Compte rendu du Comité de ligne Nantes

Compte rendu du Comité de ligne – 28 septembre 2006
Compte rendu du Comité de ligne
Nantes-Pornic
Nantes-Noirmoutier
Nantes-St Jean de Monts
Nantes-St Gilles Croix de Vie
28 septembre 2006 à Pornic
Etaient présents :
Conseil Régional des Pays de la Loire : M. Gilles BONTEMPS, Vice-Président chargé des Transports et M. Jacques
GILLAIZEAU, Conseiller Régional
Conseil Général de Loire-Atlantique : M. Jacques LAISSUS, Chef du Service transports
Conseil Général de la Vendée : M. André MERLET, Chef du service transports
Marie de Ste Pazanne : M. Bernard MORILLEAU, Maire ; M. Roger MASSON, Adjoint au Maire et M. Michel HUTIN,
Conseiller Municipal
Mairie de St Hilaire-de-Chaléons : M. François LOQUAIS, Maire
Mairie des Moutiers-en-Retz : M. Pierre SEVEC, Adjoint au Maire
Mairie de la Bernerie-en-Retz : M. Serge GIMARD, Maire
Mairie de Pornic : M. Philippe BOENNEC, Maire
Mairie de St Hilaire-de-Riez : Mme Hélène BECHSTEIN, Conseillère Municipale
Mairie de St Gilles-Croix-de-Vie : M. Loïc COXAM, Adjoint au Maire
Association Sud Loire Océan et Groupe pour le transport public : M. EMANGARD, Directeur Général
Groupe pour le Transport Public : M. Gilbert BOUDAUD
Fédération des conseils de parents d’élèves : Mme Anita ROCHER et M. André MARTIN
FNAUT : M. Jacques MICHAUX, Président
Association des Propriétaires et Habitués des plages de St Jean-de-Monts : M. Hubert MARTINEAU, Comité de Direction
Association des Paralysés de France : M. Michel FLEURY, Conseiller Départemental et M. Xavier GOUREY, Administrateur
Usagers individuels : Mme Sylvie TENIN (ligne Nantes-Challans), Mme Magalie DORANGE (ligne Nantes-Machecoul), Mme
Emmanuelle MALGORN (ligne Nantes-Machecoul), M. Daniel KALIOUDJOGLOU (ligne Nantes-Pornic), M. Philippe de la
SALLE (ligne Pornic-Nantes) et Mme Isabelle QUEREC
Chambre des Métiers de Loire-Atlantique : M. Xavier HUTEAU, Responsable de l’agence interconsulaire CCI Nantes et
Machecoul
Office de tourisme de Pornic : M. Roger RECULEAU, Directeur
Direction Régionale de la SNCF : M. Pierre PERAN, Directeur Délégué TER ; M. Michel DANION, Manager de lignes et
M. Fabrice LATAPY, Directeur Délégué Adjoint
Représentants des salariés SNCF : M. Philippe BOUCOURT (UNSA) ; M. Louis-Marie (CFDT) ; M. Christophe RELION (Sud
Rail) ; M. Philippe BRETHOME (CGT) et M. Michel VERSET (INDECOSA)
Réseau Ferré de France (RFF) : M. Serge MICHEL, Directeur Régional et M. Stéphane BIS, Chef du Service gestion du
réseau et M. Loïc VERSTEEGH, Chargé de projets
EFFIA : M. Yves CHAUVIN, Directeur
CTA : M. Hervé BRISSON, Directeur
Conseil Régional des Pays de la Loire (Direction des Transports et des Déplacements) : Mme Ketty COVEMAEKER,
Directeur, M. Alain-Louis GOURDY, Directeur Adjoint, M. Jean-François LEGRIS, Mme Carole GARRY, Mme Joëlle
BRETON, Melle Olivia MESNY, M. Jacques CHAUDRONNIER, Mme Marie-Jeanne DANG et Mme Nathalie LOCATELLI
Etaient excusés :
Mme Sophie JOZAN, Conseillère Régionale ; M. Jean-Claude MERCERON, Vice-Président Conseil Général de la Vendée ;
MM. Jean-Marc AYRAULT, Président, et François de RUGY, Vice-Président de Nantes Métropole, ; M. Luc BONNIFAIT,
Président de la Communauté de Communes de l’Ile de Noirmoutier ; M. Joseph THOMAS, Maire de Port-St Père ; M. Robert
BLANCHARD, Maire de Bourgneuf-en-Retz ; M. Alain de la GARANDIE, Maire de Machecoul ; M. Louis DUCEPT, Conseiller
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Général de Vendée et Maire de Challans ; M. Jean CHARRIER, Maire de St Mars-de-Coutais ; Mme Viviane RABALLAND,
Maire de Le Perrier ; M. André RICOLLEAU, Maire de St Jean-de-Monts ; M. Jean-Yves GAGNEUX, Maire de Bouin ; M.
