Platonov - Théâtre Forum Meyrin
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Platonov - Théâtre Forum Meyrin
Graphisme : theworkshop.ch | Photo : Phile Deprez Théâtre 8 mars 20h30 Platonov Anton Tchekhov – Luk Perceval Théâtre Forum Meyrin / Place des Cinq-Continents 1 / 1217 Meyrin / +41 22 989 34 34 / forum-meyrin.ch Service culturel Migros, rue du Prince 7, Genève, +41 22 319 61 11 / Stand Info Balexert / Migros Nyon-La Combe Théâtre Platonov Anton Tchekhov – Luk Perceval Festin, feux d’artifice et beaucoup d’alcool. Chaque printemps, la veuve du général invite amis et famille pour célébrer la fin des longs mois d’hiver. Chaque année, Platonov met ce cercle sous haute tension. Platonov est une pièce sur l’amour et ses limites. Luk Perceval, enfant terrible du théâtre flamand, en offre une adaptation épurée, conservant comme trame maîtresse la confrontation d’individus solitaires, leur conception de l’amour et leurs attentes. Il livre ici une version qui porte à son plus haut niveau l’essence même du théâtre russe. Neuf acteurs incandescents et un jazzman pour dire toute l’intensité de personnages au bord de l’abîme, qui ne peuvent exprimer ce qui les dévore. Spectacle en néerlandais, surtitré en français mardi 8 mars à 20h30 Théâtre Platonov L’histoire Platonov arrive chez Anna Petrovna à la date anniversaire du décès de son père. Ce hasard planera sur les événements à venir. En effet, enfant d’un père perpétuellement ivre qui ne regardait pas son fils, Platonov semble condamné à errer dans la vie sans aucun but précis. Ce père absent pourrait bien être à l’origine de ce vide et de cette solitude qui poussent Platonov à rechercher son accomplissement chez autrui. Platonov est animé d’une faim inextinguible d’amour. Et chacun lui donne son affection. Tout le monde aime Platonov et Platonov aime tout le monde. « On donne aux autres ce qu’on veut recevoir d’eux » pour reprendre la formule utilisée par Luk Perceval lors d’une répétition. Quatre femmes. Quatre amours. Seule la jeune Marga prend ses distances – dans cette pièce, elle est le seul personnage qui parvient à contrer l’influence de Platonov. Les trois autres sont intégralement aspirées par leur amour pour le personnage-titre . Voici ce qu’en dit Luk Perceval: « Sasha, Sophie et Anna Petrovna forment ensemble la femme idéale. Sophie est une jeune femme au début de sa vie; Sasha, jeune maman, est déjà une étape plus loin; Anna Petrovna, veuve, a déjà toute une vie derrière elle ». L’aspect tragique de Platonov ne réside pas seulement dans le déchirement d’un homme qui fait simultanément la cour à trois femmes, mais aussi dans son désespoir face aux différents visages de l’amour. L’amour d’un homme pour la mère de son enfant (Sasha), son amour pour une amie de coeur (Anna Petrovna), et un amour romantique (Sophie). Trois formes d’amour apparemment inconciliables, trois formes d’amour entre lesquelles le choix est impossible. Luk Perceval: « Platonov est une pièce sur l’amour… et sur ses limites ». Platonov est donc parfois dépeint comme un Don Juan animé d’un irrépressible désir d’accomplissement. Et l’accomplissement étant toujours reporté sine die, il ne reste plus qu’un sentiment fondamental de solitude. Platonov vie dans la pleine conscience de se manque éternel. Platonov est la mélancolie. Et comme par hasard, pendant les répétitions, Luk Perceval a fait allusion plusieurs fois à un comique mélancolique par excellence, Buster Keaton. Aux yeux de beaucoup de gens, l’amour représente un moyen d’échapper à la solitude. Pour Platonov, l’amour ne peut que confirmer la solitude. Théâtre Platonov La note d’intention Tchekhov (1860-1904) a écrit Platonov entre ses 18 et ses 21 ans. Un peu plus de quatre-vingt scènes, une vingtaine de personnages, un écheveau d’intrigues et un nombre de pages presqu’aussi important que La Mouette, Oncle Vania, Les Trois Soeurs et La Cerisaie réunis, soit un peu plus de quatre heures de théâtre. Luk Perceval a supprimé dans sa version la moitié des personnages et d’innombrables pages. Il parvient ainsi à un texte condensé sur les gens solitaires et ce qu’ils attendent de l’amour. Sur scène: neuf acteurs et un pianiste. La principale intervention de Luk Perceval réside probablement dans le fait que c’est Platonov lui-même qui décide d’en finir avec la vie (dans l’original, c’est Sophie qui le tue). Au début de la pièce, nous voyons Platonov, homme solitaire, sur le point de se suicider. Ce qui suit est un retour délirant sur les derniers jours de la vie de Platonov, un voyage à travers les événements qui ont précédé sa