Entretien - HSBC Global Asset Management France
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Entretien - HSBC Global Asset Management France
Entretien Expertise crédit internationale Septembre 2013 Rick Deutsch Document réservé aux professionnels de l’investissement Directeur mondial de la Recherche crédit Quelles grandes tendances la recherche crédit connaît elle actuellement ? Quant aux spreads des obligations investment grade et high yield, les titres notés BBB, BB et B offrent, selon nous, les meilleures perspectives avec des fondamentaux robustes et des valorisations attractives, compte tenu des niveaux de cash-flow et d'endettement. Ce segment du marché peut également offrir une protection contre toute nouvelle hausse des taux gouvernementaux. Nous analysons les fondamentaux et les valorisations de 1 200 sociétés dans le monde. D’une manière générale, les valorisations de la plupart des actifs de crédit sont attractives et les fondamentaux d’une grande majorité des marchés restent bons. Répartis dans dix pays, nos analystes peuvent trouver des situations attractives sur tous les marchés. Notons également que les spreads de crédit, notamment parmi les titres les moins bien notés, sont en général inversement corrélés aux rendements souverains : si ces derniers augmentent sur fond de reprise économique, les perspectives des entreprises s'améliorent et les primes de risque peuvent baisser. Nous anticipons une hausse de taux des emprunts d'État américains et européens et cette corrélation inverse pourrait contribuer à une surperformance du secteur privé sur le public et à générer des performances positives pour les investisseurs. Les perspectives positives pour la croissance mondiale constituent un contexte très favorable aux obligations d'entreprises. Alors que la croissance économique de quelques pays émergents ralentit, leurs entreprises sont généralement saines financièrement. La valorisation relative est un élément clé de la construction de portefeuilles et nous avons identifié nombre d'opportunités de création de valeur dans des secteurs tels que celui de la finance. Comment les obligations d'entreprise ont-elles évolué depuis la crise de 2008/2009 ? Contrairement aux états et hormis les financières, le secteur privé se portait plutôt bien lorsque la crise a éclaté. Il affichait des bilans sains, des marges satisfaisantes et un cash-flow suffisant, mais les graves difficultés du système bancaire ont sérieusement compliqué la gestion quotidienne de la trésorerie. Les interventions des banques centrales ont permis d’assurer un soutien suffisant des banques auprès des entreprises. L'année 2009 a été éprouvante et la plupart des conseils d'administration a incité les dirigeants à réduire les coûts et à maintenir leur cash-flow. Aux États-Unis et en Europe, cette stratégie a permis au secteur privé de sortir de la crise avec des cash-flows en hausse. Les banques ont également réalisé des efforts considérables pour renforcer leurs ratios de fonds propres et de liquidité. Sur fond de redémarrage de la croissance américaine et d’une résurrection de l'Europe, l'endettement est reparti dans certains secteurs mais les cash-flows ont résisté et les ratios mesurant les capacités de remboursement sont restés contenus dans des limites largement acceptables. High yield : croissance mondiale de l'EBITDA (cash-flow) 40 HY EBITDAs, YOY Pct Change 30 20 OAS (%) 16 US Baa Corporate Euro Corporate Baa (USD) US High Yield Ba Euro High Yield BB (USD) EM USD Aggregate Index 14 12 10 8 6 4 2 0 Jan 06 Jan 07 Jan 08 Jan 09 Jan 10 Jan 11 Jan 12 Jan 13 Données d'indice Barclays. Source : Barclays Live au 30 juin 2013. Quelle est la tendance concernant les défauts ? Les taux de défauts ont culminé début 2010 et depuis, ont fortement diminué pour se situer actuellement sous les 2 % pour le segment high yield dans le monde. Ce niveau est inférieur aux moyennes de long terme et nous pensons qu'il devrait rester bas. Les conditions économiques et monétaires sont déterminantes sur les grandes tendances des défauts et nous pensons qu’elles devraient s'améliorer. Taux de défaut des émetteurs high yield (% d'émetteurs) 10 35 0 30 -10 25 -20 20 -30 2004 2005 2005 2006 2007 2008 2008 2009 2010 2011 2011 2012 Source : Bank of America Merrill Lynch, 31 mars 2013. Les prévisions et objectifs sont fournis à titre indicatif uniquement et ne constituent aucune garantie d'aucune sorte. HSBC Global Asset Management décline toute responsabilité en cas de prévisions incorrectes. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. US HY EU HY EM HY 15 10 5 0 1999 2001 2003 2005 2007 2009 Source : Bank of America Merrill Lynch, 30 juin 2013. Quelles sont les tendances concernant les valorisations et les spreads de crédit ? Les spreads de crédit ont fortement fluctué depuis la crise mais l'amplitude des variations s'est réduite. Comme de plus en plus, les investisseurs évaluent le crédit corporate sous l’angle des fondamentaux des entreprises, nous anticipons une atténuation de la volatilité des spreads qui, à terme, devraient baisser. Document non contractuel, destiné uniquement aux professionnels de l'investissement tels que définis par la directive européenne MiFID. 2011 2013 Quels sont les atouts de votre équipe mondiale ? Celle-ci compte 37 analystes implantés dans 10 pays. Ils sont répartis en équipes spécialisées par secteur et leurs travaux sont diffusés à l’échelle mondiale. Si un gérant de Hong Kong recherche des informations sur une société américaine émettrice d'obligations en RMB, il peut consulter notre base de données et appeler l'un de nos analystes à New York. Un analyste couvre généralement 35 émetteurs investment grade ou 20 émetteurs high yield. Le niveau le plus élevé de couverture est la Liste Active dans laquelle les analystes livrent une vision détaillée, tant des fondamentaux de chaque entreprise que de la valorisation de ses émissions. Chaque trimestre, une actualisation des données financières est postée sur CORP, notre base mondiale de recherche interne, et plus régulièrement, des commentaires sur demande, notamment à la suite d'événements importants. Travailler sur les valorisations implique souvent une analyse de valeur relative en relation avec les gérants afin de déceler la valeur substantielle d'une société ou d'un secteur. Le second niveau de couverture est le contrôle. Ici, l'analyste livre une vision fondamentale détaillée et régulièrement mise à jour, mais pour ce qui est des valorisations, son opinion est moins précise. Sont généralement concernés les émetteurs sur lesquels nous ne sommes pas investis ou ceux qui nous semblent offrir moins de potentiel. Comment les analystes crédit interagissent-ils avec les gérants dans le processus décisionnel ? Les gérants bâtissent les portefeuilles obligataires à partir des recommandations des analystes. Les premiers travaillent en symbiose avec les seconds afin de favoriser la génération d'idées et de s’informer mutuellement sur les investissements existants. Les gérants sont responsables de toutes les positions en portefeuille, tandis que les analystes définissent l'univers d'investissement éligible et sont étroitement associés au processus décisionnel. Le produit de la recherche est consigné sur des documents standards enregistrés sur la base CORP, laquelle centralise également les avis émis sur la valorisation de chaque obligation et sur les CDS. Tous les gérants sont prévenus dès qu'un document de recherche est modifié. Des téléconférences sont régulièrement tenues avec les gérants afin d’échanger les points de vue sur certaines sociétés ou secteurs ou plus précisément, sur une valorisation relative au sein d'un secteur donné. Pouvez-vous citer quelques recommandations récentes ? L’analyse que notre plateforme a fourni sur les financières a été judicieuse. Depuis la crise, c'est un secteur complexe qui a exigé un important travail d’adaptation à l'évolution des fondamentaux des sociétés et aux nombreuses modifications de réglementation. Pour aider les gérants, nous avons hiérarchisé les opportunités et pointé celles qui offraient, selon nous, les meilleurs potentiels. Aux États-Unis et en Europe, nous avons identifié la valeur intrinsèque des dettes subordonnées des meilleures banques. Nombre d’entre elles sont notées BBB et peuvent générer des rendements attractifs dans nos portefeuilles high yield. Vous travaillez chez HSBC Global Asset Management depuis près de trois ans, quels sont les principaux changements auxquels vous avez procédé durant cette période ? Quand je suis arrivé, j'ai été très impressionné par la qualité des équipes et il était clair que nous avions acquis une bonne réputation grâce à notre analyse crédit. À l'époque, la plupart des ressources était en Europe. Ces trois dernières années, nous avons élargi notre présence en Asie, aux États-Unis et en Amérique latine, extension qui nous permet d’offrir une couverture