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Sucre de Tirlemont Introduction aux Sweet Moments... 3 La raffinerie tirlemontoise 3.1. Aperçu historique L’histoire de la Raffinerie Tirlemontoise débute en 1836, lorsque deux demandes d’autorisation de construire une sucrerie sont adressées à la ville de Tirlemont. Elles émanent de Joseph Vandenberghe de Binckom et de Pierre Van den Bossche qui ouvriront respectivement une fabrique et une “betteraverie”. Vandenberghe de Binckom peut être considéré comme l’un des fondateurs de notre industrie sucrière. Sa ténacité eut raison des nombreux problèmes techniques et matériels qui se posèrent à son entreprise durant deux décennies. Il dut d’abord vaincre la méfiance des agriculteurs visà-vis de cette nouvelle culture, méfiance qui freinait ses approvisionnements en betteraves. Par ailleurs, le long et pénible processus de production nécessitait des aménagements constants et les résultats étaient plutôt décourageants: à peine dix sacs de sucre brut par jour. Vandenberghe tint bon jusqu’en 1855, année où il revendit sa sucrerie à Henri Vinckenbosch pour la somme de 125.000 francs. Un premier essor Vinckenbosch et Cie est créé en 1862 ; une série de circonstances allaient lui être favorables. Au plan national, le gouvernement opte pour le libre-échange, ce qui incite la bourgeoisie à investir dans l’industrie. La Raffinerie Tirlemontoise, en ces temps-là: entrée de l’usine. Henri Vinckenbosch 1826-1874. Dans le domaine agricole, d’immenses progrès sont réalisés: machines plus performantes, apparition des engrais chimiques, développement des moyens de communication... A partir de 1880, cette évolution s’accélère. L’arrivée sur le marché belge de grandes quantités de blé américain pousse les agriculteurs à se tourner vers d’autres cultures. Les hectares d’emblavement de betteraves vont quasiment doubler en 20 ans. Dans ce contexte, les Vinckenbosch prennent une décision capitale: joindre à leur sucrerie une raffinerie qui travaillera toute l’année. C’était la préfiguration de l’actuel complexe sucrier de Tirlemont. Au cours des années qui suivent, les dirigeants de l’entreprise doivent consacrer la majeure partie de leur temps à perfectionner les techniques de production dans lesquelles ils accusent un très sérieux retard par rapport à l’étranger. Ainsi, l’extraction du jus par diffusion - un procédé inventé en 1868 - ne fut introduite à Tirlemont qu’en 1880. Sous l’impulsion d’ingénieurs dynamiques, la société améliore rapidement ses techniques et, bientôt, l’on traitera jusqu’à 1.000 tonnes de betteraves par jour. A la fin du siècle, la fabrique de Vinckenbosch est devenue une entreprise de taille moyenne. 28 LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE Une S.A. nommée Raffinerie Tirlemontoise En 1894, Paul et Franz Wittouck, propriétaires de la sucrerie de Wanze, achètent la Raffinerie Tirlemontoise à Vinckenbosch et Cie et la transforment en une société anonyme. Cette nouvelle impulsion, clairement exprimée dans les statuts, déchaîne aussitôt une concurrence extrêmement vive de la part des autres fabricants belges, mais la Raffinerie Tirlemontoise s’imposera progressivement. Plusieurs étapes ont marqué le développement de la Raffinerie Tirlemontoise jusqu’à la première guerre mondiale. ucrerie et Raffinerie Vanden Bossche Frères et Janssens, S elle prend des participations dans les sucreries de Landen, Les Waleffes, Heylissem, Visé, Houppertingen, ..., elle favorise également la création de raffineries en Italie, en Roumanie et en Bulgarie. Enfin, quelques mois avant la Grande Guerre, elle resserre les liens qui l’unissent aux Sucreries Centrales de Wanze en acceptant d’intégrer davantage la direction des deux usines. Un temps d’arrêt forcé Pendant la première guerre mondiale, alors que l’armée belge est retranchée derrière l’Yser, le reste du pays se Paul Wittouck 1851-1917. Franz Wittouck 1855-1914. En 1902, on introduit le procédé Steffen d’échaudage des cossettes et la turbine Adant pour la fabrication du morceau dur. En 1908, en vue d’améliorer la qualité des pains de sucre vendus à l’exportation, les appareils à cuire sont p erfectionnés et, deux ans plus tard, la Raffinerie Tirlemontoise décide d’agrandir la raffinerie de pains et de l’équiper d’un matériel nouveau, ce qui permettra d’augmenter les exportations. trouve en zone