LUTTE CONTRE LA POLLUTION DE L`EAU, LES CHERCHEURS S

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LUTTE CONTRE LA POLLUTION DE L`EAU, LES CHERCHEURS S
Dossier de Presse
MARDI 3 AVRIL 2007
LUTTE CONTRE LA POLLUTION DE L'EAU, LES CHERCHEURS
S'ASSOCIENT
SUEZ ENVIRONNEMENT ET LE CEMAGREF SIGNENT UN ACCORD
CADRE AUTOUR DU PROJET AMPERES
Contacts presse :
Cemagref
Sabine ARBEILLE
+33 (0)4 42 66 69 76 / +33 (0)6 86 07 75 38
[email protected]
SUEZ Environnement
Hélène ENGINGER
+ 33 (0)1 58 18 45 94 / +33 (0)6 79 83 65 55
[email protected]
Héloïse ROTHENBÜHLER
[email protected]
+33 (0)1 58 18 54 61 / +33 (0)6 73 88 81 92
SOMMAIRE
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SUEZ ENVIRONNEMENT ET LE CEMAGREF : UN PARTENARIAT HISTORIQUE
-
LES THEMES DE RECHERCHE COMMUNS AUX DEUX PARTENAIRES AUJOURD’HUI
-
LES STATIONS D’EPURATION FACE
AUX NOUVEAUX ENJEUX
: LA DIRECTIVE CADRE SUR
L’EAU
-
LE PROJET
AMPERES :
LA QUALITE DU MILIEU AQUATIQUE AU CŒUR DE LA
RECHERCHE CHEZ SUEZ ENVIRONNEMENT ET AU CEMAGREF
-
ANNEXES :
LA RECHERCHE ET L’INNOVATION CHEZ SUEZ ENVIRONNEMENT
SUEZ ENVIRONNEMENT : QUELQUES FAITS ET CHIFFRES
LE CEMAGREF EN QUELQUES CHIFFRES
LES ORIENTATIONS SCIENTIFIQUES DU CEMAGREF
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SUEZ ENVIRONNEMENT ET LE CEMAGREF : UN PARTENARIAT HISTORIQUE
SUEZ ENVIRONNEMENT ET LE CEMAGREF : UNE COOPERATION DE PLUS DE 20 ANS
Chaque année, SUEZ Environnement consacre plus de 56 millions d’euros à la R&D
et à la technologie, à travers plus de 60 programmes de recherche menés par ses
différents centres d’expertises. Ces programmes de R&D sont complétés par de
nombreux partenariats menés en parallèle. Ces échanges qu’ils soient formalisés ou
pas, comme dans le cas du Cemagref, constituent la véritable valeur ajoutée de la
R&D menée par SUEZ Environnement.
Le Cemagref possède une expertise reconnue dans les domaines de l'eau, des
déchets, des territoires et des écotechnologies. Véritable plateforme d’échanges, il
constitue une interface entre le monde universitaire et la réalité concrète des
partenaires et des utilisateurs. Il établit également un lien privilégié entre les
différentes instances ministérielles, les diverses organisations du secteur de l’eau et
les opérateurs privés.
La coopération entre SUEZ Environnement1 et le Cemagref date d’une vingtaine
d’années. Sous l’égide du Cemagref, c’est à l’origine un groupe d’experts qui se
réunit pour échanger sur des problématiques communes et partager ses expériences
pour l'identification, l'analyse et la maîtrise des fonctionnements biologiques des
stations d'épuration.
Du cofinancement de thèses universitaires aux échanges de connaissances, ce
partenariat d’abord informel entre le Cemagref et SUEZ Environnement s’est, au fil
du temps, largement développé et a fait naître une solide collaboration allant jusqu’à
la mise au point de nouveaux procédés technologiques. Les travaux effectués sur le
transfert d’oxygène dans les bassins d’aération ont, par exemple, permis la création
de nouveaux instruments de mesures pour optimiser la diffusion de l’air dans les
bassins des stations d’épuration.
UNE
COMPLEMENTARITE ENTRE LES DEUX PARTENAIRES POUR UN PARTENARIAT PUBLIC
PRIVE REUSSI
Le succès du partenariat entre SUEZ Environnement et le Cemagref réside dans leur
complémentarité en matière de recherches fondamentale et appliquée. Cette
collaboration se manifeste notamment par un investissement important dans les
programmes de recherche financés par l'Agence Nationale de la Recherche (ANR)
ainsi que dans les projets des pôles de compétitivité à l'instar du projet du pôle à
vocation mondiale Chimie-Environnement2. La signature de l’accord cadre d’une
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A travers son Centre International de Recherche Sur l’Eau et l’Environnement (CIRSEE)
Le projet "Pôle de compétitivité Chimie-Environnement Lyon Rhône-Alpes" est porté par l'association
AXELERA créée par les membres fondateurs du pôle : Arkema, CNRS, IFP, Rhodia et SUEZ.
Aujourd'hui le pôle compte 100 adhérents de la région Rhône-Alpes. Il ambitionne de faire de la région
le pôle industriel et scientifique chimique leader en Europe d'ici 2010.
