Mica passe en tête - Finance et investissement

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Mica passe en tête - Finance et investissement
PAGES 37-40
DOSSIER
FINANCE ET INVESTISSEMENT ■ JUIN 2008 ■ PAGE 37
Mica passe en tête
Pendant que Dundee s’enlise
A
près avoir causé une
grande surprise l’année
dernière en obtenant la
deuxième place dès son
entrée au palmarès des courtiers
multidisciplinaires, Mica Services Financiers coiffe cette année
tous ses concurrents.
Mica affiche une note moyenne
par courtier de 8,7 sur 10 (8,6 en
2007). Du coup, elle détrône le
Groupe Investors en tête du Top 9
de Finance et Investissement.
La société membre de la Financière Power glisse, pour sa part,
au troisième rang avec un score
de 8,4 (8,7 en 2007), alors que la
deuxième place revient au Groupe
fi nancier Peak avec une note de
8,6 (8,5 en 2007). Dans les faits, la
marge entre Mica et Peak est très
mince. Les deux fi rmes sont passées tout près d’arriver ex æquo en
première position.
De son côté, le Groupe Promutuel, fort d’une note de 8,3, fait
une entrée remarquée au Top 9 en
obtenant la quatrième position.
classement de SFL et de Quadrus
La sherbrookoise Force financière
s’explique elle aussi par
Excel occupe la cinla moyenne de la note
quième place (8,3), alors
générale attribuée par
qu’elle était en quatrièles conseillers, qui est
me position au palmarès
légèrement supérieure
précédent (8,5). Promudans le cas de SFL.
tuel devance Excel au
La grande déception
Top 9 en raison simplevient du côté de Gestion
ment de la moyenne de
de patrimoine Dundee.
la note générale légèreAu lieu de reprendre du
ment supérieure attripoil de la bête (cinbuée par les conseillers.
quième place en 2007
La filiale de l’Indusavec une note de 8,4), la
trielle Alliance, Investia par PIERRE
firme de Toronto déServices Financiers, est PICARD
gringole au neuvième
au sixième rang avec un
et dernier rang avec un
score de 8,1 (septième en
piètre score de 6,7, bien au-dessous
2007 avec 8,0). Elle est suivie par
de la moyenne québécoise qui est
SFL Partenaire de Desjardins
de 8,1. La petite misère.
sécurité financière en septième
Invités à commenter cette
position avec une note de 8,0
contre-performance, les diri(sixième position l’année précégeants de Dundee ont refusé d’acdente avec 8,1). Services d’investiscorder une entrevue à Finance et
sement Quadrus se contente enInvestissement. Toutefois, des
core cette année du huitième rang
conseillers se sont vidé le cœur,
avec une cote de 8,0, identique à
comme vous pourrez le constater
celle obtenue l’année dernière. La
en lisant ce dossier.
différence entre les positions au
DES COURTIERS
MULTIDISCIPLINAIRES
DANS CETTE SECTION :
Mica passe en tête ..................................................................................37
Être près de ses courtiers rapporte gros à MICA ..................................38
Remontée de Peak, glissement d’Investors.......................................38-39
Le Groupe Investors demeure roi et maître .......................................... 39
Rappelons que le palmarès des
courtiers multidisciplinaires en
est cette année à sa huitième édition. Notre sondeuse Claudia
Gagnon a fait plusieurs centaines
d’appels, et s’est entretenue par
téléphone avec plus d’une centaine de conseillers pour chaque
firme. Les réponses ont été trai-
tées de façon confidentielle.
Durant la période de sondage, qui
s’est effectuée tout le mois d’avril,
elle a eu l’aide de Luc Antoine
Cauchon. Nous les remercions
chaleureusement.
Les firmes du Top 9 sont des
entreprises qui comptent au moins
100 conseillers actifs au Québec. FI
COMMENT LES CONSEILLERS ÉVALUENT-ILS LEUR FIRME ?
