Francesco Hoch Franco Donatoni

Transcription

Francesco Hoch Franco Donatoni
Mardi 15 octobre 2013
Studio Ernest-Ansermet
19 h : présentation avec Francesco Hoch
20 h : concert
Francesco Hoch
Franco Donatoni
Barbara Zanichelli, soprano
Massimiliano Pascucci, ténor
Sébastian Jacot, flûte
Antoine Françoise, piano
Ensemble Contrechamps
Michael Wendeberg, direction
PROGRAMME
Francesco Hoch
Bicordo F.H 1
pour voix et ensemble (2013)
Fragments à la fenêtre
pour voix et instruments (1985-2013)
Bicordo F.H 2
pour voix et ensemble (2013) [25 mn pour les trois œuvres]
Franco Donatoni
Fili
pour flûte et piano (1981) [11 mn]
Entracte
Franco Donatoni
Arpège
pour six instruments (1986) [12 mn]
Francesco Hoch
Consumo di donna
pour soprano et treize instruments (2013) [20 mn]
Création mondiale, commande de Contrechamps
En coproduction avec Dicastero Giovani ed Eventi, Città di Lugano
Concert enregistré par Espace 2, rediffusé dans l’émission Musique d’avenir et à réécouter à la
carte sur www.rts.ch/espace-2
Les instruments à percussion utilisés pour ce concert proviennent de Eklekto Geneva
Percussion Center, structure qui valorise et développe la percussion contemporaine.
Les œuvres
Francesco Hoch
Bicorde F.-H. 1+2
Le bicorde fa-si (F-H en notation allemande) présenté soit avant, soit après
Fragments à la fenêtre revêt la fonction de
signature musicale du compositeur et correspond au triton, considéré autrefois comme
le « diabolus in musica » (« le diable dans la
musique »).
Fragments à la fenêtre
Dans cette promenade à travers quelques
décennies de ma dernière production, il est
proposé de jeter un coup d’œil par de petites
fenêtres, avec de fugitives illuminations, une
série de fragments qui se caractérisent par
l’intimité d’un dialogue à deux.
Deux voix, deux instruments, ou une
voix et un instrument qui ne sont pas dérangés par un troisième élément, pas même par
un auditeur qui tendrait l’oreille de loin, de
l’extérieur, pendant un instant, quelques
minutes, vers cette exposition située à l’intérieur d’une sorte d’édifice muséal.
Chaque discours en duo se juxtapose à
distance et ne se mélange pas aux autres.
Et cependant, chacun jette un clin d’œil à
la fin d’une époque, à la fin des avant-gardes,
toutes désormais devenues historiques et en
particulier à la fin de cette propulsivité créatrice tournée vers le futur.
On observe cette époque de loin, dans
son temps, comme d’un au-delà, après sa
propre mort.
Toutefois, cette époque vit de cette même
mort, se fait histoire, et pour nous maintenant, une tradition vivante.
Musique pour l’inauguration 1
« Ouvrez cette fenêtre, musiciens de
Contrechamps » (Francesco Hoch)
Le ténor soliste accompagné du percussionniste aux cymbales chante la partie
introductive sur un texte nouveau pour
chaque occasion, soit en introduction soit à
la fin, inspirée par la version originale pour
ténor, percussion et deux violons composée
à l’occasion de l’exposition des artistes François Bonjour et John Doing.
Kultur
(tiré des Duetti, 2004, texte de Roberto
Bernasconi, 3 mn)
Kultur, “culture”, “culture”, cultura. ( La
cultura), IT MUST BE POLITICALLY
CORRECT – cultura e turismo, nulla
che possa urtare, valori universalmente
riconosciuti, accettati, (assimilati), predigeriti, BIG BUSINESS. “La cultura”
DOIT ÊTRE RENTABLE – Kultur macht GELD,– GELD “is the only
value” – “Na cültüra da barlafüs ?”
