Les fractures par insuffisance osseuse du sacrum

Transcription

Les fractures par insuffisance osseuse du sacrum
J . R d ~ l . ,I987, t. 68, n" 6-7,pp. 433440.
@ Masson. Paris, 1987.
Les fractures par insuffisance osseuse du sacrum
Semlologie clinique, radiographique, sci ntigraphique et scanographique
A. GAUCHER('), D. RE GENT^^), J.P. PAUL(l), P. PERE('), M. CiAUDON(2i
- RBSUMB
Les fractures par hsuîïisance osseuse du samum.
S6mioIogie clinique, radiographique, scintigraphique et scanographique.
A. GAUCHER,
DaR ~ G E N TJ.P.
, PAUL,P. PERE,M.
CLAUDON.
- SUMMARY
S a d fracture due to bone defidenq. Clinical,
radiographk, scintigraphie and scar~ imaglng
semeiology.
A. GAUCHER,D. REGENT,J.P. PAUL,P. PERE,M.
CLAU
WN.
Les fractures par insuflance osseuse du
h>ai.ncrumne sont pas rares el doivent &ire rechcrchdes
devnnt toute douleur in@-xpliqukede la region pelvietvzc. A propos de 20 observations, les divers
&léments s&rn&iologiques cliniques sont envisagks
ainsi que les circoirstances de survenue permettant &
dkfiitir une population rt risque : femme dg&,
alfeints bm trouble rnPtabolique de i'os e~foubwi
vice architectural cpngknilal ou acquis. Les aspects
rudiograplugws, seinrigraphiques et s c m g r q h i que3 sont s@,rumment caract&risliquespour que ces
examens nofi invasifs perrneitcnt à coup sPr un
diagmsric exact, donc un traitement pr&coce.
Fraclure ofsacrum due to h n e deficiency is luit
a rare Irswn and malsr be considered as a possibk
dïfferential diagmsh of unexplained pehic regian
pain. T h various clinical semeiology elemerrts are
discussed in relarion of 20 cases, together with
circumstanees of omet, enabling defznition of a
p o p h i o n at risk : ~&rLy w o m n with a bane
metabolir disorder a d o r a congeniral or acquired
architectütd anomaly . Radiographie, scituigraphic
und CT scan images are suficiently chamcterisfic'for
t h s e non-invasive exploratoty procedures to provide
an exart diagnosix and the possibiIiiy of ~ r i y
Mots-cles : Fracnire. Iaauffisancc mwuse. Sacrum.
Keywwds : Fwaurt. Bone deficiency. Sacnim.
Les fractures par insuffisance osseuse se distinguent
des fracaires de fatigue par leur survenue sur un os
Wilisé, B la suite de salliciiations biomécaniques mod&
As et par leurs localisations préférentielles h la ceinture
pelvienne 1101. L'insuffisance osseuse, altération des
qualités de résistana et d'élasticité & l'os, résulte de
processus physiologiques ou pathologiques (tumoraux et
infectieux exclus) qui enWnent une inàdaptation des
capacités de rerndelage osseux. La sornrnation de microfissures mnsécutives à des microtraumatismes locaux est
susceptible de conduire, en l'absence de reconstmction
osseuse efficace, à de véritables fractures corticospongieuses. Les c o n ~ k sde la vie courante, .$irectes ou
propagées (impact des ischions en position asase, cisaille-
Article reçn k 22 janvier lm?. Accepte le 9 mars 1987.
(1) Ctique Rhumatologique (Pr A . GAUCHER).
(2) Servicc de Radiologie G t n M e et Viscérale (Pr D. REGENT).C.H.U,
dt Nancy-&abois, F 54500 Vanclœuvre-lès-N ancy.
Ti& ri pan : A. GAUCHER.adresse ci-dessus
trcatment.
ment des ailerons sacrés au cours de la marche) sont
suffisantes pour expliquer de tels microtraurnatismes.
