Evaluation du comportement de recours aux soins parmi les patients
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Evaluation du comportement de recours aux soins parmi les patients
INT J TUBERC LUNG DIS 5 (7): 619-627 © 2001 IUATLD Evaluation du comportement de recours aux soins parmi les patients tuberculeux en Afrique du Sud rurale P. M. Pronyk,* M. B. Makhubele,* J. R. Hargreaves,* S. M. Tollman,* H. P. Hausler† * Department of Community Health, University of the Witwatersrand, Medical School, Parktown, Johannesburg; Directorate HIV/AIDS and STDs, Department of Health, Pretoria, South Africa † _______________________________________________________________________RESUME CADRE : La Province rurale du Nord en Afrique du Sud. OBJECTIFS : Examiner les divers types de comportement de recherche de la santé parmi les patients tuberculeux hospitalisés. SCHEMA : On a rassemblé chez les patients tuberculeux hospitalisés les informations sur les caractéristiques personnelles, le comportement de recherche de la santé et les retards avant consultation et hospitalisation. On a analysé les taux pour investiguer les facteurs en relation avec les délais. RESULTATS : Chez 298 patients, le retard total médian avant l'hospitalisation est de 10 semaines, la contribution du retard-patient représentant une proportion plus grande que celle du pourvoyeur de service. Les patients se présentent initialement plus souvent aux hôpitaux publics (41%) ou aux dispensaires (31%) qu'aux guérisseurs spirituels ou traditionnels (15%) ou aux praticiens généralistes privés (13%). Le retard total s'avère plus court parmi ceux qui se présentent aux hôpitaux que chez ceux qui consultent dans les dispensaires (ratio de taux 1,33; IC95% 1,13-1,85), avec une proportion relativement plus faible du retard total attribuable aux pourvoyeurs de service de santé (18% vs 42%). Les services de santé diagnostiquent le plus rapidement les sujets qui ont un profil de risques conventionnel typique pour la tuberculose (immigrants, alcooliques, antécédents de tuberculose) ; chez les femmes, le diagnostic tarde plus longtemps. CONCLUSION : Il existe un délai considérable entre l'apparition de symptômes et la mise en route du traitement parmi les patients atteints de tuberculose pulmonaire. Alors qu'un délai substantiel est attribuable à la consultation tardive du patent, une période importante et évitable d'infectiosité est causée par les déficiences des services cliniques reconnus en matière de diagnostic de la tuberculose chez des sujets symptomatiques. MOTS CLE : tuberculose ; Afrique du Sud ; délais ; comportement de recherche de la santé L'AFRIQUE DU SUD, comme beaucoup de pays d'Afrique sub-saharienne, a connu une recrudescence dramatique de la tuberculose (TB) au cours de la dernière décennie, accroissement attribuable en grande partie à la co-infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).1 Aujourd'hui, la prévalence du VIH chez les femmes enceintes fréquentant les dispensaires publiques prénatales est de 22,4%.2 et le pays connaît la plus haute incidence au monde de nouveaux cas de TB —actuellement 339/100.000 habitants par an.3 Alors que les stratégies actuelles de lutte insistent sur la détection passive des cas et sur leur prise en charge grâce à la thérapie directement observée (DOT), de plus en plus de faits montrent la progression de l'incidence même dans les pays qui bénéficient de programmes DOTS bien développés.4 Les réservoirs à niveau élevé de transmission TB correspondent aux personnes atteintes d'une maladie pulmonaire non diagnostiquée. Le paramètre de contagion suggère que là où la TB est endémique, chaque cas contagieux sera responsable de 20 à 28 infections secondaires.5 Les stratégies visant à réduire le temps séparant le début des symptômes et la mise en route d'une chimiothérapie efficace peut avoir un impact sur la durée de la contagiosité dans la collectivité et dès lors diminuer le nombre de nouvelles infections. Toutefois les facteurs contribuant au retard au traitement peuvent être nombreux et leur importance relative est susceptible de varier considérablement entre les populations selon leurs contextes locaux. Un travail récent réalisé dans le sous-district d'Agincourt dans le Nord-Est rural d'Afrique du Auteur pour correspondance : Dr Paul M Pronyk, Health Systems Development Unit, Department of Community Health, University of the Witwatersrand, P O Box 2, Acornhoek, South Africa 1360. Tel: (+27) 13 797 0076. Fax: (+27) 13 797 0082. e-mail: [email protected] [Traduction de l'article "Assessing health seeking behaviour among tuberculosis patients in rural South Africa" Int J Tuberc Lung Dis 2001; 5 (7): 619-627.] 