Briefwisseling Constantijn Huygens 1608-1687. Deel 6.

Transcription

Briefwisseling Constantijn Huygens 1608-1687. Deel 6.
286
G795. S. CHTEZE
2).
(L. H.)
J e ne scay pas. Moiisieiir, si siiivaiit vostre prnnostic cdke let.tre vous
trouvera de retoiir U 1 : ~Haye, ou s’il f:iudra qu’elle aille eiicor voiis cliercher
U Loiitlre.;. Quay qii’il t’il soit., je soiiliaitte qu’elle iie soit pas si loiigteiiis eii
clieuiiii que l’a est6 1:~ vostre tlii 26 Mars que je ii’ay receii qiic: le 9 tie ce
iiiois. Vous aurez veu i l i i tiespuis par nies precedeiites t l i i 18 Mars et, 15 Avril 3),
couibien vigoureiiseiiieiit Moils.‘ de Heverniiig poussoit I’aEaire (IC S. A., et,
vous serez surpris tl’appreiidre par celle cy que toute cette rigueur joiiite aiis
fortes sollicitatioiis de l’Angleterre n’a produit poiir eiicor q u ’ i i i i graiitl si1eric.e
du eorté de ees geiis icy, qui estiidient apparemnieiit qiielque uiesrlir~nterais011
pour pallier envers M.n les Estatz et le public leur iiijuste proced4. Ils out
fait eiitendre ii M. l’ambassadeur par la bouche du coiiiiestnhle et du seerettLirv
d’estnt, que S. M. avoit des coiitrepreteiisions envers S. A. Et comnie cellaest
cliirnerique, n’y ayant daiis les traittez de Miiiister et de la Haye la moindre
clause de reserve du costé de S. M., ils n’osent pas ei1 dire daraiitage, de peur
de se descrier par un procedé si ridicule, et d’irriter faute de preuves les
ptiissances qiii s’interessent si serieusement, pour 8. A. Mais coinme d’iin autre
costé leur silence passeroit pour uiespris, j e crains, suivant In yeiis6e de MOIIS.~
I’awùassadeiir, qu’ils ne mediteiit quelque response qui, niettant dnns le doute
Messieurs les Estatz ou du moins servant de pretexte i ceux d’entre eux qui
iie sont pas bien intentionnez pour S. A., n’embarrasse sou affaire. Et c’est par
cette r:tisoii que M.. l’ambassadeur est d’avis de laisser dormir ces geus icy,
plustost que de les presser extremement pour une respouse, se contentant pour
iie leur faire pas craindre quelque arrierepensée, d’envoyer de teiiis ii autre
son secretaire aux ministres, et de faire de diligence ordiuaire pour deniander
response aiix divers niemoires qu’il a presentez à la Ileyiie. Il nie senihle,
Monsieur, que .je vous en ay envoyé copie avec celle du memorial de M.’ de
Godolphin, e t je vous eiivoyerois presentement celle de la forte lettre .que M?
de Beveriiing escrivit il y a quelque tenis aii marquis de Ia Fueiite, si j e iie
Tj No.G795. Een brier van O7 Mci (L.R.) is zonder beleekenis.
3) No. 6790 en 6792
287
vous croyois maintenant. pres de S. A. à qui j’ay adressé toutes ces copies.
Toiit moii cliagriii a esté de voir Kc de Godolphiii hors d’estat de pousser.
sa pointe, conime il avoit resolu, car approprié, comme il dit, au genie de cette
cour, et iiit.iiiie amy dii comte de Peiieranda, il auroit avec sa douceur iiisinué
les mesmec choses qii’il a esté bon qiie M.r l’ambassadeur dit con supewigZ.io.
Mais ce second acteiir m’a mauqiié au besoin par uiie maladie qui iie finira
pas si tost apparemment.