L'ttude des fractures pelviennes par insuffisance
osseuse s'est longtemps limitée aux lésions du col fernoral
et des branches pubiennes 151. Celles-ci reprhntent
dbsoqnais une cause classique de douleur de hanche chez la
personne Agée (1 11. D'autres localisations plus récemment
individualiséeu grfice k la scintigraphie osseuse, &voilent
progressivement leur sdméiologie clinique et paraclinique :
fractures iliaques 191, acttabulaires 121, parasymphysaires
[ l ] et sacrées.
LOURIE 1141 apporte en 1982, A propos de
3 observations, la prerniere description des fractures du
sacrum par insuffisance osseuse. Depuis ia littérature s'est
enrichie de séries plus importantes (3, 4, 15, 161 et
d'études plus précies de la symptomatologie paraclinique
[6, 13, 171.
La connaissance de Ia séméiologie de ces fractures
permet, sans examens invasifs chez des personnes souvent
Agies, la mise en route & therapeutiques d'autant plus
simples et efficaces que le diagnostic est précoce.
inguinale, que cette symptomatologie soit Ic motif d'admission au
qu'elle s'intkgre dans unc affection plus générale, ont bénéficié
Malades et methodes
d'une
Une daide prospaivc a et& mcoCc dans le Service de
Rhumatologie du C.H.U. dc Nancy du Iw novembre 1979 au 31
mtobre 1986. 14 200 patients ont été bospiialjsés pendant cette
période 8 600 femmes, 5 600 hornrncs). Tous les mafades
accusant une douleur lombaire bas=. sac*,
pelvienne ou
1
ULlDBB
1
1
*CE
Obe. 1
69
Obs. 2
64
m. 3
4
(
Ob.. 7
O
.
.8
ûbs.9
Ob.
Obi
1
1
1
l2
fforiz.
Ostéorad ionkcrose
t
+
ostéornalacle
I t I
+
Chute
ProthPoe hanche gauche
OstloporomalacLe
Obi- id
63
50
73
1
1
1
Chute
OysplasLm soxofCnornls d r o i t e
OstBoradion~crvse
Prothlse hanche gauche
13
Ost6opomse
T
I
OatBvradimicrose
ChuCe
8
1
1
l lI
-1
l l
OsLeotomIe t i b i a l r gauche
Ostéoporose
79
l5
1
74
83
W. 17
Obs.18
48
1
1
P . T , H , gauche
Dysplesie ~oxof&morela droite
avec ~ o x ~ r t h r o s s
Ostioradivnicrose
Polyarthri t a r h u r n i t o ï d i
corticoth&rap6s
Coxite rhumtoide
Chute
+
I
(
+
11
I
1
11
I
1
I
1
I
1
1
I
l
1
I
I
80
i
Fractures des cols fémoraux
Os tCoporose
I
0
I
+
11
I
11
1
I
+
17
1
I
1
Ostéoporose
1
I
P o l y a r t h r i t e rhumatoIde
Prothése genou gauche
Chute
branche6 pubienne8 d r o i t e s
+
+
Taaiement L5
Parssymphyiairo d r o i t e
Acetibulum gauche
Tassement6 D10, D l l , D l 2
Ioshio pubienne d r o i t e
Ischlopublenne gauche
+
1
1
1
2
Parasymphyeaire @abcha
1 1 1 1
1 1 + 1 + 1
I D I l I
I C I I
l
/
I
1
71
i.
I
+
Oetdoporoerc
corticoth8rap8e
1
1 4 1 * 1
l D I1
l( + 11
1
61
1
1
1
Ostfiomalicie
-1l
Obi- 20
F
74
1Obs.19
1
1 - 1
I
1 1
1 1
1
Os témalacle
I
1
1Oba. 16
1
Ostéomaiacis
1
l + t + I
Ost&oradion&crose
polyapthrite rhumm ofde ( N , c , l
1 1
1-1
I
1-
1
11
Dysglasie coxoF+morale bilatérale
Ob.. l3
FRACTURE3 ASSOCIEB8
Bilat.
