Parcours scolaire des élèves Validation des paliers 1 et 2 du livret
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Parcours scolaire des élèves Validation des paliers 1 et 2 du livret
Troyes, le 6 avril 2014 Mesdames et Messieurs les directeurs d’école et enseignants de la circonscription de Troyes 2 et ASH L’inspectrice de l’éducation nationale Circonscription de Troyes 2 ASH NOTE DE SERVICE N° 5 Parcours scolaire des élèves Validation des paliers 1 et 2 du livret personnel de compétences Commission de liaison CM2/6ème Affaire suivie par Catherine Vidal Téléphone 03.25.76.22.45 Fax 03.25.76.01.03 Courriel [email protected] Doit être visée par l’ensemble du personnel Emargement : ………….. ………….. ………….. ………….. ………….. …………. …………. ………….. ………….. …………… ………….. ………….. ………… ………….. ………….. ………….. ………….. ………….. …………. ………….. 30, rue Mitantier, BP 371 10025 Troyes Cedex Améliorer la fluidité des parcours scolaires des élèves et abaisser significativement les redoublements restent des enjeux prioritaires pour le département et pour notre circonscription en particulier. Des différences importantes entre les écoles qui accueillent des populations scolaires similaires sont encore trop observées. Les efforts engagés par les équipes pédagogiques en ce sens, pour assurer la maîtrise des compétences attendues dans le cadre des programmes, personnaliser les parcours scolaires afin de répondre au mieux aux besoins des élèves et opter pour les décisions d’orientation les plus ambitieuses, sont à poursuivre. Le livret scolaire, et tout particulièrement le livret personnel de compétences (attestations de maîtrise des connaissances et des compétences en fin de CE1 et de CM2), constituent désormais les outils privilégiés du suivi du parcours scolaire et des acquis de chaque élève. La généralisation du LPC est achevée dans les écoles de la circonscription. Même si le LPC va être amendé lors de la prochaine année scolaire, l’usage du LPC numérique dans sa forme actuelle est encore possible. Catherine VIDAL 1 NB : L’objectif n’est pas de supprimer totalement les redoublements mais de les limiter de façon à ce qu’au terme de la scolarité à l’école primaire, le taux d’élèves en retard scolaire au CM2 n’excède pas 12% (norme nationale actuelle). Voici une synthèse des recherches sur le redoublement qui montre que le redoublement est souvent inutile, inefficace, injuste et parfois dangereux. LE REDOUBLEMENT EN QUESTION Redoublement : inutile et dangereux (extrait du rapport Montaigne 2010 « Vaincre l’échec scolaire ») Nous savons que le redoublement précoce « est prédictif de faibles chances de réussite ultérieure 48 », c’est-à-dire qu’il préfigure un abandon prématuré des études. Il a même pu être comparé à un massacre pédagogique 49. Le suivi ème d’un panel constitué par le Ministère de l’Éducation nationale 50 d’élèves entrés en 6 en 1989 confirme le lien entre précocité du redoublement et échec scolaire final : « la moitié des élèves qui ont redoublé le CP vont quitter l’école sans diplôme ou avec le BEPC ; seuls 9 % d’entre eux décrocheront un baccalauréat général ou technologique 51 ». Le rapport annexé à la loi d’orientation sur l’éducation du 10 juillet 1989 visait aussi la réduction des taux de redoublement : « dans le cours d’un cycle, aucun redoublement ne peut être imposé, les objectifs à atteindre étant fixés par cycles 52 ». Pourtant, il n’en est rien ! Le redoublement reste massivement utilisé « Aujourd’hui, un élève sur cinq redouble au moins une fois avant la fin de l’école primaire 53 ». En passant de 37,3 % en 1980 à 19,5 % en 2000 54, le redoublement à l’école primaire est certes devenu moins fréquent, mais sa pratique reste encore fortement ancrée dans le système éducatif français. Enseignants et parents ne doutent ni de sa légitimité, ni de son utilité. Ils perçoivent le redoublement comme « un instrument incontournable de l’acte éducatif 55 ». Et pourtant, « s’il y a bien un domaine