le Credo, première partie

Transcription

le Credo, première partie
Le Credo
Résumé de l’intervention de Sébastien du 12/01/06
Situation du Credo dans le rituel de la messe
Il se trouve juste après l’homélie.
L’eucharistie se décompose en 4 temps ; les deux premiers sont l’ouverture de la
célébration et la liturgie de la Parole, et les deux derniers sont la liturgie eucharistique et
la communion. Le Credo se trouve entre la deuxième et la troisième partie.
Autrefois, les catéchumènes n’assistaient, au cours de la célébration, qu’à la partie qui les
concernaient « directement », c’est-à-dire qu’ils partaient juste avant le Credo.
Le Credo constitue la première réponse communautaire de l’assemblée dans la messe, mais
elle est aussi personnelle ; ensemble, nous disons « je ».
A la différence d’une certaine époque (années 70….), on évite de « réécrire son Credo », on
ne compose plus « son propre Credo ». On reprend conscience que le Credo se reçoit de ceux
qui nous ont précédés dans la foi. Dans la foi, il faut à un moment donné accepter de ne pas
tout maîtriser, de ne pas tout comprendre non plus, ce qui ne nous enlève ni le devoir
d’intelligence ni le devoir de formation et de dialogue que nous avons envers cette foi qui
nous est transmise.
Le Credo, qui résume la foi de chaque catholique, se présente sous deux formules (ce qui
confirme qu’il n’y a pas qu’une seule façon de formuler une foi unique…) :
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le symbole des apôtres
le symbole de Nicée-Constantinople : ce sont des conciles oecuméniques
qui ont eu lieu en 325 et en 381. Ils ont réuni les différentes Eglises de
l’époque, et avaient pour but de faire face aux hérésies.
Le mot « credo »
Du latin : « je crois »…
On trouve le premier « credo » dans l’Evangile de Jean, lorsque Jésus demande à l’aveugle :
« Crois-tu au Fils de l’Homme ? », et que ce dernier répond : « Oui, je crois ».
Aux premiers siècles, l’expression est reprise lors des baptêmes, répétée à chacune des trois
immersions.
Au cours du temps, plusieurs Credo ont existé, chaque fois mis en place aux conciles, donc
par la plus haute autorité de l’Eglise, pour fixer la foi et éviter les dérives et autres hérésies.
Le « symbole des apôtres » (il s’agit de Pierre et Paul) était utilisé dans les baptêmes à
Rome ; le « symbole de Nicée », lui, nous est commun avec les Eglises d’Orient.
« Symbole », du grec symbolôn, désigne deux pièces, deux objets destinés à s’emboîter pour
ne faire qu’un. On retrouve cette idée d’unité et de communion dans le « je » que nous disons
ensemble, et qui devient un « nous », Le Pape Paul VI a demandé que tous les catholiques
puissent chanter le Credo en latin, afin que l’unité de la foi puisse être accompagnée par la
communion des mots pour l’exprimer, au cours des rassemblements internationaux par
exemple.
Pour une explication détaillée : consulter le CEC
Analyse du Credo : une lecture méditative
1° partie
Je crois en Dieu
Deux termes qui vont bien ensemble, sans oublier que c’est Dieu qui suscite la foi. Le Credo
nous engage (« je »), mais c’est un « je » qu’on reçoit, puisque d’autres que nous l’ont dit et
d’autres le diront après nous ; en ce sens, le Credo établit un lien entre l’espace et le temps (il
est dit partout, et depuis toujours).
Croire, c’est mettre sa confiance en Dieu, lui porter un attachement particulier.
Cette première phrase du Credo met en exergue l’unité de Dieu ; il n’y a pas de rupture
malgré le fait qu’il y ait trois personnes.
Dès le début, le Credo met en place deux interlocuteurs : l’Homme et Dieu, qui ont besoin
l’un de l’autre. Cette relation est aussi le point central de toute l’histoire de la Bible, de la foi.
Nous fondons notre vie sur Dieu qui nous aime.
le Père
On pourrait être un peu surpris de nommer Dieu « père », mais ce ne sont pas que des mots !
Ce sont toutes nos relations qui en dépendent : relation à Dieu comme à son Père, et aussi les
relations que nous avons entre nous, nous sommes frères et sœurs !
Cette familiarité envers le Père n’est pas une hérésie, au contraire, puisque c’est Jésus luimême qui l’appelle Abba, c’est-à-dire « Papa »… Dieu n’est pas impalpable, Il nous a
d’ailleurs envoyé son Fils pour se rapprocher de nous. Et c’est en cela que Jésus a une vraie
fraternité avec l’Homme : nous avons le même père que Jésus !
Dans la Trinité, il y a un homme…
tout puissant
Le projet de Dieu est en effet, depuis l’origine, la Création et celui de sauver l’Homme en
vue de son bonheur, soit encore de rétablir la dignité de l’Homme comme enfant de Dieu. Sa
« toute puissance » n’est pas celle de nos fantasmes d’humains, mais c’est la puissance infinie
de l’Amour.
Créateur du Ciel et de la Terre
Cette idée n’est pas spécifiquement chrétienne, mais elle est énoncée chez nous au présent,
ce qui donne un côté actuel et actif à la Création, qui est toujours en cours. Nous croyons que
Dieu accompagne la Création.
Le beau provient d’un acte créateur, mais se pose alors la question des catastrophes
naturelles, de la mort, de certaines relations,… Le mal est dans le monde, mais Dieu essaie de
nous tirer vers le haut par Son Fils.
Une autre question se pose, celle de la place de l’Homme dans le dispositif de la Création :
que laisserons-nous aux hommes qui nous succèderont ? L’Homme est comme une sorte
d’intendant ; il est garant d’un devenir et doit s’engager pour que la Terre soit plus habitable
pour d’autres.
de l’univers visible et invisible
Ce passage nous rappelle que tout ne tient pas dans ce qu’on appréhende… C’est ici une
allusion à la vie qui continuera autrement. Nous avons encore besoin de faire acte de foi pour
vivre dans cette espérance qui nous est enseignée.