Unil.
1-
10
Oba. 11
F*CIBUS TAWRI-P
75
oha. 5
Obs- 6
FiWCTüRB DU SACRUM
1 1
':1
m.
radiographie du bassin et d'unc scintigraphie osscusc,
effectuée 3 heures après injeaion infravcincu= dc 20 millicuries
de 99m Tc-MDP. comprenant un balayage squelettique total ainsi
que des vues scgrncnuiks du bassin en face a n u 5 - k ~
et en face
post&rieure. Dcs tomographies ccnetiou un examen scanographique ont t t k r&alisds devant tout foyer d'hyperFmtion scintigra-
I
1
I1
I
1
I
1
+
+
1
I
1
Tasaemcnt Dl0
Aile iliaque d r o i t e
Parasymphysaire gauche
Parasymphysaire d r o i t e
Tassement LI
2 branches pubiennes droite.
Tassement L4
4
branches pubienne^
A i l e iliaque droite
Tassement L1
2 branches p u b t e ~ n e 8gauches
Branche ischiopubicnne d r o i t e
Acetabulum gauche
Aile iliaque gauche
Iliopublenne droite
IlIopubienne dmlfc
Tasaementi doreaw multiplem
1
I
I1
I
+
I t i
+
+
!
]
Tassements dorsaw mltiples
Tassement6 dorsaw multiples
Lliopubienna gauche
LES FRACTURES PAR INSUFFISANCE OSSEUSE DU SACRUM
FE. 1. - Obscrvaliw nu 16,
.a) h l h g q h i e de fiwe. B d e de ~ t i
latérale droüe du sacrum.
b) Scanncr. Flèche :rupture de la corticale an-
o msww
a
sur ln pwic
h m m t naisance
au irait & frac0.m panisngithl.
ma 1. - Gare 16. a) Fmnral mdbgmphfc image shving band of
wndensed bune an a
h
ih
l gan afmcrum. b) Scan Image showing
( a m w ] mj~tweof ullderIqr cwtex -8
ilne Of pmsqgiud
jkaurc.
Ra 2. - Obwrvatim à 20.
a) Radipgraphie do fece. Flèche : ttmdtnsdon verfide -n
paral-
lèle i l'interligne wmiliqw gauche.
b) Seiinritr de la putie supénwre du sacrum. Fi&-& pkine : mpnire et
&calage de la corticaleantérirrtmdmitc: flkche meuse :bande hétémg&
d'osteusclérm paralléle a i'aniculation sacro-iliaque gauche.
C) Samer de la mie hf&rhrc du sanum. Flécha : rupturr dcs
corticales (cxtem B droite, inhm B gauche).
RG.2. - Case 20. a) Frontai mdiarrighic imrrgc khowing (a-)
ch&
wiicai densaaiilon paraiid ru sar~oifimW r I i t w . hj Smn
& 4 uppm ptnt qf sncrium ~h0witkg~fiiietiarrow~nrpiurc, und
dkplace~~ettt
4 anterior correx, <rnd {I>allrnu a m ) hererogeneous
&Idqf osimlcrosis puailel IO x~croiîiacjoinf. c) Scan image qf
IOWPT
part oJ mcntm h i n g (-s)
ri4lpure of caiex (exrsnml on
the righr. birernal on the Igrl.
phique sans traduction radiologique. La m h e n h dea fractures 8
conminte a &td faite de façon syst6matique sur l'ensemble des
h u m c n t s de chaque malade, hd@ndamrntnt, par deux hvateUrS.
-
Des hultats pruoicls ont déjà éré publits p o m t sur les
fmtum de contrainte des hrnnebes pubitnncr [ I l ] ct a. la
h a m m par insuffisancc ooseuse de la ceinture. ~ATBIWdes
sujp de plus de M) ans 1101. Pour ce travail, seules ont étk
~~s
les O ~ W deS mdades atteints d'une fracture du
sacnim, qu'elle soit isolée art associée k d'autres Idkations
pelvtennes.