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durée de trois ans vient donc concrétiser et renforcer ce partenariat public
privé.
La signature de cet accord favorisera la stabilité du partenariat et sa longévité et
garantit l’aboutissement des programmes de recherche. Aujourd’hui, des projets
communs se construisent dans le cadre d’appels à projets comme celui du 7ème
Programme Cadre de Recherche et Développement ou en lien avec l’Agence
Nationale de la Recherche.
Ce partenariat public privé est également fortement créateur de valeur puisqu’il
permet de mener à bien des projets d’envergure qui n’auraient pas pu être
développés de manière indépendante par les partenaires. Le partenariat joue comme
un formidable effet de levier. Les programmes, considérés d’intérêt public, sont
souvent financés par les acteurs publics de la recherche (ANR, Union européenne…)
Ainsi pour le projet AMPERES d’un budget global sur 3 ans de 2,4 millions
d’euros, 800 k€ sont financés par l’ANR tandis que les contributions sont
respectivement de 770 k€ pour le Cemagref et 570 k€ pour SUEZ
Environnement.
Grâce à cet accord, SUEZ Environnement a pour ambition d’être présent dans les
programmes de recherche européens. Le flux d’informations entre les deux
partenaires sera renforcé. La collaboration sera ainsi plus structurée et élargie pour
une vraie approche commune et des liens pérennes.
Cet accord recouvre les domaines de la gestion des réseaux d'eau, la collecte et le
traitement des eaux résiduaires, la gestion et le traitement des boues et des déchets
ainsi que les impacts des rejets de ces différents traitements sur l‘environnement (air,
eau et sol). Les collaborations prendront la forme de réunions d’échanges
techniques, de prestations scientifiques et de sous-traitances, de partenariats avec
financement par un tiers, de cofinancements de thèse ou de post-doctorats ainsi que
la participation conjointe ou partagée à des instances nationales et internationales.
Un comité de pilotage, constitué de quatre membres permanents, sera chargé de
préciser les thèmes d’échange et de définir les projets de collaborations et de
partenariats entre les protagonistes.
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LES THEMES DE RECHERCHE COMMUNS AUX DEUX PARTENAIRES AUJOURD’HUI
Les projets de recherche qui réunissent les deux partenaires s’articulent autour de
quatre domaines majeurs : les eaux usées, le pluvial, les effluents industriels et les
déchets.
ᆦ Dans le domaine du traitement des eaux usées, SUEZ Environnement et le
Cemagref unissent leurs compétences pour être à même par exemple de proposer
aux petites collectivités une solution de dé-phosphatation permettant d’obtenir des
boues d’épuration valorisables comme fertilisant. Une seconde étude concerne les
refus de dégrillage et de tamisage (première étape qui permet d’éliminer des eaux
usées les gros déchets et débris avant traitement). Elle vise à définir, développer et
valider les filières de traitement appropriées et innovantes pour le traitement et la
valorisation des refus de prétraitement.
ᆧ Dans le domaine du traitement des effluents industriels et municipaux, SUEZ
Environnement et le Cemagref travaillent au développement d’un procédé de
réduction à la source de la quantité de boues produites lors de l’épuration biologique.
Ce procédé met en œuvre un réactif chimique non écotoxique qui va interagir avec
les micro-organismes, limitant ainsi leur croissance sans perturber leur pouvoir
épuratoire. Le projet se propose de vérifier, à l’échelle industrielle, l’efficacité de ce
procédé mis au point par Rhodia.
ᆨDans le domaine des eaux pluviales, peu de données existent actuellement sur les
substances prioritaires. Pourtant, il est fort possible que les rejets urbains par temps
de pluie fassent, à terme, l’objet d’un suivi et d’un traitement pour éliminer les
substances prioritaires qu’ils contiennent. SUEZ Environnement et le Cemagref
participent, à ce titre, à un programme de recherche visant à quantifier les
concentrations de substances prioritaires par temps de pluie pour différents
systèmes d’assainissement (unitaire, séparatif). A partir de la connaissance de
l’origine de ces flux (atmosphère, chaussées, toitures…), de leur distribution au sein
des événements pluvieux et de leur variabilité d’une pluie à l’autre, cette étude
permettra de développer une première base de données de connaissances et
d’évaluer plusieurs stratégies de gestion et de traitement des substances prioritaires.
ᆩDans le domaine des déchets, SUEZ Environnement et le Cemagref participent à
un programme dont l’objectif est de modéliser le processus de compostage à
l’échelle industrielle pour les boues mais aussi pour les ordures ménagères. Il vise à
étudier l’interface entre les caractéristiques physiques du déchet à traiter et le
traitement mis en œuvre pour orienter la gestion du procédé de compostage,
améliorer l’efficacité des processus de biodégradation et minimiser les impacts
environnementaux du traitement. Les 2 partenaires ont également développé un
programme de recherche dédié aux bioréacteurs qui permettent d’accélérer la
dégradation des déchets stockés dans les centres de stockage, tout en maîtrisant la
production de biogaz.
