La volatilité actuelle des marchés boursiers est

Transcription

La volatilité actuelle des marchés boursiers est
La volatilité actuelle des
marchés boursiers est-elle
ordinaire ou extraordinaire?
Perspectives d’investissement de Vanguard
Les actions ont subi des turbulences inhabituelles pendant la plus grande
partie du second semestre de 2011. Quelles forces étaient à l’œuvre? De
nouveaux types de FNB? Des fonds spéculatifs? Un rythme de négociation
intense? À notre avis, ce sont très probablement les facteurs
macroéconomiques mondiaux qui sont les responsables.
Après l’abaissement de la note des bons
du Trésor américain par Standard & Poor’s
en aout 2011, les marchés boursiers du
monde entier ont enregistré un pic de
volatilité prononcé. Malgré un léger calme
en novembre et décembre, cette volatilité
est toutefois restée élevée par rapport
aux mois qui avaient précédé ce pic. Il
faut rappeler qu’à la fin de l’été de 2011,
la stratégie du bord de l’abîme exercée
par le Congrès américain a failli entraîner
la paralysie totale de l’administration
fédérale en plein ralentissement
économique mondial et en pleine crise de
la dette dans la zone euro. Autrement dit,
il s’agissait d’une période de forte
incertitude macroéconomique mondiale et
de volatilité élevée, comme l’illustre la
figure 1 à la page 3.
Certains investisseurs prétendent que la
volatilité de 2011 était juste le prolongement
d’une décennie de volatilité excessive et,
contrairement aux niveaux historiques à
long terme, les marchés sont plus risqués
aujourd’hui. Il est clair que durant les
Remarque : le présent article est adapté d’un document de recherche de Vanguard, des mêmes auteurs, daté de 2012.
Avril 2012
Auteurs
Francis M. Kinniry Jr., CFA
Todd Schlanger
Christopher B. Philips, CFA
années 2000 et la crise financière mondiale, nous
avons connu deux marchés fortement baissiers et
des niveaux de volatilité et de risques extrêmes.
Pourtant, il faut se rappeler qu’entre 2003 et 2007, la
volatilité des marchés boursiers et l’aversion pour le
risque ont atteint des niveaux historiquement bas. Si
l’on compare les années 2000 et l’année 2011, sur
des données historiques à long terme, il est clair que
les données ne confirment pas la théorie d’une
volatilité élevée par rapport aux niveaux historiques.
En réalité, la figure 2 montre que depuis 2000, la
volatilité est comparable aux niveaux de volatilité
moyens à long terme, enregistrés de 1929 à 1999.
Faut-il blâmer les intervenants de marché?
Il peut être aussi difficile que dangereux de proposer
des liens de causalité, mais de nombreux analystes
attribuent ces pics de volatilité à des changements
par rapport aux intervenants de marché. En premier
lieu, la communauté des investisseurs s’est interrogée
sur l’impact des fonds négociés en bourse (FNB) et
notamment les FNB spéculatifs et inversés1.
Contexte : à compter d’août 2011, les marchés
boursiers ont enregistré des niveaux de volatilité
anormalement élevés.
Questions : en quoi cette période de volatilité était-elle
réellement anormale? Que s’est-il passé? Que peuvent
faire les investisseurs pour protéger leur portefeuille?
Conclusions de Vanguard : il faut s’attendre à des
accès de volatilité dépassant parfois le niveau normal
lorsqu’on investit sur les marchés boursiers. Ces
turbulences sont généralement associées à des
facteurs macroéconomiques mondiaux. Une étude des
données historiques montre que les portefeuilles
équilibrés entre les actions et les obligations traversent
mieux ces périodes.
Les FNB pourraient faire de bons suspects en raison
de la place de plus en plus importante qu’ils occupent
et de leur popularité croissante auprès des
investisseurs. Cependant, les FNB (y compris les
FNB spéculatifs et inversés) ne constituaient pas un
phénomène nouveau au second semestre de 2011.
Ils ont effectivement eu une présence non
négligeable pendant une grande partie des années
2000, alors que, comme indiqué plus haut, entre
2003 et 2007 (et durant le premier semestre de
2011), la volatilité a été historiquement basse. Si la
forte volatilité de 2011 était due aux FNB, on pourrait
s’attendre à une augmentation systématique de la
volatilité au fil du temps. Au contraire, elle s’est
stabilisée à un faible niveau après la crise financière
mondiale de 2009-2010, avant de partir à la hausse
dans le sillage de l’émergence de nouveaux
bouleversements mondiaux en août 2011.