occupée. Pour la Raffinerie Tirlemontoise commencent quatre années de vicissitudes. Quelques semaines après les événements d’août 1914, l’entreprise se réorganise. Elle réussit à résoudre tant bien que mal le problème des transports par chemin de fer et achète plus de 100 chevaux pour l’approvisionnement de villes comme Anvers, Gand, Charleroi. Les résultats sont à l’image de ce dynamisme: la production de sucre raffiné passe de 7.000 tonnes en 1894 à 62.000 en 1913! Quant aux exportations, elles croissent dans des proportions plus spectaculaires encore. L’année 1894 a bien constitué un tournant décisif !Durant la même période, la Raffinerie Tirlemontoise s’attache à étendre son influence en Belgique comme à l’étranger. Elle achète la A la fin de 1915, le pays compte 588.000 chômeurs. Les difficultés s’accumulent. La “Zuckerverteilungstelle”, un organisme mis en place par l’occupant, fixe les prix des betteraves et celui des produits finis et régit d’autorité la répartition des sucres produits. Mais l’approvisionnement pose de plus en plus de problèmes. La production de betteraves baisse, les prix montent en flèche. LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE 29 L’occupant accroît sans cesse ses contrôles et ses exigences. La Raffinerie Tirlemontoise s’efforce néanmoins d’assumer ses responsabilités sociales: elle organise notamment des distributions de nourriture et de charbon et institue un système d’allocations familiales. En dépit de toutes ces difficultés, l’entreprise continuera à produire jusqu’à la fin de la guerre, conservant ainsi une partie de ses atouts. Peu d’entreprises belges, hélas, pouvaient en dire autant. Le redressement Au lendemain de la guerre, la Raffinerie Tirlemontoise est confrontée à une situation très défavorable : l’agriculture sort à peine d’une période de stagnation et le sucre de canne a profité des troubles en Europe pour s’implanter sur les marchés de l’exportation. Pour répondre à ce défi, les administrateurs de la Raffinerie Tirlemontoise se font les promoteurs d’une politique de concertation dont l’une des conséquences fut, en 1929, la création de la “Société Coopérative des Fabricants de Sucre”. Devant le protectionnisme des autres pays, la Raffinerie Tirlemontoise met tout en oeuvre pour réduire ses coûts de production. Elle organise scientifiquement sa fabrication et rationalise ses diverses usines. Des ingénieurs sont engagés pour élaborer des procédés nouveaux, dont le célèbre “Diffuseur Continu R.T.”, rapidement adopté par de nombreux concurrents. Peu à peu, le commerce extérieur de la Belgique se redresse et la dette publique diminue. Dans toute l’Europe occidentale, on assiste à une concentration industrielle. Le 17 octobre 1928, les sucreries de Wanze, de Braives et de Les Waleffes sont intégrées dans le groupe Raffi- 30 LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE nerie Tirlemontoise, suivies en 1929 par les Sucreries de Genappe. La Raffinerie Tirlemontoise occupe désormais une place prépondérante dans le secteur sucrier belge. Les difficiles années 30 Les dix ans qui préludèrent à la deuxième guerre mondiale débutèrent par la grande crise économique dont les conséquences furent catastrophiques pour notre pays. Les exportations belges, qui atteignaient 31 milliards de francs en 1928, n’en totalisaient plus que 15 en 1932 ! Dans cette tourmente, la Raffinerie Tirlemontoise est confrontée à d’autres problèmes. Ainsi, I’URSS obtient le monopole des fournitures de sucre à la Perse, provoquant une forte baisse des exportations de l’entreprise. En 1931, les pays industrialisés produisent trop de sucre et le marché perd toute stabilité. C’est alors qu’est organisée une conférence internationale, sous la présidence de l’administrateur-délégué de la Raffinerie Tirlemontoise. Elle donne lieu au premier accord sucrier international: le plan Chadbourne. Prévu pour cinq années, il sera toutefois abandonné en 1934, le prix du sucre subissant à nouveau une forte baisse. Ce n’est qu’en 1937 que 23 pays signent, à Londres, un nouvel accord pour sortir du marasme. La Raffinerie Tirlemontoise eut d’autres initiatives heureuses comme la création, en 1932, de l’lnstitut Belge pour l’Amélioration de la Betterave (I.B.A.B.) dont l’objectif était double: la recherche et la vulgarisation. Grâce aux travaux de l’I.B.A.B., la sélection des graines, le