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LES STATIONS D’EPURATION FACE AUX NOUVEAUX ENJEUX :
LA DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU
Le partenariat entre SUEZ Environnement et le Cemagref s’inscrit dans la droite ligne
de la Directive Cadre européenne sur le bon état écologique des masses d’eau à
l’horizon 2015. Ensemble, les deux partenaires se sont lancés dans plusieurs projets
communs ambitieux pour contribuer à atteindre les objectifs fixés par la Directive
européenne.
Ces projets permettent d’identifier dans quelle mesure les acteurs de l’eau peuvent
accompagner les collectivités locales dans l’application de la Directive.
LA DIRECTIVE CADRE EUROPEENNE, UNE DES REGLEMENTATIONS LES PLUS AVANCEES AU
MONDE
La Directive Cadre sur l’Eau a été adoptée par le Parlement Européen et le Conseil
le 23 octobre 2000 (2000/60/CE). Ce texte établit un cadre réglementaire pour une
politique communautaire de protection des eaux intérieures de surface, côtières et
souterraines, en vue de prévenir leur pollution, promouvoir leur utilisation durable et
protéger leur environnement. Elle prône le passage d’une logique de moyens à une
logique d’objectifs.
La Directive s’appuie sur cinq grands principes :
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
ƒ
Elle renforce l’approche du territoire en bassin versant.
Elle fixe un objectif de "bon état" des masses d’eau à l’horizon 2015 ainsi que
le principe de non dégradation.
Elle donne aux pays membres une obligation de résultats.
Elle impose une consultation du grand public.
Elle exige enfin une analyse économique de chaque intervention sur
l’écosystème, qu’il s’agisse des actions de restauration ou des usages.
Le « bon état » inclut la qualité écologique (abondance et diversité des espèces
présentes dans le milieu) et l'état chimique d'une masse d’eau (concentrations en
contaminants dans le milieu). L’approche environnementale globale du cycle de l’eau
et la prise en compte de critères tant chimiques qu’écologiques font de cette
Directive une réglementation particulièrement novatrice. De plus, en imposant la
réduction des émissions de 33 substances appelées « prioritaires » dans le milieu
naturel à l’horizon 2015, la Directive devance également les autres réglementations
en vigueur dans le monde.
L’IDENTIFICATION
DES CAUSES D’ALTERATION ET LES SOLUTIONS A APPORTER POUR UN
RETOUR AU BON ETAT ECOLOGIQUE
Une fois le diagnostic établi montrant un état non satisfaisant des masses d'eau, il
s’agit d’identifier les causes d’altération et de définir les actions de restauration pour
revenir à un bon état. Identifier les causes relève d’un véritable enjeu scientifique tant
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les raisons de l’altération de la qualité de l’eau en milieu naturel peuvent être
multiples.
Une fois les causes identifiées, les mesures à mettre en œuvre seront détaillées
dans le premier plan de gestion prévu en 2009.
LA CONSULTATION DU PUBLIC
Connaître la nature, les causes et l’intensité des problèmes liés à l’eau, tels qu’ils
sont perçus par le grand public, voilà l’objectif de la consultation publique qui a
débuté en mars 2005. De nombreux représentants des acteurs de l’eau ont travaillé
à la définition des modalités d’interpellation du public et en particulier l’élaboration
d’un questionnaire.
L’EVALUATION DES COUTS
La Directive définit des objectifs pour les masses d’eau. Cependant ceux-ci doivent
être aménagés en fonction de leur faisabilité économique. C’est pourquoi chaque
action de restauration devra être évaluée économiquement, à la fois pour éviter des
coûts disproportionnés et pour sélectionner la solution la plus efficace à moindre
coût.
QU’EST-CE QU’UNE SUBSTANCE « PRIORITAIRE » ?
La Directive européenne sur l’eau identifie dans un texte d'application 33 substances
qu’elle qualifie de « prioritaires » (Décision 2455/2001 du 20 novembre 2001). Ces
substances sont des composés appartenant à différentes familles comme les
métaux, les dérivés du pétrole, les pesticides, les solvants et les détergents ou
encore différentes autres substances provenant de l’industrie. Elles sont présentes à
l’état de traces dans l’environnement, c’est à dire dans des proportions infimes, de
l’ordre du microgramme ou même du nanogramme par litre.
Sur ces 33 substances :
- Les émissions de 13 d’entre elles doivent être supprimées à l’horizon 2015.
- Les émissions de 20 d’entre elles doivent être réduites. (projet de Directive
2006/0129-COD présenté par la Commission)
QU’EST-CE QU’UNE SUBSTANCE « EMERGENTE » ?
Ces substances ne sont pas actuellement incluses dans les réglementations
actuelles ni dans les programmes de surveillance du milieu aquatique. Elles ont été
identifiées par la communauté scientifique à partir de l’examen de données
(éco)toxicologiques et d'occurrence dans l'environnement. Il s’agit notamment de
substances chimiques que l’on nomme les hormones, les perturbateurs endocriniens,
les nouveaux pesticides, les composés pharmaceutiques, les produits de beauté ou
tout autre nouveau composé pour lequel les connaissances actuelles sont
insuffisantes pour évaluer le risque de sa présence dans l'environnement.
