La volatilité actuelle des marchés boursiers est
Transcription
La volatilité actuelle des marchés boursiers est
La volatilité actuelle des marchés boursiers est-elle ordinaire ou extraordinaire? Perspectives d’investissement de Vanguard Les actions ont subi des turbulences inhabituelles pendant la plus grande partie du second semestre de 2011. Quelles forces étaient à l’œuvre? De nouveaux types de FNB? Des fonds spéculatifs? Un rythme de négociation intense? À notre avis, ce sont très probablement les facteurs macroéconomiques mondiaux qui sont les responsables. Après l’abaissement de la note des bons du Trésor américain par Standard & Poor’s en aout 2011, les marchés boursiers du monde entier ont enregistré un pic de volatilité prononcé. Malgré un léger calme en novembre et décembre, cette volatilité est toutefois restée élevée par rapport aux mois qui avaient précédé ce pic. Il faut rappeler qu’à la fin de l’été de 2011, la stratégie du bord de l’abîme exercée par le Congrès américain a failli entraîner la paralysie totale de l’administration fédérale en plein ralentissement économique mondial et en pleine crise de la dette dans la zone euro. Autrement dit, il s’agissait d’une période de forte incertitude macroéconomique mondiale et de volatilité élevée, comme l’illustre la figure 1 à la page 3. Certains investisseurs prétendent que la volatilité de 2011 était juste le prolongement d’une décennie de volatilité excessive et, contrairement aux niveaux historiques à long terme, les marchés sont plus risqués aujourd’hui. Il est clair que durant les Remarque : le présent article est adapté d’un document de recherche de Vanguard, des mêmes auteurs, daté de 2012. Avril 2012 Auteurs Francis M. Kinniry Jr., CFA Todd Schlanger Christopher B. Philips, CFA années 2000 et la crise financière mondiale, nous avons connu deux marchés fortement baissiers et des niveaux de volatilité et de risques extrêmes. Pourtant, il faut se rappeler qu’entre 2003 et 2007, la volatilité des marchés boursiers et l’aversion pour le risque ont atteint des niveaux historiquement bas. Si l’on compare les années 2000 et l’année 2011, sur des données historiques à long terme, il est clair que les données ne confirment pas la théorie d’une volatilité élevée par rapport aux niveaux historiques. En réalité, la figure 2 montre que depuis 2000, la volatilité est comparable aux niveaux de volatilité moyens à long terme, enregistrés de 1929 à 1999. Faut-il blâmer les intervenants de marché? Il peut être aussi difficile que dangereux de proposer des liens de causalité, mais de nombreux analystes attribuent ces pics de volatilité à des changements par rapport aux intervenants de marché. En premier lieu, la communauté des investisseurs s’est interrogée sur l’impact des fonds négociés en bourse (FNB) et notamment les FNB spéculatifs et inversés1. Contexte : à compter d’août 2011, les marchés boursiers ont enregistré des niveaux de volatilité anormalement élevés. Questions : en quoi cette période de volatilité était-elle réellement anormale? Que s’est-il passé? Que peuvent faire les investisseurs pour protéger leur portefeuille? Conclusions de Vanguard : il faut s’attendre à des accès de volatilité dépassant parfois le niveau normal lorsqu’on investit sur les marchés boursiers. Ces turbulences sont généralement associées à des facteurs macroéconomiques mondiaux. Une étude des données historiques montre que les portefeuilles équilibrés entre les actions et les obligations traversent mieux ces périodes. Les FNB pourraient faire de bons suspects en raison de la place de plus en plus importante qu’ils occupent et de leur popularité croissante auprès des investisseurs. Cependant, les FNB (y compris les FNB spéculatifs et inversés) ne constituaient pas un phénomène nouveau au second semestre de 2011. Ils ont effectivement eu une présence non négligeable pendant une grande partie des années 2000, alors que, comme indiqué plus haut, entre 2003 et 2007 (et durant le premier semestre de 2011), la volatilité a