Enfin, Monsieur, on n’est que trop esclaircy qiie ces gens icy ne fairoiit
jamais rieu par amitié; il est certain anssy que la crainte peut tout siir leur
esprit, et ponrveu que la conjoncture presente iie lie les maiiis à Mess.rs les
Estatz, si sur le rapport de M . r de Beverning, et siiivant l’opiiiion qu’il a, ils
se metteiit en chemin de faire justice ;I S. A., d o r s le ministre d’Espaigiie
poiirra sortir (le soli proffond sommeil, et surtout si l’Angleterre fait qiielqiie
demonstration de son costé. Autrement il n’y a rien i esperer icy, et ce triste
siiccez poiirra bien voiis faire tracer la devise dont voiis iiie flattez. Le corps
est bien, graces au ciel, la volont6 encor’ meilleure, niais, ou les geailts iie
peiivent atteindre, un pygiiiée coniine moy, tohcs *inodicZi bipedah, ne peut que
jetter son bonnet. -. J’ay fait voir ii 3i.r l’ambassadeur l’article de vostre let,tre
qiii le regarde; il pretteiid, dit il, estre ii Lockhorst l ) assez A tenis pour vous
y recevoir, resolii de partir ct’icy le 8” de Juin. Don Emaniiel de Lira, envoyé
extraordinaire de cette Couroniie vers Meas.” les Estatz, partit tl’icy Snmedy,
9* de ce mois, avec sa petite Espagnolete, fille de Doil Diego de la Torre,
secretaire d’estnt. I1 est tres galant Iiomine et les caresses qui liiy seroiit faites
par H. A. porteront coup icy sans doiite. Mndrit,, le 13 May lGi1.
6796. AAN NINON DE L’ENCLOS ’).
(IC. A.)
Je croirois vous faire tort: si je iiegligeois de vous procurer I:i coniioissnnce d’one persontir
illustre et si digne de vostre estime, qu’est Mad. Killigrew, danie de la Clinnibre privGe de In
Heine de la Grande Bretaigne 3 1 . Toute foiblette que vous Ia voyez d’une indigestion d’estoinacq dont
plle languit il y a pliis de vingt aiinees continuelles, je vous respons de ses deux pauvres inaiiis
et nvouëray volontiers que j e ne coiinois rien au mestier, si vous n’y trouvez suject d’en adiiiirer
la fermele, In netteté, en enfin In heiliti! prodigieuse dans les pieces les plus diificiles, tant sur
le luth, qiie sur la giiitarre et ie tiorbe qu’elle gouverne tous d’une adresse esgale . . . . Si,
Mad.le, vous lily hictes la faveur de lier quelque conversation de syiiipiionie avec elle. vos
excellentes mains lus vaudront un remede encor plus soiiveraiii. Apres les plus belles pieces
des Gnutiers l j des Du Fauts 6 ) et autres 1;) elle daignera peut estre VOIIS hire entendre qiielqiies
unes de mes diplitoiigues que par civilitit elle a voiilii troiiver siipportiibles. Arinei. VOIIS de
patience, si cela arrive, et hictes moy, je vous supplie, la grace de :ne inander eii tloll:iiidr -
.
1) Het buiten van Van Beverningh, zie blz. 262.
2) Uitgegeven door Jonckbloet en Land, t. a. p., blz. 55.
Ninon de Lenclos (1615-1705), de beroemde femme galante te Parijs. was wer miirikaal. Gedurende ,zijn verblijf te Parijs kwam Huygens liij liaar ann Iiiiis. Den 279ten J u l i IGGschreef Christiaan aan zijn broer Lodewijk (vgl. Oeuwes, IV, blz. 184): ,,Mon Pere Is voit ~ S S I I rement pour l’amour de la musique et ;ie n’en veux pas avoir d’autre pensbe”.
3) Zie beneden.
4) Zie I, hlz. 303.
5 ) Zie V, blz. 470.
6) Ongeveer bij dezen zin staan in margine de woorden: ,,comme elle passe sans peine
par toute sorte de tablature”, maar het is niet duidelijk, waar zij moeten worden ingevoegd.
