Francesco Hoch Franco Donatoni
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Francesco Hoch Franco Donatoni
Mardi 15 octobre 2013 Studio Ernest-Ansermet 19 h : présentation avec Francesco Hoch 20 h : concert Francesco Hoch Franco Donatoni Barbara Zanichelli, soprano Massimiliano Pascucci, ténor Sébastian Jacot, flûte Antoine Françoise, piano Ensemble Contrechamps Michael Wendeberg, direction PROGRAMME Francesco Hoch Bicordo F.H 1 pour voix et ensemble (2013) Fragments à la fenêtre pour voix et instruments (1985-2013) Bicordo F.H 2 pour voix et ensemble (2013) [25 mn pour les trois œuvres] Franco Donatoni Fili pour flûte et piano (1981) [11 mn] Entracte Franco Donatoni Arpège pour six instruments (1986) [12 mn] Francesco Hoch Consumo di donna pour soprano et treize instruments (2013) [20 mn] Création mondiale, commande de Contrechamps En coproduction avec Dicastero Giovani ed Eventi, Città di Lugano Concert enregistré par Espace 2, rediffusé dans l’émission Musique d’avenir et à réécouter à la carte sur www.rts.ch/espace-2 Les instruments à percussion utilisés pour ce concert proviennent de Eklekto Geneva Percussion Center, structure qui valorise et développe la percussion contemporaine. Les œuvres Francesco Hoch Bicorde F.-H. 1+2 Le bicorde fa-si (F-H en notation allemande) présenté soit avant, soit après Fragments à la fenêtre revêt la fonction de signature musicale du compositeur et correspond au triton, considéré autrefois comme le « diabolus in musica » (« le diable dans la musique »). Fragments à la fenêtre Dans cette promenade à travers quelques décennies de ma dernière production, il est proposé de jeter un coup d’œil par de petites fenêtres, avec de fugitives illuminations, une série de fragments qui se caractérisent par l’intimité d’un dialogue à deux. Deux voix, deux instruments, ou une voix et un instrument qui ne sont pas dérangés par un troisième élément, pas même par un auditeur qui tendrait l’oreille de loin, de l’extérieur, pendant un instant, quelques minutes, vers cette exposition située à l’intérieur d’une sorte d’édifice muséal. Chaque discours en duo se juxtapose à distance et ne se mélange pas aux autres. Et cependant, chacun jette un clin d’œil à la fin d’une époque, à la fin des avant-gardes, toutes désormais devenues historiques et en particulier à la fin de cette propulsivité créatrice tournée vers le futur. On observe cette époque de loin, dans son temps, comme d’un au-delà, après sa propre mort. Toutefois, cette époque vit de cette même mort, se fait histoire, et pour nous maintenant, une tradition vivante. Musique pour l’inauguration 1 « Ouvrez cette fenêtre, musiciens de Contrechamps » (Francesco Hoch) Le ténor soliste accompagné du percussionniste aux cymbales chante la partie introductive sur un texte nouveau pour chaque occasion, soit en introduction soit à la fin, inspirée par la version originale pour ténor, percussion et deux violons composée à l’occasion de l’exposition des artistes François Bonjour et John Doing. Kultur (tiré des Duetti, 2004, texte de Roberto Bernasconi, 3 mn) Kultur, “culture”, “culture”, cultura. ( La cultura), IT MUST BE POLITICALLY CORRECT – cultura e turismo, nulla che possa urtare, valori universalmente riconosciuti, accettati, (assimilati), predigeriti, BIG BUSINESS. “La cultura” DOIT ÊTRE RENTABLE – Kultur macht GELD,– GELD “is the only value” – “Na cültüra da barlafüs ?” Espressivo e Ricordo 1 (tiré des Miniatures 1, pour deux violons) Kurzatmend pour flûte et clarinette (1985) La légèreté des respirations brèves contraste avec le poids de la quantité des respirations. Le souffle compositionnel est bref (kurz – atmend) en une suspension là où rien ne peut complètement mourir ni complètement vivre. 