été historiquement basse. Si la forte volatilité de 2011 était due aux FNB, on pourrait s’attendre à une augmentation systématique de la volatilité au fil du temps. Au contraire, elle s’est stabilisée à un faible niveau après la crise financière mondiale de 2009-2010, avant de partir à la hausse dans le sillage de l’émergence de nouveaux bouleversements mondiaux en août 2011. Un examen des cours des matières premières confirme ce point de vue. Ces dernières constituent une catégorie d’actif qui n’apparaissait dans aucun FNB avant les années 2000. Cependant, depuis 2004, les actifs placés dans des FNB de matières premières dépassent 100 milliards de dollars. Vu que ces actifs représentent très probablement de nouveaux investisseurs, si les FNB étaient une cause de l’augmentation de la volatilité, les matières premières sont certainement une catégorie qui pourrait provoquer un changement systémique2. La figure 3, à la page 5, indique que depuis 1990 (année des premières négociations de contrats à terme énergétiques), la volatilité des matières premières a affiché une moyenne annuelle de 20 %. De plus, elle n’a pas enregistré de tendance à la hausse (ni à la baisse) malgré le lancement et la rapide croissance des FNB de matières premières au cours des années 2000. Le pic de volatilité entre 2008 et 2009 était de nouveau lié à la crise financière mondiale et à la rapide appréciation, puis subséquente dépréciation, des cours du pétrole et d’autres matières premières, mais n’était pas lié à la croissance des FNB de matières premières. 1 Nadig (2011) a expliqué que les données, ainsi que les réalités opérationnelles des FNB spéculatifs et inversés, ne soutenaient pas les allégations qui se sont répandues quant à ce lien de causalité. 2 Nous disons que les afflux de fonds et les actifs sous gestion viennent très probablement de nouveaux investisseurs parce que les matières premières ont toujours été difficiles d’accès, ce qui n’est plus le cas depuis l’apparition des FNB. Les actifs placés dans des FNB d’actions ou de revenu fixe proviennent probablement d’investisseurs qui détenaient déjà des positions dans ces catégories d’actif et qui ont décidé de poursuivre la même stratégie de placement au moyen d’un nouvel instrument. En revanche, le lancement de FNB de matières premières a ouvert l’accès à une nouvelle catégorie d’actif pour de nombreux investisseurs qui ont abandonné d’autres catégories au profit des matières premières. 2 Figure 1. Volatilité quotidienne des indices boursiers : du 1er septembre 2010 au 31 décembre 2011 a. Variation quotidienne absolue des cours de l’indice S&P 500 en pourcentage 7% 6 5 4 3 2 1 0 1er sept. 1er oct. 1er nov. 1er déc. 1er janv. 1er févr. 1er mars 1er avril 1er mai 1er juin 1er juill. 1er août 1er sept. 1er oct. 1er nov. 1er déc. 2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 b. Variation quotidienne absolue des cours de l'indice MSCI All Country World ex USA en pourcentage 7% 6 5 4 3 2 1 0 1er sept. 1er oct. 1er nov. 1er déc. 1er janv. 1er févr. 1er mars 1er avril 1er mai 1er juin 1er juill. 1er août 1er sept. 1er oct. 1er nov. 1er déc. 2010 2010 2010 2010 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 2011 Remarques : les rendements passés ne sont pas garants des rendements futurs. Le rendement d’un indice ne constitue pas une représentation exacte de celui d’un placement précis, car il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Volatilité mesurée en variation absolue des cours de fermeture d'un jour à l'autre. Source : Thomson Reuters Datastream. Remarques concernant les risques : tous les placements, y compris les positions actuelles et futures d’un portefeuille, comportent des risques. Le rendement d’un indice ne constitue pas une représentation exacte de celui d’un placement précis, car il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Les placements dans les FNB comportent des risques, y compris le risque d’erreur dans le suivi de l’indice sous-jacent. Les FNB présentent les mêmes risques