RANG
Mica
Peak
Investors
Promutuel
Excel
Investia
SFL
Quadrus
Dundee
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Moyenne
Groupe d’âge (1, 2, 3, 4 ou 5)*
3
4
3
3
4
3
3
3
4
3
Commissions brutes (1, 2, 3 ou 4)**
3
2
2
2
2
3
2
2
3
2
Nombre d’années dans l’entreprise
Nombre d’années à titre de conseiller
Nombre de polices d’assurance vendues en 2007
Primes annuelles de base (valeur moyenne en dollars)
4
7
10
6
7
10
12
14
8
9
15
14
12
18
19
14
15
15
18
16
33
9
13
32
19
31
26
50
17
25
1 330
1 040
4 240
940
1 490
2 350
1 710
870
1 590
1 729
Fonds distincts : actif sous gestion (M$)
3,2
0,4
0,1
0,4
2,2
1,8
2,1
5,5
2,6
2,0
Fonds communs : actif sous gestion (M$)
9,1
9,6
21,3
6,2
4,1
6,3
10,8
3,8
20,2
10,2
Nombre de clients
449
572
287
365
350
328
448
492
736
460
Logiciel de gestion de la clientèle (front office)
7,4
8,5
7,9
7,6
8,4
7,8
8,0
7,3
5,8
7,6
Services de soutien administratif (back office)
8,3
9,0
7,7
7,8
8,4
8,3
7,9
7,8
6,5
8,0
Clarté et qualité des relevés de compte
8,5
8,4
8,3
8,3
8,0
8,3
7,8
7,8
5,6
7,9
Soutien apporté aux ventes
8,7
7,1
8,1
7,7
8,2
7,2
7,9
7,7
6,3
7,7
Soutien apporté au marketing
8,3
6,9
8,4
7,5
7,6
6,4
7,5
7,1
5,9
7,3
Dépliants et documentation destinés aux clients
7,6
7,6
9,1
7,2
7,8
6,4
7,9
7,9
6,5
7,6
Publicité de la firme
6,3
5,8
8,1
7,5
6,7
4,4
6,3
6,4
4,1
6,2
Stabilité de la firme
9,4
9,6
9,3
9,4
8,6
9,5
9,0
9,4
6,9
9,0
Concentration sur la stratégie
8,9
8,7
8,6
8,5
7,8
8,2
8,0
8,2
6,5
8,2
8,0
Image projetée de la fi rme
8,4
8,3
8,6
8,9
7,7
8,5
7,8
8,3
5,2
Éthique de la fi rme
9,6
9,9
9,2
9,0
8,9
9,5
8,8
9,3
7,8
9,1
Service juridique et service de conformité
9,6
9,8
9,3
8,8
9,1
9,5
9,0
9,3
8,1
9,2
Système d’information et de communication
8,4
8,9
8,4
8,2
8,2
7,8
8,1
7,9
7,1
8,1
Formation continue
8,9
8,2
8,8
8,4
9,0
8,4
8,1
7,9
7,7
8,4
Évaluation du directeur de la succursale
9,0
8,7
7,9
8,4
8,3
8,6
8,5
8,2
7,3
8,3
Évaluation de la rémunération offerte
9,2
9,1
8,1
8,4
8,4
8,5
7,4
7,4
7,9
8,3
8,2
Cote attribuée au système de paie de votre firme
Liberté de vendre ce que vous voulez
Culture d’entreprise
9,2
9,1
7,6
8,2
8,2
9,0
7,9
8,7
6,3
10,0
9,9
8,0
9,3
9,7
8,9
8,9
7,4
8,3
8,9
9,3
9,1
8,7
8,5
8,3
8,6
7,8
8,3
6,4
8,3
Service à la clientèle
8,9
8,8
8,3
9,2
8,3
8,6
8,3
8,5
6,9
8,4
Qualité de l’intranet
8,5
8,8
8,1
8,5
8,3
8,1
8,6
7,9
7,0
8,2
Qualité et visibilité dans Internet
8,4
8,3
8,0
8,3
7,9
7,6
7,3
7,4
6,3
7,7
Moyenne de la note générale attribuée par les conseillers
9,0
8,9
8,5
8,6
8,3
8,4
8,3
8,0
6,5
8,3
Indice FI (moyenne par courtier) 2008
8,7
8,6
8,4
8,3
8,3
8,1
8,0
8,0
6,7
8,1
Nombre de fois où la firme occupe le premier rang
10
5
3
2
3
1
1
0
0
–
8,6
8,5
8,7
–
8,5
8,0
8,1
7,8
8,4
8,3
Note moyenne par courtier (2006)
–
8,7
8,6
* 1 = moins de 30 ans ; 2 = de 30 à 39 ans ; 3 = de 40 à 49 ans ; 4 = de 50 à 59 ans ; 5 = 60 ans et plus.
