Credo (religion) - MJSA-GB

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Credo (religion)
Pour les articles homonymes, voir Credo.
Le Credo (en latin : « Je crois ») est le terme désignant la version latine du Symbole de
Nicée-Constantinople utilisée dans l’Église catholique : Credo in unum Deum (Je crois en un
seul Dieu).
Improprement est parfois dénommée « Credo », la version latine du Symbole des apôtres :
Credo in Deum (Je crois en Dieu).
Sommaire
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1 Le texte du Credo
2 Historique
3 Usage liturgique
o 3.1 Place de la profession de foi
o 3.2 Formules alternatives
o 3.3 Inclinaison
4 Credo dans le chant grégorien
o 4.1 Le credo "des anges"
o 4.2 Autres tons du Credo
5 Notes
6 Discographie
7 Liens
Le texte du Credo
Le texte du Credo utilisé dans la liturgie catholique latine est le suivant :
« Credo in unum Deum, Patrem omnipoténtem, factόrem cæli et terræ, visibílium όmnium, et
invisibílium.
Et in unum Dόminum Iesum Christum, Fílium Dei unigénitum. Et ex Patre natum ante όmnia
sæcula. Deum de Deo, lumen de lúmine, Deum verum de Deo vero. Génitum, non factum,
consubstantiálem Patri : per quem όmnia facta sunt. Qui propter nos hόmines, et propter
nostram salútem descéndit de cælis. Et incarnátus est de Spíritu Sancto ex María Vírgine : et
homo factus est. Crucifíxus étiam pro nobis : sub Pόntio Piláto passus, et sepúltus est. Et
resurréxit tértia die, secúndum Scriptúras. Et ascéndit in cælum : sedet ad déxteram Patris. Et
íterum ventúrus est cum glόria iudicáre vivos, et mόrtuos : cuius regni non erit finis.
Et in Spíritum Sanctum, Dόminum, et vivificántem : qui ex Patre, Filiόque procédit. Qui cum
Patre, et Filio simul adorátur, et conglorificátur : qui locútus est per Prophétas.
Et unam, sanctam, cathόlicam et apostόlicam Ecclésiam. Confíteor unum baptísma in
remissiόnem peccatόrum. Et expécto resurrectiόnem mortuόrum. Et vitam ventúri sǽculi.
Amen. »
La traduction officielle en français utilisée dans la liturgie catholique est la suivante :
« Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l'univers
visible et invisible.
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les
siècles ; il est Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu.
Engendré, non pas créé, de même nature que le Père, et par lui tout a été fait. Pour nous les
hommes, et pour notre salut, il descendit du ciel ; par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la
Vierge Marie, et s'est fait homme. Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit sa passion
et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta
au ciel ; il est assis à la droite du Père. Il reviendra dans la gloire, pour juger les vivants et
les morts; et son règne n'aura pas de fin.
Je crois en l'Esprit Saint, qui est Seigneur et qui donne la vie ; il procède du Père et du Fils.
Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes.
Je crois en l'Église, une, sainte, catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour
le pardon des péchés. J'attends la résurrection des morts, et la vie du monde à venir. Amen. »
Historique
Jusqu'au Ve siècle, la Messe n'avait pas de Credo [réf. nécessaire]. Il fut progressivement introduit
dans les rites d'Orient (VIe siècle) en réaction contre diverses hérésies. Le IIIe concile de
Tolède demanda en 589 « Qu’on fasse retentir le Credo, par ce chant, la vraie foi s’affirme
d’une façon éclatante, et l’âme des populations catholiques, revivant sa croyance, se prépare à
recevoir la communion du corps et du sang du Christ ». Son usage se répandit au VIIIe siècle
en Espagne puis aux pays francs, sous l'influence de Charlemagne.
Il ne fut généralisé dans la liturgie romaine qu'en 1014, pour le sacre de l'empereur Henri II :
étant initialement destiné à combattre les hérésies, il ne convenait pas à la liturgie du siège
apostolique, par nature orthodoxe.
D'introduction tardive, sa place dans la liturgie a été variable. Dans le rite ambrosien, le Credo
se place après l'offertoire (et comporte également le mot filioque). Dans le rite mozarabe il est
dit après la consécration.