que les actions. Les placements qui se concentrent sur un secteur de marché relativement étroit courent le risque d’une plus grande volatilité des cours. Les cours des titres de sociétés à moyenne et à petite capitalisation varient souvent plus fortement que ceux des sociétés à grande capitalisation. Les placements dans les fonds d’obligations sont assujettis au risque de taux d’intérêt, au risque de crédit et à celui lié à l’inflation. Puisque les obligations à rendement élevé sont considérées comme étant de nature spéculative, les investisseurs doivent être prêts à accepter un risque de crédit considérablement plus élevé que celui rattaché à tout autre type d’obligations. Les investissements à l’étranger sont soumis à des risques accrus liés notamment à la fluctuation des taux de change et aux incertitudes politiques. La diversification, ou répartition de l’actif, ne garantit pas la réalisation de bénéfices, ni l’évitement de pertes dans un marché à la baisse. 3 Figure 2. Écart-type des rendements du S&P à des périodes choisies. Périodes AnnuelTrimestriel 1929-31 décembre 1999 19,36 % 2000-31 décembre 2011 19,05 11,65 % 9,02 Mensuel Quotidien 5,67 % 1,13 % 4,71 1,38 Remarques : données fondées sur le rendement des cours du S&P 500. Sources : calculs effectués par Vanguard à l’aide des données de Bloomberg et de Thomson Reuters Datastream. Autres explications de cette décennie de volatilité La volatilité plus élevée, telle qu’elle est perçue, ces dix dernières années peut s’expliquer par l’évaluation des actions américaines. Comme l’indique la figure 4, depuis la bulle des nouvelles technologies, les pics de volatilité coïncident généralement avec des périodes durant lesquelles on peut constater, a posteriori, que les évaluations des actions étaient élevées. Depuis 1926, le ratio cours-bénéfice (C/B) moyen corrigé des variations cycliques des actions américaines s’établit à 17,33, une moyenne historique que le marché haussier des années 1990, entraîné par les nouvelles technologies, dépassait d’une marge confortable. Si l’on tient compte de certains événements importants qui se sont produits à la fin des années 1990, tels que la crise économique asiatique, le défaut de la Russie sur ses emprunts et l’effondrement du Long-Term Capital Management, il n’est pas surprenant que la volatilité se soit accrue sur les marchés boursiers. De même, de 2000 à 2010, les évaluations sont restées élevées par rapport à la moyenne à long terme. Si l’on prend en compte la crise financière mondiale, il n’est pas surprenant de voir que la volatilité ait atteint des sommets. Elle a parfois enregistré des niveaux extrêmement bas malgré les évaluations supérieures à la moyenne. Elle a fluctué entre des niveaux bas, comme au début des années 1990 et au milieu des années 2000, vers des niveaux très élevés, comme lors des périodes de marchés haussiers entre 2000-2002 et en 2008. La relative incertitude économique peut également expliquer cette volatilité. La figure 5 illustre une version un peu différente de l’analyse réalisée par Davis, Aliaga-Díaz et Patterson (2011), qui compare la volatilité enregistrée sur les marchés financiers américains avec celle qui agite l’économie des États-Unis depuis 1970. Même si, pendant les années 1970, la volatilité économique et la volatilité boursière se talonnent, cette corrélation est demeurée faible durant les épisodes de volatilité dite modérée des années 1980 et 1990. Plus récemment, comme en témoigne la figure 5, la volatilité de l’économie comme celle des marchés boursiers a atteint un sommet et reste importante depuis la récession et la crise financière mondiale. Perspective historique Si la volatilité montrée à la figure 1 semble sortir de l’ordinaire par rapport au calme des périodes précédentes, les figures 4 et 5 démontrent qu’elle peut s’expliquer par des causes raisonnables. En fait, nous pourrions dire que les niveaux de volatilité actuels sont « ordinaires » par rapport à ceux de périodes antérieures où s’étaient produits des événements macroéconomiques d’ampleur mondiale. La figure 6 donne une vue d’ensemble sur une longue période de la volatilité intrajournalière du Dow Jones Industrial Average. Nous avons superposé au graphique les dates d’événements historiques importants. Sous cet angle, il est évident que la volatilité semble s’agréger autour de ces périodes. Nous pensons donc que la volatilité des actions, qui place de nombreux investisseurs dans une situation difficile, ne doit pas être considérée 3 Chiffre extrait de données de l’économiste Robert J. Shiller (www.econ.yale.edu/-shiller/). 