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ram-ai.com Vendredi-dimanche 26-28 septembre 2014 | Numéro 167 | Créé en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement | Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,00 EUR | [email protected] | Rédacteur en chef: François Schaller LA FIN DES MARQUES Menaces des cigarettiers PAGE 21 JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE SMI 8772.76 8830 8800 8770 8740 DOW JONES 16945.80 17200 17100 17000 16900 -0.28% -1.54% FIN DES RÉGIMES FISCAUX SPÉCIAUX Chiffrage alarmant de la perte globale PAGE 9 BANQUE CANTONALE DU VALAIS Noms communiqués aux USA PAGE 3 PRAILLE - ACACIAS - VERNETS À GENÈVE L’effet des refus conservatoires PAGE 8 LA FORMATION DES ADMINISTRATEURS Convergence des deux filières PAGE 7 LE FORUM BÜRGENSTOCK À GENÈVE Régulations et trade finance PAGE 13 MICROFINANCE EN ASIE CENTRALE Le potentiel de développement PAGE 3 Intérêt des grands noms du cinéma pour un projet local Le futur musée Chaplin à Corsier-sur-Vevey prépare un programme de sponsoring. Comité de stars du cinéma. MATHIEU SIGNORELL Etudes de notoriété, relations avec les médias internationaux et les tour-opérateurs, visites de grands noms du cinéma international: les promoteurs du futur musée consacré à Charlie Chaplin à Corsier-sur-Vevey sont plus confiants que jamais. A deux ans de l’ouverture, l’architecte Philippe Meylan et le muséographe québécois Yves Durand prévoient un programme de sponsoring dès l’an prochain, en collaboration avec les futurs exploitants du musée. Ses promoteurs prévoient de se rapprocher de grandes entreprises dans des domaines très divers: aviation, tourisme, services financiers, etc. La famille Chaplin a toutefois mis des règles: ni tabac, ni alcool, ni armes. En parallèle, le musée mettra en place un comité d’honneur composé de grands noms du cinéma. Deux Américains ont déjà fait part de leur intérêt pour le musée: l’acteur Dustin Hoffmann et le réalisateur Martin Scorsese. Objectif: que le musée bénéficie de l’aura des membres de son comité. Une image dont pourront également bénéficier les potentiels sponsors. Après 14 ans de travail, d’où vient cette confiance inébranlable de YVES DURAND. «Acteurs et professionnels du show business se passionnent pour le personnage.» Philippe Meylan et Yves Durand? Ils se basent sur diverses études de notoriété et de marché. Il en ressort que 50% de la population suisse se dirait prête à visiter le musée. Et au niveau internatio- nal, les études montrent que 90% de la population britannique et américaine connaissent Chaplin. Il n’est devancé que de 6 points par les Beatles côté Manche et de 4 points par Elvis Presley côté Atlantique. La Suisse n‘a actuellement pas de musée d’une telle envergure dédié à un seul personnage dans un lieu où il a vécu et qui devrait accueillir entre 250.000 et 300.000 visiteurs par an. Les promoteurs se sont entourés d’équipes internationales, tant pour le financement que pour la muséographie. Il y aura une centaine de productions multimédias et vidéos sous de multiples formes. PAGE 7 LA COLLINE À GENÈVE (HIRSLANDEN) PAGE 6 SECRET BANCAIRE POUR LES SUISSES L’initiative populaire a abouti PAGE 9 Analyse gazière très hétérodoxe ANDREAS SCHLATTER (UBS) AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE L’avenir de la Vaud veut gestion d’actifs s’opposer jusqu’au bout en Suisse La smartwatch surinterprétée PAGE 4 PAGE 8 PHILIPPE PETITPIERRE. Alors que les pays européens craignent une répercussion de la situation en Ukraine sur leur approvisionnement en gaz, le président d’Holdigaz à Vevey (qui fournit 168 communes) s’inquiète de la dépendance au gaz de schiste nord-américain. S’il voit des alternatives au transport de gaz via l’Ukraine, Philippe Petitpierre prévoit un retard croissant de l’industrie du schiste en Europe. PAGE 5 HORLOGERIE. Les valeurs domestiques bénéficient (ou subissent) d’une configuration qui effraie