** 1 = moins de 50 000 $ ; 2 = de 50 000 à 100 000 $ ; 3 = de 100 000 à 250 000 $ ; 4 = plus de 250 000 $.
–
–
8,5
7,9
8,3
7,5
8,2
Note moyenne par courtier (2007)
Note : Les résultats en rouge indiquent que la firme occupe le premier rang pour l’aspect évalué.
Les résultats en bleu indiquent que la firme occupe le dernier rang pour l’aspect évalué.
Tableau : Finance et Investissement
TOP 9
38 / FINANCE ET INVESTISSEMENT
Juin 2008
Être près de ses courtiers rapporte gros à MICA
■ PAR JEAN-FRANÇOIS PARENT
C
onfiant d’obtenir une
bonne note lors de notre
sondage annuel, Gino
Savard n’en était pas
moins curieux de savoir si l’entreprise qu’il dirige maintenant avec
son frère, Martin, et sa bellemère, Michèle Lavoie, allait aussi
bien qu’il le croyait.
Pour réa liser ce sondage,
nous avons demandé à l’ensemble des représentants d’évaluer
chaque cabinet en fonction de
plus d’une vingtaine de critères.
La compilation de ces données
constitue la base de notre classement. Les quelque 110 conseillers de Mica ont accordé à
cette dernière la meilleure note
dans 10 catégories, par rapport à
cinq pour son plus proche rival,
PEAK. L’an dernier, Mica obtenait la meilleure note du palma-
rès dans cinq catégories. « C’est
la preuve que nous sommes dans
une dynamique d’amélioration
constante de notre service à la
clientèle », note Gino Savard, qui
soutient que le palmarès de l’an
dernier a guidé les Savard pour
améliorer les aspects qui avaient
besoin de l’être.
L’an dernier, de façon assez
surprenante, car c’était sa première participation, Mica avait
atteint la deuxième place. « Mais
nous étions quand même premiers parmi les courtiers mulutidisciplinaires réellement indépendants », fait remarquer Denis
Savard, aujourd’hui président du
conseil depuis qu’il a remis les
rênes à son fils aîné Gino.
S’effaçant peu à peu au cours
des dernières années, Denis
Savard constate que les élèves ont
dépassé le maître. D’ailleurs, ils
ont fait en sorte que Mica obtienne cette année la meilleure
note pour la culture d’entreprise,
tandis que l’appréciation des conseillers pour le service à la clientèle de Mica confère à ce cabinet
la deuxième place.
Cette première place est donc
une grande source de fierté pour
cette firme, qui mise autant sur le
soutien aux conseillers que sur les
relations de travail. « Chaque nouveau représentant qui se joint à
nous passe par un processus
d’intégration ; nous voulons que
l’entreprise connaisse chacun de
ses joueurs personnellement »,
affirme Gino Savard.
Cette proximité avec les représentants et l’accent mis sur la
formation sont au cœur de la
culture de l’entreprise. « Nous
nous fendons en huit pour servir
notre monde », soutient l’aîné
des fi ls de Denis Savard.
L’important soutien administratif permet de s’assurer que la
conformité et l’éthique sont au
cœur des préoccupations de la
fi rme. Ce n’est d’ailleurs pas une
dépense, mais un investissement.
« Ça nous coûte moins cher en
processus de traitement des plaintes, en assurance responsabilité et en frais d’avocat », soutient
le fondateur.