Christian THIBAUD, Maire de Beauvoir-sur-Mer ; M. Benedict ROLLAND, Maire de la Barre-de-Monts ; Mme Suzanne
LAURENT, Maire de Barbâtre ; M. Maurice CHARDONNEAU, Maire de Noimoutier-en-l’Ile ; Mme Monique RICHARD,
Présidente de la Confédération de la Consommation, du logement et du cadre de vie ; Mme Yvette CHABERLOT,
Présidente d’UFC Que Choisir ; M. Auguste BERTRAND, Président de l’Union Régionale des Associations Familiales ; M.
LE BAIL, Président de la Confédération Syndicale des Familles ; M. Philippe POUMAILLOUX, Président de la Fédération
des Familles Rurales ; Mme Caroline SALIOU, Présidente de l’Union Régionale de l’Association des Parents d’Elèves de
l’Enseignement Libre ; Mme Elisabeth COSTAGLIOLA, Délégation Régionale des Parents d’Elèves de l’Enseignement
Public ; M. Christophe RAVERDY de l’Association Place du Vélo ; M. Rémy TURPIN, Président de l’Association pour
Adultes et Jeunes Handicapés ; M. Jean-François GENDRON, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie
de Nantes ; M. Joseph MOREAU, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vendée ; M. Bernard
GUILLEMENT, Président de la Chambre des métiers de Vendée ; M. GAUDRON, Président de l’Office de Tourisme de
Noirmoutier ; M. Antoine GALAUP, Président de l’Office de tourisme de St Gilles-Croix-de-Vie. .
***
M. BONTEMPS, Vice-Président en charge des transports, ouvre la séance en remerciant au nom de la Région
M. Philippe BOENNEC, Maire de Pornic, d’accueillir cette troisième réunion sur le site du Golf de Pornic.
M. le Maire souligne la qualité des échanges avec la Région et note que le transport ferroviaire est un moyen de
déplacement important pour tout le secteur du Pays de Retz et la côte vendéenne. Il rappelle que le tourisme
balnéaire s’est développé grâce à l’arrivée du chemin de fer dans les années 1850, avec la construction des
premières gares de la côte atlantique. Une désaffection s’est faite sentir envers ce moyen de transport dans la
seconde partie du XXème siècle, mais depuis plusieurs années, grâce en particulier à la réouverture de la ligne
Nantes-Pornic à l’année, la fréquentation est en constante augmentation. M. BOENNEC exprime le souhait que
les cadences et la vitesse des TER augmentent sur les deux lignes Nantes-Pornic et Nantes-St Gilles Croix de
Vie, pour relier plus rapidement les usagers à la capitale régionale Nantes et à l’accès aux TGV vers Paris.
Il exprime le souhait que, dans le cadre de l’aménagement du territoire, soit envisagée la réouverture de la ligne
Saint Hilaire de Chaléons-Paimboeuf, et dans un avenir plus lointain le franchissement de la Loire par train. M.
BOENNEC souhaiterait une réflexion conjointe de tous les élus à ce sujet, à mener dans le cadre du schéma de
cohérence territoriale.
M. BONTEMPS présente les excuses de Mme Sophie JOZAN, conseillère régionale, et MM. Louis DUCEPT
(Conseiller général et Maire de Challans), Jean-Claude MERCERON (Vice-Président du Conseil Général de la
Vendée) et François de RUGY Vice-Président de Nantes-Métropole, retenus par d’autres obligations.
I. POINT D’ETAPE
Préalablement aux questions soulevées lors des précédentes réunions du Comité de ligne, M. BONTEMPS fait
état des trois grandes décisions en matière de transport, prises par le Conseil Régional depuis la dernière
réunion.
