Fri-Son nous promet Moderat, Girls in Hawaii et Deerhunter

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Fri-Son nous promet Moderat, Girls in Hawaii et Deerhunter
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LA LIBERTÉ
CANTON - GRAND FRIBOURG
MERCREDI 28 AOÛT 2013
Fri-Son nous promet Moderat,
Girls in Hawaii et Deerhunter
MUSIQUE • Le club fribourgeois a dévoilé hier le programme de sa saison.
Celle-ci sera marquée par la sortie d’un livre sur les trente ans de la salle.
De gauche à droite: Gil Vassaux, secrétaire général de Fri-Son, David Unternährer, programmateur, et Florian Eitel, membre du comité
de l’association. CORINNE AEBERHARD
NICOLAS MARADAN
«L’année des trente ans n’est pas terminée!»,
s’empresse de rappeler Gil Vassaux, secrétaire général de Fri-Son, à ceux qui auraient
oublié que la salle fribourgeoise a poussé ses
premiers décibels le 14 février 1983. Tout au
long de cette année, elle fête donc trois décennies de concerts. «Cet anniversaire sera
notamment marqué le 26 octobre prochain
par le vernissage d’un livre revenant sur
trente ans d’histoire», ajoute Gil Vassaux. Un
ouvrage, mêlant photos d’archive et témoignages, dont la réalisation a nécessité trois
ans de travail acharné.
Tiré à 2000 exemplaires, le livre a pu voir
le jour grâce au soutien de 400 donateurs réunis par le biais d’une plateforme de financement participatif en ligne et avec l’aide de
plusieurs partenaires, notamment la ville de
Fribourg. «Nous avons ainsi pu rassembler la
somme nécessaire à la production du livre, à
savoir 80 000 francs», souligne Gil Vassaux.
Au milieu d’une programmation riche en
belles découvertes (voir ci-contre), Fri-Son a
également prévu cinq soirées un peu spéciales, estampillées «trente ans», notamment
le concert des Allemands de Moderat le
25 septembre.
Pas de nouvelles de BlueFactory
Le club fribourgeois contemple donc son
passé glorieux. Mais, hier matin en conférence de presse, le comité de Fri-Son n’a pas
oublié d’évoquer aussi l’avenir de la salle de
concerts. Et celui-ci pourrait peut-être avoir
pour cadre le site de BlueFactory. L’an dernier, Fri-Son avait en effet manifesté son intérêt de s’installer sur l’ancienne friche de
l’usine Cardinal et d’augmenter au passage sa
capacité.
Mais le comité de la salle de concerts
ignore toujours si sa demande sera acceptée
ou non. «Il est très important que des projets
culturels soient intégrés à BlueFactory. Mais
nous ne savons ni lesquels, ni combien», explique pour sa part Laure Schönenberger,
responsable marketing de BlueFactory.
Contactée par «La Liberté», elle précise toutefois qu’une commission artistique a été
mise sur pied pour analyser les différents
dossiers déposés. «Aucun calendrier n’a pour
l’heure été fixé», ajoute-t-elle.
D’ici là, Fri-Son peut néanmoins
construire son futur sur des bases financières
solides. A la faveur de la nouvelle répartition
des subventions culturelles de l’agglo qui permet au club fribourgeois de compter sur des
subsides revus à la hausse pour une période
de trois ans, Fri-Son a d’ailleurs augmenté ses
effectifs de 3,75 à 4,25 équivalents pleintemps. Deux postes ont été créés: un secrétaire général et une chargée de communication. «Mais il faut aussi être conscient que
Fri-Son est autofinancé à hauteur de 80%»,
rappelle fièrement Florian Eitel, membre du
comité de la salle de concerts. I
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UNE SAISON TRÈS
PROMETTEUSE
Pour sa nouvelle saison qui débutera le
7 septembre prochain, Fri-Son reste fidèle
à ses principes. «Nous voulons un équilibre
entre groupes internationaux, suisses et
fribourgeois», explique David Unternährer,
programmateur de la salle de concerts fribourgeoise. Parmi les stars internationales,
citons notamment les Belges de Girls in
Hawaii (23 octobre), de retour sur scène
malgré le décès tragique du batteur Denis
Wielemans, et Moderat (25 septembre),
présenté par David Unternährer comme
«l’un des groupes les plus importants de
l’electro berlinoise».