mort. Platonov erre entre les autres personnages comme s’ils étaient de lointains souvenirs. La pièce est un peu une dernière visite que rend le personnage-titre aux gens qu’il a aimés. Un par un, ils reviennent à la vie. Pour faire entendre leur voix une dernière fois. Pour être touchés une dernière fois. Pour être aimés une dernière fois. Au fur et à mesure qu’avance la pièce, la mort de Platonov se rapproche. L’écoulement fatal du temps est rendu visible grâce à Philip Bussmann. Une scène vide est traversée par une voie de chemin de fer sur laquelle se déplace – lentement, mais implacablement, comme les aiguilles d’une horloge – un piano à queue. Au clavier, le pianiste et chanteur Jens Thomas. Ses improvisations entraînent le public à travers les humeurs très changeantes qui précèdent la mort de Platonov: passion, colère, mélancolie, désespoir et regret. Le tissage minutieux du texte et de la musique confèrent à ce spectacle la force d’impulsion d’un concert véritable musical. Les jeux des acteurs, pour sa part, recèle une intensité inhabituelle. ThéâtrePlatonov La presse en parle « Silences, bafouilles, mouvements interviennent au ralenti: ils impriment le tempo. On ne retrouve pourtant rien d’un Tchekhov tout en discussions infinies. Cette pièce est comprimée, confidences chuchotées et éclats de colère s’y succèdent à la vitesse de l’éclair. Un Platonov sans pitié, cruel et grotesque. Perceval a hissé la troupe du NT Gent à un niveau d’intensité rarement observé.» De Standaard « Avec cette mise en scène pour le NTGent, Perceval revient au bercail au bout de nombreuses années. Après avoir assuré la direction artistique de De Blauwe Maandag Compagnie et du Toneelhuis à Anvers, il s’en était allé en Allemagne, où il est devenu un homme de théâtre apprécié. À Gand, son travail est honoré d’une standing ovation, un fait assez unique de la part du public flamand qui reste généralement assis.» De Volkskrant « Perceval, par la mise en scène de ce Platanov, nous montre que le blocage des émotions humaines dans la Russie du début du siècle passé est tout aussi brutal que dans la Flandre d’aujourd’hui. Les gens ne parviennent toujours pas à exprimer ce qui les dévore. Et il ne faudrait pas voir qu’une affirmation neutre dans le caractère osé du positionnement des personnages sur scène. Perceval est et reste un créateur authentique, dont nous aimerions qu’il soit beaucoup plus souvent en Flandre. » cobra.be ThéâtrePlatonov Biographie Luk Perceval Né en 1957 en Belgique, Luk Perceval crée en 1984 la Blauwe Maandag Compagnie avec laquelle il signe les mises en scène inoubliables de Don Quichotte, Othello ou encore La Mouette qui établissent le renom de la compagnie. Le point d’orgue sera, en 1995, l’adaptation qu’il livre avec l’auteur flamand Tom Lanoye de l’ensemble des drames historiques de Shakespeare, dans une pièce de douze heures, Ten Oorlog. En 1999, La Toneelhuis voit le jour. Luk Perceval est le premier directeur artistique de ce qui deviendra un des lieux les plus pointus du théâtre flamand. Josse De Pauw puis Guy Cassiers lui succèdent lorsqu’il qu’il quitte la Flandre en 2005 pour devenir metteur en scène à la Schaubühne de Berlin. Depuis 2009, il est le directeur artistique du Thalia Theater Hambourg. Platonov, monté avec la troupe du NTGent à Gand, marque le retour de Luk Perceval en Belgique après plusieurs années d’absence. ThéâtreBirdy Distribution Texte d’après Anton Tchekhov Mise en scène et adaptation Luk Perceval Avec Elsie de Brauw, Briek Lesage, Katrin Lohmann, Bert Luppes, Peter Seynaeve, Zoë Thielemans, Hugo Van Den Berghe, Steven Van Watermeulen, Lien Wildemeersch Composition, chant et piano Jens Thomas Chorégraphie Ted Stoffer Dramaturgie Koen Haagdorens Scénographie Philip Bussmann Lumières Mark Van Denesse Costumes Ilse Vandenbussche Son Will-Jan Pielage Production NTGent Crédit photo Phile Deprez Durée 1h40 Location et renseignements Théâtre Forum Meyrin Place des Cinq-Continents 1 1217 Meyrin (GE) Billetterie Du lundi au vendredi de 14h à 18h ou par téléphone au 022 989 34 34 www.forum-meyrin.ch Prix des billets Plein 40.- / 30.Réduit 35.- / 25.Mini 15.Pass Forum 15.Pass Éco 15.Autres points de vente Service culturel Migros Stand Info Balexert Migros Nyon-La Combe Partenaire Chéquier culture Les chèques culture sont acceptés à nos guichets Relations presse Responsable : Ushanga Elébé [email protected] Assistante : Chloé Briquet [email protected] T. 022 989 34 00 (8h30-12h30 et 13h30-17h30, sauf le mardi matin) Photos à télécharger dans l’espace Médias http://www.forum-meyrin.ch/media/spectacles