choix des engrais, la lutte contre les parasites et les techniques de culture enregistrèrent des progrès tangibles. Dans la foulée de cet institut, les fabricants belges fondèrent en 1938 la Confédération Professionnelle du Sucre et de ses Dérivés qui joua, au cours de la deuxième guerre mondiale, un rôle civique important. Sur le plan social, la Raffinerie Tirlemontoise devança à plusieurs reprises le législateur. Ainsi, les congés payés furent-ils institués plusieurs années avant la fameuse loi du 8 juillet 1936 ; auparavant déjà, la journée de huit heures était pratiquée avant d’être rendue obligatoire. Guerre et civisme Les quatre années de l’occupation nazie apporteront au pays leur lot de sacrifices et de souffrances. Il apparaît toutefois certain aujourd’hui que, sans l’action extrêmement positive de la Confédération du Sucre, l’industrie sucrière se serait heurtée à des problèmes insolubles. En liaison constante avec le ministère de l’Agriculture et du Ravitaillement et le Commissariat aux Prix et Salaires, la Confédération assure, du début à la fin de la guerre, une distribution équitable et régulière du sucre. Elle défend les intérêts des fabricants, des planteurs et de la population. En dépit d’une chute impressionnante de la production, la Raffinerie Tirlemontoise réussit à maintenir au travail la totalité de son personnel et même à engager. Dès 1941, face à l’interdiction d’augmenter les rémunérations, le groupe instaure un système d’avances trimestrielles aux employés et ouvriers, selon les charges familiales de chacun. Ces dettes furent d’ailleurs totalement remises à leurs titulaires, une fois le conflit terminé. Cette attitude civique, jointe à une série d’autres aides, valut à la Raffinerie Tirlemontoise d’être cruellement frappée, à plusieurs reprises, par l’occupant et la collaboration. Les perquisitions, saisies et attentats se succèdent tout au long de l’année 1944, jusqu’au 7 septembre lorsque les Américains entrent dans Tirlemont. Malgré la sauvagerie des exactions, la Raffinerie Tirlemontoise ne regrettera jamais d’avoir accompli son devoir civique. Meurtrie mais loin d’être abattue, elle pouvait enfin se tourner vers un avenir plus souriant. LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE 31 Le second après-guerre De 1940 à 1945, les sucreries et raffineries avaient tourné sans répit pour ravitailler le pays. Après ces années de guerre, notre industrie sucrière ne disposait plus que d’un outil délabré et vétuste. Dès 1945, la Raffinerie Tirlemontoise reprend contact avec ses correspondants scientifiques et techniques et envoie ses experts en mission d’information dans le monde. Il en résultera un programme de rationalisation dont les premiers effets se feront sentir en 1946-47. En 1949, la production nationale de sucre blanc dépasse pour la première fois les 300.000 tonnes et, l’année suivante, elle atteint en une fois les 399.000 tonnes. Devant une récolte si abondante, la Raffinerie Tirlemontoise se voit obligée d’augmenter - à grands frais - la puissance de ses installations et ses capacités de stockage. Toutefois, le déséquilibre entre la production et la consommation des sucres place le marché mondial dans un état de crise quasi permanente. C’est pourquoi les représentants de la plupart des pays sucriers se retrouvent à Londres, en juillet-août 1953, afin d’amender les accords antérieurs. Reconduits en 1956, ces accords seront mis à rude épreuve lorsqu’éclatera la crise de Suez. Bientôt, heureusement, le Marché Commun ouvrira des horizons nouveaux à l’industrie sucrière de nos pays. 32 LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE Le Traité de Rome Le Traité de Rome, qui institue la Communauté E conomique Européenne, est signé le 25 mars 1957. Mais ce n’est que l’année suivante, à la Conférence de Stresa, que sont définis les principes fondamentaux de la Politique Agricole Commune, une politique qui suscite beaucoup de questions chez les fabricants de sucre et les planteurs de betteraves. En effet, au sein de ce Marché Commun, notre pays a l’économie la plus libérale, c’est-à-dire la moins protectionniste. Nos salaires sont élevés, nos charges sociales sont lourdes et notre énergie est très coûteuse. Nos partenaires ne vont-ils pas être avantagés dès le départ? En 1963-64, fabricants de sucre et planteurs de betteraves expriment une même