2 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease Sud a suggéré qu'il existe dans la collectivité un important fardeau de TB active non diagnostiquée mais que la plupart des patients se présentent effectivement aux services de santé à un moment donné de leur maladie.6 Par conséquent cette étude a étudié le comportement de recours aux soins parmi les patients TB hospitalisés dans une population d'Afrique du Sud rurale où la séroprévalence du VIH est élevée. Elle a eu comme objectifs spécifiques : 1) décrire dans une étude transversale les patients TB hospitalisés ; 2) mesurer le temps entre le début des symptômes et l'hospitalisation avec un diagnostic de tuberculose ; 3) examiner les contributions relatives du retard attribuable au patient et au pourvoyeur ; 4) décrire les profils de recours aux soins depuis la première visite jusqu'au diagnostic ; et 5) examiner les relations entre d'une part les facteurs sociodémographiques et de style de vie, d'autre part le retard avant la visite et le diagnostic. MATERIELS ET METHODES Cette recherche a été revue et approuvée d'un point de vue éthique par le Comité pour la Recherche Médicale sur les Sujets Humains de l'Université de Witwatersrand (Afrique du Sud). Cadre et population L'étude s'est déroulée dans la Région Bushbuckridge de la Province du Nord en Afrique du Sud, une zone rurale dont la population est estimée à 500.000 habitants. La région manque d'infrastructures. Il n'existe que peu de routes bitumées. L'eau de consommation provient des rivières ou de puits communaux avec des déficits importants à la saison sèche. L'électricité a été progressivement installée dans les villes, bien que la plupart des villages et des foyers ne bénéficient pas de courant électrique. Sur base d'un échantillon portant sur la population d'un sous-district régional, environ 38% des hommes adultes et 14% des femmes adultes sont des travailleurs migrants, vivant loin de chez eux pendant 6 mois de l'année ou davantage.7 Une proportion substantielle de la population se compose de réfugiés du Mozambique chroniquement déplacés qui bénéficient extrêmement peu des subsides du gouvernement et d'un travail officiel. Services de santé La région de Bushbuckridge est desservie par trois hôpitaux, 32 dispensaires et deux centres de santé. Ces institutions peuvent être considérées comme les services de santé agréés dans la région, quoique des guérisseurs spirituels ou traditionnels inter viennent parallèlement de façon importante dans la collectivité. Cette étude a été conduite dans les hôpitaux qui sont le siège des services de TB. Tous les patients TB sont hospitalisés et enregistrés au moment du diagnostic. Depuis 1966, une nouvelle politique nationale assure la gratuité des services de soins de santé primaires disponibles à travers le pays. Alors qu'il existe des honoraires peu élevés pour l'admission à l'hôpital, il n'y a pas de frais pendant toute la durée du traitement de la TB. Dans la région, l'introduction de praticiens généralistes (PG) privés exigeant des honoraires pour le service rendu a progressé lentement. Dès lors, il est extrêmement rare qu'un patient ne soit pas enregistré et soit traité en dehors du système de santé gouvernemental. Taux de VIH et de TB Dans la région, l'incidence annuelle de la TB, basée sur une enquête récente, situe les cas identifiés passivement dans la population à 212/100.000.6 Les estimations de la prévalence locale du VIH proviennent des données nationales de surveillance prénatale. En 1998, la séroprévalence du VIH était de 19,1% dans la région de Bushbuckridge (intervalle de confiance [IC] 95% 10,7-27,5).8 Toutefois, l'épidémie qui n'a pas encore atteint son acmé dans la province est dans la phase de progression exponentielle. Dès lors, malgré des chiffres élevés de prévalence, celle-ci peut bien correspondre à des infections récentes.9 Des estimations nationales suggèrent qu'environ 48% des patients TB hospitalisés sont co-infectés par le virus VIH.10 Identification et interview des patients En scrutant régulièrement les registres TB dans les trois hôpitaux de la région, nous avons identifié les patients hospitalisés pour une tuberculose pulmonaire diagnostiquée entre la mi-août et la midécembre 1999. Un consentement informé a été obtenu chez tous les patients avant l'interview. Les patients âgés de 10 ans ou moins ont été exclus. Il y a eu neuf refus et plusieurs patients n'ont pas pu être interviewés pour d'autres raisons. On a inclus dans l'étude à la fois les nouveaux patients et ceux en retraitement, ainsi que ceux atteints d'une forme à bacilloscopie négative afin de pouvoir évaluer l'impact potentiel de ces facteurs sur le moment de la visite et le retard au traitement. On a expérimenté sur une grande échelle un questionnaire semi-structuré auprès de patients qui n'ont pas été inclus dans l'étude finale; on a incorporé des modifications dans la version finale. L'interview a été assurée par un anthropologue Comportement de recours aux soins en Afrique du Sud rurale 3 DELAI