C’est notamment sur le plan de
la stratégie de l’entreprise et de la
qualité du service offert aux représentants que Mica se démarque.
Et cet agent général obtient une
note parfaite au chapitre de la
liberté dont jouissent les représentants pour vendre ce qu’ils
veulent. Preuve que la transition
Remontée de Peak, glissement d’Investors
Les dirigeants des firmes commentent leurs résultats
E
n voilà une qui s’impose
maintenant parmi les
meilleures, diront certains, ou qui est tout
simplement devenue LA meilleure, soutiendront d’autres. Mica
Services Financiers ne cesse
d’épater la galerie.
Cette société n’aura mis que
deux ans après son entrée au Top 9
des courtiers multidisciplinaires
de Finance et Investissement pour
accéder au premier rang, et de
belle manière.
C’est que par rapport à 22 aspects évalués auprès des conseillers, Mica obtient à neuf reprises
la meilleure note au Québec, dont
un score parfait de 10 sur 10 en ce
qui concerne la liberté offerte aux
conseillers de vendre les produits
de leur choix. À cet égard, seul le
Groupe financier Peak s’approche de cette note irréprochable en ayant une cote de 9,9.
Selon les conseillers interrogés, Mica se démarque de ses plus
proches concurrents, particulièrement au chapitre de l’évaluation
des directeurs de succursales
(9,0), de la rémunération offerte
(9,2), de la cote attribuée au système de paie (9,2) et de la culture
d’entreprise (9,3). Elle arrive aussi
au premier rang dans les catégories suivantes : concentration sur
la stratégie (8,9) soutien offert aux
ventes (8,7), clarté et qualité des
relevés de compte (8,5), ainsi que
qualité et visibilité sur Internet (8,4).
Peak revient en force
Champion du palmarès des
courtiers multidisciplinaires pendant quatre années consécutives
(2003 à 2006) et détenteur de la
troisième place l’année dernière,
le Groupe financier Peak passe en
deuxième position et talonne de
très près le numéro un.
Peak obtient la meilleure évaluation des conseillers dans les six
catégories suivantes : éthique de
la firme (9,9), service juridique et
service de conformité (9,8), services de soutien administratif (9,0),
système d’information et de communication (8,9), qualité de l’intranet (8,8) et logiciel de gestion
de la clientèle (8,5).
Robert Frances, président et
chef de la direction, lance à la blague qu’il faut laisser la chance à
d’autres d’être au premier rang.
Au fond, il compte bien que sa
fi rme reprenne un jour ou l’autre
la position de tête du Top 9.
Une chose est sûre : Peak reste
fidèle à la mission qu’elle s’était
donnée, soit d’être reconnue
comme l’un des meilleurs courtiers du Canada pour les conseillers fi nanciers indépendants, les
professionnels en assurance et les
conseillers en placement.
« Une de nos grandes valeurs
est de laisser à nos conseillers le
■ PAR PIERRE PICARD
libre choix des produits. C’est la
raison pour laquelle nous avons
décidé de ne pas offrir de fonds
communs maison. Nous voulons
protéger cette indépendance »,
affirme Robert Frances.
Investors glisse un peu
Le Groupe Investors passe de
la première position qu’il avait
durement arrachée à Peak en 2007
à la troisième place cette année.
L’entreprise mérite les faveurs des
conseillers dans trois catégories,
soit les dépliants et la documentation destinés aux clients (9,1), le
soutien offert au marketing (8,4)
et la publicité (8,1).
Par rapport aux résultats obtenus l’année dernière, le Groupe
Investors a reculé, selon les conseillers, dans certains domaines,
dont l’évaluation des directeurs
de succursales (la note est passée
de 8,4 en 2007 à 7,9 cette année) et
le système de paie (de 8,3 à 7,6).
Dans un cas comme dans
l’autre, Claude Paquin, vice-président principal de cette entreprise,
se dit énormément étonné. « Je me
serais attendu à ce que l’évaluation des directeurs de succursales
soit l’une de nos forces, comme le
montrent nos sondages réalisés à
l’interne », indique-t-il.