Un examen des cours des matières premières
confirme ce point de vue. Ces dernières constituent
une catégorie d’actif qui n’apparaissait dans aucun
FNB avant les années 2000. Cependant, depuis
2004, les actifs placés dans des FNB de matières
premières dépassent 100 milliards de dollars. Vu
que ces actifs représentent très probablement de
nouveaux investisseurs, si les FNB étaient une
cause de l’augmentation de la volatilité, les matières
premières sont certainement une catégorie qui
pourrait provoquer un changement systémique2.
La figure 3, à la page 5, indique que depuis 1990
(année des premières négociations de contrats à
terme énergétiques), la volatilité des matières
premières a affiché une moyenne annuelle de 20 %.
De plus, elle n’a pas enregistré de tendance à la
hausse (ni à la baisse) malgré le lancement et la
rapide croissance des FNB de matières premières
au cours des années 2000. Le pic de volatilité
entre 2008 et 2009 était de nouveau lié à la crise
financière mondiale et à la rapide appréciation, puis
subséquente dépréciation, des cours du pétrole et
d’autres matières premières, mais n’était pas lié à la
croissance des FNB de matières premières.
1 Nadig (2011) a expliqué que les données, ainsi que les réalités opérationnelles des FNB spéculatifs et inversés, ne soutenaient pas les allégations qui se sont
répandues quant à ce lien de causalité.
2 Nous disons que les afflux de fonds et les actifs sous gestion viennent très probablement de nouveaux investisseurs parce que les matières premières ont
toujours été difficiles d’accès, ce qui n’est plus le cas depuis l’apparition des FNB. Les actifs placés dans des FNB d’actions ou de revenu fixe proviennent
probablement d’investisseurs qui détenaient déjà des positions dans ces catégories d’actif et qui ont décidé de poursuivre la même stratégie de placement au
moyen d’un nouvel instrument. En revanche, le lancement de FNB de matières premières a ouvert l’accès à une nouvelle catégorie d’actif pour de nombreux
investisseurs qui ont abandonné d’autres catégories au profit des matières premières.
2
Figure 1.
Volatilité quotidienne des indices boursiers : du 1er septembre 2010 au 31 décembre 2011
a. Variation quotidienne absolue des cours de l’indice S&P 500 en pourcentage
7%
6
5
4
3
2
1
0
1er sept. 1er oct. 1er nov. 1er déc. 1er janv. 1er févr. 1er mars 1er avril 1er mai 1er juin 1er juill. 1er août 1er sept. 1er oct. 1er nov. 1er déc.
2010
2010
2010
2010
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
b. Variation quotidienne absolue des cours de l'indice MSCI All Country World ex USA en pourcentage
7%
6
5
4
3
2
1
0
1er sept. 1er oct. 1er nov. 1er déc. 1er janv. 1er févr. 1er mars 1er avril 1er mai 1er juin 1er juill. 1er août 1er sept. 1er oct. 1er nov. 1er déc.
2010
2010
2010
2010
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
2011
Remarques : les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs. Le rendement d’un indice ne constitue pas une représentation exacte de
celui d’un placement précis, car il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Volatilité mesurée en variation absolue des cours de fermeture
d'un jour à l'autre.
Source : Thomson Reuters Datastream.
Remarques concernant les risques : tous les placements, y compris les positions actuelles et futures d’un
portefeuille, comportent des risques. Le rendement d’un indice ne constitue pas une représentation exacte de
celui d’un placement précis, car il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Les placements dans
les FNB comportent des risques, y compris le risque d’erreur dans le suivi de l’indice sous-jacent. Les FNB
présentent les mêmes risques que les actions. Les placements qui se concentrent sur un secteur de marché
relativement étroit courent le risque d’une plus grande volatilité des cours. Les cours des titres de sociétés à
moyenne et à petite capitalisation varient souvent plus fortement que ceux des sociétés à grande capitalisation.
Les placements dans les fonds d’obligations sont assujettis au risque de taux d’intérêt, au risque de crédit et à
celui lié à l’inflation. Puisque les obligations à rendement élevé sont considérées comme étant de nature
spéculative, les investisseurs doivent être prêts à accepter un risque de crédit considérablement plus élevé que
celui rattaché à tout autre type d’obligations. Les investissements à l’étranger sont soumis à des risques accrus
liés notamment à la fluctuation des taux de change et aux incertitudes politiques. La diversification, ou répartition
de l’actif, ne garantit pas la réalisation de bénéfices, ni l’évitement de pertes dans un marché à la baisse.