TOTAL JUSQU'A L'HOSPITALISATION Patient se présentant à l'hôpital, au dispensaire ou chez un PG Retard pourvoyeur Retard patient Patient se présentant à un guérisseur spirituel /traditionnel Retard patient Début de la maladie Retard guérisseur traditionnel Visite chez un guérisseur spiritual / traditionnel Retard pourvoyeur Visite chez un pourvoyeur de santé agrée Hospitalisation avec un diagnostic de TB Retard Définition Déterminants probables Patient Délai avant la recherche du traitement après le développement des symptômes Pourvoyeur de service Délai avant l'hospitalisation après recours au traitement chez un pourvoyeur de santé agréé (dispensaire, hôpital, PG) Guérisseur traditionnel Délai lié à la durée du traitement chez un guérisseur traditionnel SURTOUT PERSONNEL Perception que les symptômes sont suffisants pour mériter l'attention. Types de recours aux soins. Disponibilité et accessibilité des services dans la région SURTOUT LE SERVICE DE SANTE Durée avant de considérer la tuberculose comme un diagnostic possible. Examens microscopiques ( mise en route, diagnostic, résultats). Instauration d'un traitement approprié. SURTOUT GUERISSEUR SPIRITUEL /TRADITIONNEL Type de traitement prescrit par les guérisseurs. Relations entre de tels guérisseurs et les pourvoyeurs de santé agréés. Figure Sources du retard-hospitalisation chez les patients tuberculeux en Afrique du Sud rurale médical et un assistant de recherche dans la langue maternelle des patients (Shangaan, Swati ou Segulana) ; il a pris environ une heure par patient. Les répondeurs avaient l'opportunité d'exposer leurs réponses d'une manière ouverte, pendant que les réponses étaient encodées par l'interviewer. On a d'abord demandé aux répondeurs d'estimer le nombre de semaines séparant l'apparition de la toux et leur admission à l'hôpital avec le diagnostic présent de TB (« temps total jusqu'à l'hospitaliTableau 1 sation »). Au cours de l'interview, on a exploré les détails des circonstances encadrant le temps total. Plus tard, les temps totaux ont été classés en fractions indépendantes, chacune d'entre elles pouvant être influencée par différents facteurs (Figure).11 Alors que l'on a admis la possibilité d'inexactitudes dans les estimations du délai, la technique de l'interview a permis une exploration soigneuse des résultats, ce qui devrait minimiser les erreurs des déclarations. Définition des taux Taux d Délai total jusqu'à l'hospitalisation Nombre d'hospitalisations Retard-patient Retard-pourvoyeur de service W Total de semaines/personne continuant à tousser dans la collectivité Nombre de visites chez un Total de semaines/personne toussant avant la pourvoyeur de santé première visite chez un pourvoyeur de santé agréé Nombre d'hospitalisations Total de semaines/personne entre la première visite à un pourvoyeur de santé et l'admission à l'hôpital avec un diagnostic de tuberculose d = nombre d'événements survenus (tels que hospitalisations ou visites chez un pourvoyeur de service); W = le nombre total de semaines/personne. 4 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease Tableau 2 Caractéristiques socio-démographiques et caractéristiques lors de la visite à l'hôpital de 301 patients tuberculeux Caractéristiques démographiques des patients Age (années), moyenne (DS) Sexe Masculin Féminin Education Aucune 1-6 ans > 6 ans Nationalité Africain du Sud Mozambiquais et autre Site de la première visite avec les symptômes actuels Dispensaire PG Hôpital Guérisseur traditionnel Pharmacien Délai avant l'hospitalisation Durée totale jusqu'à l'hospitalisation, médiane Taux d'hospitalisation/100 semaines/personne toussant dans la collectivité Retard-patient, médiane Taux des visites aux pourvoyeurs de santé/100 semaines/personne toussant dans la collectivité Retard-pourvoyeur de service, médiane Taux d'hospitalisation/100 semaines/personne en quête active d'un diagnostic 40.4 (15.5) 177 (59%) 121 (41%) 115 (39%) 108 (36%) 75 (25%) 271 (92%) 25 (8%) diagrammes de Aalen, nous n'avons pas trouvé d'écarts significatifs vis à vis de l'hypothèse des risques proportionnels. Quand le délai n'était pas indiqué, il a été estimé à 0,1 semaine en vue de la modélisation des régressions. Nous présentons les ratios de risques et les intervalles de confiance à 95%. Dans cette analyse, un ratio de risque supérieur à l'unité en association avec un facteur suggère que celui-ci va de pair avec une augmentation du taux de consultation ou de détection des cas par les services de santé par comparaison au groupe contrôle. RESULTATS 92 (31%) 38 (13%) 121 (41%) 46 (15%) 1 (0,3%) 10 semaines 4.6 4 semaines 7.2 1 semaine 15.6 Traitement des données et analyse statistique Les données, incluant à la fois les questions codées et les réponses sous forme de texte, ont été introduites dans Microsoft Access et l'analyse a été conduite au moyen de la