- mise en place depuis le 28 avril 2006 de la tarification « Acticarte » qui permet aux demandeurs d’emploi
(bénéficiant de ressources inférieures à 80 % du SMIC et sous certaines conditions) de bénéficier de 75 % de
réduction sur l’ensemble du réseau régional. Fin août 1700 cartes avaient été délivrées et 8000 voyages
enregistrés. *
- une tarification régionale pour les jeunes de 15 à 25 ans a été créée. Depuis le 1er septembre 2006, avec la
carte TIVA (15 € pour un an), ils bénéficient de 50 % de réduction sur toutes les lignes régionales. Cette nouvelle
tarification a reçu un très bon accueil.**
_______________
*
**
au 30 novembre 2006, 5163 cartes délivrées
au 30 novembre 2006, 10 843 cartes TIVA vendues
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- création depuis le 4 septembre 2006 d’une centrale de mobilité accessible par internet « www.destineo.fr ». Il
s’agit d’un système d’information multimodal pour les voyageurs effectuant des parcours en Pays de la Loire et
permettant à ceux-ci d’obtenir des informations pour la totalité de leurs déplacements, quels que soient les
réseaux de transports collectifs utilisés (urbains, départementaux, régional, aérien). Ce projet s’inscrit dans le
cadre du projet européen ITISS (Intermodal Traveller Information SystemS) dans lequel s’est engagée la Région.
Actuellement sont parties prenantes à ce projet les réseaux de transport suivants : le réseau de transport régional
(et les TGV desservant la région), les réseaux urbains de Nantes, Saint-Nazaire, Angers, Cholet, Saumur et La
Roche-sur-Yon, le réseau départemental du Maine-et-Loire et les liaisons aériennes régulières au départ et à
l’arrivée de l’aéroport de Nantes-Atlantique.
M. BONTEMPS souhaite qu’en 2007, les autres collectivités de la Région Pays de la Loire, autorités
organisatrices de transport rejoignent le dispositif « destineo », ce qui permettrait de couvrir la totalité du territoire
régional.
I.1 Point sur les surcharges de certaines circulations
Les problèmes de suroccupation continuent d’être signalés dans les trains le matin et le soir aux heures de pointe
et ce sur l’ensemble de la semaine. La fréquentation ayant enregistré une progression spectaculaire, c’est une
problématique que l’on retrouve sur un certain nombre de lignes régionales. Afin d’y remédier, M. BONTEMPS
rappelle que 54 trains sont en commande, pour un montant de 260 millions d’euros depuis juin 2004, mais que
les toutes premières livraisons n’interviendront que courant 2007.
La Région est soucieuse de cette problématique de surcharge et attentive à tous les messages envoyés par les
usagers. En attendant, la SNCF recherche en permanence des solutions, avec le matériel existant, pour diminuer
ces surcharges, les recherches de matériel d’occasion n’ayant à ce jour pas abouti, car toutes les régions sont
confrontées au même problème.
La liaison routière Nantes-Noirmoutier connaît elle aussi un franc succès, avec une progression constante,
confirmée par les premiers résultats de 2006 et la ligne Nantes-St Jean de Monts est en légère progression.
- M. PERAN confirme que les chiffres de fréquentation depuis le début de l’année affichent une augmentation
des voyageurs de plus de 10 %, et ceci s’est amplifié à la rentrée, entraînant une suroccupation importante sur
les lignes ferroviaires, ce qui pose souci à la SNCF, car le matériel disponible est « compté ». La SNCF travaille
de nouveau à une légère modification de la desserte afin d’essayer d’augmenter la capacité des trains le soir de
Nantes vers Pornic. Ainsi, à compter de décembre 2006, il est envisagé de scinder le train de 17 h 18 en deux
trains partant avec un décalage d’une vingtaine de minutes, ce qui offrirait une desserte supplémentaire pour le
périurbain jusqu’à Ste Pazanne .
- M. DANION, manager de ligne, fait observer que la suroccupation se rencontre entre Ste Pazanne et Rezé et
sur quelques trains seulement au-delà, à destination de Pornic. Après Ste Pazanne, dans le train de 17 h 38, 25
personnes sont debout et plus le vendredi. Il n’y a pas de problème sur la partie du train qui continue vers St
Gilles. Dans l’immédiat, la SNCF a commandé des cars pour faire face à cet afflux d’usagers.
- M. BONTEMPS signale que la décision de rendre accessibles les places en 1ère classe sur certains trains, a été
prise pour « alléger » les surcharges.
I.2 Accessibilité des personnes à mobilité réduite
- M. BONTEMPS informe que depuis la dernière réunion, la gare de Challans a été dotée d’un élévateur à
fauteuil roulant. Il signale qu’il y a la possibilité de faire appel en gare à une assistance personnelle, à la condition
de contacter la gare SNCF de départ 24 heures au moins avant le voyage et de se présenter 30 minutes avant le
départ du train.
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Il rappelle que toute nouvelle construction de quais se fait aux normes permettant l’accès aux personnes
handicapées et que lorsqu’un pôle d’échanges multimodal est créé, l’accessibilité est prise en compte. Les
représentants de personnes à mobilité réduite sont d’ailleurs associés au choix des matériels autocars lors des
procédures d’appel d’offres, comme cela a été le cas pour le car desservant, depuis juin 2006, la ligne NantesPoitiers (trajet de 3 heures), disposant de deux places pour personnes handicapées et de toilettes accessibles.
