Sculptures d`Alberto Giacometti

Transcription

Sculptures d`Alberto Giacometti
Sculpter la matière en réduisant le volume : silhouette par compression.
Fiche technique
L’artiste
Le modelage
Fils d’un peintre suisse, Alberto Giacometti commence à
peindre très jeune et fréquente l’Ecole des Beaux-arts de
Genève. Il s’installe à Paris en 1922 et suit des cours de
sculpture. Il sculpte alors des œuvres proches de
l’abstraction avec une influence des arts primitifs
(Femme cuillère, 1926). A partir de 1935, l’artiste se
concentre sur l’étude de la tête humaine,. Giacometti
commence alors une nouvelle phase esthétique : les
membres des figures sont étirés jusqu’à l’extrême, parfois
représenté dans l’attitude de la marche. De même, les
visages deviennent comme des lames de couteau (Le Nez,
1947). Il peint également des portraits et autoportraits où
le regard est perdu dans un réseau de lignes qui
emprisonnent la figure. Après la guerre, son œuvre est
saluée dans de nombreuses rétrospectives et obtient un
grand succès : il reçoit le prix de sculpture à la Biennale
de Venise de 1962, avant de s’éteindre en 1966.
Le modelage fait penser à la pâte à modeler que
l'on travaille facilement avec les doigts. C'est la
technique la plus primitive et la plus directe de
mise en forme d'un solide plastique, en
l'occurrence la terre ou argile. Le modelage en
terre n'a cessé d'être pratiqué au fil des siècles.
Dans un bon nombre de cas, il a permis au
sculpteur de préciser sa pensée. Il a rarement eu un
caractère définitif à cause de sa fragilité, mais à
partir de la Renaissance, il se voit attribuer un
caractère privilégié puisque le sculpteur exécute
tous ses modèles en terre et donne à reproduire ses
œuvres à des mouleurs. Beaucoup d'artistes
modernes, en quête de nouveauté, emploient pour
leurs créations des matériaux inattendus : des
tôles, des pièces métalliques et même des matières
plastiques.
Sa démarche
L’artiste s’intéresse surtout à 3 formes ; le
buste, la figure debout et la figure en marche.
Il dessine des dessins à la plume et au crayon.
Il lance sur la surface papier des coups de
crayons
nerveux
qui
s’enchevêtrent,
s’enlacent, s’incurvent. L’artiste dessine et
peint avec acharnement, dans des couleurs
neutres grises et terreuses. Il réduit ses
figures à l’essentiel. A force d’essayer
d’enlever le superflu, il les rend filiformes.
La surface irrégulière de ses sculptures laisse
entrevoir la manière dont il procède. Partant
d’un bloc d’argile, il creuse inlassablement,
retirant la matière pour mettre à jour la
structure qui le soutient. En voyant ses
silhouettes filiformes et écorchées, on ne peut
s’empêcher d’établir des rapprochements
avec les souffrances et les horreurs de la
seconde guerre mondiale.
Méthode
Giacometti partait d’un bloc d’argile et le réduisait progressivement en retirant la matière.
La démarche proposée est différente de celle de l’artiste mais le résultat et l’esprit sont
rapprochant : Réaliser une silhouette par compression 1. Prendre un morceau de fil de
fer et une feuille de papier aluminium format A4 environ, un socle de polystyrène extrudé.
2. Avec le fil de fer former une silhouette très allongée. 3. Froisser légèrement le papier
aluminium autour du fil de fer puis modeler par compression jusqu’à obtenir une
silhouette à la forme voulue. 3. Placer la sculpture sur le socle et la peindre avec de la
peinture acrylique.
Sculptures d’Alberto Giacometti
Femme cuillère, 1926
Le Nez, 1947
Pointe à l’œil, 1932
Homme et femme, 1928
Homme qui chavire, 1950
Femme debout, 1960
Homme qui marche ,1960
La forêt ,1950
Homme qui montre, 1947

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