Espressivo e Ricordo 1
(tiré des Miniatures 1, pour deux violons)
Kurzatmend
pour flûte et clarinette (1985)
La légèreté des respirations brèves
contraste avec le poids de la quantité des respirations. Le souffle compositionnel est bref
(kurz – atmend) en une suspension là où
rien ne peut complètement mourir ni complètement vivre.
1. Miniatures (2001)
Les petites Études sont interrompues par des moments
plus lyriques (ESPRESSIVO) et par des SOUVENIRS
des Études précédentes. L’exécution utilise aussi une
recomposition de la fragmentation par le biais de
l’indication des déplacements des interprètes dans
l’espace.
Studio 4 e Espressivo e Ricordi 4
(tiré des Miniatures, pour deux violons)
Habituellement ou avec fougue
(tiré des Duetti, 2004, texte d’Antonio
Rossi, tiré de Diafonie, 45 sec.)
Usualmente o con foga / un parametro o
abitacolo / vischioso incorpore / o asporta
soggetti /
riluttanti e cela / freghi e additivi / copiosi
e dopo / trazioni o pericoli / estromette
in tracciati / dislocati e insediati / da
particelle.
Duo incrociato – Duo sul violoncello
(extrait de Sur une aimable invitation )
2
Conviviaux
(texte de Gilberto Isella, tiré de Nominare il
caos, 2 mn 40)
poderoso quarto di barbera / di taglio
colma l’immagine / vetro moltiplicato /
sei ugole d’oro lo decantano / ch’erano
una sola / pare ora l’universo / filtrarsi in
metodici scatti / di suoneria / versare quel
tanto alloro / nel posticino / deporlo / che
al buio rimanga / accanto al cuore / bugigattolo briaco*lameggìo d’aroma / che
nel convito s’insalda, / riverbero cupido,
/ o stola / ne tange il cielo, papilla, / purché macere annusi salvia / il canestro dei
2. Sur une aimable invitation (2000), pour violon et
violoncelle
Cette œuvre est née d’une demande des musiciens
Daria et Mattia Zappa (la sœur et le frère) d’écrire
pour eux un morceau ; cette composition imite leur
geste de 14 manières différentes, dans lesquelles les
deux interprètes diversement positionnés dans l’espace
s’invitent l’un l’autre à jouer, jusqu’à s’entremêler physiquement ou à jouer ensemble et en même temps sur
le même instrument. On joue aussi avec des citations,
des quiz, des hommages cryptés ou des déplacements
dans l’espace.
piccoli cani / culmina nell’acqua madre
/ un canto ebbro, / meraviglioso vomito
di mare / se alliscia / i suoi capelli d’eco,
/ ombra nubile deviata / dal suo coltello, quel cibo / ridente / in mammella
di medusa, / quel teatro spiritale della
spuma.
Musique pour l’inauguration 2
« Adieu,
fragments
Contrechamps »
Franco Donatoni
Fili
dédiés
à
Francesco Hoch
Composée en 1981, cette œuvre est un
archétype des stratégies techniques que
Donatoni déploie dans la musique de sa dernière période. Un motif traité de manière
extrêmement mécanique débute la partition
au piano mais va voir son identité peu à peu
parasitée par un deuxième matériau joué
à la flûte. De notes isolées, le piano devra
graduellement élargir son répertoire aux
accords. Lorsque ce processus sera épuisé,
les deux instruments entameront alors une
autre section dans un tempo presque deux
fois plus rapide.
Comme d’habitude dans les œuvres de
cette époque, un processus est conçu de telle
façon que son existence est conditionnée
par la richesse intrinsèque de ses combinaisons ; en d’autres termes, il est voué à
disparaître. De là provient le sentiment que
la forme générale des œuvres tardives de
Franco Donatoni ne correspond en aucune
manière à une architecture préétablie, mais
au contraire n’est que la conséquence du travail du motif à petite échelle. On pourrait
qualifier la musique de Donatoni d’« antidramaturgique », bien que cette technique
produise en retour un effet dramaturgique
très particulier, comparable à certaines des
plus radicales expériences de Samuel Beckett
au théâtre.