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LE DEFI POUR SUEZ ENVIRONNEMENT ET LE CEMAGREF
L’application de la Directive Cadre sur l’eau pose des difficultés complexes
auxquelles la recherche doit apporter des réponses. De la biologie à l’économie en
passant par la chimie, microbiologie, l’hydrologie, les sciences sociales ou l’écologie,
de nombreuses disciplines sont concernées.
C’est pourquoi le Cemagref et SUEZ Environnement s’associent dans un projet de
recherche commun qui doit permettre de compléter les connaissances scientifiques
sur lesquelles ancrer les décisions. La Directive ne fixe pas de contraintes
particulières pour les stations d’épuration en matière de réduction des émissions des
substances prioritaires et émergentes. Elle vise si possible à réduire ces pollutions
de l’eau en amont. SUEZ Environnement et le Cemagref estiment qu’il est de leur
responsabilité citoyenne et environnementale d’étudier dans quelle mesure les
traitements des eaux usées existants sont capables de traiter ces molécules et
d’éviter ainsi de les retrouver dans le milieu naturel. Or, l’état des connaissances sur
ces substances n’est pas suffisant, c’est pourquoi les deux partenaires ont décidé de
lancer de concert un programme de recherche sur les substances prioritaires et
émergentes dans les rejets et les eaux superficielles, le projet AMPERES, co-financé
par l'Agence Nationale de la Recherche.
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LE PROJET AMPERES : LA QUALITE DU MILIEU AQUATIQUE
AU CŒUR DE LA RECHERCHE CHEZ SUEZ ENVIRONNEMENT ET AU CEMAGREF
Soucieux de la protection des écosystèmes et de la biodiversité du milieu naturel,
SUEZ Environnement et le Cemagref ont lancé AMPERES, un programme de
recherche d’une durée de trois ans dédié à l’étude des micropolluants présents
dans les eaux usées domestiques et à l’analyse des capacités d’élimination de
ces substances par les différentes technologies de traitement des eaux usées
existantes.
Outre le Cemagref et SUEZ Environnement, le programme AMPERES réunit d’autres
partenaires : le Laboratoire de Physico et de Toxico Chimie de l’Université de
Bordeaux 1 et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée et Corse.
DES OBJECTIFS AMBITIEUX
Le programme AMPERES vise trois objectifs majeurs :
- Maîtriser et transférer des méthodes analytiques pour micropolluants émergents
dans des environnements complexes (eaux usées / boues).
- Quantifier les flux de micropolluants amenés par les eaux usées, ainsi que les
performances des procédés de traitement classiques dans les stations d’épuration.
- Identifier et évaluer les traitements avancés les plus prometteurs.
LES MICROPOLLUANTS, DES SUBSTANCES ENCORE MECONNUES
La Directive Cadre sur l’Eau donne les premières indications sur la présence de
certains polluants et sur leur concentration dans les différents bassins
hydrographiques. De vastes programmes de mesure sont également actuellement en
cours sur l’ensemble du territoire français. Mais les substances prioritaires et
émergentes n’ont été que peu analysées en France jusqu’à ces dernières
années dans les eaux usées brutes et en sortie de station d’épuration. La
recherche de quelques nanogrammes de ces substances est en effet très complexe
et délicate. Elle nécessite un suivi régulier et particulier. Aussi, la connaissance
relative aux performances de traitement des stations d’épuration vis-à-vis de ces
substances reste à approfondir.
Il est en effet apparu nécessaire de compléter d’une part l’état des connaissances
portant sur les capacités d’élimination des substances prioritaires et émergentes
selon les filières de traitement et d’autre part l’analyse des données publiées
(influence géographique, variation en fonction des saisons, impact des épisodes
pluvieux, influence de la nature du réseau de collecte).
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LE PROGRAMME
MICROPOLLUANTS…
AMPERES :
UNE
RECHERCHE
APPROFONDIE
SUR
LES
Le programme de recherche sur les micropolluants, AMPERES, vise à développer et
valider des méthodologies et des outils d’échantillonnage et d’analyse des
substances prioritaires ainsi que d’une sélection de substances émergentes dans les
eaux et les boues de stations d’épuration domestiques.
La première étape du programme AMPERES qui s’est déroulée au cours de l’année
2006 a consisté à rassembler et exploiter les données existantes sur l’origine, le flux
et la concentration des micropolluants et les connaissances en matière de traitement
de ces polluants par les stations d’épuration.
Cette première année a également été consacrée au développement et à la
validation des méthodes d’analyses des polluants cibles dans les eaux brutes et
traitées et dans les eaux de surface : dosage d’hormones de type oestrogènes, de
bêtabloquants et de micropolluants organiques prioritaires.
Cette première année de travaux a confirmé que des campagnes analytiques
détaillées, sur le terrain, des composés et des filières ciblés étaient nécessaires pour
mieux connaître le rôle des stations d’épuration dans l’élimination des substances
prioritaires et émergentes.
… ET DES CAMPAGNES DE PRELEVEMENT SUR LE TERRAIN
Un programme de campagnes analytiques en station d’épuration a été établi pour
l’année 2007. Les travaux engagés consistent à évaluer les performances
d’élimination de différentes installations de traitement domestique par des mesures
en entrée et en sortie sur les fractions solides (et notamment les boues) et liquides.