4 La volatilité des matières premières ne semble pas être liée avec l'augmentation des actifs placés dans des FNB de matières premières $140 Écart-type annualisé des rendements sur 12 mois glissants 50% 120 40 100 30 80 60 20 40 10 20 Actifs placés dans des FNB de matières premières (en milliards de dollars) Figure 3. 0 0 Janv. 1990 Janv. 1993 Janv. 1996 Janv. 1999 Janv. 2002 Janv. 2005 Janv. 2008 Janv. 2011 Écart-type des rendements sur 12 mois glissants Actifs placés dans des FNB de matières premières Remarque : données au 31 décembre 2011. Sources : Morningstar, Inc. et Thomson Reuters Datastream. Matières premières représentées par l'indice S&P Goldman Sachs Commodity. Données sur l'actif sous gestion fournies par Morningstar. Relation entre les évaluations boursières et la volatilité des marchés Évaluations élevées : Volatilité élevée 50 Évaluations supérieures à la moyenne; crise financière; volatilité élevée 35% 30 Ratio C/B initial corrigé des variations saisonnières 40 25 30 20 15 20 10 10 Écart-type des rendements sur les 12 mois suivants Figure 4. 5 0 Janv. 1990 0 Janv. 1993 Janv. 1996 Janv. 1999 Janv. 2002 Janv. 2005 Janv. 2008 Janv. 2011 Ratio C/B initial corrigé des variations saisonnières Écart-type des rendements sur les 12 mois suivants Remarques : le ratio C/B corrigé des variations saisonnières est calculé du 31 décembre 1990 au 31 décembre 2011. L’écart-type porte sur des périodes de 12 mois, de celle se terminant le 31 janvier 1991 à celle se terminant le 31 décembre 2011. L’axe des abscisses indique les dates correspondant au ratio C/B. L’écart-type est calculé pour la période de 12 mois qui suit l’établissement du ratio C/B; nous avons donc ajusté l’écart-type des 12 mois se terminant le 31 janvier 1991 au ratio C/B au 31 janvier 1990. Par conséquent, la courbe de l’écart-type des rendements se termine avant celle du ratio C/B (axe des ordonnées), car nous ne disposions pas encore des chiffres de la volatilité pour l’année 2012. Sources : Vanguard, Standard & Poor’s et site Web de Robert J. Shiller website (www.econ.yale.edu/~shiller/). 5 Figure 5. Relation entre la volatilité des marchés boursiers et la volatilité de l’économie 5 20 Écart-type des rendements de l’indice S&P 500 Volatilité de la conjoncture économique 6% 25% 4 15 3 10 2 5 1 0 0 Janv. 1974 Janv. 1970 Janv. 1978 Janv. 1982 Janv. 1986 Janv. 1990 Janv. 1994 Janv. 1998 Janv. 2002 Janv. 2006 Janv. 2010 Écart-type des rendements de l’indice S&P 500 Volatilité de la conjoncture économique Remarques : Par volatilité de la conjoncture économique, on entend l’écart-type mobile annualisé des 36 mois se terminant le 31 décembre 2011 de l’indice Aruoba Diebold-Scotti Business Conditions de la Federal Reserve Bank de Philadelphie, conçu pour relever très fréquemment les conditions d’activités réelles. Ses indicateurs économiques sous-jacents, corrigés des variations saisonnières (nombre hebdomadaire de premières demandes de prestations de chômage, nombre mensuel d’employés répertoriés, production industrielle, revenu personnel avant prestations du gouvernement, chiffres d’affaires du secteur manufacturier et du secteur commercial, et PIB trimestriel réel), regroupent des informations, des données boursières et des données sur la mobilité du personnel plus ou moins fréquemment publiées. Par volatilité de l’indice S&P 500, on entend ici l’écart-type mobile annualisé sur les 36 mois se terminant le 31 décembre 