Le rock noisy des Américains de
Deerhunter (30 octobre) et le post-rock
engagé de leurs compatriotes de Russian
Circles (16 octobre) seront deux autres
rendez-vous à ne pas manquer. Au chapitre des découvertes figure la pop
planante des Belges d’Oscar and the
wolf, qui présenteront le 18 septembre
leur tout premier album. Et côté groupes
fribourgeois, Nénuphar is what we are
ouvrira les feux le 21 septembre alors
que le Staviacois Amadou Diolo sera
sur scène le 18 octobre. NM
SALAIRES DES FONCTIONNAIRES
Le syndicat SSP rejette le
projet du gouvernement
CLAUDE-ALAIN GAILLET
La fonction publique doit-elle
accepter tel quel l’accord salarial
proposé jeudi dernier par le
Conseil d’Etat à son personnel?
Ou doit-elle rejeter cette mouture en demandant davantage au
gouvernement? Ce choix sera au
cœur des discussions cet aprèsmidi lors de l’assemblée de la
FEDE, la faîtière des associations
du personnel, qui se tiendra à
l’Université Miséricorde.
Pour sa part, le Syndicat des
services publics (SSP) a tranché.
Hier soir, son assemblée extraordinaire qui a réuni quelque 130
personnes, a rejeté ce projet d’accord à l’unanimité. Selon sa résolution, ses dix représentants proposeront aux septante à huitante
délégués de la FEDE attendus cet
après-midi d’en faire de même.
Le SSP estime qu’il est possible d’obtenir du Conseil d’Etat
un meilleur accord. Il demande
la reprise des négociations.
Petit rappel: après la manifestation massive des fonctionnaires le
14 juin, le gouvernement a fait un
petit pas en arrière («La Liberté»
du 23 août). Au lieu d’une réduction linéaire de 0,9% sur tous les
salaires, il a accepté de transformer cette baisse en une «contribution temporaire de solidarité».
Celle-ci s’appliquera sur les salaires de plus 39 000 francs. Elle
sera de 1,3% l’an prochain, et de
1% en 2015 et 2016. Le Conseil
d’Etat a par ailleurs renoncé à introduire une échelle de traitement
avec 30 paliers (20 actuellement).
Il renonce aussi à diminuer de
moitié la valeur du palier en 2015
et 2016, comme prévu initialement. En revanche, aucun palier
ne sera accordé l’an prochain.
Pour le SSP, ces mesures salariales quelque peu adoucies sont
insuffisantes. Le projet gouvernemental diminuerait «massivement» le pouvoir d’achat de l’ensemble des employés. Selon ses
calculs, une aide-soignante perdrait 7000 francs en trois ans, une
infirmière 10 000 francs et un enseignant du CO plus de 12 000
francs. En regard de la fortune
actuelle du canton, ces coupes
salariales «ne se justifient guère».
Finalement, le Conseil d’Etat
n’a fait que des concessions «mineures» par rapport à son projet
initial, puisqu’il n’a renoncé à
économiser que 16,6 millions sur
plus de 130 millions qui touchent
le personnel. De plus, le gouvernement a prévu le gel des postes.
Le Syndicat des services publics
en est convaincu: «L’affaire n’est
pas jouée.» Selon lui, une marge
de manœuvre existe qui lui permettrait d’obtenir l’octroi du palier en 2014, d’augmenter le seuil
des 39 000 francs, d’indexer les salaires et, si nécessaire, de négocier
en cas de manque de personnel.
