La Lettre hebdomadaire des TIC La Lettre

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La Lettre hebdomadaire des TIC La Lettre
La
LaLettre
Lettrehebdomadaire
hebdomadaire
des
desTIC
TIC
N° 444
01.01.2016 – 07.01.2016
Rédactrice : Natalie Herrouin
Directeur de la Publication : Olivier Julienne
Diffusion interne
réservée aux membres
Lettre Ecoter N° 444 / 01.01 – 07.01.2016
REGARD SUR L’EUROPE ET LE MONDE _____________________________________________ 3
Accord de principe de l’UE sur la protection des données personnelles en ligne ___________ 3
La portabilité des contenus en Europe, un amuse-bouche avant d'attaquer les sujets qui
fâchent ___________________________________________________________________ 4
L'UIT sort son 1er standard sur les big data dans le cloud ____________________________ 5
Erreur 451 _________________________________________________________________ 5
• Etats-Unis
6
Smart City : Chicago développe un réseau d’assainissement intelligent ________________________ 6
New-York transforme ses cabines téléphoniques en hotspots Wi-Fi ___________________________ 6
L'Inde, un acteur du numérique sur lequel il va falloir compter ________________________ 7
REGARD SUR LA FRANCE _______________________________________________________ 9
Diffusion de la TNT : l'Autorité adapte sa régulation à un marché en décroissance _________ 9
L’Anssi publie son guide de recommandations à l’égard des systèmes Linux _____________ 9
17 propositions pour le numérique _____________________________________________ 10
CES 2016 : pourquoi la France est-elle aussi présente ? ____________________________ 10
La région Auvergne Rhône-Alpes présente 25 start-up sur Eureka Park _______________________ 11
Numérique en entreprise : ce qui vous attend en 2016 _____________________________ 12
COLLECTIVITÉS LOCALES _____________________________________________________ 13
Régions : le 1er janvier 2016, étape décisive d'un chantier au long cours _______________ 13
230 communes nouvelles de plus au 1er janvier 2016 _____________________________________ 14
Métropole du Grand Paris : la simplification n'est pas au rendez-vous ________________________ 15
Résorption des zones blanches : les infrastructures à la charge des collectivités, les
associations d'élus protestent ________________________________________________ 16
• Ile-de-France
18
La création du Conseil du numérique de Seine-Saint-Denis ________________________________ 18
Un "Arc de l'innovation" pour l'est du Grand Paris ________________________________________ 18
L’ATELIER ÉDUCATION, NUMÉRIQUE & TERRITOIRES _______________________________ 19
Avec le numérique, on répond (enfin) aux intelligences multiples ! ___________________ 19
Formations numériques 2016 _________________________________________________ 20
Un projet numérique européen ________________________________________________ 20
Les 50 meilleurs MOOC ______________________________________________________ 21
Malgré ses promesses, Google continue à pister les élèves __________________________ 21
ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE ______________________________________________ 22
Tout ce qui cloche dans le projet de Loi pour une République numérique... _____________ 22
Challenges et enjeux de la mobilité 2.0 _________________________________________ 24
Toulouse Métropole, ville ouverte et intelligente... dans 5 ans ______________________________ 24
TRIBUNE - COMMANDE PUBLIQUE ________________________________________________ 25
Un site internet pour y voir clair dans la réglementation DT-DICT _____________________ 25
AGENDA____________________________________________________________________ 26
[19.01.2016] Le Big Bang territorial - Loi NOTRe, réforme de l'intercommunalité__________________ 26
Réunion-débat de la Mission Ecoter et du Forum _________________________________________ 26
[21.01.2016] Evolutions de la TNT - incidences, accompagnement collectivités élus ________________ 27
Réunion-débat de la Mission Ecoter ___________________________________________________ 27
[03.02.2016] Iot - Fréquences - Technologies sans fil - Pour quels besoins et quels usages ? ______________ 27
Colloque de la Mission Ecoter et de la FNCCR ___________________________________________ 27
REGARD SUR L’EUROPE ET LE MONDE
Accord de principe de l’UE sur la protection des données personnelles en ligne
LeMonde.fr | 16.12.15
La bataille a été longue et les discussions houleuses. Mais
l’Union européenne a réussi mardi 15 décembre, après
quatre années de débats acharnés, à trouver un accord pour
renforcer la protection des données personnelles. Le
Parlement européen, le Conseil européen et la Commission
européenne se sont enfin entendus pour adapter, à l’ère de
l’Internet grand public et des géants du Web, la directive qui
régissait ce domaine depuis… 1995.
La discussion portait sur deux textes : un règlement sur la
protection des données (applicable automatiquement, il s’impose aux Etats) et une directive
spécifique concernant les données utilisées par la police et les autorités judiciaires qui devra
être transposée dans le droit national de chaque Etat membre.
Très attendu, le règlement donnera aux citoyens de l’Union européenne un plus
grand contrôle de leurs données personnelles, ces informations recueillies en masse par
les services Internet et les plates-formes comme Facebook, Google, YouTube, Snapchat ou
encore les fabricants de terminaux mobiles tel Apple.
Les entreprises accédant à ces données dans un but précis ne pourront, par exemple,
plus les transférer pour un autre usage sans l’accord explicite des utilisateurs. Les
internautes devraient, en outre, disposer d’un droit à la portabilité, c’est-à-dire que
leurs fichiers et autres informations les concernant et stockés dans un service
pourront être exportés vers une autre plate-forme s’ils le veulent. D’un réseau social à
l’autre ou encore d’une application de stockage de photos à une autre. Surtout, l’accord inscrit
dans les textes le droit à l’oubli, appliqué de manière partielle dans l’Union depuis 2014 en
vertu d’une décision de la Cour de justice de l’Union européenne.
Des amendes colossales pour les géants du Net
Autre changement : la possibilité pour les utilisateurs de contester la publicité ciblée,
permise par le recueil massif et le traitement de leurs données.
S’ils contreviennent à ces règles, les géants du Net et autres entreprises voraces en données
personnelles risquent des sanctions plus importantes qu’auparavant : les amendes
pourraient atteindre jusqu’à4 % de leur chiffre d’affaires, une somme colossale pour
des groupes qui enregistrent plusieurs dizaines de milliards de dollars par an de revenus.
Pour s’assurer du respect de la directive par les géants du Net, l’Union a souhaité que ces
multinationales se dotent d’un responsable de la protection des données.
Les PME voient, en revanche, certaines de leurs procédures simplifiées : elles seront
dispensées d’un grand nombre de tâches administratives auxquelles elles étaient
soumises auparavant. Plus besoin, par exemple, de faire de notifications préalables aux
autorités de protection des données nationales pour l’utilisation de certaines informations. Ou
pour l’établissement de bases de données, quand, manifestement, elles ne contreviennent pas
à la législation. Ou qu’elles ne sont pas massives.
Meilleure sécurité juridique aux entreprises
Dans le cas d’un litige, une seule autorité de régulation ou équivalent de la CNIL
(Commission nationale de l’informatique et des libertés) sera compétente : celle du
pays où l’entreprise a son siège.
Bruxelles compte beaucoup sur cette unification des règles européennes pour offrir une
meilleure sécurité juridique aux entreprises, et en finir avec le patchwork législatif et
administratif qui règne actuellement. Un maquis que certains dénoncent comme étant
responsable de la difficulté à faire émerger un « Google européen ».
Outre les dispositions concernant les citoyens lambda et les entreprises, le règlement comporte
une mesure controversée, apparue dans la dernière ligne droite des discussions : le contrôle
parental. Selon le texte, les adolescents de moins de 16 ans ne pourront pas s’inscrire
sur les plates-formes comme Facebook ou Snapchat sans l’aval des parents. L’âge
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pourra tout de même être ramené à 13 ans si le pays le souhaite. Une disposition qui pourrait,
selon certains, tout simplement pousser les plus jeunes à mentir sur leur âge.
L’accord de mardi n’entre pas directement en vigueur. Il doit encore être confirmé
par les représentants permanents des gouvernements de l’UE (une réunion
d’ambassadeurs, qui pourrait intervenir au plus tard le 21 décembre) et doit être soumis au
vote de la Commission des libertés civiles du Parlement européen jeudi 17 décembre. En
raison des délais administratifs, il ne pourra pas être appliqué avant au moins deux
ans.
Sommaire
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La portabilité des contenus en Europe, un amuse-bouche avant d'attaquer les
sujets qui fâchent
Usine-digitale.fr | 10.12.16
En attendant un big bang législatif en 2016, la Commission
européenne propose d'emporter son abonnement MyTF1 en
voyage et des droits des consommateurs en matière de ecommerce qui déçoivent les consommateurs.
Créer un marché pour une industrie européenne compétitive
face aux géants du net américains était la grande priorité de la
Commission européenne lors de son entrée en fonction fin
2014. Un an plus tard, elle lance ses premières fusées :
la "portabilité" des contenus numériques et des
garanties sur les produits achetés en ligne.
“Ce n'est que le début”, a rassuré Günther Oettinger, commissaire européen au numérique en
présentant ses propositions le 9 décembre . Ce n'est qu'au printemps prochain qu'il mettra
sur la table les sujets qui fâchent comme la responsabilité des plates-formes internet vis-à-vis
des contenus piratés ou l'accès aux programmes audiovisuel en ligne. Pour l'heure, l'exécutif
européen consulte et “nous avons en face de nous des attentes très diverses et parfois
contradictoires", reconnaît Günther Oettinger.
Portabilité des contenus audiovisuels
En attendant, la Commission présente donc "une proposition réaliste" qui apporte selon lui,
"une vraie valeur ajoutée" : la portabilité des contenus, autrement dit, le droit d'utiliser
un abonnement Spotify, MyTF1ou CanalPlay lors de déplacements "temporaires" à
l'étranger. Tous les services audiovisuels sont concernés, y compris ceux qui sont gratuits et
payés “en données”, une vraie nouveauté en droit européen donc. Dans l'idéal, le futur
règlement entrerait en vigueur en même temps que l'abolition des frais d'itinérance
en Europe en 2017.
La territorialité du copyright en question
Les premières réactions sont méfiantes. La durée de la portabilité n'est pas précisée
et "faire les développements nécessaires pour savoir combien de temps les abonnés
sont à l'étranger coûtera cher", souligne un expert d'une chaîne française.
Surtout, “la portabilité ouvre la porte vers une remise en cause de la territorialité des licences
audiovisuelles”, craint Simon Bathe, chargé de la distribution numérique de StudioCanal. Le
Commissaire Oettinger s'en défend, assurant que “le principe de territorialité sur lequel
repose le financement de la culture dans beaucoup d'Etats membres continuera à
s'appliquer".
Consommateurs déçus
Une réassurance qui inquiète les consommateurs qui réclament justement la fin de cette
territorialité. La portabilité “ne résout pas le problème de beaucoup d'Européens qui ne
peuvent pas acheter de films ou de vidéos en ligne dans un autre Etats membres", remarque
Monique Goyens, directeur général de l'organisation européenne des consommateurs, le Beuc,
dans un communiqué (langue anglaise).
Des propositions e-commerce "à côté de la plaque"
La réforme du droit des consommateurs tape également loin de la cible. Le texte européen
garantirait des droits minimaux pour les achats en ligne de produits physiques ou
numériques entre pays européens : deux ans de garantie, réparation ou remplacement
lorsqu'un contenu numérique ne fonctionne pas, charge de la preuve pour le vendeur...
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Bien sur le papier mais une régression en pratique, selon le Beuc, par exemple au
Royaume-Uni où la garantie peut aller jusqu'à six ans ou au Danemark où les
produits avec un défaut majeur sont immédiatement remboursés. Bref, la Commission
est “à côté de la plaque”, selon Monique Goyen. Et ce devait être la partie "facile" de la
réforme numérique.
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L'UIT sort son 1er standard sur les big data dans le cloud
LeMondeinformatique.fr | 21.12.16
L'Union internationale des télécommunications (UIT, en anglais ITU),
agence des Nations Unies axée sur les TIC, vient de sortir son
premier standard sur la mise en place de services associés aux big
data dans le cloud.
L'UIT, agence des Nations Unies spécialisée sur les technologies de
l’information et de la communication (ITU en anglais) qui réunit 193
pays membres et près de 800 représentants du secteur privé
et universitaire, vient de présenter son premier standard pour les
big data
(langue anglaise). Cette organisation s’appuie depuis sa
création sur des partenariats public-privé pour rechercher des
consensus sur les différentes questions concernant l’avenir des TIC. Son standard sur
les big data détaille les pré-requis, les capacités et les usages liés aux mégas-données dans le
cloud, en s’attachant à définir comment les systèmes de cloud computing peuvent être mis à
profit pour fournir des services associés. « Ce nouveau standard de l’ITU fournit des
fondamentaux sur lesquels il y a eu un accord à l’échelle internationale », a indiqué Chaesub
Lee, directeur du bureau de standardisation de l’ITU. « Cela permettra de bâtir une cohésion
dans la terminologie utilisée pour décrire les big data dans le cloud et proposer des bases
communes pour le développement des services big data et le support des standards techniques
».