Il confirme que le Conseil Régional s’est engagé – dans le cadre de la loi du 11 février 2005 – dans l’élaboration
d’un schéma d’accessibilité des transports collectifs aux personnes handicapées et qu’un délai de 10 ans après
la promulgation de la loi - c'est-à-dire 2015 – a été fixé pour procéder aux aménagements nécessaires afin de
rendre l’ensemble des gares accessibles (toilettes, guichets, rampes, etc.).
I.3 Modification de point d’arrêt sur l’île de Noirmoutier
A la demande de Mme LAURENT, maire de Barbâtre, la faisabilité d’un arrêt supplémentaire a été étudiée. Le
Département de la Vendée a été associé à cette démarche. Un accord de principe a été donné par la
Commission Permanente. La création de cet arrêt supplémentaire ne devra pas dégrader la rapidité de la
desserte, et donc les correspondances avec les TGV à Nantes ou avec les navettes maritimes à Fromentine
(commune de La Barre de Monts). Les communes de Barbâtre et la Guérinière doivent engager les travaux
d’aménagement nécessaires et si les délais sont respectés, les nouveaux arrêts devraient être en place à l’été
2007.
I.4 desserte Pornic-Nantes
Il n’est pas possible, comme cela a été demandé, de décaler le dernier train Pornic-Nantes en été (17 h 04). Mais
un aller-retour supplémentaire est envisagé le soir à l’été 2007 (remarque post réunion : la Commission
Permanente du 10 juillet 2006 a décidé la création, à compter de l’été 2007 d’un aller-retour Nantes-Pornic dans
les horaires suivants : Nantes (20 h)-Pornic (20 h 07), du lundi au jeudi en plein été, et Pornic (20 h02)-Nantes
(21 h12) du lundi au vendredi en plein été).
I.5 desserte Nantes-St Gilles Croix de Vie
Concernant la demande d’usagers de mettre en correspondance, le soir, un car Nantes-St Gilles Croix de Vie,
avec le TGV et avec le train Le Mans-Angers-Nantes, l’étude est en cours (remarque post réunion : la Région a
demandé à la SNCF de retarder de 10 mn le car régional en direction de St Gilles le vendredi soir, pour assurer
une correspondance sur un train régional en provenance du Mans. Cette adaptation horaire pourrait être mise en
œuvre dès le service de l’été 2007).
En complément du powerpoint présenté (cf annexe) Mme Carole GARRY, de la Direction Transports et
déplacement du Conseil Régional, rapporte que la fréquentation « Nantes-Noirmoutier » a augmenté de 12 %
(116 cars supplémentaires ont dû être affrétés le week-end du 15 août pour répondre aux réservations faites au
niveau national via la SNCF), celle de Nantes-Pornic a augmenté de 8 % et pour Nantes-St Gilles de 11 %, au
cours du 1er semestre 2006.
Ces chiffres de progression ne prennent pas en compte les usagers empruntant le train avec un ticket TAN, au
départ de Bouaye ou de Rezé pour des déplacements dans le périmètre de transport urbain nantais. Ces deux
gares ont d’ailleurs vu leur fréquentation augmenter considérablement en 2005, avec chaque jour par exemple
270 montées/descentes à Bouaye, ce qui accentue les problèmes de suroccupation.
II. DEBATS
II. 1 Déclassement des « 1ère classe »
- M. L.M. GUILLOU, syndicat CFDT SNCF, émet le souhait que le déclassement des « 1ère classe » soit général
et concerne donc tous les trains TER de la Région Pays de la Loire.
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- M. BONTEMPS confirme que la décision de déclasser les 1ère classe a été prise afin de remédier aux
problèmes de suroccupation sur certains trains et certains axes en attente des livraisons de matériel. Or les
surcharges n’existent qu’aux heures de pointe et pas sur tous les axes.
II. 2 Nantes-St Jean de Monts
- M. EMANGARD demande des précisions sur la recomposition de l’offre de cette ligne routière.
- Sur cette ligne, M. LEGRIS, Chef du service Régional de Transport à la Direction Transports et Déplacements,
précise qu’une réflexion est un cours et que des discussions sont à réactiver avec le Conseil Général de la
Vendée, pour le déplacement des scolaires, sur le tronçon Challans-St Jean de Monts, en vue d’optimiser la
complémentarité des cars départementaux et ceux de la Région faisant la liaison St Jean de Monts-ChallansNantes.