Résultats (tubEeau Il
20 dossiers. concernant tous des femmes. ont été ainsi
reteau6 ; mit 0,14 $5 du recrutement rhl~matdogiqueou
encore 0,23 % du recruternent feminin.
L'âge moyen est. de 67.3 ans avec des ex.rp&mesde 48
et 83 a i . 85-% &s patientes ont plus de 60 ans.
32
A GAUCHER ET COLLABORATEURS
-
Pro. 3.
Observittion n" 19.
a) Radiographie de facc. Images de wndcmHion floconneuse des parties
latérales du aaerurn.
b) Radiographie de profil, Fiàchs langue : nigture du niur posttrieur.
R k h c oourte : angulation de la face nntdrieure du sacrum.
c) Scintigraphie dc bassin face posttrieure. Hyperfixation cn H.
a) Scanner. Fléche courte : trait transversal, Flkhe courbe : diseonünuiti5
du mur iinitrieur sms sclérose. Fléche creux : rupture du mur angrieur
avse mit de Fraciure longiiudinal.
a) fruiital radiographie intage showlng fl+
mdensatlon aj laieml parts oj' sacrum. b} Laicral radiogrqhlc Imags
showhg (long arrow) rupture ofpostcri~wall, and (short arroi+) the
anguiation of anterior suSam of sacnim. c) Sci~~ignrphic
image of
posterior sqface of pelvis showing h y p e f ï m in H. dl Sçan image
skowlng (shon m'row) transverse line (cumd www), dismrkauliy oj
anterior wail withour sclerosfs, and (hdlow uwow) mptwre ~ a n r e r i o r
wall wW Iongiiudinal jrrr~twre 1 h .
Ra. 3. - Ca,rc 19.
L'hospitalisation est motivée h 1 1 reprises par la
ou sans douleurs
fessikts, accompagnées de sciatalgies pour 4 mdades. 8
patients se plaignaient essentiellement de douleurs
inguindes. La 2 0 malade est adressée pour bilan d'ml&
prose compliqutk d'une fracture de contrainte de la
cheville droite.
surajoute un trait dt fracture horizontal 2t hauteur de la P
pièce sacrée chez 12 patientes. Dans 6 observations la
fracture reste unilaterale.
On retrouve au moins une autre lwalisarion plvirachidienne chez 17 malades (85 %). La répartition se fait ainsi :
fractures parasymphysaires ou des branches pubiennes : 13
cas (65 8);
tassements vertébraux : 9 cas (45 5%); fractures
de l'aile iliaque : 3 cas (15 %); fractures de l'acétabulum :
2 cas (10 8).
La fracture sacrée apparaît bilatérale dans 14 cas, les
traits verticaux étant plus ou moins symétriques. 11 s'y
Ils peuvent 8tre classés en trois rubriques :
- Troubles métaboliques de I'os : si toutes les malades
sont atteintes de démidralisation osseuse dimise, on peut
survenue de lomtdgies basses avec
LES FRACTURES PAR INSUFFIÇAhiCE OSSEUSE DU SACRUM
FIG. 4 .
- Ubservalion no 6 .
a ) Radiographie de face. Condensaiion bilatérale symé-
trique.
b) Scintigraphie de bassin, face postkrieure. Image
d'hyperfixatiun en H.
C) Scanner. FISches : clisçontinuité des corticales antérieures.