En pratique, l'interopérabilité est déjà là
Les recommandations et pré-requis définis dans le rapport de l’organisation portent sur la
façon de recueillir les données, de la visualiser, de les analyser et de les stocker. Elles se
complètent d’éléments concernant la sécurité. Ce qui n’apparaît pas nettement en revanche,
c’est ce que ces spécifications apportent par rapport à ce qui a déjà été établi par les
fournisseurs évoluant sur le marché des big data. « Nous sommes un peu sceptiques sur la
portée des standards internationaux dans le domaine des données », commente notamment
Alan Duncan, directeur de recherche chez Gartner, interrogé par nos confrères d’IDG News
Service. « Nous n’en avons jamais vraiment vu aucun se populariser ».
En fait, ce qui arrive le plus souvent, c’est que bien avant que les standards officiels se mettent
en place, le marché pousse les fournisseurs à établir de l’interopérabilité entre les leurs,
souligne Alan Duncan. « La logique du standard, c’est de rendre les choses interopérables,
mais en matière de big data, cela se passe déjà au niveau pratique, en raison de la nécessité
de faire fonctionner ensemble les solutions des différents fournisseurs », rappelle-t-il. Des
éditeurs comme Tableau, Teradata et Alteryx, par exemple, ont déjà opéré des connexions
entre leurs plateformes, cite-t-il en exemple. Donc, si le standard de l’ITU est excellent en
théorie, d’un point de vue pratique, il arrive tard.
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Erreur 451
Picardienumerique.net | 31.12.15
Un nouveau code d'erreur est apparu sur le net "Erreur 451".
Ce code signifie que le site visité a été interdit par les autorités et censuré.
"Dans certaines juridictions, je pense que des gouvernements restrictifs vont refuser
l’utilisation du code 451 pour cacher ce qu’ils font. Nous ne pouvons pas stopper ça, mais si
des gouvernements vont dans ce sens, ils enverront un signal fort à leurs citoyens sur leur
intention", commente Mark Nottingham, président du groupe de travail HTTP au sein de
l’Internet Engineering Task Force.
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Après les erreurs 404, 500 ou encore 503, voici donc l’erreur 451.
> Les codes référencés (langue anglaise)
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• Etats-Unis
Smart City : Chicago développe un réseau d’assainissement intelligent
Atelier.net | 30.12.15
En intégrant une usine de méthanisation à son système de
traitement des eaux usées, Chicago serait capable de
compenser en grande partie sa consommation, et sa facture,
énergétique.
Chicago souhaite créer de l’énergie à partir de ses eaux
usées. Chaque jour, ce sont environ 4,5 milliards de litres qui
circulent dans les tuyaux du réseau d’assainissement du district, l’usine de traitement d’eau la
plus vaste au monde
(langue anglaise). Et l’énergie nécessaire au fonctionnement du
système est plus que conséquente. Or, compenser complètement la consommation d’électricité
de la municipalité fait partie des objectifs d’ici 2023 des ingénieurs du Metropolitan Water
Reclamation District
(MWRD) (langue anglaise) de Chicago, un élan motivé par le
montant quelque peu exorbitant de la facture d’électricité : 50 millions de dollars.
Pour cela, Chicago planifie d’investir 10 millions de dollars pour se doter d’un
système combinant le réseau d’assainissement des eaux usées et une usine de
méthanisation dans le but de créer de l’énergie à partir de la matière organique des
eaux usées, énergie ensuite réinjectée dans le réseau électrique public. Les biosolides
issus du procédé, sous la forme de compost sec, seront réutilisés pour l’entretien des espaces
verts et en tant qu’engrais naturel pour les fermes alentours. Un projet pilote, qui, s’il se
révélait viable et était donc étendu à plusieurs stations de traitement des eaux, pourraient
permettre de générer jusqu’à ¾ du besoin en électricité du district.
De la même manière que le transformateur portatif HORSE , cette initiative prend le parti de
maximiser les ressources des villes pour en faire de véritables smart cities.
New-York transforme ses cabines téléphoniques en hotspots Wi-Fi
Degroupnews.com | 30.12.15
La ville de New-York vient de débuter le déploiement de son réseau LinkNYC. Au total, ce sont
7 500 cabines téléphoniques qui seront transformées en bornes Wi-Fi afin d’offrir gratuitement
le très haut débit aux New-Yorkais.
Il y a un an, la ville de New-York dévoilait un projet prometteur visant à transformer ses
cabines téléphoniques devenues obsolètes en bornes Wi-Fi . Cette initiative baptisée LinkNYC
a pour objectif de créer le plus grand et le plus rapide réseau Wi-Fi municipal gratuit
au monde.
La ville a ainsi lancé un appel d’offres remporté par le consortium CityBridge regroupant le
géant des télécoms Qualcomm et la régie publicitaire Intersection.
LinkNYC se concrétise : lundi dernier, la première borne Wi-Fi a été installée. Elle devrait
être en mise en service d’ici une à deux semaines. D’ici l’été prochain, 500 bornes
supplémentaires devraient être activées.
Au total, ce sont 7 500 points d’accès Wi-Fi gratuits qui vont être installés. Ces bornes
offriront un débit « 100 fois plus rapide que le Wi-Fi public moyen qu’on trouve dans un café
ou dans un parc ».
En outre, chacune de ces bornes sera dotée de ports USB pour permettre aux NewYorkais de recharger leurs terminaux mobiles. Enfin, ces points d’accès Wi-Fi seront
équipés d’une tablette tactile depuis laquelle il sera possible, à terme, de téléphoner
gratuitement ou d’accéder aux services web proposés par la ville ou même de surfer sur
Internet.
Malgré cette gratuité, LinkNYC est censé rapporter 500 millions de dollars à la ville
puisque chaque borne fera également office d’espace publicitaire.
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New York n’est pas la première ville à recycler ses cabines téléphonies en bornes Wi-Fi : en
Australie , l’opérateur Tesla teste un réseau de 1 000 hotsposts Wi-Fi à travers le pays.
En France, l’Internet public et gratuit commence également à gagner du terrain. Entre
les abribus équipés de 4G , le Wi-Fi gratuit et illimité dans les gares
ou encore les réseaux
Wi-Fi gratuits déployés dans les grandes villes , de nombreux acteurs mettent tout en œuvre
pour que le monde urbain devienne de plus en plus connecté.
Sommaire
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L'Inde, un acteur du numérique sur lequel il va falloir compter
Atelier.net | 22.12.15
En à peine quatre ans, l’Inde a fait passer le nombre
d’utilisateurs d’Internet de 100 à 400 millions. Un progrès
hors normes qui attire logiquement les grandes entreprises
numériques, d’où une accélération de leurs initiatives en
cette fin d’année 2015.
Avec plus de 400 millions d’utilisateurs d’Internet
actuellement, soit 50% de plus que l’an dernier, l’Inde
devrait prochainement dépasser les États-Unis et
devenir le deuxième pays avec le plus d’utilisateurs,
juste derrière la Chine. Et selon Google, 500 millions d’utilisateurs seront attendus
pour 2018. Cela s’explique en partie par la diffusion de smartphones bon marché dans le pays
: à l’été 2015, 590 millions d’Indiens, soit près de la moitié de la population, possédaient en
(langue anglaise), le
effet un téléphone personnel. Selon le Global Web Index 2015
consommateur Indien moyen passerait d’ailleurs 3h par jour sur son mobile. Et les
géants du net ne s’y sont pas trompés puisqu’ils proposent de nombreux services en avantpremière à ce pays et accélèrent les initiatives en cette fin d’année 2016.
L’accès internet, la clé du développement numérique en Inde
La priorité pour ceux-ci réside dans un premier temps dans le fait de faciliter un peu plus ce
fameux accès à internet. En septembre dernier par exemple, Google a choisi New Delhi pour
installer, en partenariat avec Railtel qui est la branche télécom de l’Indian Railway, 400
bornes wifi dans des gares afin de donner plus d’accès à la population. Il a aussi mis
en place l’accès à Google Maps en hors connexion ce qui permet de continuer à
naviguer même dans les zones moins bien couvertes par le réseau. Un investissement,
certes, mais qui est logique quand on sait que la firme américaine a doublé son chiffre
d’affaires en Inde depuis deux ans, dont une croissance de 35% ne serait-ce que l’an dernier.
Mais d’autres géants du net ont compris l’opportunité que représente le pays. Facebook a, par
exemple, décidé de rendre sa plateforme www.internet.org accessible depuis l’ensemble du
pays. Celle-ci permet à tous les habitants d’accéder gratuitement et sans formalités à
internet pour tout ce qui est services de santé, d’éducation ou encore d’emplois. Elle
a vocation à réduire la fracture numérique. Actuellement, ce sont 125 millions d’indiens
qui utilisent Facebook dont 90% par l’application mobile.
Apple, pour sa part, s’intéresse aussi avec raison à l’Inde, la firme à la pomme a réalisé un
milliard de dollars de vente en 2015 dans le pays. « Pour se faire une place sur ce
marché, elle a baissé par deux le prix de l’Iphone 5 qui donc à son prix le moins cher au
monde là-bas mais l’iPhone représente pourtant moins de 5% des parts de marché de
smartphones locales », minimise Arnaud Auger. Afin d’augmenter ses ventes, l’entreprise a
décidé de s’attaquer au milieu des affaires, elle espère que 15 à 20% de ses revenus en
proviendra. D’ici à mars 2016, son objectif est d’avoir 200 revendeurs dispersés dans
le pays à cette fin.
Un écosystème entrepreneurial en plein éveil qui attire les GAFA
Autre domaine en pleine ébullition et qui suscite un véritable intérêt pour les GAFA :
est celui qui connaît la plus forte croissance au
l’écosystème des start-up indiennes
monde. Le pays compte actuellement près de 4 100 start-up et se trouve à la
troisième place mondiale en terme de nombre de start-up dans les nouvelles
technologies. Selon un rapport du NASSCOM, les start-up indiennes ont créé plus de 80 000
emplois. Arnaud Auger, nous explique: « En 2013, les investissements dans les start-up en
Inde étaient d’un milliard de dollars alors qu’ils s’élèvent à près de sept milliards aujourd’hui.
Cela représente plus que les investissements dans les start-up françaises. Cela s’explique
notamment par les bons retours sur investissements en Chine dans des entreprises comme
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Alibaba, les détenteurs de capitaux se sont dit que ce succès allait potentiellement être
répliqué en Inde ». Là encore, Google ne s’y est pas trompé et vient de lancer un site spécial
dédié aux entrepreneurs locaux : www.digitalindia.withgoogle.com (langue anglaise) où des
histoires de succès locaux sont racontées et où l’aide du géant du web est vantée - de quoi lui
assurer une belle publicité.
Côté Français mais non GAFA, le NUMA
(langue anglaise) a également choisi l’Inde pour son
expansion internationale avec l’ouverture de bureaux à Bangalore à l’été dernier
.
L’accélérateur parisien s’est associé à un partenaire local spécialisé dans le co-working, Cobalt.
Là encore le choix de la ville n’est pas un hasard : « C'est la Silicon Valley Indienne, 28% de la
croissance de l'écosystème indien en provient », explique Tanguy Joannot, membre de l’équipe
développement international au NUMA. Bangalore est le coeur de la révolution
technologique indienne, avec 35% des activités du secteur concentrées dans la ville.
Pour ce qui est des start-up, Arnaud Auger, associé StartupBRICS expert de l’écosystème
indien précise : « environ 50% des start-up indiennes se trouvent à Bangalore et près de 25%
à New Delhi, ces deux villes concentrent presque toute l’activité start-up du pays. » Quand le
salaire moyen d’un ingénieur américain est de 70 000 dollars par an, celui d’un
ingénieur indien à même niveau de compétences est de 8 000 dollars. On comprend
donc la grande tentation pour les entreprises informatiques de délocaliser en Inde.
Une autre raison qui explique le choix de l’Inde pour ce boom technologique est la bonne
maîtrise de l’anglais par sa population. Par ailleurs, la classe moyenne s’est aussi beaucoup
développée récemment, Arnaud Auger ajoute: « Près de 300 millions d’indiens touchent 3 000
dollars en pouvoir d’achat par an ce qui leur donne plus facilement accès à internet et à des
appareils électroniques ».
