Critique du CD inspiré par Narnia

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Critique du CD inspiré par Narnia
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Critique du CD inspiré par Narnia
Soumis par Raphaël Noir
13-10-2005
Dernière mise à jour : 15-10-2005
Raphaël Noir (un musicien talentueux de Suisse-Romande, habitué à la critique de CD), nous a fait le plaisir de se
prendre au jeu de la critique du 1er CD inspiré par Narnia!
Voilà quelque chose à se mettre sous la dent avant la sortie en Europe, d'ici la fin du mois d'octobre.
Music Inspired by Narnia - the lion, the witch and the wardrobe
Si vous avez été comme moi un néophyte en narniologie, vous n'aurez aucun mal à comprendre mon désarroi à la
première lecture du sous-titre de ce film. Quelques explications plus tard - ce site en est d'ailleurs un excellent réservoir vous commencez progressivement à faire un peu d'ordre dans cette armoire magique, en rangeant Aslan avec les autres
félins royaux, et la sorcière avec les chaussettes blanches, évidemment.
Voici donc une compilation de onze titres inspirés par les Chroniques de Narnia, un éventail musical de onze groupes ou
artistes de pop-rock qui expriment leur propre vision de cet univers si fascinant.
Première impression: un album d'une grande cohérence artistique, avec un travail très soigné pour la production de
chaque titre, dans une veine pop-rock tellement efficace qu'on pourrait croire qu'il s'agit d'une artère...
De là à parler d'un disque mainstream, il n'y a qu'un pas que je franchirai volontiers... Tiens, voilà qui est fait. Mainstream
donc, mais qui reste extrêmement bienvenu, tant la vocation des Chroniques est d'être populaire. Et la dimension grand
public de ce disque tient aussi de ce génie tubesque des mélodies entonnées à chaque refrain comme une ultime
profession de foi.
C'est au groupe Jars of Clay qu'est revenu l'honneur d'ouvrir cette compilation. Honneur adroitement sauvé avec un
"Waiting for the world to fall" d'une grande beauté, qui donne le ton, mélodique, héroïque et pur, à toute la suite. Un petit
morceau de bravoure pop 2005, avec tout ce que cela comporte comme envolées lyriques, car c'est précisément ce que
les textes semblent exprimer comme profnd désir: une envolée lyrique ou métaphysique loin de notre petit monde
couleur cendre (encore un truc à caser dans l'armoire, avec les chaussettes grises cette fois).
Suivent le sentimental "Remembering you" de Steven Curtis Chapman, ode héroïque aux accents folk presque celtique,
et le très engageant "Open up your eyes" de Jeremy Camp, un poil trop convenu pour être totalement convaincant. Si
vous voulez mon avis, bien entendu. Même constat pour Bethany Dillon, qui clame la grandeur de son "Hero", qui a
accompli l'impossible. Elle pas vraiment. Pas grave, quand on comprend dès les premières secondes que le titre de
Delirious vient prendre dignement la relève. "Stronger" s'inscrit dans la parfaite lignée des grands hymnes pop que U2,
Coldplay ou Robbie Williams hier, James Blunt, Daniel Powter ou Keane aujourd'hui savent servir aux oreilles
gourmandes comme les miennes. Un hymne comme je le disais, Ã l'optimisme et au triomphe d'un grand, plus grand
amour.
Rebecca St James, elle, vient nos susurrer sa rencontre avec un "Lion", dont le mystère et la force emportent
l'enthousiasme de la féerique chanteuse en des embrasements rock mélodique romantique puissant. Contrasté,
magnifiquement contrasté. "New World" de Tobymac est une sorte de prophétie musicale à l'apparence d'un générique
matrixien, quelque chose comme une vision quadri-dimensionnelle sauce Limp Biskit, pour les plus pinailleurs. Quant au
"I will Believe" de Nichole Nordeman, personnellement j'aurais aimé y croire, mais non, la réalité qu'elle essaie de me
révéler n'aura pas su me séduire.
On pourrait penser que tout est joué à ce stade de l'écoute, et pourtant, c'est David Crowder & Band qui vient illuminer le
monocordisme pop-rock de cette production, avec "Turkish Delight", une vraie friandise disco-funk délicieusement
colorée.
Mais voici ensuite Kutless, qui ne tient pas les promesses de son titre: "More than it seems"? No sir, less. Un goût un
peu trop prononcé pour les guitares qui s'emballent sur des mélopées épiques. Chris Tomlin lui aussi semble avoir oubliÃ
de passer le millénaire, et continue à digérer Bon Jovi à coup de refrains pompeux. Il ferme cette compilation avec "You're
the one", faux tube rebelle qui personnellement m'a réjoui à l'idée de me retrouver à nouveau au début du disque, là où
Jars of Clay avait su me (com)prendre.
Bilan: un album contrasté mais relativement cohérent, avec cette tonalité héroïque et grandiloquente - ne suis-je pas
bientôt à court de ce genre de mots? - que la pop US a emprunté au rock des 90's. De quoi faire de vous un vaillant
chevalier au volant de votre autoradio, les soirs de novembre entre le travail et la maison.
Raphaël Noir
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_PDF_GENERATED 15 February, 2017, 12:39
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