Usage liturgique
Place de la profession de foi
Dans la liturgie catholique, la profession de foi prend place après l'homélie au cours de la
messe, quand les rubriques le prescrivent. On dit le Credo aux dimanches et solennités, et aux
fêtes du Seigneur tombant un dimanche, on peut dire aussi le Credo pour les célébrations
faites avec solennité. S'il est dit, c'est par tous, s'il est chanté, c'est par tous ou en alternance.
Le Credo est en général la profession de foi de toute l'assemblée. Il existe cependant une
forme dialoguée entre le prêtre célébrant et l'assemblée où cette dernière répond "Oui je crois"
aux différents énoncés de la foi. Comme le Gloria, il est traditionnellement entonné par le
prêtre, mais peut aussi l'être par un chantre.
L'assemblée l'exprime dans la position debout.
Formules alternatives
À la place du symbole de Nicée-Constantinople, particulièrement en carême et au temps
pascal, il est possible d'utiliser le symbole baptismal de l'église romaine, dit Symbole des
apôtres. Pendant longtemps, la seule forme officiellement prescrite par l'ordo missae a été le
Symbole de Nicée. L'emploi du Symbole des apôtres n'a été officiellement admis que dans
l'édition 2002 du Missel romain. Jusque là, son emploi à la Messe n'était qu'un abus
liturgique, mais qui a été pratiquement systématique en France à partir des années 1970. On
assiste cependant à un retour du Symbole de Nicée à partir de l'année 1979.
La liturgie pascale prévoit le renouvellement des promesses du baptême comme formule de
profession de foi, en lieu et place de la formule habituelle. Le rituel de la confirmation a prévu
d'autres formulaires de profession de foi, plus adaptés aux jeunes. Mais "il n'est pas permis
d'utiliser une profession de foi qui ne se trouve pas dans les livres liturgiques".
Inclinaison
Dans l'Église catholique, lorsque l'on récite le Credo à la messe, les rubriques précisent
(paragraphe n° 18 de l'ordo) qu'il faut s'incliner pendant le passage « Et incarnatus est de
Spiritu Sancto ex Maria Virgine, et homo factus est. » (« Par l'Esprit-Saint, il a pris chair de la
Vierge Marie, et s'est fait homme. ») Il en est de même, quand c'est le symbole des apôtres qui
est utilisé ("Ad verba quæ sequuntur, usque ad María Vírgine, omnes se inclinant"). L'usage
de s'incliner en mentionnant l'incarnation a été établi par saint Louis.
Dans la forme extraordinaire du rite romain, il est d'usage de faire une génuflexion à ces
passages. La génuflexion n'a été maintenue qu'aux solennités de l'Annonciation et à Noël
(présentation générale du missel romain, §98) dans la forme ordinaire.
Credo dans le chant grégorien
Le credo "des anges"
Le credo le plus connu (celui qui a été retenu par le "Jubilate Deo" pour que toutes les
assemblées puissent disposer d'un répertoire minimal commun) est le Credo III, dit "credo des
anges". Il date du XVIIe siècle.
De composition tardive, cette pièce ne présente plus du tout les caractéristiques modales du
répertoire grégorien traditionnel. Par ses caractéristiques "modernes", elle constitue au
contraire un bon exemple de l'évolution du répertoire vers les modes majeurs et mineurs
modernes.
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Il est classé dans le cinquième mode (mode de fa), mais le si y est constamment
bémol: il s'agit en fait d'une pièce en do majeur, dont l'écriture a été transposée en fa.
C'est le mode préféré des pièces modernes en mode majeur, à la fois par la possibilité
qu'il offre de jouer sur une sensible (demi-ton sous le fa), et la modulation modale
rendue possible par le si variable.
Les évolutions de la ligne mélodique sont très amples, dépassant nettement les
intervalles de seconde ou de tierce des compositions en musique modale.
La ligne mélodique parcourt toute l'octave, et joue systématiquement sur l'opposition
entre le fa supérieur et le fa inférieur.
Autres tons du Credo
L'édition vaticane du graduel donne huit tons de Credo. Les autres tons sont plus traditionnels,
et ont généralement été composés entre XIe et XIIIe siècles.
Étant une prière longue, le credo est toujours une pièce de style syllabique; les versions
anciennes ont même un caractère psalmodique nettement marqué. Le plus souvent, seul le
"Amen" final se distingue par un petit mélisme.
Notes
Discographie
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Credo, album (double CD), chants grégoriens, Schola Regina (chef de chœur :
Philippe Nikolov), Olivier Willemin, Jean-Paul Imbert et Pierre Thiollet, organistes,
Universal