Des clivages qui persistent entre hommes et femmes, ville et campagne, Bangalore et le reste
du pays
Enfin, Amazon n’est pas en reste dans le secteur du retail. Jeff Bezos a en effet investi 2
milliards de dollars sur ce marché et choisi de s’adapter à la culture locale avec des
ventes flash pour la grande fête de Diwali, une fête populaire où les Indiens s’offrent
des cadeaux, par exemple. Le marché de l’e-commerce est d’ailleurs en plein boom en
Inde : une étude du BCG indique qu’il devrait passer d’une valeur de 17 milliards de dollars en
2014 à près de 70 milliards de dollars en 2019. Amazon a d’ailleurs vu ses résultats quadrupler
l’an dernier et se retrouve maintenant devant Flipkart, son principal rival local avec Snapdeal.
Toutefois, tout n’est pas rose pour les entrepreneurs indiens. Il est dur de se faire une place si
l’on n'est pas passé par une grande école ou si l’on ne dispose pas d’un soutien familial
important.
Ceux qui ont arrêté leurs études en cours de route partent avec beaucoup de préjugés et
auront plus de mal à s’en sortir que dans d’autres pays où les parcours plus atypiques sont
mieux acceptés même si les mentalités commencent à changer.
Il y a aussi une inégalité entre les sexes puisque moins de 30% des utilisateurs internet sont
des femmes.
L’inégalité se retrouve par exemple dans les chiffres rapportés par Facebook en Inde : 75% de
ses utilisateurs sur place sont des hommes.
Cependant, tout n’est pas négatif quand on sait que la croissance des utilisateurs d’internet en
ville pour les femmes et plus importantes que pour les hommes et qu’elles sont de plus en plus
nombreuses à se lancer dans des start-up digitales. « Il y a aussi un très fort pourcentage de
femmes parmi les développeurs formés par les meilleures universités indiennes, beaucoup plus
élevé qu’en France » nous rassure Arnaud Auger qui dit avoir été marqué par l’implication de
certaines femmes indiennes dans le féminisme.
Malgré cette croissance encourageante, n’oublions pas surtout que les deux tiers de
la population indienne n’ont toujours pas accès à Internet et que ceux qui y ont accès
sont souvent limités à la 2G.
Le fossé entre les villes et la campagne reste très marqué et il faudra probablement
de nombreuses années avant de le réduire.
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Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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REGARD SUR LA FRANCE
Diffusion de la TNT : l'Autorité adapte sa régulation à un marché en
décroissance
Arcep.fr | 17.12.15
Le marché de gros des services de diffusion audiovisuelle hertzienne terrestre est régulé depuis
2006 par l'ARCEP. Pour ce 4ème cycle, l'ARCEP adapte sa régulation à un marché sur le déclin.
A terme, du fait de l'évolution structurelle des usages et des réseaux, ce marché pourrait
faire l'objet d'une dérégulation. Dans ce contexte, l'objectif principal du prochain cycle
de régulation est de continuer à lever les freins à la concurrence par les
infrastructures pour inciter à des investissements mutualisés selon un modèle de
"tower company", tout en encourageant les multiplex, c'est-à-dire les acheteurs, à prendre
pleinement conscience du rôle essentiel qu'ils ont à jouer pour faire vivre la concurrence.
L'ARCEP publie simultanément les réponses reçues à la consultation publique sur son projet de
ainsi que les
décision menée du 12 juin au 15 juillet 2015, la synthèse de ces réponses
observations de la Commission européenne en date du 25 novembre 2015 sur le projet qui lui
a été notifié le 26 octobre 2015.
> Lire le communiqué de presse
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L’Anssi publie son guide de recommandations à l’égard des systèmes Linux
ZDNet.fr | 04.01.16
L’agence a publié en fin d’année un document de 60 pages rassemblant
ses recommandations pour sécuriser les systèmes fonctionnant sous des
OS GNU/Linux. Celui-ci prend la forme d’une longue liste de mesures à
mettre en place pour renforcer la sécurité des systèmes.
L’Anssi s’est fendu d’un cadeau de Noël pour la fin d’année 2015 :
l’Agence Nationale de la Securité des Systèmes d’Information a publié
à la veille de la nouvelle année.
son guide de sécurisation des systèmes GNU/Linux complet
La question avait déjà fait l’objet d’une note sur le site de l’Anssi, rappelant dans les grandes
lignes les principales considérations à avoir en tête lors de la configuration de ce type de
système.
Mais ce nouveau document de 60 pages va plus loin dans ses recommandations et propose une
liste de mesures, classées selon leur importance, à mettre en œuvre sur les systèmes Linux.
Les différentes propositions de l’Anssi sont ainsi classées selon quatre niveaux :
Minimale, Intermédiaire, Renforcé et Elevé.
La sécurité en ligne de mire
Comme l’explique l’Anssi « certaines mesures de durcissement peuvent être mises en place en
fonction du niveau de sécurité attendu, qui va dépendre de la sensibilité des données
manipulées ou hébergées par le système et de la robustesse des contrôles d’accès réalisés ».
Les recommandations sont donc à prendre au cas par cas, l’agence n’espère pas
donner en effet de solution miracle et reste consciente de la disparité importante des
systèmes fonctionnant sous GNU/Linux.
Parmi les mesures proposées par le guide, on trouve des considérations parfois très générales,
telles que la mise en place de mot de passe complexe ou la nécessité de tenir les
logiciels à jour, mais aussi des recommandations plus spécifiques, tels que des
conseils de paramétrage pour SELinux.
Une approche qui n’est pas sans rappeler celle adoptée par la Linux Foundation , qui avait
également publié en août son propre guide destiné à la sécurisation des machines sous
GNU/Linux. La Linux Foundation adoptait une approche similaire, en classant là aussi ses
recommandations selon leur importance. Croiser les deux documents peut donc offrir une
solide base de suggestions pour s’attaquer à ces questions.
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Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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17 propositions pour le numérique
Picadienumerique.net | 03.01.16
La Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat a
adopté le rapport "Couverture numérique" pour éviter de nouvelles désillusions.
Le rapport a été rédigé par les sénateurs Hervé Maurey et Patrick Chaize, par ailleurs président
de l'AVICCA, au nom du groupe de travail sur l'aménagement numérique du territoire.
Le groupe de travail sur l'aménagement numérique du territoire a été créé pour réaliser un
bilan d’étape sur la mise en œuvre de la feuille de route du Gouvernement sur le numérique et
du plan France Très Haut Débit, présentés au début de l’année 2013.
formule 17 propositions afin d’améliorer la couverture numérique des
Le rapport
territoires, sans bouleverser le cadre actuel des projets de déploiement.
Sommaire
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CES 2016 : pourquoi la France est-elle aussi présente ?
LEntreprise.lexpress.fr | 04.01.16
La 49eme édition du Consumer electronics show s'ouvre
à Las Vegas du 6 au 9 au janvier. 190 start-up issues de
la French Tech participent à cette grande conférence
high-tech. Un record de visibilité, qui illustre le
dynamisme hexagonal.
Cette année encore, la France est en force à Vegas. Le
traditionnel
rendez-vous
hivernal
du
Consumer
Electronic Show (CES) sera très frenchie. Un tiers des
jeunes boîtes qui exposent à l'Eureka Park, le principal espace de démonstration du
salon, sont françaises. En tout, 190 entreprises ont traversé l'Atlantique et rejoint le
Nevada pour l'occasion.
Le phénomène est réjouissant et a grossi d'année en année. « Je vais participer à mon 11eme
CES et au départ il y avait à peine une vingtaine d'entreprises françaises », se souvient Olivier
Ezratty, consultant et spécialiste de la scène start-up.
La force du label "French Tech"
Depuis, les choses ont évolué . Notamment en 2014 et 2015. L'an dernier, déjà, The
Economist (langue anglaise) saluait la forte présence des Français, estimant que « le
changement dans l'air était palpable ». Pour Emmanuel Macron, qui compte bien faire le
déplacement au CES, ces start-up portent "une partie de l'optimisme du pays".
En bon observateur de l'écosystème, Olivier Ezratty a identifié trois raisons à cette invasion de
coqs rouges à Las Vegas. « D'abord, il faut reconnaître que l'opération de com et de marketing
qu'est ce label de French Tech
a formidablement bien marché. Très décriée au début, elle a
eu une vraie efficacité psychologique sur tous les entrepreneurs », commente le spécialiste.
Avec des ministres enthousiastes
comme porte-drapeaux, les entrepreneurs français se sont
engouffrés dans ce mouvement positif et fédérateur.
La force des objets connectés
L'autre explication tient au savoir-faire français dans le très porteur secteur des objets
connectés . « Les Français sont à la fois bons en design, en logiciel et font preuve de
créativité, avance Olivier Ezratty. Ils affichent donc une longueur d'avance avec ces fameux
objets connectés ». Des entreprises comme Withings ou Kolibree ont ainsi vécu le CES comme
une véritable rampe de lancement, permettant de gagner en notoriété et en opportunités de
réseau. Car le grand barnum du CES offre une belle caisse de résonance médiatique à ceux et
celles qui y décrochent une place et décident de s'offrir le déplacement. Possibilité de signer
des contrats ou des partenariats, articles internationaux... « A une époque, les dirigeants de
Parrot m'expliquaient que leur plus gros budget marketing de l'année, c'était leur présence à
Vegas », complète Olivier Ezratty.
Une nouvelle crédibilité à l'international
Car les Français ne jouent pas seulement dans la catégorie "jeune pousse". Certaines
entreprises font désormais des leaders internationaux crédibles. Comme le précise
l'article de TechCrunch, « Les start-up françaises ont réalisé qu'il était possible de construire
une entreprise globale et internationale en gardant les équipes d'ingénierie en France et en
Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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ouvrant de petits bureaux aux Etats-Unis. Et ce modèle marche très bien pour les entreprises
du secteur hardware ». Désormais, l'écosystème français est aussi mûr que complet. « Le
phénomène ne se limite absolument pas à la capitale, poursuit Olivier Ezratty. Toutes
les régions seront représentées au CES et sur les 190 participants, 38% seulement sont
originaires d'Ile-de-France, ce qui prouve bien que ce dynamisme est national ». Et
surtout international !
La région Auvergne Rhône-Alpes présente 25 start-up sur Eureka Park
Usine-digitale.fr | 04.01.16
Pour la deuxième année consécutive, l'Auvergne et ses
pépites numériques s'apprêtent à traverser l’Atlantique
pour participer au CES de Las Vegas. Un investissement
stratégique pour la filière numérique régionale.
Fusion oblige, Auvergne et Rhône-Alpes feront cette
année pavillon commun dans la capitale du Nevada, ville
célèbre pour les mariages express ! L’Agence régionale de
développement économique (ARDE) Auvergne, les pôles
de compétitivité Minalogic, Imaginove et le Clust’R
Numérique accompagneront, du 6 au 9 janvier, 34 entreprises sur le Consumer Electronics
Show, le plus important salon mondial consacré à l'innovation technologique en électronique
grand public.
Avec 25 exposants sur l’Eureka Park, la délégation Auvergne Rhône-Alpes, sous pavillon
"French Tech" représentera 20% des entreprises françaises sur cet espace dédié aux
start-ups. « Cette mission est la première de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes, admet
Pascal Guittard, directeur de l’ARDE Auvergne. C'est une très belle occasion de promouvoir
ensemble notre nouvel éco-système des acteurs régionaux du numérique ».
9 start-up auvergnates
Car le CES est une occasion unique pour les entreprises de rencontrer tous les acteurs clés
internationaux de l’électronique grand public et du numérique, de valider leur technologie et
leur offre avant de se lancer sur le marché international. C'est LE rendez-vous de l’industrie
High Tech et des fournisseurs de contenu avec plus de 20 000 innovations présentées chaque
année et le moyen le plus efficace pour y développer ses affaires, tant aux Etats-Unis qu’en
Asie et en Amérique latine.
Parmi les trente-quatre entreprises de la délégation, neuf viennent d’Auvergne,
notamment 42tea (prononcez "for tea to tea"), créateur d'un objet connecté pour obtenir un
thé parfait. « Nous attendons beaucoup du CES car c'est la porte d'entrée pour pénétrer le
marché américain le plus vite possible. Vegas est une fabuleuse vitrine », analyse Lionel
Heymans, le fondateur de 42Tea.
À ses côtés, Kalkin et ses innovations dédiées aux aventuriers et amoureux de nature,
ou encore Tapcards qui dépoussière la photo imprimée en la rendant intelligente, seront
aussi du voyage. Une aventure rendue possible grâce à la région Auvergne, via l'ARDE, qui a
décidé depuis deux ans d'accompagner financièrement ses start-up à Las Vegas.
900 contacts en 2015
Toutes bénéficient, comme pour l'édition 2015, d'un accompagnement personnalisé
pour participer dans les meilleures conditions : stand individuel pour les start-ups
exposantes, préparation individualisée et collectives, le tout financé par feue la région
Auvergne et les fonds européens FEDER. « Sans cette aide, les jeunes entreprises qui débutent
ne pourraient pas se payer un tel déplacement, pourtant, elles ont besoin de se faire connaître.
