RAPPORT DE FIN DE SEJOUR

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RAPPORT DE FIN DE SEJOUR
RAPPORT DE FIN
DE SEJOUR
Bourse EXPLO’RA Sup
Semestre d’étude à l’Université de Belgrano, à Buenos Aires,
Argentine.
18/02/2012 – 30/07/2012
PEGON Jeannette
Elève Ingénieur ISARA Promotion 41
Table des matières
Introduction : .............................................................................................................................. 3
I - Vie pratique ........................................................................................................................... 3
I – 1 Logement ....................................................................................................................... 3
I – 2 Argent ............................................................................................................................ 4
I – 3 Santé :............................................................................................................................. 5
I – 4 Télécommunication : ..................................................................................................... 5
I – 5 Vie universitaire............................................................................................................ 6
I – 6 Vie quotidienne ............................................................................................................. 7
II Bilan et suggestions ................................................................................................................ 8
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Introduction :
J’ai décidé de réaliser mon séjour d’étude en Argentine dans l’université de Belgrano située à
Buenos Aires. Il s’agit d’un semestre d’échange avec mon école d’origine, l’ISARA-Lyon. J’ai pu
suivre des cours avec les étudiants de l’université de Belgrano en accord avec ma formation
d’ingénieur agro-alimentaire en France. L’université privée de Belgrano accueille chaque semestre
plus de 250 étudiants du monde entier et majoritairement des étudiants de France, des Etats Unis et des
pays d’Amérique du Sud.
I - Vie pratique
I – 1 Logement
Il existe plusieurs types de logements possibles. On peut vivre chez des argentins (le moins
cher), louer un appartement par l’intermédiaire de l’université (petits appartements et pas de chambres
individuelles) ou bien intégrer une collocation. Pour ma part j’ai opté pour la troisième option car je
voulais rencontrer des gens d’autres pays et ne pas vivre seule avec une famille argentine.
Il n’est jamais évident de trouver un logement en début de semestre car il y a énormément de
demandes. Il faut savoir que le mois de mars en Argentine, correspond au mois de septembre en
France. Cependant, il existe de nombreux logements disponibles à Buenos Aires. Le plus simple est de
passer par l’un des deux sites suivants :
- http://buenosaires.es.craigslist.org/
- http://www.compartodepto.com/
Il est toujours fortement conseillé de visiter l’appartement avant de prendre une décision, les
informations n’étant pas toujours mises à jour. Lors de la visite de l’appartement, il est important de
demander s’il existe un contrat de location (qui permet d’éviter des mauvaises surprises), redemander
le prix du logement, en quelle monnaie faudra-t-il payer (en pesos ou dollars), si le prix du logement
risque de changer en fonction de l’inflation (qui est très importante en ce moment dans ce pays), s’il
existe des frais supplémentaires (ménages, courses communes), s’il est possible d’utiliser la caution
pour payer le dernier mois etc.… Il est également conseillé de se renseigner sur les quartiers (car il en
existe des plus ou moins sûrs) et le temps de trajet nécessaire afin de se rendre jusqu’à l’université (la
ville est très grande et la durée du trajet peut doubler en fonction de l’heure de la journée). Il ne faut
pas s’attendre à payer comme un étudiant argentin, nous sommes dans le pays pour une période
limitée et les locataires d’appartements le savent bien et en profitent grandement.
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La caution correspond généralement à un mois de loyer, et en ce qui concerne le prix du
logement il est variable et peut aller de 250 à 500€ par mois en collocations et dépend beaucoup du
quartier choisi.
Il faut être patient dans les recherches : surtout ne pas hésiter à commencer ses recherches
avant son départ et prévoir une ou deux semaines avant le début des cours pour pouvoir s’en en
occuper.
I – 2 Argent
En argentine, la majorité des paiements se font en liquide : qu’il s’agisse des courses ou bien
le logement. Certains magasins proposent même des tarifs avantageux si l’on paye en liquide.
Il n’est pas conseillé d’ouvrir un compte dans le pays si la durée de séjour n’est que d’un semestre.
