La car policy du voisin est-elle plus verte

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DOSSIER CAR POLICY
La car policy du voisin
est-elle plus verte ?
Au-delà de la simple tendance, la car policy verte se positionne aujourd’hui comme étant
inéluctable. Pour obtenir un parc automobile plus vert que vert, il y a lieu d’intégrer plusieurs
principes de bases. Avis concrets et autorisés se révèlent plus judicieux que de tirer de
vagues plans sur la comète.
E
tablir une car policy verte
implique ipso facto certains investissements sur
lesquels un retour est
escompté. Mais la réduction
des émissions se conjugue-telle forcément avec une
réduction des coûts ? Quels
sont les postes auxquels il est
bon de s’attacher et quels
sont les différentes propositions disponibles sur le marché ?
Le coût réel
Pour Vincent Beckers, administrateur délégué de Dexia
Lease Auto, il demeure essen-
VINCENT BECKERS
Pour Vincent Beckers de Dexia Auto
Lease, il faut qu’une car policy verte
tienne compte de tous les éléments
financiers à charge de l’entreprise et le
budget attribué à l’employé
corresponde au coût réel.
STÉPHANE VERWILGHEN
Stéphane Verwilghen d’Arval souligne
qu’une car policy n'est jamais verte mais
peut être moins polluante. Pour être
moins polluant, il y a deux grandes
zones d'influence : le choix du véhicule
et la manière d'utiliser celui-ci.
STEF HOLEMANS
Stef Holemans d’Alphabet admet que le
bon gestionnaire de parc automobile
doit, avant toute chose, s'attacher à
l'aspect du TCO.
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tiel que les paramètres
consommation de carburant,
déductibilité fiscale et contributions CO2 soient intégrés
dans le budget alloué aux
véhicules afin que la car policy
tienne compte de tous les éléments financiers à charge de
l’entreprise et que le budget
attribué à l’employé corresponde au coût réel.
«De plus» souligne-t-il, «outre
le choix de véhicules plus
propres, il est important qu’ils
soient également utilisés de
façon optimale. C’est pour
cette raison que notre produit
Dexia Green Fleet intègre également ce paramètre important que représente la sensibilisation des conducteurs à une
conduite plus écologique.»
«Un changement de mentalité et de comportement est
capital car chaque utilisateur
d’un véhicule a un rôle à jouer
afin de préserver notre planète et diminuer les émissions
de particules néfastes pour
l’environnement» précise-t-il. Il
conclut que «le suivi du respect de l’utilisation optimale
des véhicules est tout aussi
important dans le chef du gestionnaire de parc automobile.
Il pourrait envisager un système de bonus malus lié à l’utilisation des véhicules.»
Deux zones
d’influence
La piste de l’Ecodriving
semble, de manière collégiale,
soutenue par d’autres acteurs
du secteur, tel Stéphane
Verwilghen de chez Arval.
D’une approche directe mais
néanmoins clairvoyante, il sou-
ligne d’emblée qu’une car
policy n'est jamais verte mais
peut être moins polluante.
Pour lui, pour être moins polluant, il y a beaucoup de
choses à faire. «On peut distinguer deux grandes zones
d'influence : le choix du véhicule et la manière d'utiliser
celui-ci. De plus, il est important, dans le cadre d’une sensibilisation, d’inscrire quelques
règles ou conseils de conduite
écologique dans la car
policy.» Selon Arval toujours,
et concernant le choix du véhicule, on peut intégrer la taxe
CO2 et la consommation dans
le budget, introduire une émission CO2 maximale par catégorie ou encore rendre le filtre
à particules obligatoire sur les
véhicules diesels.
La première action motive les
conducteurs à opter pour des
véhicules qui consomment
moins (et qui dès lors polluent
moins) puisqu'il leur reste un
budget plus important pour
habiller la voiture. La deuxième
action limite plutôt le choix,
mais aussi la consommation.
La troisième action est sans
aucun doute très efficace d’un
point de vue environnemental, mais n'est pas du tout
neutre au niveau des coûts.
Informer
et contrôler
Concernant la manière d'utiliser le véhicule, on peut fixer
des règles quant au suivi de la
consommation, fixer les
conséquences en cas de surconsommation, prodiguer des
conseils de conduite à tous
les conducteurs, prévoir des
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LE GPS, UN SIMPLE GADGET ?