C'est ici que se font les affaires et que se joue une part de leur avenir », poursuit Pascal
Guittard.
L'an dernier, huit entreprises auvergnates avaient fait le voyage au CES. Grâce à
Vegas, plus de 900 contacts avaient été générés, dont 150 ont abouti à des contrats
ou des partenariats. La cession 2016 s'annonce déjà sous les meilleurs auspices. 3 600
exposants et 180 000 visiteurs de plus de 150 pays sont attendus. Un record !
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Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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Numérique en entreprise : ce qui vous attend en 2016
Business.lesechos.fr | 31.12.15
La transformation numérique des entreprises
devraient entrer dans une phase de maturité. En
parallèle, de nouvelles lois devraient tenir compte
de l’innovation.
KPI, règlement européen sur la protection des
données, API, design, loi Noe… ces termes parfois
abscons risquent fort de marquer la transformation
numérique des grands groupes en 2016.
L’objectif : passer à la phase des affaires
2016 s’annonce comme l’année de la maturité. Les entreprises les moins en avance
amorceront l’unification des bases de données-clients, repenseront leur présence en ligne sous
le prisme de l’Internet mobile et nommeront un responsable du numérique au sein du comité
de direction. Les plus à l’aise sur la question chercheront à évaluer la pertinence de leurs
premiers investissements et aborderont des projets d’analyse des données, parfois en lien avec
l’Internet des objets. « Il y aura un sujet de gestion responsable des données », ajoute Luc
Bretones, le vice-président de l’Institut G9+, alors que le règlement européen sur la question
se précise. L’enjeu ? Sortir de « la phase yé-yé de la transformation numérique »,
selon les mots de Stéphane Distinguin, le président de l’agence Fabernovel, critique à l’égard
de projets riches en buzzword américains mais pauvre en valeur ajouté. Les spécialistes du
changement devraient affirmer leur attrait pour les affaires. Désormais, les directions du
numérique vont chercher à valider leur stratégie et à collecter des indicateurs de performances
: chiffre d’affaires en ligne, nombre de points de contact web différents pour chaque client,
taux de salariés dotés d’outils de travail en mobilité... « A chaque niveau, entreprise,
directions, opérationnels, il faut recenser ces indicateurs le plus vite possible et en déduire des
corrections si nécessaire », explique Emmanuel Vivier, le co-fondateur du Hub Institute. Avec
ces chiffres, les chief digital officer, ou apparentés, viendront défendre les budgets qui leur ont
été attribués.
Les lois : le règlement européen sur la protection des données, « République
Numérique » et « Noé »
Enfin diront certains. Après trois ans de reports et d’intense lobbying de la part des entreprises
du numérique et des télécoms comme des associations de défense des droits des internautes,
l’Europe devrait se mettre d’accord sur un règlement précisant ses nouvelles
exigences en matière de protection des données des Européens. L’adoption d’un texte
final, validé par le Parlement européen, la Commission Européenne et le Conseil de l’Europe,
est attendue pour la première moitié de 2016. Une éternité pour ceux qui suivent le
dossier. Sauf que cette fois, les trois instances ont convenu, le 15 décembre dernier, d’un
accord de principe
qui n’a plus qu’à être entériné par les institutions. Certaines mesures
seront nouvelles pour les entreprises, elles entreront en vigueur en 2018. Les sociétés
s’exposeront à une amende égale à 4% de leur chiffre d’affaires mondial si elles informent mal
les internautes de l’objectif des collectes de données personnelles qu’elles mettent en œuvre
auprès d’eux, si elles n’obtiennent pas l’accord individuel de chacun, si elles ne respectent pas
le droit à l’oubli
que chacun pourra faire jouer pour ne plus faire l’objet de cette collecte, si
elle n’alertent pas la Cnil dans les 72h après la découverte d’une fuite de données client... Ces
mesures devraient s’appliquer à partir de 2018 et viendront compléter un projet de loi français
portée par Axelle Lemaire notamment sur le sujet de la portabilité des données . Le texte de
la secrétaire d’Etat au numérique entend également préciser les obligations des sites qui
publient des avis de consommateurs pour éviter les faux. Le Parlement doit s’en emparer en
début d’année. Enfin, le ministre de l’économie Emmanuel Macron, entend préparer l’économie
française aux « nouvelles opportunités économiques » liées au numérique. Son idée : ouvrir
certains secteurs et certains métiers à la concurrence, espérant y insuffler
l’innovation.
La technologie : les API
Les interfaces de programmation (en anglais, Application Programming Interface) sont des
logiciels servant de connecteurs entre deux services en ligne . Elles facilitent l’affichage de
données générées par un logiciel A via un logiciel B. Au cœur d’une partie des business-model
des plates-formes sociales comme Facebook et Twitter, le principe d’API devient une brique de
la stratégie numérique de certaines entreprises. La SNCF a lancé son API de partage des
Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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données . Orange tient à jour près de dix API pour ses services de cloud ou « machine to
machine ». Pour Accorhotels, les API sont considérées comme des sources de revenus (des
développeurs sont prêts à payer pour profiter du travail d’Accor sur ses données) et un moyen
de toucher de nouveaux clients via des services tiers directement connectés à sa plate-forme
de réservation d’hôtels. « Les API permettent d’accélérer les développements », remarque
Emmanuel Vivier. Ils sont aussi un préalable à toute stratégie liée à des objets
connectés, dont la valeur ajoutée dépend essentiellement de service tiers qu’il faut être
capable de connecter facilement.
Les formations : la culture numérique, le design
Les cours en ligne (Mooc) et les keynotes animés par des experts du numérique continueront
en 2016. Les entreprises ont toujours le souci de sensibiliser l’ensemble de leurs équipes aux
impacts du numérique sur leur entreprise et leurs métiers. Ainsi, la formation aux outils
(smartphone, tablette) et à des pratiques de travail plus collaboratives se poursuivront. Les
plus audacieuses pourraient aussi faire évoluer leur organisation des ressources humaines vers
moins de hiérarchie. « Pour attirer les talents dont elle a besoin pour se transformer, une
entreprise a besoin d’une forte culture du numérique en interne », remarque Stéphane
Distinguin. Dans une entreprise sur la route du changement, les salariés sont amenés à de plus
en plus penser à l’expérience-utilisateur du client. Ce qui conduit les organisations à
sensibiliser à la notion de design . « L’expérience est au cœur de l’adoption, une application
qui attire va forcément se matérialiser en business-model », rappelle Luc Bretones.
Sommaire
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COLLECTIVITÉS LOCALES
Régions : le 1er janvier 2016, étape décisive d'un chantier au long cours
Localtis.info | 22.12.15
Le 1er janvier 2016, la France ne comptera plus 22 mais 13 régions
métropolitaines. Les services des régions concernées ont anticipé les
nombreuses conséquences de l'événement, notamment bien sûr en
termes d'harmonisation des politiques publiques, en veillant à ne pas
créer de rupture. Mais la fusion sera véritablement l'œuvre d'un mandat
entier pour les nouveaux exécutifs.
Le 1er janvier, la France métropolitaine ne comptera plus que 13
régions, au lieu de 22. En fusionnant, 16 régions d'aujourd'hui vont
donner naissance à 7 grandes régions, dont certaines seront plus vastes que la Belgique
ou l'Autriche. En un jour, la carte administrative française aura pris un nouveau visage.
Pour préparer l'échéance, les services des régions ont eu moins d'une année. Sous l'autorité de
leurs directeurs généraux, ils se sont lancés dès le premier semestre dans des états des lieux
des politiques publiques menées par chacune des régions actuelles. Durant la phase
d'élaboration, « les rencontres entre les agents ont permis leur acculturation », souligne
Guillaume Basset, conseiller en charge de l'accompagnement des fusions à l'Association des
régions de France (ARF). La réflexion sur ces états des lieux est donc déjà en soi très positive.
Les fiches issues de ce travail précisent les priorités budgétaires et les modalités
d'intervention, en mettant en évidence les points de convergence et de divergence. Les
différences dans l'organisation des compétences apparaissent également. Entre la Picardie et le
Nord-Pas-de-Calais, l'organisation varie par exemple en matière de formation
professionnelle. Alors que la première région a internalisé complètement la compétence, la
deuxième a choisi de recourir pour partie à des prestataires externes.
Eviter les bugs
S'appuyant sur ces états des lieux, les nouveaux élus issus des scrutins des 6 et 13
décembre enclencheront la phase d''harmonisation des politiques publiques. Avec la
possibilité d'adopter deux stratégies. « Les élus peuvent décider d'aller vite pour accélérer
l'intégration », indique le conseiller de l'ARF. Ils peuvent aussi choisir de procéder par étapes
sur une période maximale de cinq ans, comme le permet la loi ». Si l'une et l'autre des
stratégies présentent des avantages, il observe que les opérations de fusions qui connaissent
le plus grand succès sont celles qui relèvent d'une démarche progressive et itérative. « Nous
Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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en sommes arrivés à cette conclusion au terme d'un important travail de benchmark que nous
avons mené sur les fusions, qu'elles soient le fait d'universités, d'entreprises ou de régions
d'autres pays », indique Guillaume Basset. En ajoutant qu'une telle méthode « n'empêche pas
de fixer très vite la stratégie et les priorités ».
En parallèle de l'élaboration des états des lieux, les services ont œuvré à réduire à zéro le
risque d'une rupture du service public. Un retard, par exemple, dans le versement en
janvier des bourses aux étudiants en travail social serait fâcheux pour la confiance dans les
nouvelles institutions. Il s'est agi aussi de garantir au 1er janvier la continuité du
versement des dotations aux lycées et des aides aux collectivités et aux associations.
Certaines régions sont allées jusqu'à effectuer un repérage des associations éprouvant des
difficultés de trésorerie.
Rapprochement des systèmes d'information
Autre action indispensable : l'information des centaines d'organismes avec lesquels
les régions ont passé des contrats, notamment les fournisseurs. Comme le prévoit la
loi, ces derniers ont eu connaissance de la « substitution de personne morale par la région
issue du regroupement ». Il leur a été rappelé au passage que l'événement ne remet pas en
cause l'exécution des contrats, celle-ci devant se poursuivre jusqu'à leur échéance – sauf si les
parties s'accordent pour qu'il en soit autrement.
Parmi les chantiers phares menés en perspective de la fusion : le rapprochement des
systèmes d'information. Pour la plupart, les régions vont continuer à faire fonctionner les
outils existants, qu'ils soient dédiés à la gestion des délibérations, au budget ou aux ressources
humaines. Mais elles seront en mesure d'échanger et d'interfacer leurs informations.
Dans le domaine de la communication, certaines des régions se sont dotées d'outils intranet
communs destinés aux agents. Sur internet, des sites participatifs ont été mis en place à
destination de la population. En revanche, il faudra patienter un peu avant que
n'existe un site unique pour chacune des nouvelles régions. Dans un premier temps, les
usagers trouveront seulement une page d'accueil commune aux deux ou trois régions
fusionnées et seront dirigés vers leurs sites respectifs.
Les noms des régions connus d'ici au 1er octobre 2016
Comme sur les politiques publiques, les régions auront, en matière budgétaire, à réaliser un
travail d'harmonisation, notamment concernant les terminologies. A cette fin, les élus mettront
à profit le délai que leur a accordé le législateur pour voter le budget 2016. En attendant
l'adoption de ce budget, qui interviendra au plus tard le 31 mai 2016, des procédures
exceptionnelles prévues par la loi permettront que les projets déjà lancés ne soient
pas ralentis.
Quant au nom de la nouvelle région et à la situation définitive de l'hôtel de région, ils ne seront
déterminés qu'après plusieurs mois. Une résolution que les conseils régionaux concernés
doivent adopter avant le 1er juillet 2016 lèvera le voile, puisqu'elle comportera l'avis du
conseil régional sur les deux sujets. En sachant que le nom de la région, sur lequel beaucoup
phosphorent, sera définitivement fixé par décret en Conseil d'Etat avant le 1er octobre 2016.
Autrement dit, les Français apercevront pendant encore plusieurs mois, aux portes des lycées
et des bâtiments des régions, ainsi que sur certains cars et les trains, des panneaux aux noms
et couleurs des anciennes régions.
230 communes nouvelles de plus au 1er janvier 2016
Maire-info.com | 04.01.16
Les deux dernières semaines de l’année 2015 ont vu se succéder au Journal officiel, entre le 22
et le 31 décembre, des salves d’arrêtés préfectoraux portant création de communes nouvelles.
Il s’agit de la publication officielle d’arrêtés pris tout au long de l’année. Cette dynamique a été
impulsée par la loi portée par l'ancien président de l'AMF, Jacques Pélissard (loi relative à
l'amélioration du régime de la commune nouvelle du 16 mars 2015, lire Maire info du 17 mars
2015).
