Paludisme et sida en RDC

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Paludisme et sida en RDC
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Date de publication : /
Catégorie(s) : Santé
Partenaire(s) : /
Nombre de pages : 2
Identification : sem-46
Almanach 2014
VIE QUOTIDIENNE
Paludisme et sida
en RDC
En RDC, le paludisme est la cause de 30 % des décès
d’enfants avant 5 ans
1. P
ROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
L
e paludisme est un problème
majeur de santé publique en
RDC, avec plus de 9 millions de
cas ; la maladie tue 10 % des nourrissons avant leur premier anniversaire et est la cause de 30 % des
décès d’enfants qui meurent avant
5 ans. En RDC, les ménages pauvres
peuvent dépenser jusqu’à 34 % de
leurs revenus totaux pour lutter
contre le paludisme.
« Pour la prévention, nous mettons à échelle
la moustiquaire imprégnée d’insecticide de
longue durée d’action. Nous utilisons de
pulvérisations domiciliaires et nous tablons
sur l’assainissement du milieu », a déclaré
le docteur Johisse Losimba, médecindirecteur du PNLP et rapporté par Radio
Okapi.
La moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII) est l’arme la plus efficace au
niveau individuel pour lutter contre le
paludisme. Selon l’OMS, un taux de couverture en moustiquaires imprégnées
supérieur à 80 % permet de réduire la
mortalité infanto-juvénile de 25 %.
La moustiquaire a le meilleur rapport
coût/efficacité. Le coût moyen annuel
d’une moustiquaire imprégnée longue
durée (valable environ 5 ans et pouvant
protéger deux à trois personnes) n’est
que de 2,5 US $. Ce prix est cependant
encore souvent un frein pour les populations démunies, d’où l’importance d’une
distribution fortement subventionnée
voire gratuite, surtout pour les populations les plus vulnérables.
La distribution s’effectue souvent
dans le cadre des soins prénataux
et/ou des services de vaccination infantile, ou lors de campagnes nationales de vaccination
des enfants.
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VIE QUOTIDIENNE
L’éducation est fondamentale
L’adhésion et l’implication des populations supposent au préalable une meilleure compréhension de la maladie
(ses causes comme ses conséquences),
des moyens de protection et des traitements. Il faut apprendre aux femmes
comment se protéger ainsi que leurs
enfants, des ateliers expliquent aux communautés qu’il est nécessaire de s’éloigner des recoins sombres de leurs habitations et de la verdure à l’extérieur, où
les moustiques pullulent. De nombreux
supports de sensibilisation utiles sont :
programmes radiophoniques, pièces de
théâtre, concours de dessin auprès des
enfants, dépliants, affiches.
L’une des méthodes de sensibilisation s’appuie sur les enfants eux
même : des forums d’enfants sont formés
pour aider les groupes de femmes à
mobiliser l’ensemble de la communauté.
Les enfants réalisent des sketches, des
chansons, des danses et des slogans qu’ils
utilisent pour sensibiliser les membres
de leurs communautés sur les gestes
de prévention contre le paludisme.
Ils font aussi des visites à domicile pour
encourager l’usage des moustiquaires
imprégnées en appui aux groupes de
femmes.
À Djuma, dans la province du Bandundu,
la distribution de moustiquaires a été
combinée à une campagne de vaccination contre la polio organisée par
l’UNICEF. Une équipe de 65 spécialistes
provenant d’un ensemble de plus de
700 agents de vulgarisation sanitaire ont
mené des enquêtes foyer par foyer relatives aux exigences en matière de moustiquaires et ont délivré des bons aux
bénéficiaires. Ils ont obtenu le soutien de
communautés locales, telles que la très
influente Église Kimbanguiste.
« Des études internationales ont révélé que si 80 pour cent des foyers
utilisent des moustiquaires, on enregistre une baisse de 50 pour cent des cas
de paludisme et une diminution de 18 % des décès. Dans le cas de la RDC, où
le paludisme est endémique quasiment partout, cela a un impact énorme. »
Dr Aimé Yiyi Mantempa,
coordinateur médical dans la province de Bandundu
2. LUTTE CONTRE LE VIH SIDA AVEC L’APPUI DE LA CTB
Des missions de sensibilisation sont menées par l’Unité Conjointe d’Appui à la Gestion au Sein du Ministère du Développement
Rural (UCAG-Minider) dans les provinces du Kasaï-Oriental (Mbuji-mayi, Ngandajika et Kabinda), du Maniema (Kasongo), du Katanga
(Lubumbashi) et dans la Province Orientale (Kisangani). Objectif : former les pairs éducateurs et sensibiliser les populations rurales
à la lutte contre le VIH/Sida. Par exemple, la sensibilisation a concerné près de 400 personnes à Ngandajika, à Kabinda et à Bakoma
dans le Kasaï-Oriental entre mai et juin 2013. Les participants sont venus des Divisions du Ministère du Développement Rural, de
l’Agriculture et de l’Environnement, des structures partenaires de PREPICO (Comité local d’entretien et de réhabilitation des routes)
et des Radios communautaires Ditunga et de Kabinda. Ils ont également bénéficié des supports de sensibilisation (brochures et
autocollants) et plus de 3000 préservatifs.
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