3
Figure 2.
Écart-type des rendements du S&P à des périodes choisies.
Périodes
AnnuelTrimestriel
1929-31 décembre 1999
19,36 %
2000-31 décembre 2011
19,05
11,65 %
9,02
Mensuel Quotidien
5,67 %
1,13 %
4,71
1,38
Remarques : données fondées sur le rendement des cours du S&P 500.
Sources : calculs effectués par Vanguard à l’aide des données de Bloomberg et de Thomson Reuters Datastream.
Autres explications de cette décennie
de volatilité
La volatilité plus élevée, telle qu’elle est perçue,
ces dix dernières années peut s’expliquer par
l’évaluation des actions américaines. Comme
l’indique la figure 4, depuis la bulle des nouvelles
technologies, les pics de volatilité coïncident
généralement avec des périodes durant lesquelles
on peut constater, a posteriori, que les évaluations
des actions étaient élevées.
Depuis 1926, le ratio cours-bénéfice (C/B) moyen
corrigé des variations cycliques des actions
américaines s’établit à 17,33, une moyenne
historique que le marché haussier des années
1990, entraîné par les nouvelles technologies,
dépassait d’une marge confortable. Si l’on tient
compte de certains événements importants qui se
sont produits à la fin des années 1990, tels que la
crise économique asiatique, le défaut de la Russie
sur ses emprunts et l’effondrement du Long-Term
Capital Management, il n’est pas surprenant que la
volatilité se soit accrue sur les marchés boursiers.
De même, de 2000 à 2010, les évaluations sont
restées élevées par rapport à la moyenne à long
terme. Si l’on prend en compte la crise financière
mondiale, il n’est pas surprenant de voir que la
volatilité ait atteint des sommets. Elle a parfois
enregistré des niveaux extrêmement bas malgré les
évaluations supérieures à la moyenne. Elle a fluctué
entre des niveaux bas, comme au début des années
1990 et au milieu des années 2000, vers des niveaux
très élevés, comme lors des périodes de marchés
haussiers entre 2000-2002 et en 2008.
La relative incertitude économique peut également
expliquer cette volatilité. La figure 5 illustre une
version un peu différente de l’analyse réalisée par
Davis, Aliaga-Díaz et Patterson (2011), qui compare
la volatilité enregistrée sur les marchés financiers
américains avec celle qui agite l’économie des
États-Unis depuis 1970. Même si, pendant les
années 1970, la volatilité économique et la volatilité
boursière se talonnent, cette corrélation est
demeurée faible durant les épisodes de volatilité
dite modérée des années 1980 et 1990. Plus
récemment, comme en témoigne la figure 5, la
volatilité de l’économie comme celle des marchés
boursiers a atteint un sommet et reste importante
depuis la récession et la crise financière mondiale.
Perspective historique
Si la volatilité montrée à la figure 1 semble sortir
de l’ordinaire par rapport au calme des périodes
précédentes, les figures 4 et 5 démontrent qu’elle
peut s’expliquer par des causes raisonnables. En
fait, nous pourrions dire que les niveaux de volatilité
actuels sont « ordinaires » par rapport à ceux de
périodes antérieures où s’étaient produits des
événements macroéconomiques d’ampleur mondiale.
La figure 6 donne une vue d’ensemble sur une
longue période de la volatilité intrajournalière du
Dow Jones Industrial Average. Nous avons
superposé au graphique les dates d’événements
historiques importants. Sous cet angle, il est évident
que la volatilité semble s’agréger autour de ces
périodes. Nous pensons donc que la volatilité des
actions, qui place de nombreux investisseurs dans
une situation difficile, ne doit pas être considérée
3 Chiffre extrait de données de l’économiste Robert J. Shiller (www.econ.yale.edu/-shiller/).
4
La volatilité des matières premières ne semble pas être liée avec l'augmentation des
actifs placés dans des FNB de matières premières
$140
Écart-type annualisé des rendements
sur 12 mois glissants
50%
120
40
100
30
80
60
20
40
10
20
Actifs placés dans des FNB de matières
premières (en milliards de dollars)
Figure 3.
0
0
Janv.
1990
Janv.
1993
Janv.
1996
Janv.
1999
Janv.
2002
Janv.
2005
Janv.
