atelier du 20.11.2012 - tourisme thermal
Transcription
atelier du 20.11.2012 - tourisme thermal
SCHEMA DEPARTEMENTAL DE DEVELOPPEMENT TOURISTIQUE 2013-2017 ATELIER N°4 « LE TOURISME THERMAL ET BIEN-ETRE » Mardi 20 novembre 2012- Contrexéville COMPTE-RENDU Etaient présents : Christian BRUNET, Thermes de Vittel, François CHALUMEAU, Thermes de Contrexéville Isabelle DEPAQUIS, Vittel Congrès Tourisme Frédéric DREVET, Maire de Bains-les-Bains, Conseiller Général du canton de Bains-les-Bains Frédéric DUBOUIS, Maire de Plombières-les-Bains Arnaud GARCIA, Conseil Régional de Lorraine Marie-José GIRAUD, Communauté de communes de Bulgnéville Thomas GUERQUIN, La Vigie de l’Eau Christophe REY, Gîtes de France Arnauld SALVINI, Maire de Contrexéville Gilbert SALVINI, Cercle d’Etude de Contrexéville Aurore SCHAFF, Mairie de Vittel Danièle SENGEL, Communauté de communes de Bulgnéville Fabien THIETRY, Syndicat d’Initiative de Darney Marc TOCHON, Sous-Préfet de Neufchâteau Christian WALTER, Président UDOTSI 88 Yves ZIMMERMAN, Président Office de tourisme du Val de Vôge Véronique LHUILLIER, Directrice Office de tourisme de Contrexéville Elodie AUBERGER, CG 88 Sandrine DE GOUVEIA, Thermes de Vittel Jean-Claude DEMOLY, Communauté de communes de Bulgnéville Ghislaine FOINANT, Communauté de communes de Bulgnéville Agnès LAVANCIER, Mairie de Contrexéville Sylvie DIDIER, CG 88 Philippe FAIVRE, Conseiller Général du canton de Plombières-les-Bains Jean-Jacques GAULTIER, Conseiller Général du canton de Vittel Benoît HEULLY, CG88 Maryse COME, CG88 Julie RIU, CG88 Ordre du jour : - Tour de table des participants - Eléments de contexte - Définition des objectifs - Questionnement - Conclusion et synthèse Accueil par Monsieur Arnaud SALVINI, Maire de Contrexéville. Monsieur Marc TOCHON, Sous-Préfet de Neufchâteau, introduit la réunion en affirmant vouloir suivre les travaux du schéma départemental de développement touristique, en particulier le thermalisme et le bien-être qui sont des éléments très importants pour le département des Vosges, qui forge son image de marque et sur lesquels il est important de capitaliser. Il est proposé aux participants de procéder à un tour de table dans lequel chacun puisse présenter ses attentes vis-à-vis de l’atelier « tourisme thermal et bien-être ». Compte rendu de l’Atelier n°4 « Le tourisme thermal et bien-être » 1 1 TOUR DE TABLE Philippe FAIVRE : En tant que représentant de la station thermale de Plombières-les-Bains, il s’intéresse à l’ensemble de la problématique pour les 4 stations du département. Arnauld SALVINI : Le sujet est important. Le schéma départemental de développement touristique doit amener à un diagnostic permettant d’aider à se diriger vers ce vers quoi il faut aller. Le principal problème, selon lui, réside dans la mobilisation des fonds nécessaires pour assurer leur développement, dans une période de raréfaction des fonds publics. Il faut se poser les bonnes questions, c’est-à-dire celle d’assurer l’existant et ensuite voir pour un développement des stations. Arnaud GARCIA : Il est nécessaire de poursuivre le travail partenarial mené avec le département des Vosges en lien avec le schéma régional de développement de l’économie touristique dont le thermalisme constitue un des axes forts. Agnès LAVANCIER : Accompagne les projets des acteurs sur leurs gros dossiers d’investissements. Gilbert SALVINI : Est présent à titre personnel pour avoir vécu dans l’animation thermale et son organisation. Il lui semble nécessaire d’agir d’abord sur la qualité de l’offre, le savoir-faire, et enfin sur le faire-savoir. Christian WALTER : En tant que représentant des offices de tourisme et des syndicats d’initiative des Vosges, il entend trop souvent dire qu’il n’y a rien dans les Vosges en dehors du Massif. Au contraire, selon lui, le thermalisme et le bien-être peuvent équilibrer avec les Hautes-Vosges et les stations de ski. Il faut trouver le juste équilibre en étudiant les possibilités d’inter-changer. Aurore SCHAFF : Coordonne l’ensemble des acteurs touristiques de la ville de Vittel. Isabelle DEPAQUIS : Il lui semble primordial de faire connaître Vittel partout et de travailler en réseau avec tout le monde pour développer le territoire qui a un gros potentiel. Thomas GUERQUIN : La Vigie de l’eau est un espace de médiation scientifique au sein de la galerie thermale de Vittel qui peut intéresser et accueillir un public touristique. Véronique LHUILLIER : De nouveaux marchés sont à exploiter pour Contrexéville et se pose la question des moyens pour y