où les chercheurs en sciences de l’éducation se donnent la main, c’est bien celui du redoublement, pour affirmer à l’unisson que le redoublement est une solution injuste, inefficace sur le plan pédagogique et coûteuse 56 ». L’inefficacité avérée du redoublement L’inefficacité du redoublement se mesure au regard des performances scolaires futures de ses victimes. Une certitude statistique : il ne favorise pas les acquisitions par les élèves. En moyenne, non seulement les élèves ayant redoublé ont de moins bons résultats que ceux n’ayant jamais redoublé 57, mais ils progressent également moins vite que d’autres élèves ayant des difficultés. Cette réalité est établie depuis le début des années 1980. En effet, dès 1983, Claude Seibel et Jacqueline Levasseur ont conduit une étude concluant que les élèves faibles ayant redoublé leur CP progressent moins que les élèves faibles promus en CE1 58. En effet, « parmi deux élèves qui avaient le même faible niveau en fin de CP et qui ont, l’un redoublé, l’autre suivi en CE1, celui qui est passé obtient de meilleures performances en fin de CE1 que l’autre en fin de CP, à la même date. D’autre part, celui qui est passé obtient des performances identiques au précédent à la fin de son CE1, un an plus tard. On peut donc en déduire qu’il a perdu un an. (…) Le fait même d’être exposé à des apprentissages nouveaux aide à apprendre 59 ». L’inefficacité du redoublement est d’autant plus patente qu’il a lieu précocement. La classe de CP « est le lieu d’une construction très progressive des apprentissages » et se trouve en plein cœur du cycle des apprentissages fondamentaux. Or les décisions de redoublement sont surtout fréquentes au cours du cycle II, en CP et en CE1 60. Cela est contraire à la notion même de cycles puisque le redoublement introduit à ce moment-là une rupture avec un processus graduel d’apprentissage de compétences se déroulant sur trois années. Plus grave encore, le redoublement entretient et développe les inégalités Le redoublement est inéquitable et creuse les écarts 61. Inéquitable d’abord, car la décision prise par l’enseignant dépend de sa propre évaluation des élèves à l’aune du niveau de la classe : « un faible dans une classe forte a plus de chances de redoubler qu’un autre de même niveau dans une classe moins forte 62». Inéquitable ensuite, car « les prescriptions de redoublement augmentent pour les enfants de milieu social défavorisé 63 ». Comme le souligne le HCE (2007), la forte corrélation existant entre le redoublement précoce et l’origine sociale ne va pas dans le sens d’un renforcement de l’égalité des chances des enfants devant l’école : « alors que 3 % des enfants d’enseignants et 7 % des enfants des cadres entrés au CP en 1997 ont redoublé à l’école primaire, les taux s’élèvent à 25 % pour les enfants d’ouvriers et à 41 % pour les inactifs 64 ». De cette simple constatation, faut-il déduire que les enfants d’enseignants sont systématiquement les meilleurs ou que leurs parents ont naturellement identifié les failles du système, celles qu’il faut par-dessus tout éviter, comme le redoublement ? Mécaniquement, les enfants nés en fin d’année légale sont également touchés de façon disproportionnée par le redoublement. À cet égard, Jean Ferrier dénonce le « culte mythique de l’homogénéité » car « on traite les élèves de façon comparative et non en fonction de ce que l’institution attend d’eux 65 ». Les différences de développement entre enfants nés à différents moments de l’année (avec des écarts pouvant aller jusqu’à douze mois) sont normales, notamment dans notre système éducatif où la composition des groupes classes est réalisée par année de naissance. Agnès Florin (2007) note très justement que « près d’un an d’écart à 5-6 ans, c’est-à-dire en fin d’école maternelle, représente 20 % du développement chez un enfant de cet âge, en supposant que le développement soit linéaire, ce qui n’est évidemment pas le cas. On