La valse des millions continue
Transcription
La valse des millions continue
Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 1 ENglish PagEs : 11 Kreyòl : Paj 6 haiti observateur Lè manke gid, pèp la gaye ! VoL. XXXXV, no. 28 New York : Tel : (718) 812-2820; • Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 8- 15 juillet 2015 SUR FOND DE CRISE ÉCONOMIQUE ET DE DÉGRINGOLADE DE LA GOURDE La valse des millions continue Par Léo Joseph qui coûtent des millions. femme et ses enfants, en sus du beau-frère du président, Kiko Saint-Rémy, auxquels s’ajoutent les proches de la première famille, forment ce qu’on appelle les grands bâtisseurs du régime Tèt Kale. Car au moment où les chantiers de l’État son fermés faute de moyens pour payer les compagnies chargées des constructions, les chantiers des millionnaires du régime rose bourdonnent comme des ruches. À tout seigneur, tout honneur, le président Martelly vient en tête de liste pour avoir cons- Les naïfs et les fanatiques Les grands bâtisaveugles donnent dans le pan- seurs du régime Tèt neau par rapport à la propagande gouvernementale proclamant Kale une période de prospérité sous La famille présidentielle, nol’égide de Michel Martelly. tamment Michel Martelly, sa Mais la réalité sur le terrain dit le contraire. Car, au moment où le président haïtien et ses acolytes dépensent millions sur millions avec frénésie, le pays est confronté à une crise économique sans précédent et la gourde continue sa dégringolade inexorablement par rapport au billet vert. Le président et ses proches investissent à fond dans l’immobilier, aussi bien que dans l’importation de véhicules de luxe. Les chantiers qu’ils animent à travers la capitale témoignent de la prospérité dont ils jouissent sur le dos du peuple haïtien. En effet, les hommes et femmes proches du pouvoir donnent à fond dans la corruption, la contrebande, les pots de vin et d’autres activités illicites pour faire fortune en très peu de temps. Alors que la grande majorité place ses magots exclusivement dans des banques à l’étranger, d’autres ont ramassé les millions littéralement à la pelle, ce qui leur permet de posséder suffisamment pour effectuer des transferts régulièrement à leurs comptes en banque d’outre-mer, aussi bien que pour Patrice Milfort sous le casque rouge est en annexe. Sur le banc est assis le président Martelly devenu, pour financer la construction d’im- les besoins de la cause, superviseur de travaux publics, avec l’entrepreneur Bélizaire à sa gauche. meubles et de villas luxueuses truit au moins trois luxueuses villas en moins de trois ans. On estime à USD 10 millions les investissements qu’il a effectués dans l’immobilier, sans compter ses placements dans l’immobilier d’affaires. Des sources crédibles font croire qu’il aurait fait bâtir une maison non loin de Miragoâne, qui a toutes les caPORT-AU-PRINCE, 7 juillet ractéristiques d’une station bal2015 — Les nouvelles en prove- néaire. Il possède une autre sur nance du Palais national ne sont la Côte des Arcadins dont la pas bonnes pour le Premier min- construction serait de date réistre de facto Evans Paul. De cente, soit un an au plus. graves menaces planent sur sa D’autre part, l’ex-président présence à la primature au mo- de la Chambre basse, Jean Tolment où il doit partir pour par- bert Alexis, qui représentait ticiper à l’ouverture de l’Expo- Croix des Bouquets à la Chamsition universelle 2015 qui se tient bre basse, a révélé que le présià Milan, Italie. Il a su vaincre dif- dent Martelly a fait l’acquisition ficilement les tractations de der- d’une chaîne d’hôtels en Répunières minutes tramées intention- blique dominicaine. Des sources nellement afin de le clouer au dominicaines ont fait savoir que pays. ces propriétés auraient été venEn effet, pendant ces trois dues pour plus de USD 12 milderniers jours, le président et son lions $. Pour une famille qui avait dû Premier ministre ne se sont pas Le président Michel Martelly, à gauche, donnant l'imvestiture adressés la parole; et, plus rares quitter Miami en catastrophe, il à Evans Paul comme Premier ministre. Mais les relations se y a à peine cinq ans, parce que le sont depuis dégradées. Suite en page 2 président et sa femme (Sophia DES COMPTES EN BANQUE ZOMBIS AU CSS Présidence et primature à couteaux tirés Saint-Rémy) ne pouvaient plus payer les emprunts-logement sur les deux maisons que le couple possédait, les Martelly se portent bien, même trop bien, financièrement. Olivier suit les brisées de son père Le fils aîné du couple présidentiel suit les brisées de son père en fait d’investissement dans l’immobilier. Il a construit un immeuble de quatre étages à Pétion-Ville, qui s’appelle « Viscaya », et qui loge le restaurant du même nom qu’opère fiston Martelly. Olivier Martelly a également fait l’acquisition de la maison, également située sur la Côte des Arcadins, qui appartenait au commissaire de police ayant pour nom Tchoupa, qu’il a fait rénover selon ses goûts et ses moyens. Autant qu’on sache, Olivier Martelly n’a aucune profession ou un quelconque emploi rémunéré, il doit avoir fait sa fortune au détriment de la caisse publique. N’avait-il pas été chargé par son père de gérer un budget de plus de USD 10 millions qui étaient affectés à la construction d’installations sportives ? Ce qui lui a valu une poursuite judiciaire pour usurpation de titre et association de malfaiteurs intentée par les avocats Louis Newton Saint-Juste et André Michel. Reste à savoir quel pourcentage de ce budget a été investi dans la construction proprement dite de ces installations. Kiko Saint-Rémy possède une maison aussi sur la Côte des Arcadins. Il en est de même pour d’autres proches de la famille présidentielle qui ont été autorisés à devenir les voisins de la première famille. Pami diri ti-wòch goute grès L’arrivée des Martelly et leurs alliés sur la Côte des Arcadins a fait le bonheur de nombreux résidents qui les y avaient précédés sans jamais avoir accès à l’eau courante. Avec le chef de l’État comme voisin, les choses ont changé : « Pami diri ti-wòch goute grès ». Le président a fait venir l’eau des Gonaïves jusqu’à cette localité, devenue une communauté habitée exclusivement par des millionnaires depuis qu’elle a été découverte par les Martelly. Les résidents de la région de la Côte des Arcadins bénéficient Suite en page 8 Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 2 2 Haïti-observateur 8-15 juillet 2015 DES COMPTES EN BANQUE ZOMBIS AU CSS Présidence et primature à couteaux tirés Suite de la page 1 encore se font les occasions où ils ont été vus ensemble. Pire encore, les fonds nécessaires pour ce voyage officiel (rarissime dans son cas) n’avaient pas encore été débloqués par le ministère des Finances et des Affaires écono- monde entier, la crise haitianodominicaine a des répercussions dans l’épicentre du pouvoir Martelly/ Paul. Les deux têtes de l’appareil étatique ont des divergences profondes sur la manière de gérer le premier baptême de feu de KPlim. Ce dernier subit actuelle- Le président Michel Martelly, à gauche, et son Premier ministre Evans Paul, au début de la lune de miel. Ces jours-ci on les voit rarement ensemble. miques où le ministre titulaire, Wilson Lalau, est réputé proche de la puissante première dame de la République, Sophia Saint-Rémy-Martelly. Présentement, des courtisans professionnels s’acharnent à sauver ce qui peut l’être dans ce dossier, qui menace de déséquilibrer tout l’appareil étatique. à la veille des élections programmées unilatéralement par le Palais national. La crise haïtiano-dominicaine serait l’une des principales causes des dissensions qui porteraient Evans Paul à réfléchir sur son avenir politique. alors que des comptes en banque zombis, ouverts récemment au nom du Conseil supérieur des salaires, sont découverts. 31 000 refugiés sur les bras d’un Premier ministre dépourvu de moyens matériels Loin d’être uniquement un problème séculaire qui répugne le ment l’ultime affront des contrebandiers unis au clan Saint-Rémy qui continuent aveuglément et sans aucun scrupule à transgresser l’ordre émanant de la primature d’interdire certains produits en provenance de la République dominicaine. De jour comme de nuit, des camions de fort tonnage déversent leur cargaison d’œufs, de poules et d’autres produits interdits récemment par le Premier ministre Paul. Dans un premier temps, on a cru à l’observance de mesures clamées avec vigueur par le chef du gouvernement. Mais, ce n’était pas compter sur les véritables maîtres du terrain, ceux qui ont l’oreille du président et qui entravent la production nationale par l’importation massive de produits alimentaires qui abondent sur le territoire national. Même l’ambassadeur dominicain accrédité dans le pays, Ruben Silié Valdez, a dû intervenir publiquement afin de décourager la décision du chef du gouvernement en faisant valoir que « ce sont les Haïtiens qui en souffriraient ». Quant au président Martelly, il jouerait un double jeu sur la question. D’une part, il se ferme les yeux face à l’avarice des membres de son entourage qui court-circuitent les voies officielles et légales pour se remplir les poches; et, d’autre part, il a versé des larmes de crocodiles au 36e Sommet des chefs d'État et de gouvernement de la CARICOM. À la vérité, il n’a apporté aucun soutien au boycottage des produits dominicains lancé par son Premier ministre. Tout au contraire, on ne l’a pas vu sur le terrain (ainsi que la première dame) apporter son soutien aux refugiés. On sait très bien que celle-ci est toujours prête à aller au secours de la victoire en jouant à la veuve offensée. Mais, dans ce cas précis, c’est comme s’il y avait un complot pour abandonner le cadavre aux mains uniques d’un Premier ministre auquel on ne donne pas toute la latitude pour agir convenablement. Les chiffres officiels en provenance des Dominicains font état de plus de 31 000 personnes qui auraient regagné leur sol natal. Deux comptes en banque ouverts illégalement au nom du Conseil supérieur des salaires La démission du représentant du secteur patronal au Conseil supérieur des salaires (CSS), l'homme d'affaires Réginald Boulos, vient lever le voile, une fois de plus, sur les pratiques malsaines entretenues par la présidence de Michel Martelly. M. Boulos a remis sa démission après constatation de deux comptes en banques ouverts récemment au nom de l’institution auquel il appartenait. Cette pratique, qui avait lieu au temps de l’ex-Premier ministre Laurent Lamothe, avait soulevé la consternation quand onze comptes en banques avaient été découverts au ministère du Plan, selon le rapport de la Commission qui lui Michel Martelly, au centre, avec Sophia Saint-Rémy et le Premier ministre Evans Paulal, allumant une bougie lors de la cérémonie en l'honneur des victimes du carnaval. refusait le satisfecit nécessaire à sa naire soucieux de sa réputation, décharge administrative. Au- Réginald Boulos partait au jour le jourd’hui, c’est par le truchement jour avec tous ses dossiers. L’affaire paraît tellement emdu CSS qu’on allait tenter de lessiver l’argent des contribuables. barrassante pour le gouvernement Mais, la démission de Reginald qu’elle conduirait directement au Palais national, donc au présiBoulos est venue déjouer le plan du pouvoir où le ministre des Af- dent, à la famille présidentielle et à faires sociales, Victor Benoit, avait leurs affidés. La délégation du montré l’intention d’ « ouvrir une chef de la primature, qui se rend à Milan, inclurait plus d’une vingenquête ». Une injonction lui a été faite taine de personnes, avons-nous appris. de surseoir à ladite enquête dont on présume que les résultats ne Entre-temps, le président Martelly conforteraient pas le clan du Palais ira prier en Équateur ou le Pape national. Surtout quand il s’agirait François dira la messe en faveur de découvrir les mains cachées des défavorisés. Cette valse de derrière l’ouverture desdits comp- voyages à l’emporte-pièce augure tes et surtout ceux qui manœu- le désir des chefs de gouvernevraient les transactions. Une vio- ment de fuir leurs responsabilités à lente altercation avait lieu entre le ce moment crucial où le pays a président Martelly et le Premier grand besoin besoin d’eux. Surministre Evans Paul. Celui-ci tout quand la découverte de craint, et de raison, que ce genre comptes-zombis dans les organde situation entravera sa propre ismes de l’État présente des risdécharge administrative, le mo- ques de fin de carrière brusque ment venu. D’autant que l’on pré- pour certains et compromettants sume que, comme tout fonction- pour d’autres. MAISon À VEnDRE Grande maison située à Delmas construite sur deux tiers de carreau de terre nivelée, dans le voisinage de l’église Pasteur Nérée. Zone résidentielle et tranquille. 6 chambres à coucher, 2 salles de bain, grand salon, électricité, eau, téléphone, grande cour. Option affaire : orphelinat, pension de famille ou résidence privée tout court. Pour plus d’information, composez le 347-387-1840. Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 3 Haïti-observateur 3 8- 15 juillet 2015 AVIS DE DIVORCE AVIS DE DIVORCE PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du ministère public, accueille l’action du requérant pour être juste et fondée; maintient le défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audience susdite, pour le profit du défaut, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Almanacy Junior FILS d’avec son épouse, née Marie Betty Sénatus, pour injures graves et publiques aux torts de l’époux; prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section est de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Jean Robert Pierre-Louis de ce Tribunal pour la signification relative à l’exécution de ce jugement. PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du ministère public, accueille l’action du requérant pour être juste et fondée; maintient le défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audience susdite, pour le profit du défaut, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Vincent Frantzou MARCELLUS d’avec son épouse, née Leslie FÉVRIER, pour injures graves et publiques, aux torts exclusifs de l’époux; prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section est de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Jean Robert Pierre-Louis de ce Tribunal pour la signification relative à l’exécution de ce jugement. RENDU DE NOUS, Jacques Hermon CONSTANT, juge à l’audience civile ordinaire et publique du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, du mercredi dix juin deux mille quinze, en présence de Me. Paul Wesley, substitut du commissaire du gouvernement, représentant du ministre public et avec la participation du sieur Homère RAYMOND, greffier du siège. RENDU DE NOUS, Jacques Hermon CONSTANT, juge à l’audience civile ordinaire et publique du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, du mercredi quinze avril deux mille quinze, en présence de Me. Paul Wesley, substitut du commissaire du gouvernement, représentant du ministre public et avec la participation du sieur Homère RAYMOND, greffier du siège. Me. Ernst PREVoST, av. AVIS DE DIVORCE Me. Ernst PREVOST, av. PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du ministère public, accueille l’action du requérant pour être juste et fondée; maintient le défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audience susdite, pour le profit du défaut, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Mercidieu AUDOUIN d’avec son épouse, née Ruth PIERRE, pour injures graves et publiques; prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Jean Marc AUGUSTIN de ce Tribunal pour la signification relative à l’exécution de ce jugement; compense les dépens. RENDU DE NOUS Jacques Hermon CONSTANT, juge à l’audience civile ordinaire et publique du mercredi huit avril deux mille quinze, en présence de Me. Sitéon AUGUSTIN, substitut du gouvernement RAYMOND, greffier du siège. Il est ordonné…………………..etc En foi de quoi…………………..etc ressort, participation Homère Pour expédition conforme collationnée : S/Homère RAYMOND, greffier. AVIS DE DIVoRCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après en avoir délibéré conformément à la loi et sur les conclusions conformes du ministère public, accueille l’action en divorce intentée par le sieur Allen FÉLIX pour être régulière en la forme, en se déclarant compétent, maintient le défaut accordé à l’audience du mercredi dix-sept juin deux mille quinze contre la dame Marie Kettia ALTIDOR, pour défaut de comparaître et quant au fond admet et prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre le sieur Allen FÉLIX et la dame Marie Kettia ALTIDOR, pour injures graves et publiques; ordonne qu’un extrait du