arriver. Jean-Claude DEMOLY : Constate un manque de communication quant à la valeur du territoire et du potentiel à exploiter. La qualité de l’accueil est une base incontournable. Marie-José GIRAUD : Se sent très concernée par le développement du tourisme thermal. Fabien THIETRY : Le premier slogan imaginé par le syndicat d’initiative de Darney était « La région de Darney au cœur des Stations Thermales vosgiennes ». Sur Contrexéville, l’emploi saisonnier est considérable. Christian BRUNET : Souhaite parler de développement car le principal produit reste le thermalisme. Il souligne le problème de l’hébergement car il faudrait des infrastructures plus importantes, de qualité et modernes. Par rapport au développement des deux stations de Vittel et Contrexéville, l’intérêt selon lui réside dans la communication commune pour être plus fort. Il remarque également le manque de liaisons ferroviaires. Christophe REY : Les Gîtes de France des Vosges pourront ajuster leur communication en fonction de l’évolution du tourisme thermal. ELEMENTS DE CONTEXTE Christian BRUNET : Les tendances ont changé et aujourd’hui la courbe est inversée. En 2009, il été dénombré 1 000 curistes supplémentaires et 21 000 journées de remise en forme en plus. Frédéric DUBOUIS : L’association des villes d’eaux des Vosges fournit les chiffres. Il pourra être Compte rendu de l’Atelier n°4 « Le tourisme thermal et bien-être » 2 2 intéressant de mettre en place un point méthodologique avec l’Association pour exploiter les données via l’Observatoire départemental de l’économie vosgienne. Arnauld SALVINI : Observe une augmentation de 50% de la fréquentation sur Contrexéville (+ 25% en 2011 et + 25% en 2012). Les chiffres de 2008 sont atteints, notamment grâce à une amplitude d’ouverture plus grande. Christian BRUNET : Constate que beaucoup de travail a été fourni (plus de 11 millions d’euros d’investissement) pour les cures et pour le spa. Un travail de fond a été réalisé sur l’accueil et le personnel dans le seul objectif de la qualité pour satisfaire la clientèle (qualité des soins mais également qualité de l’accueil). La clientèle traditionnelle de curistes est revenue à Vittel. Pour le spa, la clientèle est plutôt celle de la proximité (environ 250km autour). De nouveaux produits et une nouvelle commercialisation vont être mis en place. Une carte de fidélité va voir le jour. L’établissement thermal va communiquer avec le casino et la ville de Vittel. Arnauld SALVINI : La politique d’investissement menée porte ses fruits. Il faut miser sur la qualité de l’accueil et des soins. Il a été constaté que 50% de la clientèle réservait en ligne sur Internet. A ce jour, la tendance est inversée, la confiance retrouvée. Il serait intéressant de développer des séjours secs à la journée pour une clientèle de proximité. Le livre blanc sur le développement thermal comporte des pistes facteurs clé de succès, dont fait partie l’hébergement. Il faut attirer les investisseurs ! Yves ZIMMERMANN : Enregistre 4 500 curistes sur Bains-les-Bains soit une hausse de 6% par rapport à 2011. Il ne possède pas les chiffres sur l’activité remise en forme. Frédéric DUBOUIS : 2010 a été une année difficile. Plombières-les-Bains a eu un nouvel exploitant en 2011. Le secteur est soumis à une concurrence extrême, notamment sur la rhumatologie (70% des stations thermales françaises font de la rhumatologie). Le niveau de qualité est très satisfaisant : la station frôle les 100% de satisfaction. Pour le centre Calodaé, les nouveaux exploitants ont des projets de développement. Il est important de renouveler les produits remise en forme. OBJECTIFS PROPOSES AUX PARTICIPANTS Consolider l’offre thermale dans une logique de station (établissement thermal, commune, office de tourisme, opérateurs privés…) Conforter le concept de la sylvothérapie Rendre l’offre thermale et bien-être plus lisible et plus attractive Anticiper et conquérir de nouveaux marchés 2 objectifs complémentaires émis au cours de l’atelier : Qualifier les hébergements Développer les animations et les activités QUESTIONNEMENT Marc TOCHON : Comment conquérir de nouveaux clients ? Comment déployer des actions de communication en conséquence ? Frédéric DREVET : L’association des villes d’eaux des Vosges a une réflexion par stations thermales (pas uniquement les opérateurs, mais aussi les offices de tourisme et les communes). Ses moyens sont limités : budget annuel = 16 000€ (12 partenaires dont 8 financeurs : les quatre communes et les quatre établissements thermaux). Les objectifs