288
vers oit je m’en retourne au premier jour - quel est vostre jugement de l a science de ceste
dame, et si vous en avez guere trouve qui luy fussent comparables. hi. de S. Evremoiit 1) c‘est tout dire - en est ravi comme nioy et tout le inonde, mais nous ne deterininons rien,
> i a d . ~ ,JiiSqUeS i ce que nous en ayons appris rostre seiitiinent et, s’il y a moyeu, celiiy d u bon
N. Ayineiit e ) qiir j e prefere toiisjoiirs :i tout ce que j ’ q eu le bien ile coiiiioistre de plus sqavriit
tw Fraiice. .le prie Dieit d r vous beiiir de toute proulleriti.. et suis, si vous le permettez . . . .
I.oiid[rt.l. l i Mlay 40Ïl.
.
6797. S A N
M. CHARRASs). (K. A.)
.La personiie qui vons reiid ce mot est Madaiiie Kiliigrey, de la Cliauibre
privée de la Reine de ia Grande Bretaigne. Les medecins l’eiivoyent ceste
seconde fois eii France, pour essayer si la difference du hou air de terre ferme
;i cest irisulaire icy, qui se ressent de Ia mer de tous costez poiirrarieiicontrih e r à In tirer d’une foiblesee qui lny a duré ringt ans de cuitte et provient
d’une certaine indigestion d’estoniach dont icy ou ne peut venir i bout.”
Waarschijnlijk h i i t gij als vakman haar helpen. ,Elle est de la religion, et,,
entre autres merites, a la plus .sçavante mairi sur le luth, la giiitarre et le tiorbe,
que j’aye encore veuë à homme OLI femme; par où vous pouvez juger, daiir
l’liunienr qiie vous nie coniioissez, si j’ay sujet de 1iiy vouloir du bien. Les
grands iiiaistres nil nioiiis eii seroiit bien surpris.” Hier liad ik vaii uwe geiieesiiiiddelen hij mij, maar zij brengt ze mi terug. Uw ,nddermiit” wordt hier ann
liet, hof ook gebruikt. Loiidre, 14‘ May 1671.
6798. AAN M. DE WILHEM 4).
(K. A.)
Gij moet zelf weteii, of gij naar de Levant wilt reizen; ik ken uw doel
niet. Uw vader heeft uit het Oosten veel nuttige kennis meegebracht, maar
liij was er voor zeken en, toen hij terugkwam, kon h i zijne gewone plaats
weer iniieuien. Eii bedenk eens, hoe dnur a1 dat reizen wordt voor menschen
als wij, die in dezen tijd van hunne renten moeteii leven. De Koningiii van
Zweden had niij dus niet vergeten, hoewel ik haar slechts twee innleii eveii
gesprokeii heb. %end mij de snaren op de eeiie of andere w;jae toe. ALoiidre
c r 15/25 May 1671.
G799. AAN PRINSES AMALIA VAN ORANJE
”. (K. a.)
J e me trouve presse‘ de prendre humblement nion recours vers V. A.stir
ce qiie j e suis adverti que le S.’ Romph venu de France se mettroit eudevoir
1) Zie bll. 25Ï.
2) Hij was musicus.
3) Enkele zinnen zijii uitgegeven door Jonckbloet en Land, t. a. p., blz. 57.
Zie over Charras, V, blz. 432.
4) Kopie wn andere haiid. - Zie No. 6763.