Nulle mélancolie réactive cependant
chez lui : en témoigne le flamboyant final de
l’œuvre, tout de trilles et de motifs virtuoses,
un « morceau de bravoure » en somme.
Brice Pauset
Arpège
Achevée six ans après Fili, Arpège – commandée par Contrechamps – représente
une des postures typiques de la musique
de Donatoni dans les années quatre-vingt,
années particulièrement fécondes, comme
toutes les périodes de sortie de crise ; le
maître de Vérone avait réussi à échapper à
la « Vallée de larmes » que constituait alors la
musique de Cage (ou au moins sa réception
en Europe), musique qui l’avait auparavant
fortement influencé, mais aussi conduit à
une impasse telle qu’il avait même songé à
abandonner la composition. Il faut considérer sans doute l’euphorie caractéristique
de l’art donatonien de la dernière période
comme une sorte de revanche joyeuse tant
envers la négativité stérile de Cage qu’envers les abstractions formelles de la nouvelle
complexité alors en plein essor, dans le sillage de Ferneyhough et Hübler.
Le titre de l‘œuvre est indicatif et programmatique : indicatif, car il coordonne
l’écoute de la pièce à travers l’arpège comme
archétype musical (un arpège est une succession ascendante ou descendante d’intervalles
supérieurs à la seconde majeure ; si les intervalles sont égaux ou inférieurs à la seconde
majeure, on parle alors de gamme) ; ce qu’on
écoute dans la pièce est référé à un modèle
tantôt apparent en tant que tel, tantôt en
phase de métamorphose, quelquefois à
l’orée de la disparition. Programmatique :
il constitue pour le compositeur une sorte
de cahier des charges minimal des opérations nécessaires pour cerner toutes les
possibilités du modèle « arpège » : dans quelle
direction l’arpège est-il orienté ? avec quelle
instrumentation ? à quelle vitesse ? combien
d’arpèges simultanés ? avec quelle densité ? et
ainsi de suite.
La musique de Donatoni est toujours
très difficile à analyser d’un point de vue
rationnel : on croit déceler ici une technique à l’œuvre, mais sa validité disparaît
après quelques mesures. Je ne résiste pas ici
à relater une anecdote dont j’ai été témoin
à Sienne lorsque j’ai étudié, deux années de
suite, avec Donatoni. Une étudiante, visiblement très inquiète, posa une question
simple mais déterminante, d’un point de
vue presque existentiel : comment faire en
sorte qu’une structure « tienne » ? Donatoni
répondit, à la stupéfaction générale : « Tu
composes à la terrasse d’un café à Paris ; la
structure est là au bout du crayon. Soudain,
Brigitte Bardot passe devant toi – et après, la
structure, tu t’en moques ». Circonspection
et soulagement régnèrent alors équitablement dans l’assistance…
Brice Pauset
Francesco Hoch
Consumo di donna
Texte tiré de Imago de Maria Rosaria Valentini en collaboration avec Francesco Hoch
(page suivante)
La soprano incarne sept femmes exploitées dans leur image par la publicité dans la
société de consommation. Elle fait son autoportrait dans différents stéréotypes imposés
par l’industrie contemporaine, les conduisant dramatiquement vers un paroxysme à la
limite de la maladie et de la folie.
Francesco Hoch, Savosa, 24.10.2012 –
29.9.2013
Consumo di donna
Noi siamo l’immagine perfetta.
Snella,
leggera.
Vado
lontano da ogni dove.
Volo
accanto all’impossibile.
Salto
sopra sponde sottili di spiagge inventate.
E cammino…
fuori, dentro di me,
oltre
perduti confini
di sogni,
nel gusto di un futuro incanto.
Occhi felini, ciglia setose, guance odorose…
Nel vago orlo di un bicchiere,
affondo le dita.
Lo sguardo distante.
Vedo.
Prevedo.
Indovino la vita.
Le curve che ami.
Oltre la maglietta
divaricato ogni bottone
tra pizzi e ricami
offro in visione
le curve che ami
conservate in coppetta.
Trascino scapole magre
e una vita sottile
con il naso all’in sù…
di più, di più.
Mordi.