présentés sont partagés car ce sont les mêmes objectifs de l’association : se faire voir. Exemple des Thermalies où Bains-les-Bains est présent en tant que commune mais pas avec l’établissement thermal qui était représenté sur le stand de la Chaîne thermale du soleil. Il faut trouver un dénominateur commun pour mener des actions communes. Julie RIU : Propose que ce dénominateur commun soit le concept de la sylvothérapie qui est partagé par les quatre stations thermales. Compte rendu de l’Atelier n°4 « Le tourisme thermal et bien-être » 3 3 Frédéric DREVET : La sylvothérapie est un des dénominateurs communs mais pas le seul. Il indique sa crainte que la chaîne thermale du soleil n’utilise pas les produits For-ê l’effet Vosges car elle possède déjà ses propres produits commercialisables. Arnauld SALVINI : Les quatre stations thermales sont dans des situations différentes avec deux stations privées et deux SEM. La Chaîne thermale du soleil a déjà sa propre communication. Le budget de l’Association des Villes d’eaux n’est pas assez important pour aller vers de nouveaux marchés. La question des moyens financiers reste essentielle : Comment arriver à intéresser des investisseurs privés ? Comment bénéficier de fonds publics ? Frédéric DUBOUIS : Le thermalisme rencontre une grave crise. Les stations en France présentent de grandes difficultés quand le chiffre d’affaires dépend des remboursements de la sécurité sociale. Deux épées de Damoclès pèsent sur le thermalisme : des contraintes supplémentaires se rapportant à l’hygiène, de plus en plus lourdes, l’hypothétique déremboursement des cures thermales par la sécurité sociale (90% des curistes ne viendront plus s’il n’y a plus de remboursement des cures thermales). Le premier besoin vis-à-vis du département est celui de conforter l’offre thermale au travers de sa pérennité dans le temps. Pour cela, un appui financier et politique est indispensable. L’ancien Plan thermal du Département et de la Région constituait un bon dispositif. La clientèle change avec l’arrivée de nouveaux curistes (âge moyen : 50 ans) qui ont besoin de nouvelles activités comme la randonnée, le VTT, le casino, les antiquaires, l’animation… Arnauld SALVINI : Il faut aller chercher des financements là où ils se trouvent : CPER, Caisse des Dépôts et Consignations… L’enjeu du maintien de l’emploi est primordial. Le CNETh indique qu’un emploi thermal créé, c’est 8 emplois induits dans le territoire. Marc TOCHON : Les CPER sont actuellement en discussion. N’y-aurait-il pas des choses à faire progresser au niveau de l’organisation touristique locale ? Le travail sur l’animation et les activités lui semble important pour avoir une offre touristique plus large à proposer. Le sujet de la modernisation des hébergements apparait également essentiel. Agnès LAVANCIER : Il faudrait en effet ajouter l’objectif de l’hébergement dans les objectifs généraux. Frédéric DUBOUIS : La question de l’hébergement est fondamentale mais il regrette que personne ne bouge sur cette problématique. Trois arrêtés de fermeture ont été pris sur Plombières-les-Bains. Il faudrait un plan national d’aide à l’hôtellerie. Benoît HEULLY : La question de l’hébergement est transversale pour la construction du nouveau schéma départemental de développement touristique, et sera appréhendée dans un atelier spécifique « quel soutien et accompagnement aux entreprises touristiques ? » Gilbert SALVINI : Il faudrait arriver à une osmose entre les stations de Vittel et de Contrexéville. Frédéric DREVET : Les curistes peuvent également aller à Grand, Domrémy et Epinal. Il faut tout d’abord une prise de conscience de mise en réseau des sites touristiques. Arnauld SALVINI : Il faut être dans une logique de territoire, se baser sur le pôle touristique le plus important de Vittel/Contrexéville pour développer une centrale de réservation de l’ouest vosgien. Il y a actuellement une incapacité à travailler ensemble car le territoire est vaste et éclaté avec des problèmes politiques. Marc TOCHON : Des complémentarités sont à trouver avec d’autres sites touristiques de l’ouest vosgien. Thomas GUERQUIN : La Vigie de l’eau est favorable à un rapprochement avec d’autres structures. La plateforme départementale de l’Education à l’Environnement et au Développement Durable pourrait être une opportunité de développement d’une offre d’animations plus nature. Frédéric DUBOUIS : Il est difficile d’aller chercher des investissements. Il constate un rapport de 1 sur 3 concernant la rentabilité si on fait le parallèle avec la