FIG.4. -Case* 6 . u ) Fruirtul rudiograpliic image showiirg
qmmptric bilateral cond~nsrrfiopr. b) Sciiitigraphic
image of posrerior su+c~ nf peli-i~ shuwiiig hype$i.~atiun Ni H . c) Scun imajie shoiuitrfi (urrows) disr~otriinui~y
of
préciser la diathèse pathologique chez 16 d'entre elles
(plusieurs facteurs pouvant êbe associés) :
-
9 ostéoporoses avec au moins un tassement vertébral,
ontcrior cor1e.T.
sans retentissement sur un os sain. L'anamnèse retrouve
cette notion à 5 reprises dont 2 chutes latérales avec impact
le grand trochanter.
- 3 polyarthrites rhumatoïdes avec déminéralisation
osseuse s'accompagnant dans un cas de tassements vertebraux,
- 5 dossiers révèlent la présence de stigmates biologiques d'ostéomalacie,
- 5 malades aux antécédents de radiothérapie pelvienne
sont victimes de lésions osseuses radiques localisées au
sacrum. 11 n'a pas été fait, volontairement, de biopsie
osseuse car cet examen n'a jamais été jugé indispensable
pour le diagnostic.
Anomalies de la statique pelvienne : un trouble statique
congénital ou acquis est relevé dans 10 cas, qu'il soit
provoqué par une dysplasie coxofémorale (2 cas), une
coxite rhumatoïde (1 cas), une arthroplastie de hanche (3
cas), une ostéosynthèse des cols fkmoraux (1 cas), une
ostéotomie tibiale (1 cas), une fracture récente de cheville
(1 cas).
-
Traumatismes : il s'agit touj~urs d e traumatismes
modérés (chute de la nialade de sa hauteur) qui seraient
-
Discussion
La symptomatologie clinique est polymorphe, souvent
dominée par Ia douleur provenant des fractures associées.
Airlsi seule la recherche systématique de douleurs fessières
ou sacrées spontanées ou provoquées permet une orientation
diagnostique chez les sujets à risque.
La population à risque regroupe l'ensemble des
patientes atteintes d'une ostéoporose commune dont cette
fracture peut constituer la circonstance révélatrice. On y
associe les malades souffrant d'une polyarthrite rhurnatoide, les séquelles osseuses d'une radiothérapie pelvienne
faite pour cancer gynécologique et surtout les troubles de la
statique pelvienne congénitaux ou acquis. Un traumatisme
causal peut être retrouvé mais on note alors un intervalle
libre fréquent avant l'apparition des nianifestations diniques. Celui-ci témoigne, en l'absence d'une reconstruction
osseuse efficace et sous l'effet des sollicitations biomécani-
A, QAUCHER ET COLLABORATEURS
FIQ. 6. -.Case I l . aJ Scïntigrtphic k g e gf po@rlw surface ojpeivia
shuwing IIwllow amw) AypqGlxnliara o j rlght pan 4f sucrum. and
Ecwwd a m ) a bmd oJ ~pet$ratio~t@ right il& wittg difected
rdowniiiardP d inwards. b) RudtograpRic inmgc @pelvis 2 moirrhs
lafer and m i m g rhcse two f i c m liiaea.
qua persistataes, dé I'aggravation progressive
des lésions
fracturaim.
L'examen radiographique du bassin constitue l'etape
fondamentale du diagnostic des fractures sacdes, Il
démuvre constamment des signa d'mientation. Les diff&
rentes classifications radiologiques des fractures de
contrain& s'appliquent cependant mal au sacrum p u r
plwi.irs misons :
RE. 5. - Observation no 4.
-' l'architecture très particuli6re du sacrum, témoignant de
a) Scintigraphie de bnssii face n n ~ Hyprf-atbn
~ .
verticnie dii
sacrum udihtkd gaudit. Flkk : byperîkatim &tabulriirr m. sa situation & carrefour fonctionnel entre le d i s et la
b) Rdiogqhit de faoc. Diacréte conüengatiou pra-aniculsire gauche.
ceinture pelvienne. Elle emprunte m rachis la prédomis) Scanner. Fièck: nipiurc de la corticale mkrkure. A n o m un nance de l'os spongieux et au bassin k présence & zones
p h h d n e de vide srniliaque.
