Nul n`est prophète en son pays

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Nul n`est prophète en son pays
Nul n'est prophète en son pays !
Sur le circuit Paul Ricard, le team Normand avait l'espoir d'un meeting différent du
précédent à Brands Hatch. Mais voilà, l'Histoire parfois se répète: après une première
course solide, le sort et surtout certains concurrents s'acharnaient de nouveau sur la
Porsche 911 GT3 RSR aux couleurs de Matmut lors de la seconde course…
Et comme en Angleterre, ce score qui reste vierge après cette deuxième épreuve ne reflète ni la
compétitivité du team ni ses légitimes ambitions au Championnat. Soleil de plomb et léger mistral
accompagnaient les concurrents sur la grille de départ de la première course de GT Open varoise. A
l'extinction des feux, Patrick Pilet conservait sa 7e position et venait immédiatement convoiter la place de
la Porsche du Manthey Racing. Quelques passes d'armes suffisaient au pilote Gersois pour prendre le
meilleur sur Marco Holzer. C'était donc de la 6e position que Patrick Pilet partait à l'assaut de Philippe
Peter. Sans attendre plus, la Porsche 911 GT3 RSR du Team IMSA Performance Matmut déboitait dans
la ligne droite des stands, se portait à la hauteur de la Ferrari du Kessel Racing puis la "piquait" au
freinage. Imparable ! Compté 4e dès le second tour, le Gersois poursuivait donc son effort et de quelques
secondes, l'écart qui le séparait de Ramos, 3e, passait à 7 dixièmes. La Porsche aux couleurs de Matmut
intimidait plusieurs fois son adversaire dans la ligne droite mais sans parvenir à trouver l'ouverture : après
plusieurs tours à ce rythme, les performances des pneumatiques de la Porsche #16 marquaient le pas et
ne permettaient plus de résister au retour de Philippe Peter. C'était donc du 5e rang que Patrick Pilet
empruntait au 16e tour la voie des stands pour l'obligatoire changement de pilote. Installé au volant de la
911 GT3 RSR du Team IMSA Performance Matmut, Raymond Narac repartait 6e et chaussé de pneus
neufs. Tout de suite dans le rythme, le "pilote-patron" s'attaquait à son tour à la Ferrari du Kessel Racing
mais désormais aux mains de Broniszewski. La bagarre entre les deux pilotes faisait rage... et profitait
surtout à la Porsche du Manthey Racing qui revenait sur les duellistes. Finalement, le Normand aura
raison de la Ferrari à l'approche de la chicane dans une manœuvre parfaitement exécutée. Raymond ne
gardait le bénéfice de cette position que quelques instants, puisque Tandy et la Porsche du Manthey
Racing profitait de l'aspiration pour s'emparer de la 5e place. Au final de cette première course, le team
IMSA Performance Matmut franchissait le drapeau à damier 6e. Une performance de bon aloi qui laissait
espérer encore plus pour la course 2 de ce week-end d'autant plus elle n'était accompagnée d'aucune
pénalité de temps d'arrêt... Mais voilà, encore aurait-il fallu que la Porsche IMSA Performance Matmut ne
croise pas la route de la Corvette n°19 du VO Racing! Alors que Raymond Narac venait de prendre le
départ de cette seconde course, son élan était stoppé net dans le 2e tour lorsque Diederich Sijthoff tentait
une manœuvre impossible à l'approche du "Bendor" après le double droite du "Beausset". Franck Rava «
Que dire ! Nous avons eu un week-end compliqué... En termes de performances, nous sommes dans le
coup et nous exploitons notre Porsche correctement. Il n'y a qu'à comparer avec les autres 911 GT3 RSR
engagées ! Mais les faits de courses nous pénalisent et en marge de cela, des problèmes de
pneumatiques nous ont énormément perturbé tout au long du week-end. Nous perdons cher dans la
bataille. Pour gagner le championnat, il faut scorer à chaque course ce qui n'était le cas ni à Brands
Hatch et ni ici, au Castellet. Nous ne pouvons que nous remettre au travail pour avoir la meilleure voiture
possible pour les 3 prochaines étapes en espérant être épargnés." Raymond Narac. « Ce meeting me
laisse un goût amer... Bien sûr j'aurais préféré que nous finissions la course 2 et que le scénario de
Brands Hatch ne se répète pas. Mais ça c'est la course automobile avec ses incertitudes, ses aléas ...
Bien sur, j'aurais préféré que nous roulions avec des valeurs de carrossage compatibles avec les
caractéristiques de la Porsche... mais sur ce circuit, les pneus Dunlop les supportent encore moins bien
qu'ailleurs. Nous avons donc dû nous conformer aux recommandations du manufacturier et adopter des
réglages au carré, plats. Ils sont certes moins performants mais au moins nous avons préservé la voiture
et la sécurité. Lors des essais, Patrick a détruit un pneu avec nos réglages de base. Les virages de
Signes et l'enchaînement du Beausset se passent à pleine charge... et les pneus ne le supportaient pas.
C'est vrai, ces réglages nous coûtent en performance mais ils n'expliquent pas pourquoi l'Aston est 7km/h
plus vite dans la ligne droite des stands que nous ! Nous concédons au moins une seconde sur un tour
complet. Je ne sais pas si cela vient des balances de performances mais, l'écart me semble très
important. Au final, c'est un week-end un peu sombre. Heureusement, le Championnat est encore long et
il nous reste plusieurs courses pour tenter de l'arracher car c'est toujours le but. » Patrick Pilet : « Un
Week-end un peu compliqué... Nous avons fait les essais sur le grand circuit sans la chicane du "Mistral"
ce qui au final nous a un peu perturbés tout le meeting. La première course ne s'est pas trop mal
déroulée même si c'était délicat en termes d'adhérence. Nous n'arrivons pas à faire mieux que 6e derrière
l'autre Porsche ce qui veut dire qu'à armes égales, nous sommes performants. La seconde course, il n'y a
pas grand chose à en dire sinon que Raymond se fait malheureusement harponner dans une portion du
circuit où il est impossible de doubler.... Nous perdons beaucoup de points au championnat. Il ne faut
surtout pas s'avouer vaincus au contraire, nous devons nous remettre au travail pour remonter la pente et
de revenir au Championnat. Il reste encore beaucoup de courses, c'est possible ! »
Date : 24 juillet 2012