230 communes nouvelles ont été officiellement créées dans cette période, consacrant à
ce stade la fusion de 772 communes.
Ces 230 communes nouvelles regroupent 815 115 habitants, soit une moyenne de 3 543
habitants par commune nouvelle. Mais cette moyenne recouvre de fortes disparités : la
plus petite regroupe 239 habitants (Mièges, dans le Jura), tandis que la plus importante
Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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(Cherbourg-en-Cotentin) en compte presque 82 000. 48 communes nouvelles sur 230
comptent moins de 1000 habitants, et 8 seulement plus de 10 000 habitants.
En ce qui concerne le nombre de communes fusionnées, mêmes disparités. En moyenne, les
communes nouvelles comptent 3,35 communes fusionnées. La très grande majorité (192
communes nouvelles sur 230) fusionne moins de 5 communes. 9 opérations sont de plus
grande envergure, avec 10 communes fusionnées ou plus, dont 4 dans le seul Maine-et-Loire.
La plus importante fusion est celle de la commune nouvelle de Petit Caux, en SeineMaritime, qui regroupe 18 communes (9 213 habitants).
Les tendances observées depuis le début de la dynamique en faveur des communes nouvelles
se confirment très nettement : le nombre de créations de communes nouvelles est très inégal
d’un territoire à l’autre. C’est la Normandie qui est la championne toute catégorie en la
matière, regroupant à elle seule le quart des créations de 2015 (64 sur 230), avec 14
communes nouvelles dans l’Orne, 32 dans la Manche, 15 dans l’Eure. Vient ensuite la région
Pays-de-la-Loire, essentiellement grâce au département du Maine-et-Loire qui a vu se créer 21
communes nouvelles. En fin de liste, on trouve la Bretagne (8 créations), le Nord-Picardie (6),
Paca (2). Il n’y a eu aucune création de commune nouvelle en Corse.
Pour Vincent Aubelle, enseignant à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée et spécialiste des
communes nouvelles, cette inégale répartition n’a rien de surprenant : « Le grand ouest a de
toute façon toujours été précurseur en matière d’intercommunalité, explique-t-il ce matin à
Maire info. En Normandie notamment, il existe depuis toujours une grande tradition de
solidarité entre les communes ». Au-delà, le chercheur note deux phénomènes différents
dans ce grand ouest : « La Normandie crée de très nombreuses communes nouvelles, plutôt de
petites tailles, ce qui est une façon de répondre à un extrême morcellement des communes.
Dans le Maine-et-Loire, c’est un phénomène un peu différent : il y a un peu moins de
communes nouvelles créées, mais elles sont beaucoup plus grandes, regroupant souvent plus
de dix communes ». Cas presque unique dans le pays : ce sont souvent, en Maine-et-Loire,
des communautés de communes entières qui se transforment en communes nouvelles. « Le
mouvement, explique Vincent Aubelle, a été lancé par le pays des Mauges, dont les élus ont
estimé que cette évolution était nécessaire pour que les plus petites communes puissent
continuer d’exister face aux grandes agglomérations de la région, Nantes, Angers ou Cholet. »
Et ce n’est pas fini, puisqu’il est déjà prévu que trois EPCI du département basculent en
communes nouvelles « d’ici le mois de juin ».
La liste n’est en réalité pas tout à fait complète : selon les derniers chiffres de l’AMF, ce
sont 266 communes nouvelles qui ont été délibérées en 2015, pour un total de 950
communes regroupées. La Direction générale des collectivités locales (DGCL) indique que
des arrêtés pourront continuer d’être publiés après le 1er janvier 2016. Une trentaine de
communes nouvelles supplémentaires devraient donc être officialisées dans les jours
qui viennent – à moins que certaines aient été refusées par les préfets, ce qui est toujours
possible, mais peu probable. Un cas particulier est enfin à signaler : c’est celui des communes
nouvelles qui fusionneraient « à cheval » sur deux départements. Un cas, au moins, se pose,
celui des communes d’Ingrandes, dans le Maine-et-Loire, et Fresne-sur-Loire, en LoireAtlantique. Les conseils municipaux ont délibéré dans ce sens, mais il faut attendre un décret
en Conseil d’État pour que les limites des deux départements soient redéfinies.
> À retrouver sur le site de l'AMF : un dossier très complet sur les communes nouvelles
(présentation, fonctionnement, création, fiscalité...)
Métropole du Grand Paris : la simplification n'est pas au rendez-vous
LesEchos.fr | 31.12.15
Le cadre institutionnel de l'Ile-de-France change. Complexe, la nouvelle organisation sera très
progressive.
Historique. Le long processus de réforme territoriale engagé par le gouvernement Fillon,
annulé avec fracas par celui de Jean-Marc Ayrault avant d'être très vite relancé, franchit, ce 1er
janvier, une étape décisive avec la création de la métropole du Grand Paris. Comme
Londres, New York ou Tokyo, Paris pousse ses murs et ne sera plus isolée à l'intérieur de son
boulevard périphérique. La capitale ne sera pas seulement la treizième métropole issue
de la réforme territoriale, elle se marie avec sa proche banlieue pour développer son
potentiel économique et accroître sa visibilité internationale.
Faible lisibilité
Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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Elle a aussi « pour vocation d'améliorer la vie des habitants, de réduire les inégalités
territoriales et de développer un modèle urbain, social et économique durable »,
expliquait-on à la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris au début du
processus.
Mais, en réalité, ce dernier s'est limité à de longues discussions sans ambition. Les maires
concernés y ont sauvé leurs prérogatives de permis de construire et ont pu y façonner à leur
main les textes qui les concernent dans les lois de modernisation de l'action publique
territoriale (Maptam) de 2014 et de nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe)
de 2015. Les deux lois débouchent sur une métropole complexe, difficilement lisible
pour des investisseurs étrangers.
Concrètement, Paris et les 130 communes qui l'entourent constituent désormais
l'établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à statut particulier et à fiscalité
propre de la métropole du Grand Paris. Il tirera ses ressources d'un long et très
complexe processus de transfert de la fiscalité des entreprises. Il portera sur 60 à 70
millions d'euros en 2016. C'est peu, même si son activité sera, au départ au moins,
très limitée.
Quatre compétences obligatoires sont transférées à cet ensemble de près de 7 millions
d'habitants. Le développement et l'aménagement économique, social et culturel ainsi
que la protection et mise en valeur de l'environnement, et la politique du cadre de vie
lui échoient au 1er janvier 2016. L'aménagement de l'espace métropolitain et la politique
locale de l'habitat seront de son ressort au 1er janvier 2017. Ces transferts s'étaleront jusqu'en
2020-2021. Les 130 communes qui entourent la capitale sont elles-mêmes groupées en 11
territoires, Paris constituant le douzième.
La première année sera consacrée à l'élaboration de plans, par exemple pour le climat
et l'énergie ou encore les candidatures aux JO 2024 et à l'Exposition universelle de 2025. Les
209 conseillers métropolitains (issus des conseils municipaux) auront jusqu'à la fin 2017 pour
se saisir de compétences supplémentaires d'intérêt métropolitain ou choisir de les laisser aux
territoires. Ces derniers récupéreront progressivement, entre 2016 et 2018, sept
compétences obligatoires : assainissement et eau, gestion des déchets, plan climat,
plan local d'urbanisme, politique de la ville, action sociale d'intérêt territorial et
équipements culturels et sportifs d'intérêt territorial. C'est donc la fin des puissants
syndicats intercommunaux spécialisés. Les territoires partagent aussi trois de leurs
compétences avec la métropole : aménagement, développement économique et
habitat. De beaux débats en perspective.
Enfin, la métropole et ses territoires sont entourés, dans les quatre départements de la grande
couronne, de 16 EPCI de quelque 240.000 habitants. Reste donc une troisième couronne, sans
nom, de 2 millions d'habitants entre ces EPCI et les limites de la région.
Sommaire
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Résorption des zones blanches : les infrastructures
à la charge des collectivités, les associations d'élus
protestent
Localtis.info| 06.01.16
Suite à la décision prise par l'Etat, en lien avec les opérateurs
de téléphonie mobile, de faire financer la résorption des zones
blanches par les communes, les associations d'élus locaux
demandent une refonte de la gouvernance sur le sujet. Elles
regrettent que les collectivités, considérées comme principal bailleur, aient été
systématiquement exclues des discussions entre l'Etat et les opérateurs, dont les choix
techniques soulèvent de nombreuses questions.
A contre-courant de la communication gouvernementale de ces derniers mois, la résorption
des zones blanches prévue pour la fin de l'année 2016 sera finalement à la charge
des collectivités. Plus précisément, ce sont les communes qui sont pour l'instant
toujours exclues de toute couverture mobile qui devront financer les points hauts
(pylônes) nécessaires. Et ce, pour un service qui sera bien souvent minimal et
incomplet. Alors que tout semblait indiquer une prise en charge des frais par les opérateurs,
ou, à défaut, par l'Etat, l'ambiguïté a été levée au cours de l'automne et les associations d'élus
locaux (1) se sont retrouvées au pied du mur, forcées de réagir. Prévues dans la loi "Macron I"
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, ces dispositions ont, semble-t-il, été décidées entre l'Etat et les
votée en août 2015
opérateurs sans consultation des élus locaux. Face à cette situation, les associations
d'élus locaux ont décidé de faire cause commune et demandent une refonte de la
gouvernance des déploiements.
Les infrastructures mobiles à la charge des collectivités
La couverture mobile est un levier de développement majeur pour les territoires et la fin des
zones blanches marquait une étape importante vers plus d'égalité. Une égalité désormais
mise à mal par l'article 129 de la loi "Macron I", qui stipule que l'obligation de
couverture n'intervient pour les opérateurs qu'"au plus tard six mois après la mise à
disposition effective des infrastructures par les collectivités territoriales". Obligeant
ainsi les 238 communes situées en zone blanche, mais également celles abritant l'un
des futurs 800 sites stratégiques (zones d'activité économiques, touristiques…), à
déployer préalablement les infrastructures nécessaires. Ces collectivités devront alors
débourser des sommes bien souvent supérieures à 100.000 euros pour un point haut
et son raccordement électrique. Dans un contexte budgétaire difficile, aussi bien pour les
communes que pour les départements, ce surpoids dans les finances locales risque de
pénaliser encore davantage les territoires les plus fragiles malgré les 30.000 euros d'aides
prévues par l'Etat. Enfin, bien que reconduit dans la loi de finances pour les déploiements très
haut débit, le Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) a été supprimé
fin décembre pour les infrastructures mobiles en zones blanches. Un nouveau coup dur.
Une communication de l'Etat à contre-courant
En faisant peser sur les communes le poids des déploiements, l'Etat a pris les collectivités à
contre-pied et s'inscrit en faux par rapport à sa propre communication sur le sujet. A chacune
de ses interventions, le gouvernement a surtout cherché à mettre en avant son engagement
en faveur du numérique dans les territoires et n'a jamais réellement insisté sur le rôle
qu'auraient à jouer les collectivités. Se montrant déterminé à résoudre la question des
zones blanches, il semblait définitivement résolu à contraindre les opérateurs à agir
et l'entrée en vigueur de la loi "Macron I" n'a pas infléchi son discours, resté
sensiblement le même. Et ce, aussi bien aux Comités interministériels aux ruralités (mars et
septembre 2015), qu'après l'accord trouvé avec les opérateurs (mai 2015) ou lors du Conseil
national de la montagne (septembre 2015). Une cohérence des mots qui s'est pourtant
traduite par une inflexion des actes, car dans le même temps, les élus ont vu poindre
de plus en plus clairement la nouvelle réalité. Les collectivités auraient à financer des
déploiements sur lesquels elles n'ont jamais été consultées, ayant été exclues de toutes les
discussions entre l'Etat et les opérateurs.
Les zones blanches nécessitent une nouvelle gouvernance
Courant décembre, les associations d'élus locaux ont adressé conjointement un
courrier de protestation au Premier ministre. Courrier dans lequel elles s'interrogent sur
l'attitude de l'Etat à l'égard des territoires et attendent de lui un engagement ferme, via le
Fonds d'aménagement des territoires qui pourrait bénéficier du produit de la vente de la bande
700 MHz pour 2,8 milliards d'euros en novembre. Elles remettent en cause la gouvernance
actuelle qui les désigne comme principal financeur sans pour autant leur donner voix au
chapitre. En ce sens, elles estiment que l'ambition affichée par l'Etat en matière de
résorption des zones blanches est trop faible et ne répond plus aux réalités du
terrain. La définition très restrictive de "suppression des zones blanches" laisse de larges pans
du territoire non couverts et crée de la frustration chez les administrés, dont les usages en
mobilité sont fortement mis à mal. Une responsabilité que les élus locaux, désormais
principaux bailleurs, ne peuvent et ne veulent assumer seuls. Elles questionnent également la
pertinence des technologies promues. Là où la 4G correspondrait aux besoins de territoires
largement exclus du très haut débit, les opérateurs et l'Etat se sont entendus pour déployer de
la 2G et de la 3G. Technologie qu'elles estiment "déjà daté[e] et le sera encore plus d'ici
quatre ou cinq ans". C'est ainsi que les administrés de ces territoires se trouveront
doublement pénalisés : ils financeront des infrastructures qui ne couvriront pas
forcément leur domicile et dont la qualité des services sera inférieure aux standards
actuels. Enfin, elles appellent les opérateurs à faire preuve de plus de transparence afin qu'ils
fournissent des informations tarifaires et techniques précises sur les débits et la qualité des
services.