sait que certains apprentissages sont liés à la maturité tels ceux de l’écrit par exemple au début de la scolarité élémentaire : il est fréquent que des difficultés dans l’apprentissage de la lecture ou 2 de l’écriture disparaissent subitement en cours d’année : les enseignants parlent de « déclic » à ce sujet. On ne peut exiger les mêmes performances d’élèves nés en début ou en fin d’année 66 ». Finalement, le redoublement est stigmatisant et a des incidences négatives sur le comportement et la motivation des enfants. En France l’élève est majoritairement tenu pour le principal responsable de ses échecs. Or, à 6 ou 8 ans, un enfant est-il le seul et unique responsable de ses difficultés à lire, à écrire, à comprendre des consignes ? Ne peut-on, au contraire, fonder l’hypothèse que le redoublement « au cycle des apprentissages fondamentaux caractérise bien un échec, mais pas celui de l’élève, celui du maître 67 » mais aussi celui de l’école ? Ainsi, le redoublement n’est pas une seconde chance offerte à l’élève, et n’est pas une réponse adaptée pour faire face à la difficulté scolaire détectée tôt. C’est une voie de garage, le marqueur systématique d’un échec à venir et d’une forme d’exclusion sociale particulièrement injuste. Cette réalité est connue et intériorisée par de très nombreux acteurs du système éducatif. (48) A. Florin, L’école primaire en France, Rapport au Haut Conseil de l’Éducation, 30 octobre 2006 – 15 janvier 2007, p. 63. (49) C. Forestier, C. Thélot, J.-C. Emin, Que vaut l’enseignement en France ?, Paris, Stock, 2007, p. 47. (50) Panel constitué par la Direction de l’évaluation et de la prospective (DEP). (51) B. Suchaut (dir.) Éléments d’évaluation de l’école primaire française, Rapport pour le Haut Conseil de l’Éducation, op. cit., p. 31. (52) Ibid.(53) B. Suchaut (dir.), op. cit., p. 31. (54) A. Florin, op. cit. (55) J.-J. Paul, T. Troncin, Les apports de la recherche sur l’impact du redoublement comme moyen de traiter les difficultés scolaires au cours de la scolarité obligatoire, Les Rapports du Haut Conseil de l’évaluation de l’école, 2004, p. 29. (56) J.-J. Paul (1997) in M. Rémond, L’école primaire. Au-delà de la mesure : éclairage du système éducatif, 2007, p. 29. (57) M. Rémond, op. cit., p. 33. (58) Ibid., p. 33. (59) Denis Meuret, chercheur à l’IREDU-CNRS, entretien dans la revue « Fenêtre sur cours » SNUipp, 30 septembre 2003, n° 246. (60) M. Rémond, op. cit., p. 29. (61) A. Florin, op. cit., p. 64. (62) Denis Meuret, loc. cit. (63) Cosnefroy & Rocher, 2004, in A. Florin, op. cit., p. 64. (64) HCE, op. cit., p. 15. (65) Jean Ferrier in SNUipp, « Fenêtre sur cours », 30 septembre 2003, n° 246, p. 6. (66) A. Florin, op. cit.,. Le redoublement : « Les apports de la recherche sur l’impact du redoublement comme moyen de traiter les difficultés scolaires durant la scolarité obligatoire » (2004-T.Troncin/J.J. Paul) Cette pratique est typiquement française. "La plaie du système français" n'hésite pas à écrire J.Ferrier. Elle est cependant en diminution mais ne répond pas aux objectifs pédagogiques. Plusieurs pays européens l'ont complètement supprimé. Les français y sont particulièrement attachés : les parents suivent, surtout dans les milieux défavorisés, l'avis des enseignants. Trois cinquièmes des parents considèrent que le redoublement est une mesure potentiellement positive sur le plan des apprentissages. Les enseignants, de peur d'être jugés sur le niveau d'un élève, préfèrent le redoublement. Les élèves non redoublants, adhérent massivement à cette pratique. Ils sont très conscients que cela peut leur arriver. Pour ceux qui redoublent, les études montrent que quel que soit l'âge, les élèves intériorisent une image très négative d'eux-mêmes entraînant une démotivation importante surtout au collège. D'autre part, ce sentiment de dévalorisation a un impact encore plus important quand le redoublement se produit en CP ou dans les premières années