2011 des rendements des cours de l’indice. Sources : calculs effectués par Vanguard selon les données de la Federal Reserve Bank de Philadelphie et de Thomson Reuters Datastream. Figure 6. Volatilité intrajournalière du Dow Jones Industrial Average : de 1929 au 31 décembre 2011 28% 24 Volatilité intrajournalière Guerre de Corée Grande dépression Invasion du Cambodge par les États-Unis, manifestations contre la guerre du Vietnam, fusillade de Kent State Début de la guerre froide, guerre civile chinoise, blocus de Berlin 16 12 Bombardement de la Lybie par les États-Unis, lundi noir Scandale du Watergate, embargo pétrolier arabe, démission du président Richard M. Nixon, chute de Saïgon Soulèvements en Égypte, en Iraq, en Syrie et au Liban Pearl Harbor, Deuxième Guerre mondiale 20 Crise des missiles cubains, assassinat du président John F. Kennedy Crise économique asiatique Invasion du Koweït par l’Iraq, guerre du Golfe, attentat au World Trade Center Guerre des Malouines, bombardement de casernes à Beyrouth, Invasion de la Grenade par les États-Unis Crise financière mondiale Marché Abaissement technologique de la note des en baisse, bons du attaques terroristes Trésor américain, du 11 septembre, crise de la début de la dette dans guerre en Irak la zone euro Défaut de la Russie sur ses emprunts, sauvetage du Long-Term Capital Management 8 4 0 1929 1933 1937 1941 1945 1949 1953 1957 1961 1965 1969 1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 Remarques : la volatilité intrajournalière correspond à la fourchette quotidienne des cours (extrêmes/ouverture) du Dow Jones Industrial Average. Sources : calculs de Vanguard à partir de données de Yahoo! Finance. 6 2001 2005 2009 2011 comme un événement inattendu alors même que des incertitudes d’ampleur mondiale se produisent et amènent à réévaluer largement les risques. Du point de vue de Vanguard, il est trompeur de qualifier ce nouvel environnement de « nouveau paradigme ». En plus de mettre en perspective la volatilité actuelle des marchés, il est important d’examiner ce qu’ont vécu les investisseurs à long terme. La figure 7 donne le nombre de jours de hausse ou de baisse d’un portefeuille composé à 100% d’actions, par paliers de rendement (exprimé en pourcentage), et de deux portefeuilles équilibrés en actions et en obligations selon l’allocation suivante : le premier est constitué de 80 % d’actions et de 20 % de titres à revenu fixe, le second de 40 % d’actions et de 60 % de titres à revenu fixe. Notez qu’en 2008 et en 2011, les actions ont affiché une volatilité beaucoup plus forte que ces deux portefeuilles dont l’allocation est plus conservatrice. La plupart des investisseurs adoptent une approche équilibrée et diversifiée. Ces portefeuilles plus conservateurs sont donc probablement plus représentatifs de l’expérience actuelle des investisseurs qu’un portefeuille agressif constitué uniquement d’actions. Il est clair que les investisseurs qui suivent des stratégies de diversification avisées bénéficient des avantages que procure l’atténuation de la volatilité à l’aide de titres à revenu fixe. Figure 7. Volatilité des actions par rapport à celle de portefeuilles équilibrés à différents seuils de rendement : 2006-2011 Nombre de jours de hausse ou de baisse, par palier de rendement 1 % à 2 % à 3 % à 4 % à 5 % ou <2 % <3 % <4 % <5 % plus 100 % actions Total 295 95 32 18 15 2006 222000 2007 468000 2008 5826121012 2009 65 26842 2010 47 14410 2011 57 19831 Actions 80 %/revenu fixe 20 % Total 253 58 2175 2006 140000 2007 401000 2008 52 18 1345 2009 62 16420 2010 388100 2011 47 15310 Actions 40 %/revenu fixe 60 % Total 607000 2006 10000 2007 10000 2008 266000 2009 171000 2010 40000 2011 110000 Remarques : cette illustration hypothétique ne représente le rendement d’aucun placement en particulier, car il n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Les portefeuilles sont rééquilibrés chaque année. Les actions sont représentées à 70 % de titres de l’indice S&P 500 et à 30 % du MSCI All Country World Index ex USA; les titres à revenu fixe sont représentés à 100 % de titres de l’indice Barclays Capital U.S. Aggregate Bond. Aux fins de cette analyse, nous avons utilisé les rendements totaux pour estimer au plus près l’expérience des investisseurs. Sources : calculs effectués par Vanguard selon les données de Thomson Reuters Datastream et de Barclays Capital. 