Douce Hydro à Albert Son avenir est en jeu

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Douce Hydro à Albert Son avenir est en jeu
Douce Hydro à Albert
Son avenir est en jeu
Le scénario est insupportable, réel mais n’a rien de fatal. L’histoire que voudrait nous imposer les
dirigeants de FIDH, dont dépend Douce Hydro, pourrait se ranger dans la catégorie « film
dramatique ».
L’idée n’est pas très originale mais elle est très simple.
D’abord, il y a un personnage qui joue le héros. Il fait le beau devant les médias, l’état et les élus. Il
bombe le torse, se fait bien propre et déclare vouloir s’implanter dans divers pays.
Il est glorifié par ses pairs et reçoit le prix Croissance Export du magazine Moci. Récompense
suprême, la directrice de l’export reçoit l’insigne de chevalier de l’Ordre national du mérite de la
main du Préfet de Picardie.
Pourtant, malgré les honneurs, la logique commence à se déployer et le drame programmé arrive
sans crier garde.
Alors que la situation financière est bonne, information confirmée par le patron de Douce Hydro dans la
presse, celui-ci envisage de licencier 9 salariés sans que les raisons économiques soient bien établies.
Le burlesque est là. Affirmer, en pleine période estivale, que tout va bien, bénéficier de la sympathie
des élus locaux, empocher les diverses aides publiques et, sans rougir, licencier des salariés dont
les savoir-faire ont permis le développement de l’entreprise.
Le ridicule est poussé à l’extrême lorsque la direction souhaite augmenter la durée hebdomadaire
du travail, annonce des heures supplémentaires et affirme que le carnet de commande s’effondre.
Cette situation ne fait rire personne et surtout pas les salariés. Et comme dans tout film, les acteurs
veulent jouer un rôle majeur afin de lui imposer une tournure plus heureuse.
Rien n’étant écrit d’avance, nous voulons contribuer à réécrire l’histoire afin que Douce Hydro
poursuive son développement et contribue à l’épanouissement du territoire et de ses habitants.
Pour cela, la CGT travaillera au rassemblement des salariés, dans l’unité syndicale et sollicitera le
soutien de la population et des élus.
Nous affirmons que les 9 licenciements programmés ne sont qu’une première étape, que d’autres
suivront et qu’ils fragilisent l’entreprise.
Nous le disons haut et fort, ce n’est pas une fatalité. D’autres solutions existent.
La procédure de licenciement doit être annulée et tous les moyens (finance, expertise…) doivent
être mobilisés pour trouver des solutions alternatives.
La recherche de nouveau marché, le développement de l’innovation et la formation professionnelle
sont des pistes à explorer. Cela passe inévitablement par l’approfondissement de la démocratie à
l’entreprise, le respect des élus du personnel et la transparence sur la stratégie de l’entreprise.
La CGT veut apporter sa pierre à ce projet. Vous pouvez compter sur nous.
Albert, le 17 septembre 2015

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