revendication: revoir chaque année le prix des betteraves et du sucre en attendant que les six pays de la CEE soient soumis à un régime unique. Il faudra attendre le 1er juillet 1968 pour qu’entre en vigueur la réglementation communautaire sur le sucre. La Politique Agricole Commune repose sur trois principes fondamentaux: l’unité de marché qui permet la libre c irculation des produits, la préférence communautaire qui é tablit des mesures protectionnistes vis-à-vis des pays extérieurs, et la solidarité financière basée sur un ensemble de cotisations, de prélèvements et de restitutions. Chaque pays se voit attribuer des quotas de production. En 1968, la Belgique obtient un quota annuel de 550.000 tonnes. Chiffre qui est de 826.000 tonnes en 2001, dont 559.846 reviennent aux entreprises du Groupe Raffinerie Tirlemontoise. Un plan décennal axé sur le progrès technique et social Dans ce contexte nouveau, la Raffinerie Tirlemontoise va se développer de façon régulière jusqu’à la fin des années septante lorsqu’elle élabore un grand projet de rénovation, dont l’objectif est de devenir l’un des groupes sucriers les plus productifs de la CEE. Une analyse rigoureuse et complète est effectuée avec la collaboration d’un consultant de réputation mondiale et les handicaps de la Raffinerie Tirlemontoise sont cernés sans complaisance: complexité du réseau de production, productivité insuffisante, gamme trop étendue de produits, matériel vétuste, lourdes dépenses énergétiques... Il faut restructurer et investir sans tarder. Cette restructuration concerne l’ensemble du groupe et implique des suppressions d’emploi à tous les niveaux. Un plan de prépension est dès lors mis à l’étude et appliqué en 1981. Le système de gestion fait également l’objet d’une révision complète. On abandonne la centralisation excessive pour favoriser l’autonomie des diverses entités et instaurer un management multidisciplinaire dont le noyau est l’équipe du Comité Exécutif. Les services commerciaux sont regroupés au sein de cellules autonomes selon les marchés desservis, les produits vendus et les besoins du consommateur final. En 1984, une étape supplémentaire est franchie dans l’adéquation des produits de la Raffinerie Tirlemontoise aux besoins du consommateur de l’an 2000. C’est le rôle dévolu à une nouvelle cellule “New Business Development” qui vient se greffer sur les anciens services “Recherche et Développement”. Les changements des années 87/90 En mai 87, la Raffinerie Tirlemontoise est introduite à la Bourse de Bruxelles. 25% des actions se retrouvent ainsi dans le public, la majorité, soit 75%, restant entre les mains du Groupe familial privé. Dans le courant de 1989, ce Groupe familial décide de se séparer des activités sucrières de la R.T. afin de dégager les moyens suffisants à son expansion dans le secteur de l’alimentaire mondial. Fin 1989, un accord intervient donc entre la R.T. Holding et la Südzucker AG selon lequel la première vend à la seconde toutes ses participations dans les activités sucrières de la Raffinerie Tirlemontoise. R.T. Holding garde les sociétés de diversifications filiales de la R.T. et Südzucker s’engage à faire une OPA sur les actions R.T. détenues par le public, ce qui est fait au mois de mars 1990. Les dirigeants du Groupe allemand ont souhaité que la R.T. continue à se développer à long terme de manière indépendante et autonome, sans modification ni de sa direction ni de son encadrement. Le Groupe SÜDZUCKER Avec une production de 4,6 millions de tonnes de sucre et un chiffre d’affaires de 5,8 milliards d’euros en 2006/2007, le Groupe Südzucker, qui a également racheté par l’intermédiaire de la Raffinerie Tirlemontoise Saint-Louis Sucre, le second producteur en France, est devenu le groupe sucrier le plus important de l’Union Européenne. Les Morceaux Durs sont les plus répandus et les plus connus. LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE 33 3.2. La Raffinerie Tirlemontoise & l’environnement La culture betteravière, un rôle écologique La culture betteravière joue un rôle particulièrement important à l‘égard de notre environnement. La betterave constitue un excellent convertisseur naturel d’énergie solaire puisque, de toute l’énergie absorbée par ses feuilles pendant les 7 mois de sa culture, 50% sont récupérés. Un champ de betteraves produit nettement plus d’oxygène qu’une forêt: 