version 9.0 SPSS (SPSS Inc, Chicago IL). On a calculé les proportions et utilisé les tests non-paramétriques pour la comparaison quand c'était approprié. Les données concernant le délai en semaines sont présentées sous forme de médianes. Les délais sont également présentés sous forme de taux d'incidence de la consultation et de l'hospitalisation. Le taux d'incidence est la mesure la plus appropriée pour décrire les événements qui sont survenus au fil du temps et il est calculé comme suit : Taux = d/W où d est le nombre d'événements survenus (tels que hospitalisations ou consultations chez les pourvoyeurs de service) et W est le nombre total de semaines/personne. Les calculs du taux spécifique utilisés dans cette étude sont présentés au Tableau 1. Les ratios de taux et les IC à 95% ont été calculés dans des analyses brutes. On a utilisé l'analyse des risques proportionnels de Cox pour étudier les facteurs pouvant être prédictifs du retard-patient et du retard-pourvoyeur de service. Par l'examen des Au cours de la période d'étude, on a interviewé 315 patients avec un diagnostic de tuberculose. Plus tard, on a exclu cinq patients atteints d'une maladie non-pulmonaire et quatre dont la durée totale avant l'hospitalisation n'était pas connue. Huit autres patients ont été exclus : ils avaient été détectés ou influencés par un programme unique de dépistage actif « en balayage » qui œuvrait dans une petite partie de la zone d'étude. L'analyse finale s'est concentrée sur les 298 patients restants (Tableau 2). La plupart des patients (72%) se sont d'abord présentés pour une évaluation dans les dispensaires de santé ou les hôpitaux, mais une proportion importante (15,4%) d'entre eux ont essayé d'abord d'obtenir un traitement chez un guérisseur traditionnel ou spirituel tel que l'Eglise Chrétienne Sioniste ou un chez un sangoma local (guérisseur traditionnel). La bacilloscopie était positive chez 75% des patients dont les résultats étaient disponibles. Les périodes de retard ont été distribuées de façon logarithmique. Le temps total médian jusqu'à l'hospitalisation était de 10 semaines (extrêmes 0550) avec un taux d'hospitalisation de 4,6/100 semaines/personne de toux au sein de la collectivité. Dans 14 cas, le temps total a dépassé 1 an. La médiane du retard-patient était de 4 semaines (extrêmes 0-466) avec un taux de visites dans les institutions de santé de 7,2/100 semaines /personne de toux au sein de la collectivité. La médiane du retard-pourvoyeur de service pour tous les patients était d'une semaine (extrêmes 0-208) avec un taux d'hospitalisations de 15,6/100 semaines/personne de recherche active d'un diagnostic en présence d'une toux chronique. La médiane du retard-pourvoyeur de service était de 2 semaines parmi ceux qui avaient consulté d'abord un pourvoyeur de soins agréé. Site de la première visite avec symptômes Le temps total jusqu'à l'hospitalisation a été plus Comportement de recours aux soins en Afrique du Sud rurale Tableau 3 rurale Que se passe-t-il lors de la visite des patients tuberculeux à un pourvoyeur de soins de santé en Afrique du Sud Site de la première visite avec une toux conduisant au diagnostic Dispensaire/ Guérisseur PG Hôpital traditionnel (n = 130) (n = 121) (n = 46) 81 (66,9%) 1 (2,2%) 30 (23,1%) 26 (21,5%) 45 (97,8%) 94 (72,3%) 0 (0,0%) 0 (0,0%) 5 (3,8%) 14 (11,6%) 0 (0,0%) 1 (0,8%) Résultat de la première visite avec symptômes Référé/ admis à l'hôpital Avis/médicament (non anti-TB) Recueil d'un échantillon d'expectoration pour examen Autre 24 (60,0%) 37 (38,1%) Si le patient n'a pas été référé/admis lors de la première visite recherche d'autres 8 (20,0%) sources de soins après la première visite 31 (32,0%) Aucune 7 (17,5%) 18 (18,6%) Dispensaire/PG 1 (2,5%) 11 (11,3%) S'adresse de lui-même à l'hôpital Guérisseur traditionnel Autre Qui finalement influence la décision d'aller à l'hôpital ? 29 (23,4%) 34 (30,4%) Personne 61 (49,2%) 70 (62,5%) Famille 3 (2,4%) 2 (1,8%) Employeur 31 (25,0%) 6 (5,4%) Autre Délai total médian jusqu'à l'hospitalisation (semaines) 12 8 Taux d'hospitalisations/100 semaines/personne toussant dans la collectivité 3,8 5,5 5 4 Retard-patient médian avant quête du traitement (semaines) 5,9 8,7 Taux de visites à des pourvoyeurs/100 semaines/personne toussant dans la collectivité Retard-service médian jusqu'à l'hospitalisation (semaines) 3 0 Taux d'hospitalisations/100 semaines/personne en quête active d'un diagnostic 13,1 14,8 * incorpore seulement le délai après la quête de traitement chez un pourvoyeur de santé agréé (voir texte) PG = praticien généraliste 0 (0,0%) 11 (25,0%) 31 (70,5%) 2 (4,5%) 6 (13,0%) 23 (50,0%) 3 (6,5%) 14 (40,5%) 12,5 5,2 6 10,6 0* - Tableau 4 Relations entre d'une part les facteurs socio-démographiques, ceux de style de vie et de recours aux soins et d'autre part le retard-patient et le retard-pourvoyeur de