II. 3 Surcharge
- Mme MALGORN, usager de la ligne Nantes-St Gilles, précise que les trains sont souvent très surchargés le
lundi matin à partir de Machecoul désormais, et ce depuis la rentrée scolaire. Elle souligne également le manque
d’espace pour ranger les vélos et les valises.
Ces surcharges sont amplifiées par les problèmes de matériel. Ainsi, un usager précise que le 11 septembre, le
train de 7 h est arrivé avec une seule voiture et une vingtaine de personnes à Ste Pazanne ont dû rester sur le
quai, ce qui engendre des tensions entre usagers. Les surcharges sont récurrentes le vendredi soir, même sans
problème technique, où l’on peut avoir 130 personnes par voiture, 70 assises et 60 debout.
- M. BONTEMPS souligne que les deux trains prévus à partir du prochain service horaire de décembre 2006, le
soir, devraient améliorer la situation même si cela ne règle pas tout.
- M. PERAN se déclare navré des problèmes rencontrés par les usagers et est persuadé que la situation
s’améliorera en décembre avec ce train supplémentaire le soir. Il fait remarquer que le délai normal à la SNCF
pour modifier une desserte est de 1 an, 1 an ½, alors que dans le cas présent cela a été fait en quelques mois , à
la demande du Conseil Régional. En attendant ces modifications de service, il rappelle que les vendredis soirs, à
Ste Pazanne, des moyens de substitution, avec des cars, ont été prévus pour la prise en charge des usagers ne
pouvant monter dans les trains.
II.4. Dessertes et Intermodalité
- M. BOENNEC se félicite du succès de la ligne Nantes-Pornic depuis sa réouverture à l’année et des
aménagements de dessertes annoncés. Mais il réaffirme que les cadences ne sont pas suffisantes. A son avis, le
public serait au rendez-vous si l’offre était plus importante, et cela permettrait plus de correspondances vers
Paris.
A plus longue échéance, il pense que des aménagements pourraient être envisagés afin qu’en gare de Rezé
Pont-Rousseau à Nantes les usagers du train puissent, en correspondance quai à quai, emprunter le tram.
Aujourd’hui la connexion entre ces deux modes de transport, bien que proches, n’est pas du tout adaptée. A
l’appui de sa suggestion, il note que tous les voyageurs n’ont pas forcément besoin de rejoindre la gare centrale
pour se rendre à Nantes. Il souhaite qu’une réflexion commune soit menée sur l’accès par train au centre de
Nantes, car le secteur de Malakoff-Pré-Gauchet, nœud d’étranglement bien connu, sera un jour saturé.
- au questionnement de M. MORILLEAU, maire de Ste Pazanne, sur la possibilité de faire étudier un pôle
d’échanges multimodal à Ste Pazanne, M. GILLAIZEAU, rappelle que cela ne peut être qu’une initiative de la
ville. La maîtrise d’ouvrage, en fonction du périmètre, est assurée soit par la ville, la SNCF ou RFF. Il faut ensuite
rechercher un financement partagé entre les différents partenaires (ville, Conseil Général, Conseil Régional qui
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intervient à hauteur de 20 %, RFF et la SNCF). M. LEGRIS note, d’expérience, que les dossiers qui avancent le
mieux sont ceux inclus dans un projet global d’urbanisme, de réaménagement des abords de la gare, etc.
- M. MICHAUX, FNAUT, cite qu’au moment de la restructuration du réseau de transport routier « LILA » du
Conseil Général de Loire Atlantique, on a beaucoup parlé de réorganisation autour du réseau TER. M. MICHAUX
pense que cette complémentarité est extrêmement importante et qu’il faudrait aller vite pour réaliser celle-ci,
ainsi que pour harmoniser les tarifs entre les différents réseaux.
- M. Serge GIMARD, Maire de la Bernerie en Retz, informe que depuis le 1er septembre 2006, du fait de cette
restructuration du réseau « LILA », la zone entre Pornic et Bourgneuf en Retz n’est plus desservie, ce qui pose
de grosses difficultés à la population, de plus en plus nombreuse sur la zone côtière. Il souhaite qu’une solution
soit rapidement trouvée.
II.5. titre de transport unique
- M. GIMARD souhaite que le Sud Loire soit, au titre de l’égalité de traitement entre les territoires de la Région
Pays de la Loire, aussi bien desservi que le Nord-Loire par le réseau départemental et le réseau régional (grand
vide entre Pornic et St Lumine de Coutais) et puisse bénéficier des mêmes tarifications. Il appelle de ses vœux la
création d’un titre de transport unique type « Métrocéane » pour les liaisons multimodales du Sud-Loire.
