St Etienne du Rouvray, dans les territoires

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St Etienne du Rouvray, dans les territoires
St Etienne du Rouvray, dans les
territoires
St Etienne du Rouvray, petit bourg normand a une histoire qui remonte à
l’époque gallo-romaine. Son église, construite au XVIème siècle, se situe rue
de Paris, une jolie rue qui traverse la ville bordée de vénérables tilleuls
(?). Vu de loin, tout cela respire la douce France.
Depuis 1972, se succèdent à la Mairie des élus communistes. Equipements
multiples et modernes : un beau tram, université de Rouen, Collège
Robespierre, etc…
Sa démographie, comme pour l’ensemble des petites communes a décliné dans le
milieu des années 1970. Depuis 2008, la courbe de la désertification s’est
inversée. La démographie y recense une personne sur trois de moins de 19 ans,
gage d’un avenir dynamique et porteur de richesses, selon de nombreux
observateurs avertis.
Avec ses 28 738 habitants (Insee Recensement 2013), Saint-Étienne-du-Rouvray
est la troisième ville de l’agglomération rouennaise en termes de population.
Une ville forte de sa jeunesse avec plus d’un habitant sur trois âgé de moins
de 29 ans (42,3%)
Il est à noter que la part des 15 -24 ans au chômage est proche de 45% (taux
de chômage – au sens du recensement, Insee 2013), pourcentage très proche de
celui de 15 -24 ans sans diplôme ou titulaire au plus d’un BEPC (Insee 2013).
Après le début de l’exode des populations vers les grandes villes, l’arrivée
et l’installation de « populations issues de l’immigration » ont sensiblement
modifié ce paysage. La mosquée a été construite en 2000, semble-t-il, et
toutes informations sur son financement seraient bienvenues. Elle se situe au
fond d’une allée, invisible de la rue, entre une école primaire et une
paroisse. L’intégration, au moins géographique. Quant à l’imam, qui – il
convient de le signaler – fut condamné en 2010 et placé sous contrôle
judiciaire pour coups et blessures contre sa femme (ligotée et battue dans le
cadre d’un exorcisme, car l’imam était également exorciste), est-ce parce
qu’il ne parle pas français ou parce que cette condamnation aurait été du
plus mauvais effet qu’il a été remplacé ? Remplacé par un imam maîtrisant la
langue de Molière et non condamné qui put ainsi exprimer sa compassion et son
horreur face à de telles exactions.
Ainsi en quelques lignes peut se dessiner un raccourci de l’histoire de la
France, notre histoire ?
J’ai voulu voir pour me rendre compte, comment dans cette petite ville au nom
qui sonne si joliment, avait pu voir le jour un projet aussi monstrueux. Les
premières personnes que je vois sont des hommes plutôt jeunes non pas en
jeans mais en espèce de long bermuda et djellaba portant barbe, parfois
coupée au carré. Il semble que ce soit l’heure de la prière du soir, ils se
dirigent dans la petite allée où se situe la mosquée Yahia de l’Association
musulmane. Je commence à circuler au milieu de barres d’immeubles comme
partout, les mêmes et de petits pavillons.
Pour rejoindre le centre ville, il faut longer un mur de plusieurs centaines
de mètres qui en fait est l’un des murs de l’hôpital psychiatrique de St
Etienne du Rouvray fermé par une grille impressionnante. Au-delà de la
grille, des pelouses et les pavillons. Quelques chiffres : 1093 places
d’accueil dont 563 lits d’hospitalisation à temps plein, 80 hectares et 110
000 m2 habitables, 2085 agents.
Puis le centre ville ou ce qui y ressemble : des murs délabrés, quasiment pas
de commerces, des petits supermarchés aux parkings agrémentés de jolis bacs à
fleurs. Et l’église sur une petite place.
Rien de cela n’explique cette abomination, mais pose de façon brutale la
question de l’avenir dans une localité dévorée par la misère sociale,
économique, culturelle. Où est la France, sa culture, son niveau de vie, sa
dignité, ses valeurs ? Certains parlent de « ré-enchanter ». Mais avant de
ré-enchanter il faudrait redonner un minimum d’éducation, d’espoir. Quelques
mots extraits d’une interview de Boris Cyrulnik (Sud Ouest, le 9 janvier
2015) « Ce ne sont pas des fous, ni des monstres. Ce sont des enfants normaux
et en détresse, façonnés intentionnellement par une minorité qui veut prendre
le pouvoir. Ces enfants sont abandonnés, en difficulté psychosociale et
éducative, et il faudrait d’abord les éduquer. Ils le sont par les réseaux
sociaux qui sont une arme pour façonner ces jeunes. »
Cet hôpital psychiatrique au milieu de la ville symbolise cet enfermement à
ciel ouvert et le Père Jacques Hamel en disant « Nous avons tellement besoin
d’espérance » voyait arriver le malheur.
Charte de l’islam ?
Alors que le débat s’ouvre sur une charte de l’islam, la question des
conventions qui ratifient la venue d’imams de l’étranger est posée.
Conventions signées entre l’Etat français et ceux qui ne savent pas ce qu’est
la laïcité, ce qu’elle implique comme devoirs et comme droits. D’où
sauraient-ils ?
Extrait du site Zaman
2016)
(Imam en France, une « profession » sans statut , mars
« Les imams français, dont la grande majorité est autodidacte malgré le
développement d’instituts de formations, seraient pour la plupart bénévoles
ou dédommagés «au noir». Ils sont sélectionnés par les associations
cultuelles en charge de la mosquée dans le cadre d’un vote de l’assemblée
générale, souvent négligé.
…..
La religion ayant horreur du vide, les imams les plus encadrés sont ceux
formés, envoyés et payés directement par des gouvernements étrangers comme le
Maroc, l’Algérie ou la Turquie.
Des imams venus d’ailleurs mieux payés que les imams français
Ces imams dits « détachés » s’installent pour une durée limitée, en fonction
des conventions bilatérales signées entre le ministère de l’Intérieur
français et les pays concernés.
Les Algériens viennent pour trois ans, alors que les Turcs quatre ans, plus
une année supplémentaire maximum. Les dernières conventions de 2015 font état
de l’arrivée de 300 imams détachés disséminés sur le territoire français à la
demande des fédérations musulmanes françaises ».
Avec 2500 islams en France, ou 4 000 selon les sources, combien faudra-t-il
d’années pour cette nécessaire mise à niveau. Sept ans est la durée de
formation des prêtres, cinq ans pour les rabbins mais, et la différence est
de nature, ils sont français et parlent français.
Oubli ?
La récente déclaration publiée dans le JDD de personnalités musulmanes ayant
oublié volontairement, ou non – à moins d’une épidémie d’amnésie virulente et
totale, je ne vois pas comment 40 personnes ont pu toutes oublier les
victimes juives des attentats – et même, car il y a eu des relecteurs, même
les relecteurs n’auraient pas réagi ? C’est un fait grave, très grave. Mais
il est aussi grave, qu’en ces jours d’interrogations, de doutes, seules de
trop rares voix, hors de la Communauté, se sont élevées pour déplorer et
pourquoi pas condamner cet oubli des juifs, ceux qui « sans lesquels la
France ne serait plus la France ». Mais il semble que, comme St Etienne du
Rouvray qui ne ressemble plus à son nom, comme le patronyme si français de
Petitjean a été associé à Abdelmalik pour commettre le pire, désormais la
France ne ressemble plus à la France dont rêvaient nos pères.
EVELYNE
GOUGENHEIM

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