service Facteur Socio-démographique Femme > 40 ans Non Sud Africain Education Aucune (ref) 1-6 ans 6 ans Nombre de personnes au foyer 1-4 (ref) 5-8 9+ n Retard-patient (n = 290) Ratio de risque† (IC 95%) Délai-pourvoyeur de service* (n = 247) Ratio de risque† n (IC 95%) 113 123 24 1,00 (0,78-1,26) 0,93 (0,73-1,19) 1,24 (0,81-1,90) 105 108 17 0,64 (0,49-0,83) ‡ 1,05 (0,81-1,36) 0,87 (0,53-1,43) 111 104 75 — 1,04 (0,80-1,37) 1,17 (0,87-1,57) 93 89 65 — 0,89 (0,66-1,19) 0,93 (0,68-1,29) 88 135 67 — 1,31 (1,00-1,73) ‡ 1,50 (1,09-2,08) ‡ 114 58 — 1,02 (0,77-1,38) 0,76 (0,54-1,08) 97 115 121 1,00 (0,79-1,29) 1,09 (0,86-1,32) 0,94 (0,75-1,19) 77 93 101 1,31 (1,00-1,73) ‡ 0,82 (0,63-1,07) ‡ 1,56 (1,19-2,05) ‡ 71 1,04 (0,79-1,38) 68 1,27 (0,95-1,69) 71 115 104 — 0,82 (0,61-1,11) 0,81 (0,60-1,12) 66 99 82 — 0,85 (0,62-1,17) 0,70 (0,50-0,99) ‡ Attribution de la TB à un ensorcellement 42 0,87 (0,62-1,23) 25 Bacilloscopie positive§ 132 1,11 (0,79-1,58) 105 * Parmi les individus se présentant d'emblée chez un pourvoyeur de santé agréé. † Ajusté pour le site de la première visite ‡ P < 0,05 § n = 176 pour les estimations du retard-patient ; n = 143 pour le retard-pourvoyeur de service IC = intervalle de confiance 0,52 (0,33-0,82)‡ 0,85 (0,57-1,27) Style de vie A déjà bu de l'alcool Travail actuellement A été un travailleur migrant Recours aux soins A eu TB antérieurement Distance jusqu'à la clinique (km) 1 (ref) 1,1-4,9 5 5 6 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease court parmi les patients symptomatiques qui se sont présentés d'abord dans les hôpitaux que parmi ceux qui ont consulté dans des dispensaires ou chez des PG (ratio de risque non ajusté [RR] 1,33, IC95% 1,13-1,85). Le retard-patient a été lui aussi plus court chez les patients symptomatiques qui se sont présentés dans les hôpitaux que chez ceux qui ont consulté dans les dispensaires ou chez des PG (RR 1,49, IC95% 1,16-1,89) (Tableau 3). La comparaison des médianes suggère également que le délai total le plus court est chez ceux qui se sont présentés d'abord à l'hôpital (P = 0,024, test de Kruskal Wallis). Le retard-pourvoyeur de service lui-même n'a pas varié en fonction du site de la première visite. Toutefois, la fraction du délai total attribuable aux pourvoyeurs de service a été significativement plus importante pour ceux qui ont consulté d'abord dans des dispensaires ou chez des PG (fraction moyenne 42%) par comparaison avec ceux qui se sont présentés d'abord à l'hôpital (fraction moyenne 18%, P<0,05). Parmi ceux qui ont d'abord cherché à être traités par un guérisseur spirituel ou traditionnel, on note un retard médian additionnel de 3 semaines avant de consulter un pourvoyeur de santé agréé (retardguérisseur traditionnel). Par conséquent, dans ces cas, la partie principale du délai total était attribuable au patient (fraction moyenne 61% ou au temps passé chez guérisseur traditionnel (fraction moyenne 38%). Lors de la première visite à l'hôpital, 67% des patients ont été admis avec un diagnostic de tuberculose. Toutefois, les dispensaires (72%) et les guérisseurs traditionnels/spirituels (98%) ont été plus susceptibles de donner un avis ou un médicament inapproprié pour la tuberculose comme première réponse aux patients consultant pour ces symptômes. Lors de la première visite, les dispensaires n'ont que rarement recueilli des échantillons d'expectorations pour chercher la tuberculose et les guérisseurs traditionnels ne l'ont jamais fait. Parmi ceux qui se sont présentés dans les hôpitaux, 84% n'avaient pas consulté ailleurs pour traitement de leur affection. A l'inverse, tous ceux qui ont consulté les guérisseurs traditionnels sont allés d'eux-mêmes à un dispensaire ou directement à l'hôpital avant leur admission. Parmi les sujets symptomatiques dont les dispensaires ont été le premier point de contact, 23% seulement ont été référés à l'hôpital lors de la première visite. Parmi ceux qui n'ont pas été référés à l'hôpital par les dispensaires/PG lors de la première visite, 17 (13%) l'ont été plus tard par ces services. Alors que 25% des patients se sont adressés de leur propre initiative à l'hôpital, les membres de la famille sont apparus comme une source importante d'influence dans le recours au traitement, quel que soit le site final de ce recours. Facteurs associés au retard-patient et au retard-pourvoyeur de service Le Tableau 4 présente les ratios de risque (selon la régression de Cox) du retard-patient et du retardpourvoyeur de service pour un certain nombre de facteurs socio-démographiques, de style de vie et de recours aux soins. Les ratios de risque sont ajustés en fonction du site de la première visite. De tous les facteurs testés, seule la dimension de la famille a été associée à une augmentation du taux de recherche d'assistance en raison des symptômes (ratio de risque du retard-patient pour ceux dont