dispositif dudit jugement soit, à la diligence du requérant, transcrit sur les registres à ce destinés, de l’officier de l’état civil de la commune de Carrefour, après que toutes les formalités légales auront été remplies. Compense les dépens en raison de la qualité des parties; commet enfin l’huissier du siège Jean Joseph Donald Cadet pour la signification de ce présent jugement. Ainsi jugé et prononcé par nous, Jacques Hermon CONSTANT, juge en audience publique et civile en ses attributions de divorce, ce mercredi dix-sept juin deux mille quinze, en présence de Me. Paul Wesley, faisant office de ministère public, avec l’assistance du sieur Homère RAYMOND, greffier du siège. Me. Jean Ronald JEAn-BAPTISTE, av. Pour ordre de publication : Guy Orisme, av. Pour le Cabinet AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions conformes du ministère public, accueille l’action de la requérante pour être juste et fondée; maintient le défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audience susdite, pour le profit du défaut, déclare fondée ladite action. Admet en conséquence le divorce de la dame, née Marie Gladysse APPoLon, d’avec son époux, Wilbert André BRICE pour injures graves et publiques ; prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sud de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’il y échet. Commet l’huissier Jean Marc AUGUSTIn de ce Tribunal pour la signification relative à l’exécution de ce jugement; compense les dépens. REnDU DE noUS, Jacques Hermon CONSTANT, juge à l’audience civile ordinaire et publique du mercredi six mai deux mille quinze, en présence de Me. Paul WESLEY, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort, avec la participation du sieur Homère RAYMonD, greffier du siège. Il est ordonné…………………..etc En foi de quoi…………………..etc Pour expédition conforme collationnée : S/Homère RAYMonD, greffier. Pour ordre de publication : Guy orisme, Av. Pour le Cabinet : AVIS DE DIVORCE PAR CES MoTIFS, le Tribunal, après examen, et sur les conclusions du ministère public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à la susdite audience, pour le profit déclare fondée ladite action, admet en conséquence le divorce du sieur Mozart Latchinov BRISE, d’avec son épouse, la dame Edmonde DoRAnTE, pour injures graves et publiques et aux torts de l’épouse, prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesdits époux, ordonne à l’officier de l’état civil de la commune de Liancourt de transcrire sur les registres à ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capitale sous peine de dommages-intérêts envers les tiers s’il y échet, commet l’huissier Johnny JEAN de ce siège pour la signification de ce jugement, compense les dépens. AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ, par nous, Phemon DAMACY, juge en audience civile, ordinaire et publique du vingt-neuf juillet deux mille dix, en présence de Me. Soidieu ToUSSAInT, substitut du commissaire du gouvernement de ce ressort, avec l’assistance du greffier Hygens D’HAÏTI. IL EST ORDONNÉ à tout huissier sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution, aux officiers du ministère public près les Tribunaux civils d et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. EN FOI DE QUOI, la minute du présent jugement est signée du doyen et du greffier susdits. Ainsi signé : Phemon DAMACY et Hygens D’HAITI POUR EXPÉDITION CONFORME COLLATIONNÉE officiers du ministère public près les Tribunaux civils d et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En FoI DE QUoI, la minute du présent jugement est signée du doyen et du greffier susdits. Ainsi signé : Phemon DAMACY et Hygens D’HAITI POUR EXP DITION CONFORME COLLATIONN E Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 4 4 Haïti-observateur 8-15 juillet LE COIN DE L’HISTOIRE Paul Magloire et Yolette Leconte Par Charles Dupuy En 1952, Haïti vivait l’un des moments les plus heureux de son histoire. Avec son économie survoltée par la guerre de Corée et les prix élevés des denrées tropicales, l’avenir semblait prometteur pour le pays qui profitait d’un temps de paix intérieure, de cohésion sociale et de prospérité financière tel qu’il n’avait connu depuis des générations. À l’époque, Paul Magloire était au sommet de sa popularité et son gouvernement semblait indestructible. Tout paraissait bien aller pour le général Magloire qui dirigeait un gouvernement libéral et démocratique, présentait des budgets excédentaires et lançait les plus grands chantiers de construction de tous les temps en Haïti. C’est l’époque où l’on inaugurait le barrage de Péligre, le nouveau port du Cap-Haïtien, la nouvelle Route nationale numéro un; c’est aussi le moment où des flots de touristes débarquaient à l’assaut des plages de sable d’Haïti et fort désireux de découvrir les trésors cachés de la petite république des Antilles. La nouvelle première dame s’appelait Yolette Leconte. Elle était née au Cap-Haïtien le 25 juillet 1918. Elle était la fille de Me Narsès Leconte et de son épouse née Gabrielle Leconte, une nièce du président Leconte et, comme ce dernier, une descendante directe de Jean-Jacques Dessalines. Élu député en 1902, Narsès Leconte avait connu l’exil à Paris sous le règne d’Antoine Simon avant de revenir au pays en compagnie de son frère Villehardouin à l’avènement de leur cousin Cincinnatus Leconte à la présidence, en 1911. La même année, il ouvrait son cabinet d’avocat et, en 1915, célébrait son mariage avec sa cousine Gabrielle. Atteint de la maladie de Parkinson, il retourne à Paris en 1925 en compagnie de sa femme et de sa fille aînée, Capucine, dans l’intention de se faire examiner par les meilleurs spécialistes, dont son propre cousin, le Dr Rosalvo Bobo, lequel l’avait d’ailleurs fortement encouragé à faire le déplacement. Hélas, tous ces efforts persévérants pour le débarrasser de son mal auront été vains puisque tous les traitements se révéleront infructueux et aucun ne sera parvenu à l’en soulager durablement. Il retourna au pays déçu mais sans accuser d’amertume et, cinq ans plus tard, entouré de ses proches, il s’éteignait tranquillement chez lui. C’était en 1930. Narsès Leconte laissait six orphelins à sa veuve, trois filles et trois garçons. Capucine, Yolette, Cinna, Cécile (14), Hermain et Lucien. Les ressources financières de la famille avaient « sensiblement diminué, nous apprend Louis Defay, du fait que le paiement des dividendes produites par les actions dont Monsieur Leconte était propriétaire sur l’Usine électrique des Gonaïves effectué régulièrement de son vivant, avait été, à sa mort, illicitement discontinué». (Yolette Paul Magloire, sa vie, son œuvre, p.33). Le litige donna lieu à un interminable procès que la veuve Leconte remportera devant la Cour de cassation, en 1943, et dont les arrêts feront jurisprudence. Yolette naquit au 110 de la rue Toussaint-Louverture, non loin du marché Clugny, et c’est aussi là qu’elle grandira, dans le quartier de La Fossette. Vers l’âge de 15 ans, sa mère l’inscrivit au pensionnat de Madame Maud Turian, à Port-au-Prince, pour qu’elle y poursuive ses études et aussi, sans doute, pour répondre aux exigences du snobisme qui avait cours dans les familles de la ville. L’adolescente trouva l’occasion de développer ses aptitudes pour la peinture et les arts d’agréments, tandis que ses notes de science et d’arithmétique restaient désespérément médiocres. À la vue de ces résultats, nous révèle Louis Defay, son père, au grand ahurissement de sa femme, déclarait que « l’art mène à tout et que sa fille, avantageusement engagée dans le chemin qui conduit aux étoiles, y parviendrait à coup sûr ». (idem, p.21). On serait porté à penser que le biographe tente ici d’embellir les faits, de nous les présenter sous un jour agréable et plaisant, et pourtant non, il les rapporte dans leur plus franche exactitude. À ce propos, d’ailleurs, je résiste mal à l’envie de vous raconter cette anecdote assez touchante que je tiens de Me Zachée Fouché, lequel fut engagé un moment comme professeur d’arithmétique de Yolette, à cause, bien sûr, des performances résolument catastrophiques que la malheureuse enregistrait dans cette discipline avec laquelle elle était, pour dire le moins, en sérieuse délicatesse. Lorsque, désespéré, Me Fouché vint annoncer à Me Leconte que sa fille avait l’esprit tellement rétif aux chiffres et montrait si peu de dispositions pour les matières scientifiques qu’il préférait baisser les bras et renoncer à ces leçons particulières, qui ne menaient à rien du tout. Il entendit Me Leconte lui répondre qu’il fallait persister, ne pas se décourager, « parce que, lui souffla-t-il sur le ton de la confidence, comme vous la voyez, c’est elle qui épousera le président d’Haïti ». Vingt ans plus tard, la prédiction devenait réalité. Yolette vécut une adolescence heureuse et sans histoire, jusqu’au jour où elle fut blessée par la flèche de Cupidon. « Il semble fort, selon Louis Defay, que l’aventure advint au cours d’un de ces pique-niques organisés le 25 août 1935, à l’occasion de la fête de Quartier-Morin à laquelle participait d’aventure, venant des Gonaïves où il était en garnison, un officier de l’Armée, jeune, entreprenant, bien fait, portant beau, et qui répondait au nom de Paul Magloire. Le brillant cavalier n’eut pas fort à faire pour séduire, puisque quelques mois après : « on parla mariage, on échangea des bagues. Yolette discontinua ses études et le 18 avril 1936, le couple, accompagné du colonel Gustave Laraque et de Madame Narsès Leconte, gravissait les degrés de l’autel, après la signature du contrat au bas duquel le président Vincent, de passage au Cap-Haïtien, apposa sa signatu- 2015 re» (idem, p.39). Pendant que carillonnent encore les cloches de la cathédrale, qu’on nous permette d’ajouter une toute petite précision, le biographe vient de situer la rencontre des tourtereaux au QuartierMorin, le patelin du fiancé, mais elle aurait plutôt eu lieu, cette rencontre, à la fête patronale de Milot, et, je le tiens de bonne source, c’est au retour des festivités que Yolette promit son cœur au bel officier qui disait brûler d’amour pour elle. Il faut aussi indiquer que Paul et Yolette ne se voyaient pas pour la première fois de leur vie puisque l’un habitait la rue du Chantier (rue 6) et l’autre la rue du Hasard (rue 7), il s’agissait donc de vieux voisins qui se croisaient assez souvent et qui se connaissaient bien. L’écart d’âge entre les époux était de 11 ans, ce qui n’était pas du tout exceptionnel et rentre encore assez bien dans les normes. Des personnes mal intentionnées parleront longtemps de l’immense scandale que suscita l’arrivée de ce fiancé indésirable dans la famille Leconte, vieille famille de souche aristocratique qui n’aurait pas fait bon accueil à l’officier Magloire. Ce prétendu psychodrame social est une pure invention, un tissu d’affabulations appartenant strictement au domaine de la fiction. Toutes les parentes, toutes les amies ou voisines de Madame Magloire, que j’ai eu l’occasion d’interroger sur cette question précise, ont été absolument formelles, il n’y a jamais eu de controverse, de désaccord ou de querelle dans les rangs ni de l’une ni de l’autre famille au moment des fiançailles de Paul Magloire et de Yolette Leconte. Cette petite mise au point n’empêchera évidemment pas les mauvais esprits de continuer à colporter les fables, commérages et méchancetés de leur création, mais je puis assurer le lecteur qu’au lendemain de ce mariage sans accroc ni complication, Yolette était devenue pour tout le monde chez elle, « Man Paul ». Achetez le livre Les Grandes Dames en appelant au (450) 444-7185 ou au (514) 8627185. Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 5 Haïti-observateur 8- 15 juillet DÉVELOPPEMENT PERSONNEL Bon ou mauvais, l’usage de la force par un adulte contre un enfant ? (2e partie) L’approche présentée ici concerne l’implantation d’une bomme Tous les parents finissent par discipline Par Rosie Bourget éprouver des difficultés qui paraissent insurmontables. Parfois, nous ne savons tout simplement pas quoi faire. Parfois, rien ne semble fonctionner. D'autres fois, nous sommes dépassés par tous les autres stress de la vie. La plupart d’entre nous apprennent à devenir parents « sur le tas ». Comme nous avons peu de renseignements sur le développement de l’enfant, nous comptons sur notre instinct ou les expéri- Rosie Bourget. ences que nous avons vécues lorsque nous étions enfants. Toutefois, notre instinct ne donne souvent lieu qu’à des réactions émotives qui ne sont pas bien réfléchies. Peut-être avons-nous également vécu des expériences négatives ou même violentes lorsque nous étions enfants. Par conséquent, bon nombre de parents croient que la discipline ne consiste qu’à réprimander et à frapper. certains se sentent mal de perdre le contrôle de leurs émotions, d’autres se sentent impuissants. Il existe cependant une autre façon de faire. Le terme « discipline » signifie « enseigner ». L’enseignement est fondé sur l’établissement d’objectifs d’apprentissage, la planification d’une approche efficace et la recherche de solutions fructueuses. Une bonne discipline ne comprend jamais d'insultes ni de commentaires dégradants. Pour beaucoup de parents violents, « discipline » veut dire crier, blâmer et dégrader l'enfant. L'enfant acquiert alors l'impression qu'il est une mauvaise personne, et non pas une personne qui a fait preuve de mauvais jugement ou qui s'est mal conduit à un moment donné. En outre, on ne doit jamais rabrouer un enfant en faisant preuve de favoritisme envers un autre enfant, ou en faisant son éloge. Une bonne discipline n'implique jamais de colère et de réactions excessives; elle est basée sur des attentes bien définies, des conséquences claires et une « application » constante et cohérente. C’est une stratégie planifiée qui a pour but d'encourager la bonne conduite tout en décourageant la mauvaise conduite. Cette discipline doit être constante, logique et équitable. Une bonne discipline ne comporte jamais de geste physique ni même des menaces de violence. Aux États-Unis, la punition corporelle est considérée comme une maltraitance, car celle-ci inclut tous les actes physiques envers des personnes, considérés comme détestables. Les définitions étroites, par contre, caractérisent le mauvais traitement physique par les effets nocifs observables au niveau corporel, somatique ou psychique. Certains auteurs caractérisent la force physique, selon le niveau de l’intensité et le contexte relationnel. Baumrind et al. (2002) incluent ainsi dans les punitions physiques « the more moderate application of normative spanking within the context of a generally supportive parentchild relationship » (p. 580581).Un troisième aspect, qui est discuté, concerne l’intention. Dans leur définition, Straus et Kantor (1994) font valoir que l’utilisation de la force physique serait liée à l’intention de causer une expérience douloureuse mais pas nocive pour l’enfant et, ainsi, de corriger ou de contrôler son comportement. Discipliner un enfant est une tâche énorme pour les parents, car c'est son avenir en jeu. Si un parent réussit à bien discipliner son enfant, ce dernier est alors bien armé pour réussir dans la vie. Lorsque les parents font échec dans leur travail, on peut alors imaginer ce que de tels enfants représenteront quand ils deviendront des adultes indisciplinés. Les problèmes et la honte — l'effet est trop grand et la compréhension de grande envergure. Rappelez-vous, ces jours-ci, les fusillades qui ont lieu dans différentes écoles, aux États-Unis, dont certaines d'entre elles ont été commises par des jeunes. Certaines attitudes de l'enfant peuvent vraiment mettre les parents sur les nerfs, mais se entrer dans une colère noire n'aura pas un effet positif sur le long terme. Les parents qui ne savent pas contrôler leur colère ont plus de mal à prendre des décisions logiques et mesurées sur la meilleure façon de corriger leur enfant. Mieux vaut éviter de recourir à la colère pour faire valoir son point de vue. De plus, il est mauvais de prendre l'habitude de se fâcher contre son enfant. Si vous vous mettez en colère et criez sur votre enfant assez souvent, au point que cela devient une habitude, votre colère finira par se vider de sons sens aux yeux de votre enfant. Il vous faudra alors vous mettre encore plus en colère pour que votre enfant le remarque. Souvenezvous toujours que c'est en vous observant que votre enfant apprend le plus. Ce que vous dites à votre enfant a moins d'importance que l'exemple que vous lui donnez. Surveillez votre comportement lorsque vous êtes avec vos enfants. Veillez à être poli, joyeux, attentionné, travailleur et productif et vos enfants le remarqueront. Ce que vous ne faites pas