13 millions de litres par an et par hectare. De plus, la betterave est un grand consommateur de CO2: plus de 30 tonnes par an et par hectare. La culture betteravière est un secteur à très haut niveau de technicité. Les efforts des planteurs, la recherche agronomique effectuée par les usines sucrières et par l’Institut Royal Belge pour l’Amélioration de la Betterave (IRBAB) intègre de plus en plus la dimension «environnement». Ainsi, par exemple, la réduction du tare mais aussi les progrès réalisés au niveau de la mécanisation, des pratiques culturales et de la sélection des variétés de semences. Une utilisation rationnelle des engrais, des amendements et des produits phyto-pharmaceutiques permet la réduction des coûts et s’inscrit logiquement dans un contexte de respect de l’environnement. Bilan global: l’usage de la fumure azotée diminuée de 30 à 50%, les traitements phytosanitaires qui ne se font qu’en temps utile et les quantités d’insecticides réduites par 1.000 ! L’organisation bien charpentée de l’IRBAB permet une large diffusion des résultats de ces recherches: c onférences, publication de guides pratiques, Station d’épuration. 34 LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE articles dans la presse agricole, mise en place de réseaux d’observation et de conseil. C’est certainement pour toutes ces raisons qu’il a reçu, le 13 décembre 1996, le «Prix du Ministre de l’Agriculture» qui récompense les initiatives de filières de production allant dans le sens recherché par les pouvoirs publics: promouvoir la viabilité de l’agriculture tout en veillant à rencontrer les souhaits du citoyen sur le plan de l’environnement. Le sucre: un produit de la nature extrait dans le respect de la nature Fabriquer du sucre consiste à extraire le saccharose présent dans la betterave. En ce faisant, la R.T. s’efforce non seulement de réduire au maximum le volume des sousproduits et des déchets mais aussi de les récupérer ou de les recycler. Ainsi, au cours du lavage des betteraves, celles-ci sont débarrassées de toutes les matières indésirables qu’elles comportent lorsqu’elles sont livrées à l’usine (mauvaises herbes, pierres, terre, feuilles). Les désherbeurs rassemblent une première fois les restes végétaux pour les transformer en aliment pour bétail. Les pierres, récupérées par les épierreurs, sont proposées pour l’empierrement de chemins de terre. L’eau boueuse qui sort des installations de nettoyage contient encore des petits bouts de feuilles, de tiges et de fragments de betterave qui sont retirés, lavés et vendus comme aliment de base pour bétail Beety Food®. Cette eau est ensuite acheminée vers un bassin de sédimentation et, finalement, l’eau décantée retourne à l’usine où elle est à nouveau utilisée pour le lavage des betteraves. La terre qui se dépose dans le bassin s’assèche naturellement et s’avère rigoureusement identique aux terres de culture. Elles retournent donc sur les champs ou elles sont valorisées comme terres de remblais. Après l’extraction du jus, la pulpe pressée est utilisée comme aliment pour bétail, soit directement, soit, après séchage et compression, sous forme de “pellets” (Beety Food® Energie). La R.T. et l’environnement: une politique volontaire et responsable La protection de l’environnement et le respect de la qualité de vie de tous, mais principalement des voisins de nos usines, constituent une des priorités de la Raffinerie Tirlemontoise. Un processus industriel tel que la production de sucre de betteraves représente inévitablement une pression sur l’environnement. C’est la raison pour laquelle la Raffinerie Tirlemontoise mène une politique d’amélioration continue dont l’objectif est d’exclure autant que possible les risques de nuisances, de réduire la consommation d’énergie et de fournitures tout en préservant la qualité de vie des riverains. Au-delà des dispositions légales Dans son programme de protection de l’environnement, la Raffinerie Tirlemontoise veut aller tant que possible au-delà des dispositions légales. Ainsi, elle s’est engagée à rechercher, développer et appliquer les Meilleures Techniques Disponibles pour atteindre un haut niveau de protection de l’environnement tout en pondérant les avantages procurés et les coûts engendrés. Cette politique s’est traduite entre 2002 et 2006 par d’importants investissements industriels liés à l’environ nement, de