la famille comporte au moins neuf membres par comparaison à ceux dont la famille comprend de un à quatre membres, ajusté pour le site de la première visite : 1,50 ; IC 95% 1,092,08). L'augmentation de la distance jusqu'à une institution de santé locale a tendance à être associée au retard-patient, mais sans atteindre la signification statistique. Les facteurs associés à un retard du diagnostic n'ont été évalués que parmi ceux qui se sont présentés d'abord à un pourvoyeur de santé agréé (Tableau 4). Le taux de diagnostic lors de ces visites a été plus bas chez les femmes, parmi ceux qui habitaient plus loin d'un dispensaire et parmi ceux qui croyaient la TB causée par un ensorcellement. On a relevé un taux plus important de diagnostic parmi les individus qui ont admis avoir été à un certain moment consommateurs d'alcool ou travailleurs migrants. Une hospitalisation antérieure pour TB est associée à un taux plus élevé de diagnostic pour le nouvel épisode. On n'a pas pu établir de relation entre les résultats de la bacilloscopie des frottis et les retards-patient ou –pourvoyeur de service. On a eu recours aux analyses multivariées pour étudier l'effet des facteurs confondants potentiels sur les relations observées. Ces analyses ont suggéré peu d'effets confondants entre les facteurs individuels et n'ont fortement modifié les ratios de risque présentés ni pour le retard-patient, ni pour le retard-pourvoyeur de service. DISCUSSION Le diagnostic tardif de tuberculose pulmonaire est souvent associé à un mauvais pronostic dû à la présence d'une maladie étendue et d'un mauvais état clinique. De plus, ce qui est très important dans une perspective de santé publique, un retard au traitement pour une tuberculose active peut être Comportement de recours aux soins en Afrique du Sud rurale associé à un plus grand nombre de cas secondaires.12 Cette étude confirme que dans un contexte rural en Afrique du Sud, le délai entre le début de la maladie et la mise en route du traitement est considérable parmi les patients tuberculeux. Alors qu'une proportion substantielle du retard au diagnostic a été attribuable à la consultation tardive par le patient, les déficiences des services cliniques agréés en matière de diagnostic de la tuberculose chez les sujets symptomatiques ont été responsables d'une durée importante et évitable de contagiosité dans la collectivité. Cette analyse se concentre sur la comparaison des taux de recherche du traitement et de diagnostic parmi les patients tuberculeux ; elle fait ressortir la distribution statistique des événements survenant au fil du temps et met en lumière la durée totale de la contagiosité dans la collectivité. Des approches qui tiennent compte de ces éléments peuvent conduire à une image plus appropriée des retards que la comparaison des médianes. On a eu recours à la technique de régression de Cox pour l'étude de l'effet de multiples facteurs sur la prédiction des retards. Comme noté dans ce travail, ce type d'analyse repose fortement sur la supposition que la différence dans le ratio de taux associé à un facteur ne varie pas au fil du temps (« la supposition des risques proportionnels »). Ces données comportent encore certaines limitations. Les souvenirs du patient concernant le début des symptômes peuvent être inexacts, malgré l'approche d'interview semi-structurée et malgré une investigation qualitative répétée pour la validation des réponses. Il n'a pas été possible non plus de séparer dans tous les cas le retard-patient du retard-pourvoyeur de service, ce qui s'est produit plus fréquemment parmi ceux qui ont commencé par consulter les guérisseurs traditionnels. En outre, cette étude basée sur les hôpitaux ne peut pas fournir d'information sur les individus qui n'ont jamais été traités à l'hôpital ou qui ont pu décéder dans la collectivité sans avoir bénéficié d'un traitement. Toutefois, un travail récent dans la zone de l'étude suggère que ceci pourrait être relativement rare.6 Cette étude montre que dans cette région d'Afrique du Sud rurale, le système public de santé est l'option de soins la plus souvent adoptée en premier lieu par les patients tuberculeux, avec près de trois quarts des individus qui s'adressent d'abord à un dispensaire ou à un hôpital. Dans la région, le recours à des praticiens privés reste relativement peu important comme point de premier contact (13%), bien que sa progression devrait être surveillée. Dans les cas de suspicion d'une TB, l'envoi à l'hôpital par ces pourvoyeurs privés a été 7 la règle. Ceci contraste avec des pays comme l'Inde ou le Vietnam où l'intervention du secteur privé en matière de diagnostic et de prise en charge des patients TB est plus importante et joue nécessairement un rôle plus significatif dans la structuration des programmes de santé publique. 