AUVERS- SUR-OISE

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AUVERS- SUR-OISE
CARTE POSTALE
AUVERSSUR-OISE
Maison Van Gogh (2)
Wysocki/Hemis/Laif
Je vous écris de…
Auvers-sur-Oise liegt etwa 30 Kilometer von Paris entfernt. Bekannt wurde dieser Ort durch bedeutende Maler
wie van Gogh, Cézanne oder Pissarro, die sich von ihm
mittel
angezogen fühlten. Von Laure Salamon.
L’auberge où Van Gogh a séjourné.
L
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sarde de sept mètres carrés, faiblement éclairée par une lucarne. Aujourd’hui, on ne peut plus dormir
dans l’auberge, mais on peut encore
y manger : gigot d’agneau, pressée
de lapereau… Des plats qui se cuisinaient à la fin du XIXe siècle.
Une boisson qui rend fou
À Auvers-sur-Oise, Vincent Van Gogh
est décidément partout ! Mais comment a-t-il atterri ici ? En 1890, après
son internement à la maison de santé
de Saint-Rémy-de-Provence (dans la
région PACA), il est pris en main par
son frère Théo. Celui-ci cherche un
lieu tranquille pour l’installer. Le peintre Pissarro lui recommande alors la
ville d’Auvers-sur-Oise où habite notamment le docteur Gachet, ami de
l’artiste mais également grand amateur d’art . Les œuvres peintes par
Vincent Van Gogh à Auvers démontrent alors une amélioration de son
état de santé. Les formes esquissées
sont moins torturées qu’auparavant,
les sujets choisis sont inspirés de la
vie quotidienne : des champs de blé,
des églises, la vie paysanne…
Je passe ensuite devant le manoir
des Colombières, puis entre au mu-
le pèlerinage [pεlina]
en avoir le cœur net
enjamber
s’étirer
romantique à souhait
arpenter
dudit
inauguré,e
le pinceau
la lucarne
le gigot d’agneau
la pressée de lapereau
se cuisiner
die Pilgerfahrt
Gewissheit haben
überspannen
sich erstrecken
herrlich romantisch
durchstreifen
des besagten
eingeweiht
der Pinsel
das Dachfenster
die Lammkeule
die Kaninchenpastete
gekocht werden
Une boisson qui rend fou
décidément
wirklich
PACA
die Region
Provence-AlpesCôte d’Azur
notamment
vor allem
l’amateur (m) d’art
der Kunstliebhaber
auparavant
früher
le manoir
der Landsitz
le périple
der Rundgang
le chevalet
die Staffelei
maugréer [moee]
vor sich hin
schimpfen
Une toile par jour
la toile
la sérénité
la précaution
en toute hâte
décéder
le lierre [ljε]
la stèle
chavirer
plonger
das Bild
die Ausgeglichenheit
die Vorsichtsmaßnahme
in aller Eile
sterben
der Efeu
der Grabstein
verschwimmen
eintauchen
12/2011
L’église Notre-Dame de l’Assomption a inspiré Van Gogh.
sée de l’absinthe (+ Approfondissements, p. 28), boisson fort appréciée
des artistes au XIX e siècle. L’état
mental de Vincent Van Gogh a toujours été un mystère, mais peut-être
pouvons-nous trouver un début de réponse à sa folie grandissante en cherchant du côté de cet alcool aux effets
hallucinogènes…
J’approche doucement du but de mon
périple. Me voici maintenant à l’endroit exact où Vincent Van Gogh avait
placé son chevalet pour peindre la fameuse église d’Auvers-sur-Oise. Il est
facile de l’imaginer juste à côté de
moi, le pinceau levé, l’œil observateur, maugréant dans sa barbe !
Une toile par jour
Si le peintre a retrouvé une certaine
sérénité à Auvers-sur-Oise, elle ne
sera pas de longue durée. La folie va
en effet le gagner à nouveau. Malgré
12/2011
L’Église d’Auvers-sur-Oise (1890)
toutes les précautions prises par
Théo et le docteur Gachet, l’état de
Vincent ne s’améliorera pas. Le
27 juillet 1890, c’est la catastrophe.
Armé d’un revolver, il tente de se donner la mort. Ramené en toute hâte à
l’auberge Ravoux, le peintre décédera
dans la nuit du 28 au 29 juillet, malgré l’intervention de Paul Gachet, à
l’âge de 37 ans. La fameuse chambre
n° 5 est désormais appelée « chambre
du suicidé ». Aujourd’hui, on peut la
visiter ainsi que l’auberge : toutes
deux sont restées quasiment intactes
depuis le séjour de Vincent Van Gogh.
Celui-ci n’aura passé que 70 jours à
Auvers, de mai à juillet 1890, mais y
aura laissé… 70 toiles.
Je termine ma balade par le cimetière, situé derrière le château. À
gauche, à l’entrée, la tombe du peintre est liée pour toujours à celle de
son frère – décédé peu de temps
après – par du lierre grimpant le long
des deux stèles.
18 heures déjà. Avant de quitter Auvers-sur-Oise, je jette un dernier coup
d’œil à la petite ville. Avec le soleil
couchant qui fait chavirer les couleurs, j’ai l’impression d’ être moimême plongée dans une toile… n
Only France/AFP/Gettyimages
e mois dernier, j’ai décidé de
partir en pèlerinage . Sur les
traces de Vincent Van Gogh
(1853-1890), un peintre que j’adore
depuis ma plus tendre enfance. Mon
tableau préféré est L’Église d’Auverssur-Oise, et je me suis toujours demandé si cette représentation était
fidèle à la réalité. Pour en avoir le
cœur net , une seule chose à faire :
prendre la voiture. Direction : Auverssur-Oise, au nord-ouest de Paris.
D’un pont qui enjambe l’Oise, on
peut déjà contempler le village s’étirant paresseusement le long de l’eau.
Romantique à souhait ! Mais d’ici,
difficile de reconnaître les lieux qui
ont inspiré les artistes. Après avoir
garé ma voiture, j’arpente les ruelles
et découvre le parc Van Gogh où trône
une sculpture en bronze dudit peintre, inaugurée en 1961. Je continue
ma route, tombant très vite sur la
mairie d’Auvers-sur-Oise, un minuscule bâtiment blanc qui, comme
l’église, fut immortalisé par le pinceau de Van Gogh. En face, l’auberge
Ravoux, celle où celui-ci a séjourné
quelque temps à la fin de sa vie. Pour
3,50 francs par nuit, l’artiste était logé
dans la chambre n° 5, une petite man-
La dernière demeure de Van Gogh à Auvers
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