2008
Janv.
2011
Écart-type des rendements sur 12 mois glissants
Actifs placés dans des FNB de matières premières
Remarque : données au 31 décembre 2011.
Sources : Morningstar, Inc. et Thomson Reuters Datastream. Matières premières représentées par l'indice S&P Goldman Sachs Commodity.
Données sur l'actif sous gestion fournies par Morningstar.
Relation entre les évaluations boursières et la volatilité des marchés
Évaluations élevées :
Volatilité élevée
50
Évaluations supérieures à la moyenne;
crise financière; volatilité élevée
35%
30
Ratio C/B initial corrigé
des variations saisonnières
40
25
30
20
15
20
10
10
Écart-type des rendements
sur les 12 mois suivants
Figure 4.
5
0
Janv.
1990
0
Janv.
1993
Janv.
1996
Janv.
1999
Janv.
2002
Janv.
2005
Janv.
2008
Janv.
2011
Ratio C/B initial corrigé des variations saisonnières
Écart-type des rendements sur les 12 mois suivants
Remarques : le ratio C/B corrigé des variations saisonnières est calculé du 31 décembre 1990 au 31 décembre 2011. L’écart-type porte sur des
périodes de 12 mois, de celle se terminant le 31 janvier 1991 à celle se terminant le 31 décembre 2011. L’axe des abscisses indique les dates
correspondant au ratio C/B. L’écart-type est calculé pour la période de 12 mois qui suit l’établissement du ratio C/B; nous avons donc ajusté
l’écart-type des 12 mois se terminant le 31 janvier 1991 au ratio C/B au 31 janvier 1990. Par conséquent, la courbe de l’écart-type des rendements
se termine avant celle du ratio C/B (axe des ordonnées), car nous ne disposions pas encore des chiffres de la volatilité pour l’année 2012.
Sources : Vanguard, Standard & Poor’s et site Web de Robert J. Shiller website (www.econ.yale.edu/~shiller/).
5
Figure 5.
Relation entre la volatilité des marchés boursiers et la volatilité de l’économie
5
20
Écart-type des rendements
de l’indice S&P 500
Volatilité de la conjoncture économique
6%
25%
4
15
3
10
2
5
1
0
0
Janv.
1974
Janv.
1970
Janv.
1978
Janv.
1982
Janv.
1986
Janv.
1990
Janv.
1994
Janv.
1998
Janv.
2002
Janv.
2006
Janv.
2010
Écart-type des rendements de l’indice S&P 500
Volatilité de la conjoncture économique
Remarques : Par volatilité de la conjoncture économique, on entend l’écart-type mobile annualisé des 36 mois se terminant le 31 décembre 2011
de l’indice Aruoba Diebold-Scotti Business Conditions de la Federal Reserve Bank de Philadelphie, conçu pour relever très fréquemment les conditions
d’activités réelles. Ses indicateurs économiques sous-jacents, corrigés des variations saisonnières (nombre hebdomadaire de premières demandes
de prestations de chômage, nombre mensuel d’employés répertoriés, production industrielle, revenu personnel avant prestations du gouvernement,
chiffres d’affaires du secteur manufacturier et du secteur commercial, et PIB trimestriel réel), regroupent des informations, des données boursières
et des données sur la mobilité du personnel plus ou moins fréquemment publiées. Par volatilité de l’indice S&P 500, on entend ici l’écart-type mobile
annualisé sur les 36 mois se terminant le 31 décembre 2011 des rendements des cours de l’indice.
Sources : calculs effectués par Vanguard selon les données de la Federal Reserve Bank de Philadelphie et de Thomson Reuters Datastream.
Figure 6.