d'école élémentaire. A - Livret scolaire dont le livret personnel de compétences (attestations de maîtrise des connaissances et compétences en fin de CE1 et de CM2) (En l’état actuel des textes réglementaires sachant que les évaluations nationales ne sont pas reconduites cette année scolaire) 1 - Cadre général Textes de référence : - Circulaire du 24 novembre 2008 relative au livret scolaire, BO n° 47 du 27/11/2008. - Circulaire du 18 juin 2010 relative au livret personnel de compétences. BO n° 27 du 8/07/2010. Assurer la maîtrise des connaissances et des compétences du socle commun par tous les élèves est l’objectif premier de la scolarité obligatoire. Le socle commun, minimum indispensable pour réussir son parcours scolaire, ne représente qu’une partie des programmes qui doivent être enseignés. Le livret personnel de compétences, rassemblant les attestations à chacun des trois paliers du socle, permet de suivre les acquisitions des élèves et favorise la continuité des apprentissages de l’école au collège. En particulier, les attestations de maîtrise des connaissances et des compétences du socle, renseignées au palier 2, offrent, à présent, des supports harmonisés et structurants pour la liaison CM2/6ème. Les attestations de maîtrise des connaissances et compétences en fin de CE1 et de CM2, annexées au livret scolaire, correspondent aux paliers 1 et 2 du livret personnel de compétences (le palier 3 se situant à la fin de la 3ème). Le livret personnel de compétences n’est autre qu’une partie du livret scolaire qui se met en place dès la maternelle afin de suivre au mieux le parcours scolaire de chaque élève. 3 2 - Livret scolaire La circulaire du 24 novembre 2008 (BO n° 45 du 27/11/08) précise le contenu du livret scolaire, document de synthèse du parcours scolaire des élèves à l’école primaire. Les documents d’évaluations périodiques en usage dans l’école, pour suivre régulièrement les progrès de l’élève au fil de chaque année scolaire, de la maternelle à la fin de l’école élémentaire. Les documents d’évaluations périodiques permettent la régulation et la progressivité des apprentissages. Les résultats aux évaluations nationales CE1 et CM2, en français et en mathématiques sont facultatifs puisque les évaluations ne sont pas reconduites. Les attestations de maîtrise des connaissances et compétences en référence aux programmes (paliers 1 et 2 du socle commun) ou livret personnel de compétences : - en fin d’école maternelle (GS) : bilan des acquisitions de l’école maternelle ; - en fin de cycle des apprentissages fondamentaux (CE1) : maîtrise de la langue française, principaux éléments de mathématiques, compétences sociales et civiques ; - en fin de cycle des approfondissements (CM2) : maîtrise de la langue française, pratique d’une langue vivante étrangère, principaux éléments de mathématiques et culture scientifique et technologique, maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication, culture humaniste, compétences sociales et civiques, autonomie et initiative. Les certifications : B2i, A1, premier secours, première éducation à la route, savoir nager. Les propositions et décisions formulées par le conseil de cycle des maîtres en fin d’année scolaire. Tout document utile à la connaissance du parcours scolaire de l’élève : parcours scolaire et aides apportées. A l’issue de l’école élémentaire, une partie du livret scolaire est transmise au collège lors de la commission d’harmonisation CM2/6ème : résultats aux évaluations CM2 (facultatifs), attestations des compétences des paliers 1 et 2 (LPC), certifications et fiche de liaison individuelle CM2/6 ème. Le livret scolaire est remis aux parents. 