- M. BONTEMPS répond que « Métrocéane », titre unique permettant d’utiliser plusieurs modes de transports
alternativement (bus, car, tram, train) n’existe que sur l’axe Nantes-St Nazaire-le Croisic, et que sa mise en
œuvre a été conditionnée à l’engagement de la Carène, de Nantes-Métropole, du Conseil Général de Loire
Atlantique et du Conseil Régional.
Une réflexion est engagée, au sein de l’ACEL (Association Communautaire de l’Estuaire de la Loire), pour
étendre ce dispositif à d’autres secteurs de la Loire Atlantique, en collaboration avec d’autres collectivités. Cela
suppose évidemment que chaque collectivité concernée, autorité organisatrice de transport, apporte sa
contribution financière.
II.6. Vélos
- M. BONTEMPS reconnaît que les vélos dans les trains posent aujourd’hui problème, du fait du nombre
croissant d’usagers utilisant cette possibilité offerte depuis quelques années (bien au-delà du nombre de places
prévues). Et c’est aujourd’hui un vrai problème aux heures de pointe ; cela crée des tensions entre usagers et
soulève des problèmes de sécurité. Une réflexion est engagée pour trouver une alternative aux vélos dans les
trains, et essayer de faire évoluer les mentalités. Ainsi, une expérimentation est en cours d’étude sur la ligne
Nantes-Angers (celle-ci comprendrait du stationnement vélo sécurisé et de la location de vélos, et ce à des
conditions économiques intéressantes).
A la question d’un usager, M. BONTEMPS confirme que ce dispositif pourra n’être utilisé que partiellement, soit
juste laisser son vélo personnel ou disposer d’un vélo loué dans les gares concernées. A titre d’information, il
mentionne qu’existe déjà en gare de Nantes un service de location de vélos, relevant de la responsabilité de
Nantes Métropole.
II.7. Demande de réouverture de la ligne St Hilaire de Chaléons-Paimboeuf
- M. BRETHOME, syndicat CGT SNCF, demande la réouverture de la ligne et transmet à l’appui une pétition
signée de nombreux usagers et responsables politiques.
- M. GIMARD, Maire de La Bernerie-en-Retz, demande s’il sera possible, même avec la rénovation envisagée,
de desservir à la fois les lignes Nantes-Pornic, Nantes-St Gilles et Nantes-Paimboeuf, en cas de réouverture de
cette dernière.
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- M. BONTEMPS confirme que la priorité reste bien, pour le secteur du Pays de Retz, la modernisation de la
ligne Nantes-St Gilles/Nantes-Pornic.
Il souligne qu’il préfère être dans la situation actuelle où tout le monde revendique « du train» que d’être obligé
de se battre pour empêcher la fermeture des lignes, comme ce fut le cas dans le passé.
Mais il attire l’attention sur le fait qu’un démantèlement important a été opéré au cours des cinquante dernières
années sur l’ensemble du réseau national. Il faut mesurer ce que signifie la modernisation ou la mise en
conformité des voies, la remise en circulation et la réouverture de lignes, le renouvellement et l’extension du parc
de matériels. Cela représente un coût énorme, payé par le contribuable. Cela suppose donc des choix et des
priorités. Pour chaque projet, une étude est faite par les services du Conseil Régional pour en examiner la
pertinence.
Le Conseil Régional a connaissance des différentes demandes de réouverture sur le territoire régional et sait
qu’une revendication importante en faveur de la réouverture de la ligne St Hilaire de Challéons-Paimboeuf existe,
ayant lui-même reçu des représentants des pétitionnaires. M. BONTEMPS tient à faire remarquer qu’il n’est pas
possible de laisser croire que l’on peut tout faire.
Des projets majeurs sont en cours de réalisation (électrification de la ligne Nantes-Les Sables d’Olonne : 105
millions d’euros), d’autres sont déjà engagés (Nantes-Châteaubriant, 144 millions d’euros sans le matériel), la
modernisation de la ligne Nantes-Pornic en deux étapes ( première étape 30 ou 40 millions d’euros base 2002),
le projet de réouverture de la ligne Fontenay-Niort (approximativement 10 millions d’euros), l’absolue nécessité
d’augmenter la capacité de la ligne Nantes-Angers qui pose aujourd’hui de vrais problèmes, y compris
d’exploitation de la ligne elle-même, mais aussi sur la ligne Angers-Cholet. Il est inenvisageable de les
abandonner pour mettre en œuvre dans les mêmes délais d’autres « projets éventuels » non encore engagés,
ce qui ne remet pas en cause le bien fondé des souhaits.