a également son importance. Ne faites rien en présence de vos enfants que vous ne souhaiteriez qu'ils fassent devant vous. Cela vaut pour les colères, les comportements immatures et les mauvaises habitudes. Par exemple, si vous soulignez l'importance d'avoir de bonnes manières auprès de votre enfant, mais que vous passez tous vos vendredis soirs à vous disputer au téléphone avec votre vieille mère, à grand renfort de cris et de jurons, vous envoyez en fait le message à vos enfants que ce n'est pas si grave de manquer de respect lorsque quelqu'un vous agace. La punition ne constitue que la moitié de la responsabilité des parents. Il ne suffit pas de réprimer les mauvaises habitudes, il faut aussi encourager les bonnes, comme la patience, la gentillesse et le travail. Lorsque votre enfant se conduit comme une petite personne courageuse et gentille, encouragez-le en lui témoignant de l'attention et de la chaleur. Quand votre enfant se sera habitué à recevoir ce genre de traitement au moment 5 2015 où il se conduit bien, le simple fait de lui retirer votre affection lorsqu'il se conduit mal sera une punition en lui-même. Des recherches scientifiques ont montré que le pouvoir du renforcement positif ne doit pas être sousestimé. Une étude a montré que les techniques d'éducation reposant sur ce principe correspondent à un plus faible taux de comportements antisociaux et de consommation de drogues lorsque l'enfant grandit. Comment appliquer la discipline positive La discipline positive sert de base aux parents. Il s’agit d’un ensemble de principes que l’on peut appliquer dans diverses situations. En fait, il s’agit de principes qui peuvent guider toutes vos interactions avec vos enfants, non uniquement celles qui sont difficiles. La Convention relative aux droits de l’enfant reconnaît que les parents ont le droit de recevoir de l’aide pour assumer leur rôle important. La discipline est l’ensemble des mesures prises par les parents pour apprendre à leurs enfants à distinguer le bien du mal. La discipline enseigne aussi comment bien se comporter dans la société. Elle aide à établir des valeurs, à développer le sens de responsabilité. Apprendre la discipline à l’enfant représente l’un des rôles les plus importants du parent, et peut-être l’un des plus difficiles. Cependant, une discipline efficace rend le milieu familial réconfortant. À la maison, elle établit les bases de la maîtrise de soi pour toute la vie. Elle aide votre enfant à grandir heureux et bien dans sa peau. Une discipline positive et efficace éduque et oriente l’enfant. Elle ne se limite pas à l’obliger à obéir. La façon dont on enseigne la discipline à l’enfant dépend de son âge, de la phase de son développement, de sa personnalité et de nombreux autres facteurs. Souvent, les parents interprètent mal les raisons pour lesquelles leurs enfants affichent un comportement inacceptable. Il est recommandé d'utiliser une approche permettant aux enfants de bâtir l'autodiscipline dont ils auront besoin plus tard pour réussir dans la vie… (a suivre). [email protected] MTS (Maîtrise en Travail social) APARTEMEnT À LoUER/ APPARTMEnT FoR REnT 3 bedrooms, attic included in one of the bedrooms; 1 bathroom, kitchen, dining area, living room. Price: $1,500.00 negotiable. Rosedale, Queens, quiet neighborhood. Call Edzer at (718) 978-0491. D E BROSSE& STUDLEY, LLP Richard A. De Brosse Attorney at Law ACCIDENTS * REAL ESTATE MALPRACTICE 182-38 Hillside Avenue (Suite 103) Jamaica Estate, N.Y. 11432 Tel.: 718-658-3000. Fax 658-658-3187 [email protected] Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 6 6 Haïti-observateur Kreyòl VERITE SOU TANBOU : Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale verite Ki lè peyi Dayiti ap gen chans pou l soti nan lòbèy sa a ? Iris Pak, Nouyòk — Samdi aprè midi, malgre nou te yon azoumounou ki te fè je n vin tou wouj, nou te rive nan Iris Park, nan kwins, prensipalman, anndan Wòkere Pak, ki se yon ti pati Nan Far Wòkere, ki nan Kwins e ki reyèlman fè pati l tou nan jan li trase nan kat la pou tout moun ki enterese vin vizite l kapab vini. Zòn sa a antoure ak dlo. Nou kapab di se yon ti zile. Gen 2 fason ou kapab ale la, swa par oto, otobis oubyen tren. Si w prefere ale nan tren, trajè a tèlman long ou gen pou dekouraje. Pandan tan sa a, w ap travèse lanmè a pandan 2 fwa, paske w travèse 2 pon. Si’w vle vwayaje nan otobis, w’ap travèse yon sèl pon lè w soti Bwouklin sou bò Flatbouch. Si w nan machin ou gen dwa fè wout sa a tou, oubyen ou pase nan lòt wout sou Linden Boulva ki lage w sou wout Bèlt Parkwe pou pase sou kote Ayewopò Kenedi pou rive nan Fa Wòkere pandan w ap swiv Naso Eksprès we 878. Se yon wout ki long, ke anpil moun, etranje oubyen Ayisyen, pa renmen ditou al rete la oubyen vini pou vizite fanmi ou zanmi. Malgre tout ti mannèv parese sa a, gen anpil Ayisyen ki abite nan zòn nan. Moun nan nò fè kenlenkenken. Nou pa ta vle kwè ke gen Ayisyen toupatou nan monn nan. Kote nou rankontre Ayisyen, nou pa t ap janm konprann sa. Si w vwayaje nan nenpòt peyi nan monn nan ou pa rankontre Ayisyen, konnen peyi sa a pa sou moun e peyi sa a poko ekziste. Ayisyen pase toupatou pou l viv san tèt chaje. Se yon pèp ki renmen viv e ki konnen kijan pou l degaje l e debwouye l tou avèk lavi a ki konnen bay e ki reyèlman pa konnen separe, dapre moun ki gen monopòl la. Se yon pèp ki konnen viv, paske li renmen wè frè li ak sè li sou 2 pye yo pou regle koze yo. Men politik ti Lolit 2 grenn gòch nan lakou Pòtoprens mete sosyete ayisyèn nan do-za-do, paske nou kite pasyon, manke respè youn pou lòt, mantalite mesken, ipokrizi, gwo lide anvayi nou pou mete divizyon nan sen nou, kèlkeswa kote n ap viv pou n kapab regle zafè nou jan sa sipoze ye a nan moman n ap viv pou yon amelyorasyon nòmal pou devlopman peyi nou. Nou refize kwè e menm reyalize ke nou dwe kole zèpòl ak zèpòl pou nou kenbe peyi sa a e mande etranje yo k ap banbile yo pou yo kite peyi a, paske yo tout pa vin regle anyen ke vyole jèn ti fi ak ti gason nou yo e simaye maladi tou. Anpil moun ki lisid fè konnen ke politik tèt chat nan peyi Dayiti pou bokou nan pwòblèm 2 grenn gòch k ap vale teren nan peyi a depi ti konkonb t ap goumen ak berejèn. Mesye dam yo menm pa janm wont, paske yo tout pa gen nen nan figi yo. Tout nasyon ap fè jefò pou gen yon amelyorasyon nan peyi yo, men nou menm Ayisyen se chen manje chen. Nou di nou sivilize. Poutan, nou pa demontre volonte nou pou pwogrè jeneral la. Nou prefere kite yo avili nou pou nou pa fè yon pa. Gen anpil bagay ki te kapab fèt pou pote yon soulajman e menm yon chanjman total-kapital nan peyi a. Men yon pakèt machann peyi ki kanpe ankwa pou anpeche travay yo fèt tout bon vre. Si etranje di ke nou manke yon fèy, nou pa bezwen estomake ni fache pou nou mouri. Nou tonbe nan yon veritab pwoblèm ke nou pa p janm rive jwenn solisyon valab la si nou pa mete men ansanm pou nou rebati lakay. Nou gen yon konplèsk enferyorite ki nòmalman pa janm 8-15 juillet 2015 regle anyen pou nou. Yon sèl bagay li fè pou nou, jete nou nan divizyon ki se gate sa. Nou pa vle pran konsyans pou nou rive kwè se nan nou defo a ye e nou dwe chache mwayen pou nou korije tout vye defo nou genyen ki mete yon separasyon malouk ki anpeche nou fonksyone. Ala koze, papa ! Se pa jodi a nou nan madigra mal maske. Nou pa janm rive jwenn mereng nesesè a ki pou nou an paske nou prefere kopye sou lòt moun olye nou degaje nou melanje son pou nou parèt avèk yon bon jan melodi. Nou pèdi idantite nou, paske nou prefere kopye. Olye pou nou rasanble yon mwayen pou nou òganize nou pou peyi nou repran tit li, nou kwaze bra n nan rete gade sa k ap pase jis nou bwouye e nou pèdi tout lojik nou. Ou gen pou tande koze. Ban n ti ka l! Jodi a nou rankontre anpil patriyòt ki endiye e ki mande mouri poutèt peyi nou rive nan yon eta entolerab kote dirijan nou yo pèdi tout san fwa yo ak prestij, nan fason yo vin avèk yon dosye. Yo tout pa pran san yo pou fè bon analiz. Yo tonbe nan yon lojik voye monte ki mete yon kakofoni e ki pèdi tout moun nan chante yo a. Pa gen bon mizisyen men yon pakèt medyòk ki konprann yo kapab fè tou si yo pran yon enstriman. Yo bliye fòk yo pase sou ban lekòl pou yo pwodwi, daprè sa obsèvatè yo di. Tout obsèvatè yo vini avèk yon sèl konklizyon ke se pou dirijan tèt chat yo ale, paske yo tout, pa menm yon sèl, pa gen lanmou pou pèp la. Chak jou k ap pase, y ap chache mwayen pou yo antere peyi a pi fon nan ma labou dlo kowonpi ki vle endispoze moun nètale. Lè nou te rive sou youn nan plas yo ki t ap degaje bon jan van, nou te rankontre kèk moun ki te vin kòmanse adapte yo ak jan sezon n ap genyen pou peryòd sa a. Nou te chita ap pran bon jan van san pwoblèm pandan yon gwòup ti jèn jan te vin chita bò kote nou pou yo te antame yon dyalòg trè enteresan ki se travay moun ki konnen rezone. N ap mande si dirijan nou yo refize konpran e menm panse pou wè nan ki eta peyi a rive. Nou pèdi tout diyite nou e nou pa menm kwè ke n ap janm gen yon chans pou nou fè tout sa nou merite fè a pou peyi nou. Jeneral Tousen Louvèti te trase wout la pou n te mache san n pa pè Jaklen : N ap viv nan yon sitiyason ekstrèman kritik ki pwouve nou tout ke se chak koukouy ki klere pou je li. Mezanmi, van sa a k ap vante a bon anpil e li fòse moun by opinyon yo pou brase lide tout bon. Nou sonje ki jou jodi a ye, mesye ? Dezinò : Si yon moun pa ta konn jou 4 jiyè, sèke moun sa a pa konn istwa. Jaklen pa fwenk fè sòt ou kontre ak sòt pa mwen sitou. Mwen pa konn pou Erik ak Franklen, ki nan fè nwè. Mwen menm pitit Dayiti Toma, mwen fè listwa e mwen konnen tankou anpil lòt patriyòt konsène e konsyan ke jodi sa a se yon jou pou tout Ameriken k ap fete libète yo. Nou pa gen dwa bliye zansèt nou yo ki reyèlman te pran angajman yo pou te libere tèt yo kont lesklavaj. Nou pa gen dwa bliye Tousen Louvèti. Erik : Pou mwen se premye Nèg rejenere pami lòt yo tou ki te mennen yon vi pou nou te swiv tout bon. Malerezman nou kite divizyon okipe yon plas enpòtan nan sen nou. Jaklen : Mesye yo vin tou pare pou yo fè yon kou istwa pou demontre lòt yo ki konprann nou se yon lòt Ayisyen k ap viv lòt bò dlo e ki definitivman pa konnen reyalite peyi nou e ki reyèlman pa gen plas yo nan zafè peyi a. Nou konsidere vye mantalite sa a kòm moun pye-a-tè. Nou tout se Ayisyen, kèlkeswa kote n ap viv, paske nou gen san zansèt nou yo k ap koule nan venn nou. Enòk : Se sa menm, Jaklen. Yo kwè nou pa gen lanmou pou peyi nou. Se la a yo tout madigra mal maske, chaloska dwoum vid yo pa reyèlman fò menm. Nou gen kapasite pou nou panse e pou nou etidye tou, defason pou nou aprann istwa nou avèk lòt yo tou pou nou aplike tout sa ki bon pou peyi nou kapab devlope. Nou se yon pèp ki nan monn nan fè istwa. Nou gen yon sivilizasyon ekstraòdinè ki te dwe menmen nou wo tankou peyi Etazini ki toune premye pisans mondyal. Mezanmi, se pa paske nou se Nèg pou nou kite evènman yo depase nou. Wi, nou kapab. Jaklen : Pa gen tankou nou nan lanmou pou lòt yo. Tèlman nou kapab nou te ede peyi Etazini batay nan Savana pou li te jwenn libète li. Nou pa yon ti pèp konsa. Nou se youn nan gwo pèp yo tou, paske nou fè valè nou. Pa bliye nou se premyè nasyon nèg ki pran libète li e ki penmèt lòt yo jwi libète pa yo tou. Pinga pèsonn vin betize avèk nou. Jaklen : Ou fè tout, gason. Pa gen kesyon pou nou pa pale bagay sa a ke anpil moun kwè li pa enpòtan. Pa pale li, se fè ti moun dodo. Nou te gen yon bon pase, nou dwe enkane li nan tèt tout Ayisyen pou rive ranmase karaktè yo. Nou gen yon pase gloriye. Enòk : Sa’w di la a, Jaklen, se sa menm. Ou merite yon meday ann ò pou nou kapab dekore w. M’sye vini avèk yon sijè la a ke nou dwe debat san pasyon, san demagoji, paske nou gen yon nasyon pou nou tout sove. Tout Ayisyen k ap viv ann Ayiti e menm nan peyi etranje sonje byen ke nou gen yon pase gloriye tankou Jaklen di a. E yo tout konnen tou ke zansèt nou yo te koule anpil san pou lanmou yo te gen pou peyi sa a ki te okipe e yo menm te nan esklavaj. Sovè : Franswa Dominik Tousen, bon non lidè sa a dwe yon modèl pou nou tout Ayisyen. Li te pase 38 lane nan esklavaj. Mwen pa bezwen di nou ki soufrans li te pase. Malgre tout afwon sa yo, li rive antre nan lame fransè a premièman kòm yon enfimyè e yo te nonmen li lyetnan nan Lame wa franse a. Fòk nou pa bliye ke m’sye te yon jeni, li te konnen anpil taktik tou ki te penmèt li pran anpil grad. Yo te nonmen li kapitèn, kòmandan, kolonèl e jeneral Fòs lame koloni franse a pou bravou li avèk estrateji militè ki te nan kalbas tèt li. Erik : Tousen Louvèti Breda te yon sèvo. Yon nonm total-kapital ki t ap panse pou delivrans peyi li e non pa pou enterè pèsonèl li, tankou anpil vagabon ki sou moun jodi a avèk konplisite dirijan tèt chat ki reyèlman pase sou pouvwa a. Y ap gentan konnen, paske dezyèm revolisyon pwenn fè pa a poko fèt nan peyi Dayiti. Enòk : Ki bagay, Erik ! Erik : Enòk, se sa menm, sa w tande a. Fòk mesye lakay yo konnen tou ke gen moun deyò peyi a k ap panse e k ap travay tou e ke dèyè mòn gen mòn. Si yo tout pa kanpe sou anyen nou pral oblije ranplase yo, paske nou pa gen tan pou nou pèdi : « Grenadier à l’assaut, sa ki mouri zafè a yo ». Jaklen : Apali papa, nou gen yon revolisyonè nan sen nou ! Yon Tousen, yon Desalin, yon Kristòf, yon Petyon ak yon Kapwa Lamò e latriye. Erik : M ap travay pou sa e mwen sèten fòk bagay yo chanje lakay. Nou deja nan wout e nou pa prale nan bouchri pou yo koupe tèt nou. N ap fè yo konnen tou, travay ki pral fèt la ap tèlman yon bagay eksepsyonèl, tout moun gen pou yo sezi e pou yo kontan tou. Ayiti pra l libere. Jaklen : Mwen kwè sa tou, paske nou pa fouti kite 300 lane vin jwenn nou nan lakras ak nan eta peyi a ye jodi a. Nou bouke ap viv nan malpwòpte, nan salte ak nan mizè nwa. Fòk peyi a jwenn kèk pitit pou ede li. N ap fè tout moun konnen ke nou pa nan plezantri e nou p ap pale anpil. Se aksyon ki pou fèt e n ap fè li nan sans reyèl san demagoji e san sansibilite. Enòk : Mwen wè gen anpil nan nou ki vle kontinye travay la. Tousen pa t janm bliye ke li te esklav e li te toujou panse. tankou Erik ak Jaklen, ke li gen yon obligasyon pou l te kase chèn esklavaj la. Pa bliye li te fè tout sa li konnen pou l te ale nan kan Anglè ak Espayòl pou li te kapab reyalize plan chanjman libète jeneral pou tout lòt esklavav yo. Erik : Men yon lidè e non pa ledè tankou bann avadra ki sou moun kounye a. Jodi a nou wè ke dirijan nou yo ki sou pouvwa pa pran travay la oserye. Se yon chire pit tout lasent jounen ki mete latwoublay nan peyi a. Mesye yo rive nan yon pozisyon kote yo reyèlman pa konnen si pou yo monte ou byen si pou yo desann. Yo mele avèk yon pakèt dosye nan men yo ki reyèlman pa enpòtan e menm gen fondman. Konnen frè nou yo, si yo te gen yon plat manje cho nan men yo, plat sa a t ap gen tan fin sèvi jiskaske pa t’ap rete yon ti kras. Mesye yo nan manti e moun ki konprann bann vagabon yo gen yon bagay serye y ap regle, yo twonpe nètale. Ya gen tan konnen si se pa nan betiz y’ap pase yo. Moun ki definitivman pa pwòp pa janm chita ni kanpe sou anyen. Yo itilize vye estrateji pou bafwe lòt yo ki vle pran nan Tonton Nwèl. Franklen : Lè Tousen te remake ke Angletè ak Espayn pa t janm gen yon plan pou libere esklav yo, ki te yon sous pou ekonomi peyi sa yo, li remèt Lame endijèn nan bay Lafrans ki te retire lakay li zafè opresyon aristokrat wa yo pandan yo te pran Labastiy pou plante gwo Revolisyon franse a avèk « Pwoklamasyon dwa tout moun ». Erik : Se sa ki rele dirijan ki gen vizyon e non pa yon bann degoutan ki te reyèlman pa t travay pou yo fè anyen pou sove yon nasyon, ki lage kò yo nan fantezis e ki pa p janm regle anyen pou peyi a. Nou konstate ke pa gen anyen serye k ap fèt, nou deside pou nou pran mayèt la nan yon tan ki gen pou li vini. Nou gen pou nou fè yon pèse tankou Tousen Louvèti pi djanm e pi klasik. Sovè : Nou fè m sonje 17 dawou 1793, kan komisè Sontonaks te chase kolon ki te represante wa a yo ki te vle kenbe esklavaj nan peyi a tankou vagabon yo k ap kreye kriz nan peyi a. M’sye te pwoklame chanjman jeneral pou retire Nèg yo nan esklavaj. Tousen te konbat Angle yo ak Panyòl yo avèk pasyon pou li te pran tout pozisyon kle ki sou dominasyon bann sendenden yo. Aprè tout jefò sa a, Tousen vin gouvènè avi nan peyi a. Yon sistèm kòwonpi te vin chanje Jakklen : Nan lavi, yon moun pa dwe dekouraje. Se lite avèk anpil devouman pou rive. Menm si w kanpe nan wout, gen yon lòt k ap vini pou kontinye travay la san pwoblèm. Li toujou bon pou kòmanse e penmèt yon lòt fini. Egoyis pa gen plas li nan mouvman liberasyon. Se tèt ansanm ki pou fè nou vanse pou pi devan. Enòk : Se sa, gason mwen. Nou gen pou nou fè travay sosyete a « tèt kale », tankou slogan gouvènman an di. Mesye yo gen volonte pou yo fè Ale nan paj 14 Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 7 Haïti-observateur 8-15 juillet 7 2015 RÉFLEXIONS