Le SSP estime que ces objectifs sont atteignables si la FEDE
rejette à son tour le projet d’accord et si elle décide de lancer
une nouvelle mobilisation, par
exemple sous forme d’une journée d’actions et de mobilisation à
la mi-septembre. Président de la
FEDE et invité hier soir, Bernard
Fragnière s’est montré peu enthousiaste à cette perspective. I
CANNONBALL 2000
La police en alerte rouge
Les polices suisses sont en
alerte: la course automobile privée Cannonball 2000 devrait
traverser la Suisse aujourd’hui.
Elles ont prévu un important
dispositif de surveillance et
d’interception.
Organisée chaque année entre Londres et Marbella, cette
course officieuse et privée sur
des routes ouvertes au trafic
normal pose souvent de gros
problèmes de sécurité, ses participants, pour la plupart britanniques, conduisant des voitures
puissantes et n’ayant qu’un respect limité des règles du Code de
la route.
Cette course comprend une
étape entre Amsterdam et Genève prévue aujourd’hui. Le
trajet et l’horaire de cette chevauchée sont inconnus. Le com-
portement des participants est
susceptible de mettre en danger
les autres usagers de la route.
Les polices romandes ont
prévu un important dispositif
pour contrôler la vitesse des participants et traiter les excès relevés. Elles mettront en place de
nombreux contrôles radars fixes
et mobiles, avec et sans interception. De plus, des véhicules sérigraphiés patrouilleront sur les
autoroutes pour assurer une présence visible. Les gardes-frontière appuieront les polices en les
informant des passages en
douane des concurrents.
En cas d’infraction, les
conducteurs impliqués seront
dénoncés en fonction de la gravité des délits avec des mesures
allant de la mise à disposition
des personnes au séquestre de
leurs véhicules. AR
SCOLARITÉ OBLIGATOIRE
NON à la journée
de travail de 24 heures
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de la
Association
du 1er Mai Fribourg
Motions populaires pour choisir l’école
CLAUDE-ALAIN GAILLET
Trois d’un coup! L’association
Lobby des parents a déposé hier
au secrétariat du Grand Conseil
fribourgeois trois motions populaires. Les deux premières
demandent le libre choix de
l’école durant la scolarité obligatoire. La troisième demande
un soutien financier de l’Etat
aux écoles libres reconnues par
le canton.
A la nuance près que la première parle d’«école» et la
deuxième d’école «publique»,
les deux premières motions
sont strictement identiques.
Elles demandent de modifier la
loi scolaire afin d’offrir aux parents le libre choix de l’école
pour leurs enfants, «indépendamment
des
possibilités
financières». Car, pour les motionnaires, la décision «d’enclassement» des élèves est de
nature strictement administrative puisqu’elle se base sur le
seul critère du domicile. Enfant
et parents ne peuvent ainsi faire
valoir leur avis et se retrouvent
«sous la tutelle des autorités»,
argumentent-ils. De plus, la liberté de choix encouragerait
une «certaine concurrence pé-
dagogique» entre les établissements scolaires du canton,
soutiennent-ils. La première
motion est appuyée par 427 signatures. La deuxième par
376 paraphes.
La troisième motion populaire
est forte de 356 signatures. Elle
demande que l’Etat verse un forfait annuel de 5000 francs par enfant scolarisé dans une école libre reconnue par le canton.
Il faut au moins 300 signatures
authentifiées pour valider une
motion populaire. Si tel est le cas,
la motion est alors soumise au
Grand Conseil. Ce dernier la traite
comme une motion ordinaire: soit
il la prend en considération et la
transmet au Conseil d’Etat pour
modifier la loi, soit il la rejette.
L’association Lobby des parents, constituée au niveau
suisse, défend le libre choix de
l’école. Dans le canton de Fribourg, elle est pilotée par Urs
Schwarz. Cet habitant de Kleinbösingen n’est pas un inconnu
dans les dossiers scolaires. En
2009, le Lacois avait lancé le référendum contre le concordat HarmoS. Sans succès. I

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