(1)
AMF, ANEM, AMRF, ADCF, France Urbaine, ADF, Avicca, APVF.
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• Ile-de-France
La création du Conseil du numérique de Seine-Saint-Denis
Seine-saint-denis.fr | 18.12.15
Le 18 janvier, le Département de la Seine-Saint-Denis
installera son Conseil du numérique. Il profitera de l’occasion
pour présenter son site dédié à l’Open Data.
La journée réunira les quelques 28 membres du conseil du
numérique ainsi que tous les acteurs publics et privés consultés
en vue de sa création, les élus du territoire, leurs services, des
personnalités du numérique et des médias.
Il répond à la volonté du Président du Conseil départemental de mener une action volontariste
pour favoriser l’usage du numérique comme un levier de développement économique
et social et pour améliorer l’efficacité des politiques publiques.
Il s’agit de veiller à la réduction des fractures économiques et sociales et de
contribuer à l’appropriation par les jeunes d’outils utiles à leur épanouissement.
Déclinaison opérationnelle et locale du Conseil national du numérique, le conseil du
numérique de la Seine-Saint-Denis sera le premier conseil numérique local à voir le
jour. Ses missions seront :
- Initier et porter l’innovation et l’expérimentation ;
- Accélérer et faciliter les projets territoriaux numériques privés ou publics ;
- Observer, informer et imaginer.
Programme de la matinée
10h30 : accueil par Erwan KEZZAR, cofondateur de Simplon.co
10h40 : introduction par Stéphane TROUSSEL, Président du Conseil départemental de la SeineSaint-Denis
10h55 : "la stratégie numérique du Département" - Florence LAROCHE, Conseillère déléguée à
la modernisation, aux nouveaux services publics et aux nouvelles technologies
11h10 : "le Conseil du numérique de la Seine-Saint-Denis, ses missions et son
fonctionnement" - Françoise FARAG, Présidente du Conseil du numérique de la Seine-SaintDenis, Présidente de Salvia Développement
11h25 : "la plateforme Open Data du Département" - Gilles ALFONSI, Directeur adjoint de la
stratégie, de l’organisation et de l’évaluation et Jacques JAHNICHEN, chef de projet Open Data
11h40 : échanges avec la salle
12h00 - 13h30 : buffet & stands interactifs
L'après-midi sera réservée aux premiers travaux des membres du Conseil du numérique de la
Seine-Saint-Denis.
> Inscriptions ici
Un "Arc de l'innovation" pour l'est du Grand Paris
Localtis.info| 21.12.15
Paris et quatre agglomérations de l'est parisien viennent de signer un partenariat avec la
Caisse des Dépôts pour promouvoir la création d'espaces d'innovation dans les quartiers. Une
façon de contribuer au développement de ces quartiers tout en rééquilibrant la physionomie de
l'économie du Grand Paris aujourd'hui fortement concentrée dans les quartiers d'affaires de
l'Ouest.
L'idée figurait déjà dans le programme d'Anne Hidalgo pour la dernière campagne des
municipales. Eriger un "Arc de l'innovation" entre la capitale et les quartiers alentours
pour accélérer le développement de la métropole… L'acte de naissance de ce chantier a
été signé le 17 décembre à Montreuil entre Paris, quatre communautés d'agglomération de
l'est et du sud de la capitale (Plaine Commune, Est ensemble, Seine Amont, Val de Bièvre) et
une vingtaine de villes de la métropole, le tout en partenariat avec la Caisse des Dépôts.
L'objectif est de développer et d'animer un réseau de 300 lieux d'innovation incubateurs, accélérateurs, laboratoires, espaces de coworking, hôtels d'entreprise, etc. - dans
les quartiers populaires, avec un double intérêt : promouvoir le développement des quartiers
de la politique de la ville et, dans le même temps, rééquilibrer la physionomie du Grand Paris
avec une activité économique pour l'heure fortement concentrée dans Paris et les quartiers
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d'affaires de l'Ouest (ce qui accentue d'autant les besoins de transport Est-Ouest). « Ce projet
a pour ambition urbaine d' 'effacer le périphérique' pour améliorer la fluidité des échanges
entre Paris et ses voisins, dans une vision de développement commun », souligne la maire de
Paris, dans un communiqué. Nombre de ces lieux existent déjà ou sont sur le point de voir le
, « plus grand incubateur d'Europe, installé au cœur du 19e
jour, comme le "Cargo"
arrondissement, avec un impact positif sur l'ensemble du secteur d'aménagement Paris NordEst », se félicite la mairie de Paris. Montreuil n'est pas en reste qui affiche quatre lieux
répondant à ces objectifs, dont l'accélérateur de jeunes start-ups "Le Comptoir" installé dans
des locaux d'activité municipaux baptisés "Atrium".
Environ 150 nouveaux lieux resteront à inventer en recourant aux partenariats
public-privé, à l'expérimentation. Un appel à projets sera lancé à cet effet en 2016. La
Caisse des Dépôts soutiendra fortement le projet, elle envisage d'appuyer la création de
150.000 mètres carrés d'immobilier tertiaire. Sur les 600 millions d'euros déjà
identifiés pour le seul périmètre parisien, elle débloquera 300 millions d'euros de
prêts, sur fonds d'épargne, qui pourront être complétés pour des opérations en fonds
propres", précise-t-elle, dans un communiqué. Les besoins en investissements des autres
territoires seront chiffrés ultérieurement, "avec chaque collectivité". « A l'heure du Grand Paris,
les portes de Paris deviennent des centralités urbaines, dont il faut accompagner l'émergence
et exploiter les potentiels », souligne le directeur général de la Caisse des Dépôts, Pierre-René
Lemas, dans ce communiqué.
Avec la création de la Métropole du Grand Paris au 1er janvier 2016 (et le remplacement des
communautés d'agglomération de son périmètre par des établissements publics territoriaux),
la transition sera assurée. Un protocole-cadre métropolitain sera signé au premier trimestre
2016 avant d'être décliné avec chaque collectivité concernée.
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L’ATELIER ÉDUCATION,
NUMÉRIQUE & TERRITOIRES
Ludovia.com| 17.12.15
Avec le numérique, on répond (enfin) aux
intelligences multiples !
Dans ce nouvel épisode, Jean-Marc Monteil aborde l’échec
scolaire et les modalités d’enseignement ; avec le
numérique, aurions-nous enfin trouvé une piste pour répondre aux intelligences multiples et
favoriser les apprentissages ?
« Nous avons encore trop d’enfants, environ 150 000 par an, qui sortent du système scolaire
sans diplôme et sans formation qualifiée ; c’est insupportable économiquement et c’est
insupportable humainement ».
Jean-Marc Monteil part du constat que notre Ecole a une modalité d’enseignement quasi
unique : on s’adresse à un niveau relativement élevé ; on s’adresse à des compétences logicomathématiques et aux compétences verbales des élèves « et nous n’avions, jusqu’alors, pas la
possibilité de pouvoir répondre à des caractéristiques des individus comme les intelligences
multiples ».
Il donne l’exemple de certains enfants qui ont besoin de bouger en classe « pour avoir une
activité cognitive efficace ». Aujourd’hui, « dans une classe telle qu’elle est formatée, si vous
bougez trop, on vous met dans le couloir ».
Jean-Marc Monteil reste persuadé que demain, avec les nouvelles architectures des
établissements, il sera possible d’apprendre en se déplaçant.
Cet univers « comportementalement très différent », doit être pensé en amont par
les personnes qui conçoivent les architectures scolaires.
Les architectures scolaires doivent être une conséquence de la nouvelle conception de
l’enseignement et de l’apprentissage éclairée par les possibilités de ces nouvelles technologies.
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Sur cette nouvelle conception, Jean-Marc Monteil aborde la problématique des manuels
numériques et l’arrivée deux marchés distincts : « celui des contenus et celui des
contenants ».
« On peut avoir des contenus faibles avec des contenants luxuriants ou l’inverse ; comment
faire la différence ? »
Cela nécessite une éducation mais qui n’arrive que « si on a réfléchi avant à la relation entre le
contenant et le contenu ».
Ce que tient à démontrer Jean-Marc Monteil, c’est que les technologies ouvrent un monde avec
des perspectives nouvelles vers la créativité et l’imagination, « à condition de le penser ».
« Il n’est pas possible d’imaginer que dans une classe, il n’y ait qu’un tout petit
nombre de gens qui soient susceptibles d’accéder à un niveau de compétences
“scolaires“ ».
Tous les enfants ont la possibilité d’avoir accès aux apprentissages et aux savoirs, à des degrés
variables de réalisation, pour être capables de s’adapter à un environnement complexe.
« C’est le but recherché : qu’à la fin de la scolarité obligatoire, le jeune soit armé
pour avoir une relative autonomie et s’adapter à son environnement et
éventuellement aller plus loin ».
Le risque est de considérer que l’outil technologique a une vertu en soi : « si je me sers de ma
tablette, ça va aller très bien et je vais apprendre mieux ». Et sur cette remarque, Jean-Marc
Monteil précise d’ailleurs que peut-être, un enfant finira par s’ennuyer avec la tablette, comme
avec un papier et un crayon.
D’après lui, le travail avec les nouvelles technologies est à penser comme le travail
avec le papier et le crayon.
Dans le prochain et dernier épisode de notre série, Jean-Marc Monteil nous décrit le champ des
possibles avec le numérique autour de la collaboration de la solidarité et du partage comme
valeurs pour un nouvel enseignement qui mèneraient vers la fin de la « solitude » de
l’enseignant ?
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Formations numériques 2016
Picardienumerique.net | 04.01.16
Le réseau Canopé Amiens propose des formations éducatives numériques à la carte pour tous
les professionnels et les écoles en 2016.
L’année 2016 est riche en numérique. Le secteur de l’Education s'y met et le réseau Canopé
participe à cette évolution en proposant un programme de formations de durée variable,
mais aussi une formation individualisée ou en groupe à la carte.
(espace numérique de travail) et du logiciel Léo,
Dans le cadre du développement de l’ENT
des formations sont proposées dans toute la Picardie.
Une initiation pour tous les professeurs et personnels d'établissement ainsi que pour les
parents lors des réunions parents-professeurs peut être prévue.
Encore du numérique
Le service numérique de soutien scolaire "Aide aux devoirs", en plein développement, est aussi
concerné par ces formations : le personnel éducatif peut s’initier aux bases de ce logiciel.
Enfin, le réseau Canopé propose un atelier "Canopé mobile" pour tous les
établissements désireux d’avoir une formation complète en une journée.
Ces ateliers et antennes se déplacent avec du matériel numérique et pédagogique dans les
CDI, salles des professeurs, hall d’entrée.
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Un projet numérique européen
Picardienumerique.net| 31.12.15
Pour la première fois, un Label européen récompense un projet de jumelage numérique, eTwinning, mené dans un établissement picard, le lycée Condorcet à Méru (Oise), en mai 2015.
Chaque année, e-Twinning
valorise les meilleurs projets par un système de labellisation
national et européen, sur des critères spécifiques.
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Ce dernier est un dispositif européen de jumelage numérique offrant aux enseignants,
la possibilité de mener des projets d’échanges à distance avec leurs élèves.
(langue
Le Lycée Condorcet s’est vu récompensé pour son projet "The 27 club play"
anglaise) mené en 2013-2014 par Madame Insafe Saddiki, professeur d’anglais et de ses
élèves de première L.
Leur projet a été de concevoir des saynètes écrites et jouées en anglais, en relation
avec une classe polonaise, puis filmées et mises en ligne sur le site e-Twinning.
Dans leurs saynètes, les élèves ont l’ambition de sensibiliser les autres jeunes aux causes et
aux conséquences de la consommation d’alcool et de drogue, à travers l’évocation de la
déchéance de stars mortes prématurément.
> Pour en savoir plus
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Les 50 meilleurs MOOC
Picardienumerique.net | 03.01.16
Le site spécialisé Online Course Report a mis en ligne un classement des 50 meilleurs MOOC.