Même chose du côté du système de paie. « C’est la première
fois que j’entends parler de cela »,
note-t-il, tout en confirmant
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qu’aucun changement n’avait
pourtant été apporté tant au système de paie qu’à la rémunération
des conseillers.
Promutuel étonne
Pour sa part, le Groupe Promutuel est en train de concrétiser
son pari, soit celui d’occuper une
place de choix dans le secteur de
l’épargne collective.
Rappelons que ce regroupement de 33 mutuelles d’assurance
a acquis en novembre 2005 le
réseau de représentants de Gestion du patrimoine Tandem, une
société qui appartenait à Norbourg. En janvier dernier, il a fait
l’achat de Gestion de capital Triglobal. Si bien qu’aujourd’hui,
l’actif sous gestion du Groupe Promutuel atteint 1,6 G$ et que cette
firme compte un réseau d’environ
400 conseillers.
La quatrième position obtenue
au Top 9 dès sa première année
d’admissibilité a de quoi réjouir la
direction du groupe, comme le fait
remarquer Serge Roy, premier
vice-président, commercialisation
et développement des affaires.
« Les deux acquisitions que
nous avons faites nous placent
aujourd’hui dans une bonne position », spécifie-t-il avec énergie.
Les conseillers qui ont répondu au questionnaire de Finance
et Investissement accordent au
Groupe Promutuel la meilleure
du père vers les fils s’est plutôt
bien déroulée, Mica obtient la
troisième meilleure note au chapitre de la stabilité de la firme.
Par contre, malgré sa place
dans le peloton de tête pour la
gestion de la clientèle et le soutien
aux conseillers, il reste encore
quelques gains à faire, puisque
c’est précisément sur ces deux
aspects que Mica mise pour développer ses affaires. Gino Savard
espère cependant que les instruments mis à la disposition des
représentants, dont l’interface
électronique Ageman, leur attireront des éloges.
L’évaluation faite par ses représentants représente un sérieux
atout pour Mica, qui doit affronter, entre autres, la concurrence
féroce des institutions financières. Mais la conquête des parts de
marché n’intimide pas cet agent
général outre mesure. « Nous
avons l’impression que nous
n’avons pas notre égal dans l’industrie. C’est ce qui fait notre
force », lance Gino Savard.
FI
note des neuf sociétés du palmarès en ce qui a trait au service à la
clientèle avec 9,2 (la moyenne
québécoise à ce chapitre étant 8,4)
et à l’image que la fi rme projette
avec 8,9, par rapport à la moyenne
québécoise de 5,2.
« Voilà le plus beau bulletin
que nous pouvions recevoir, s’exclame-t-il. Depuis l’acquisition de
Tandem, nous avons déployé
beaucoup d’efforts à ce chapitre.
Dans la mesure du possible, nous
avons gardé en emploi le personnel du service à la clientèle de
Tandem et celui de Triglobal afin
qu’il n’y ait pas de rupture dans la
relation que ces gens avaient avec
les conseillers. »
Serge Roy précise que Promutuel s’est fi xé deux grands objectifs en matière de service à la
clientèle : aucune erreur dans les
transactions et une réponse directe à tous les appels téléphoniques des conseillers (sans l’intermédiaire d’une boîte vocale, si
c’est possible).
Excel et Investia
Talonnant Promutuel, Force
financière Excel vient au cinquième rang. Les conseillers lui
attribuent la note la plus élevée au
Québec en ce qui concerne la formation continue.
En réalité, il y a peu d’écart
entre Excel et Promutuel dans
l’a na lyse qu’en ont fa it les
conseillers. James MacMahon,
président-directeur général de
Force financière Excel, avoue qu’il
a bien hâte d’examiner les résultats
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TOP 9
Juin 2008
FINANCE ET INVESTISSEMENT / 39
PARTS DE MARCHÉ
Le Groupe Investors demeure roi et maître
En termes d’actifs sous gestion et de conseillers financiers
L
a valeur des actifs sous
gestion des sept premiers
courtiers multidisciplaires du Top 9 a atteint
la rondelette somme de 76 G$ au
31 décembre dernier, selon des
données recueillies par Finance
et Investissement.
