Equation de Laplace
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Equation de Laplace
Chapitre IV Equation de Laplace Chapitre IV Equation de Laplace IV.1 Séparation des variables en coordonnées cartésiennes dans la résolution de l’équation de Laplace Il faut trouver l’intégrale de : ∆U = ∂2U ∂2U ∂2U + + =0 ∂x ² ∂y² ∂z² (IV.33) Ecrivons U ( x , y , z ) sous forme : U ( x , y, z ) = X ( x ) Y ( y) Z(z ) , (IV.34) Après avoir substitué (IV.34) dans (IV.33), et divisé par U ( x , y , z ) , on trouve : X ′′ Y ′′ Z ′′ + + =0 X Y Z Posons : X ′′ Y ′′ Z ′′ = −α ² ; = −β ² ; =α²+ β² . X Y Z Donc (IV.33) devient : X ′′ + α ² X = 0 ; Y ′′ + β ²Y = 0 ; Z ′′ = γ ² Z , où γ ² = α ² + β ². (IV.35) (IV.36) L’intégrale sera : X = e − iα z ; Y = e iβ y ; Z = e −γz . Donc, l’intégrale partielle (IV.34) est : − iα z − i β y − γ z U =e (IV.37) Qui dépend de α , β et de x, y, z la solution générale de l’équation (IV.33) sera : U ( x, y, z) = 1 4π 2 ∫∫U% (α, β) e−yz−ixα−iyβ dα dβ (IV.38) Π′ ~ U (α, β) e − γz est la transformée de Fourier de U(x, y, z) par rapport à x et y ; la coordonnée z est considérée comme un paramètre. L’intégrale double est calculée de 57 sur tout le plan Chapitre IV Equation de Laplace spectral Π(α, β). Par conséquent, l’équation prend la forme d’une transformée inverse de Fourier : ( , ) = ( , , ) Π (IV.39) ~ La fonction spectrale U (α, β) doit être déterminée à partir des conditions aux limites. En posant z = 0 dans l’équation (IV.39), on obtient : ~ U (α, β ) e − γz = ∫∫ e iαξ + iβη U (ξ, η, z ) dξ dη. (IV.40) Π Les équations (IV.38) et (IV.40) résolvent les problèmes de prolongement du champ. IV.2 Problème de Dirichlet pour Z > 0 En remplaçant l’expression (IV.40) dans la relation (IV.38), on obtient : U= 1 4π 2 ∫∫U (ξ, η)dξdη Π iα (ξ −x) + iβ (η−y) −γ z ∫∫e dαdβ Π Posons G( x, y, z) = 1 4π 2 ∫∫e −iαx −iβy −Y z dαdβ ; (IV.41) Π ' U ( x , y, z ) = ∫∫ G ( x − ξ, y − η; z ) U (ξ, η) dξdη (IV.42) Π La première équation montre que : 2 ~ G (α, β, z) = e − γ est la transformée de fourrier de la fonction G (x, y,z) dans le plan x, y (Π ); z- est un paramètre. L’équation (IV.42) exprime la fonction harmonique de U (x, y, z) comme une convolution de U(x, y) donnée sur le plan z = 0, avec G( x, y, z). Donc : U ( x , y , z ) = G ( x , y , z ) ∗ U ( x , y ). Pour calculer G (x, y, z), on utilise les coordonnées polaires : x = ρ cos ω; y = ρ sin ω; α = γ cos ψ; β = γ sin ψ. On a aussi : iαx + iβy = iγρcos(ψ − ω); dαβ = γdγdψ. 58 (IV.43) Chapitre IV Equation de Laplace L’intégrale (IV.41) sera : G ( x, y , z ) = − 2π ∂ 1 ∂z 4π 2 ∫ ∞ dψ ∫e 0 − γ ( z + i ρ cos ψ ) dγ ] 0 On trouve : G ( x , y, z ) = 1 2π z 3 2 . (IV.44) (x + y + z ) La transformée de Fourier de cette fonction par rapport à x et y est e − γ z avec γ donné de 2 2 2 (IV.36) ; alors : −v e = 1 2π ∫∫ e zd zdy − iα x + iβ I Π (x + y + z ) 2 2 2 3 2 (IV.45) Si l’on remplace l’expression (IV.44) dans (IV.42), on trouve la formule de prolongement vers le haut : U ( x, y , z ) = 1 2π ∫∫ U (ξ ,η ) zd ξ dη r3 (IV.46) où r 2 = (x − ξ) 2 + (y − η) 2 + z 2 (z 〉 0) . IV.3 Séparation des variables en coordonnées cylindriques L’équation de Laplace en coordonnées cylindriques s’écrit : ∂ 2 U 1 ∂U 1 ∂ 2 U ∂U + + + = 0. ∂ρ 2 ρ ∂ρ ρ 2 ∂ω 2 ∂z 2 On va chercher la solution sous forme : U = R (ρ ) Ω ( ω) Z ( z ). En remplaçant ce produit dans l’équation (IV.47), on obtient : R ′′ 1 R ′ 1 Ω′′ Z′′ + + + = 1. R ρ R ρ2 Ω Z Cette équation conduit aux trois équations différentielles suivantes : Z ′′ = γ 2 Z ; Ω′′+ n 2 Ω = 0 ; 2 n2 R′′+ R′+ γ − 2 R = 0 . ρ ρ 1 où n- est un entier et U (ρ , ω, z ) est périodique. Donc : Ω = e nωi , n =.... − 2, − 1, 0,1, 2, .... 