5 ) Boven lict postscriptum staat: copie. Een paar zinnen van het postscriptum zijn uitgegeven
door J. A,-U’orp in Hi,&. uoo)‘ I’ridevl. Gesch. cn Oudlieidkicnde, W e reeks, X, blz. 191,
289
de pretendre à la place de secretaire de S. A. Moiiseignenr. I1 n’y a personne
qui sache mieux que V. A. comme desjà moi1 fils aisné a esté en fiinctioii de
ceste cliarge au service de deux de nos Princes de glorieuse memoire, ni persoiine
en suitte, qui puisse mieux juger quel deplaisir ce me seroit de veoir un nouveau
venu pousser ce fils que j’ay nourri soigneusenient à ce dessein, e t auquel,
outre la parfaicte connoissance qu’il n de toutes sciences et de toutes les langues
que j e sçay, j e suis seul capable de donner dec liiniieres et des directioiistians
ccst employ, telle[ P] qu’un jour S. A. parvenant aux digiiitez qui liiy sont deuës
et tlestiiiées nss~iiremeiit,ne me trouveroit noii plus à dire que si j’estois tous.jours. J e nl:ty que faire de justifier nies raisons devant V. A . ; elle euteuid trop
h e i l de quelle importance il est d’estre bien servi et de pouvoir en mestue
temps recoiiiioistre la fidelite d’un ancien serviteiir. J e la supplie tres-hiiniblement
d’y vouloir peiiser, e t d’induire par occacion8. 8.à coiisideier que si nies services
de quaraiite six [ans] ne meritent rien, celuy que j’ny l’lioiiiieiir de lu!- reiidre
presentenient icy avec la peine et l’iiicoiiimotlité qu’il s p i t , devroit au moins
ne iiuire pas, par inon absence, aux interests de ilin iiiaison. J’espere que V. A.,
se resso~ivenaiit de ses bontez accoiistiimées en 111011 eiidroit, voudra bien nie
pardonner la liberté que j e prens de l’importuner de ceste lettre, ie malheur ct
les leiiteurs de ceste cotir m’enipeschaiis pour encor d’avoir l’lionneiir d’approcher
de sa personne que j e prie Dieu de vouloir combler de toute benediction.
Lond[re], 1 G / % May 1671.
S. Alt.” avoit creii que j e n’aurois à demeurer icy que deux ou trois
sepmaines apres son depart, mais la connoissaiice qne j’ay de longtemps de
l’hiiiiicur de ces geiis icy, m’en faisoit bien juger de la sorte que l’erenemeiit
fnict paroistïe, qiioyqu’en effect il faut en imputer wie grande partie à divers
euibnras surveiius au Parlement. A present j e n’ay propreruent à faire qii’à
trois personnes, qui sont les Seign.rs commissaires de la thresoïie, et encor ne
scay-je qiiand il y aura moyen d’eii venir 2 bout. Ce que j’eii regrette le plus
en uion particulier, c’est qu’apres avoir perdii sis nioiz de la conversation de
moii secoiid fils, que j’avois tant soohaittée, il faut qu’à la fin j e le laisse partir,
sans scavoir, qiiand, ou bien si jamais j e le poorroy reveoir, mon itage ne nie
laissant pas esperer beaucoup de temps à vivre. Mais, enfin, qiii sert, doibt
servir, et ne compter pas stir sa satisfaction particuliere, à quoy j e nie suis
accoiistiiué de longue main.
GSOO. AAN PREDERIK, RBIJNGRABF
l).
(IC. A.)
Het spijt ook mb, dat wij elkander deze m a d zoo weinig in tlen Hti:ig
liebben ontmoet. Door mijn verblijf hier Iiaii ik ook niet genieten vaii liet
gezelschap van miju zoon, dien de Koning van Frankrijk mij voor eenige
maanden geleend heeft. Ik heb groote vermnchtingeli van hem. I k keii heiii
niet van dezelfde zijde als gu, en wist niet, dat liij zoo iii gezelschap Iron zijii. ills
de Prinses Douairiere ons beiden zoo gaarne sanieri o p de tiorbe wil Iioorcii
spelen, kan ik misschien eerder van hier weg kouieii. Maar ik lieb het hier
.i) Zie No. 6787.
PI
19
290
anders druk, verheug m i in de gunst van den Eoning en de Koningin enzie
comedies, bals en balletten. Ik hoor veel muziek en componeer veel .
Londre, 1671 1 ) .
. ....
1) De datum ontbreekt.