Cela représente une hausse
de 7 % par rapport à l’actif global de quelque 71 G$ affiché par
ces mêmes sociétés un an plus
tôt. Dans l’ensemble du Canada,
les sept premières sociétés du
Top 9 représentent 10,7 % de tout
l’actif sous gestion des fonds
d’investissement.
Dans la compilation de ces
données, nous n’avons pu obtenir
les actifs sous gestion des Services d’investissement Quadrus et
de Gestion de patrimoine Dundee. De même, le Groupe Investors ne divulgue pas son actif
sous gestion par province, préférant ne dévoiler que l’actif global
pan-canadien. C’est pourquoi les
actifs présentés ici sont les actifs
totaux de chaque firme, sans ventilation entre le Québec et le reste
du Canada.
Investors en vedette
Parlant d’Investors, cette société est de loin celle qui affiche
les plus impressionnants actifs
sous gestion du groupe des sept.
Remontée
SUITE DE LA PAGE 38
afin « de voir où cela s’est joué ».
Quant à Investia Services
Financiers, la firme est passée du
septième au sixième rang, ce qui
représente une amélioration
« encourageante », selon Louis
DeConinck, directeur national
du développement.
L’entreprise a remporté la
meilleure note au Québec en ce
qui touche la stabilité de la fi rme
avec 9,5. « Nous avons beaucoup
misé sur la force et sur la stabilité
du groupe. Je suis content de voir
que le message a bien passé »,
commente-t-il.
Louis DeConinck reconnaît
toutefois qu’il y a possibilité
d’amélioration, et ce, à différents
niveaux. Les conseillers ont trouvé une lacune importante au chapitre de la production de dépliants
et de documents destinés aux
clients, en accordant à Investia la
pire note (6,4) du Top 9.
« Quand une entreprise est en
mode de développement, il y a des
éléments à améliorer, dit-il. C’est ce
que nous ferons maintenant pour
ce qui est de la communication. »
Investia est d’ailleurs en train
d’effectuer une refonte complète
de son site Web, qui sera terminée
à la fin du mois de juin. « De plus,
nous aurons recours aux ressources d’Industrielle Alliance pour
bâtir de bons outils pour les
clients », assure-t-il.
La récente acquisition de la
torontoise AEGON Services aux
courtiers par l’Industrielle Alliance aura un effet multiplicateur
sur la croissance d’Investia. Car,
Son actif géré a atteint 60,2 G$ en
2007, ce qui représente une hausse
de 2 G$ par rapport à son actif
sous gestion de 2006, qui s’élevait
à 58,2 G$.
Mica Ser vices f inanciers,
détenteur du premier rang dans
l’évaluation qu’en ont fait les
conseillers qui ont participé au
Top 9, a vu l’année dernière son
actif sous gestion franchir la barre
du milliard de dollars (600 M$ en
2006). Chez les autres courtiers
multidisciplinaires, la hausse
moyenne des actifs sous gestion
d’une année à l’autre a été de
quelque 350 M$.
Des exemples : l’actif sous gestion du Groupe financier Peak est
passé de 3,7 G$ en 2006 à 4,2 G$ en
2007 ; celui de Force financière
Excel, de 1,2 G$ en 2006 à 1,6 G$
en 2007 ; et celui de SFL Partenaire de Desjardins sécurité financière, de 4 G$ en 2006 à 4,3 G$
en 2007.
Les acquisitions comme
leviers
Entre 2006 et 2007, il n’y a pas
vraiment eu de changements
dans l’actif sous gestion du Groupe Promutuel, celui-ci demeurant
aux alentours de 6,2 M$. Toutefois, cet actif a grimpé à 1,6 G$
cette année, à la suite de l’acquisition de Gestion de capital Triglolorsque la transaction sera officiellement finalisée à la fin de
juin, les 350 conseillers financiers d’AEGON se joindront aux
1 200 conseillers déjà en poste
pour un total de 1 550 conseillers. L’actif sous gestion de 2,8 G$
d’AEGON s’ajoutera aux 4 G$ d’Investia et aux 9,6 G$ de Fundex,
une autre fi liale de l’Industrielle
A lliance dans le secteur des
valeurs mobilières. Si bien que
l’actif global de l’assureur de Québec en fonds communs s’élèvera
à 16,4 G$.