thalassothérapie. Compte rendu de l’Atelier n°4 « Le tourisme thermal et bien-être » 4 4 Frédéric DREVET : Selon lui, il n’y a pas de plan d’action Verlynde. L’action principale à mener reste celle sur la commune de Bains-les-Bains car l’image ne correspond pas à ce qu’on attend d’une station thermale. Les territoires doivent jouer le jeu de la complémentarité (ex : regroupement des offices de tourisme). Arnauld SALVINI : Les hôtels de 25 chambres présents sur le marché ne sont pas rentables. La clientèle du thermalisme a un faible pouvoir d’achat. Il faudrait au minimum 80 chambres, ainsi qu’une « liaison peignoir » avec l’établissement thermal. En ce qui concerne la création de résidences hôtelières, l’Etat a rogné l’avantage fiscal, et le modèle économique est aujourd’hui en berne. La commune est néanmoins en contact avec deux hôteliers pour mettre en place un outil hébergement sur Contrexéville. Contrexéville voudrait monter un produit touristique commun avec Vittel en lien avec le Pôle d’Excellence Rural. Aujourd’hui, le travail partenarial touristique entre les deux communes se concrétise au travers d’un cabinet qui élabore une marque ombrelle. C’est un travail long, en phase de développement. Le plan d’actions Vittel/Contrexéville de Vosges Développement est une base extrêmement intéressante, le code de la route du développement thermal ! Christian BRUNET : Il faut rester prudent sur la dynamique. Les entreprises privées viendront quand la dynamique sera lancée. Mais le temps manque car la concurrence est féroce. Le problème de l’ouverture des commerces le dimanche est soulevé. Il est important de différencier les clientèles remise en forme des clientèles thermales (messages différents, communication différente, plan d’actions différents). Christian WALTER : il souligne le problème de visibilité de la destination qui est incontournable mais peu de choses sont faites dans ce sens. La question des panneaux de signalisation sur l’autoroute est soulevée. Ghislaine FOINANT : Elle regrette que quand on parle des Vosges, on pense « Perle des Vosges ». Nestlé waters s’est, selon elle, désengagé du développement territorial du thermalisme, en se désengageant du sponsoring sportif. Jean-Jacques GAULTIER : Nestlé waters s’est désengagé du thermalisme, ce qui est préjudiciable pour le territoire. Jean-Claude DEMOLY : La route thermale aurait besoin d’être revalorisée car c’est un lien existant entre les 4 stations thermales. Pourquoi ne pas créer un évènementiel national ? Philippe FAIVRE : Selon lui, il serait intéressant de s’appuyer sur le travail mené par l’association de la route des chalots avec des petits producteurs à visiter pour revaloriser la route thermale, mais il indique cependant que ce n’est pas le rôle du département d’animer la route thermale. Cette route des chalots dispose d’un animateur, d’une association. Si on remet en service une route thermale qui n’a rien à proposer, ce sera contre-productif. Concernant la question de la signalisation, l’obtention d’une signalisation sur l’A31 serait un plus, sur l’exemple de l’A39. Il serait intéressant de prendre contact avec les services de l’Etat. Il faut faire comprendre que la plaine vosgienne n’existe que dans les Vosges ! Une promotion pour la plaine des Vosges n’a pas grande signification, alors qu’une promotion pour les Vosges a du sens ; et dans les Vosges, il y a le thermalisme, la sylvothérapie etc… CONCLUSION ET SYNTHESE Synthèse par Benoit HEULLY, Directeur du développement des activités économiques et de la Régie Vosges Développement au Conseil Général des Vosges. Les grands points évoqués dans l’atelier : 1) Conforter l’existant pour répondre aux besoins des clientèles = Comment ? 2) La qualité de l’hébergement est fondamentale : comment intéresser des investisseurs alors que les contraintes financières sont de plus en plus fortes ? quid de la remise aux normes des établissements ? Comment les adapter ? 3) Développer une offre complémentaire et diversifiée, et en dégager les dénominateurs communs. Compte rendu de l’Atelier n°4 « Le tourisme thermal et bien-être » 5 5 4) Quel accompagnement du Département et des autres partenaires ? Pourquoi les outils d’accompagnement mis en place dans le précédent schéma n’ont-ils pas fonctionné ? 5) Valoriser le potentiel par rapport à la communication. Et de manière plus anecdotique, ont été évoqués la question de la signalétique, et celle des accès notamment entre le TGV et les gares routières. Compte rendu de l’Atelier n°4 « Le tourisme thermal et bien-être » 6 6