13,14 La préférence accordée aux pourvoyeurs médicaux conventionnels est également en accord avec un travail qualitatif antérieur en provenance d'Afrique du Sud, suggèrant que la majorité de la population croit que la TB est contagieuse et guérissable grâce à un traitement médical.15,16 Le recours aux guérisseurs traditionnels comme source préférentielle de soins pour les patients TB n'a représenté que 15%, bien moins que ce qui avait été prévu. Ceci peut être dû à la répugnance des patients à exprimer librement cette préférence dans un milieu médical, malgré les efforts des interviewers pour explorer de manière ouverte cet aspect de leur comportement. Un travail antérieur en Afrique du Sud, conduit avant l'instauration de la gratuité des services de santé primaires, avait évoqué une préférence plus forte pour les guérisseurs traditionnels.17 Nos observations contrastent aussi avec un travail récent en provenance de Tanzanie où environ 40% des patients symptomatiques ont eu recours aux guérisseurs traditionnels comme point de premier contact.18 Il faut noter toutefois que dans l'ensemble, environ un quart des patients TB ont consulté des guérisseurs traditionnels à un moment donné au cours de leur maladie. Au moins la moitié de ces consultations supplémentaires ont eu lieu après que les patients aient été vus dans des dispensaires et n'aient pas été correctement examinés ou référés. Dès lors, il faut continuer à soutenir les appels au renforcement de l'interaction entre guérisseurs traditionnels et le service public de santé.19 Dans notre étude, la durée globale médiane avant le diagnostic a été de 10 semaines. Ce chiffre est similaire à ceux relevés dans des régions comme le Malawi ou le Népal, où l'on a signalé des délais totaux médians de 8 à 12 semaines.20,21 Récemment en Tanzanie, on a relevé des délais moyens allant jusqu'à 26 semaines ; il faut cependant prendre des précautions quand on compare des valeurs moyennes avec des médianes en raison de l'impact disproportionné des valeurs extrêmes.18 Dans notre contexte, le retard-patient a contribué de façon plus importante que le retardpourvoyeur à la durée totale avant le diagnostic. Un travail précédent avait suggéré que les profils cohérents des retards-patient et des retardspourvoyeur de soins sont difficiles à mettre en évidence. Dans des situations aussi différentes que 8 The International Journal of Tuberculosis and Lung Disease celles de New York et de Tanzanie, on a relevé que l'essentiel du délai était attribuable au patient,18,22 alors que des recherches conduites au Botswana, au Kenya, en Malaisie, au Ghana et un travail précédent en provenance d'Afrique du Sud assignent la majorité du retard aux pourvoyeurs de service.2327 Dans chaque situation, il semble que le contexte spécifique dans lequel survient le retard évitable dictera finalement le caractère approprié des stratégies potentielles d'intervention. Il faut remarquer que les freins financiers ne sont pas une barrière d'accès aux soins de santé primaires en Afrique du Sud, ce qui rend les retards-patient encore plus impressionnants. Le point de premier contact du patient, soit dans un service de santé, soit chez des guérisseurs traditionnels s'est révélé exercer une influence significative sur la durée totale précédant l'instauration de la chimiothérapie antituberculeuse. Le taux d'hospitalisation a été le plus rapide parmi ceux qui s'étaient présentés d'abord dans un hôpital, avec moins d'un quart du retard total attribuable aux pourvoyeurs de service. Cette proportion du retard-pourvoyeur a plus que doublé pour ceux qui s'étaient présentés d'abord dans un dispensaire ou chez un praticien privé. L'absence de données sur la sévérité des symptômes lors de la première visite peut constituer un facteur important qui permet de comprendre correctement ce résultat puisque les patients présentant les symptômes les plus sévères peuvent avoir été les plus susceptibles de se présenter à l'hôpital. Les patients ont consulté relativement vite les guérisseurs traditionnels ou spirituels, probablement en raison de leur accessibilité aisée dans la collectivité. Toutefois, à ce point de contact, un traitement inapproprié a souvent été responsable de l'allongement du retard total précédant l'instauration d'une thérapie appropriée. Dans notre contexte, nous n'avons pu mettre que peu de variables démographiques ou de caractéristiques individuelles en corrélation avec le retard. Les sujets qui proviennent de familles plus nombreuses ont des retards-patient significativement plus courts, un facteur pouvant être en relation avec l'influence importante des membres de la famille dans la motivation d'un comportement de recours aux soins. En terme de facteurs en relation avec le retard attribuable au pourvoyeur, les patients qui coïncidaient avec le profil classique de suspicion de TB ont eu tendance à être identifiés plus rapidement par