3- Livret personnel de compétences et modalités de validation des compétences aux paliers 1 et 2 Les attestations de maîtrise des connaissances et compétences en fin de CE1 et de CM2, annexées au livret scolaire, correspondent aux paliers 1 (CE1) et 2 (CM2) du livret personnel de compétences (le palier 3 se situe à la fin de la 3ème). Le livret personnel de compétences n’est autre qu’une partie du livret scolaire. La circulaire du 18 juin 2010 au BO n° 27 du 8 juillet 2010 définit le livret personnel de compétences et précise les modalités de sa mise en œuvre. Le livret personnel de compétences a une double fonction : attester la maîtrise des compétences du socle commun, être un outil au service du suivi personnalisé des élèves. Le livret personnel de compétences permet aux équipes d’identifier les points forts et les difficultés de chaque élève et de définir les objectifs d’apprentissage, notamment dans le cadre des PPRE. Il permet également de faire régulièrement connaître à l’élève et à ses parents, le bilan de ses acquis. Les objectifs d’apprentissage, les composantes du livret, les modalités d’évaluation et de validation des compétences du socle, leur sont expliqués. A la fin de l’école primaire, le livret personnel de compétences est transmis au collège, une copie est communiquée à la famille. Cette circulaire définit un vocabulaire commun, 1er et 2nd degrés, pour les attestations de compétences aux différents paliers du parcours scolaire : chacune des sept compétences du socle est structurée en « domaines », eux-mêmes déclinés en « items ». Les items désignent les connaissances, capacités ou attitudes qui se combinent pour constituer les compétences. L’acquisition et l’évaluation des compétences du socle sont progressives et s’effectuent tout au long du parcours scolaire, dans le cadre habituel des enseignements. La validation des compétences se fonde sur l’évaluation des items qui les constituent, au fur et à mesure des apprentissages. La validation d’une compétence peut être effective même si quelques items qui la composent n’ont pas été évalués positivement. Si des lacunes manifestes apparaissent dans un domaine, la compétence ne pourra être validée. Il est alors nécessaire, à chaque palier, de faire ressortir les points restant à maîtriser ou à consolider dans le niveau supérieur. Les items acquis sont renseignés par l’indication d’une date tandis que ceux non renseignés seront évalués ultérieurement autant que de besoin. La validation d’une compétence est une décision définitive qui requiert toute l’attention des équipes pédagogiques. Un palier est validé quand l’ensemble des compétences 1 qui le composent le sont. Ces dernières ne 1 Le palier 1, en fin de CE1, est composé de 3 compétences : maîtrise de la langue française - principaux éléments de mathématiques - compétences sociales et civiques. Le palier 2, en fin de CM2, est composé de 7 compétences : maîtrise de la langue française - pratique d’une langue vivante étrangère - principaux éléments de mathématiques - culture scientifique et technologique - maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication - culture humaniste - compétences sociales et civiques - autonomie et initiative. 4 sont pas compensables entre elles (ex : la validation de la compétence « Maîtrise de la langue » ne peut compenser la non validation de celle des « Principaux éléments de mathématiques »). Pour attester de la maîtrise d’une compétence, l’élève doit avoir acquis des items dans chaque domaine qui la compose. (ex : pour « Principaux éléments de mathématiques » du palier 2 en fin de CM2, des items doivent être validés dans chaque domaine, à savoir, « Nombres et calcul », « Géométrie », « Grandeurs et mesures », « Organisation et gestion de données »). Si un élève n’a pas validé le palier 1 à l’issue du CE1 ou le palier 2 à l’issue du CM2, il se verra proposer au CE2 ou en 6ème, les aides qui lui permettront d’achever les acquisitions indispensables pour valider le palier 1 ou 2, dans le cadre d’un PPRE. Pour déterminer si les items des différentes compétences sont acquis ou non, on peut prendre appui sur : - Les évaluations nationales CE1 et CM2 (facultatives): les élèves qui obtiennent de bons