Volatilité intrajournalière du Dow Jones Industrial Average : de 1929 au 31 décembre 2011
28%
24
Volatilité intrajournalière
Guerre
de Corée
Grande dépression
Invasion du Cambodge
par les États-Unis,
manifestations contre
la guerre du Vietnam,
fusillade de Kent State
Début de la
guerre froide,
guerre civile
chinoise,
blocus de Berlin
16
12
Bombardement de la
Lybie par les
États-Unis, lundi noir
Scandale du Watergate,
embargo pétrolier arabe,
démission du président
Richard M. Nixon,
chute de Saïgon
Soulèvements
en Égypte,
en Iraq, en Syrie
et au Liban
Pearl Harbor,
Deuxième Guerre
mondiale
20
Crise des missiles cubains,
assassinat du président
John F. Kennedy
Crise
économique
asiatique
Invasion du Koweït
par l’Iraq,
guerre du Golfe,
attentat au
World Trade Center
Guerre des Malouines,
bombardement de
casernes à Beyrouth,
Invasion de la Grenade
par les États-Unis
Crise
financière
mondiale
Marché
Abaissement
technologique
de la note des
en baisse,
bons du
attaques terroristes Trésor américain,
du 11 septembre,
crise de la
début de la
dette dans
guerre en Irak
la zone euro
Défaut de la Russie
sur ses emprunts,
sauvetage du Long-Term
Capital Management
8
4
0
1929
1933
1937
1941
1945
1949
1953
1957
1961
1965
1969
1973
1977
1981
1985
1989
1993
1997
Remarques : la volatilité intrajournalière correspond à la fourchette quotidienne des cours (extrêmes/ouverture) du Dow Jones Industrial Average.
Sources : calculs de Vanguard à partir de données de Yahoo! Finance.
6
2001
2005
2009 2011
comme un événement inattendu alors même que
des incertitudes d’ampleur mondiale se produisent
et amènent à réévaluer largement les risques.
Du point de vue de Vanguard, il est trompeur de
qualifier ce nouvel environnement de « nouveau
paradigme ».
En plus de mettre en perspective la volatilité actuelle
des marchés, il est important d’examiner ce qu’ont
vécu les investisseurs à long terme. La figure 7
donne le nombre de jours de hausse ou de baisse
d’un portefeuille composé à 100% d’actions, par
paliers de rendement (exprimé en pourcentage), et
de deux portefeuilles équilibrés en actions et en
obligations selon l’allocation suivante : le premier est
constitué de 80 % d’actions et de 20 % de titres à
revenu fixe, le second de 40 % d’actions et de 60 %
de titres à revenu fixe. Notez qu’en 2008 et en 2011,
les actions ont affiché une volatilité beaucoup plus
forte que ces deux portefeuilles dont l’allocation est
plus conservatrice. La plupart des investisseurs
adoptent une approche équilibrée et diversifiée.
Ces portefeuilles plus conservateurs sont donc
probablement plus représentatifs de l’expérience
actuelle des investisseurs qu’un portefeuille agressif
constitué uniquement d’actions. Il est clair que
les investisseurs qui suivent des stratégies de
diversification avisées bénéficient des avantages
que procure l’atténuation de la volatilité à l’aide
de titres à revenu fixe.
Figure 7.
Volatilité des actions par rapport à celle
de portefeuilles équilibrés à différents
seuils de rendement : 2006-2011
Nombre de jours de hausse ou de baisse,
par palier de rendement
1 % à 2 % à 3 % à 4 % à 5 % ou
<2 %
<3 %
<4 %
<5 %
plus
100 % actions
Total 295
95
32
18
15
2006
222000
2007
468000
2008
5826121012
2009
65
26842
2010
47
14410
2011
57
19831
Actions 80 %/revenu fixe 20 %
Total 253
58
2175
2006
140000
2007
401000
2008
52
18
1345
2009
62
16420
2010
388100
2011
47
15310
Actions 40 %/revenu fixe 60 %
Total 607000
2006
10000
2007
10000
2008
266000
2009
171000
2010
40000
2011
110000
Remarques : cette illustration hypothétique ne représente le rendement
d’aucun placement en particulier, car il n’est pas possible d’investir
directement dans un indice. Les portefeuilles sont rééquilibrés chaque année.
Les actions sont représentées à 70 % de titres de l’indice S&P 500 et à 30 % du
MSCI All Country World Index ex USA; les titres à revenu fixe sont représentés
à 100 % de titres de l’indice Barclays Capital U.S. Aggregate Bond. Aux fins de
cette analyse, nous avons utilisé les rendements totaux pour estimer au plus
près l’expérience des investisseurs.
Sources : calculs effectués par Vanguard selon les données de Thomson Reuters
Datastream et de Barclays Capital.
7
L’équilibre et la diversité peuvent
contribuer à réduire la volatilité
Que l’on pense que la récente période de volatilité
des marchés soit ordinaire ou extraordinaire, par
rapport à des événements de gravité perçue de
manière similaire, il reste que les investisseurs qui
détiennent des portefeuilles équilibrés et diversifiés
ont moins souffert de l’ensemble de la volatilité
qu’on pourrait le croire. On ne peut pas prédire si la
volatilité va demeurer élevée, atteindre de nouveaux
sommets ou décroître. On sait, en revanche, que les
périodes précédentes de volatilité excessive
coïncidaient avec des événements mondiaux et que,
durant ces périodes, les portefeuilles comportant des
catégories d’actif moins risquées telles que des
obligations et/ou des titres du marché monétaire, ont
globalement essuyé la tempête avec moins
d’avaries.