Un MOOC est, rappelons-le, un cours de formation à distance en télé-enseignement. Les
participants, enseignants et élèves, sont dispersés géographiquement et communiquent par
Internet.
Les 50 MOOC sélectionnés sont d’une qualité exceptionnelle, proposés par les
meilleures universités du monde : Stanford, Harvard, Princeton.
Histoire, mathématiques, algorithmes, opération management, marketing, machine learning,
développement web, cuisine, philosophie, tout y est.
Un MOOC de l’UC San Diego propose d’apprendre à apprendre. Il a été suivi par plus
d’1 million de personnes.
Tous les MOOC proposés sont gratuits. La plupart sont en langue anglaise.
> À retrouver ici
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Malgré ses promesses, Google continue à pister les élèves
LeMondeinformatique.fr | 02.12.15
Google s'était engagé à respecter la vie privée des élèves, mais
selon l'Electronic Frontier Foundation (EFF), le géant de la
recherche recueille toujours leurs données et les utilise pour cibler
ses publicités et améliorer ses produits. Le groupe de défense des
droits numériques réclame une enquête.
Dans une plainte déposée mardi, l'Electronic Frontier Foundation
accuse Google de collecter des informations sur les
habitudes de navigation des élèves, malgré la signature
d'un engagement dans lequel la firme de Mountain View
promettait de respecter leur vie privée. Le groupe de défense
des droits numériques estime que l’usage de données collectées par le biais du programme
Google for Education, viole l'article 5 du Federal Communications Act et l’EFF a demandé à la
commission fédérale américaine du commerce, la Federal Trade Commission (FTC), de faire
une enquête. « Malgré ses promesses publiques, Google exploite les données de
navigation des étudiants, ainsi que d'autres informations, et les utilise à ses propres
fins », a déclaré l’EFF.
Google, comme Microsoft, a mis en place un vaste programme pour l’éducation. Le géant de la
recherche vend des Chromebooks et des tablettes low-cost, et propose des applications que les
enseignants et les élèves peuvent utiliser gratuitement. L’accès à ces outils est une
aubaine pour les établissements qui ne disposent pas de gros budgets, et un grand
nombre d’entre eux ont opté pour les services de Google. Le mois dernier, le moteur de
recherche a déclaré que, dans le monde entier, plus de 50 millions d’étudiants et d’enseignants
utilisaient ses Google Apps for Education, dont 10 millions à partir de Chromebooks. Le géant
de la recherche affirme aussi que ses machines portables « sont les plus vendues dans les
écoles primaires et secondaires américaines ».
Lettre Ecoter 01.01.2016 – 07.01.2016
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Obliger à la destruction des données recueillies
Cependant, l’EFF apprécie moins la façon dont Google délivre ces services. Le groupe de
défense affirme que le moteur de recherche enregistre tout ce que font les élèves
quand ils sont connectés à leur compte Google, quel que soit l'appareil ou le
navigateur utilisé, qu’il scrute leur historique de recherche, les résultats de
recherche sur lesquels ils cliquent et les vidéos qu'ils regardent sur YouTube. L'EFF
explique que Google agrège et anonymise les données recueillies par les services
purement éducatifs, mais pas quand les élèves utilisent d'autres services de Google.
De son côté, Google fait valoir que l'anonymisation des données est « difficile, voire
impossible », surtout quand la collecte est réalisée sur des comptes identifiables. Les pratiques
de Google « vont à l'encontre des engagements pris au moment de la signature du Student
Privacy Pledge », a déclaré l’EFF. Deux cents entreprises, dont Google, Microsoft et Apple, ont
signé ce document pour s’engager à respecter la vie privée des étudiants.
En vertu de cet accord, l'Electronic Frontier Foundation estime que la collecte de données par
Google auprès des élèves est assimilable à une pratique commerciale déloyale ou trompeuse.
L’EFF veut que la FTC fasse une enquête et oblige Google à détruire les données
recueillies. Elle veut aussi que le géant de la recherche cesse tout type de collecte
sur les étudiants. Google, qui a refusé de discuter les détails de la requête de l’EFF, a publié
le communiqué suivant : « Nos services permettent aux étudiants du monde entier
d’apprendre et de protéger leurs informations privées et sécurisées. Nous sommes sensibles à
l’intérêt que porte l’EFF à la vie privée des élèves, mais nous sommes convaincus que nos
outils respectent la loi et nos engagements, y compris ceux du Student Privacy Pledge ».
Chrome Sync bientôt désactivé sur les Chromebooks pour l’éducation
Il semble que l’EFF a déjà obtenu gain de cause sur un point au moins : le groupe de défense
contestait le fait que, dans le navigateur Chrome, la fonctionnalité Chrome Sync soit activée
par défaut sur les Chromebooks et partage des données entre les différents services de
Google. Or Google a annoncé que le paramètre serait bientôt désactivé dans les
Chromebooks vendus aux écoles. « C’est un petit pas dans la bonne direction, mais cette
disposition ne va pas assez loin et elle ne met pas fin aux violations du Student Privacy Pledge
par les Chromebooks distribués actuellement au monde de l’éducation », a commenté
l'Electronic Frontier Foundation.
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ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE
Tout ce qui cloche dans le projet de Loi pour une République numérique...
Usine-digitale.fr | 29.12.15
La Cnil, l’Arcep, la Cada, le CNNum, l'Autorité de la Concurrence… ont rendu public leur avis au
Gouvernement relatif au projet de Loi pour une République numérique. Une transparence, en
adéquation avec la volonté de co-construction de cette loi, qui pointe les faiblesses du projet et
permet d’anticiper les points qui feront débat lors des lectures par le Parlement. Ils sont
nombreux.
Le 18 décembre, Axelle Lemaire avait rassemblé les présidents et membres de la CNIL, de la
CADA, de l’Autorité de la concurrence (ADLC), de l’ARCEP et du Conseil national du numérique,
au Numa, à Paris, pour restituer leurs avis sur le projet de loi pour une République numérique.
Des avis publiés, avec celui du Conseil d’Etat, sur le site www.republique-numerique.fr.
Des commentaires globalement positifs
Il y a bien sûr les commentaires positifs, que le cabinet d’Axelle Lemaire a pris soin de
compiler dans un communiqué.
Sur le titre 1er, concernant "la circulation des données et du savoir", l’ADLC trouve notamment
que "les données d’intérêt général (articles 10 à 12) peuvent susciter le
développement de services innovants tout en contribuant à la qualité des services
existants". Quand le CNNum, lui, pense que le service public de la donnée (article 9)
ouvre la possibilité de "nouvelles opportunités sociales et économiques".
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Sur le titre 2, sur la protection des droits dans la société numérique, le Conseil d’Etat a
approuvé le choix fait d’insérer le principe de neutralité (articles 19 et 20). Le CNNum a pour
sa part salué comme une avancée majeure la portabilité des données (article 21). Les
articles concernant la loyauté des plateformes (article 22) et les avis en ligne (article 24) étant
eux qualifiés de "facteur d’animation concurrentielle, en informant l’utilisateur sur un facteur
de qualité", par l’ADLC.
Sur le titre 3, "l’accès au numérique", le droit au maintien de la connexion (article 45)
a lui été reconnu par le Conseil d’Etat comme "un motif d’intérêt général".
L’Arcep très réservé sur la lettre recommandée électronique
Mais, les avis sont aussi critiques. Concernant la neutralité de l’internet, l’Arcep
demande à ce que soit renforcé son pouvoir d’enquête et d’investigation pour
pouvoir le garantir. Et sur les règles relatives à certaines activités numériques prévues dans
la loi (portabilité, loyauté…), l’Autorité de régulation des télécoms alerte sur le risque
"d’affaiblir la capacité d’innovation des acteurs du marché, et d'isoler la France au plan
européen". Elle invite d’ailleurs le Gouvernement "à privilégier, autant que possible, les
solutions fondées sur le droit souple et la régulation, plutôt que sur la définition de nouvelles
réglementations sectorielles, lesquelles risquent, face aux évolutions permanentes du marché,
de s'avérer trop rigides et rapidement obsolètes".
Mais c’est sur les services de lettre recommandée électronique (article 36) que
l’Arcep "émet un avis très réservé et estime que des travaux techniques et juridiques
préalables sont indispensables afin de définir un cadre cohérent pour ces services".
Manque de cohérence avec les autres textes pour la Cnil
La Cnil, elle, réclame d’emblée une cohérence avec les autres textes en préparation,
et du Conseil relatif à la
notamment le projet de règlement du Parlement européen
protection des données personnelles et à la libre circulation de ces données - qui prévoit des
dispositions spécifiques sur les mineurs et introduit lui aussi un droit à la portabilité - qui est
en cours de finalisation. Elle rappelle aussi que le volet diffusion de données publiques (open
data) est abordé dans plusieurs lois récentes ou projets de loi, notamment le projet de loi
relatif à la santé et la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la
République ("NOTRe").
La Cnil regrette aussi que "le montant des sanctions pécuniaires qu’elle peut
prononcer n’a pas été révisé, alors même qu’il s’agit d’un enjeu majeur pour l’efficacité de
la régulation" alors que le projet de règlement européen sur la protection des données
prévoit une augmentation importante de ce montant.
Trop d’ouverture des données publiques pour la Cada
La Cada, observe pour sa part que concernant l’article 6, sauf exception (sécurité publique,
infractions fiscales…) "les algorithmes utilisés par l’administration sont d’ores et déjà
communicables à toute personne qui le demande, notamment aux personnes faisant l’objet
d’une décision individuelle faisant intervenir la mise en œuvre d’un traitement algorithmique de
données".
Favorable à l’open data, la commission constate néanmoins que "les dispositions de
l’article 3, qui organisent la diffusion publique, par défaut, des données publiques,
ont un champ d’application considérable qui lui semble pour partie excessif". Et
propose toute une série de modifications et limites techniques.
Des articles pas assez clairs pour l’Autorité de la concurrence
Le diable se cache dans les détails… Et l’Autorité de la concurrence justement les voit ces
détails et expressions imprécises qui clochent dans les articles. Voire les
incohérences d’un article à l’autre. Et ils sont nombreux, très nombreux ces points
qui pourrait rendre la Loi inopérante…
Et une loi qui ne va pas assez loin pour le CNNum
Même le CNNum, largement favorable au projet de loi dont il est à l’origine, pointe des
améliorations possibles, comme pour les données d’intérêt générales (article 9) en
rendant "systématique les clauses d’ouverture des données pour les organismes
bénéficiant d’une subvention pour la gestion d’une mission de service public
industriel ou commercial". Et globalement il veut plus d’open data, par exemple en
étendant aux codes sources des logiciels la liste des documents administratifs communicables.
Il pointe aussi les problèmes de format, notamment dans la Loi Valter sur l’open data,
qui laisse aux administrations la possibilité de transmettre les documents
administratifs dont elles disposent sous la forme papier. Le CNNum rappelle que la
mise sous format papier "doit a minima n’être qu’une étape intermédiaire et
s’accompagner d'une date d’échéance pour la publication en format électronique afin
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de ne pas freiner leur circulation". Il milite aussi pour que, dans un format électronique,
"leur mise à disposition (des données) doit s’effectuer dans des formats ouverts,
libres et interopérables et, si possible être accompagnées de leur métadonnées (telles
que les licences de réutilisation, la fréquence de l’actualisation, la source, etc.)".
Le CNNum pointe aussi les manques. A commencer par l’abandon des dispositions visant à la
création d’un domaine commun informationnel. Il voudrait aussi étendre le principe de loyauté
des plates-formes aux relations économiques entre professionnels. Le Conseil regrette
également que "le projet de loi ne reprend pas les propositions consistant à donner
une priorité aux logiciels libres, alors même qu’elles ont été plébiscitées sur la
plateforme de consultation".
A la lecture de ces avis, on mesure la complexité de construire une loi numérique. Et surtout
des débats qui s’annoncent à l’Assemblée nationale et au Sénat. Les amendements risquent
d’être très très nombreux ! La procédure accélérée, n'y changera rien.
Sommaire
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Challenges et enjeux de la mobilité 2.0
France-universite-numerique.fr | 04.01.16
Lancement d'un MOOC organisé par l'Institut Paris
Mines-Telecom et auquel Diginove Consulting a
contribué pour le module Télébillettique.
Les Systèmes de Transports Intelligents sont porteurs
de nombreux enjeux économiques et sociaux et
concernent les collectivités territoriales et les
fournisseurs de services en lien avec la Mobilité des
personnes et des marchandises. Le développement
des systèmes et services de transport intelligent s’accélère avec l’apparition de la révolution
numérique que constitue l’usage de généralisé de l’internet mobile, de l’open data, du big data.