7 L’équilibre et la diversité peuvent contribuer à réduire la volatilité Que l’on pense que la récente période de volatilité des marchés soit ordinaire ou extraordinaire, par rapport à des événements de gravité perçue de manière similaire, il reste que les investisseurs qui détiennent des portefeuilles équilibrés et diversifiés ont moins souffert de l’ensemble de la volatilité qu’on pourrait le croire. On ne peut pas prédire si la volatilité va demeurer élevée, atteindre de nouveaux sommets ou décroître. On sait, en revanche, que les périodes précédentes de volatilité excessive coïncidaient avec des événements mondiaux et que, durant ces périodes, les portefeuilles comportant des catégories d’actif moins risquées telles que des obligations et/ou des titres du marché monétaire, ont globalement essuyé la tempête avec moins d’avaries. Références Davis, Joseph, Roger Aliaga-Díaz et Andrew J. Patterson, 2011. L’allocation d’actifs dans un contexte de volatilité et de faibles rendements. Valley Forge, Pa. : The Vanguard Group. Kinniry Jr., Francis M., Todd Schlanger, et Christopher B. Philips, 2012. La volatilité actuelle des marchés boursiers est-elle ordinaire ou extraordinaire? Valley Forge, Pa. : The Vanguard Group. Nadig, Dave, 2011. Leveraged/Inverse ETFs: Not Wagging the Dog. IndexUniverse.com. (17 octobre); consulté à l’adresse : www.indexuniverse.com/ sections/ features/10049-leveragedinverse-etfs-notwaggingthe-dog.html. On sait par ailleurs que la volatilité historique est un facteur important de la prime de risque sur capitaux propres, c’est-à-dire le rendement supplémentaire qu’exigent les investisseurs pour acquérir des actions plutôt que des actifs moins risqués comme les obligations ou les titres du marché monétaire. En effet, en période de forte volatilité ou de risque, la prime de risque sur capitaux propres peut être très élevée. Heureusement, la plupart des investisseurs n’investissent pas uniquement dans des actions mais plutôt dans une combinaison de catégories d’actif qui leur évite d’exposer leur portefeuille à une brusque volatilité boursière4. Nous comprenons parfaitement que cette période soit préoccupante pour les investisseurs, mais ceux qui ont défini une allocation d’actifs judicieuse, largement diversifiée, et qui procèdent aux rééquilibrages nécessaires sont mieux placés pour faire face à cette période d’incertitude et aux inévitables bouleversements à venir sur les marchés. 4 D’après Morningstar, au 31 décembre 2011, l’actif placé dans les fonds communs de placement et les FNB était réparti de la manière suivante : 47% en actions, 25% en titres à revenu fixe (imposables et exonérés) et 28% en titres du marché monétaire. 8 9 À l’attention des investisseurs résidant au Canada : le présent rapport s’adresse exclusivement aux conseillers financiers et aux investisseurs institutionnels. Il n’est pas destiné à la distribution publique. Ce rapport ne représente pas nécessairement les opinions de Placements Vanguard Canada Inc. et n’attire pas l’attention sur des produits ou des services de Placements Vanguard Canada Inc. Il faut prendre note qu’il a été rédigé compte tenu du contexte du marché américain et contient donc des données et des analyses spécifiques aux États-Unis. Placements Vanguard Canada Inc. accepte la responsabilité du contenu du présent rapport sous réserve des conditions y figurant. La date de sa première utilisation par Placements Vanguard Canada Inc. est le XX mai 2012. Les FNB de Vanguard peuvent donner lieu à des commissions de courtage, à des frais de gestion ou à d’autres frais. Cette offre se fait uniquement par prospectus. Des exemplaires peuvent être obtenus