Références
Davis, Joseph, Roger Aliaga-Díaz et Andrew J.
Patterson, 2011. L’allocation d’actifs dans un
contexte de volatilité et de faibles rendements.
Valley Forge, Pa. : The Vanguard Group.
Kinniry Jr., Francis M., Todd Schlanger, et
Christopher B. Philips, 2012. La volatilité actuelle des
marchés boursiers est-elle ordinaire ou
extraordinaire? Valley Forge, Pa. : The Vanguard
Group.
Nadig, Dave, 2011. Leveraged/Inverse ETFs: Not
Wagging the Dog. IndexUniverse.com. (17 octobre);
consulté à l’adresse : www.indexuniverse.com/
sections/ features/10049-leveragedinverse-etfs-notwaggingthe-dog.html.
On sait par ailleurs que la volatilité historique est un
facteur important de la prime de risque sur capitaux
propres, c’est-à-dire le rendement supplémentaire
qu’exigent les investisseurs pour acquérir des
actions plutôt que des actifs moins risqués comme
les obligations ou les titres du marché monétaire. En
effet, en période de forte volatilité ou de risque, la
prime de risque sur capitaux propres peut être très
élevée. Heureusement, la plupart des investisseurs
n’investissent pas uniquement dans des actions
mais plutôt dans une combinaison de catégories
d’actif qui leur évite d’exposer leur portefeuille à une
brusque volatilité boursière4. Nous comprenons
parfaitement que cette période soit préoccupante
pour les investisseurs, mais ceux qui ont défini une
allocation d’actifs judicieuse, largement diversifiée,
et qui procèdent aux rééquilibrages nécessaires sont
mieux placés pour faire face à cette période
d’incertitude et aux inévitables bouleversements à
venir sur les marchés.
4 D’après Morningstar, au 31 décembre 2011, l’actif placé dans les fonds communs de placement et les FNB était réparti de la manière suivante : 47% en
actions, 25% en titres à revenu fixe (imposables et exonérés) et 28% en titres du marché monétaire.
8
9
À l’attention des investisseurs résidant au Canada :
le présent rapport s’adresse exclusivement aux
conseillers financiers et aux investisseurs
institutionnels. Il n’est pas destiné à la distribution
publique. Ce rapport ne représente pas nécessairement
les opinions de Placements Vanguard Canada Inc. et
n’attire pas l’attention sur des produits ou des services
de Placements Vanguard Canada Inc. Il faut prendre note
qu’il a été rédigé compte tenu du contexte du marché
américain et contient donc des données et des analyses
spécifiques aux États-Unis. Placements Vanguard Canada
Inc. accepte la responsabilité du contenu du présent
rapport sous réserve des conditions y figurant. La date
de sa première utilisation par Placements Vanguard
Canada Inc. est le XX mai 2012.
Les FNB de Vanguard peuvent donner lieu à des
commissions de courtage, à des frais de gestion
ou à d’autres frais. Cette offre se fait uniquement
par prospectus. Des exemplaires peuvent être
obtenus auprès de Placements Vanguard Canada Inc.
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placement, les risques, les frais et les commissions,
ainsi que d’autres informations importantes figurent
au prospectus; veuillez le lire avant d’investir.
Les FNB ne sont pas garantis, leur valeur fluctue
fréquemment et leur rendement passé peut ne
pas se reproduire à l’avenir.
Le présent rapport a été publié pour la première fois par
The Vanguard Group, Inc. le 1er avril 2012.
Les opinions exprimées dans ce document sont les celles
de spécialistes en stratégie et de l’Investment Strategy
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Toute déclaration sur les prévisions de volatilité des marchés est une
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des marchés sont donnés à titre d’illustration uniquement. La volatilité
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en matière fiscale ou de placement; il ne constitue ni une recommandation,
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encore d’adoption d’une quelconque stratégie d’investissement ou de
constitution de portefeuille. L’information contenue dans le présent
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adaptée ni aux besoins ni à la situation d’un investisseur en particulier.
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d’illustration. Les études de cas et les exemples exposés dans ce rapport
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