L`histoire de l`échafaudage
Transcription
L`histoire de l`échafaudage
L'histoire de l'échafaudage - Layher 1 sur 2 SOCIÉTÉ http://www.layher.fr/spip.php?article22 PRODUITS SERVICES INNOVATIONS LAYHER VOUS RENSEIGNE ACCUEIL > LAYHER VOUS RENSEIGNE > HISTOIRE DE L’ÉCHAFAUDAGE L’histoire de l’échafaudage Contact Nos équipes sont à votre disposition : Quelques unes des sources ci dessous sont extraites de l’ouvrage paru aux éditions VILO économie, collection encyclopédie 3000 - L’univers de l’échafaudage. L’échafaudage à travers les siècles L’échafaudage est né avec les premières activités humaines. Depuis ces temps reculés, cet assemblage provisoire (longtemps appelé échafaud) - sur lequel travaillaient les ouvriers - reste étroitement lié aux travaux d’édification des bâtiments. Depuis la Révolution française, le mot échafaud continue d’être associé à la guillotine et au supplice, alors que celui d’échafaudage entrait dans le vocabulaire des bâtisseurs. Malgré l’évolution des méthodes de construction, il y règne toujours. Layher vous renseigne - La réglementation - Les infos pro - Documentations - Foire aux questions - Les adresses utiles L’échafaudage de tous les temps En Egypte, la construction des palais et des obélisques s’accompagnait déjà d’échafaudages. Des peintures tombales - relatant les scènes de la vie quotidienne - en attestent l’utilisation, tout comme celle d’échelles munies de roues manœuvrées à l’aide de leviers. Au XIXe siècle, Champollion avait avancé l’idée que les bâtisseurs de l’époque remplissaient de terre ou de sable le futur édifice et aménageaient des rampes extérieures (toujours en terre). Sans le contredire entièrement, des spécialistes estiment, eux, que les Egyptiens construisaient des rampes de briques adossées aux fondations et qui permettaient aux ouvriers d’accéder à des niveaux de plus en plus élevés. Cette technique servait aussi à mettre en place de gigantesques pierres, à les dresser à la hauteur voulue grâce à un système de silo vertical rempli de sable, évacué par la suite. Pour l’édification des palais ou des temples, il existait aussi des planchers, supportés d’un côté par des traverses encastrées dans la maçonnerie et de l’autre par des montants. Après avoir servi d’échafaudages, ces constructions provisoires étaient rasées. Il en subsiste néanmoins des vestiges, en particulier dans divers endroits du temple de Karnak, ce qui a permis aux archéologues d’en déduire le mode de construction des Egyptiens. Layher vous renseigne > > > > > > Histoire de l’échafaudage La réglementation Les infos pro Documentations Foire aux questions Les adresses utiles L’Antiquité Il existe des documents montrant des machines de siège et des engins de guerre (tours d’attaque, balistes), mais aucun décrivant avec précision les échafaudages des temples antiques. Aussi, seules les suppositions des historiens permettent-elles de se faire une idée approximative des dispositifs utilisés : de conception simple, ils étaient en bois robuste et permettaient de hisser les matériaux à l’aide de plans inclinés, complétés par des appareils de levage manœuvrés par un treuil, une invention grecque. Chez les Romains, en plus des échelles, on peut distinguer, sur une fresque, des planchers posés sur des traverses en bois ; elles étaient ensuite sciées au ras des façades ou enlevées sans reboucher les trous d’ancrage. Le Moyen Age Les divers types d’échafaudages réalisés à cette époque peuvent être recensés grâce à la riche iconographie qui nous a été transmise : échafaudages suspendus, comportant des plate-formes et des plans inclinés ; dispositifs - constitués par des montants plantés dans le sol, des lisses et des traverses assemblées par des cordages - dont la conception était très proche de ceux que l’on rencontrait encore il y a environ cinquante ans ; échafaudages faits de planches supportées par de simples traverses prises dans le mur, et auxquels on accédait par des plans inclinés ou des échelles. Si l’échafaudage était fixé aux murs extérieurs, on retrouve encore aujourd’hui les trous d’ancrage. Sur ces chevrons, on posait des planches sur lesquelles travaillaient les ouvriers. Mais ces trous ont parfois été rebouchés dès la fin du chantier. D’autres fois, certains orifices, carrés ou rectangulaires, étaient prévus dans la maçonnerie avant la pose des