Il mio labbro è
velluto che sazia.
La mia immagine sana
si specchia nel servizio di cristallo.
Come pesci rossi,
in un’acqua senza onde,
giro.
Lucido, netto, candeggio.
Nella boccia del mio quotidiano
descrivo cerchi di paziente diligenza.
Fragile, come un sogno di primo mattino,
tremo.
Posata sul ciglio incerto di una comoda
 poltrona, stizzita
ho piedi piccoli, magre le gambe.
Con una mano gioco.
Carezzo riccioli sulle mie spalle timide,
sulla fronte incerta.
I miei occhi vanno in unmare che non
 risponde.
Corro.
Rosso.
Posso.
Ho le cosce laccate
le gambe sfacciate,
la vertigine nei tacchi
il mistero negli spacchi.
Noi siamo l’immagine perfetta.
Les compositeurs
Francesco Hoch
Francesco Hoch est né à Lugano le 14
février 1943. Après des études d’enseignant,
il obtient un diplôme de composition avec
Franco Donatoni et de chant au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, où il étudie
aussi la direction d’orchestre et la musique
électronique.
Il a fréquenté des cours de composition
à Darmstadt avec Karlheinz Stockhausen
et György Ligeti, et à Padoue avec Silvano
Bussotti et Domenico Guaccero. Il compose
depuis 1968. Au début des années soixantedix, son activité de compositeur rencontre
immédiatement une approbation internationale : il représente la Suisse à la Tribune
des Compositeurs de Paris,comme assistant
à l’Accademia Musicale Chigiana de Sienne
et est invité à la Biennale de Venise. En
1975, il reçoit le Premier Prix de composition au concours Angelicum de Milan pour
son œuvre Réflexions sur la nature de quelques
vocables. Il obtiendra de nombreuses autres
distinctions des fondations Pro Arte de
Berne (1976) et Pro Helvetia (1980, 2005),
de l’Union européenne de Radiodiffusion
(1987), pour le Jubilé UBS (1991), avec les
prix EPTA-ESTA Lucerne et Kammersprechchor Zurich (1996).
Il a composé une centaine d’œuvres :
instrumentales, vocales, orchestrales, de
chambre, électroniques, pour la scène,
des événements visuels, pour la danse et le
théâtre, la plus grande partie publiées aux
Éditions Suvini Zerboni de Milan et enregistrées sur disques.
Fondateur de l’Oggimusica de Lugano
en 1977, il a pendant de longues années
effectué des activités pédagogiques expérimentales en enseignant la musique au Tessin
et il s’est consacré à la critique musicale pour
différents journaux et revues tessinois.
Sa musique a été interprétée dans la
majeure partie des pays européens et sur
d’autres continents : Russie, Amérique du
Sud, U.S.A., Japon et Moyen-Orient.
Il a présenté ses travaux lors de conférences, de séminaires, de concerts
monographiques à Milan, Freiburg im Breisgau, Paris, New York, Londres, Moscou,
Leningrad et Bakou. En 2003, il a représenté la Suisse avec une première mondiale
à Saint-Pétersbourg à l’occasion du trois
centième anniversaire de sa fondation et,
en 2005, il a inauguré le Nouveau Centre
Culturel de l’Institut Suisse de Rome avec
Parcours mille neuf cent consacré à la poésie
italienne du XXe siècle.
Il projette actuellement de composer un
opéra en trois actes : Falstaff à Phuket.
Il vit à Savosa, non loin de Lugano.