le service de santé. Ceux qui avaient des antécédents de travail migrant, de consommation d'alcool ou de TB active ont tous été pris en charge plus rapidement de façon appropriée. Il faut noter que la positivité de l'expectoration n'est pas intervenue dans la précocité du diagnostic. Chez les femmes qui ont consulté le service de santé avec des symptômes de TB, le diagnostic a été significativement moins rapide que chez les hommes. Cette observation a été signalée dans des travaux antérieurs en provenance du Ghana, du Népal et du Vietnam.20,26,28 Une autre recherche a démontré que les femmes présentant des symptômes suggestifs de tuberculose sont moins susceptibles de consulter les institutions de santé29,30 et que la récolte de cas de tuberculose parmi les cas suspects était-elle aussi réduite.31 La situation socio-économique et culturelle des femmes peut influencer leurs possibilités et leurs contraintes pour résoudre les problèmes de santé.32 Alors qu'il faudra explorer plus avant les raisons des différences dans la détection précoce et le traitement de la tuberculose, il est clair qu'il existe des barrières spécifiques au genre qui compromettent les systèmes efficaces de soin et de soutien.33 Les données actuelles suggèrent qu'un secteur d'importance vitale pour la réduction des retards au diagnostic parmi les sujets suspects de TB est l'amélioration de l'examen et du transfert des patients se présentant avec des symptômes de TB au niveau des soins de santé primaires. Alors que selon cette étude près de la moitié des patients ont eu recours aux dispensaires ou aux PG comme premier point de contact, seulement un quart d'entre eux ont été pris en charge d'une manière correcte dès leur première visite. Après des visites supplémentaires, seulement 13% de plus ont été référés à l'hôpital. Donc, dans environ deux tiers des cas, les patients TB qui avaient consulté dans des dispensaires ou chez des PG se sont présentés à l'hôpital soit après en avoir pris la décision euxmêmes, soit sur l'insistance de membres de la famille, d'amis ou d'employeurs. Le contexte justifiant cette observation est complexe; bien qu'il peut comporter un manque d'éducation continue et de prise en charge des infirmières cliniques en matière de reconnaissance précoce de la TB symptomatique ou de l'impossibilité d'investiguer correctement les cas suspects de TB en raison de problèmes, tels le recueil des échantillons, leur transport ou la communication des résultats. Dans cette région, la plupart des dispensaires et des centres de santé fonctionnent sans l'aide des médecins et on a signalé des problèmes de démotivation du staff. Enfin, le système DOTS basé sur la collectivité, quoique solide dans la région, est basé surtout sur l'hôpital avec peu de transfert de responsabilité vers les dispensaires pour les soins et la prise en charge des patients après leur sortie, ce qui est susceptible de limiter potentiellement le degré d'implication du staff clinique dans le système TB. Comportement de recours aux soins en Afrique du Sud rurale En résumé, une approche globale de la diminution de l'incidence de la tuberculose en Afrique du Sud rurale doit aborder les problèmes à de multiples niveaux : tenir compte de la vulnérabilité à l'égard de la primo-infection, réduire le délai entre le début des symptômes et l'instauration du traitement et créer un environnement propice à l'achèvement du traitement. Cette étude portant sur le retard au traitement présente de fortes ressemblances avec une recherche préalable concernant le suivi des cas et le résultat final du traitement. Toutes deux affirment qu'il faut regarder plus loin que les qualités et caractéristiques individuelles comme prédicteurs de défaillance et de retard,34,35 car de telles variables ne sont pas facilement modifiables. C'est plutôt dans la façon dont le système de soins et de soutien est structuré (en particulier au niveau des soins de santé primaires) pour répondre aux besoins des patients TB pendant l'ensemble de leur maladie, qu'on peut trouver les meilleures occasions de réduire le retard et améliorer la compliance. 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Remerciements Les auteurs souhaitent remercier les Départements National et Provinciaux de Santé (Province du Nord de l'Afrique du Sud), le Département de la Santé de la Région de Bushbuckridge et les services TB des Hôpitaux de Tintswalo, Mapulaneng et Matikwana de leur aide pour ce travail. Le Dr M Garenne (CEPED, France) a également fourni une contribution technique importante. Cette recherche a été soutenue financièrement par le Département pour le Développement International (G-B) et l'Organisation Mondiale de la Santé. 16 Références 20 1 2 3 4 5 6 Grange J M. The global burden of tuberculosis. In: Porter J D H, Grange J M, eds. 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