59 (IV.47) Chapitre IV Equation de Laplace La solution de la dernière équation pour ρ = 0 est la fonction de Bessel de première espèce : R = J n ( γρ) . Donc la solution particulière est : U = e γz+ nωi jn (γρ). la solution plus générale est : U ( ρ , ω, z ) = ∑ e nωi (n) ∞ ∫C n (γ ) e −γz jn (γρ ) γdγ . (IV.48) 0 L’équation (IV.48) satisfait les conditions aux limites. Si U (ρ, ω) = U (ρ, ω, 0 ) est donnée sur le plan Π , la relation (IV.48) devient : ∞ U ( ρ , ω ) = ∑ e nωi ∫ C n (γ ) j n (γρ ) γdγ . (n) 0 Ainsi, la fonction est décomposée en série de Fourier, dont les coefficients sont les transformées de Hankel C n ( γ ) : 2π ∞ 1 e − nωi dω ∫ U (ρ, ω) jn ( γρ) ρdρ. 2π ∫0 0 C n (γ) = (IV.49) Les équations (IV.47) et (IV.49) sont les solutions du problème de Dirichlet pour un demi espace z 〉 0. Elles peuvent être utiles pour le prolongement vers le bas. En posant ρ = 0 , on obtient la formule (IV.48) sous forme : ∞ U (0, 0, z) = ∫ C 0 ( γ ) e γz γdγ. (IV.50) 0 Avec 1 C0 (γ ) = 2π ∞ ∫j 0 (γρ ) ρ d ρ 0 2π ∫U ( ρ , ω ) dω. (IV.51) 0 IV.4 Prolongement vers le bas Les équations (IV.38) et (IV.40) résolvent le problème de plongement vers le bas. Afin de pouvoir facilement utiliser ces formules, posons z = -h, où h 〉 0 . Donc, l’équation (IV.38) devient : U (x, y, − h) = 1 ~ U(α, β) e−hγ− xαi− yβi dαdβ. 2 ∫∫ 4π Π 60 (IV.52) Chapitre IV Equation de Laplace L’intégrale (IV.52) possède un sens dans certains cas particuliers, dont on peut citer par exemple : La transformée de Fourier U (α , β ) diminue en exponentielle, quand α et β augmentent et cette diminution est plus rapide que celle de e γh . La composante verticale du champ due à une certaine source de densité σ est : g ( x, y) = ∫∫∫ σ (ξ, η, ζ ) [(x − ξ) ζdξdηdζ 2 + ( y − η) 2 + ζ 2 ] (IV.53) 3/ 2 Considérons que la source est dans le volume dont la section horizontale transversale est Sm (fig.IV.9). Fig. IV.9 Le prolongement du corps vers le bas peut être infini, cependant les masses doivent être localisées à une profondeur supérieure à h = H. La densité est nulle (σ = 0) à l’extérieur du volume désigné et est égale à σ m à l’intérieur. Donc de l’expression (IV.53), on a : g ≤σ m D’où : ∞ dξ ∫ ξ ∫∫ dξdη . 2 H S g ≤ σ m Sm H (IV.54) Montrons maintenant comment l’expression (IV.52) diminue pour h 〈 H . Dans notre cas : g% (α , β ) = ∫∫ e iαξ + i β y dxdy ∫∫∫ σ (ξ , η , ζ ) ξ dζ dη dy 3 , r 2 = ( x − ξ )2 + r + ( y − η )2 + ζ 2 61 Chapitre IV Equation de Laplace En changeant x et y respectivement par x + ξ et y + η , on obtient : g~ (α , β ) = ∫∫∫ σ (ξ ,η , ζ ) e iαξ + iβη dξ dζ dη ∫∫ e iαx + iβy ζ dxdy . ( x + y 2 + ζ 2 )3 / 2 2 Le module sera : ∞ 2πσ m S m − Hγ g~ (α , β ) = 2πσ m S m ∫ e −γζ dζ = e . γ H (IV.55) Donc, la fonction spectrale diminue en exponentielle et surtout quand H est important. L’équation (IV.52) s’écrit donc : g ( x , y, − h ) = 1 4π 2 ∫∫ e − hγ − xα i − yβ i ~ g ( α , β ) d α d β, (IV.56) Ainsi l’intégrale est calculable si : g ( x, y, − h ) 〈 σ m Sm H−h (IV.57) Donc, le prolongement vers le bas est possible jusqu'à une profondeur ne dépassant pas la profondeur minimale de la source sous la surface z = 0. Bibliographie 1- Coulomb J., Jobert G. Traité de géophysique interne. Masson et scie, Paris 1975. 2- Murray Y., Spiegel R. Analyse de Fourier et application aux problèmes de valeurs aux limites. Série Schaum, Ediscience, 1980. 3- Smirnov V. Cours de mathématiques supérieures, T2. Mir, Moscou, 1970. 62