ÉCHAFAUDAGES »Le Printemps fait son chantier de nuit

Transcription

ÉCHAFAUDAGES »Le Printemps fait son chantier de nuit
»
solution
ÉCHAFAUDAGES
» Le Printemps fait
son chantier de nuit
Le célèbre grand magasin du boulevard Haussmann à Paris fait l’objet de
travaux de restauration de ses façades, dômes, verrières et mosaïques. Entre
livraisons et trafic routier, le montage des échafaudages s’avère délicat.
DR
왘 Un trompe-l’œil
monumental a été
dressé sur la
façade du
grand magasin,
encadrant les
espaces de travail.
G Maître d’ouvrage : France
Printemps
G Architecte
en chef des
Monuments historiques :
Gabor Mester
de Parajd
G Bâche décorative : Athem
G Échafaudages : Mills
S
ur le chantier du Printemps à
Paris prévu pour durer jusqu’en 2010, les échafaudages,
moyens d’accès et protections, se
devaient d’être à la hauteur de
l’image de ce grand magasin. La société Mills a relevé ce défi. Elle est
chargée de l’ensemble des structures
d’échafaudages de service et de parapluie, incluant la fourniture des
accès mécanisés, mais aussi l’habillage par bâches décoratives des
surfaces extérieures.
16 – Novembre 2008 I N° 112 I Prévention BTP
Levage de nuit
Toutes les opérations de levage
lourd sont effectuées de nuit pour
limiter la coactivité et les
contraintes pour la clientèle. Les
briefings et débriefings ont lieu
matin et soir. Le montage du portique supportant les échafaudages
étant réalisé de nuit, la quantité de
matériel nécessaire doit être livrée,
au risque de perdre une nuit d’activité si un élément prépondérant
venait à manquer.
En règle générale, les travaux de
nuit permettent de supprimer la plupart des coactivités, sauf pour un
magasin comme le Printemps. Car
si la nuit la clientèle disparaît, les
camions de livraison apparaissent et
déchargent de façon plus ou moins
continue. Il faut donc que chaque
opération de levage soit chronométrée, pour des interventions programmées toutes les deux heures.
Ces interventions tendues nécessitent une coordination pointue, dans
DR
Coactivité permanente
Lorsque le jour se lève, le montage
du portique laisse la place au montage de l’échafaudage, dont les différents éléments nécessaires pour une
journée de travail ont été approvisionnés la veille au soir. Ce ballet
incessant ne prendra fin que
lorsque les 7 000 m2 de structures,
180 mètres de long sur 40 mètres
de hauteur, seront mis en place.
L’opération terminée, la structure
d’échafaudage culmine alors à
45 mètres. Dorénavant, les piétons
et les clients accèdent aux vitrines
et au magasin sous un portique
d’une hauteur de 4,50 mètres, réalisé en charpente métallique sur
toute la périphérie de l’immeuble.
Une surface de travail de 300 m² est
ainsi créée pour permettre le stockage des matériaux de tous les corps
왖 L’échafaudage
en place, les
bâches
décoratives
dressées, la
clientèle peut
alors pratiquer ses
allers et venues
habituels sans la
moindre gêne.
왘 Les opérations
de levage sont
effectuées de nuit
afin d’éviter la
plupart des
coactivités.
DR
le cadre d’une communication permanente entre les différents intervenants. Les monteurs posent les
pylônes pour le futur platelage à
4,50 mètres du sol. Lorsque le bras
des camions n’est plus adapté, une
grue de 200 tonnes lève et fait pivoter le panneau, afin que les monteurs les positionnent au millimètre
près. D’autre part, la présence de la
passerelle qui relie les deux magasins complexifie un peu plus ces
opérations de levage.
d’état intervenant sur l’édifice.
Très en amont, les équipes et l’encadrement de Mills auront été formés
à ce chantier particulier, aussi bien
dans le souci du respect du planning que de la sécurité du personnel, des clients et des riverains.
Vision irréelle
G Entreprise :
Mills
G Activité :
échafaudages,
coffrages,
étaiements
G Date de
création : 1963
G www.mills.fr
Une fois l’échafaudage en place,
c’est l’entreprise Athem, spécialiste
reconnue, qui déroule sur l’échafaudage une fresque monumentale reproduisant fidèlement les façades du
magasin. L’illusion est presque
totale, de loin on croit voir la vraie
façade. Derrière ce trompe-l’œil
étonnant de vérité, des espaces de
travail larges et sécurisants permettent aux compagnons, tailleurs de
pierres, charpentiers et couvreurs
d’intervenir en toute sécurité sur
l’édifice. Pour la sécurité de tous, la
signalétique de circulation est apposée à chaque étage.
Ambiance étonnante… Alors que le
rez-de-chaussée connaît sa vie habituelle d’allers et venues de clients au
milieu d’une circulation automobile
dense, un chantier de bâtiment hors
du commun s’active quelques
mètres au-dessus. Le cloisonnement
est total, les éventuelles chutes de
matériaux ou d’outils sont sans
conséquences, les éventuelles poussières contenues. Ce n’est qu’en
2010 que les Parisiens découvriront
l’ampleur du travail réalisé, une fois
la bâche et les structures d’échafaudages démontées. S
GG
Prévention BTP I N° 112 I Novembre 2008 – 17