1. Miniatures (2001) Les petites Études sont interrompues par des moments plus lyriques (ESPRESSIVO) et par des SOUVENIRS des Études précédentes. L’exécution utilise aussi une recomposition de la fragmentation par le biais de l’indication des déplacements des interprètes dans l’espace. Studio 4 e Espressivo e Ricordi 4 (tiré des Miniatures, pour deux violons) Habituellement ou avec fougue (tiré des Duetti, 2004, texte d’Antonio Rossi, tiré de Diafonie, 45 sec.) Usualmente o con foga / un parametro o abitacolo / vischioso incorpore / o asporta soggetti / riluttanti e cela / freghi e additivi / copiosi e dopo / trazioni o pericoli / estromette in tracciati / dislocati e insediati / da particelle. Duo incrociato – Duo sul violoncello (extrait de Sur une aimable invitation ) 2 Conviviaux (texte de Gilberto Isella, tiré de Nominare il caos, 2 mn 40) poderoso quarto di barbera / di taglio colma l’immagine / vetro moltiplicato / sei ugole d’oro lo decantano / ch’erano una sola / pare ora l’universo / filtrarsi in metodici scatti / di suoneria / versare quel tanto alloro / nel posticino / deporlo / che al buio rimanga / accanto al cuore / bugigattolo briaco*lameggìo d’aroma / che nel convito s’insalda, / riverbero cupido, / o stola / ne tange il cielo, papilla, / purché macere annusi salvia / il canestro dei 2. Sur une aimable invitation (2000), pour violon et violoncelle Cette œuvre est née d’une demande des musiciens Daria et Mattia Zappa (la sœur et le frère) d’écrire pour eux un morceau ; cette composition imite leur geste de 14 manières différentes, dans lesquelles les deux interprètes diversement positionnés dans l’espace s’invitent l’un l’autre à jouer, jusqu’à s’entremêler physiquement ou à jouer ensemble et en même temps sur le même instrument. On joue aussi avec des citations, des quiz, des hommages cryptés ou des déplacements dans l’espace. piccoli cani / culmina nell’acqua madre / un canto ebbro, / meraviglioso vomito di mare / se alliscia / i suoi capelli d’eco, / ombra nubile deviata / dal suo coltello, quel cibo / ridente / in mammella di medusa, / quel teatro spiritale della spuma. Musique pour l’inauguration 2 « Adieu, fragments Contrechamps » Franco Donatoni Fili dédiés à Francesco Hoch Composée en 1981, cette œuvre est un archétype des stratégies techniques que Donatoni déploie dans la musique de sa dernière période. Un motif traité de manière extrêmement mécanique débute la partition au piano mais va voir son identité peu à peu parasitée par un deuxième matériau joué à la flûte. De notes isolées, le piano devra graduellement élargir son répertoire aux accords. Lorsque ce processus sera épuisé, les deux instruments entameront alors une autre section dans un tempo presque deux fois plus rapide. Comme d’habitude dans les œuvres de cette époque, un processus est conçu de telle façon que son existence est conditionnée par la richesse intrinsèque de ses combinaisons ; en d’autres termes, il est voué à disparaître. De là provient le sentiment que la forme générale des œuvres tardives de Franco Donatoni ne correspond en aucune manière à une architecture préétablie, mais au contraire n’est que la conséquence du travail du motif à petite échelle. On pourrait qualifier la musique de Donatoni d’« antidramaturgique », bien que cette technique produise en retour un effet dramaturgique très particulier, comparable à certaines des plus radicales expériences de Samuel Beckett au théâtre. Nulle mélancolie réactive cependant chez lui : en témoigne le flamboyant final de l’œuvre, tout de trilles et de motifs virtuoses, un « morceau de bravoure » en somme. Brice Pauset Arpège Achevée six ans après Fili, Arpège – commandée par Contrechamps – représente une des postures typiques de la musique de Donatoni dans les années quatre-vingt, années particulièrement fécondes, comme toutes les périodes de sortie de crise ; le maître de Vérone avait réussi à échapper à la « Vallée de larmes » que constituait alors la musique de Cage (ou au moins sa réception en Europe), musique qui l’avait auparavant fortement influencé, mais aussi conduit à une impasse telle qu’il avait même songé à abandonner la composition. Il faut considérer sans doute l’euphorie caractéristique de l’art donatonien de la dernière période comme une sorte de revanche joyeuse tant envers la négativité stérile de Cage