Son activité de compositeur est caractérisée par les périodes suivantes :
1968-1970 : « Autour de l’indétermination »
1970-1975 : « La recherche pluridirectionnelle »
1975-1980 : « La musique figurale »
*1980-1982 : « Les Obstinés variables/
versatiles/ instables »
1983-1985 : « Le temps de la dissolution »
1987-1988 : « Silence »
1986/1989-1993 « Les œuvres posthumes »
1994 : « L’impitoyable présent »
Franco Donatoni
Franco Donatoni est né en 1927 à
Vérone ; il est mort en 2000 à Milan. Ayant
étudié très jeune le violon, il s’est tourné
rapidement vers la composition, suivant des
cours d’écriture au Conservatoire de Milan,
puis à Bologne. Il adopte dans ses premiers
essais une esthétique postbartokienne, un
style proche de la musique de Petrassi, puis,
sous l’influence de Bruno Maderna, se rend
à Darmstadt en 1954, où il se confronte
au sérialisme. Il choisira toutefois une voie
originale, fondée sur un artisanat poussé à
l’extrême, pour lequel l’essentiel n’est pas
l’idée en soi (Donatoni utilise souvent un
matériau appartenant à d’autres œuvres),
mais le travail d’écriture par lequel ce
matériau engendre une combinatoire et un
ensemble de transformations organiques.
C’est ainsi qu’il a développé, après une phase
« négativiste », un style extrêmement brillant,
ludique, imaginatif, où l’expressivité naît
de l’écriture elle-même. Sa musique est
toujours très colorée, très rythmique, et se
présente comme un tissu dense où chaque
note est essentielle. Invité à plusieurs reprises
par Contrechamps à Genève, Donatoni
a composé deux œuvres pour l’Ensemble
Contrechamps : Arpège et Madrigaux, que
l’Ensemble a enregistrées sur disque.
Les interprètes
Barbara Zanichelli, soprano
Barbara Zanichelli est né à Parme, où elle
a obtenu son diplôme de violon au conservatoire. Puis elle a étudié le chant avec le
professeur russe Anatoli Goussev à Milan.
Elle a poursuivi ses études d’interprétation
de la musique baroque avec Cristina Miatello, Claudine Ansermet et Roberto Gini,
de bel canto avec Luciana Serra et Sergio
Bertocchi, et de musique contemporaine
avec Luisa Castellani, avec laquelle elle a
obtenu son diplôme de concert avec honneurs au Conservatoire de Lugano (Suisse).
En 2009, elle a obtenu son diplome d’enseignement avec honneurs sous la direction de
Marianne Kohler et Luisa Castellani.
Comme soprano du quintette vocal
Vox Altera, elle a reçu le Premier Prix au
Concours international Luca-Marenzio à
Coccaglio en 1999.
Barbara Zanichelli se produit comme
soliste et en ensembles, interprétant surtout
de la musique ancienne et contemporaine.
Elle a créé des œuvres de Karlheinz Stockhausen, Gavin Bryars, Stefano Gervasoni,
Francesco Hoch, Leo Kupper, Roberto
Caccia-paglia, Mario Pagliarani, Milos
Stredron, Fabrizio Rosso et Massimiliano
Pascucci, travaillant en collaboration étroite
avec ces compositeurs pour la préparation
des concerts.
Elle a chanté sous la direction de Thierry
Fischer, Myung-whun Chung, Pál Németh,
Robert H. Platz, Vittorio Parisi, Ottavio
Dantone, Barthold Kuijken, Pedro Memelsdorff, Enrico Gatti, Stefano Bagliano,
Alessandro De Marchi, Claudio Cavina,
Gianluca Capuano, Paolo da Col, Filippo
Maria Bressan, Massimiliano Pascucci,
Claudio Chiavazza, Candace Smith, Marco
Mencoboni, Adriano Gaglianello, Federico
Bardazzi…
Avec Athestis Chorus, elle a chanté sous la
direction des chefs Jeffrey Tate, Eliahu Inbal,
Riccardo Muti, Neeme Järvi, Henri Farge,
Fabio Biondi, Marco Balderi, Marco Boni,
Umberto Benedetto Michelangeli, Martin
Haselboeck, Antonio Ballista.
Son grand intérêt pour la musique
médiévale, du chant grégorien à l’Ars Nova,
l’a conduite à collaborer depuis plusieurs
années avec des spécialistes de ces répertoires, essentiellement avec l’Ensemble
Mala Punica dirigé par Pedro Memelsdorff.