Le peloton de queue
Les trois dernières positions
au classement reviennent dans
l’ordre à SFL Partenaire de Desjardins sécurité financière (septième),à Services d’investissement Quadrus (huitième) et à
Gestion de patrimoine Dundee
(neu-vième). Des trois firmes,
seule SFL a accepté de ne pas reculer et de commenter les résultats.
Stéphane Dulude, directeur
général de SFL, ne cache pas sa déception. « La septième position sur
neuf firmes n’est certainement pas
une place où nous aimons être »,
commente-t-il d’entrée de jeu.
Même si tout n’est pas rose
pour cette entité du Mouvement
Desjardins, soulignons qu’elle a
obtenu le meilleur score du Top 9
quant à la qualité de son intranet.
En cela, les efforts consentis par
SFL portent aujourd’hui leurs
fruits. « Nous avons investi beaucoup d’argent depuis trois ans
pour améliorer la convivialité de
Webi, le bureau virtuel des représentants », fait-il savoir.
Sans pour autant donner à SFL
les pires notes du palmarès, les
conseillers indiquent des faiblesses notables dans trois domaines :
bal. Il en va de même du côté d’Investia Services Financiers, dont
l’actif sous gestion de 4 G$ l’an
dernier passera à 6,8 G$ à la fin
de juin, lorsque l’acquisition
d’AEGON Services aux courtiers
par l’Industrielle Alliance sera
officiellement réalisée.
Le phénomène est le même
pour le Groupe financier Peak. À
la suite de l’acquisition des actifs
■ PAR PIERRE PICARD
nombre de conseillers fi nanciers
l’est aussi et de belle façon.
Les sociétés qui occupent les
sept premiers rangs du Top 9 des
courtiers multidisciplinaires ont
toutes accru le nombre de leurs
conseillers de 2006 à 2007.
La plus forte hausse a eu lieu
chez Peak, qui a connu une
augmen tation de 20 % de ses
conseillers (250 représentants
Actifs sous gestion des principaux courtiers
multidisciplinaires actifs au Québec
Courtier
Actif sous gestion
Nombre de conseillers
Excel
1,6 G$
1 300
Investia
4,0 G$
1 200
Investors
60,2 G$
4 331
en 2007 par rapport à 200 en
2006). À cet égard, Excel arrive en
deuxième place, avec une hausse
de plus de 15 % du nombre de ses
conseillers (1 300 en 2007 par rapport à 1 100 en 2006).
At tent ion toutefois, cet te
année le nombre de conseillers
du Groupe Promutuel a fait un
bond impressionnant de 74 %
grâce à l’acquisition de Triglotion de la clientèle (front office),
5,9 pour le soutien offert au marketing, sans oublier le pathétique
4,1 pour la publicité.
Rejoints par téléphone, certains conseillers en avaient long à
dire sur Dundee. On comprendra
sans peine qu’ils préfèrent conserver l’anonymat.
« Ça va mal. Les dirigeants de
Dundee sont tout à fait incompétents et ils ne prêtent aucune attention aux besoins des représentants. Ils passent leur temps à
prendre de mauvaises décisions,
sans consulter qui que ce soit, en
prétextant que ce sont des décisions qui concernent la direction.
Les bons dirigeants de Partenaires Cartier sont malheureusement
tous partis », explique un courtier.
Dundee a fait l’acquisition de cette
société en décembre 2003.
De plus, ce conseiller affi rme
que « les outils technologiques
choisis par cette entreprise nous
font reculer au lieu d’avancer. Tout
laisse à désirer au point de vue
technologique ».