qu’envers les abstractions formelles de la nouvelle complexité alors en plein essor, dans le sillage de Ferneyhough et Hübler. Le titre de l‘œuvre est indicatif et programmatique : indicatif, car il coordonne l’écoute de la pièce à travers l’arpège comme archétype musical (un arpège est une succession ascendante ou descendante d’intervalles supérieurs à la seconde majeure ; si les intervalles sont égaux ou inférieurs à la seconde majeure, on parle alors de gamme) ; ce qu’on écoute dans la pièce est référé à un modèle tantôt apparent en tant que tel, tantôt en phase de métamorphose, quelquefois à l’orée de la disparition. Programmatique : il constitue pour le compositeur une sorte de cahier des charges minimal des opérations nécessaires pour cerner toutes les possibilités du modèle « arpège » : dans quelle direction l’arpège est-il orienté ? avec quelle instrumentation ? à quelle vitesse ? combien d’arpèges simultanés ? avec quelle densité ? et ainsi de suite. La musique de Donatoni est toujours très difficile à analyser d’un point de vue rationnel : on croit déceler ici une technique à l’œuvre, mais sa validité disparaît après quelques mesures. Je ne résiste pas ici à relater une anecdote dont j’ai été témoin à Sienne lorsque j’ai étudié, deux années de suite, avec Donatoni. Une étudiante, visiblement très inquiète, posa une question simple mais déterminante, d’un point de vue presque existentiel : comment faire en sorte qu’une structure « tienne » ? Donatoni répondit, à la stupéfaction générale : « Tu composes à la terrasse d’un café à Paris ; la structure est là au bout du crayon. Soudain, Brigitte Bardot passe devant toi – et après, la structure, tu t’en moques ». Circonspection et soulagement régnèrent alors équitablement dans l’assistance… Brice Pauset Francesco Hoch Consumo di donna Texte tiré de Imago de Maria Rosaria Valentini en collaboration avec Francesco Hoch (page suivante) La soprano incarne sept femmes exploitées dans leur image par la publicité dans la société de consommation. Elle fait son autoportrait dans différents stéréotypes imposés par l’industrie contemporaine, les conduisant dramatiquement vers un paroxysme à la limite de la maladie et de la folie. Francesco Hoch, Savosa, 24.10.2012 – 29.9.2013 Consumo di donna Noi siamo l’immagine perfetta. Snella, leggera. Vado lontano da ogni dove. Volo accanto all’impossibile. Salto sopra sponde sottili di spiagge inventate. E cammino… fuori, dentro di me, oltre perduti confini di sogni, nel gusto di un futuro incanto. Occhi felini, ciglia setose, guance odorose… Nel vago orlo di un bicchiere, affondo le dita. Lo sguardo distante. Vedo. Prevedo. Indovino la vita. Le curve che ami. Oltre la maglietta divaricato ogni bottone tra pizzi e ricami offro in visione le curve che ami conservate in coppetta. Trascino scapole magre e una vita sottile con il naso all’in sù… di più, di più. Mordi. Il mio labbro è velluto che sazia. La mia immagine sana si specchia nel servizio di cristallo. Come pesci rossi, in un’acqua senza onde, giro. Lucido, netto, candeggio. Nella boccia del mio quotidiano descrivo cerchi di paziente diligenza. Fragile, come un sogno di primo mattino, tremo. Posata sul ciglio incerto di una comoda poltrona, stizzita ho piedi piccoli, magre le gambe. Con una mano gioco. Carezzo riccioli sulle mie spalle timide, sulla fronte incerta. I miei occhi vanno in unmare che non risponde. Corro. Rosso. Posso. Ho le cosce laccate le gambe sfacciate, la vertigine nei tacchi il mistero negli spacchi. Noi siamo l’immagine perfetta. Les compositeurs Francesco Hoch Francesco Hoch est né à Lugano le 14 février 1943. Après des études d’enseignant, il obtient un diplôme de composition avec Franco Donatoni et de chant au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, où il étudie aussi la direction d’orchestre et la musique électronique. Il a fréquenté des cours de composition à Darmstadt avec Karlheinz Stockhausen et György Ligeti, et à Padoue avec Silvano Bussotti et Domenico Guaccero. Il compose depuis 1968. Au