De plus, elle a suivi le cours Sémiologie et
Chant grégorien à Crémone (Nino Albarosa,
Johannes B. Göschl, Giovanni Conti et Tito
Molisani) et le cours spécialisé « Ars Nova en
Europe » donné à l’Université Tor-Vergata à
Rome en 2008.
Barbara Zanichelli a enregistré pour les
radios Rai3, RAI radio3, DRS2 di Berna,
Radio Austriaca ORF, RSI2 di Lugano,
RSR Espace 2, WDR3 et a enregistré pour
les labels Erato, Arcana, Chandos, Virgin,
Glossa, Stockhausen-Verlag, Naïve, Tactus,
Pavane, Arts, Bongiovanni, Phonè, æon.
Comme professeur, elle a donné des
master classes de technique vocale et de style
au Conservatoire de Potenza, aux Cours de
Musique ancienne de Gijón, au quaranteet-unième Festival international d’hiver
de Campos do Jordão, au Mai musical de
Florence, et des cours organisés par la Province de Florence et diverses organisations
chorales.
Depuis 2007, elle enseigne à la Haute
École de musique de Suisse italienne à
Lugano.
Massimiliano Pascucci, ténor
Massimiliano Pascucci est un amoureux passionné des spécificités culinaires de
chaque pays, des réalisateurs de cinéma et des
voyages non organisés. Il pratique le canoëkayak, le patin à glace, la danse, l’équitation,
la natation, la plongée sous-marine, la photographie et la vidéo. Amoureux du monde
animal dans son ensemble, et particulière-
ment des chats, il s’intéresse aux langages de
tous les êtres vivants et il a choisi la musique,
depuis plus de vingt ans, comme moyen de
communication avec les survivants de la
race humaine, espèce menacée. C’est pour
cette raison qu’il est chef d’orchestre et de
chœur, chanteur, compositeur et pianiste.
Il est le fondateur et le chef de l’Ensemble
Vox Àltera, ensemble vocal et instrumental
italiano-suisse de musique contemporaine.
Depuis quelques années, il est au service de
la mort, sa fidèle compagne de vie.
Sébastian Jacot, flûte
Né en 1987, Sébastian Jacot commence
l’étude de la flûte traversière à huit ans. Il
étudie avec Isabelle Giraud et à quinze ans,
il réussit le concours d’entrée au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève dans
la classe de Jacques Zoon, avec qui il étudie jusqu’en 2010 et obtient un diplôme
de pédagogie et un diplôme de soliste avec
distinction.
En 2002 et 2004, Sébastian Jacot reçoit
un Premier Prix au Concours Suisse de
Musique pour la Jeunesse et en 2005, il est
nommé Soliste de l’année par la Fondation
Eva-Maria Schenk.
De 2006 à 2008, il est engagé comme
Assistant Principal Flûte par Edo de Waart à
l’Orchestre Philharmonique de Hong Kong
et, depuis 2008, il est Premier Flûtiste au
Saito Kinen Festival sous la direction de Seiji
Osawa. Sebastian est régulièrement invité à
jouer dans des orchestres tels que l’Orchestre
de Chambre Mahler, l’Orchestre Mozart
à Bologne sous la direction de Claudio
Abbado, l’Orchestre de Chambre de Francfort, L’Orchestre de Chambre de Genève, etc.
Sébastian Jacot a également un grand
intérêt pour la musique de chambre. Il participe au Festival Amadeus (Genève), au
Festival Les Musicales (Colmar) ; et comme
ses trois frères, sa sœur et sa mère sont également musiciens, ils ont déjà donné ensemble
plus d’une centaine de concerts en Europe,
au Mexique, en Algérie et à Hong Kong.
Il développe actuellement un studio d’enregistrement et se prépare à de prochains
concours internationaux.
Antoine Françoise, piano
Né en 1987, Antoine Françoise a suivi
ses études de piano à Neuchâtel avec Paul
Coker ainsi qu’au Royal College of Music de
Londres avec Andrew Ball, Yonty Solomon
et Ashley Wass. Il a aussi étudié le saxophone
avec Laurent Estoppey ainsi que la composition avec Michael Oliva.