Comptant plusieurs années
d’expérience dans le secteur
financier, il conclut : « Moins
j’appelle chez Dundee, mieux je
me sens. »
Un autre conseiller dénonce
lui aussi les mauvais choix technologiques. « Ce sont des systèmes supposément très évolués,
choisis en fonction d’une uniformisation pancanadienne. Ils sont
beaucoup trop complexes. Nous
n’avons pas d’autre choix que
d’endurer cela. La communication est un aspect entre autres qui
pourrait être amélioré », note-t-il.
Dundee a décliné notre invitation à s’expliquer, malgré
notre insistance.
FI
1,0 G$
110
Peak
4,2 G$
250
Promutuel
6,2 M$
230
Quadrus
1,0 G$
610
SFL
4,3 G$
591
Source : Les courtiers - Tableau : Finance et Investissement
Les conseillers en demande
Il n’y a pas que les actifs sous
gestion qui sont en croissance. Le
publicité, qualité et visibilité d’Internet, et évaluation de la rémunération offerte.
Stéphane Dulude reconnaît
que SFL n’a presque pas fait de
publicité en 2007, mais que les
choses changeront cette année
grâce aux capsules télé de 30 secondes sur les ondes de TVA (du
21 avril au 14 juin) dont l’objectif
est de faire mousser la carrière de
conseiller. C’est un début. En ce
qui concerne Internet, l’entreprise
mènera cet automne une refonte
en profondeur de son site Web,
poursuit-il.
Là où Stéphane Dulude se dit
le plus étonné, c’est au chapitre de
l’évaluation plutôt faible que font
les conseillers au sujet de la rémunération offerte. « Je n’ai jamais eu
le sentiment que notre rémunération était parmi les moins bonnes de l’industrie, réplique-t-il. Je
ne vois pas d’où cela peut venir.
Cela m’intrigue et nous étudierons cette question. »
En huitième position, Quadrus a refusé d’accorder une entrevue à Finance et Investissement,
indiquant qu’aucun dirigeant
n’était disponible.
Soulignons que cette entreprise a obtenu les plus mauvais
scores au Québec en ce qui a trait
à l’évaluation de la rémunération
offerte (7,4) et à la liberté pour les
conseillers de vendre les produits
de leur choix (7,4).
Pire que pire
Au bas du classement, Dundee
éprouve des difficultés. La torontoise obtient à 19 reprises sur 22 la
pire note au Québec. Des exemples ? Un maigre 5,2 pour l’image
que la firme projette, 5,6 pour la
clarté et la qualité des relevés de
compte, 5,8 pour le logiciel de ges-
À propos des conseillers
Les conseillers qui ont participé à l’évaluation des courtiers
multidisciplinaires dans le cadre
de ce Top 9 ont un profi l des plus
représentatifs de l’industrie.
Ils se situent en moyenne dans
le groupe des 40 à 49 ans et ont
près d’une dizaine d’années de
service dans l’entreprise. Toutefois, ils comptent en moyenne
plus d’une quinzaine d’années
d’expérience à titre de conseiller. Les comm issions br utes
qu’ils perçoivent varient entre
50 000 $ et 100 000 $.
Chaque conseiller participant
sert en moyenne 449 clients. L’actif sous gestion moyen de ces conseillers est de 2 M$ en fonds distincts et de 10,2 M$ en fonds communs de placement.
FI
Mica
d’AXA Services financiers en juin
2007 et de l’intégration progressive des conseillers de cette société au cours des mois qui ont suivi,
l’actif sous gestion de la firme dirigée par Robert Frances atteint
aujourd’hui 5 G$.
bal. Dans les faits, le nombre de
conseillers de Promutuel est
passé de 230 en 2007 à 400 cette
année. Même phénomène chez
I nv e s t i a , av e c l’a c qu i s it ion
d’A EGO N : les consei l lers de
c e t t e f i r m e s on t p a s s é s d e
1 200 en 2007 à 1 550 cette année. Peak participe à la consolidation ambiante, avec l’acquisition d’AX A Services financiers. Le nombre de ses conseillers est passé de 250 en 2007
à 600 en 2008.