myPIC - Implanter du lupin d`hiver

Transcription

myPIC - Implanter du lupin d`hiver
Accueil / Espaces régionaux / Messages techniques / Régions Ouest / myPIC - Implanter du lupin d'hiver
Régions Zone Ouest Terres Inovia
A. Penant - Référent protéagineux Zone Ouest
E. Tourton (Poitou- Charentes/ Vendée/ Limousin)
N. Rabourdin (Bretagne/ Pays de la Loire)
Version PDF
31.08.2015
myPIC - Implanter du lupin d'hiver
ANALYSER
L'implantation est l'étape clé de la réussite de la culture du lupin. Le choix de la parcelle est également
primordial !
Afin de favoriser une levée rapide et homogène, il est important de semer dans un sol chaud et ressuyé, et
de privilégier une parcelle propre.
Où semer le lupin d'hiver
Cette culture peut être implantée dans des zones
plus tardives : sol qui se réchauffe moins vite au
printemps ou plus humide, c'est à dire où les
interventions au mois de février/ mars peuvent
s'avérer délicates. Attention néanmoins à ce que le
sol ne soit pas hydromorphe ! Le lupin d'hiver peut
également être implanté dans les secteurs dont les
sommes de températures se sont pas suffisantes
pour qu'une culture de printemps atteigne la
maturité.
Il s'adapte aussi à des sols superficiels, à cailloux, à
réserve utile plus faible car il est moins sensible au
coup de sec de début d'été.
Choix de la parcelle
Evitez les sols hydromorphes, riches en calcaires actif et favoriser les parcelles propres.
Le lupin est très sensible aux excès d'eau et ne tolère pas les sols contenant du calcaire actif. Choisissez
une parcelle drainante dont le taux de CaCO3 total est inférieur à 2.5 %.
Votre parcelle devra également être très propre car peu de solutions herbicides sont homologuées sur le
lupin. Un certain salissement peut avoir lieu du fait du cycle relativement long (10-11 mois) et du faible
pouvoir couvrant de la culture. Les parcelles à faible risque d'enherbement automnal et estival sont donc à
privilégier.
Un lupin tous les 5-6 ans
Afin de limiter le risque maladies et ravageurs, le retour du lupin sur une même parcelle doit être espacé
d'au moins 5 ans.
REAGIR
www.terresinovia.fr - 1 sur 4
Préparez votre sol
Afin de limiter le risque d'attaque par les mouches du semis,
il est impératif de labourer au moins un mois avant le semis
du lupin d'hiver.
Afin de favoriser le développement des racines et des
nodosités du lupin, veillez à avoir un sol structuré sur les 15
premiers centimètres. Attention aux lits de semences trop
fins, plus sensibles au phénomène de battance.
Attention aux limaces
Les limaces peuvent être à l'origine d'une perte importante à la levée. Mettez en place des pièges à limaces
15 jours avant le semis afin d'identifier les espèces présentes et d'intervenir à temps avant qu'elles ne
provoquent des dégâts trop importants.
Faut- il inoculer le lupin ?
Contrairement au pois ou à la féverole, Bradyrhizobium lupini, le rhizobium du lupin n'est pas naturellement
présent dans tous les sols français.
Pour une parcelle portant du lupin pour la première fois, il est impératif d'apporter de l'inoculum. Un seul
produit existe sur le marché : Inoculum Lupin NPPL Tourbe. Ce produit peut être utilisé à sec ou avec de
l'eau.
Qualité du semis : facteur de réussite
Le lupin d'hiver doit être implanté dans un sol encore chaud
afin de favoriser une levée rapide. Semez le entre le 15 et le
30 septembre, au plus tard le 5 octobre. La graine doit être
positionnée à une profondeur de 3 cm, à une densité de 25
graines/ m², l'objectif étant d'obtenir 20 plantes/ m². Utilisez
un semoir céréales ou un semoir pneumatique. Ce dernier