les non-initiés et divise le marché. Comme un signe de rééquilibrage. STÉPHANE GACHET La Banque Internationale à Luxembourg (Suisse) SA basée à Zurich et à Genève recrute une équipe de la BCV. Dès le 1er septembre, une nouvelle équipe de 3 personnes dédiée aux gestionnaires de fortune indépendants va compléter le team existant au sein de la Banque Internationale à Luxembourg (Suisse) SA de Genève. Cette équipe sera dirigée par Monsieur Yannick Bourgin. C’est la première fois depuis au moins une décennie que le marché regarde l’horlogerie suisse comme la victime collatérale potentielle des nouvelles technologies. La montre connectée, smartwatch, n’est pas encore un phénomène commercial avéré, mais elle produit déjà des effets certains sur la confiance des investisseurs. Au résultat, les grandes valeurs du secteur, Richemont et Swatch Group, se retrouvent sous la pression du short selling. Dans sa note du jour, Neue Helvetische Bank évoque un niveau record, particulièrement fort sur Swatch Group, dont l’intensité a redoublé depuis l’annonce de la montre d’Apple, début septembre. Dans son dernier rapport sectoriel, Rene Weber (Vontobel) souligne aussi le phénomène, mais la conclusion n’est pas négative, loin s’en faut. Il s’agirait d’un vrai motif d’attractivité sur des titres qui étaient déjà ajustés aux nouveaux paramètres de l’industrie: normalisation de la croissance (à haut niveau), ralentissement de la locomotive chinoise, abaissement du niveau de marge (mais toujours très rentable). Une configuration absolument naturelle après plus d’une décennie de croissance à deux chiffres. Un contexte par ailleurs tout à fait propice à la surinterprétation de l’effet smartwatch. L’analyste de Vontobel, parmi les derniers vrais spécialistes buy side de l’horlogerie, constate un niveau de crainte élevé, quasiment de la panique: le marché craint un changement complet d’habitudes de consommation, autant dire la mort annoncée de la montre mécanique, soit près des trois-quarts des exportations horlogères suisses. De quoi faire peur. Rene Weber prend pourtant le contrepied de cette tendance. Il s’appuie sur la solidité des modèles leaders que sont Richemont et Swatch Group. Premier éclairage, la smartwatch ne représente en aucun cas une contrainte sur l’ensemble de l’industrie. L’impact, s’il a lieu, devrait se limiter aux segments entrée et moyen de gamme, soit quelque 13% des exportations, quelque 20% des ventes de Swatch Group, à travers les marques Swatch et Tissot essentiellement. Il n’est pas du tout certain que l’effet soit négatif, ces marques ayant tout à fait la capacité de se positionner dans la smartwatch le cas échéant. Avec le support industriel du groupe, qui possède toutes les ressources utiles pour s’imposer: technologie tactile, énergie, réseau retail, etc. La seule critique à ce stade est adressée à Swatch, qui devrait déjà être actif sur le créneau en vogue des bracelets fitness, selon l’analyste. Pour autant, ni le groupe Swatch, ni Richemont ne sont proches d’un quelconque point de rupture. Le secteur continue de profiter de Genève relais puissants, comme le retail et le tourisme chinois. Les grands opérateurs présentent même une position plus forte que jamais. L’étude révèle par exemple que Richemont est devenu le premier groupe de ventes de détail, devant tous les leaders historiques, en Europe et en Asie. Il apparaît aussi très clairement que le duopole domestique est largement équipé pour continuer à gagner des parts de marché, avec une croissance nettement supérieure à l’ensemble de l’industrie en Suisse. Un socle solide pour assurer le maintien, voire l’amélioration de la rentabilité, déjà à très haut niveau. «Il faut 4% à 5% de croissance pour conserver la marge, au-delà pour la faire progresser. Swatch Group et Richemont ont clairement les moyens de tenir ce rythme.» PAGE 6 9HRLEMB*jeiaae+[F\A\K\D\T Nouvel étape de croissance www.lindegger-optic.ch