D’ADOLESCENTS/ NECROLOGIE TEENS’ COMMENTS Décès de Jean Willy Bourdeau Back to Haiti after many years schooling abroad By Ava It is Christmas. I arrive at the airport on a flight from Miami. It is my first time back in years. A special immigration line is open for us. My Mother is told to move ahead of those who were already waiting their turn. We follow her as the chief of protocol gallantly helps with our carry-ons. Such special treatment is usually afforded to us. My Mother is slightly uncomfortable but she follows. I am baffled at the complacency of those ahead of whom we are placed; inequalities and preferential treatment is a matter of daily life and rarely challenged. After the formalities, we are seated at the diplomatic salon so that we may be comfortable while our bags are being recovered on our behalf. We are offered refreshments and when our suitcases have been identified, we are escorted along with them to our armored cars where family drivers and bodyguards are ready to take us home. I don’t know why what used to be quite customary, now appears absolutely surreal to me. As we drive away, my gaze is glued to the people on the streets. They are all walking, going places, dusty and sweaty. Next to huge potholes, street merchants are selling fruits, cigarettes and other random products. The city is over- crowded and in the air conditioning of the automobile, I feel, for the first time, like a perfect stranger to all of that miserable commotion. The constant exposure to this now sickening poverty did not bother me at the time when I last lived here; I was eleven and had seen it my whole life. I had grown to accept that it was normal. Growing up in Port-au-Prince, the capital of Haiti, a country that shares an island with another known as the Dominican Republic, was nothing short of wonderful from my childhood perspective. Surrounded with the love of my family, the affection of my friends and a whole array of devoted housekeepers, cooks among other caretakers, I was happy. The school week was a routine between the French Lycée, my tutor and tennis. On weekends my parents took us to the mountain house or the beach home where once more everything was programmed so that my sisters and I could enjoy our childhood, oblivious of recurrent political unrest and security threats There were those who had little. They were the majority. And there were people who had much more. That was us, we were lucky. And such was the world. My family was rather liberal in the context. We were told to respect all grown people and I remember my mother getting really angry, when I was younger, because I had once shown disdain to one of our employees. Although we were raised with humanist values, we were still part of an unacceptable structure. I was growing up in a world of social apartheid so extreme, yet I would only understand its true solemnity four years later. Thinking back, it is almost absurd how unaware one can be as to the true nature of the world around. Haiti, the only country where black slaves fought and won their independence, never overcame colonial social stratification. With the years, there are very few purely Caucasian families remaining, it still continues to be a place where people are judged by their skin “shade.” The lighter you are the most likely you are to have access to social mobility. The darker you are the least likely you are to be afforded financing for a business and recognition for an achievement. While this cast system has been changing over the last years, it still remains alive in the subconscious of the citizens. Perhaps that’s worse as it has gone underground in a place where it is harder to detect and therefore to fight. Why was it that suddenly, after that day at the airport, I began to have an overflow of notions? Ava. Manifestation contre la faim à Port-au-Prince, le 3 juillet Par Michel Léandre PORT-AU-PRINCE, 5 juillet 2015 — « La faim est mauvaise conseillère », dit le vieil adage. La population affamée Michel Léandre. de Port-au-Prince a foule le macadam sous un soleil de plomb, le vendredi 3 juillet, pour vociférer son mécontentement face à la situation économique du pays, qui génère crises après crises, au mépris des dirigeants qui n’offrent que des loisirs malsains et des scandales en cascades à la population. Le spectacle du 26 juin au Champs de Mars dont le principal organisateur était le fils cadet du président Martelly, Samdrp. qui a présenté sur scène deux jeunes étoiles américaines, Chris Brown et Lil Wayne, 0ffrajt un spectacle épicé de Boukman Eksperyans, très mal vu, et saupoudré de la participation grivoise de Michel Martelly, est symptomatique de l’état de dégénérescence sociale et de dissolution des mœurs de la société haïtienne. La faim est une réalité en Haïti, selon les dernières statistiques du Programme alimentaire mondiale (PAM ) et le mal va empirer avec la déportation de plus de 17 000 Haïtiano-Dominicains. 3,8 millions d’Haïtiens vivent en condition de famine dans le pays avec une croissance exponentielle due à une carence de mesures adéquates pour corriger le problème, à court et a moyen termes. Les quelques milliers de personnes dans les rues, ce vendredi 3 juillet, ne sont pas dupes et voulaient, selon les organisateurs, donner des avertissements à la société et au gouvernement concernant la mauvaise gestion de la res publica. En effet, les manifestants, encadrés de leurs leaders, ont vociféré leur haine et dénoncé le comportement des élites du pays et de leurs suppôts pour la désintégration du tissue social et l‘absence d’engagement des autorités. De l’avis des observateurs, cette manifestation aurait dû avoir lieu depuis longtemps. C’est également l’opinion émise par Lemieux, un des dirigeants du rassemblement. qui prétend que le peuple haïtien est trop patient et trop coopérant, même avec les dirigeants du pays qui, eux, ne prennent pas leur desiderata en compte. Le pays vit sous l’empire de la faim, la maladie et le chômage. Les manifestants ont mimé des gestes de désespoir sous les feux des cameras des journalistes du monde entier pour signifier leur état de faim chronique et surtout la misère qui sévit au pays. Une manifestation réussie sur le plan organisationnel et surtout son symbolisme. MAISon À VEnDRE Position Strategique donnant sur deux rues Propriete Fonds et Batisse situee a Petion-Ville, angle rue Geffrard et Villatte #32, mesurant 76 pieds ou 24 metres 67 centimetres aux cotes nord et sud et 30 pieds ou 9 metres 75 centimetres aux cotes est et ouest. Prix a negocier. Tel. 212-5694068. Nous avons appris avec infiniment de peine la triste nouvelle du décès de M. Jean Willy Bourdeau survenu le 23 Juin 2015 à Kinhsbrook Hospital Center de Brooklyn, à la suite d’une courte maladie courageusement supportée. En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos sym- Jean Willy Bourdeau. pathie à ses enfants, M. et Mme Henry Robert Baptiste (Mme née Bernadette Bourdeau; M. et Mme Guerby Bourdeau; M. et Mme Alain Pamphile Gillioz. À ses petits-enfants : Eleena Valcourt, Ann-Kiara Bourdeau, Alicia Pamphile Gillioz. À son frère, M. Fritzner Bourdeau et épouse (née Myrtho Gaubert). À sa compagne, Comceptia Pamphile. À sa tante, Mme Julie Duverneau et famille. Ainsi qu’à ses neveux et nièces : Tamara Bourdeau, Lindsay Bourdeau, Yolette Pierre Cavé et famille, Rose Carline Pierre et famille, Alexandra Pierre et famille, Lucien Pierre jr. et famille, Shirley Pierre et famille. Aussi bien à ses cousins et cousines : M. et Mme Mayard Germain (Mme née Nilsa Duverneau) et famille; M. et Mme Diderot Duverneau et famille; Mme Edouarde Duverneau et famille; M. et Mme Villefranche Aurélien (Mme née Gisèle Bourdeau) et famille; M. et Mme Jean François Bourdeau et famille; M. et Mme Jean Félix Bourdeau et famille; M. et Mme Pierre Martin Bourdeau et famille, M. et Mme Pierre Michel Bourdeau et famille; Mme Rose Auguste et famille. Aux familles Bourdeau, Baptiste, Pamphile Gillioz, Valcourt, Pierre, Duverneau, Germain, Gaubert, Antoine, Laforest, SaintPierre, Titus, Auguste, Vincent, François ainsi qu’à tous les autres parents et alliés affectés par ce deuil, nous renouvelons nos sympathies. Une veillée funèbre est prévue le vendredi 10 juillet 2015, de 5 h. à 9 h. p.m. au, parloir funèbre Guarino Funeral Home, sise au 92-22 Flatlands Avenue, Brooklyn, NY 11236. Les funérailles du regretté Jean Willy Bourdeau auront lieu le samedi 11 Juillet 2015, à 9 h. a. m. à l’Église Holly Family Church, 97-19 Flatlands Avenue, Brooklyn, NY 11236. Après la messe, le défunt sera accompagné vers sa dernière demeure, à Pinelawn Memorial Park, 2030 Wellwood Ave, Farmingdale, NY. 1 bdrm & studio apts for Rent Located in Upper Darby, PA 19082 Utilities included (not electric) Call: 610-352-5975 lve msg or 610-342-5914 Waw! Kisa! Sa l Ye, Jodia Mize fini pou Fanm ak Gason kap souf wi depi lontan nan zafè Sex. Enpotans. Pa gen bann di tou Yon kesyon 4 minit nan kabann Se gade Patnè w nan je, kouwè se 2 etranje oubye vwazinaj. EBEN! Nou gen solisyon pou ou Rele san pedi tan nan : (347) 933-9873; (514) 501-9714 Mande pou Salomon E-mail: [email protected] Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 8 8 Haïti-observateur 8-15 juillet 2015 SUR FOND DE CRISE ÉCONOMIQUE ET DE DÉGRINGOLADE DE LA GOURDE La valse des millions continue Suite de la page 1 d’un autre gros avantage en nature, grâce à la présence des Martelly parmi eux. Car une nouvelle route remplace l’ancienne, qui dépasse de loin la Nationale numéro 1. La frères Mayard-Paul parmi les grands bâtisseurs Les frères Mayard-Paul, Thierry et Gregory, également proches de la présidence, se trouvent également sur la liste des grands bâtisseurs du régime Tèt Kale. Les frères Paul construisent leurs villas à Péguy-Ville (Pétion-Ville). Deux constructions impressionnantes dans ce quartier de Pétion-Ville, en face l’une de l’autre appartiennent à Thierry Mayard Paul, qui est le conseiller du président Martelly. Son frère Thierry termine la sienne dans le même quartier. On se demande par quelle acrobatie financière Thierry Mayard Paul, qui gagne 150 000 gourdes/mois arrive à financer des résidences évaluées à plus de USD 2 millions. moyennant paiement de ristournes au Palais national. Prenons le cas d’Anne Valérie Timothée Milfort, chef de cabinet du président Martelly et secrétaire général du Parti haïtien Tèt Kale. Elle gagne 120 000 gourdes par mois. Pourtant elle a acheté deux Land Rover coûtant USD 120 000 $ l’unité. Selon des observateurs, un tel phénomène s’explique par le fait que son mari est devenu bénéficiaire de contrats en série concédés par Michel Martelly. On apprend, en effet, que la fortune de Patrice Milfort, le mari de Mme Timothée-Milfort, qui est propriétaire de la compagnie «General Construction et Distribution» (LGC), spécialisée dans la confection de grands panneaux publicitaires, a changé. Subitement, l’entreprise de M. Milfort est devenue une société de construction bénéficiant d’une série de contrats totalisant près d’USD 50 millions $. En effet, la LGC a décroché un contrat de construction à l’aéroport du Cap-Haïtien pour USD 20 millions $; celle de la Place Chavez pour USD 5 millions $; la gare routière de Miragoâne pour USD 8 millions $; l’immeuble central du Conseil La corruption bat son plein sous Martelly électoral provisoire (USD 1 mil- La corruption, qui s’est intensifiée depuis l’arrivée de Michel Martelly au pouvoir, continue dans toute sa beauté avec le fonds PétroCaribe et l’octroi de contrats de gré à gré aux partisans du président lion $; et la construction d’une partie de l’aéroport de la capitale pour USD 13 millions $. USD 250 000 décais- sés pour construire une place coutant USD 30 000 Pour comprendre comment la présidence réalise ses millions aux dépens du compte PétroCaribe, il suffit de suivre les compagnies chargées d’exécuter les projets de l’État. La grosse part des fonds budgétisés à de telles fins est remise sous forme de ristournes à la présidence, soit directement au Palais national ou à la première dame. En pareilles circonstances, le président Martelly a ses propres clients, et Sophia à les siens. Chaque bourrique braie dans son pâturage. Prenons, par exemple, le projet de construction d’une place publique à Petite Place Cazeau. Le projet est confié à Elsa Baussan-Noël et son équipe avec un budget d’USD 250 000 $. Celle-ci trouve une compagnie à qui est confiée l’exécution de l’ouvrage, pour un montant d’USD 30 000 $. Théoriquement, il reste un montant d’USD 220 000 sur la somme décaissée pour effectuer les travaux. Alors les autres membres du comité responsable du projet avec Elsa Baussan se frottant leurs mains de satisfaction, arrivent pour le partage. Mais ils se sont entendus dire : « La président a besoin de l’argent ». À ces mots, les partenaires de BaussanNoël ont vite plié leurs queues entre leurs pattes avant de vider les lieux, « sans bruit, sans compte ». Aussi quand on entend que des compagnies obtiennent des contrats sans appel d’offre, on sait que moins de dix pour cent des fonds budgétisés pour ces travaux iront pour financer les projets. D’où la valse des millions générés par la corruption et financée par le fonds PétroCaribe. Kiko collecteur de créances pour Sophia Dans l’univers de corruption de la famille présidentielle haïtienne, Kiko Saint-Rémy, le beau-frère du président Martelly, joue un rôle clé. Car il a la responsabilité de collecter les créances pour sa sœurs auprès des ministères et autres entreprises de l’État. Dans le cadre de ces responsabilités, il s’est trouvé aux prises avec le ministre de l’Agriculture, qui hésitait à lui remettre des fonds qu’il réclamait au nom de la première dame. En tout cas, c’est l’explication qui a été donnée, dans les milieux proches du Palais national, à la suite d’une altercation que Kiko Saint-Rémy a eue avec Fresner Dorcin. On explique, en effet, que SaintRémy a rencontré M. Dorcin pour une question de crédit budgétaire au profit de Agri-Trans, la compagnie de Jovenel Moïse, un candidat à la présidence sous la bannière du parti Tèt Kale de Michel Martelly. Selon les informations obtenues de sources proches de la présidence, le titulaire du ministère de l’Agriculture et des Ressources naturelles (MARNDR) aurait résisté à la demande du frère de la première dame de lui livrer les crédits budgétaires disponibles dans le portefeuille de son ministère. Sur ces entre-faits, le titulaire de l’Agriculture aurait exprimé le désir de mettre le président au courant avant d’accéder à la demande de Kiko. Mais, à bout de patience avec le ministre récalcitrant, Saint-Rémy aurait décidé de se jeter à bras raccourcis sur son interlocuteur à coups de poing et de gifles. Tout cela s’est passé dans le salon d’une maison privée, à la capitale, fait-on savoir On ne peut plus outragée, la femme de Fresner Dorcin lui a demandé de rendre son tablier. Mais le ministre a décidé de se taire, car craignant que pire ne lui arrive. Dans le système de corruption mis en place par la famille présidentielle, la trajectoire des fonds reçus sous forme de ristournes est rendue délibérément alambiquée afin de dérouter, tout au moins de rendre difficile, toute enquête éventuelle. Aussi les valeurs destinées à Sophia Martelly ne serait pas versées directement à la première dame, mais à une autre institution qui lui sert de tampon. Dans ce cas spécifique, Agri-Trans serait le récepteur des fonds destinés à la femme du président. Qu’il soit dit, en passant, que Jovenel Moïse sert de prête-nom au président Martelly pour réceptionner des fonds, aussi bien que pour les déposer à des comptes en banque sans éveiller de soupçon. Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 9 Haïti-observateur 8-15 juillet 2015 9 Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 10 10 Haïti-observateur 8-15 juillet 2015 ÉDITORIAL Quelle est la position de Michel Martelly dans la crise haïtiano-dominicaine ? D ans la crise haïtiano-dominicaine née de la décision de la Cour suprême de la République dominicaine ayant entraîné, en 2013, la décision des autorités de l’État voisin d’expulser de son territoire des dizaines de milliers de sans papiers haïtiens en même temps que près de 200 000 Dominicains d’origine haïtienne, le président haïtien n’a pas de position propre. Après avoir sorti délicatement la CARICOM du dossier pour engager des «négociations bilatérales », à l’instigation du président du Venezuela, Michel Martelly semblait mettre les pourparlers sur autopilote, sinon laissait leur gestion à des subalternes. En tout cas, il ne prenait jamais le temps d’informer la nation de l’état d’avancement des entretiens, car plus intéressé à faire ses multiples déplacements à l’étranger. Occasionnellement, il émettait des opinions qui confortaient les points de vue des Dominicains. Mais les positions qu’il a soulignées, le week-end dernier, au 36e Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM, à Barbade, ont pris les observateurs au dépourvu. Quelle différence a apporté une semaine ! Car de retour des ÉtatsUnis et du Venezuela, Michel Martelly n’avait aucune gêne à prendre le contre-pied de la position de son Premier ministre sur ce que les Dominicains qualifient de « rapatriement volontaire assisté » de citoyens dominicains d’origine haïtienne. Alors que ces derniers étaient ramassés par la police et les militaires pour être transportés de force vers les frontières. Parlant à des journalistes, la semaine dernière, à la primature, Evans Paul avait dit constater un «drame humanitaire » provoqué par le départ en catastrophe de ressortissants haïtiens en résidence illégale en territoire dominicain fuyant les menaces de citoyens dominicains agissant sans doute sous la dicté des autorités; et les poursuites des forces de l’ordre de la République dominicaine lancées à leurs trousses. Aussi bien la chasse de Dominicains d’ascendance haïtienne pour être saisis en vue de leur transport vers les ports d’entrée en Haïti. Alors que le président Martelly tient un discours d’apaisement concernant le gouvernement dominicain, son Premier ministre Paul accuse les autorités de l’État voisin d’ « utiliser le double langage». Selon lui, le ministre des Affaires étrangères dominicain, Andrès Navarro, déclarait qu’ « il n’y aurait pas de déportation massive », dans un langage qui, selon lui, voudrait dire qu’ « il n’y aurait pas de déportation du tout ». Mais, continuait-il, le ministre dominicain de l’Intérieur, José Ramon Fadul, un général, a dit « autre chose ». Indiquant pratiquement la rupture des pourparlers avec Santo Domingo, M. Paul a fait savoir que son gouvernement communiquait plutôt régulièrement avec les représentants des Nations Unies. Aussi, celui-ci a-t-il « déjà tenu plus d’une dizaine de rencontres avec les représentants des agences onusiennes en Haïti, dont le HautCommissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) », dit-il. Dans les propos qu’il a tenus en présence des journalistes, la semaine dernière, Evans Paul ne laissait point de doute qu’il était aux antipodes du chef de l’État sur la question. Il ne mâchait point ses mots pour révéler l’échec des « négociations bilatérales ». Il ne pouvait être plus clair dans son opposition au président Martelly. « Nous ne pouvons pas gérer ce dossier au niveau binational. L’apatridie dépasse la compétence du gouvernement haïtien. Nous devons coûte que coûte nous référer aux instances internationales ». C’était, en fait, une guerre d’arguments entre le président et son Premier ministre autour de la crise haïtiano-dominicaine. Au moment même où M. Paul dénonçait sans aucune retenue les Dominicains, Michel Martelly critiquait ses prises de position sans citer son nom. Dans la même édition du jeudi 25 juin du quotidien Le Nouvelliste où a été cité Evans Paul, il se félicite d’avoir ignoré ses critiques et « privilégié le dialogue entre les deux États ». Aussi a-t-il lancé : « Je suis habitué aux critiques. En général, des gens ne font que critiquer. Vous parlez des gens qui me critiquent, cela ne m’intéresse pas ». En effet, Michel Martelly n’a jamais compris les enjeux de la crise haïtiano-dominicaine qu’il a mise sur le même pied avec les rapatriements d’Haïtiens en résidence illégale aux Bahamas ou dans d’autres pays de la Caraïbe; ou même aux États-Unis. « Tous les jours, dit-il, on reçoit des gens en provenance de tous les pays. La République dominicaine n’avait pas encore commencé avec le rapatriement, on recevait des avions transportant des gens en provenance des Bahamas, personne ne disait rien (…) ». Il a de plus constaté que le dossier du rapatriement est utilisé à des fins politiques. Bien qu’il reconnaisse le problème posé par l’omission de la République dominicaine d’indiquer « le nombre de migrants elle compte déporter vers Haïti ». Contrairement à Evans Paul, pour Martelly, « ce manque d’information constitue une embûche aux préparatifs pour recevoir nos compatriotes ». En clair, jusqu’au 25 juin, le président Martelly, impliqué dans une compromission occulte avec les Dominicains, croyait sa stratégie la vraie pour traiter avec les voisins de l’est. À ses détracteurs, il s’est érigé en donneur de leçon : « La diplomatie, dit-il, ne se fait pas dans les radios, mais autour d’une table entre les concernés ». Se félicitant, de surcroît, d’avoir fait montre de sagesse en optant pour le dialogue, il a dénoncé les têtes chaudes. Selon lui, d’un côté comme de l’autre, « des extrémistes voulaient pousser les populations à une potentielle confrontation ». On en était là le 25 juin 2015. Mais, brusquement, Michel Martelly a changé de ton. Dans son discours, au 36e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM, à la Barbade, il est en rupture de ban avec ses « alliés » dominicains. Un président Martelly qu’on n’avait pas reconnu dans ce dossier depuis janvier 2013 s’annonce : « Les autorités dominicaines préfèrent parler de rapatriement volontaire assisté, alors qu’il s’agit de déportations souvent violentes », a-t-il lancé dans son discours. Dans la foulée, se précise sa nouvelle position : « Face à cette situation intolérable, la République d’Haïti lance un vibrant appel aux États membres de la CARICOM, de l’Organisation des États Américains et de l’Organisation des Nations Unies afin de porter les autorités dominicaines à traiter les ressortissants haïtiens avec dignité en respectant leurs droits conformément à tous les protocoles et toutes les conventions internationales et régionales existant en matière migratoire. La communauté internationale ne peut pas se taire quand des familles nucléaires se divisent arbitrairement et que des enfants sont séparés de leurs parents et conduits à des postes frontaliers ». Oubliant qu’il avait, sans cérémonie, écarté la CARICOM du dossier, Michel Martelly se croit, aujourd’hui, autorisé à faire la leçon de morale à l’organisme des Caraïbes. «La communauté internationale, s’écrie-t-il, ne peut garder le silence lorsque des personnes dont la force de travail a été exploitée pendant plusieurs décennies et qu’un beau jour on leur demande de débarrasser le plancher sans avoir la possibilité de toucher une pension, voir le droit à récupérer leur maigre patrimoine. La République d’Haïti demande à la communauté internationale de soutenir la position du gouvernement dans sa tentative de souscrire un accord avec la République dominicaine qui respecte les droits humains des ressortissants haïtiens ». Dans de telles conditions, il est impossible d’identifier le vrai Michel Martelly dans ce dossier. Car, après avoir affiché trois prises de positions différentes dans la crise haïtianodominicaine, rien n’autorise à croire que celle-ci est sa dernière. La communauté internationale a d’autres raisons de reprendre l’affaire en main. Mais ce n’est pas parce qu’elle y est formellement invitée par le chef de l’État haïtien. Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820 Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 11 Haïti-observateur 11 8-15 juillet 2015 EDITORIAL What is the position of Michel Martelly in the Haitian-Dominican crisis? I n the Haitian-Dominican crisis arisen out of the decision of the Supreme Court of the Dominican Republic that led, in 2013, to the decision of the neighboring state‘s authorities to expel from its territory tens of thousands of Haitians without legal residence, together with nearly 200,000 Dominicans of Haitian descent, the Haitian president does‘t even have a position. After easing the case away from the auspices of CARICOM in order to engage in “bilateral negotiations” with Dominican authorities, at the instigation of the Venezuelan President, Michel Martelly seemed to have put the talks on autopilot, if not having permitted subordinates to handle them. In any case, he never took the time to inform the nation of the status of these talks, as he was more interested in his many trips abroad. Occasionally, he would issue opinions concurring with the views of the Dominicans. But the positions he presented last weekend, at the 36th Summit of Heads of State and Government of the CARICOM countries, in Barbados, took observers by complete surprise. What difference a week makes! Because back from the United States and Venezuela, Michel Martelly had no problem taking a position counter to that of his Prime Minister on what Dominicans call “assisted voluntary repatriation” of Dominican citizens of Haitian origin; while these were picked up by the police and the military to be forcibly transported to the borders. Speaking to reporters last week, Prime Minister Evans Paul said he was witnessing a “humanitarian tragedy” caused by the departure in panic of Haitian nationals living illegally in Dominican territory fleeing threats of Dominican citizens acting probably as dictated by authorities; or arrest by security forces unleashed against them. They are being rounded up to be transported to the ports of entry in Haiti. While President Martelly speaks in a conciliatory manner about the Dominican government, his Prime Minister Paul accuses the authorities of the neighboring state of “using double talk.” He said the Dominican Minister of Foreign Affairs, Andrès Navarro, stated that “there would be no mass deportation,” in a language which, according to him, would mean that “there would be no deportation at all.‘’ But, he continued, the Dominican Interior Minister, Jose Ramon Fadul, an Army general, said “something else.“ Virtually indicating the breakdown of talks with Santo Domingo, Paul said that his government rather regularly communicated with UN representatives. Also, said he, we “already held more than ten meetings with representatives of UN agencies in Haiti, including the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and the International Organization for Migration (IOM).“ In his remarks before journalists last week, Evans Paul left no doubt that he and the Head of State hold different positions on the issue. He did not mince words to expose the failure of “bilateral negotiations.” He could not have been clearer in his opposition to President Martelly: “We cannot handle this affair at the bi-national level. Statelessness is beyond the competence of the Haitian government. We must at all costs refer to international bodies.” It was in fact a war of arguments between the president and his Prime Minister on the Haitian-Dominican crisis. Just as Paul was denouncing unrestrained Dominicans, Michel Martelly was criticizing his stance without citing his name. In the same edition of Thursday, June 25, the daily Le Nouvelliste quoted Mr. Martelly as saying, he is pleased to have ignored his critics and “privileged dialogue between the two states.” So he added “I’m used to criticism. Generally, people just criticize. You mean the people who criticize, that does not interest me.” Indeed, Michel Martelly has never understood the challenges of the Haitian-Dominican crisis, which he has placed on the same footing with the repatriation of Haitians living illegally in the Bahamas or in other countries of the Caribbean; or even the United States. “Every day, he says, we receive people from all countries. The Dominican Republic had not yet started with the repatriation, we received aircraft carrying people from the Bahamas, but no one said anything (...) “. He further explained that the repatriation issue is used for political purposes; while acknowledging the problem of the failure of the Dominican Republic to indicate “the number of migrants it has deported to Haiti.”Unlike Evans Paul, for Martelly” this lack of information is only an ambush to preparations to receive our countrymen.” Clearly, until June 25, President Martelly, involved in a secret compromise with the Dominicans, believed his strategy to deal with the neighbors to the east is the one. To his detractors, he set himself up as preachy: “Diplomacy, he said, is not done in the radios, but around a table between parties concerned. “Welcoming, furthermore, his wise choice of dialogue, he denounced the hot heads. According to him, on either side, “extremists wanted to push the people into a potential confrontation.” That’s where we were on June 25, 2015. But suddenly Michel Martelly changed his tune. In his speech at the 36th Summit of Heads of State and Government of CARICOM in Barbados, he is at odds with his Dominican “allies.“ A President Martelly we had not recognized in this matter since January 2013 is ushered in: “The Dominican authorities prefer to speak of assisted voluntary repatriation, while it‘s often violent deportations,” he said in his speech. In the process, specific to the new position, he adds: “Faced with this intolerable situation, the Republic of Haiti strongly appeals to Member States of CARICOM, the Organization of American States and the United Nations to wear the Dominican authorities to treat Haitians with dignity by respecting their rights under all protocols and all existing international and regional conventions on migration. The international community cannot remain silent when nuclear families are divided arbitrarily and that children are separated from their parents and taken to the border.” Forgetting that he dad unceremoniously dismissed CARICOM from the dispute, Michel Martelly now believes he has the authority to teach moral lessons to the Caribbean organization. “The international community, he cries, cannot remain silent when people whose labor was exploited for decades and that one day they are asked to clear the floor without the possibility of a pension, or to enjoy the right to recover their meager assets. The Republic of Haiti asks the international community to support the government’s position in its attempt to sign an agreement with the Dominican Republic that respects the human rights of Haitian nationals.” In such conditions, it‘s impossible to identify the real Michel Martelly in this crisis. For, after posting three different positions in this HaitianDominican issue, there is no reason to believe that this is his last. The international community has other reasons to take the matter in hand. But it’s not because it’s formally invited to do so by the Haitian Head of state. HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820 Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 12 12 Haïti-observateur 8-15 juillet 2015 DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE Par Dan Albertini AUBELIn JoLICoEUR À MonTRÉAL ou la Diplomatie Volée du Jazz de Boicel Entre (), Le compas et la merengue ne font plus bon ménage sur les lignes diplomatiques de la frontière partagée entre Haïti et la République dominicaine. La plaisanterie musicale du Palais national n’impressionne plus en fin de parcours. Les relations bilatérales cordiales dominicaines se fumaient au parfum de juteux contrats fournis aux anciens patrons de braceros. Le nouvel ambassadeur y est par affinité parentale. Panne sèche diplomatique pour Martelly, il faut gargoter, caisses et trésor, pour une nocturne US près des ruines du Palais-Baussan. Fin de la présidence-compas, retour au passé d’Aubelin. Fermons l es École. Les deux aimaient démesurément les femmes, mais tant de nuances en sus. L’un pensionnaire, il se soumettait à l’arrogance. Puis vint la gifle au salon de l’Hôtel Oloffson. Elle est dévoilée dans l’ouvrage de Ray Joseph. Son courroux lui enleva toute Élégance, malgré un bourreau pourtant nommé Beaulieu. Tandis que l’autre propriétaire, nourrissait une main feutrée qui s’étalait en douceur sur les divans du Rising Sun. Aubelin était un troubadour jazzé à la liqueur forte, Rouè était, jazzman du bleues, mais gastronome. Le premier, toujours de la même source citée, sa diplomatie se rapportait à rapporter les autres quand il se voulait journaliste correspondant étranger pour l’étranger. Mais toute une plume. Le second, écrivain d’une double résonnance dont une littérature interdite. Il y vit passer journalistes et reporters dans une affaire de posture érotique du missionnaire et de Mont de Vénus. Toute une poésie. Deux passés distincts, associés malgré tout, allaient se saisir de ce nouvel aréopage pour discuter de diplomatie de haute voltige. Boicel offrait celle du jazz à Haïti par la voie de Jolicoeur. Boicel fit ainsi venir Jolicoeur dans son antre, mais le feu sacré a fait place au feu des incendies décrit en p. 221 : « l’incendie du Rising Sun, un curieux présage ». Présage décrit autrement en p.233 : « Le Rising Sun et son propriétaire victimes de désinformation ». Boicel rencontra ainsi l’ambition folle sacrée d’Aubelin. C’est-à-dire du siège immortel de Montesquieu et des lettres persanes qu’il voulait, hélas, y répondre chez les généraux présidant la République. Vous savez aujourd’hui par Take out & Catering We serve a delightful array of dishes for Breakfast, Lunch and Dinner Located Next to MERRICK LAUNDROMAT AT 233-06 Merrick Blvd. (between 233rd St. & 234th St.) Phone: 718-341-8566 l’histoire de la vieille Remington de l’Académie qu’il eut été possible. Mais, hélas, il aurait fallu le faire, cette école de Portau-Prince démontra ses limites. Les deux écoles, l’une posthume, raconte le goût pour la peinture, l’autre développe ses propres thématiques en peinture. Enfin, Aubelin se contentera de son souvenir mortel, de sa fille qui parlera de lui à titre posthume. Boicel, encore vivant, aura développé un axe où son fils Alex et compagnie font avancer sa diplomatie du jazz comme instrument de relations internationales à travers les continents. On y trouvera Tito Puente jr., Loren Klasen, Greg Lewis, Jah Fakoli, Rihanna… etc. Haïti y est resté inscrit malgré tout au répertoire, mais comme une relation secondaire dans l’ombre avec Carimi, Coupé Cloué jr., Tabou Combo, Kassav, l’ami d’Haïti. De généraux en artistes, les traces de Jolicoeur ne sont plus perceptibles, sinon un touriste quelconque qui serait en visite au festival de clôture en l’honneur de B.B. King, lui-même dérivé du Rising Sun. Revenons à l’est de l’Archevêché de Montréal, loin de Bagdad, de Kaboul, de Damas, avant de s’égarer trop loin des hautes études internationales traditionnelles. Où, dimanche 5 juillet écoulé, ce grand hommage posthume rendu à B.B. King. On a réellement volé la diplomatie du jazz de Boicel. Il n’y est sur scène ni cité en éloge. Les relations internationales de cette géographie jazzée rapportent à d’autres, en économie et en crédits multiples, même si l’ouvrage de Boicel démontre clairement la lettre du 30 décembre 1977 en p.193. Cabinet du maire Drapeau lui suggère : « les autorités administratives de la Place des arts pourraient vous faire bénéficier de leur expérience dans le domaine du spectacle…. ». Puis, p. 195, la réponse du 24 avril 1978, de l’administrateur général par intérim de l’office des tournées, en l’occurrence Michael Tabbitt. La subvention est refusée au PDG du Club de Jazz qui voulait voir grand pour Montréal. Question : quel argent aurait été recyclé pour l’accorder aux enfants de Plante ? La République d’Aubelin, qui avait pris rendez-vous sur les littoraux de Port-au-Prince vidée de ses croisières touristiques, avec l’évasion et l’horizon vide de paquebot battant pavillon, n’est pas aujourd’hui ce que Doudou Boicel proposait au général Williams Régala ? Après avoir vu le fond d’autel vodou de l’ancien ministre Roger Lafontant. Notre-Dame de Grâce, cartier historique de Montréal multilinguistique, héberge encore le potager genre Lavaud (zone protégée près de Lausanne, en Suisse). Où il pleut encore des surprises de trésors cachés. Mais, je me trouve ainsi donc sur la route du jazz international à Montréal, avec des résultats d’équations bourrés d’inconnus. ncendies provoqués, pertes de fonds de commerce, menaces, intimidations. Silence radio là où le CRTC interdit l’écart, dans un pays sans guerre. [email protected] HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE Did You Know…? Volume 3, Issue 84 Published: July 6, 2015 By Garry Emmanuel Dates are a powerhouse of vitamins and minerals – a good source of energy, sugar, and fiber. Essential minerals, such as calcium, iron, phosphorus, sodium, potassium, magnesium and zinc are found in dates. They also contain vitamins like thiamin, riboflavin, niacin, folate, vitamin A, and vitamin K. I am a date addict. Instead of sugar, I use dates as a natural sweetener to sweeten my bissap and tea every morning. According to nutritionists, following are the top 10 health benefits of dates: • Dates are free from cholesterol and contain very low fat. They are rich in vitamins and minerals. • They are a rich source of protein, dietary fiber and rich in vitamin B1, B2, B3 and B5 along with vitamin A1 and C. • They help improve the digestive system as they contain soluble and insoluble fibers and different kinds of amino acids. • Dates are great energy boosters as they contain natural sugars like glucose, sucrose and fructose. To get more advantage, add dates to milk and make it a very nutritious snack. Dates are very low in calories and are extremely suitable for health conscious people. • Dates are rich in potassium and reduced in sodium. This helps regulate a healthy nervous system. Researches have revealed the fact that potassium intake up to a certain extent can reduce risk of stroke. Dates also help in lowering of the LDL (bad) cholesterol. • Dates have high iron content and are very useful in treating anemia. The patients can eat many dates for better advantages. Dates also have fluorine that slows down the process of tooth decay. • They help people suffering from constipation. Soak dates overnight and take them along with water to have added advantage. • They help increase one’s sexual stamina. Soak one handful of dates in milk overnight. In the morning, grind the dates in the milk and add honey and drink it. • Dates help in weight gain and are beneficial for those who suffer from over slimming problem. Dates are excellent for alcoholic intoxication. • Dates cure abdominal cancer. The news is that do not have side effect on the body and are completely natural, as well. Dates work better than medicine. They also help in improving eye sight and in curing night blindness. Dates can be introduced in daily diet in any form. You can introduce them in the form of snacks. Adding dates in any form makes the food tasty and healthy, too. They fill you with energy, no matter how tired you are. The challenge: Sugar, just like most of the foods in the supermarket today, is processed. If you want to enhance the quality of your health and your immune system, perhaps it is time to consider cutting down on your sugar consumption or, better yet, eliminating it altogether from your daily diet. Just give it a try for a week or two! So in the end, as with everything else, what you do with this information is as always up to you. Remember, your health is the most precious asset you have. It is up to you to choose how to preserve it. Let us launch today our sugar awareness campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015! Food for Thought: “Your daily food choices determine the quality of your health. Your lifestyle reveals your choices.” Health Nuggets for Smart People: A Healthy-Living and Happiness-Promoting Newsletter Disclaimer: The information contained in Health Nuggets for Smart People is for general information or entertainment purposes only and does not constitute professional health advice. Please contact your personal physician or an independent health professional for advice regarding your specific situation. un ingénieur accrédité. Située dans une zone tranGrande maison double à quille, maison basse, spaSanto 19, bâtie sur une pro- cieuse et attrayante répartie sur deux ailes attenantes, idéale pour deux familles. Comprend 5 chambres à coucher, 2 salles de bain, 2 salles à manger, 2 cuisines, 2 salons et 2 galeries. Grande cour avec jardins, arbres fruitiers, puits, priété clôturée de 25/100, dépendances. Pour infos : 509-3430-5909 ou 509soit _ de carreau. Évaluation formelle par 3264-6957 ou 347-8094502. MAISON À VENDRE Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 13 Haïti-observateur 13 8-15 juillet 2015 DÉPORTATION D’HAÏTIENS DE LA RÉP. DOMINICAINE Les étudiants haïtiens sont-ils aussi menacés ? Entretien avec Dr Marie-Dapheney Legentus Par Claudy B. Auguste L’été 2015, même sans les mauvaises conditions atmosphériques, qu’on souhaite vivement éviter, sera probablement, à jamais marqué dans les anales de notre histoire. Les premières élections tenues depuis quatre ans, par le pouvoir en place qui eut, toutefois, à organiser plus de six carnavals, ajoutés par sa maladresse, la tragédie humanitaire des sans-papiers vivant en territoire dominicain, sont autant de faits marquants l’actualité en Haïti. Comme si un malheur ne suffit pas, est ajoutée à tout cela la dégringolade de la devise nationale sur le marché de change local. Les spécialistes en économie diront que tout était programmé pour en arriver là aujourd’hui avec des dépenses faramineuses, voire injustifiées du régime en place. L’ancien Premier ministre dont la candidature à la présidence a été rejetée par le Conseil électoral provisoire (CEP), Laurent Lamothe, pour raison de décharge bien spécifiée et spécifique, n’est pas non plus étrange à cette situation dérangeante et dégradante ayant pris de son propre chef la liberté de « rapatrier la crise » avec la formation des commissions uniquement bilatérales, dont plusieurs rencontres étaient ratées ou reportées sine die. Des élections législatives en août, une toute première depuis l’entrée en vigueur de la Constitution de 1987, ne seront pas non plus sans incident majeur sur les vacances d’été cette année, dont écoliers et étudiants souhaiteraient jouir pleinement. Des sit-in programmés devant les bureaux électoraux sont des signes annonciateurs d’une forte période de contestation, dans un sens ou dans l’autre. Entre temps, la capitale se vide rapidement, car des vacanciers, sont partis pour la province ou la campagne, à la recherche de détente et d’un repos d’esprit que la capitale est loin d’offrir; ils ne doivent pas s’étonner de voir leurs jouissances estivales bien méritées troublées par les différents candidats prenant la route des provinces à la recherche de votes. L’autre point sombre au tableau, qui retient particulièrement l’attention est le refoulement des compatriotes de la République dominicaine. Pour la plupart ils sont venus d’un territoire qui les a vus naître, grandir, travailler, s’épanouir socialement et culturellement partageant la langue espagnole avec leur compatriotes dominicains. Un sujet qui éveille l’antagonisme entre les deux peuples et soulève des contentieux entre les deux pays partageant la souveraineté de l’île d’Haïti Pour mieux comprendre la situation qui prévaut de l’autre côté de la frontière, une situation préoccupante entraînant, au prime abord, le départ volontaire des sans-papiers, afin d’éviter une déportation forcée déjà mise en train, de dizaines de milliers de citoyens dominicains nés de parents haïtiens. Pour tenter d’éclairer des zones d’ombre, nous nous sommes entretenu avec le Dr. Marie-Daphenée Légentus, licenciée de l’Université catholique dominicaine. Avec Dr. Légentus, nous aborderons la problématique des Haïtiens de la République dominicaine sous plusieurs aspects, spécialement le vécu de l’étudiant haïtien en terre voisine. CBA : Il y a à peine trois ans, vous avez décroché avec succès votre diplôme en médecine, pouvez-vous raconter un peu la vie de l’étudiant haïtien en République dominicaine pendant toutes ces années d’études? Dr L.: Je suis arrivée en RD en 2004. J’y suis restée jusqu’en mai 2012, donc j’y ai vécu au total 8 Dr. Dapheney Légentus (photo de courtoisie). ans. D’abord, pour étudier là-bas il vous faut un visa d’étudiant valable pour un an renouvelable. C’est un visa octroyé tenant compte de la carrière choisie. Le renouvellement doit se faire à Santo Domingo, inévitablement avec des frais à payer. Les étudiants vivant là-bas, normalement se chargent de tout. De l’hébergement et des frais de scolarité. Il n’y a pas de boursiers haïtiens en RD. La RD, non plus, n’accorde pas de bourses aux Haïtiens. Le campus de Limonade vaudrait-il beaucoup plus que des bourses accordées individuellement. Ça, je ne le sais vraiment pas. CBA : Docteure Létendus, venons-en directement au sujet qui nous préoccupe. Ces étudiants haïtiens, actuellement au moment où nous parlons, se trouvent-ils menacés par cette vague d’expulsion programmée (ethniquement parlant) qu’entament les autorités dominicaines faisant suite à l’arrêt pris l’an dernier par la Cour constitutionnelle ? Dr L. : Jusqu’à présent non. CBA : Donc c’est à peu près une politique de séparation du bon grain de l’ivraie ! Dr L. : Je n’ai pas mal d’amis, et même un frère, cousins, cousines qui vivent en RD, ils ne se sentent pas menacés par le simple fait qu’ils détiennent ce fameux visa. Puis encore, si vous êtes détenteur de la résidence dominicaine acquise vers les années 2000, 2004, cela ne pose ou ne posera aucun problème. Cependant, il vous faut un permis délivré par les autorités dominicaines pour pouvoir poursuivre vos études et y séjourner tranquillement. Autre chose, si un agent du service d’immigration vous croise dans les rues et requiert des documents d’identification, le visa d’étudiants à lui seul suffit ou un permis de séjour dûment autorisé pour vous laisser partir. Et ces fouilles sont constantes dépendant de votre épiderme foncée ou clai- re. CBA : Et si par malheur, ces documents ne sont pas en votre possession, dans votre sac à main ou votre serviette ? Eske se la fwontyè tèt dwat ? Dr L. : Avoir le passeport toujours en votre possession, c’est une obligation pour nous autres étudiants étrangers en RD. Spécialement les Haïtiens qui se distinguent des autres nations vu nos descendances africaines. Un exemple concret : j’ai un membre de ma famille qui a déjà terminé ses études, donc plus question pour lui de renouvellement de visas d’étudiants, mais il garde toujours sur lui son passeport avec un permis de séjour à durée limitée. Si par malchance, vous vous êtes retrouvé sans documents en pleine rue, la police va vous garder dans un lieu de détention provisoire, une sorte de garde à vue. Il revient à vous de là étant de faire des contacts, soit téléphoner à un ami ou le faire venir pour lui passer les clefs de votre chambre afin d’aller prendre le passeport ou toute pièce justifiant votre présence légale sur le territoire dominicain. Et puis c’est réglé. CBA : Dans le cas d’un étudiant haïtien qui a décidé de rester en RD à la fin de ses cycles d’études universitaires, s’il arrive que il ou elle contracte un mariage avec un Dominicain ou une Dominicaine, quel sera son statut ? Dr L. : Normalement, pour vous répondre, M. Auguste, je vais parler en connaissance de cause, en me basant sur le cas d’un grand frère qui, récemment, a épousé une Dominicaine (née de père et de mère dominicains). Si un jour, un enfant sera né de leur union, automatiquement ce sera un Dominicain du fait que mon frère détenait déjà la résidence dominicaine au moment de la naissance du bébé, d’autant plus qu’il a épousé une citoyenne dominicaine. Citoyenneté incontestable. Tandis que si moi, j’épouserais un Haïtien en RD (rires trop tard) et que j’aurais décidé d‘y rester pour travailler comme des professionnels, et de ce mariage, est né enfant, automatiquement ce sera un Haïtien né en dehors d’Haïti puisque mon « mari » et moi, non seulement nous ne sommes pas des résidents, mais non plus des citoyens dominicains. Contrairement si je me marierais avec un Dominicain, l’enfant aura l’acte de naissance dominicain. En résumé, dans le cas de mon frère, il ne court aucun risque d’être déporté, à moins qu’il y ait épuration ethnique en règle. CBA : L‘Haïtien menacé d’expulsion ou de déportation, dans quel milieu vient-il directement ou évolue-t-il, d’après vous, Dr Légentus ? Dr L. : Vous n’êtes pas sans savoir, M. Auguste, que nous avons un nombre incalculable de compatriotes vivant sans papiers en RD. Ils ont regagné ce territoire sans passer par les quatre principales portes d’entrée. Une longue histoire... Ils sont nombreux à évoluer dans l’agriculture, les plantations de canne, la construction, le petit commerce informel... Ils travaillaient sans statut légal. Certains d’entre eux n’avaient même pas un passeport à leur arrivée sur le territoire voisin. Aucun moyen de savoir si Jacques est bien Jacques. Ils sont exploités, maltraités et sous-payés. Ils font des boulots que les Dominicains rejettent. D’après des informations qui nous sont parvenues, ce sont ces frèreslà qui sont à risque de déportation. Je connais un Haïtien âgé de 75 ans, à l’époque où je faisais mes études sociales, qui a vécu plus d’un demi-siècle en RD, d’après les dernières informations apprises, il serait sur une liste des personnes à être bientôt déportées ou rapatriées. CBA : Si la RD se mettait à expulser tous les compatriotes qui travaillent dans les secteurs agricoles et laconstruction, dans deux ou trois ans, comment serait ce pays après « cette épuration » raciste ? Dr L. : Sincèrement, pour te dire vrai, CBA, j’ai passé un an à travailler dans les champs de cacao, de