D’autres chantiers, à court et long termes, sont déjà envisagés : la liaison rapide Angers-Laval-Rennes (virgule
de Sablé sur Sarthe) qui permettrait aux usagers de Laval de rattraper à Sablé la ligne Le Mans-Angers, sans
avoir à passer par le Mans (projet parallèle à la construction de la LGV Paris-Rennes), le raccordement
ferroviaire de Nantes au futur aéroport de notre Notre-Dame-des-Landes, le raccordement plus rapide entre
Rennes et Nantes pour descendre à un temps de trajet d’une heure, voire 45 minutes (projet commun avec la
Région Bretagne).
La pertinence de la demande de réouverture de la ligne « Nantes-Paimboeuf » sera étudiée (une étude sur le
potentiel de fréquentation sera faite) lors de la réflexion globale préalable à l’élaboration des deux plans
régionaux :
& le schéma régional d’infrastructure et de transport (SRIT) qui est une projection pour les 25 prochaines
années de la politique régionale en matière d’infrastructures de transport (routière, ferroviaire, maritime et
aérienne) ), dans une logique de développement économique du territoire équilibré et durable (échéance juin
2007) ;
& le plan de déplacement régional des voyageurs (PDRV) qui est une réflexion complète et une remise à plat
de l’ensemble des dessertes régionales, dans une prospective de développement des transports régionaux
ferroviaires et routiers dans les 15 prochaines années.
II.7. Modernisation de la ligne ferroviaire Nantes-Pornic/Nantes-St Gilles Croix de Vie
- M. MICHEL, RFF, rappelle que la modernisation a pour objectif d’améliorer le temps de parcours sur la ligne et
d’augmenter la capacité de celle-ci. Les études techniques, terminées, portaient, d’une part, sur la modernisation
de la ligne entre Nantes et Sainte Pazanne (renouvellement des composants de la voie de façon à pouvoir aller
plus vite) et d’autre part sur la modification du système de signalisation sur toute la ligne.
Depuis, les études économiques et socio-économiques sont quasiment terminées et des prévisions de
simulations ont été réalisées pour déterminer leur potentiel de fréquentation. Aujourd’hui la part de marché du
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ferroviaire, par rapport aux autres modes de transport, est de 4 à 5 %, mais elle pourrait atteindre 8 à 10 %, avec
un temps de parcours plus court et une augmentation du nombre de trains (du fait de la modernisation prévue),
voire même à 14 % en fonction de l’évolution du nombre de trains, et ce en particulier sur la branche NantesPornic.
Ces simulations ont mis en évidence l’existence d’un potentiel important de fréquentation, avec une croissance
soutenue sur une longue période.
Les perspectives de fréquentation sont comprises entre 680 000 voyageurs (sur les deux branches) et 800 000
si la tendance actuelle d’augmentation de la fréquentation perdure. Avec la modernisation, plus d’un million de
voyageurs par an, voire 1,1 à 1,4 millions de voyageurs, seraient attendus selon le nombre de trains.
Sur la base de ces éléments, le Conseil Régional doit désormais décider le niveau de l’offre de service et du
matériel roulant, afin d’arrêter définitivement le dossier d’avant-projet. La phase de réalisation des travaux pourra
démarrer dès la validation de ce dossier par le Conseil Régional.
M. MICHEL précise qu’il faut compter 2 ans et ½ entre le début de la phase de réalisation et la mise en service
(temps nécessaire aux études détaillées, à la passation des marchés et à la réalisation des travaux).
- M. MICHAUX souhaite savoir quand le renouvellement des voies au-delà de Ste Pazanne est envisagé et s’il
est prévu des gares de croisement entre Pornic et St Pazanne.
- M. Loïc COXAM, adjoint à St Gilles Croix de Vie, s’élève contre ce délai de 3 ou 4 ans. Il rappelle que cela fait
15 ans que la rénovation de ces lignes est attendue. Or, la demande de transports collectifs est forte depuis
plusieurs années. Le revirement d’opinion de la population est net. Le ferroviaire redevient attractif. A titre
d’illustration, il rappelle l’initiative du syndicat mixte Mer et Vie qui a incité les élèves de St Gilles et de St Hilaire à
utiliser le train pour se rendre à leur établissement scolaire situé à Challans (60 actuellement et 100
prochainement). Dans ce cadre, les élèves qui utilisent un vélo pour se rendre en gare sont de plus en plus
nombreux et des racks à vélos supplémentaires ont été installés pour que les enfants puissent en toute sécurité
déposer leurs bicyclettes. Il est donc important que les trains puissent accueillir cette nouvelle demande.