vous permettra d'optimiser la répartition et la profondeur de
positionnement des graines.
Le traitement de semences est recommandé ! Il participe à la
lutte contre la mouche des semis et l'anthracnose du lupin.
Privilégiez donc l'achat de semences traitées au Pyristar
(chlorpyriphos- ethyl à 250 g/ l).
Fertilisation : pas d'azote sur le lupin
Comme pour tous les protéagineux, il n'est pas nécessaire d'apporter de l'azote sur le lupin. De par sa
capacité à noduler, il fixe l'azote atmosphérique assurant sa nutrition azotée.
En revanche, vous pouvez apporter 30 à 40 unités/ ha de phosphore et 80 à 100 unités/ ha de potasse pour
un objectif de rendement de 40 à 50 q/ ha. A raisonner selon votre analyse de sol.
ANTICIPER
www.terresinovia.fr - 2 sur 4
Choix de la variété
On trouve sur le marché 4 variétés de lupin d'hiver.
Certains critères sont à prendre en compte de façon
prioritaire lors du choix d'une variété :
- la résistance au froid
- la précocité à floraison
- la verse à maturité.
Année
d'inscription
Tolérance
au froid
Début
floraison
Hauteur
à
maturité
Verse à
maturité
PMG
(g)
Protéines
(% MS)
Teneur
en
huile
(%MS)
CLOVIS
2008
2
20 avril
(T)
67
2
305
33.2
8.1
LUMEN
2005
2.5
0
68
1.5
315
33.5
8.3
MAGNUS
2014
-2
75
2
310
34
8.5
ORUS
2011
+9
75
2.5
315
34.5
8.2
Nom
de la
variété
3
Verse : 1 = debout ; 9 = versé
Froid : 0 = pas gelé ; 10 = gelé
Source : CTPS, Réseau variétés Arvalis- Institut- du- Végétal, UNIP, FNAMS
INNOVER
Associer le lupin à une plante compagne
Des travaux sont actuellement menés afin d'analyser le gain que peut apporter l'association du lupin d'hiver
avec des plantes compagnes : meilleure gestion de l'enherbement, effet tuteur, lutte contre les ravageurs et
les maladies.
Les essais portent sur des associations de lupin d'hiver avec du triticale, du sarrasin, du blé, du trèfle et de
l'avoine de printemps.
Les premiers retours montrent des résultats intéressants sur la gestion des adventices mais certaines
espèces semblent plus agressives que d'autres vis- à- vis du lupin en fin de cycle. Les essais se
poursuivent cette nouvelle campagne en Bretagne et Pays de la Loire afin de vérifier ces premières
observations.
www.terresinovia.fr - 3 sur 4
Projet PROGAILIVE (ex- SECURIPROT) - Bretagne/ Pays de la Loire
Le projet PROGAILIVE a pour objectif d'identifier des leviers permettant de sécuriser et d'augmenter la
production de protéagineux (pois, féverole, lupin) exportés ou autoconsommés, en cultures
conventionnelle et biologiques.
Il se décline en 5 axes de travail :
- Axe 1 : Connaître, comprendre et analyser les pratiques actuelles
- Axe 2 : Développer de nouveaux itinéraires techniques
- Axe 3 : Identifier de nouvelles solutions de lutte contre les maladies
- Axe 4 : Etudier les interactions induites par l'association lupin/ céréales
- Axe 5 : Identifier des stratégies agro- écologiques de gestion renouvelées des insectes ravageurs
Zoom sur l'axe 2 : Développer de nouveaux itinéraires techniques pour le pois, la féverole et le
lupin d'hiver et de printemps
Objectifs : Sécuriser le rendement en associant les protéagineux à une ou des plantes compagnes afin :
- d'assurer la récolte
- de maîtriser le salissement
- de maîtriser les ravageurs
- de maîtriser l'état sanitaire des cultures
Moyens : essais en blocs et en bandes, sur une durée de 3 ans, afin d'obtenir des premières références
sur la conduite de cultures associées.
Durée du projet : janvier 2016 - décembre 2019 (financement FEADER en cours de validation)
Projet piloté par le Pôle Agronomique Ouest (PAO)
www.terresinovia.fr - 4 sur 4

Documents pareils