totale aux fonds d’obligations internationales et de surcroît, à tous les fonds locaux et régionaux que nous gérons déjà. J'ai également contribué à davantage de cohérence entre nos différentes implantations en matière de méthodologie sur les fondamentaux et de travail sur les valorisations. Cet apport facilite la recherche sectorielle globale et la communication avec les gérants du monde entier. Global Head of Credit Research – Rick Deutsch (26) Regional coverage Utilities & Energy Real Estate & REITS David Ginsburg (28) Scott Goldsmith (10) Steven Pettit (32) John Leblanc (18) Scott Goldsmith (10) Matt Kimberley (8) Kaushal Thakker (10) Nick Ventham (24) Louise Walewska (7) Celine Berger (13) Dirk Doetsch (11) Cagdas Hatinoglu (5) Frederic Rodrigues (13) Pascale Coumes (30) Silvia Ortolan (8) Stephan Muhr (13) Axel Pongs (21) Stephan Muhr (13) Silvia Ortolan (8) Linda Sobanski (7) Florence Tassan (14) Silvia Ortolan (8) Frederic Rodrigues (13) Silvia Ortolan (8) Frederic Rodrigues (13) Elizabeth Allen (18) Chris Ding (5) Anitha Rangan (7) Jaywon Jung (10) Anitha Rangan (7) Poh Yeoh (7) Wilson Yip (13) Chris Ding (5) Anitha Rangan (7) Chris Ding (5) Anitha Rangan (7) Wilson Yip (13) Pablo Arizaleta (5) Maria Jose Luisi (8) Pablo Arizaleta (5) Carlos Lima (28) Maria Jose Luisi (8) Pablo Arizaleta (5) Maria Jose Luisi (8) Pablo Arizaleta (5) Maria Jose Luisi (8) Industrials, Auto & Transportation Telecom, Media & Technology Financials & Covered Consumer, Retail & Healthcare Ricky Liu (8) Steven Pettit (32) Rick Deutsch (26) David Ginsburg (28) Mike Milby (13) Harvey Zachem (27) Europe Pascale Coumes (30) Winfried Gausselmann (28) Cagdas Hatinoglu (5) Frank Joachim (23) Stephan Muhr (13) Silvia Ortolan (8) Tina Radovic (14) Linda Sobanski (7) Florence Tassan (14) Axel Pongs (21) Tina Radovic (14) Asia Jennifer Chang (16) Chris Ding (5) Jaywon Jung (10) Anitha Rangan (7) Mathura Yogarajah (6) Octavio Arcos (13) Maria Jose Luisi (8) Carlos Uema (32) US LATAM ABS Source : HSBC Global Asset Management au 30 juin 2013. (x) années d'expérience dans le secteur. Les informations contenues dans ce document peuvent changer sans préavis. Ce document est distribuée par HSBC Global Asset Management (France) et exclusivement destinée aux investisseurs professionnels, au sens de la directive MiFiD. L’information qu’il contient est sujette à modification à tout moment et sans préavis. Toute reproduction ou utilisation non autorisée des commentaires et analyses de ce document engagera la responsabilité de l'utilisateur et sera susceptible d'entraîner des poursuites. Ce document n’a pas valeur contractuelle et n'a pas pour objet de solliciter ou de recommander l'achat ou la vente d'un instrument financier quel qu’il soit dans tout pays où une telle offre ne serait pas conforme au droit applicable. Le commentaire et l’analyse présentés dans ce document reflètent l’opinion de HSBC Global Asset Management quant aux marchés concernés, sur la base des informations disponibles à la date de rédaction. Ils ne constituent pas un engagement de la part d'HSBC Global Asset Management (France). Par conséquent, HSBC Global Asset Management (France) ne saurait être tenu responsable de toute décision d’investissement ou de désinvestissement fondée sur les commentaires et/ou analyses du présent document. Sauf indication contraire, toutes les données ont été produites par HSBC Global Asset Management. Les informations fournies par des tiers ont été obtenues de sources que nous estimons fiables, sans que nous les ayons vérifiées de manière indépendante. Copyright © 2013. HSBC Global Asset Management (France). Tous droits réservés. HSBC Global Asset Management (France) - 421 345 489 RCS Nanterre. La société de gestion a été autorisée à exercer son activité par l’Autorité des marchés financiers (AMF, n°GP99026) et son le capital s'élève à 8 050 320 euros. Adresse postale : 75419 Paris cedex 08 - France- Bureaux : Immeuble Ile de France - 4 place de la Pyramide - La Défense 9 - 92800 Puteaux – France AMFR_Ext_149_2013 Rédigé en septembre 2013. Les prévisions et objectifs sont fournis à titre indicatif uniquement et ne constituent aucune garantie d'aucune sorte. HSBC Global Asset Management décline toute responsabilité en cas de prévisions incorrectes. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Document non contractuel, destiné uniquement aux professionnels de l'investissement tels que définis par la directive européenne MiFID.