canne à sucre, comme médecin résident faisant ma spécialité, je n’ai vu et n’ai rencontré que des Haïtiens. Quoi qu’ils soient en situation irrégulière, mais en les pourchassant tous ou presque comme des pestiférés, je me demande si la RD a un plan pour suppléer au manque à gagner de main-d’œuvre qui sévira dans les industries alimentaires (le cacao, le sucre, les bananeraies, tomates...). Car, d’après mon constat et celui de tant d’autres collègues, le citoyen dominicain s’éloigne de ce genre d’activités qui sont la chasse gardée de nos courageux haïtiens. Les Dominicains, eux, sont venus pour les récoltes non pas pour des travaux de laboureurs. Donc dans ce secteur, l’Haïtien est très sollicité et il le sait très bien; et il est toujours prêt à risquer sa vie en traversant la frontière « anba fil ». CBA : Merci Dr Légentus pour toutes ces précisions. Une dernière question pour conclure cet intéressant dialogue. L’étudiant haïtien diplômé ou licencié dans les universités dominicaines, at-il toute la latitude de choisir d’évoluer ou de professer en RD? Dr L. : Avant de répondre, permets-moi aussi de te remercier, CBA, de cette opportunité offerte pour étaler au grand jour les dessous de la crise dominicano-haïtienne. Pour être franche et directe, je fais partie de la dernière promotion en date (depuis 2011) à avoir cette chance de faire des études sociales en RD, après l’obtention de mon diplôme de médecin. Pour l’instant, ils (les responsables dominicains), je voudrais dire, ont formellement interdit aux étudiants haïtiens diplômés de rester après leur cycle d’études pour faire des services sociaux. Une fois terminées vos études, vous devriez rentrer chez vous. Il faut plier bagages et faire ses adieux. CBA : Donc le diplôme obtenu en RD serait-il uniquement un BVE (Bon valable pour l’extérieur) ? Dr L. : Nunca, senior (rires), ce n’est pas que ce ne soit valable qu’à l’extérieur, c’est que vous avez votre diplôme, en bonne et due forme au même degré que le dominicain lui-même, mais pour obtenir la licence, le service social devient obligatoire, donc vous rentrez chez vous pour le parachever. Selon les Dominicains, il n’y a pas assez de places pour les médecins dominicains, donc s’ils laissent cet avantage aux nouveaux diplômés et licenciés haïtiens, il ne restera presque rien pour les nationaux. Et le plus grand problème, tu sais, lorsqu’on rentre en Haïti, là commencent les cauchemars d’intégration du système. On a l’impression d’avoir gaspillé 6 à 8 années de sa vie et jeté de l’argent par la fenêtre. Un système qui devient exigeant malgré qu’il n’arrive pas à fournir 1 médecin pour 1 000 habitants. Cela fera l’objet d’un autre entretien, si tu voudrais bien, CBA. CBA : Crise haïtiano-dominicaine, vice-versa, voyez-vous une solution en perspective, pour le mot de la fin, Docteure ? Dr L. : Normalement, il y a plus d’un an que la RD annonçait son intention de régulariser son système d’immigration. Les autorités haïtiennes, le savaient bien, mais comme toujours, ils attendent le dernier moment pour agir, ils n’ont rien fait que perdre leur temps en palabres. Maintenant elles ont le dos au mur. Avec ces élections programmées en août, et ce flux de déportés massif, cela devient une autre des interminables urgences à gérer dans ce pays. Mais je pense qu’il y a surtout quelque chose entre les deux gouvernements, un pacte secret qui serait signé quelque part. Peutêtre que le nôtre n’aurait pas respecté un contrat et que la classe défavorisée en paye maintenant les dures conséquences. Et c’est extrêmement dur pour l’Haïtien installé en RD depuis des années et se voit obliger de tout abandonner. Et on ne va pas le conduire vers la « Terre promise ». Pour moi, malheureusement, en ce qui concerne ces déportations, nous sommes devant un fait accompli. Que la diplomatie haïtienne joue pleinement son rôle effectif et sans démagogie, dans les négociations entre nos dirigeants avec leurs homologues dominicains. cba Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 14 14 Kreyòl Soti nan paj 6 bon bagay, men opozisyon an lage 2 gidon nan degon li pou anpeche l fonksyone. Sa se reyèlman yon pwoblèm. Se nou menm sèl ki rete nan tentenad sa a. Filipin kite nou dèyè e anpil lòt peyi ki t ap travèse menm kalvè ak nou. Bagay sa a nève yon patriyòt. Nou pa gen pou nou repwoche moun k ap mande pou yo flite yo. Erik : Nèg yo mechan e yo malonnèt tou. Yo mete tout etikèt pou rive diskredite gouvènman an pou fè pèp la leve kanpe. Tout mannèv yo pa t pase, paske pèp la pa t janm fè yo konfyans e li konnen byen malpouwont yo. Y ap betize ! Se tan yo y’ap pèdi pou fè gouvènman an pa rive regle anyen. Ya gentan konnen ! Nou gen yon pèp ki, definitivman, pa kwè nan lamayòt ankò. Enòk : Kan enperyalis Napoleyon Bonapat rantre nan peyi a nan lane 1802, Leklè ak 25 mil ofisye ak sòlda te vle retounen avèk mouvman esklavaj la pandan yo vle elimine tout sòlda nèg yo ki pa’t pran nan trik e pou depòte tout ofisye yo nan peyi Lafrans. Fraklen : Yo te itilize tout riz, tout fòs pou yo te pase alaksyon. Malerezman yo te rive arete Tousen e yo te anbake li pou Lafrans sou yon bato franse ki te rele « Hewo ». Erik : Ou pa manti, paske n ap fè istwa ki toujou ap rekòmanse. Franklen : W ap mande. Si yon moun pa kwè nan verite sa a, moun sa a pa konn anyen. Erik : Ou fè tout, gason. Nou tout ki la a, nou konnen byen mo pa mo pawòl selèb ke Tousen te di avan l te kite peyi a. Mwen pap fè okenn tradisyon, paske mwen vle pou nou tout repete li avèk mwen pou li kònen nan zòrèy nou tout pou travay dezyèm liberasyon peyi Dayiti a kòmanse san pèdi tan. An nou tout ki la a di avèk mwen : Erik ak foul la : « En me renversant, on n’a abattu à Saint Domingue que le tronc de l’arbre de la liberté des Noirs; il repoussera par les racines parce qu’elles sont profondes et nombreuses ». Erik : Pa gen yon lidè tankou Tousen Louvèti ki gen kouraj pou afwonte lennmi, paske yo kwè si yo retire manje nan bouch yo, menm moman an y ap mouri e yo pa p viv pou lontan. Non pa gen youn nan group machann peyi a k ap gen kouraj pou di : « Yo retire m nan peyi a, yo sèlman ke koupe yon branch nan pye bwa libète pou tout Nèg nan Sen Domeng. L ap repouse ankò, paske rasin yo antre fon nan tè e yo anpil tou ». Sovè : Se yon pawòl pwofetik ke mesye Franse yo pa t rive sezi e ki te pra l fè aksyon li san pèdi tan. Men yon lidè ki pran responsabilite l e ki te demontre lanmou li pou peyi li ! Jodi a nou gen yon pakèt vengblendeng ki pran peyi a ann otaj. N ap mande pou popilasyon an rete tèt frèt tankou mab, paske tout move sije nan peyi a gen pou yo vole gagè, moman k ap vini an ap lèd pou yo si yo pa chanje estrateji yo. Nou pa bezwen palmantè kreten e parazit. Erik : Ou vle fè nou konprann ke pa gen tan pou simagri ? Nou dwe degaje nou tankou mèt Jan-Jak pou nou regle koze nou. Arete ranplase san pèdi tan Franklen : Ki sa bann epav ki te vini tou cho, tou bouke te konprann yo t ap fè ? Yo pa t byen kapte pawòl levanjil Tousen an ki te fè chemen li san pèdi yon segonn. Enòk : Yo gen lè pa t byen sezi pawòl la oubyen yo pa t pran li avèk enpòtans. Kòm yo toujou di nan lang nou an : « Jan chache, Jan twouve ». Erik : Yo te konprann yo t’ap vin taye banda yo pou simaye panik ak Haïti-observateur lanmò. Malerezman, yo pa t 6. Zansèt nou yo te konnen byen obligasyon ak responsabilite yo pou rive nan kafou libète a. Enòk : Tousen pa t gen chans pou l te jwi fri travay li a ki se Endepandans peyi Dayiti. Msye tonbe mouri 7 avril 1803, aprè li te pran anpil fredi ki te bali koklich, tibèkilòz nan Fò Dejou nan tèt mòn apik la yo te mete li nan kacho san vapè. Erik : Tousen te kite tout kolaboratè zele li yo pou l te kontinye travay liberasyon an. Anpil batay te fèt anndan peyi a. Finalman, viktwa a te pou Lame endijèn nan, ki pa t pran tan ditou, kidonk apre 7 mwa e 11 jou, oubyen 18 novanm 1803 apre yo te bat Lame franse a nèt ale ke jeneral fransè Wochanmbo te kòmande, yo te vin lib e endepandan. Bravo ! Franklen : Nou di bravo Jan Jak Desalin ! Aleksann Petyon ! Anri Kristòf ! Kapwa Lamò ! E latriye ! San yo menm nou pa t’ap gen libète sa a ke yo te selebre 44 jou aprè batay nan Vètyè nan Nò peyi a, ki te premye janvye 1804. Erik : Se etonan pou nou konstate jodia aprè Desalin te deklare : « Viv lib ou mouri » e avèk espri patriyòt ke li te fè konnen : « Okenn Blan pa fouti rantre nan peyi a kòm mèt e seyè ». Enòk : Non, mesye, se pa serye sa. M ap mande nou, mesye senatè ak depite pa m yo, pitit peyi a, ki sa nou janm fè pou mande etranje yo kite peyi a ? O non ! Mwen gen pwoblèm. Sa fè m mal. Ansyen prezidan Aristid te mande yon okipasyon pou peyi a David : Depi 17 septann 1994 pou rive nan 15 oktòb 1994, etranje debake nan peyi a avèk 22 mil solda pou imilye nou. Se sa ansyen prezidan Aristid ki te nan ekzil nan Etazini, te mande. Sovè : Solda sa yo imilye Lame nou an e twoup LONI yo te ranplase yo, ki chanje non sou non pou rive a MINUSTAH, ki pa p regle ni lou ni leje, men ki vin kontamine nou. Tousen pa fouti kontan. Desalin avèk lòt yo pa fouti pran plezi nan zak trayizon sa a. Nou pa wont, mesye ! Enòk : Aristid ak tout akolit li yo ki jan nou santi nou ? Si nou gen kouraj pou nou asiste malpwòpte sa a nan peyi a san nou pa fè yon mea koulpa ou byen mande konpayèl nou yo pou fè yon ti bak, nou malonnèt. Anverite, revolisyon ki nan preparasyon an p ap epaye okenn machann peyi si nou pa fè yon efò pou nou repare sa ki dwe repare. Erik : Kidonk, pawòl pale, aksyon gen pou fèt san gade dèyè. Gen moun ka kriye. Nou pa p nan santiman ni nan tete lang. Nou voye avèti yo tout alawonnbadè pou yo pa di yo pa’t konnen. Atansyon, pwovèb la di : « malè avèti pa touye kokobe ». Si vrèman nou vle evite danje ki pann sou tèt nou an, se pou nou fè sa ki nesesè a. Tribinal popilè a gen pou i pran plas pou jije krim trayizon yo. Lè sa a, na va konprann tout bon vre ke Revolisyon lame endijèn nan pa t fèt pou granmesi, men pou yon nesesite ak yon bezwen. Enòk : Jodi a nou konstate avèk anpil tristès ke bann vagabon nan peyi a pa konprann ke nou dwe ini nou pou souverènte n ka retabli e mande etranje sa yo ki imilye nou yo e ki pote maladi ban nou bay tè a blanch. Senatè ak depite yo te dwe mete tèt avèk Ekzekitif ak pouvwa jidisyè a pou mete peyi a sou ray devlòpman li. Men se pa sa yo wè, se mete yon gouvènman atè pou regle zafè yo. Sovè : Peyi a nan pwoblèm, se pa gade yo sa. Ki bagay ou wè k ap mache nan peyi a ? Nèg yo chita ap maske moun nan peyi a tankou y ap regle yon bagay serye. Poutan, pa gen anyen ka p tap fèt nan enterè peyi a. Y 8-15 juillet 2015 ap blanchi lajan kòm yo toujou konn fè. Pou fè tan pase yo vin avèk plizyè denonsyasyon san fondman. Yè se te paspò ak grinkat ou trip nasyonalite. Jodi a se koripsyon kòm si dwèt yo tout pa tranpe nan sòs lajan peyi a k ap depanse pasi pala. Tande, mesye, pa gen moun ki nayif, k ap pran nan kou pa konprann sa a. Kite enbesil yo rete avèk nou pou yo wè si yo pa p twonpe. Erik : Pinga yo vin di si yo te konnen. Lè sa a, l’ap gentan twò ta pou yo e y’ap pèdi tèt yo. Mwen kwè yo enkonsyan e menm malonnèt tou pou mesye yo fè tèt yo travay pou vin avèk yon estrateji valab. Sa k fè mal la sè ke te gen anpil Nèg ki la a ki tonbe jodi a nan oppozisyon pou pwolonje kriz la san okenn siksè ke y’ap gen yon solisyon. Y ap toujou rete opozan etènèl. Se pa serye sa ! Yo pa gen nen nan figi yo e yo san karaktè. Nou pa p di yo anyen. David : Ou pa bezwen di yo anyen. Sa k fè yo cho a ap fè yo frèt kanmenm, paske yo deja konnen sa k pral rive yo. Gen anpil nan yo ki gen pou kouri, men yo p ap gen tan. Y ap bare yo toupatou. Franklen : Mesye yo pa yon pakèt esèvele, ni enbesil, paske yo tout te fè yon kout chita sou ban lekòl pou yo te aprann e konprann tou. Si jodi a yo pran yon lòt direksyon pou kite yo pran tèt yo, zafè yo. N ap fè yo konnen klè si yo pran lòt direksyon an, yo chire. Si se sa yo vle, nou pa fouti fè anyen pou yo. Se klè ! M ap fè yo konnen tou li pa p fasil pou yo soti. Andedan, andedan ! David : Yo gen pou yo kochon, paske pa gen anyen ki jistifye ak vagabondaj yo a. Yo tonbe nan koze Sen Domeng nan pou fè sansasyon. Ala mesye yo bay okazyon pou yo ri yo ! Jodi a se Dominiken k ap fè nou danse kwaze le 8. Ala de koze pou ti anbisye ayisyen yo. Y’a gen tan konnen. Se yo menm ki lage peyi a nan tenten. Ayiti gen pou l soti nan malpwòpte sa yo Erik : Nou pra l rebati lakay. Nou di nou pral rebati lakay nan yon tèt a tèt byen plase e byen dispoze. Nou bezwen tout moun pou yon travay byen detèmine nan disiplin ak tande lòt yo tou. Sovè : Politik nan peyi Dayiti fè ti Nèg divize, paske yo tout pa gen vizyon realite peyi a. Pa gen okenn preparasyon ki fèt pou yon pòs byen detèmine. Enòk : Ou di yon bagay ki reyèlman fè sans. Malerèzman, nou refize konprann nou gen yon responsabilite, se pa nenpòt moun pou nou pran pou mete reprezante nou. Travay de baz ak fòmasyon dwe fèt pou oryentasyon an. Mesye yo ap jwe avèk dife nan fè vye deklarasyon. Nèg yo bliye tout bon ke n ap batay nan enterè pou Ayiti devlope. Li tan pou nou chanje mantalite, respekte lwa yo e konprann frè nou ki nan mizè. Erik : Senatè ak depite nou yo pa fouti di ki lwa yo vote nan enterè pèp la e ki lwa yo vote pou ou kont MINUSTAH ki nan peyi a. Nou te gen yon pakèt radòtè nan 49 yèm la pat janm regle anyen serye, se sa k fè yo te soti tèt anba 12 janvye 2015. Wi, mesye, nou malonnèt. Enòk : N’ap batay pou yon sèl bi pou peyi Dayiti. Men nou bliye tout bon si peyi Dayiti pa pou lòt moun men pou nou tout pitit li, kit li anndan peyi a, etranje oubyen nan nannan lakay. Pa gen rezon pou nou refize antann nou. Sa fè mal ! Lè apèl la ap fèt nan peyi a, yo p ap la definitivman. Franklen: Mwen rete kwè Enòk, David, Sovè ak Erik, peyi Dayiti pa p janm rive debloke si nou pa fè yon tèt ansanm byen ekilibre pou nou kite tout diferans nou yo dèyè pou nou anime lanmou youn pou lòt nan kè nou. Si depi 7 fevriye 1986 n ap viv nan tèt chaje san nou pa janm fè jefò konsiderab pou nou chanje tout sa ki reyèlman pa bon yo, nou pa fouti espere chanjman nòmal la. Dayè, fòk nou chanje mantalite nan rete kwè se yon sèl Ayisyen ki kapab rezoud pwoblèm peyi Dayiti. « Yon sèl dwèt pa manje kalalou gonbo ». Se sa pwovèb la fè konnen. Sovè : Mwen dakò avèk ou, Franklen, paske nou konn sa n vle. Nou prefere ap viv nan divizyon ki p ap itil nou anyen. Ayisyen toupatou, pinga nou janm bliye peripesi zansèt nou yo te pase pandan 300 zan avan yo te pran libète yo. Si yo te rete nan divizyon, ki se gate sa, jodi a nou youn ki la a pa t ap jwi endepandans sa a. Erik: Se sa li ye menm. Nou te dwe ap travay ansanm pou nou te wè ki jan nou ta mande okipan payas la pou l retire kò l nan peyi a. Nou prefere ap bay kout kouto nan do. Yon pakèt konpatriyòt ap simaye divizyon nan sosyete a pou granmesi. Nou dwe òganize nou pou nou soti nan kalamite sa a. Nou tout dwe pran konsyans tout bon vre pou libète nou pote fri. Enòk : Kounnye a nou dwe sispann voye monte olye nou kontinye ap pèdi tan. Nou pa fouti kite fanatik entèl fè nou pèdi tèt nou, paske nou gen yon responsabilite e yon peyi pou nou sove nan tout sans. Nou sipoze wont pou konstate dekadans nou an. Nou pa vo anyen nan Karayib la. Wi, mezanmi, se yon wont pou nou tout Ayisyen entegral. David: Mwen dakò ak ou, Enòk. Ayiti se pou nou tout e non pa yon ti ponyen moun. Nou gen yon peyi ki chaje ak pwoblèm. Nou dwe fè linyon tout bon vre san simagri. Nan sans sa a nou se yon nasyon ki demisyone. Tèlman nou se demisyonè, nou pa konn ki sa pou nou fè. Mezanmi, anpil nan nou varye. Li pa twò ta pou nou ankouraje jefò nasyonal la nan respè youn pou lòt avèk disiplin e sakrifis pou yon jou nou kapab chante Ayiti libere. Jaklen : Se sa pou li ye menm. Nou dwe gen respè youn pou lòt, ki se youn nan solisyon pwoblèm nou. Nèg yo ap travay pou yo plonje peyi a nan yon kriz total-kapital. Leta pou bokou nan tout bagay sa yo. Si Leta fò, anpil bagay ta fèt. Tout zak vagabondaj sa yo te dwe sispann. Twòp tolerans, pou mwen pa di zewo tolerans. Adye wo ! Gade Nèg yo ka p betize ak moun serye. David : Bagay yo gen pou fèt. Enòk : Ou fè tout, Franklen ak David, san m pa bliye potorik gason nou Erik. Lè vye entri sa yo kite peyi a, pèp ayisyen gen pou respire bon jan van e nou tout ap retounen pitit kay, yon sèl kay pou nou rebati lakay ansanm nan non zansèt nou yo. Sovè : Pèp ayisyen pa pran priyè nan men okenn vagabon abiye ki konprann yo kapab vin vire lòlòj li nan bay manti nan yon pakèt vye koze ki pa baze sou anyen serye ke sèlman sou demagoji ak koze kredi san swit e san fondman. David : Se pa ni jodi a, ni ayè ke bann machann peyi yo, ki pa gen okenn jèn lakay yo, daprè tout Ayisyen konsyan e ki kwè nan chanjman ki dwe fèt nan peyi a san detou. Pèp la fè konnen ke l pa konprann ki priyè Nèg yo ap resite la a, paske l pa ni