boulins, nom donné aux traverses horizontales de bois. C’est pourquoi on peut encore, le long des anciennes tours cylindriques, voir des trous d’échafaudage se succéder en spirale. Les bâtisseurs de cathédrales ont largement fait appel aux échafaudages, indépendants ou encastrés. L’iconographie médiévale nous restitue la complexité de certains montages. D’autres constructions provisoires, telles les tours de siège, obéissaient, au Moyen Age, aux mêmes règles d’assemblage. Les assaillants s’en servaient pour attaquer les remparts des cités ou des châteaux et pénétrer dans la forteresse. Du XVIe au XIXe siècle Après la Renaissance, les échafaudages étaient encore réalisés avec des bois ronds assemblés à l’aide de cordages. Au milieu du XVIIIe siècle, des illustrations de l’Encyclopédie de D’Alembert et Diderot montrent des maçons juchés sur un ouvrage leur permettant d’atteindre le haut des murs. Un autre admirable 16/01/2012 16:08 L'histoire de l'échafaudage - Layher 2 sur 2 http://www.layher.fr/spip.php?article22 échafaudage, cintré et roulant, fut imaginé, à la même époque, par Pietro Albertini, chef des ouvriers, pour la restauration des ornements et des dorures de la grande nef de Saint-Pierre de Rome. Au fil des siècles, alors que les principes de l’échafaudage restent les mêmes, les techniques évoluent avec la découverte de certains principes de mécanique ou de physique. Cependant, certains modèles anciens étaient encore très utilisés au XIXe siècle. Sur des gravures témoignant de la restauration de l’Arc de Triomphe, à Paris, en 1872, on distingue bien les pièces de charpente constituant l’armature qui entoure le monument. Même la première plate-forme de la tour Eiffel fut réalisée grâce à un échafaudage de 57 mètres de haut, entièrement en bois et d’une conception traditionnelle. Il faudra attendre la fin de ce siècle, et souvent le début du vingtième pour voir le métal - plus résistant et moins vulnérable en cas d’incendie - supplanter le bois dans les échafaudages. Le XXe siècle Au début du XXe siècle, un nouveau type d’échafaudage, dit "Chèvre Cousté", apparaît sur les chantiers. Son avantage : tout en étant roulant, il permettait à la fois le levage des matériaux et leur transport horizontal. En mai 1914, l’ingénieur anglais Daniel-Palmer Jones dépose le brevet d’un échafaudage alliant le métal et le bois ; un pas décisif est franchi lorsque, après la Première Guerre mondiale, ce même ingénieur et son frère inventent un nouveau collier pour assembler les tubes entre eux. L’évolution de la conception des échafaudages s’est amorcée dans les années trente, comme en témoigne celui qui entourait, en 1935, la flèche de Notre-Dame, à Paris ; il apportait une très nette amélioration sur le plan de la protection contre les chutes. La notion de sécurité apparaît sur les chantiers, alors que le législateur avait utilisé le terme dans un texte, dès 1913. En France, le premier ouvrage important exécuté en tubes fut une tribune de 2 000 places dressée, en 1936, sur le parvis de Notre-Dame de Paris. Une période décisive se situe dans les années cinquante, avec l’immense effort de reconstruction durant les trois décennies d’après-guerre. Elle se traduit par la transformation des conditions de travail et celle du matériel. En parallèle aux innovations technologiques (assemblage par clavette), la sécurité des hommes circulant sur ces constructions provisoires devient la principale préoccupation. Conscients du problème, les pouvoirs publics fixent des règles impératives, et des dispositions législatives contribuent désormais à l’amélioration de la sécurité, ce qui a conduit à bouleverser des habitudes séculaires : pour les ouvriers travaillant sur les échafaudages, l’accident ne doit pas être une fatalité. Une autre tendance apparaît à la fin des années quatre-vingt : la préservation de l’environnement. Cette notion sera prise en compte, orientant l’habillage et le bâchage des échafaudages. Autrefois, le travail de l’échafaudage nécessitait le savoir-faire des charpentiers. Aujourd’hui, son calcul et ses plans utilisent les règles de la charpente métallique et le concours de l’informatique ; son montage et sa mise en place s’effectuent plus rapidement et avec plus de sécurité grâce aux éléments préfabriqués de montage et à la normalisation du matériel. LAYHER © 16/01/2012 16:08