et solides acquis (quartiles 3 et 4 ) en français et/ou en mathématiques valident automatiquement la compétence correspondante; pour ceux qui obtiennent des acquis fragiles, (quartile 2) des évaluations complémentaires sont nécessaires ; pour ceux qui obtiennent des acquis insuffisants ( quartile 1), il est difficile d’envisager la validation de la compétence correspondante. - Le document d’évaluations périodiques (dont les attestations de maîtrise des connaissances et compétences aux paliers 1 et 2 forment une extraction). - Sur le site du ministère, grilles de référence pour l’évaluation et la validation des compétences du socle. B - Parcours scolaire des élèves 1- Cadre général Textes de référence : - Décret du 24 août 2005 relatif aux dispositifs d’aide et de soutien pour la réussite des élèves à l’école paru au BO n° 31 du 01/09/2005. - Arrêté du 05 décembre 2005 intitulé « Composition et fonctionnement de la Commission Départementale d’Appel des décisions relatives à la poursuite de la scolarité à l’école primaire » paru au BO n° 1 du 05/01/2006. - Courrier du 21 février 2014 de Monsieur le DASEN sur « La fluidité des parcours scolaires des élèves ». - Courrier du 17 mars 2014 de Monsieur le DASEN « Fonctionnement de la commission départementale d’appel ». L’objectif de l’école étant d’amener tous les élèves à la maîtrise des connaissances et des compétences inscrites dans les programmes en référence au socle commun, les aides nécessaires doivent être apportées à l’élève dès qu’il rencontre une difficulté dans ses apprentissages. Le redoublement ne constitue pas une réponse au traitement de la difficulté scolaire. C’est en amont qu’il faut tout mettre en œuvre, avec réactivité, pour prévenir et traiter les difficultés avant qu’elles ne s’enkystent, par la pratique d’une différenciation pédagogique, la mise en œuvre d’une progression rigoureuse des apprentissages et le recours aux dispositifs d’aide correspondant aux besoins des élèves. La décision de redoublement doit être exceptionnelle et mûrement réfléchie car elle est très souvent lourde de conséquences psychologiques pour l’enfant et rarement bénéfique. La même attention doit être portée aux éventuels sauts de classe, souvent inutiles. Dans tous les cas de maintien ou de saut de classe, l’avis du psychologue scolaire et des membres du RASED est indispensable. 2- Procédures Au terme de chaque année scolaire, le conseil des maîtres se prononce sur les modalités selon lesquelles se poursuit la scolarité de chaque élève en recherchant les conditions optimales de continuité des apprentissages, en particulier au sein du cycle. - Les propositions du conseil des maîtres sont adressées aux parents ou au représentant légal pour avis ; ceuxci font connaître leur réponse dans un délai de quinze jours. Passé ce délai, l’absence de réponse équivaut à l’acceptation de la proposition. Le conseil des maîtres arrête alors sa décision qui est notifiée aux parents ou au représentant légal. En cas de désaccord, ceux-ci peuvent, dans un délai de quinze jours, formuler un recours devant la Commission d’Appel. Toutes les informations utiles quant à leur droit leur sont données avec la notification de la décision du conseil des maîtres. NB : durant sa scolarité primaire, un élève ne peut redoubler ou sauter qu’une seule classe. Dans certains cas très particuliers, un second redoublement ou un second saut de classe, peuvent être décidés après avis de l’inspecteur chargé de la circonscription. 