nan Bib la oubyen nan liv priyè ke Legliz katolik pibliye pou fidèl li yo, oubyen nan bann ti fèy ke Legliz pwotestan yo konn pibliye tou. Menm nan relijyon vodou a, pa gen bagay konsa, paske inisye yo konnen byen se nan linyon pou yo fè sèvis la, paske rele lespri yo pa yon jwèt konsa e menm yon bagay banal ke yo panse Sovè : Mesye-dam yo, ki anvye e ki jalou poutèt se pa yo menm ki nan pozisyon sa a, ap fè tout sa yo konnen pou yo dezabiye gouvènman an. Peyi Dayiti tounen yon jwèt foutbòl. Fòk bagay yo chanje. Franklen : Bon, ki sa k te gen tan gen la a pou mesye-dam yo fin wè mò e menm anraje pou yo devore yon jèn ti bèf ki pa pran nan pwovokasyon. Lanmou pou peyi pa ekziste ankò, paske nou gen yon bann konpatriyòt ki kwè se nan retire-mete ke bagay yo kapab mache. Yo twonpe yo anpil, paske yo kondane pou yo rete nan opozisyon malatchong ki pa jann pote anyen serye pou yo ke echèk tout lajounen. Sovè : Emosyon fin anvayi nanm yo e yo pa konnen ki sen oubyen lespri pou yo rele pou ede yo. Tèlman yo fè tenten ki pa janm abouti a anyen serye pou avni peyi a. Nou nan yon eta ijans, paske bann denmèplè yo vle fè peyi a fè bak, paske mannèv yo ap bon pou peyi a avèk pèp la. Pèp la kanpe nan figi yo pou ri yo tout k ap betize nan naje nan manti. Li fè konnen malgre yo nan dlo kowonpi a, figi yo lèd tèlman li di e yo kimen tou. David : Yo eseye tout bagay pou yo fè dilatwa. Yo pa janm reyisi nan youn. Si yo konprann se konsa yo pra l koupe tèt la, yo chire, paske y ap tounen eskòpyon. Se tris pou gade tout politisyen yo ki pa janm regle anyen serye dcpi plis pase 50 an nan voye monte san panse monte yon baz solid pou kontrekare tout mannèv pou anpeche yo pèse. Opozisyon ayisyen an pa janm grandi e li pa gen matirite, paske l pa janm gen yon baz solid, sètadi yon gwoup moun ki pran tout bagay pou ale ann avan. Franklen : Nou regrèt pou nou konstate anpil jenerasyon pase san yo pa regle anyen, paske yo pa kwè nan evolisyon ak òganizasyon ki penmèt tout manm fè yon jefò konsiderab. Nou gen yon palman ki te dwe yon enstitisyon serye nan peyi a. Malerèzman li tounen yon mache kote se piskèt, aran, pwason mapotcho ki etale. Pa menm gen achtè ki machande yo, paske yo gen move odè pou kontamine moun. Sovè : Se koze sa a ki gaye toupatou nou pase, paske yo pa pran oserye koze kredi bann malpouwont yo ki fè yon pakèt deklasyon depi lè ti poul te fèt e ki pa janm kapab fè dan pou devore tout bagay li santi li ta manje. Mesye yo pa gen vizyon, paske yo pa janm pase nan yon sant enfòmasyon pou fòme yo nan sans reyèl. Yo annik plonje nan yon pozisyon pou yo fè chantay ak lajan. David :Yon bann mechan pran avni peyi a pou pase l nan betiz, rizib ak demagoji. Yo pa vin regle anyen serye, paske yo pa konnen kote pwent nen yo yek, tankou anpil obsèvatè etraje di . Yo lage tèt yo nan tenten e se la yo santi yo alèz pou yo viv nan malpwòpte. Yo pa vle rekonèt li akòz movèz fwa yo demontre kont yon gouvènman ki monte avèk vòt pèp ann Ayiti pa fouti konnen tout twou ki genyen yo, paske pa gen tèt ansanm. Sovè : Yo vle demonte gouvènman ki la a pou yo ranplase l avèk yon lòt. Men moun yo ki gen yon Konstitisyon, manman lwa peyi a nan men yo, ki pa konprann lojik ke lwa yo dwe aplike, kèlkeswa sikonstans la. Yo pa gen youn pwogram ni yon plan pou amelyore mizè pèp la, men yo rete nan fè politik esteril, santi di pou lodè a monte nan nen moun pou fè moun vomi. Franklen : Anpil sitwayen yo gen rezon lè yo fè konnen ke palman sa a chaje yon bann idyo, vagabon abiye, apatrid, vòlè, kidnapè nan tout sans, paske yo vle kidnape Premye minis la nan je sosyete a k ap swiv yo de prè. Yo dwe pran anpil prekosyon pou yo pa di si yo te konnen. Nan tout peyi ki ekziste, depi gen mannèv pou eklatman sosyal, otorite yo prepare yo pou devye tout mannèv ki makonnen avèk pwovokasyon. Sovè : Pèp la mande bann malveyan yo pou yo al dousman, ki se remèd kò. Epi, li fè yo konnen sa l wè pou yo nan moman k ap vini an, Antwan Nangonmye pa wè tou, paske mennen koulèv la lekòl se youn, fè l chita a se yon lòt. David : Nou gen tan pran yon ti kou nan kolòn zanmi nou yo ki pale aklè san kache lonbrit pou benyen. Jan Bèbè 8 jiyè 2015 Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 15 Haïti-observateur 8-15 juillet 2015 15 Le déclin graduel du marché de la musique de danse haïtienne Par Robert noël Le paysage musical haïtien perd graduellement de sa beauté d’antan. Les arbres se dessèchent et ne produisent plus de bons fruits. Cette métaphore exprime l’idée de changement de la « scène » HMI, qui va de mal en pis. Les décors aussi ont changé. Contrairement à ce que les musiciens haïtiens avaient cru, l’été 2015 ne leur La formation musicale Zenglen offre aucune possibilité de bonnes recettes en Haïti. Lajan monte bwa. L’ordre des choses a été longtemps modifié. La situation devient de plus en plus difficile Certains groupes musicaux « konpa La formation musicale Klass dirèk » repensent leurs stratégies de promotion et de marketing. Parmi eux, on compte la formation Zenglen qui, temporairement, a mis fin à ses activités pour se concentrer sur son prochain album-studio. Il s’y trouve, pour produire de nouvelles compositions, en sus des deux qu’il a déjà RICHIE , maestro -fondateur du groupe Klass mises en circulation récemment : « Bird of Paradise » et « Zenglen pran devan ». Il profitera aussi de l’occasion pour les peaufiner. Une source proche du Zenglen nous apprend que cette formation est amputée d’un guitariste qui, aujourd’hui, accorde plus de temps et d’importance à son propre projet musical. Une analyse de la « scène » HMI permet de dire que les disques des groupes Djakout # 1, Nu Look, Disip, Carimi, T-Vice n’ont plus le même effet du début. Ce qui confirme que le succès d’un disque dans le monde « konpa dirèk » d’aujourd’hui est vraiment éphémère. Il faut bien que ces groupes se réveillent et utilisent d’autres stratégies de promotion et de marketing, pour insuffler un nouveau souffle de vie à leurs œuvres. Les dirigeants de groupes musicaux paraissent très empêtrés, ne pouvant maintenir le « momentum » qu’ils avaient lors de la sortie récente de leur nouvel album. Pour comprendre la situation actuelle que confronte ce marché, il faut essayer de trouver la cause qui est à la base du déclin de la musique de danse haïtienne. Les groupes musicaux n’aident pas à consolider leur succès non plus. Ils vendent leur produit à un particulier qui, dans la majorité des cas, ne comprend pas le business de la musique dans sa totalité. L’amateurisme domine en tout. Leur produit une fois vendu, ces musiciens ne s’intéressent pas aux démarches qu’entreprend l’acheteur pour écouler les disques. Ils attendent seulement que l’album bénéficie d’une certaine popularité leur permettant d’obtenir des contrats de soirées dansantes. D’après les sondages, l’investisseur est toujours déficitaire puisque les disques ne se vendent pas. Pourtant, les dirigeants des orchestres osent parler de produits épuisés « sold out », quand ils n’ont aucun contrôle sur le nombre de disques vendus pour l’année fiscale. Les disquaires se plaignent de la sécheresse du marché musical. Les musiciens haïtiens vivent dans un monde de rêve. Ils sont menteurs, oubliant que la vérité saute toujours aux yeux de tous ceux qui utilisent le bon sens et font preuve de patience. La vérité triomphe et triomphera toujours. «Manti mèt kouri jan l vle, verite ap toujou kenbe l, twou manti pa fon, manti konn kouri men l pa konn kache ». Ces musiciens « superstars » n’ont pas un salaire adéquat qui leur permet d’engager des gardes du corps. Cela ne s’observe seulement que dans le marché musical haïtien. Les orchestres n’aident pas au redressement du marché musical L’incompréhension des musiciens et des soi-disant distributeurs de disques haïtiens affecte grandement l’avancement et le développement de ce maigre marché. D’ailleurs, il n’existe vraiment aucune compagnie haïtienne de distribution. Il n’y a que des petits détaillants à faible pouvoir d’achat. « Tout moun sou blòf ». Ce mode de fonctionnement permet aux pirates/contrefaçonneurs d’envahir l’espace. Les consommateurs de musique haïtienne préfèrent acheter les disques à la baisse dans les rues. Les musiciens ne revendiquent pas leurs droits légaux. Deux raisons expliquent leur indifférence face à cette situation de crise permanente. Premièrement, ils fonctionnent illégalement, ne payant aucune taxe sur le cachet qu’ils reçoivent de ceux qui achètent leurs produits. Deuxièmement, tout comme les promoteurs qui les engagent, ces musiciens ne font aucune déclaration d’impôt sur le revenu. En plus, ils n’ont aucune police d’assurance et ne sont en possession d’aucun permis de travail aux États-Unis ou ailleurs. Aux Antilles, ce sont les promoteurs qui s’en occupent. Les autorités antillaises ne questionnent pas le statut des groupes musicaux venant de l’extérieur ou bien domiciliés en dehors de leur territoire. Ces orchestres se montrent satisfaits des contrats qu’ils honorent soit à Paris ou bien aux Antilles. Dans de telles conditions, ils osent parler de cross-over qui n’en est pas un. Aux Antilles, les orchestres haïtiens ne soumettent pas les promoteurs aux mêmes exigences qu’ils imposent à leurs homologues haïtiens. Ils veulent simplement un contrat et cela indépendamment des conditions normales. En fait, ils n’exercent pas les droits qui leur permettent de déterminer la qualité du lieu d’hébergement ou du repas qui leur sont servis. Il y en a même qui acceptent qu’on leur sert du prêt-àmanger « fast food ». En ce sens, Tabou Combo se montre d’une autre lignée et confirme son appartenance à la génération des musiciens professionnels. Au niveau de production musicale, la paresse ankylose les formations musicales qui s’autoproclament « groupes phares ». La discrimination envers les groupes en herbe Ce marché musical accuse d’une complexité incompréhensible et inimaginable. Au moment où l’on observe une sécheresse de production au niveau des soi-disant « orchestres phares », plusieurs groupes bourgeonnent et produisent des disques sans tenir compte de la théorie de l’offre et de la demande. Ils sont peu connus du public et les orchestres soidisant leaders de la « scène » HMI, tout aussi bien les promoteurs/organisateurs de soirées dansantes ne leur offrent aucune possibilité de s’épanouir. Il y eh a parmi ces orchestres peu connus ou inconnus du grand public qui jouent mieux que les groupes les plus populaires. Ce qui répugne, c’est qu’à chaque bal ou festival, les musiciens chantent en chœur : « Leve men nou, voye konpa monte ak 2 men nou ». Tous les musiciens qui accordent des interviews font croire qu’ils assurent la promotion du konpa direk, tout en négligeant les groupes musicaux en herbe. Ils discriminent alors qu’ils se permettent de parler de l’union fait la force. Il donc clair que l’hypocrisie est à l’ordre du jour aussi doivent-ils se préparer à faire face à une terrible situation qui s’annonce déjà. L’argent se fait rare – lajan monte bwa. La dévaluation de la monnaie haïtienne par rapport au dollar américain a et aura de graves conséquences sur le marché musical. Les promoteurs, qui vivent en Haïti, se trouvent dans l’obligation de rebattre les cartes. L’étude du marché prouve que les risques du métier accroissent non seulement à cause de la grande faiblesse de la gourde, mais également de l’absence presque totale du dollar. (Dola nan mache nwa). D’ailleurs, les orchestres qui d’habitude vont en tournée en Haïti exigent qu’on leur paye en dollar américain. Donc, les promoteurs deviennent de plus en plus prudents et ne veulent pas investir dans des conditions peu rassurantes. Les doubles affiches ne rapportent pas beaucoup. Le bal System Band/Djakout #1, qui a eu lieu à Brooklyn. en est un exemple. Les soi- rées de Disip en double affiche ne drainent pas la foule. Pourtant, tout avait bien commencé pour lui en cette moitie de 2015. Disip semble revenir la location d’une boîte de nuit peuvent grandement affecter des groupes comme Disip, Djakout #1, Nu Look, Klass, Carimi, T-Vice, System Band Le groupe K-ZINO à la case départ. Pourtant, ce groupe joue bien en live. La formation Nu Look commence à perdre terrain également. En plusieurs occasions, on a noté une réduction considérable des participants aux soirées dansantes Le groupe Nu Look qu’il anime. Le groupe Djakout #1 n’est pas non plus innocent. Le CD « Lòd nan dezòd » n’a pas vraiment aidé cette formation musicale comme les musiciens l’espéraient. Arly Lariviere du groupe Nu look La perception et la réalité ne cohabitent pas Le groupe Zenglen a commis une grave erreur en participant à un pauvre festival qui a eu lieu à New Jersey, avant le commencement véritable de l’été. Aucun podium n’a été érigé et Zenglen a accepté de jouer à même le sol. C’est une insulte, un manque de respect. Tout ceci montre l’état délabré du marché musical haïtien. Il faut savoir comment formuler un contrat d’engagement professionnel. Certains orchestres acceptent n’importe quelles conditions de contrats. Des fois, l’argent ne profite pas à l’avancement. Dans certaines conditions, on devient la risée du monde. Les groupes musicaux doivent apprendre à refuser des contrats qui peuvent être néfastes à leur réputation. Il y a un fait à signaler. Le choix d’une mauvaise période de l’année et au niveau du nombre de participants à leurs soirées. Tout cela fait partie de l’étude du marché. Que les promoteurs ne se plaignent pas quand ils essuient un échec dans de telles conditions, puisqu’ils ne se réfèrent pas à ces principes vitaux. Dans tout domaine, les perdants cherchent toujours des excuses pour essayer de justifier leur échec. Le groupe Klass continue d’honorer des contrats à tribord et à bâbord, laissant l’impression à Richie, maestro-batteur de ce groupe, qu’il n’a et n’aura pas besoin d’un nouvel album pour l’année 2015. Quoiqu’il reçoive ces contrats d’engagements avec une plus grande fréquence que ses compétiteurs, cela ne veut pas pourtant dire ou garantir que l’équation sera toujours la même en tout temps. Il faut qu’il considère les variables. D’ailleurs, Richie avait personnellement dit que le succès peut ne plus arriver le même un jour. L’on se demande s’il est prêt à toutes éventualités, c’est-à-dire à un changement brusque des conditions d’existence. Sur la « scène » HMI, tout est possible et imprévisible. La couleur du temps change à une vitesse vertigineuse, sans qu’on s’en aperçoive. De même, on dit que la terre tourne autour du soleil, mais on ne le ressent jamais. Le CD de Klass ne pourra pas tenir indéfiniment. Et si toutefois d’autres groupes sérieux mettent un CD de bonne facture en circulation avant la fin de l’année, cela rendra la compétition plus difficile pour Klass. Le public aime les nouveautés. Richie juge vraiment qu’il n’a pas besoin d’un autre album, puisque son groupe est toujours en demande. L’avenir va vérifier les hypothèses du batteur et maestro. Un principe philosophique nous guide : Les faits suggèrent l’idée, l’idée dirige l’expérience et l’expérience juge les faits. L’expérience nous inspire et nous permet de comprendre que le maestro de Klass se réfère à la théorie de l’offre et de la demande, qui gouverne tout business. Il doit aussi se rappeler qu’on doit faire son lit avant d‘avoir envie de dormir. On ne peut pas totalement se fier aux déclarations de Richie qui, semble t-il, veut surprendre le grand public en lui offrant un nouvel album quand il s’y attend le moins, avant la fin de l’année. Il va observer la marche des autres concurrents, en attendant qu’ils fassent le premier pas. Le déclin graduel du marché de la musique de danse haïtienne peut être redressé, si et seulement si les groupes musicaux offrent des produits de bonne facture. Journal du 8-15 juillet 2015:hO 7/8/15 4:29 aM Page 16 Haïti-observateur 8-15 juillet 16 2015 WE’VE GONE TO GREAT LENGTHS TO ENSURE YOU CAN DO THE SAME. THE 2015 CHEVROLET MALIBU WITH AN EPA-ESTIMATED 36 MPG HIGHWAY. The Chevrolet Malibu offers seamless stop/start technology that can automatically shut off the engine when the car is stopped to increase fuel efficiency.* So by stopping, you’ll be able to keep going and going. CHEVROLET MALIBU * Malibu with 2.5L engine 25 MPG city. **The Chevrolet Malibu received the lowest number of problems per 100 vehicles among midsize cars in the proprietary J.D. Power 2015 Vehicle Dependability Study.SM Study based on responses from 34,372 original owners of 2012 model-year vehicles after three years of ownership about problems experienced in the past 12 months. Proprietary study results are based on experiences and perceptions of consumers surveyed November–December 2014. Your experiences may vary. Visit jdpower.com. “Most Dependable Midsize Car” in 2015**