20160425 DP radar-autonome-déplaçable

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20160425 DP radar-autonome-déplaçable
Lutte contre l’insécurité routière : sécurisation d’un itinéraire long ‐ la route nationale 83, du giratoire de l’A391 jusqu’à la limite du département du Doubs ‐
au moyen d’un radar autonome
Dossier de presse
‐ 16 juin 2016 ‐
Sommaire
Communiqué de synthèse
p. 3
I ‐ La sécurité routière, une priorité du gouvernement
p. 4
II. Le radar autonome déplaçable
p. 8
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Communiqué de synthèse
Lutte contre l’insécurité routière : sécurisation d’un itinéraire long ‐ la route nationale 83, du giratoire de l’A391 jusqu’à la limite du département du Doubs ‐
au moyen d’un radar autonome
Le département du Jura poursuit activement son action de lutte contre l'insécurité routière avec la sécurisation de l'intégralité de la route nationale 83, du giratoire de l'A391 jusqu'à la limite du département du Doubs. Sur les 30 kilomètres qui traversent le département, un radar autonome sera installé le 16 juin 2016 sur l'un des 13 points stratégiques choisis.
Ce renforcement du parc des radars du département répond, non seulement, à la mesure n°4 du plan d'action interministériel pour la sécurité routière, mis en place le 2 octobre 2015 pour lutter contre la hausse de la mortalité routière, mais également à une priorité gouvernementale de descendre en dessous des 2 000 victimes décédées sur les routes d'ici 2020.
Cependant, le dernier bilan de l'accidentalité routière en 2015 de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) fait état de chiffres encore élevés avec : 3 461 personnes décédées sur les routes de France métropolitaine en 2015, soit 77 personnes de plus qu’en 2014. La mortalité routière est ainsi en légère hausse (+2,3 %) par rapport à l’année 2014 qui était elle aussi en hausse (+3,5 %) par rapport à 2013.
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I.
La sécurité routière, une priorité du gouvernement
Depuis 1973, le nombre de morts sur la route baisse chaque année en France, cependant l’année 2014 est marquée par une hausse de la mortalité routière : 3 384 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, soit 116 de plus qu’en 2013 (une hausse de 3,5 %) selon les données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR)
Face à ce bilan préoccupant, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, propose le 26 janvier 2015 un plan d’urgence de 26 mesures pour la sécurité routière, dont 19 ont déjà été mises en œuvre. Ces 26 mesures s’attaquaient à des sujets aussi différents que la lutte contre les dangers du téléphone en conduisant (interdiction des oreillettes et écouteurs en conduisant depuis le 1er juillet), de l’alcool au volant pour les conducteurs novices (leur alcoolémie maximale est fixée à 0,2 g/l depuis le 1er juillet également), ou les excès de vitesse (avec par exemple l’inauguration le 4 juillet 2015 d’un nouveau type de radar, le radar autonome).
A l’été 2015, Manuel VALLS annonçait la tenue d’un comité interministériel de la sécurité routière (CISR). Le Premier ministre a réuni autour de lui les ministres les plus concernés pour adopter, le 2 octobre 2015, un plan d’action interministériel en faveur de la sécurité routière, qui concernera l’ensemble des Français, mais aussi les conducteurs étrangers qui empruntent notre réseau routier.
1. Le plan d’action interministériel pour la sécurité routière
Ce plan comprend 22 mesures principales auxquelles s’ajoutent 33 mesures complémentaires (essentiellement structurelles et d’organisation). Il s’articule autour de 4 axes et des principales mesures qui suivent : ➢
Intensifier la lutte contre les comportements dangereux
– Augmenter le nombre de zones sécurisées par des radars et rendre la localisation des radars de vitesse plus incertaine sans revenir sur l’annonce de leur présence.
– Élargir la capacité des radars (notamment relever les dépassements par la droite, les queues de poisson à grande vitesse ou le non‐respect des distances de sécurité).
– Lutter contre les conduites addictives (alcool et stupéfiants) sur la route.
– Lutter contre les comportements dangereux (défaut de permis et d’assurance).
– Accroître la sévérité des sanctions pour les infractions à la vitesse.
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Protéger les plus vulnérables
– Mieux accompagner les victimes.
– Mieux protéger les usagers des deux‐roues motorisés.
– Mieux protéger les cyclistes.
Faire entrer la sécurité routière dans l’ère numérique
– Mettre en œuvre les nouveaux outils à la disposition de l’État pour inciter aux changements de comportement sur la route (améliorer l’analyse locale de l’accidentalité, améliorer les évaluations statistiques des kilomètres parcourus en France...).
– Élaborer une base de données nationale de vitesses maximales autorisées (VMA), en accès libre.
– Établir des partenariats avec les sociétés qui peuvent concourir à la sécurité routière (aide à la navigation, téléphonie mobile...).