5 - Le directeur de l’école transmet à la Commission Départementale d’Appel un dossier comportant la décision du conseil des maîtres et les éléments qui l’ont motivée, ainsi que tous les éléments de nature à informer la Commission. Cette transmission transite par l’IEN. - Les parents ou le représentant légal de l’élève peuvent transmettre à la Commission Départementale tous documents susceptibles de compléter l’information de cette instance et de faire connaître leurs arguments ; les parents ou le représentant légal d’un enfant sont invités à s’exprimer devant la Commission. - La décision prise par la Commission Départementale d’Appel vaut décision définitive, de passage dans la classe supérieure, de redoublement ou de saut de classe. - Tout élève en difficulté, ne maîtrisant pas les compétences du socle commun ou susceptible de ne pas les maîtriser, doit bénéficier d’un Programme Personnalisé de Réussite Educative. Tout redoublement devra donner lieu à la mise en œuvre d’un PPRE. 3- Echéancier (Pour le détail, se référer au calendrier d’organisation adressé par le DASEN) Il est demandé de notifier aux familles les propositions finales d’avis des conseils des maîtres pour le 9 mai 2014, sachant que la commission d’appel se réunira le jeudi 26 juin 2014. Merci de m’adresser les demandes de recours des parents au plus tard le 13 juin. La date buttoir du 9 mai est liée à la saisie sur AFFELNET des passages en 6ème. Il convient d’utiliser pleinement la totalité de l’année scolaire pour favoriser les progrès des élèves. 4- Le cas des élèves de CP Les décisions de passage d’élèves de CP relèvent de la même procédure. Pour aider le conseil de cycle à prendre sa décision, le maître de CP pourra recourir éventuellement aux outils d’évaluation disponibles sur le site de la circonscription, et procéder à l’examen particulier des cas d’élèves qui obtiennent un score compris entre 14 et 29 ; les élèves qui présentent un score inférieur à 14 peuvent éventuellement être maintenus (outils d‘évaluation transmis en pièce jointe). 5- Passage de la maternelle à l’élémentaire En fin d’année scolaire, il convient d’organiser un conseil de cycle 2 qui réunit les enseignants de GS et de CP au cours duquel seront présentés les élèves de maternelle arrivant au CP. Outre la transmission des documents d’évaluations périodiques, seront communiqués les résultats aux évaluations de fin d’année de grande section et la fiche de synthèse de classe (document ci-joint) Aucun élève ne doit être maintenu en maternelle sauf cas exceptionnels d’élèves en très grande difficulté ou pour lesquels un PPS a été élaboré. Mais le maintien d’un élève qui bénéficie d’un PPS ne doit pas être systématique. 6- Passage en 6ème et commission de liaison CM2/6ème Il y aura deux temps de transmission des informations administratives et pédagogiques, aux collèges: - Transmission des informations administratives via le logiciel AFFELNET. - Transmission des informations pédagogiques lors des commissions de liaison CM2/6ème. Rappel : les documents pédagogiques à transmettre au collège à l’issue du CM2, lors des commissions de liaison CM2/6ème sont : - LPC (palier 2), certifications niveau A1, B2i, APER, APS, savoir nager. - Résultats aux évaluations nationales CM2 (facultatifs). (Les documents d’évaluations périodiques et les livrets d’évaluations nationales CE1 et CM2 quand il y en a, ne sont pas à transmettre au collège mais doivent être remis aux parents) - Fiche de liaison CM2/6ème harmonisée au niveau du département, communiquée ultérieurement. Finalités et modalités d’organisation des commissions de liaison CM2/6ème: Il s’agit de favoriser la rencontre des professeurs des écoles de CM2 et de ceux de collège, par école, afin de transmettre les résultats de leurs élèves (LPC-évaluations CM2 (facultatives)) et de mettre en place les PPRE passerelles pour les élèves en difficulté (ceux qui ne maîtrisent pas le palier 2, obtiennent des résultats insuffisants aux évaluations CM2). Également, ce sera l’occasion de communiquer les documents pédagogiques (résultats aux évaluations CM2 (facultatifs), LPC et certifications associées A1, B2i, APER, APS, savoir nager, fiche de liaison) à chaque collège. Ces rencontres organisées par secteur de collège seront d’une durée variable, en fonction du nombre d’élèves de CM2 et de ceux en difficulté. Un planning vous sera transmis début juin. 6