12 chefs lyonnais ambassadeurs, du 24 au 30 novembre L

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12 chefs lyonnais ambassadeurs, du 24 au 30 novembre L
Trait d’union
Les deux présidents ont profité de l’occasion pour rappeler cette « union » et non « fusion ». Un mariage,
avec Thiers « presque à la limite des deux régions, comme un trait d’union », plaidait Jean-Jack Queyranne
louant « une industrie traditionnelle qui a su se moderniser et directement liée au patrimoine, à l’art de vivre
». René Souchon mettait, lui, en avant sa fierté du travail accompli par les couteliers, « nous les avons aidé
à se moderniser ».
Après l’hommage, tous deux ont aussi fait un point sur les
travaux menés par les deux assemblées parmi les plus avancées. «On essaie d’anticiper au mieux cette union, expliquait
René Souchon. Les responsables politiques ont le devoir de
tirer le meilleur parti de ce qui est demandé. Nous faisons tout
pour que cela se passe bien, dans un esprit de dynamisme.
On essaie de tout mettre en commun pour que l’excellence
des uns soit le levier pour l’excellence de l’autre». Un champ
sémantique suivi par Jean-Jack Queyranne rappelant «qu’il
existait beaucoup de relations sur des projets communs, notamment les pôles de compétitivité». Et davantage encore,
avec la coutellerie déjà pour dénominateur commun : entre
1614 et 1743, une Jurande thiernoise notifiait que l’acier utiAutour des deux présidents de Région, les
lisé devait provenir du Dauphiné ; aujourd’hui, ces aciers sont
chefs et couteliers de Tranche de Saveurs
issus des aciéries de Bomperthuis, près de Grenoble rappe2014 (Thierry Déglon, au 1er rang à gauche).
lait Jean-Paul Duroux, président d’Esprit de Thiers.
Syrah et Milan 2015
La démarche est donc souhaitée « constructive » par les deux présidents dans un futur ensemble de 7,6
millions d’habitants où la coutellerie pourrait être « un savoir-faire et une carte de visite extraordinaire à
l’international », pointait Jean-Jack Queyranne, invitant les couteliers à être présents au Syrah, du 24 au 28
janvier 2015, le rendez-vous mondial restauration et hôtellerie de Lyon.
De même, il invitait l’Auvergne à figurer aux côtés de Rhône-Alpes au pavillon français de l’Exposition universelle, organisée à Milan, en 2015. « Tant mieux si des entreprises comme la coutellerie peuvent y aller », se
réjouissait René Souchon avant de rappeler le prochain rendez-vous de cette union, le 25 novembre, à Lyon
avec un comité de pilotage. « On ne veut pas subir l’événement, mais le dominer ! »
12 chefs lyonnais ambassadeurs,
du 24 au 30 novembre
Après l’Auvergne et Paris, « Tranche de saveurs » revient pour
une 4ème édition déclinée dans la capitale de la gastronomie :
Lyon.
Du 24 au 30 novembre, 12 restaurateurs lyonnais seront les ambassadeurs d’Esprit de Thiers, première marque industrielle de
terroir qui compte dans ses rangs 10 maîtres couteliers thiernois. Des panoplies de couteaux leur ont été offertes, charge
aux chefs, membres des Toques Blanches Lyonnaises, d’en
faire la promotion via le matériel de communication mis à leur
disposition.
Didier Gigot (Pérignat-lès-Sarlièves) et
Une opération financée par l’Etat via Direccte Auvergne et le
William Jacquier (Lyon) ont présenté leur
soutien de la ville de Thiers, qui ambitionne aussi d’être le 1er
recette commune du pâté en croûte mélant
évènement emblématique de la future région Aura. «Un prefoie gras et ris de veau.
mier rapprochement sous le signe de la gastronomie» souligne
Jean-Paul Duroux, président d’Esprit de Thiers, via les couteaux mais aussi pour les Toques d’Auvergne et
les Toques Blanches Lyonnaises.
«A Lyon, vous êtes au bon endroit» sourait Laurent Bouvier, président des Toques Blanches Lyonnaises pour
le lancement. «On fait presque le même métier, avec la même passion» expliquait de son côté le chef lyonnais
étoilé Christian Têtedoie, président de l’association des Maîtres Cuisiniers de France.
L’avis de 5 chefs
Que pensez-vous des couteaux de Thiers ? Que représentent-ils pour vous, chefs cuisiniers lyonnais et
auvergnats ?
William Jacquier - MOF 1996
Le Vivarais, place Gailleton, Lyon
Quand j’ai un couteau, je marche au
feeling, c’est le prolongement de mon
bras. Il doit me faire vibrer, il faut le
ressentir. Les couteaux qu’on m’a
offert, je les ai adoptés tout de suite,
ils sont bien équilibrés. On a tous
commencé avec un Déglon entre les
mains ! Ils sont bien plus faciles à
travailler, plus légers.
Christion Têtedoie - MOF 1996
Montée du Chemin Neuf, Lyon
Thiers c’est une grande image. C’est
assez incroyable cette région , on s’est
mis à faire des couteaux et à bien les
faire. Ils ont travaillé l’acier, l’ont sublimé. Quand on achète de bons produits, on a envie que le couteau qui va
les couper les mette en valeur.
Laurent Bouvier
L’Elixir, Limonest. Présent Toques blanches Lyonnaises
C’est comme en cuisine, il y a souvent des hommes de
l’ombre deriière et il faut les mettre en avant. Peu de
jeunes qui arrivent dans nos cuisines ont des couteaux locaux. Il faut se battre, acheter français. On est là pour ça !
Louis-Bernard Peuch
Calvinet - Pdt des Toques d’Auvergne
Ils ont une histoire ! Six siècles qu’ils
sont fabriqués à Thiers ! J’ai beaucoup de respect pour cette histoire,
ce temps de travail, de labeur. Mes
clients veulent découvrir des couteaux qui marquent notre territoire,
notre culture... On travaille dans le
même esprit.
Didier Gigot
Le Petit Bonneval, Perignat-lès-Sarlièves
Un bon couteau, c’est un couteau qui coupe ! Thiers, c’est
une tradition, une histoire derrière des professionnels du
savoir-faire et c’est souvent pas plus cher qu’un couteau,
lui, de mauvaise qualité ! On a reçu nos couteaux il y a six
ans et on vient juste de les faire réaiguiser !