RG.S. - Case 4. a ) JcirirI&raphic W C
of aitrrriw nuface of pelvis de renforcement cortichi;
-flai complexitd anatomique & cette région;
shwlng vertical h y p w f f m i h
w - h lsacrm. a d farrow) ,@
ace~ubularIypeflxa~ion.b) F m m l d g m p h i c
rhwing dght - la présence fréquente d'une mt€oporose;
I& piare-unicular &nmi4n.
c) Scan image slrowiq (arrou) - l'impartance des suppsitioos non seulement gazeuses
rsigture of ante*
&ex. Note a pircnomcnon of sacroilùrc mum.
mais aussi calciques (les calcif~cationsartérielles dessinent
WG. 6. - Okwwtiw PI 11.
un axe verticai, paraIlde h celui des fractures du sacrum).
al Scintigraphie de hasin k e pmtérieure. FIME muse : hpxhtaOn
dc h p i e droite du -m.
FIkh CQU*
:bande d'hypdxation de
On saisit ainsi I ' m M t de multiplier au moindre doute
i ' a k iliaque droite digk vers le km et le ddans.
lm incidences : sarayon ascendant anero-postérieur,
c) Radiographie de bassin dalisie 2 mois plus tard. Fracturcs & l'aile iliaque
CI de l'aileron sacré: dmits.
profd, obliques.
LES FRACTURES PAR INSUFFISiANCE M E U S E DU SACRUM
Fa. 7. - Observation no 1.
a) Radiographie & face. image typique d'odmdiwécrwc du sacnim.
b) Scanner. Hétérogénéité des ailems sacrés avec fracture compltte A
dmiie et inmmplète i gauche.
RG.7. - C ~ s eI , a ) Scan image Jamving
het~rogene@of sacral w b s
wlth toial fracturc an zhe right a d pw,!ihi ~ M C I U ~ wi
C the lep.
b) RudiograpJtic image (froml) showhg tyiml appmmncr of sacml
Les radiographies en oblique permettent de prBciser I t
trajet des traits de fracture. La rupture corticale peut alors
2û-e mieux 0bse~é.e surtout sw I'ailmn sacd ou P
proximité du pied de l'articulation samiliaque.
L'apport des tomographies de face est certain en
l'absence de scanner car, supprimant les superpositions,
elles dégagent la bande de sclérose et le liséré clair.
La présence d'une autre Frachm de l'anneau pelvien
constitue un excellent signe indirect.
La survenue- d'une fracture sur sacrum radiqut peut
s'accompagner par ailleurs d'un Uargissernent de I'interligne articuiaire sacmiliaque homolatéral, ct qui témoigne
de l'impaction latérale des fragments néln.osés.
On connaît depuis 10 ans la pr6cocii.k ct la sensibilité
des, techniques isotopiques dans le dépistage de9 fractures
de contrainte 1123, Leur utilité pour k diagnostic des
IocaIisations pelviennes classiques 17, 1 11, multiples 181, ou
atypiques [9] est indiscutable. Les caractéristiques scintigraphiques des fractures du sacrum par insuffisance
osseuse, dêtaillées par. RIES [15] sont dbonnais bien
connues. Elles se recherchent sur la scintigraphie du bassin
en face postkrieure :
- L'image d ' h ÿ ~ e ~ x a t i oen
n H ou en ailes de papillon
représente l'aspect le plus habituel Cfig, 3 c, 4 b). Les 2
imrre.s verticales cheminent selon un trajet interne ct
@kle riux interlignes sacro-iliaques, L'hyperfixation est
nette, intense. Le trait horizontal correspondrait soit $ un
impact direct [3], soit h une extension dc la fracturc dans le
corps du sacrum 115, 161;
- Plus rarement, I'hyperactivité isotopique se résume h 2
zones vertides plus ou moins symétriques toujours situées
en dedans de l'interligne sacro-iliaque, sans barn horizontaie, voire A une M e unilatérale @g. 5 a);
- La scintigraphie du s a m m irradié révéle des images
plus hétérogènes. De petites plages d'hypofucation témoignent de la présence de séquestres &rosés.
asreoradiowcwî~.