Ces prélèvements sur le terrain permettront d'obtenir une évaluation des potentiels
d’élimination des substances prioritaires et émergentes par les installations
conventionnelles ainsi que par des ouvrages plus innovants (boues activées,
biofiltration, filtres plantés de roseaux, bioréacteurs à membranes, traitement tertiaire
oxydant ou filtrant). Il sera ainsi possible, in fine, d’identifier les modes de
traitement les mieux adaptés techniquement et économiquement : solutions
conventionnelles, combinaison de différentes solutions existantes ou nouveaux
traitements.
Chaque campagne dure environ 1 mois et se déroule en plusieurs étapes :
préparation, réalisation, envoi de l’échantillon et analyse. Au total, 20 campagnes
de prélèvements sont prévues.
QU’EST-CE QU’UNE CAMPAGNE ANALYTIQUE ?
Les campagnes analytiques prévues dans le cadre du projet AMPERES sont des
actions qui visent à obtenir des mesures cohérentes et fiables des concentrations
des substances prioritaires et émergentes directement sur les stations d’épurations.
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Lors des campagnes analytiques, des échantillons d’eaux usées sont prélevés en
entrée et en sortie de station d’épuration, mais aussi en de nombreux points
intermédiaires tout au long de la filière de traitement afin de déterminer l’efficacité
des procédés pour traiter ces substances.
Compte tenu du nombre de substances recherchées (près d’une centaine) et de la
complexité des analyses, huit laboratoires ont été sélectionnés, en France mais
également en Allemagne et en Espagne, pour réaliser l’ensemble des analyses
requises sur les échantillons prélevés.
Chaque campagne de prélèvement se déroule sur 3 jours et nécessite plus de
300 analyses.
Au total, 20 campagnes de prélèvements sont prévues entre 2007 et 2008.
Par ailleurs, chaque campagne analytique du projet AMPERES répond à des
contraintes fortes qui nécessitent l’utilisation de matériels particuliers :
- Environ 50 litres d’eau sont prélevés pour fournir une quantité d’échantillon
suffisante à l’ensemble des laboratoires.
- Le matériel de prélèvement doit permettre d’éviter toute contamination des
échantillons.
Les préleveurs utilisés permettent de constituer des échantillons « moyens 24h»,
c’est à dire des échantillons représentatifs de la journée qui vient de s’écouler pour
chaque point de prélèvement. Ces échantillons sont stockés dans des flacons et
doivent impérativement être acheminés sous 24 heures dans les laboratoires.
Arrivés au laboratoire, les prélèvements obtenus sur le terrain vont subir une série
d’opérations pour arriver à qualifier et à quantifier les différentes substances
recherchées :
Filtration des échantillons pour séparer les substances qui sont dissoutes dans
l’eau de celles qui restent associées aux particules.
Extraction et purification des substances pour se débarrasser d’impuretés
pouvant affecter la qualité du résultat.
Identification et quantification des substances par des méthodes relativement
complexes telles que la chromatographie gazeuse, la chromatographie liquide
haute performance et la spectrométrie de masse pour les composés organiques.
Plusieurs combinaisons de ces opérations ont été développées, de manière à
s’adapter aux caractéristiques des grandes classes de substances recherchées
(métaux, dérivés du pétrole, produits pharmaceutiques).
Jusqu’à présent trois campagnes analytiques ont eu lieu sur des stations d’épuration
en région lyonnaise et en région parisienne. Les équipes d’ingénieurs du Cemagref
et du centre de recherche de SUEZ Environnement se relaient successivement sur
l’ensemble des sites prévus.
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SUEZ ENVIRONNEMENT ET LE CEMAGREF CREENT LA STATION D’EPURATION DE DEMAIN
L’analyse des données existantes sur les milieux aquatiques ainsi que l’examen des
filières de traitement a d’ores et déjà permis de démontrer que les filières de
traitement classiques sont capables de réduire significativement les concentrations
d’une grande partie des substances prioritaires et émergentes dans les rejets
aqueux. Ainsi, environ 85% des substances prioritaires définies par la Directive
Cadre sont bien éliminées dans ces filières conventionnelles.
Cependant, pour mieux protéger le milieu naturel et anticiper les réglementations
futures, il est essentiel de mieux connaître l’efficacité des procédés de traitement vis
à vis des substances émergentes. C’est pourquoi, l’étude menée permettra de
déterminer les traitements les mieux adaptés.
La comparaison des filières de traitement entre elles permettra à SUEZ
Environnement et au Cemagref de mettre au point, ensemble, la station d’épuration
de demain au service des collectivités locales à partir de solutions classiques, de la
combinaison de diverses solutions, ou encore de l’invention de méthodes nouvelles.
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LA RECHERCHE ET L’INNOVATION CHEZ SUEZ ENVIRONNEMENT
Pour répondre aux exigences de ses clients et à l'évolution de la législation
environnementale, SUEZ Environnement s'efforce de faire constamment évoluer son
savoir-faire.