Face à cette montée en puissance du numérique, les métiers traditionnels du transport
doivent s’adapter aux nouveaux besoins des entreprises (opérateurs de transport public
et privé, gérants d’infrastructures routières urbaines, périurbaines, autoroutières, ferroviaires,
constructeurs de voitures, trains, tramways), des collectivités territoriales (villes,
départements, métropoles) et des autorités organisatrices des transports. De nouveaux
métiers sont en train d’apparaître pour accompagner le développement des Transports
Intelligents.
Cette formation permet de sensibiliser les nombreux acteurs de la mobilité et progressivement
les mettre à niveau sur les immenses possibilités de l’économie numérique avec le
développement des TIC et comporte de nombreux autres modules couvrant les multiples
aspects de la mobilité et de son devenir.
L'inscription est totalement gratuite. Le cours débutera le 11 janvier 2016 et durera
jusqu'au 12 février 2016 à raison de 3 heures de travail par semaine le jour et l'heure qui
conviendront le mieux à chacun des participants .
Il comporte de nombreux autres modules couvrant les multiples aspects de la mobilité et de
son devenir.
Toulouse Métropole, ville ouverte et intelligente... dans 5 ans
Usine-digitale.fr | 11.12.15
A l'issue de 8 mois de concertation élargie, Toulouse Métropole vient de présenter son nouveau
schéma directeur de la Smart City. 15 grands chantiers prioritaires ont été listés avec une ligne
budgétaire de 500 millions d'euros pour les 5 prochaines années.
La communauté urbaine de Toulouse, Toulouse Métropole, se rêve en ville du futur. Mais fait
plus qu'en rêver. Elle vient d'adopter son nouveau plan Open Métropole, un schéma
directeur pluriannuel pour un projet global Smart City, à l'échelle des 37 communes
de son territoire intercommunal.
Ce plan s'est fixé 5 ambitions : une ville efficiente et respirable, une mobilité plus simple et
fluide, une métropole internationale, une ville du bien-vivre et intergénérationnelle ; une ville
belle, propre et sûre. Le budget se veut à hauteur de l'ambition : 500 millions d'euros
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sur 5 ans. « Et cela sans compter les financements privés qui pourront être mobilisés autour
de certains projets », précise Bertrand Serp, vice-président de Toulouse Métropole, en charge
de l'économie numérique.
Une démarche de co-construction
Ce plan est l'aboutissement d'une démarche originale de co-construction, engagée par la
métropole toulousaine il y a un peu moins d'un an, dans le cadre d'une vaste consultation,
conjuguant à la fois des groupes de travail animé tout au long de ces derniers mois par le
Laboratoire des Usages, des séminaires associant des entreprises-partenaires et des citoyens
et une e-consultation de la population concernée, via le site internet de Toulouse Métropole et
les réseaux sociaux.
A l'arrivée : 350 citoyens associés et près de 80 entreprises mobilisés, mais aussi
plusieurs clusters (DigitalPlace, RoboticsPlace, Mipirail) et les pôles de compétitivité Aerospace
Valley, Cancer-Bio-Santé, Eau et Derbi (énergie). « C'est une nouvelle façon de travailler qui
donne tout son sens à la notion d'Open Métropole », insiste Bertrand Serp.
La démarche Smart City de Toulouse Métropole se veut basée sur trois grands principes :
mettre le citoyen au cœur de la démarche, adopter une co-construction public-privé et le
partage de la donnée publique. Rappelons que Toulouse préside l'association Open Data, qui
regroupe les collectivités engagées dans le développement de la libération des données
publiques.
15 grands chantiers
Le nouveau schéma directeur Smart City concerne tous les domaines du développement urbain
et de la vie en dans la cité. « Il devra trouver un écho dans tous les projets structurants du
territoire », souligne Bertrand Serp. A l'arrivée, quinze grands chantiers ont été clairement
identifiés. Une quarantaine de projets innovants s'inscrivent déjà dans cette
démarche, dans les domaines de l'énergie, des transports, du tourisme ou encore de
la culture, avec une forte implication du numérique.
Certains sont déjà lancés, dans le cadre de consortium ou de partenariats publics-privés, dont
le déploiement de la 4G dans le métro toulousain, promis pour fin 2016, ou celui du
wifi en ville, dans le cadre de partenariats avec les opérateurs, ou encore l'opération
d'aménagement pilote conduite sur l'éco-quartier de La Cartoucherie, en partenariat avec des
promoteurs. Le projet Sogrid, conduit par ERDF et STMicroelectronics, qui vise à développer les
nouveaux protocoles de communication dédiés aux réseaux de distribution d’électricité, entre
quant à lui en phase de test à Toulouse.
Les startups sont également au rendez-vous, dans le cadre d'opérations pilotes : la commune
de L'Union teste ainsi une nouvelle solution du maintien à domicile des personnes
âgées, via un système de détection du changement de comportement, à partir de
capteurs, développé par Telegrafik et dans le cadre du projet "Smart Lighting", c'est la
startup Kawantech qui teste un prototype de système d'éclairage qui s'adapte en fonction de la
fréquentation.
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TRIBUNE
COMMANDE PUBLIQUE
Maire-info.com | 05.01.16
Un site internet pour y voir clair dans la
réglementation DT-DICT
Aider les élus et les techniciens des collectivités à mettre en œuvre la réglementation antiendommagement des réseaux : c’est l’objectif d’un site très complet qui vient d’être ouvert,
sous le parrainage de l’AITF (Association des ingénieurs territoriaux de France) : DT-DCIT Actu.
C’est Erwan Lemarchand, directeur énergie de la Métropole européenne de Lille, qui a conçu ce
site
et qui l’anime, avec l’idée d’aider les acteurs concernés à s’y retrouver dans le
labyrinthe de la réglementation en matière de DT (déclaration de projet de travaux)
et de DICT (déclaration d'intention de commencement de travaux). Erwan Lemarchand
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est également formateur au CNFPT sur ces sujets et vice-président de l’observatoire national
DT-DICT.
Petit rappel de la loi : il est obligatoire, pour tous travaux entrepris à proximité de
canalisations ou de réseaux enterrés, de déclarer les travaux auprès des exploitants
de ces réseaux, après consultation d’un guichet unique accessible en ligne, qui
recense tous les réseaux présents sur le territoire. Tous les réseaux sont concernés
(lignes électriques, canalisations de transport de gaz ou d’hydrocarbures, d’eau,
d’assainissement, réseaux câblés ou fibrés, etc.) Il s’agit évidemment de faire en sorte de
prévenir tout risque que les travaux entrepris endommagent le réseau.
La déclaration de projet de travaux (DT) et la déclaration d’intention de commencement de
travaux (DICT) doivent être remplies respectivement par le maître d’ouvrage (commanditaire)
et le maître d’œuvre (exécutant des travaux). Les exploitants des réseaux concernés doivent
répondre dans un délai de neuf à quinze jours, selon les cas, en indiquant « la localisation
précise des réseaux en service et les précautions à prendre lors des travaux », indiquent les
services de l’État. Les déclarations et les réponses des exploitants font l’objet de
formulaires Cerfa spécifiques.
De nombreux textes réglementaires régissent ce dispositif, et c’est justement pour
permettre à chacun d’y voir plus clair qu’Erwan Lemarchand a conçu son site. «
Depuis que cette réglementation existe, explique-t-il ce matin à Maire info, la grande difficulté
est le manque d’échanges. Nous sommes plusieurs à avoir produit des documents
pédagogiques sur ces sujets, mais sans parvenir à les partager ». D’où l’idée de ce site,
conçu comme une plate-forme d’échange, offrant plusieurs rubriques explicatives
(expertise et conseil, analyse des textes réglementaires, aide à la formation, appuie à la
rédaction des clauses techniques, etc.) « L’idée n’est évidemment pas de substituer aux sites
institutionnels, précise Erwan Lemarchand, mais de pallier le manque de réseau, pour aider les
collègues qui se sentent un peu seuls face à la réglementation ».
Le principe de ce site a séduit l’AITF, qui a proposé de le parrainer et qui, selon Erwan
Lemarchand, souhaite lancer une réflexion sur une éventuelle multiplication de ce type de sites
à propos d’autres réglementations complexes. « Il existe aujourd’hui des outils extrêmement
simples, pratiques et puissants pour créer des sites internet, et les contenus existent ». Sites
internet collaboratifs, réseaux sociaux privés (comme Facebook) ou professionnels (comme
Linkedin) sont en effet autant de moyens de partager l’information. On verra sans doute se
multiplier, dans les mois à venir, de nombreux outils de diffusion de l’information et des
bonnes pratiques. Ce dont élus et techniciens ne pourront que se féliciter.
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AGENDA
[19.01.2016] Le Big Bang territorial - Loi NOTRe, réforme de l'intercommunalité
Réunion-débat de la Mission Ecoter et du Forum
Date : Mardi 19 janvier 2016 – 8h00 – 10h30 (sous la forme d’un petit-déjeuner)
Lieu : Restaurant Chez Françoise – Aérogare des Invalides – 75007 Paris
Programme & Inscriptions : www.ecoter.org – Salon privé – places limitées
Tarifs : Collectivités : 25 € - Entreprises : 35 €
Nos invités
André Vallini, Ministre à la Réforme territoriale
Eric Giuly, Président de CLAI et ancien Directeur général des collectivités locales au
ministère de l’intérieur
Olivier Régis, Président du Forum pour la gestion des Villes et des collectivités
territoriales
Loi n° 2015-991 dite NOTRe portant sur l'organisation des collectivités territoriales, loi
Maptam, réforme de l'intercommunalité : c'est l'ensemble du paysage territorial français qui se
voit dès 2016 profondément modifié dans l'évolution de ses périmètres, dans le transfert de
nouvelles compétences, dans le développement de la mutualisation.
Que faut-il retenir de ces nouvelles dispositions ? Quelles sont les clarifications et mise en
perspective à apporter ? Quelles incidences peut-il y avoir sur les relations entre donneurs
d'ordre et fournisseurs ? Quel est le calendrier ?
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[21.01.2016] Evolutions de la TNT - incidences, accompagnement collectivités
élus
Réunion-débat de la Mission Ecoter
Date : Jeudi 21 janvier 2016 – 12h30 – 14h30
Lieu : Restaurant Au Moulin Vert – 34bis rue des Plantes - 75014 Paris
Programme & Inscriptions : www.ecoter.org – places limitée
Tarifs : Collectivités : 39 € - Entreprises : 46 €
Nos invités
Nicolas CURIEN - Membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel
Gilles BREGANT – Directeur général de l’Agence Nationale des Fréquences
Que doivent savoir les collectivités territoriales ?
Cette réunion s’inscrit dans le cadre du réaménagement des multiplex nationaux de la
Télévision numérique terrestre consécutif de la loi relative au deuxième dividende numérique
au profit du secteur des communications électroniques avec le transfert de la bande de
fréquences 700 Mhz.
Les échanges porteront sur les évolutions de la plateforme de Télévision numérique terrestre,
sur les effets, les incidences et les risques d’écran noir pour les téléspectateurs avec le passage
à la norme MPEG 4, ainsi que sur l’anticipation nécessaire en termes de matériel au regard de
cette évolution technologique se déroulant dans la nuit du 4 au 5 avril 2016.
Ils porteront également sur les dispositifs d'information et de communication qui seront mis en
place pour informer et accompagner les téléspectateurs et les collectivités territoriales.
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[03.02.2016] Iot - Fréquences - Technologies sans fil - Pour quels besoins et quels
usages ?
Colloque de la Mission Ecoter et de la FNCCR
Date : Mercredi 3 février 2016 - 08h45 - 16h30
Lieu : FNCCR 20 boulevard La Tour Maubourg - 75007 Paris
Programme & Inscriptions : www.ecoter.org
Colloque gratuit (hormis les frais de repas de 45 euros ttc à acquitter ; pour les
adhérents
FNCCR
prendre
contact
directement
avec
Claire
Guibaud
[email protected] ou par téléphone : 01 40 62 16 32)
- Comment utiliser les fréquences dans un contexte de rareté et les technologies sans fil (NFC,
RFID, 2G, Bluetooth, 3G, 4G, WiFi, Wimax, Zigbee, réseaux MtoM, LoRa, 5G), au profit de
tous : secteur public, citoyens, entreprises ?
- Comment sont-elles attribuées ? Comment sont-elles devenues des enjeux financiers
remarquables ? Quelles sont les pistes d’optimisation de l’usage de ces fréquences
(mutualisation, roaming, algorithmes de codage) ?
- Qui sont les acteurs présents de ce marché notamment autour des technologies et normes de
fréquences dédiées à l’IoT? En termes de consommation énergétique ?
- Le secteur public doit-il opérer des fréquences pour les services IoT d’intérêt général ? Pour
quels usages, quels besoins, selon les territoires urbains, péri-urbains, ruraux ? Quels sont les
enjeux de territoire pour les élus ?
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