Le signe le plus précoce semble constitué par I'apparition d'une bande d e sclérose osseuse témoignant de ln
formation d'un cal endostal (fis.I a). Cette opacité suit un
irajet vertical, gro~siérementparalléle h l'articulation sacroiliaque. Eue prédomine en gtnéral h la partie basse &
l'aileron sacd, ElIe peut etre remplacée p u un aspect
nuageux @g. 2 a), voire floconneux m g . 3 a), toujours
Iatéralisé, plus marqué lors qu'il ae superpose aux ligncs
bordant le toit des trous sacds (fi#.4 A). Bien qu'nsymttrique, cet aspect est souvent bilatéral.
La scintigraphie du b s i n m face postérkw dépiste
aussi les fissures iliaques fig. 6). Toutefois une vue du
bassin en face antérieure est indispensable d m de p h i s a
l'existence d'autres localisations. Parmi o e l k i an note
une nette pddominance des fractures parasymphysaires et
des branches pubiennes. La chronologie de survenue de ces
différentes fractures semble variable. Le plus souvent eues
se développent simulm&mentavec aggravation de tous l a
foyAerslors. de l'apparition d'une rupture de l'arche pelvienne. '
Le scanner constitue la méthode la plus simple pour
affmer le diagnostic de hcûue du s a m . Il s'impose en
L'apparition d'un liséré clair au sein de cette bande de cas de doute : antiddents néoplasiques (notamment cancer
sclérose signe Iti présence d'une fracture corticospongieuse. gynécologique irradie), signes clhiqua inquiétants (douSa recherche doit Etre attentive, notamment en regard des leurs inflammatoires, déficit neurologique) ou aspect
arcs bordant les trous sac& antérieurs. Toute asymttne de radioscintigraphique atypique. Le scanner apporte plusieurs
ces trous doit faire kvoquer l'existence d'une fracture renseignements précieux :
sac&.
- il précise la qualité de l'os sous-jacent kliminant la
L'incidence dt profil peut monmr un déplacement présence d'un pracessims tumoral. Les images d'osthradiosouvent minime de la fracture horizontde 13, 141 : le nécrose sont t e s évocatrices fig. 71:
fragment:supérieur glisse vers Savant et se décale vers le - il retrouve taujours la rupture de la wcorticrile antérieure
bas (flg, 3 b).
fig. 4 cl, souvent le trait de fracture Ifig. 1 b), qu'il suit
A. GAUCHER ET COLLABORATEURS
sur mute sa hauteur Ifig. 2 b. 2 cl ou une ostéocondensation péri lésionnelle;
- il permet de dkcouvrir des foyers de fracture débutants,
qu'ils se situent au sommet des ailerons sacrés ou h
proximitd de la partie inférieure de l'articulation sacroiliaque;
- il montre l'osthcondensation horizontale correspondant
au c o p de la 2 vertkbre sacrée fig. 3 dj;
- l'étude des tissus mous &litnineune tumeur pelvienne
ou présacrée.
Conclusion
Les fractures par hsuffisance osseuse du sacrum ne
sont pas exctptionndles. II faut y penser devant des
douleurs pelviennes m&me vagues chez une femme â g k .
La mdiopphie fournira des signes d'orientation monmir
de discrets remaniements A type de condensation des
ailerons sacrés, La scintigraphie osseuse dvélant une image
typique en H ou en ailes de papillon et le scanner
confinnent la fracture. Un diagnostic p&ce grâce à ces
examens compltmentaires non invasifs est hautement
souhaitable pour éviter aux malades d'autres investigations
inutiles voire dangereuses, et préconiser une mise en
décharge garante d'une évolution favorable,
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