Son réseau mondial de chercheurs et d'experts scientifiques et techniques
anticipe les enjeux économiques, sociétaux et environnementaux dans de
nombreux domaines, comme en témoignent certaines innovations technologiques :
Technologies de dessalement par filtration membranaire : SUEZ
Environnement a été le pionnier dans ce domaine
Réutilisation des eaux usées (par exemple au Mexique à San
Luis Potosi, Cuidad Juarez,...)
Technologies de désinfection des eaux potables et usées
Limitation des odeurs et traitement des micropolluants
Réalimentation artificielle des nappes (en France à Croissy-surSeine, Dijon et Orléans, aux Etats-Unis en Californie...)
Réduction de l'impact environnemental des déchets solides
(Fairtec)
En 2006, SUEZ Environnement a consacré plus de 56 millions d'euros à la
recherche, au développement et à la technologie sur :
l'ensemble du cycle de l'eau : protection et gestion des
ressources ; production et distribution d'eau potable ; collecte,
traitement et réutilisation des eaux usées et industrielles ;
traitement et revalorisation des boues,...
l'ingénierie liée aux métiers de l'eau et de la propreté,
la gestion des déchets : collecte et traitements : tri, valorisation,
stockage, compostage,...
la réduction des nuisances environnementales (odeurs...)
Un réseau de centres d'expertises et de recherche
SUEZ Environnement compte plus de 400 chercheurs et experts dans le monde.
Les principaux centres d’expertise et de recherche du Groupe sont :
Le CIRSEE, Centre International de Recherche Sur l’Eau et l’Environnement
(Le Pecq, France)
Le CERDEG et DENARD, Centres de Recherche de Degrémont (Croissy-surSeine, France et Richmond, USA)
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Le SCIP Water Research Center (Shanghaï, Chine)
Le Laboratorio Aigües de Barcelona (Barcelone, Espagne)
Le NWTC, Northumbrian Water Technical Center (Newcastle, Royaume-Uni)
Le Centre Technique Comptage de Lyonnaise des Eaux France (Lyon,
France)
Le CIRADE, Centre d’Innovation et de Recherche Appliquée sur les Déchets
et l’Environnement (Gargenville, France)
Laboratoires d’analyses
Le réseau des laboratoires de SUEZ Environnement, implanté en France et à
l’international, regroupe un réseau de plus de 200 laboratoires d’analyse dans les
métiers de l’eau et de la propreté. Il assure la maîtrise des risques sanitaires et
environnementaux liés aux métiers de SUEZ Environnement et anticipe les risques
de demain par le développement de nouveaux outils d’analyse.
Des partenaires internationaux
SUEZ Environnement, et plus particulièrement ses centres d’expertise, s’appuie sur
un puissant réseau de partenaires internationaux permanents, soit plus de 50
centres de recherche scientifiques, universitaires et industriels, lui permettant
d’accéder à des technologies et des méthodologies nouvelles, mais aussi d’élargir et
de renforcer ses domaines de recherche existants.
Formation des professionnels de l'eau
SUEZ Environnement enseigne et diffuse largement ses savoir-faire et les fruits de
son expérience, notamment au travers de la participation de ses collaborateurs à des
conférences et cours dans des établissements d'enseignement ou universités :
mastère de gestion de l'Eau à l'université Unesco-IHE de Delft aux Pays-Bas,
module sur la gouvernance des services de l'eau de l'université de Dundee en
Ecosse...
Degrémont a également publié la dixième édition de son mémento Technique de
l'Eau, ouvrage qui fait référence en la matière depuis plus de cinquante ans.
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QUELQUES GRANDES REALISATIONS R&D DE SUEZ ENVIRONNEMENT
LES MEMBRANES D’ULTRAFILTRATION :
20 ANNNEES DE RECHERCHE POUR
L’ENVIRONNEMENT
MIEUX PROTEGER
Pour faire face à la dégradation potentielle des ressources en eau et répondre à des normes
plus strictes en matière de protection de l’environnement, les recherches sur les
membranes d’ultrafiltration ont débuté en 1985, dans le cadre des programmes
européens Eureka et Esprit, en s’inspirant des technologies mises en œuvre dans l’industrie
agroalimentaire.
La commune d’Amoncourt a été la première au monde en 1988 à avoir appliqué cette
technologie avec Lyonnaise des Eaux et à bénéficier d’une station de traitement d’eau
potable utilisant ce procédé unique au monde. En 1992, les membranes d’ultrafiltration
recevaient l’agrément du Ministère de la santé pour effectuer la clarification et la
désinfection de l’eau.
La technologie d’ultrafiltration par membrane a nécessité plus de 30 millions d’euros
d’investissement.
Ce procédé n’utilise pas de produits chimiques et respecte donc l’environnement, qui
est au cœur des préoccupations de SUEZ Environnement.
Cette technologie, mise au point à l'origine au CIRSEE (centre de recherche de SUEZ
Environnement) et industrialisée et commercialisée actuellement par Aquasource et
Degrémont, a connu de nombreuses applications. Depuis son lancement, près de 200
usines en France et dans le monde produisent ou vont produire chaque jour plus d'un million
de m3 d'eau potable ultrafiltrée.