l’ordre de 8.000.000 euros par an. Ces investissements visent à réduire les nuisances liées à la récolte, au transport et à la transformation des betteraves et à améliorer l’efficacité énergétique des usines. A ce budget s’ajoutent encore les frais de fonctionnement liés à l’environnement et les coûts relatifs à la valorisation des déchets qui sont de l’ordre de 3.000.000 euros par an. Des résultats et des engagements concrets La meilleure façon de limiter la pollution de l’air est de consommer moins d’énergie. Ainsi, entre 1991 et 2001, la consommation moyenne d’énergie à la tonne de sucre a baissé de 15 % grâce à une politique environnementale et énergétique dynamique. Après un audit énergétique externe dans toutes ses sucreries en 2002, la Raffinerie Tirlemontoise s’est engagée auprès des autorités à améliorer encore l’efficacité énergétique de ses usines et à réduire davantage ses émissions de CO2 d’ici l’an 2010. Notre usine de Tirlemont s’est engagée auprès des autorités flamandes à réduire ses émissions de CO2 de plus de 20 % dans les années à venir. Dans le sud du pays, la Raffinerie Tirlemontoise a signé l’accord de branche sectorielle avec la région wallonne s’engageant à réduire sa consommation d’énergie de 10% et ses émissions de CO2 de 13%. Grâce aux investissements importants consentis depuis 2002, ces objectifs sont déjà largement dépassés! Une autre priorité de la Raffinerie Tirlemontoise est de diminuer au maximum ses besoins en eaux provenant de la nappe phréatique, par exemple, en travaillant autant que possible en circuit fermé. Pour limiter la pollution p résente dans ses rejets d’eau, des installations d’épuration biologiques sophistiquées sont installées dans chacune de nos sucreries. Un souci permanent Pour mener à bien sa politique environnementale et pour respecter ses engagements, la Raffinerie Tirlemontoise a nommé dans chacune de ses usines des coordinateurs environnementaux ayant reçu une formation spécifique et approfondie. Un plan de contrôle de l’environnement, sous la forme d’un système d’audit, est instauré et rectifié en permanence. La gestion environnementale de la Raffinerie Tirlemontoise est en cours de certification (ISO 14001). Au-delà de ces efforts techniques, la direction mène une politique de communication et de sensibilisation active, tant au niveau interne qu’externe. En effet, le respect de l’environnement est une responsabilité qui incombe à chacun. LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE 35 3.3. La Raffinerie Tirlemontoise et la gestion de qualité c onstamment aux divers besoins spécifiques de la clientèle. Lors de la visite de nos usines, nos clients peuvent se rendre compte de l’ensemble des activités qui garantissent la qualité de notre production. Pour assurer et conforter les principes de Qualité toutes les usines la Raffinerie Tirlemontoise sont certifiées selon le système d’Assurance de Qualité ISO 9001:2000. Les différents co-produits, comme les pulpes et écumes, sont également inclus dans ce système. L’assurance de la Qualité à la Raffinerie Tirlemontoise se base sur: • une connaissance technologique approfondie de la fabrication de sucre • un service dynamique de gestion de la qualité. Gestion de la qualité. Assurer la qualité fût, est et sera toujours une préoccupation majeure de la Raffinerie Tirlemontoise. Cette volonté de qualité tant dans les produits que dans l’organisation a été depuis longtemps intégrée à la philosophie de la société ; le principe de base en est “Quality is never an accident, it is always the result of intelligent effort”. Comme le suivi classique des paramètres de qualité, c’està-dire le contrôle-qualité des produits, n’apportait plus de garantie suffisante quant à l’obtention d’un niveau de qualité toujours plus élevé, une politique nouvelle a été introduite il y a quelques années déjà, à savoir la gestion intégrale de la qualité. En 2001, ce système a été élargi, en collaboration avec les planteurs de betteraves, à un système de qualité intégré pour l’ensemble de la chaîne alimentaire: «de la semence de betterave au sucre» (GIQF). Cette politique s’est trouvée renforcée par l’adoption de l’approche processus. La stratégie de l’entreprise en matière de Qualité est suivie de manière stricte par la direction et se trouve décrite dans notre Manuel de Qualité. Cette stratégie vise à faire des