Cependant, il s’agit de bien se renseigner sur les possibilités de sa carte de paiement française (frais à
l’international) et prendre une option internationale qui permettrait d’éviter d’avoir des frais
supplémentaires. Il faut bien se faire préciser quels seront les frais en cas de retrait et/ou paiement avec
sa carte française et également le plafond de retrait hebdomadaire. Toutes les banques françaises ne
proposent pas les mêmes avantages et il peut être très intéressant de se renseigner auprès de plusieurs
banques avant d’élire la plus avantageuse pour vous, quitte à abandonner votre banque d’origine.
Le taux de change officiel entre l’euro et les pesos est très variable. Il existe un marché
parallèle pour le change non officiel qui est souvent plus avantageux mais complètement illégal et peut
s’avérer dangereux.
Le dollar est la monnaie de référence dans le pays. La majorité des argentins n’ont pas
confiance en leur propre monnaie et cherchent les dollars. Beaucoup de prix sont affichés en dollar
notamment les tarifs touristiques, tous les prix de vente de l’immobilier et même de nombreux loyers.
Cependant, le gouvernement lutte contre les changes en dollars, ce qui provoque de gros problèmes de
paiement et des augmentations de prix en fonction du taux de change non officiel.
En ce qui concerne les retraits, il faut savoir qu’on ne peut pas retirer plus de 1000 pesos d’un
coup (soit moins de 200 euros) et il faut prendre en compte le plafond de retrait imposé par votre carte
française.
Le payement par carte est compliqué car il nécessite une signature de votre part et la
présentation de l’original du passeport
Soyez très prévoyants les premiers temps car il y aura beaucoup de choses à payer et il est
parfois nécessaire d’apporter un peu d’argent d’avance (des dollars) ou bien demander une
augmentation de plafond de manière temporaire afin de pouvoir assurer tous les payements.
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I – 3 Santé :
Les médecins d’Argentine ont une bonne réputation et le système de santé est performant. Il
existe des consultations gratuites dans les hôpitaux publiques ouvertes à tous mais qui demandent un
temps d’attente important. Le prix de la consultation dans une clinique privée en revanche est assez
élevé et est variable : de 150 à 350 pesos soit de 28 à 65€ Il existe de nombreuses pharmacie partout
dans la ville et certaines sont ouvertes 24h/24
où l’on peut acheter certains médicaments sans
ordonnance en libre-service, des produits cosmétiques, de beauté et des produits de toilette. Il est de
toute manière vivement conseillé voire obligatoire (demandé par l’établissement d’origine) de prendre
une assurance qui couvre les frais médicaux à l’international. Les prix seront plus élevés qu’en
Europe, en ce qui me concerne j’ai payé 240€ pour 6 mois.
I – 4 Télécommunication :
Les portables français même débloqués ne fonctionnent pas toujours dans le pays.
L’Argentine n’est pas un pays très sécuritaire et la capitale reste plus pauvre que toute ville
européenne et il est fortement déconseillé de sortir son iPhone en pleine rue sous peine de se le faire
voler. Il est préférable d’acheter un téléphone argentin basique d’une valeur de 200 pesos (téléphone
+ carte SIM) soit 36€ avec du crédit type « mobicarte ». Les recharges de crédits sont abordables et
l’on peut bénéficier de promotions très régulièrement. La plupart des logements disposent d’un accès à
internet avec la wifi, et il existe de nombreux « locutorios » qui vendent du crédit ou permettent de
téléphoner ou de surfer sur internet. Le crédit pour le téléphone peut également s’acheter dans les
« kioscos », dans certains magasins d’alimentation ou même dans certaines pharmacies. Il ne faut
surtout pas hésiter à se renseigner.
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I – 5 Vie universitaire
L’année en Argentine est coupée en deux : le premier semestre a lieu de mars à juillet et le
second d’août à septembre. Entre ces deux périodes il y a une semaine de vacances. La différence avec
la France, c’est que les vacances d’été durent 3 mois. Les cours ont lieu soit le matin (de 8h-12h), soit
l’après-midi (de 13h-18h), soit le soir (de 19h-23h) en fonction du cursus et de l’année d’étude suivis.