Une étude réalisée par l’institut TNO indique que
l’emploi du GPS renforce la vigilance du
conducteur et réduit son stress. En outre, il réduit
de 16 % le nombre de km parcourus et de 18 % le
temps de parcours quand on se rend à une
destination inconnue. Des économies de temps et
de carburant ainsi qu’une augmentation de la
sécurité en perspective pour les utilisateurs de
flottes automobiles. (source cvo-belgium.be)
Le GPS renforce la vigilance du conducteur
et réduit son stress.
cours d'éco-conduite et ne
rouler qu’avec de pneus gonflés à la bonne pression.
«Mais bien entendu, après
avoir fixé les règles du jeu, il
faut assurer le suivi en informant le conducteur de
manière régulière et en appliquant les règles» déclare
Stéphane Verwilghen. «Prévoir
des règles à foison et ne pas
les appliquer n'a pas de sens
et décrédibilise la car policy et
le management. Mieux vaut
faire ce qui est à sa portée
mais le faire de manière
conséquente et jusqu'au bout.
Comme les possibilités et
variantes sont nombreuses,
Arval aide non seulement son
client à faire un choix parmi
toutes ces alternatives, en
trouvant l'équilibre qui correspond au choix et à la culture
d'entreprise de son client,
mais Arval se charge aussi de
l'exécution.»
«Il faut commencer par la
base. En matière de carburant, il est pratiquement
impossible de gérer raisonnablement le sujet sans une
carte de carburant intégrée à
la gestion du véhicule, et ceci
afin de croiser les informations
de kilométrages renseignés.
Ensuite, il faut communiquer
de manière régulière la norme
de consommation à atteindre
et la consommation réellement
constatée au conducteur.
Enfin, il faut distinguer les
conducteurs qui divergent, de
façon significative, de la
norme imposée et ceux qui
s'en sortent particulièrement
bien.»
TCO
Le dernier avis, mais non
des moindres, est celui de
Stef Holemans, Commercial
Director & Business Line
Manager chez Alphabet
Belgium. Il admet sans détour
que le bon gestionnaire de
parc automobile doit, avant
toute chose, s'attacher à l'aspect du TCO.
«Il faut non seulement qu’il
s’intéresse à la location,
tous paramètres confondus
(finance, ROB, assistance, voiture de remplacement et assurance)» confie-t-il, «mais aussi
à la consommation (provision
de carburant) et à la contribution CO2 qu’il doit payer. Il
doit ensuite examiner celle-ci
à la lumière des nouvelles dispositions en matière de
déductions fiscales afin d’obtenir un package intégral.»
«Dès lors que sa car policy
est ainsi composée et que ses
budgets sont intégrés, il filtrera inéluctablement les voitures les moins vertes et incitera forcément les membres
de son personnel à opter pour
des véhicules d’avantage respectueux de l’environnement.»
«Certains clients répercutent
la contribution CO2 sur les
conducteurs ou octroient certains incitants pour autant que
les conducteurs portent leur
choix sur un véhicule plus éco-
logique (et donc moins onéreux pour l’entreprise). Ce
sont autant de mesures qui
favorisent et garantissent une
gestion encore plus verte de la
car policy» dit Stef Holemans.
Et de conclure que «Alphabet
travaille actuellement sur un
ASI (Alphabet Sustainability
indice) qui attribuera une certaine cote à chaque voiture.
Au plus bas sera cet indice, au
plus vert sera le véhicule. De
cette manière, le gestionnaire
de parc automobile pourra se
faire une idée précise et instantanée du caractère écologique et de la sécurité d’un
véhicule précis (cet indice
prend également en compte le
score NCAP)».
Marc LEBRUN
ECODRIVING
La sensibilisation des conducteurs à une conduite plus écologique
constitue sans conteste le fil rouge de ce dossier. Confier une
voiture au CO2 inférieur à un conducteur sujet au syndrome de la
semelle de plomb, relève de l'incongruité la plus extrême. Associer
les compétences ce dernier aux performances techniques du
véhicule tombe sous le bon sens. Les cours d’éco-conduite y
pourvoient largement.
Organiser des cours d’Ecodriving et donner des conseils de conduite
sont des mesures fortement conseillées.
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