auprès de Placements Vanguard Canada Inc. à l’adresse www.vanguardcanada.ca. Les objectifs de placement, les risques, les frais et les commissions, ainsi que d’autres informations importantes figurent au prospectus; veuillez le lire avant d’investir. Les FNB ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et leur rendement passé peut ne pas se reproduire à l’avenir. Le présent rapport a été publié pour la première fois par The Vanguard Group, Inc. le 1er avril 2012. Les opinions exprimées dans ce document sont les celles de spécialistes en stratégie et de l’Investment Strategy Group (« ISG ») de The Vanguard Group, Inc. à la date de la première publication. Le présent rapport est adapté d’un document de recherche antérieur, des mêmes auteurs, daté de 2012. Il se peut que le présent rapport ne soit pas mis à jour, complété ou révisé compte tenu de nouvelles informations, de changements de circonstances, d’évolutions de la situation ou pour toute autre raison. L’information contenue dans ce rapport a été recueillie par l’ISG auprès de sources exclusives et non exclusives considérées comme fiables; toutefois, The Vanguard Group, Inc., ses filiales, ses sociétés affiliées ou toute autre personne (collectivement désignés par « The Vanguard Group ») ne fournissent aucune garantie et ne s’engagent en aucune manière, expressément ou implicitement, sur l’exactitude, l’exhaustivité ou le bien-fondé de cette information. The Vanguard Group ne peut être tenu responsable en cas d’erreurs ou d’omissions dans le présent document et décline toute responsabilité en cas de perte découlant de l’utilisation de ce rapport ou de décisions prises en se fiant à celui-ci. Le présent rapport pourrait contenir des données « prospectives » qui ne reposent pas nécessairement sur des données antérieures et sont sujettes à modification à tout moment. Ces informations prospectives peuvent être sensibles, comporter des risques, des incertitudes ou être fondées sur des hypothèses et il n’existe aucune garantie que les résultats réels ne seront pas différents de ceux indiqués implicitement ou expressément par les déclarations faites dans le présent rapport. Toute « information prospective » contenue dans le présent rapport doit être interprétée comme une information générale liée à l’économie et aux marchés. Toute déclaration sur les prévisions de volatilité des marchés est une « information prospective ». Les études et les exemples de volatilité des marchés sont donnés à titre d’illustration uniquement. La volatilité historique et/ou prévue des marchés ne présume pas la volatilité future. Ce document de recherche n’est pas destiné à fournir des conseils fiables en matière fiscale ou de placement; il ne constitue ni une recommandation, ni une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d’aucun FNB, ou encore d’adoption d’une quelconque stratégie d’investissement ou de constitution de portefeuille. L’information contenue dans le présent rapport ne constitue pas des conseils en placement ou fiscaux et n’est adaptée ni aux besoins ni à la situation d’un investisseur en particulier. Elle n’est pas destinée à fournir des conseils fiables en matière de recherche ou de placement. Les titres, fonds, indices, portefeuilles ou secteurs commerciaux mentionnés dans ce document ne le sont qu’à titre d’illustration. Les études de cas et les exemples exposés dans ce rapport ne sont donnés qu’à titre d’illustration uniquement. L’information contenue dans la présente publication ne constituent ni une offre ni une sollicitation, et ne doivent pas être considérés comme telles dans le territoire de compétence où une telle offre ou sollicitation est contraire à la loi, à une personne à laquelle il est contraire à la loi de faire une telle offre ou sollicitation, ou si la personne qui fait cette sollicitation ou cette offre n’est pas qualifiée pour la faire. CFA® est une marque de commerce appartenant au CFA Institute. © 2012 Placements Vanguard Canada Inc. Tous droits réservés. SMVVIPCF 072012