clients heureux, un personnel heureux et des planteurs heureux. Le concept de base en est “Quality is fitness for use”: la Qualité au profit du consommateur. Un produit est de b onne qualité lorsqu’il répond parfaitement et 36 LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE Une connaissance technologique approfondie de la fabrication de sucre. Nos technologues sont internationalement reconnus et appréciés. Outre les nombreuses activités de contrôle et de suivi que l’on retrouve sur les sites mêmes de production, la R.T. s’est dotée de deux services performants pour améliorer et contrôler ses productions: Le laboratoire de technologie sucrière. Il s’occupe de l’aspect technologique et ce, de la betterave au sucre. En réseau avec les différents départements de production, le laboratoire s’occupe de l’optimalisation des techniques existantes et du développement de nouvelles technologies. Ensemble, ils exercent un contrôle permanent des paramètres critiques de la production, de la matière première à la livraison du produit fini. Grâce à d’importants investissements, la Raffinerie Tirlemontoise dispose d’un appareil de production moderne et efficace. Le laboratoire d’analyses. Ce laboratoire est spécialisé d’une part dans la recherche pure, d’autre part dans les analyses en tous genres. Dans ces deux domaines, la chromatographie gazeuse, liquide et ionique a pris une place très importante. La Raffinerie Tirlemontoise accorde également beaucoup d’attention à la qualité microbiologique des produits finis et celle-ci constitue un volet important des analyses. En plus des analyses effectuées pour les différentes unités de production de la Raffinerie Tirlemontoise, ce laboratoire répond régulièrement à des demandes extérieures émanant de clients. Un service dynamique de gestion de la qualité. Ce service a pour tâche principale le développement de l’esprit de qualité dans la R.T. • Les normes de qualité et les procédures de contrôle et de suivi des matières premières, du processus de fabrication et des produits finis sont établies en étroite collaboration avec les responsables des usines R.T. • L’efficacité et le bon fonctionnement du système de qualité sont évalués par un système d’audit permanent. • Le traitement des plaintes des clients est suivi de très près par les services concernés. • Les services sont assistés dans leur tâche de formation, de motivation et de sensibilisation du personnel à la qualité, aux bonnes pratiques de fabrication (GMP) et à l’hygiène. • Un système intranet soutient les spécifications de produits, les procédures et la gestion des plaintes. • La gestion de nos processus stratégiques nous permet d’améliorer sans cesse le service à nos clients et de réagir rapidement à leurs nouvelles demandes. • Le site web de le Raffinerie Tirlemontoise possède un espace interactif destiné aux clients qui leur fournit de nombreuses informations sur nos produits, des certificats, des attestations et de la documentation technique. • Des contacts permanents avec différents organismes compétents permettent un suivi régulier des n ouvelles législations (belge, européenne, …) concernant, entreautres, la sécurité alimentaire. Nos services en assurent alors une mise en conformité rapide. Gestion de la qualité. LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE 37 3.4. La Raffinerie Tirlemontoise et l’innovation Le département Recherche et Développement poursuit plusieurs objectifs en ce sens: 1. Elargir les possibilités d’application du sucre. 2. Développer de nouveaux ingrédients alimentaires à partir de sources naturelles telles que la chicorée, le riz ou d’autres plantes. 3. Optimaliser les procédés de fabrication existants et en mettre au point de nouveaux. 4.Déterminer les propriétés technologiques et nutritionnelles, ainsi que les utilisations potentielles des ingrédients existants et nouveaux. 5. Assurer un service technique optimal à la clientèle. 6.Rechercher des débouchés non alimentaires pour les dérivés de la betterave et de la chicorée. Recherche & Développement Comme toute entreprise innovante et dynamique, la R.T. est constamment en quête de possibilités d’expansion. La gestion de l’innovation, une des fonctions de support au sein du Groupe R.T., a pour but de stimuler une culture d’innovation à long terme et de favoriser le développement d’idées nouvelles afin de mieux anticiper les besoins du marché. A côté de ses activités de recherche internes, la R.T. collabore avec de nombreux instituts de recherche et universités nationaux et étrangers, notamment au travers de programmes européens de recherche. Au total, la R.T. consacre plus ou moins 8 millions d’euros par an à la recherche et au développement. 