– Promouvoir auprès de l’Union européenne l’obligation progressive d’équipements automobiles améliorant la sécurité (dispositif de freinage d’urgence, système de la dérive de trajectoire...).
➢
Tous égaux devant la loi
– Donner l’assurance que tous les usagers de la route, Français et étrangers, sont égaux devant la règle et la sanction (création d’un fichier de conducteurs non domiciliés en France, promotion de l’adoption d’une législation européenne permettant la reconnaissance mutuelle entre États membres du retrait des points et des permis de conduire).
– Mobiliser tous les acteurs (les experts, le monde de l’enseignement et celui de la prévention, les assureurs et les banques).
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2. Le Jura poursuit son action de lutte contre l’insécurité routière
Dans le département du Jura, on constate après l’installation des radars, sur la période comprise entre 2003 et 2009 :
•
une forte baisse du nombre d’accidents (‐77%) et de tués (‐73%) sur la zone de 1 000 m autour du radar, •
ainsi que sur la zone de 4 000 m : ‐73% d’accidents et ‐70% de tués.
Au 1er mai 2016, le département du Jura compte :
18 radars fixes dont : ∙ 8 en mode éloignement. ∙ 2 en sens approche.
∙ 8 en double‐sens (dont 6 mis en double sens depuis le 16 mars).
 2 radars mobiles : ETEM (équipement terrain embarqué mobile). Le Jura a récemment été doté d’un deuxième véhicule de contrôle pour la gendarmerie, affecté au peloton motorisé à Dole depuis le mois d’avril.
7 radars ETED (équipement de terrain embarqué et débarqué).
23 cinémomètres.
Pour répondre à la mesure n°4 ‐ Augmenter la proportion des radars autonomes déplaçables au sein du parc des radars, en portant leur nombre à 250 d’ici la fin 2016 ‐ le département du Jura se dote d’un radar autonome. L’intégralité de la RN 83 sera sécurisée dans le Jura sur les 30 kilomètres qui traversent le département mais également sur une partie du département du Doubs. Sur l’itinéraire jurassien, 13 points stratégiques sont susceptibles d’être utilisés. Le premier point de contrôle sera installé sur la commune de Buvilly, qui, traversée par la nationale, fait face à une insécurité routière notable.
En effet, lors d’une enquête de circulation réalisée du 17 au 27 avril 2015, la campagne de comptages avait démontré que :
– les vitesses étaient très élevées dans le sens Poligny‐Arbois : 91,94 % des véhicules roulent au‐dessus de 50 Km/h et 54,57 % des conducteurs dépassent les 60 Km/h.
– les vitesses étaient plus modérées dans le sens Arbois‐Poligny : 67,34 % des véhicules roulent au‐dessus de 50 Km/h et 20,91 % des conducteurs dépassent les 60 Km/h.
– 15 % du trafic routier était constitué de poids‐lourds.
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II. Le radar autonome déplaçable
Les radars autonomes, mis en service depuis le 4 juillet dernier, sont de nouveaux dispositifs de contrôle de vitesse, déplaçables, destinés à sécuriser des zones de danger temporaires comme des chantiers ou des événements pouvant amener un nombre accru de véhicules sur des tronçons pour lesquels un radar permanent ne serait pas justifié. Ce nouveau radar utilise la technologie laser LIDAR (télédétection par laser) :
➢ pour mesurer la vitesse des véhicules dans les 2 sens de circulation et sur 4 voies en même temps (si elles ne sont pas séparées par un terre‐plein central).
➢ pour reconnaître la voie de circulation des véhicules en infraction. ➢ pour identifier le type de véhicule et flasher à des vitesses différentes les véhicules et les poids‐lourds. 8
Les radars ont une autonomie de 10 jours.
Transportés au moyen d’une remorque, ils sont facilement déplaçables et ne requièrent aucun calibrage particulier. Ils sont ainsi immédiatement opérationnels : ils peuvent être placés et déplacés rapidement sur des zones temporaires : au bord d’une route, sur une zone de refuge, un accotement ou derrière des balises d’un chantier.
Équipé d’un flash visible, le radar autonome est capable de contrôler jusqu’à 7 500 véhicules par heure.
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La présence du radar autonome sera annoncé par des panneaux de signalisation qui seront installés sur la nationale 83.
L’objectif des mesures du plan d’action pour la sécurité routière est de descendre en dessous des 2 000 victimes décédées sur nos routes d’ici 2020, il ne pourra être tenu que si deux éléments indissociables sont réunis : la responsabilité des conducteurs et l’action déterminée des pouvoirs publics.
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Contact :
Préfecture du Jura
Bureau de la Communication Interministérielle
Téléphone : 03.84.86.84.40
Télécopie : 03.84.43.42.86
Email : pref‐[email protected]
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