Aujourd’hui, la technologie de l’ultrafiltration par membranes trouve de nouvelles
applications :depuis plus de cinq ans, des combinaisons associant les membranes
d'ultrafiltration à des traitements conventionnels ou récemment à des membranes d'osmose
ou de nanofiltration ont été mises au point, élargissant le champ d'application des
membranes d'ultrafiltration au pré-traitement d'eau de mer ou d'eaux saumâtres, par
exemple.
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LA GESTION DES NUISANCES OLFACTIVES : LA QUALITE DE
VIE DES HABITANTS AU CŒUR DE LA R&D DE SUEZ
ENVIRONNEMENT
Parce que le qualité de vie des habitants et des riverains
d’usines de traitement des eaux usées, des installations de
valorisation des boues et de gestion des déchets est au cœur
des préoccupations de SUEZ Environnement, son Centre de Recherche et Développement a
mis en place le programme NOSE, un programme de recherche dédié à la gestion des
nuisances olfactives.
Pour garantir l’absence de nuisances olfactives chez les riverains de nos installations, SUEZ
Environnement a développé une approche transversale à tous ses métiers.
Elle se décline suivant deux démarches qui doivent être menées en parallèle :
une approche technique : maîtrise des procédés de transformation, captage des
odeurs émises, destruction…
une approche humaine : le nez humain comme outil incontournable dans la
recherche sur les odeurs.
Le laboratoire d'olfactométrie : le nez de l'homme au service de la recherche
Le laboratoire d’olfactométrie est un outil essentiel pour compléter les analyses chimiques
réalisées à l’aide de détecteurs. Le nez de l’homme est en effet indispensable puisqu’il
perçoit certains composés à plus faibles concentrations que les détecteurs. En plus de
la quantification, il décrit l’odeur ou encore y associe un caractère agréable ou désagréable
(notion d’hédonisme), ce que ne peuvent pas faire les outils d’analyse.
La Roue des Odeurs : un modèle d'analyse développé en partenariat avec l'université
américaine UCLA
Un nouvel outil, La Roue des Odeurs a été développé dans le cadre de NOSE, en
collaboration avec le Pr. Mel Suffet de l'Université Californienne UCLA (University of
California, Los Angeles), pour caractériser les odeurs atmosphériques. Le principe de la
roue consiste à associer une odeur reconnue au composé chimique en cause. Ainsi,
exploitants, commerciaux, dirigeants, riverains disposent d'un langage commun de
caractérisation des odeurs. Ce langage permet d'établir un dialogue constructif entre tous
et d'intégrer les installations du groupe dans leur contexte social.
La Roue des Odeurs est aujourd'hui une marque déposée en France.
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LE SERVICE USINE VIRTUELLE®
POUR LA MODELISATION
DES INSTALLATIONS
Faciliter la conception des usines de traitement d’eau et d’assainissement ou la
réhabilitation des installations existantes, optimiser le fonctionnement de leurs
réacteurs : tels sont les enjeux auxquels répond l’Usine Virtuelle® de SUEZ Environnement
développée par les chercheurs du CIRSEE. Utilisant des modèles mathématiques mariant la
mécanique des fluides, le génie de procédés, la physique, la chimie et la biologie, la gamme
d’outils de l’Usine Virtuelle® offre un service basé sur la modélisation du
fonctionnement de tout ou partie d’une usine. Il devient enfin possible de simuler et
visualiser, grâce à des images en 3D sur ordinateur, l’ensemble du parcours de l’eau au sein
d’une usine. Ainsi projeté dans la réalité (virtuelle) de l’usine, tester et améliorer son
fonctionnement à moindre coût devient possible. Après les modèles de chloration,
ozonation et UV, les derniers nés de la gamme sont le mélange rapide de coagulant
“flash mixing” et la clarification par flottation rapide.
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SUEZ ENVIRONNEMENT : QUELQUES FAITS ET CHIFFRES
EAU ET PROPRETE : S’ENGAGER POUR LES GRANDS ENJEUX DE DEMAIN
Dans le domaine de l’eau :
Etudes, schémas directeurs, maîtrise d’oeuvre.
Conception, construction et exploitation des usines de traitement d’eau.
Exploitation et délégation des services : captage, traitement et distribution
de l’eau potable, maintenance des réseaux, collecte et traitement des eaux
usées municipales, valorisation des boues issues de l’épuration.
Eaux de process et traitement des eaux usées industrielles.
Dans le domaine de la propreté :
Gestion des impacts environnementaux.
Collecte, valorisation, traitement et élimination des déchets.
Propreté urbaine.
Incinération et valorisation énergétique.
Dépollution et reconversion de sites industriels pollués.
Dépollution, traitement et valorisation des déchets dangereux.
SUEZ Environnement en chiffres
¾ 11,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé.
¾ 78% du CA consolidé réalisé en Europe.
¾ 57 500 collaborateurs.
¾ 80 millions d’habitants alimentés en eau potable et 50millions desservis en
assainissement.
¾ 65 millions d’habitants bénéficiaires des services de propreté.
¾ Plus de 10 000 usines de traitement d’eau construites dans 70 pays.