Le rythme de cours est bien plus allégé qu’en France. En effet, en suivant 5 disciplines je n’avais que
15h de cours par semaines. Plus on monte dans les années d’études, plus les cours ont lieu le soir, ce
qui permet aux étudiants argentins de pouvoir travailler durant la journée.
A Belgrano, chaque étudiant possède une carte électronique qu’il faut passer devant un lecteur
avant chaque cours. Cela permet à l’université de comptabiliser les absences automatiquement. Il faut
savoir que si l’on assiste à moins de 75% des cours, on ne peut pas se présenter à l’examen final. Il
faut donc être plutôt assidu et ne pas oublier sa carte car cela sera comptabilisé comme une absence
malgré notre présence en cours. Afin de suivre les cours, il est parfois nécessaire d’acheter certains
livres ou du moins faire de nombreuses photocopies. Ce sont des dépenses, non négligeables, à prévoir
en plus dans son budget.
Les cours sont beaucoup plus basés sur la participation et le débat avec les étudiants qu’en
France. Cela en possible grâce au faible effectif des classes (4 à 20 étudiants par cours). Il est parfois
difficile de suivre ces débats entre étudiants les premiers temps mais ils s’avèrent très enrichissants et
permettent d’avoir un cours plus dynamique. Il en est de même pour les relations professeurs-étudiants
qui sont beaucoup moins formelles qu’en France. Il est très facile de discuter avec un professeur, et il
n’est pas rare de voir un professeur boire du maté avec ses étudiants pendant un cours ou aller fumer
une cigarette avec eux.
Un examen partiel en cours de semestre et un examen final ponctuent la formation. La plupart
du temps, un dossier est à réaliser en groupe lors de la seconde partie du semestre afin d’appliquer les
connaissances théoriques assimilées.
Pour l’obtention du visa étudiant il faut s’y intéresser dès le début car, cela nécessite du temps
et plusieurs étapes. Tout d’abord il faut obtenir le certificat pénal argentin à la direction nationale de
statistique criminelle qui coûte 30 pesos puis le récupérer une semaine après. Ensuite, il faut prendre
rendez-vous par l’intermédiaire de l’université pour obtenir son visa. Il faut se présenter avec le
certificat précédent, une photocopie du passeport, 2 photos (qui n’ont pas le même format que celles
de France), et 300 pesos. Un visa provisoire est donné pendant un mois avant l’édition du visa final.
Entre l’obtention du certificat pénal argentin et le visa provisoire, il ne faut pas sortir du territoire
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argentin sous peine de devoir recommencer la procédure depuis le début. Il s’agit donc de choisir le
moment opportun pour effectuer ses démarches afin de ne pas être pénalisé.
I – 6 Vie quotidienne
Buenos-Aires est une capitale, c’est donc une ville est très active où l’on trouve toujours
quelque chose à voir ou à faire !
Les saisons sont inversées par rapport à la France et il existe une humidité bien plus
importante qui n’est pas toujours très agréable. De décembre à mars c’est l’été, le temps est très lourd
et on a envie de prendre des douches 4 fois par jours. Ensuite, les autres mois c’est l’hiver, les
températures descendent moins qu’en France mais avec l’humidité et le vent, la température ressentie
est plus basse que la température effective. Pour ce qui est de la pluie, il ne pleut pas souvent mais
lorsque cela arrive les rues sont inondées.
Les étudiants argentins ont un rythme de vie décalé par rapport aux étudiants français, ils se
lèvent en général bien plus tard car les cours ne commencent pas avant 11h, ils déjeunent vers 14h et
dînent le soir vers 22h. C’est pourquoi, il existe souvent une goûter vers 18h afin d’attendre le dîner.