début des années soixantedix, son activité de compositeur rencontre immédiatement une approbation internationale : il représente la Suisse à la Tribune des Compositeurs de Paris,comme assistant à l’Accademia Musicale Chigiana de Sienne et est invité à la Biennale de Venise. En 1975, il reçoit le Premier Prix de composition au concours Angelicum de Milan pour son œuvre Réflexions sur la nature de quelques vocables. Il obtiendra de nombreuses autres distinctions des fondations Pro Arte de Berne (1976) et Pro Helvetia (1980, 2005), de l’Union européenne de Radiodiffusion (1987), pour le Jubilé UBS (1991), avec les prix EPTA-ESTA Lucerne et Kammersprechchor Zurich (1996). Il a composé une centaine d’œuvres : instrumentales, vocales, orchestrales, de chambre, électroniques, pour la scène, des événements visuels, pour la danse et le théâtre, la plus grande partie publiées aux Éditions Suvini Zerboni de Milan et enregistrées sur disques. Fondateur de l’Oggimusica de Lugano en 1977, il a pendant de longues années effectué des activités pédagogiques expérimentales en enseignant la musique au Tessin et il s’est consacré à la critique musicale pour différents journaux et revues tessinois. Sa musique a été interprétée dans la majeure partie des pays européens et sur d’autres continents : Russie, Amérique du Sud, U.S.A., Japon et Moyen-Orient. Il a présenté ses travaux lors de conférences, de séminaires, de concerts monographiques à Milan, Freiburg im Breisgau, Paris, New York, Londres, Moscou, Leningrad et Bakou. En 2003, il a représenté la Suisse avec une première mondiale à Saint-Pétersbourg à l’occasion du trois centième anniversaire de sa fondation et, en 2005, il a inauguré le Nouveau Centre Culturel de l’Institut Suisse de Rome avec Parcours mille neuf cent consacré à la poésie italienne du XXe siècle. Il projette actuellement de composer un opéra en trois actes : Falstaff à Phuket. Il vit à Savosa, non loin de Lugano. Son activité de compositeur est caractérisée par les périodes suivantes : 1968-1970 : « Autour de l’indétermination » 1970-1975 : « La recherche pluridirectionnelle » 1975-1980 : « La musique figurale » *1980-1982 : « Les Obstinés variables/ versatiles/ instables » 1983-1985 : « Le temps de la dissolution » 1987-1988 : « Silence » 1986/1989-1993 « Les œuvres posthumes » 1994 : « L’impitoyable présent » Franco Donatoni Franco Donatoni est né en 1927 à Vérone ; il est mort en 2000 à Milan. Ayant étudié très jeune le violon, il s’est tourné rapidement vers la composition, suivant des cours d’écriture au Conservatoire de Milan, puis à Bologne. Il adopte dans ses premiers essais une esthétique postbartokienne, un style proche de la musique de Petrassi, puis, sous l’influence de Bruno Maderna, se rend à Darmstadt en 1954, où il se confronte au sérialisme. Il choisira toutefois une voie originale, fondée sur un artisanat poussé à l’extrême, pour lequel l’essentiel n’est pas l’idée en soi (Donatoni utilise souvent un matériau appartenant à d’autres œuvres), mais le travail d’écriture par lequel ce matériau engendre une combinatoire et un ensemble de transformations organiques. C’est ainsi qu’il a développé, après une phase « négativiste », un style extrêmement brillant, ludique, imaginatif, où l’expressivité naît de l’écriture elle-même. Sa musique est toujours très colorée, très rythmique, et se présente comme un tissu dense où chaque note est essentielle. Invité à plusieurs reprises par Contrechamps à Genève, Donatoni a composé deux œuvres pour l’Ensemble Contrechamps : Arpège et Madrigaux, que l’Ensemble a enregistrées sur disque. Les interprètes Barbara Zanichelli, soprano Barbara Zanichelli est né à Parme, où elle a obtenu son diplôme de violon au conservatoire. Puis elle a étudié le chant avec le professeur russe Anatoli Goussev à Milan. Elle a poursuivi ses études d’interprétation de la musique baroque avec Cristina Miatello, Claudine Ansermet et Roberto Gini, de bel canto avec Luciana Serra et Sergio Bertocchi, et de musique contemporaine avec Luisa