¾ Environ 56 millions d’euros investis dans la Recherche, le Développement et
la Technologie
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LE CEMAGREF EN QUELQUES CHIFFRES – LES ORIENTATIONS SCIENTIFIQUES
Le Cemagref
LA RECHERCHE POUR L’INGENIERIE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ENVIRONNEMENT
Créé en 1981, le Cemagref est un institut public de recherche finalisée sur des enjeux identifiés ou
émergents liés au développement durable. Ces enjeux sont traduits en questions scientifiques et en
objets de recherche construits autour de plusieurs disciplines.
Ses travaux portent essentiellement sur des systèmes environnementaux continentaux dans la
perspective de la gestion durable des eaux et des territoires. Il crée des méthodes et des innovations
technologiques pour l’aide à la décision et la gestion de milieux naturels et des systèmes de
production associée.
LE CEMAGREF EN QUELQUES CHIFFRES
Le budget du Cemagref est de 81,6 millions d’euros et les recettes provenant des contrats s’élèvent à
16 millions d’euros.
Le Cemagref emploie environ 1350 personnes dont 900 permanents, parmi lesquels on compte
450 chercheurs et ingénieurs. Il accueille plus de 200 doctorants, 40 post-doctorants et chercheurs
étrangers, ainsi qu’environ 250 stagiaires de niveau
master. Les compétences mises en œuvre relèvent des sciences de l’ingénieur, des sciences de la
nature et du vivant, des sciences de l’univers et des sciences humaines et sociales.
LES ORIENTATIONS SCIENTIFIQUES DU CEMAGREF
Les orientations scientifiques du Cemagref sont au cœur des enjeux du développement durable.
Les recherches sont organisées en 27 thèmes de recherche regroupés en 9 thématiques :
la gestion de l’eau et des services publics associés,
les risques liés à l’eau,
les technologies et procédés de l’eau et des déchets,
la qualité des systèmes écologiques aquatiques,
les systèmes écologiques terrestres,
l’agriculture multifonctionnelle et les nouvelles ruralités,
les technologies pour des systèmes agricoles durables,
les méthodes pour la recherche sur les systèmes environnementaux,
les technologies et procédés physiques pour la sûreté des aliments.
Les recherches sont conduites par des équipes rattachées à des unités de recherche ou des unités
mixtes de recherche à compétence nationale. Chaque unité met en œuvre un ou plusieurs thèmes de
recherche.
Le Cemagref compte actuellement 21 unités propres de recherche, 7 unités mixtes de recherche et
une équipe de recherche technologique.
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Ces unités relèvent de quatre départements : Ressources en eau, usages et risques ; Milieux
aquatiques, qualité et rejets ; Écotechnologies et agrosystèmes ; Gestion des territoires, et d’une
direction scientifique pour ce qui est des méthodes scientifiques communes.
Géographiquement, les unités de recherche sont implantées sur 9 sites : Aix-en-Provence, Antony,
Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nogent-sur-Vernisson, Rennes auxquels
s’ajoute une antenne à la Martinique.
DES PARTENARIATS QUI STRUCTURENT SON ACTIVITE
Le Cemagref est un membre actif de deux réseaux européens d’organismes de recherche, sur l’eau
(EURAQUA) et sur l’environnement (PEER). Il noue des liens privilégiés avec différentes universités
et avec les organismes publics français de recherche concernés par le programme «recherche dans le
domaine de la gestion des milieux et des ressources» de la mission interministérielle «recherche et
enseignement supérieur».
Il conduit de nombreux projets avec des décideurs publics qui sont associés à la définition des
priorités de recherche.
Il s’associe également à différents opérateurs de la sphère socio-économique pour développer avec
eux des recherches intéressant leurs secteurs d’activités et favoriser le transfert de savoir-faire et de
résultats.
LES PRODUITS DE LA RECHERCHE
Les recherches et les activités conduites au Cemagref donnent lieu à des produits variés. Ainsi, les
publications, les participations à des colloques, les expertises et conseils aux services publics, les
essais et analyses, les brevets et logiciels, la formation initiale et continue, la participation à la
normalisation illustrent les missions de l’institut. Pour ces productions, adaptées aux utilisateurs
auxquels elles sont destinées, le Cemagref met en place une démarche qualité, aujourd’hui acquise
pour les essais et les analyses, en cours pour les activités de recherche.
LE CEMAGREF ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Les recherches et expertises menées par le Cemagref s’inscrivent dans les enjeux identifiés par la
stratégie nationale pour le développement durable. Elles portent à la fois sur la réduction à la source
des consommations (eau, énergie...) et des émissions polluantes (gaz à effets de serre, pesticides,
effluents d’élevage...) dans les agrosystèmes, sur l’évaluation des impacts écologiques et
socioéconomiques du changement climatique et des risques liés, et sur les stratégies d’adaptation des
systèmes de production.
Les enjeux du développement durable se traduisent également au Cemagref par la place croissante
accordée aux sciences humaines et sociales, notamment en matière de gouvernance des biens
collectifs et par la volonté de développer les outils d’une véritable ingénierie écologique.
Les liens entre la gestion durable des espaces et celles des eaux sont également des objets pour ses
recherches.
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