Extrêmement actif dans le milieu de la
musique contemporaine et de la musique
de chambre, il a joué internationalement
avec des chefs tels que Diego Masson,
Vladimir Jurowski, Clement Power ou
Pierre-Alain Monot. Membre du NEC
(Nouvel Ensemble Contemporain, La
Chaux-de-Fonds) depuis 2008, il est aussi
membre-fondateur du Mercury Quartet,
quatuor pour violon, violoncelle, clarinette
et piano et du Françoise-Green piano duo. Il
a travaillé étroitement avec des compositeurs
tels que Éric Gaudibert, Hans-Peter Kyburz,
Julian Anderson et Hans Werner Henze et
compte déjà plus d’une centaine de créations
à son répertoire.
Très actif sur les scènes suisses et londoniennes en tant que pianiste, Antoine
Françoise fait preuve d’une grande activité
en tant que saxophoniste, compositeur et
improvisateur.
Michael Wendeberg, direction
Michael Wendeberg, chef d’orchestre et
pianiste, est né en 1974 à Ebingen (Allemagne). Il commence le piano à cinq ans
et la direction d’orchestre à dix ans. Il
a fait ses études de piano auprès de Markus Stange, Bernd Glemser et Benedetto
Lupo, et ses études de direction auprès de
Toshiyuki Kamioka à Sarrebruck. Lauréat
de plusieurs concours nationaux et internationaux de piano, il s’est produit en tant
que soliste avec de grands orchestres d’Allemagne. Il a aussi collaboré avec le violoniste
français Laurent Korcia, avec qui il a enregistré des CD. Pianiste soliste à l’Ensemble
Intercontemporain de 2000 à 2005, il a
travaillé intensément avec Pierre Boulez.
Pendant ses études, il a assisté Toshiyuki
Kamioka à l’Opéra de Wuppertal. En 20082010, il a travaillé avec Daniel Baremboim
à l’Opéra de Berlin, où il a assisté les chefs
invités, Pierre Boulez et Sir Simon Rattle
entre autres, et a été chef pour la saison
2010-2011 du Théâtre National de Mannheim. Michael Wendeberg a travaillé en
tant que chef avec la Staatskapelle Berlin, les Neue Vokalsolisten Stuttgart, le
Kammerensemble Neue Musik Berlin,
la Musikfabrik de Cologne, le Chœur de
chambre de la Staatsoper Berlin Apollini et
Musis, la Philharmonie de Ljubljana, l’Orchestre symphonique de Wuppertal et le
Collegium Novum de Zurich, dont il est le
premier chef invité. Il a dirigé à la Biennale
de Munich et de Venise, à Wien Modern, au
Festival Musicadhoy (Madrid), au Festival
de Bregenz, et au Festival de Lucerne. Naturellement, Michael Wendeberg dirige le
répertoire classique de Bach à Schoenberg,
mais il s’implique tout particulièrement
dans le répertoire contemprain. Il aime
à se confronter à la tradition et recherche
ce qui fait la continuité dans l’écoute et
l’interprétation de la musique ancienne et
contemporaine.
Dans ses propres productions d’opéra
et de théâtre musical, Michael Wendeberg
recherche toujours une étroite collaboration
entre musique et mise en scène. On peut
citer : The Man Who Mistook His Wife For
A Hat de Michael Nyman, à Wuppertal en
2006, la création de Arbeit Nahrung Wohnung d’Enno Poppe (mise en scène d’Anna
Viebrock) à la Biennale de Munich en 2008,
et Simplicius Simplizissimus de Karl Amadeus Hartmann (Thomas Fiedler) à la Neue
Opernschule Zürich en 2010. Depuis 20112012, il est chef du Théâtre de Lucerne.
Ensemble Contrechamps
Fondé en 1980, l’Ensemble Contrechamps a pour mission de jouer le répertoire
des XXe et XXIe siècles et de soutenir la création actuelle. Il anime une saison à Genève
comprenant des concerts dirigés, des concerts
de musique de chambre, des activités destinées à tous les publics, enfants, scolaires,
adultes, passionnés comme néophytes.