Castellani, avec laquelle elle a obtenu son diplôme de concert avec honneurs au Conservatoire de Lugano (Suisse). En 2009, elle a obtenu son diplome d’enseignement avec honneurs sous la direction de Marianne Kohler et Luisa Castellani. Comme soprano du quintette vocal Vox Altera, elle a reçu le Premier Prix au Concours international Luca-Marenzio à Coccaglio en 1999. Barbara Zanichelli se produit comme soliste et en ensembles, interprétant surtout de la musique ancienne et contemporaine. Elle a créé des œuvres de Karlheinz Stockhausen, Gavin Bryars, Stefano Gervasoni, Francesco Hoch, Leo Kupper, Roberto Caccia-paglia, Mario Pagliarani, Milos Stredron, Fabrizio Rosso et Massimiliano Pascucci, travaillant en collaboration étroite avec ces compositeurs pour la préparation des concerts. Elle a chanté sous la direction de Thierry Fischer, Myung-whun Chung, Pál Németh, Robert H. Platz, Vittorio Parisi, Ottavio Dantone, Barthold Kuijken, Pedro Memelsdorff, Enrico Gatti, Stefano Bagliano, Alessandro De Marchi, Claudio Cavina, Gianluca Capuano, Paolo da Col, Filippo Maria Bressan, Massimiliano Pascucci, Claudio Chiavazza, Candace Smith, Marco Mencoboni, Adriano Gaglianello, Federico Bardazzi… Avec Athestis Chorus, elle a chanté sous la direction des chefs Jeffrey Tate, Eliahu Inbal, Riccardo Muti, Neeme Järvi, Henri Farge, Fabio Biondi, Marco Balderi, Marco Boni, Umberto Benedetto Michelangeli, Martin Haselboeck, Antonio Ballista. Son grand intérêt pour la musique médiévale, du chant grégorien à l’Ars Nova, l’a conduite à collaborer depuis plusieurs années avec des spécialistes de ces répertoires, essentiellement avec l’Ensemble Mala Punica dirigé par Pedro Memelsdorff. De plus, elle a suivi le cours Sémiologie et Chant grégorien à Crémone (Nino Albarosa, Johannes B. Göschl, Giovanni Conti et Tito Molisani) et le cours spécialisé « Ars Nova en Europe » donné à l’Université Tor-Vergata à Rome en 2008. Barbara Zanichelli a enregistré pour les radios Rai3, RAI radio3, DRS2 di Berna, Radio Austriaca ORF, RSI2 di Lugano, RSR Espace 2, WDR3 et a enregistré pour les labels Erato, Arcana, Chandos, Virgin, Glossa, Stockhausen-Verlag, Naïve, Tactus, Pavane, Arts, Bongiovanni, Phonè, æon. Comme professeur, elle a donné des master classes de technique vocale et de style au Conservatoire de Potenza, aux Cours de Musique ancienne de Gijón, au quaranteet-unième Festival international d’hiver de Campos do Jordão, au Mai musical de Florence, et des cours organisés par la Province de Florence et diverses organisations chorales. Depuis 2007, elle enseigne à la Haute École de musique de Suisse italienne à Lugano. Massimiliano Pascucci, ténor Massimiliano Pascucci est un amoureux passionné des spécificités culinaires de chaque pays, des réalisateurs de cinéma et des voyages non organisés. Il pratique le canoëkayak, le patin à glace, la danse, l’équitation, la natation, la plongée sous-marine, la photographie et la vidéo. Amoureux du monde animal dans son ensemble, et particulière- ment des chats, il s’intéresse aux langages de tous les êtres vivants et il a choisi la musique, depuis plus de vingt ans, comme moyen de communication avec les survivants de la race humaine, espèce menacée. C’est pour cette raison qu’il est chef d’orchestre et de chœur, chanteur, compositeur et pianiste. Il est le fondateur et le chef de l’Ensemble Vox Àltera, ensemble vocal et instrumental italiano-suisse de musique contemporaine. Depuis quelques années, il est au service de la mort, sa fidèle compagne de vie. Sébastian Jacot, flûte Né en 1987, Sébastian Jacot commence l’étude de la flûte traversière à huit ans. Il étudie avec Isabelle Giraud et à quinze ans, il réussit le concours d’entrée au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève dans la classe de Jacques Zoon, avec qui il étudie jusqu’en 2010 et obtient un diplôme de pédagogie et un diplôme de soliste avec distinction. En 2002 et 2004, Sébastian Jacot reçoit un Premier Prix au Concours Suisse de Musique pour la Jeunesse et en 2005, il est nommé Soliste