38 LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE 7. Protéger les nouveaux développements stratégiques par le dépôt de brevets. Le cadre général Le sucre est utilisé dans divers produits de l’industrie alimentaire: les boissons rafraîchissantes, le chocolat et les friandises, les biscuits et la pâtisserie, les confitures, les produits laitiers et les glaces. Il s’utilise comme édulcorant et exhausteur d’arôme, mais aussi en vertu de son action conservatrice et de son apport énergétique pour le métabolisme humain. La R.T. a, par ailleurs, développé de nouveaux ingrédients alimentaires issus de la racine de chicorée. L’inuline et l’oligofructose offrent une combinaison unique de caractéristiques technologiques (amélioration du goût et de la texture) et de bénéfices nutritionnels (comme la stimulation de la bonne flore intestinale, l’amélioration de l’absorption du calcium et la modulation du transit intestinal). Le département Recherche & Développement Ce département a développé des hydrates de carbone spécifiques, issus de la racine de chicorée. Grâce à leurs bénéfices nutritionnels, la R.T. a pu anticiper les besoins nouveaux des consommateurs en matière de nutrition et de santé. Un procédé de fabrication totalement nouveau a été mis au point à l’échelle laboratoire puis pilote, avant de passer au stade industriel. Les caractéristiques technologiques et les applications potentielles de ces nouveaux ingrédients sont étudiées scrupuleusement afin d’en définir les avantages uniques. L’étude des propriétés nutritionnelles de l’inuline et de ses dérivés reste un pilier de recherche important. De n ombreux travaux concernant leurs bénéfices nutritionnels chez l’homme et dans des modèles animaux sont en cours, en collaboration avec des équipes internationales de renom. La R.T. a également innové dans le développement d’inulines modifiées pour utilisation en dehors du secteur alimentaire, par exemple dans le domaine cosmétique et l’industrie chimique. Le Support Technique à la clientèle Outre le souci interne de qualité, il importe de fournir une assistance technique efficace à la clientèle. Le Laboratoire d’Application a été étoffé afin de tester nos ingrédients dans des circonstances d’application comparables à celles utilisées dans l’industrie alimentaire. En partenariat avec les clients, nous intervenons également afin de répondre aux questions spécifiques qui peuvent se poser lors de l’utilisation de nos produits. Des spécialités sucrières innovantes Ti’Light® fut le premier morceau de sucre faiblement calorique au monde. Blanc ou brun (à base de sucre de canne), il offre le même pouvoir sucrant qu’un morceau traditionnel mais avec quatre fois moins de calories. Ti’Light® existe également sous forme de poudre. La R.T. a également lancé sur le marché Ti’Flora® et Ti’Calcium®. Ti’Flora® offre une combinaison unique de sucre de betterave et de fibres actives extraites de la racine de chicorée (inuline) qui régénèrent notre bonne flore intestinale et améliorent le transit au travers du système digestif. Ti’Calcium®, à base de sucre, d’inuline et de calcium, entretient le capital osseux. La R.T. et Douwe Egberts ont développé ensemble Momenti. Ces morceaux de sucre enrichis d’arômes délicieux existent en quatre goûts différents (Chocolat, Amaretto, Irish Cream et Praliné). Des goûts qui se marient à merveille avec le café. Plus récemment, nous avons introduit sur le marché Ti’Chef, un sucre aromatisé (au citron ou à la vanille) qui donne un goût surprenant aux crêpes, pâtisseries et desserts. Recherche & Développement LA RAFFINERIE TIRLEMONTOISE 39 Cette brochure est éditée par le Département Commercial de la Raffinerie Tirlemontoise S.A. Edition 2006. Editeur responsable: G. Van Aelst, Avenue de Tervueren 182, 1150 Bruxelles. Réalisation: www.intrigo.be CJFODIF[TPJ A4_TS_morceauDur.indd 1 Raffinerie Tirlemontoise S.A. Département Commercial - Avenue de Tervueren 182, 1150 Bruxelles. www.sucretirlemont.com 11/15/07 10:08:59 AM Member of the Group SÜDZUCKER