L’Ensemble Contrechamps a enregistré plus
d’une vingtaine de disques.
Brice Pauset est directeur artistique de
l’Ensemble Contrechamps depuis janvier
2013.
Collaboration privilégiée :
– avec notamment les compositeurs suivants : George Benjamin, Pierre Boulez,
Unsuk Chin, Hugues Dufourt, Beat Furrer, Brian Ferneyhough, Stefano Gervasoni,
Jonathan Harvey, Heinz Holliger, Michael
Jarrell, György Kurtág, Helmut Lachenmann, Tristan Murail, Brice Pauset, Mathias
Pintscher, Rebecca Saunders...
– avec les chefs tels que : Stefan Asbury,
Jean Deroyer, Jurjen Hempel, Jürg Henneberger, Peter Hirsch, Clement Power, Pascal
Rophé, Peter Rundel… – avec de nombreux solistes internationaux comme : Pierre-Laurent Aimard,
Teodoro Anzelotti, Luisa Castellani, Hedwig
Fassbender, Isabelle Faust, Rosemary Hardy,
Nicolas Hodges, Salomé Kammer, Robert
Koller, Donatienne Michel-Dansac, Christoph Prégardien, Yeree Suh, Kay Wessel,...
Participation aux festivals suivants :
Musica à Strasbourg, Festival d’Automne à
Paris, Bludenzer Tage zeitgemässer Musik,
Voix nouvelles à Royaumont, Ars Musica de
Bruxelles, Musicadhoy de Madrid, Lisbonne,
Witten, Festival de Salzbourg, Biennale de
Venise, Wien-Modern, DeSingel à Anvers,
Maerzmusik Berlin, Tage für Neue Musik
(Zurich), Lucerne Festival, etc.
Il collabore régulièrement avec le Centre
d’informatique et d’électroacoustique de la
Haute École de Musique de Genève, Eklekto,
le Musée d’art et d’histoire de Genève, le
Conservatoire populaire de musique, danse
et théâtre, le Théâtre du Galpon et le Théâtre
Am Stram Gram.
Contrechamps bénéficie du soutien de la
Ville de Genève et de la République et canton de Genève.
Les musiciens
de l’Ensemble Contrechamps
Sébastian Jacot, flûte
Mikhaïl Jouravlev, hautbois
Laurent Bruttin, clarinette
Alberto Guerra, basson
François Le Dahéron, cor
Gérard Métrailler, trompette
Jean-Marc Daviet, trombone
Thierry Debons, percussion
Antoine Françoise, piano
Nicolas Jéquier, Rada Hadjikostova, violon
Tomoko Akasaka, alto
Olivier Marron, violoncelle
Jonathan Haskell, contrebasse
8 rue de la Coulouvrenière • CH-1204 GENÈVE
Téléphone +41 22 329 24 00
www.contrechamps.ch
Brice Pauset, directeur artistique
Frédérique Bouchet, administratrice générale
Philippe Albèra, directeur des éditions
Dany-Léna Meyer et Michael Seum, chargés de production
Florence Dozol, chargée de communication et presse
Sarah Mouquod, chargée des activités pédagogiques
Jean-Marie Bergère, notes de programme
Marc Racordon, comptable
Véronique Larequi, billetterie
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Diffusion des éditions : Héros-Limite
Graphisme, photographies et photolithographie : Alain Kissling, www.ateleirk.org
Webmaster : Olivier Bergère
Impression : Contrechamps
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Comité de l’Association Contrechamps
Philipp Ganzoni, président • Sarah Mouquod • Thierry Debons • Peter Minten •
Archipel (Didier Schnorhk)
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Partenaires médias : Espace 2 • Le Courrier
Nos concerts sont enregistrés par Espace 2 et diffusés dans Musique d’avenir,
une émission d’Anne Gillot, le dimanche soir à 20 heures.
Ils peuvent être réécoutés à la carte sur www.rts.ch/espace-2.
AVEC LE SOUTIEN DE LA VILLE DE GENÈVE
ET DE LA RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE

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