de l’année par la Fondation Eva-Maria Schenk. De 2006 à 2008, il est engagé comme Assistant Principal Flûte par Edo de Waart à l’Orchestre Philharmonique de Hong Kong et, depuis 2008, il est Premier Flûtiste au Saito Kinen Festival sous la direction de Seiji Osawa. Sebastian est régulièrement invité à jouer dans des orchestres tels que l’Orchestre de Chambre Mahler, l’Orchestre Mozart à Bologne sous la direction de Claudio Abbado, l’Orchestre de Chambre de Francfort, L’Orchestre de Chambre de Genève, etc. Sébastian Jacot a également un grand intérêt pour la musique de chambre. Il participe au Festival Amadeus (Genève), au Festival Les Musicales (Colmar) ; et comme ses trois frères, sa sœur et sa mère sont également musiciens, ils ont déjà donné ensemble plus d’une centaine de concerts en Europe, au Mexique, en Algérie et à Hong Kong. Il développe actuellement un studio d’enregistrement et se prépare à de prochains concours internationaux. Antoine Françoise, piano Né en 1987, Antoine Françoise a suivi ses études de piano à Neuchâtel avec Paul Coker ainsi qu’au Royal College of Music de Londres avec Andrew Ball, Yonty Solomon et Ashley Wass. Il a aussi étudié le saxophone avec Laurent Estoppey ainsi que la composition avec Michael Oliva. Extrêmement actif dans le milieu de la musique contemporaine et de la musique de chambre, il a joué internationalement avec des chefs tels que Diego Masson, Vladimir Jurowski, Clement Power ou Pierre-Alain Monot. Membre du NEC (Nouvel Ensemble Contemporain, La Chaux-de-Fonds) depuis 2008, il est aussi membre-fondateur du Mercury Quartet, quatuor pour violon, violoncelle, clarinette et piano et du Françoise-Green piano duo. Il a travaillé étroitement avec des compositeurs tels que Éric Gaudibert, Hans-Peter Kyburz, Julian Anderson et Hans Werner Henze et compte déjà plus d’une centaine de créations à son répertoire. Très actif sur les scènes suisses et londoniennes en tant que pianiste, Antoine Françoise fait preuve d’une grande activité en tant que saxophoniste, compositeur et improvisateur. Michael Wendeberg, direction Michael Wendeberg, chef d’orchestre et pianiste, est né en 1974 à Ebingen (Allemagne). Il commence le piano à cinq ans et la direction d’orchestre à dix ans. Il a fait ses études de piano auprès de Markus Stange, Bernd Glemser et Benedetto Lupo, et ses études de direction auprès de Toshiyuki Kamioka à Sarrebruck. Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux de piano, il s’est produit en tant que soliste avec de grands orchestres d’Allemagne. Il a aussi collaboré avec le violoniste français Laurent Korcia, avec qui il a enregistré des CD. Pianiste soliste à l’Ensemble Intercontemporain de 2000 à 2005, il a travaillé intensément avec Pierre Boulez. Pendant ses études, il a assisté Toshiyuki Kamioka à l’Opéra de Wuppertal. En 20082010, il a travaillé avec Daniel Baremboim à l’Opéra de Berlin, où il a assisté les chefs invités, Pierre Boulez et Sir Simon Rattle entre autres, et a été chef pour la saison 2010-2011 du Théâtre National de Mannheim. Michael Wendeberg a travaillé en tant que chef avec la Staatskapelle Berlin, les Neue Vokalsolisten Stuttgart, le Kammerensemble Neue Musik Berlin, la Musikfabrik de Cologne, le Chœur de chambre de la Staatsoper Berlin Apollini et Musis, la Philharmonie de Ljubljana, l’Orchestre symphonique de Wuppertal et le Collegium Novum de Zurich, dont il est le premier chef invité. Il a dirigé à la Biennale de Munich et de Venise, à Wien Modern, au Festival Musicadhoy (Madrid), au Festival de Bregenz, et au Festival de Lucerne. Naturellement, Michael Wendeberg dirige le répertoire classique de Bach à Schoenberg, mais il s’implique tout particulièrement dans le répertoire contemprain. Il aime à se confronter à la tradition et recherche ce qui fait la continuité dans l’écoute et l’interprétation de la musique ancienne et contemporaine. Dans ses propres productions d’opéra et de théâtre musical, Michael Wendeberg recherche toujours une étroite collaboration entre musique et mise en