Les Argentins sortent tard. En effet, les boites commencent à se remplir vers 2h du matin et ils ne
rentrent qu’au petit matin vers 6-7h. Le meilleur quartier pour sortir est Palermo où se concentrent la
majorité des cafés, des restaurants, des bars et des boites. Il existe aussi de grandes boites de nuit à la
périphérie de la ville mais qui nécessitent d’emprunter un taxi car aucun transport en commun ne s’y
rend.
La vie à Buenos Aires est beaucoup plus chère qu’en moyenne en Argentine. Bien que les
transports en commun soient très bon marché, autant les bus (compter 0,2 € pour un trajet) que les
taxis. La nourriture a un prix équivalent à l’Europe. Les transports en commun sont très développés
dans la capitale, il existe de très nombreuses lignes de bus qui circulent toute la nuit et même les jours
fériés. Il y a également un bon réseau de bus qui s’étend sur l’ensemble du pays pour pallier l’absence
de transport ferroviaire. Les garçons dépenseront sans doute beaucoup plus que les filles quand ils
sortiront car les boites offrent des avantages aux filles aussi bien en entrée qu’en consommation.
Pour finir, il faut garder à l’esprit que Buenos-Aires est une ville qui, même si elle rappelle les
villes Européennes, présente beaucoup plus de danger. Certaines de mes amies pendant le séjour ont
été victimes de vols à l’arraché pour leurs bijoux ou leurs sacs ou même menacées à l’arme blanche ou
ont même subie des séquestrations. Mais en évitant d’attirer l’attention sur vous il n’y a aucun
problème. Il faut éviter de porter des bijoux voyant en or, de se promener seul la nuit et de se déplacer
avec sa carte bleue et son passeport. Mais il n’y a pas lieu de paniquer, il suffit de rester attentif et
discret, de garder à l’esprit que nous sommes touristes, et tout devrait bien se passer.
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II Bilan et suggestions
C’est un bilan très positif que je fais de mon séjour en Argentine. Le plus difficile aura été au
début quand il s’agit de trouver sa place dans un nouvel environnement dont on ne maîtrise pas
vraiment la langue mais ensuite quand se sent intégré c’est génial. C’est une très belle expérience
humaine à vivre au moins une fois dans sa vie. On rencontre des gens de nombreux pays différents, on
se confronte à de nouvelles cultures et c’est très enrichissant. J’ai énormément appris des autres mais
également de moi-même pendant ce séjour. En ce qui me concerne je n’avais jamais vraiment voyagé
auparavant mais c’est une expérience que je suis prête à recommencer!
J’ai trouvé avoir été peu encadrée avant mon départ et avoir manqué sérieusement
d’informations sur le pays et la vie dans celui-ci. Il a été très difficile par exemple d’obtenir les dates
de rentrée et de fin cours qui sont indispensables pour pouvoir acheter les billets d’avion à l’avance.
C’est la raison pour laquelle j’ai tenté avec le plus de précisions possible de compléter ce rapport, en
espérant qu’il soit très utile à ceux qui me suivront. Je remercie grandement l’étudiante qui m’a
précédé à Belgrano pour m’avoir donné beaucoup d’informations et des pistes pour le logement.
Cependant cette prise de contact a été réalisée de ma propre initiative et je reproche à mon
établissement d’origine de ne pas nous fournir suffisamment d’informations.
Si je repartirai à l’étranger, je ne changerais pas grand-chose à ma démarche mise à part peutêtre une plus grande recherche d’information en ce qui concerne le coût de la vie dans le pays.
Egalement, je chercherais à me renseigner sur le taux de change $/€ afin de savoir ce qui est le plus
intéressant pour payer mon logement.
J’encourage tous les futurs étudiants internationaux à lire les rapports Explora de leur
établissement futur et à chercher un maximum d’information sur le pays dans lequel ils vont vivre afin
de limiter les surprises.
J’en profiterai pour remercier la Bourse Explora sup’ de m’avoir aidée à financer ce séjour,
sans lequel je n’aurais jamais pu partir dans ce si beau pays qu’est l’Argentine.
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