Performances techniques et économiques en agriculture biologique

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Performances techniques et économiques en agriculture biologique
Performances techniques et économiques en
agriculture biologique : efficacité et rentabilité !
Prouver que l’on peut être « bio, rentable et productif » : telle est la devise du
GAEC de Marsoulette depuis la conversion de ses terres à l’agriculture
biologique en 1997. Pari plutôt réussi pour cette ferme du Pays d’Auge ornais
qui élève un troupeau de 130 vaches normandes, pour produire 780 000 litres
de lait.
Créé en 1991, le GAEC de Marsoulette a appris à
maîtriser progressivement les techniques de
l’agriculture
biologique,
pour
obtenir
la
certification de sa production dès 1999. 4 UTH
travaillent au sein du GAEC sur 253 ha de SAU.
80 % de la surface sont destinés au troupeau
(190 ha de prairie et 15 ha de mélange céréalier).
Les 48 autres hectares sont consacrés à la
culture de vente (blé panifiable et avoine à
flocon).
Des niveaux de production corrects
Assolement 2008
Blé panifiable
39
Avoine blanche d’hiver
8,5
Mélange céréalier
15.5
(triticale, avoine et pois)
RGH + TV
43.8
RGA + TB
96
Prairies permanentes
50.2
TOTAL SAU
253
La moyenne du troupeau avoisine les 6000 litres de lait brut par VL, avec un TB de 41,17
g/kg et un TP de 33,23 g/kg.
« Le système d’exploitation a été construit
à partir d’un contexte ; conditions pédoclimatiques,
disponibilité
en
maind’œuvre, surface et droit à produire ont
conditionné nos choix. Le souci majeur
était de construire une cohérence entre
l’agronomie, les besoins du troupeau et
l’adaptation d’une race mixte comme la
normande qui puisse allier performances
techniques et économiques. L’adaptation
de
notre
système
s’est
faite
progressivement,
et
toujours
dans
l’objectif
d’accroître
l’autonomie
alimentaire»
précise
Jean-Marie
LENORMAND.
L’introduction de prairies temporaires à base de légumineuses en tête de rotation des
cultures et la bonne gestion des apports de matière organique ont permis d’intensifier les
productions fourragères avec des rendements annuels de 10 TMS /ha.
Un système rentable
Les charges opérationnelles sont peu élevées (très peu d’intrants achetés) et représentent
28 % du produit brut. Le produit reste important grâce à la plus value bio sur le lait. Ainsi le
prix du lait 2007/2008 était de 449 € par 1000 litres, avec un EBE / produit de 39 % : une
efficacité économique supérieure à la moyenne des exploitations laitières du département.
Ces chiffres ne sont pas uniques, et ne font que conforter les résultats dégagés par les
fermes bio suivies dans le cadre du réseau de références.
Sans être esclave pour autant
La charge de travail n’est pas plus importante en bio qu’en conventionnel. Elle est plus liée
au système fourrager. « Le fait que nous soyons en tout herbe nous permet d’étaler nos
chantiers de récolte et d’être plus disponibles au moment des semis de céréales » confirme
Stéphane de STOPPELEIRE.
Gagner en temps et confort de travail fait partie des objectifs du GAEC. C’est notamment
dans cette optique qu’un 4ème associé, Christian NOGUES, est venu rejoindre le GAEC
depuis le 1er mai dernier.
Christophe RENAULT
Chambre d’agriculture de l’Orne
En collaboration avec le groupe technique bio de Normandie
Le plan de conversion à l’agriculture biologique :
un outil d’aide à la décision.
La conversion à l’agriculture biologique peut engager de
profondes modifications du système d’exploitation. Un
accompagnement des producteurs est alors souvent
nécessaire.
Avec une croissance de la consommation de 10 % par an depuis maintenant 10 ans, le
secteur biologique ne parvient plus à satisfaire la demande. Collecteurs et transformateurs
recherchent activement de nouveaux producteurs, en proposant des plus-values attractives.
Cependant, même dans une conjoncture favorable, une conversion à l’agriculture biologique
ne doit pas s’improviser, mais s’anticiper.
En cela, le plan de conversion est un outil indispensable. Il s’agit d’une approche globale du
système d’exploitation, qui permet à l’agriculteur de clarifier son projet sous les angles
techniques et économiques. L’objectif est de confronter ses pratiques actuelles aux
exigences du cahier des charges, d’en mesurer les écarts, de proposer des solutions
alternatives et d’en évaluer l’impact économique : calage des rations, incidence sur les
niveaux de performances, sur l’assolement et le niveau de chargement à adapter, itinéraires
culturaux…
Présenté sous forme de tableaux et de préconisations synthétiques, le plan de conversion
se veut un outil pratique pour préparer son passage à l'AB dans les meilleures conditions.
Outre l’étude de conversion, la visite du conseiller permet une large information sur
l’organisation des filières régionales, les perspectives de débouchés, les aides spécifiques
au mode de production biologique et la chronologie des étapes à respecter pour obtenir sa
certification.
Avec 29 600 ha de SAU en bio et 540 exploitations certifiées, la Normandie occupe une
place de choix dans la perspective d’un développement de l’agriculture biologique. Avis aux
candidats…
Pour en savoir plus et/ou prendre un rendez-vous avec un conseiller, vos contacts :
Chambre d’Agriculture du Calvados : Thierry METIVIER - Tél : 02.31.51.66.32
Chambre d’Agriculture de la Manche : Jean LAURENT - Tél : 02 33 06 46 50
Chambre d’Agriculture de l'Orne : Christophe RENAULT- Tél : 02 33 31 49 92
Chambre d’Agriculture de Seine-Maritime : Nathalie CORROYER - Tél : 02 35 59 47 23

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