- M. BONTEMPS rappelle qu’il s’agit là de la première étape de la rénovation de la ligne et qu’elle consiste en la
modernisation de l’infrastructure entre Nantes et Ste Pazanne et dans le changement de signalisation sur
l’ensemble de la ligne, ce qui permettra de faire passer plus de trains (entre 30 et 40 circulations). C’est un
investissement de 30 à 40 millions suivant le choix du type de réalisation qui sera retenu. Il souligne le coût
élevé de ces aménagements. Le Conseil Régional défend l’inscription de ce projet au prochain CPER alors que
celle-ci n’est pas prévue pour le moment par l’Etat.
M. BONTEMPS a conscience que cela est long pour les usagers.
- A l’interrogation de M. de LA SALLE, usager, sur le matériel, M. BONTEMPS précise que des commandes ont
été passées pour augmenter la capacité. Les premières livraisons des 54 trains commandés interviendront
courant 2007 et s’échelonneront ensuite jusqu’en 2010. L’électrification de la ligne Nantes-La Roche sur Yon/Les
Sables d’Olonne va correspondre aux premières livraisons de matériels électriques, ce qui permettra un
redéploiement du matériel diesel existant sur des lignes telles Nantes-Pornic et Caen-Le Mans-Tours. Sur cette
même période, le matériel obsolète aura été remplacé et la capacité du parc augmentée de façon conséquente.
- M. MICHAUX demande s’il ne serait pas possible, même dans la première phase de rénovation, de prévoir
deux cantons et de nouvelles gares de croisement.
- Un usager de la ligne Nantes-Pornic demande si compte tenu de l’évolution prévisible de la fréquentation, le
projet actuel de rénovation de la ligne n’est pas déjà « périmé ».
- En réponse à M. MICHAUX, M. BONTEMPS explique que le doublement de voies n’est pas prévu dans cette
première phase. Une fois la ligne modernisée, d’autres possibilités pourront être envisagées (nombre de cantons
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Compte rendu du Comité de ligne – 28 septembre 2006
permettant un passage de trains supérieur aux 30 ou 40 précédemment évoqué, cadencement…). Plusieurs
possibilités existent pour augmenter à nouveau la capacité de la ligne sans entreprendre d’autres travaux
d’infrastructures.
- M. MICHEL explicite :
& que le choix du matériel roulant dédié à la ligne est important, car si celui-ci a une plus grande capacité, il
n’est pas nécessaire d’augmenter le nombre de trains (mais ce choix a des conséquences sur la longueur des
quais) ;
& que la grille des dessertes constituée est elle aussi déterminante ;
& que le choix du système de signalisation est également important et déterminant quant aux possibilités de
développement dans le futur.
Aujourd’hui, c’est le système de signalisation retenu qui permettra de faire évoluer à la hausse le nombre de
trains circulant sur cette ligne.
Dans un deuxième temps, il peut être pertinent de faire deux cantons pour faire circuler deux trains l’un derrière
l’autre, ou plus près l’un de l’autre, ou d’envisager un croisement entre Ste Pazanne et Pornic, si cela s’avère
nécessaire, afin que des trains venant de Pornic et de Ste Pazanne puissent se croiser à mi-parcours.
II.8. Passages à niveau
- Mme BECHSTEIN, conseillère municipale de St Hilaire de Riez, informe qu’un projet de dénivellement de la
route sous la voie ferrée (pont rail) existe en limite intercommunale de St Hilaire-St Gilles Croix de Vie. Elle
souligne l’importance de ce dossier pour sa commune qui comprend la suppression de deux passages à niveau
et la sécurisation d’un troisième sur les 9 passages existants sur le territoire communal.
- M. François LOQUAIS, maire de St Hilaire de Challéons, note que certains passages à niveau n’ont pas de
feux rouges. De plus en cas de brouillard, la visibilité est moindre. Or, si on augmente les cadences, les risques
d’accident se multiplient. Peut-on prévoir des barrières afin de sécuriser ces passages à niveaux ? Une
amélioration en ce sens est-elle prévue dans les études de modernisation de la voie ?
- M. MICHEL indique que l’augmentation du nombre de trains peut conduire à sécuriser certains passages à
niveau, en installant des équipements supplémentaires, mais ce sera à analyser au cas par cas, en fonction de
l’évolution du nombre de trains et en fonction de la circulation sur les routes croisées par la voie.
M. BONTEMPS clôture la séance et remercie l’assemblée pour ces échanges constructifs.
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