scène. On peut citer : The Man Who Mistook His Wife For A Hat de Michael Nyman, à Wuppertal en 2006, la création de Arbeit Nahrung Wohnung d’Enno Poppe (mise en scène d’Anna Viebrock) à la Biennale de Munich en 2008, et Simplicius Simplizissimus de Karl Amadeus Hartmann (Thomas Fiedler) à la Neue Opernschule Zürich en 2010. Depuis 20112012, il est chef du Théâtre de Lucerne. Ensemble Contrechamps Fondé en 1980, l’Ensemble Contrechamps a pour mission de jouer le répertoire des XXe et XXIe siècles et de soutenir la création actuelle. Il anime une saison à Genève comprenant des concerts dirigés, des concerts de musique de chambre, des activités destinées à tous les publics, enfants, scolaires, adultes, passionnés comme néophytes. L’Ensemble Contrechamps a enregistré plus d’une vingtaine de disques. Brice Pauset est directeur artistique de l’Ensemble Contrechamps depuis janvier 2013. Collaboration privilégiée : – avec notamment les compositeurs suivants : George Benjamin, Pierre Boulez, Unsuk Chin, Hugues Dufourt, Beat Furrer, Brian Ferneyhough, Stefano Gervasoni, Jonathan Harvey, Heinz Holliger, Michael Jarrell, György Kurtág, Helmut Lachenmann, Tristan Murail, Brice Pauset, Mathias Pintscher, Rebecca Saunders... – avec les chefs tels que : Stefan Asbury, Jean Deroyer, Jurjen Hempel, Jürg Henneberger, Peter Hirsch, Clement Power, Pascal Rophé, Peter Rundel… – avec de nombreux solistes internationaux comme : Pierre-Laurent Aimard, Teodoro Anzelotti, Luisa Castellani, Hedwig Fassbender, Isabelle Faust, Rosemary Hardy, Nicolas Hodges, Salomé Kammer, Robert Koller, Donatienne Michel-Dansac, Christoph Prégardien, Yeree Suh, Kay Wessel,... Participation aux festivals suivants : Musica à Strasbourg, Festival d’Automne à Paris, Bludenzer Tage zeitgemässer Musik, Voix nouvelles à Royaumont, Ars Musica de Bruxelles, Musicadhoy de Madrid, Lisbonne, Witten, Festival de Salzbourg, Biennale de Venise, Wien-Modern, DeSingel à Anvers, Maerzmusik Berlin, Tage für Neue Musik (Zurich), Lucerne Festival, etc. Il collabore régulièrement avec le Centre d’informatique et d’électroacoustique de la Haute École de Musique de Genève, Eklekto, le Musée d’art et d’histoire de Genève, le Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre, le Théâtre du Galpon et le Théâtre Am Stram Gram. Contrechamps bénéficie du soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève. Les musiciens de l’Ensemble Contrechamps Sébastian Jacot, flûte Mikhaïl Jouravlev, hautbois Laurent Bruttin, clarinette Alberto Guerra, basson François Le Dahéron, cor Gérard Métrailler, trompette Jean-Marc Daviet, trombone Thierry Debons, percussion Antoine Françoise, piano Nicolas Jéquier, Rada Hadjikostova, violon Tomoko Akasaka, alto Olivier Marron, violoncelle Jonathan Haskell, contrebasse 8 rue de la Coulouvrenière • CH-1204 GENÈVE Téléphone +41 22 329 24 00 www.contrechamps.ch Brice Pauset, directeur artistique Frédérique Bouchet, administratrice générale Philippe Albèra, directeur des éditions Dany-Léna Meyer et Michael Seum, chargés de production Florence Dozol, chargée de communication et presse Sarah Mouquod, chargée des activités pédagogiques Jean-Marie Bergère, notes de programme Marc Racordon, comptable Véronique Larequi, billetterie ................................... .......... Diffusion des éditions : Héros-Limite Graphisme, photographies et photolithographie : Alain Kissling, www.ateleirk.org Webmaster : Olivier Bergère Impression : Contrechamps ................................... .......... Comité de l’Association Contrechamps Philipp Ganzoni, président • Sarah Mouquod • Thierry Debons • Peter Minten • Archipel (Didier Schnorhk) ................................... .......... Partenaires médias : Espace 2 • Le Courrier Nos concerts sont enregistrés par Espace 2 et diffusés dans Musique d’avenir, une émission d’Anne Gillot, le dimanche soir à 20 heures. Ils peuvent être réécoutés à la carte sur www.rts.ch/espace-2. AVEC LE SOUTIEN DE LA VILLE DE GENÈVE ET DE LA RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE