LA FORTUNE CRITIQUE DE PAUL MORIN 1908

Transcription

LA FORTUNE CRITIQUE DE PAUL MORIN 1908
LA FORTUNE CRITIQUE DE PAUL MORIN
1908-1958
par
Lucie DAVID
Mémoire de maîtrise soumis à la
Faculté des études supérieures et de la recherche
en vue de l'obtention du diplôme de
Maîtrise ès Lettres
Département de langue et littérature francaises
Université McGill
Montréal, Québec
Octobre .1992
@ Lucie David,
1992
LA FORTUNE CRITIQUE DE -PAUL MORIN
1908-1958
•
-
,
RESUME
L'oeuvre poétique de Paul Morin est peu connue et surtout
rarement lue
aujourd' hui.
Pourtant,
dt~mile Nelllgan et d'Albert Lozeau.
il es t
le successeur
Paul Morin est l'un des
premiers poètes canadiens-francais à publier en France et l'on
a dit de son recueil Le Paon d'émail qu'il a été à l'origine
de
la
très
célèbre
querelle
"exotiques" au Canada francais.
figée
par
les
réactions
des
régionalistes
et
des
Malheureusement, son oeuvre,
négatives
de
son
premier public
critique, souffre toujours de discrédit.
Ce mémoire passe en revue la réception critique qui a
accueilli les deux premiers livres de Paul Morin
Le Paon
dt émail (1911) et Poèmes de cendre et d'or (1922), et tente de
comprendre le sort fait à l'oeuvre jusqu'à l'aube des années
1960.
ABSTRACT
The poetical works of Paul Morin are not very weIl known,
and are rarely ever read today.
And yet, he was the successor
of Emile Nelligan and Albert Lozeau.
Paul Morin is one o[ the
first French Canadians to publish his works in France and it
éma~l
was said of his collection of poems Le Paon d
1
was
"Querelle
the
spark
régionalistes
Unfortunately,
cri tics,
that
et
igni ted
des
the
famous
exotiques"
ln
French
that
~t
des
Canada.
the negative reactions of sorne of his first
were ta determine for a
long time thoses of future
generations.
This thesis focuses on the critical reception of Paul
Morin 1 s first twa published bocks : Le Paon d' émail (1911) and
Poèmes de
cendre et
d' or
(1922),
and
attemps
as
weIl
to
retrace their critical fortunes up until the beginning of the
sixties .
•
REMERCIEMENTS
Je
tiens
tout d'abord
à remercier mon
directeur
de
memOlre, le Professeur Francois Ricard, pour sa patience et la
minutie avec laquelle il a lu mon mémoire.
Je dois à ses
judicieuses remarques, les améliorations que j'ai apportées à
mon texte.
Toute ma reconnaissance va aussi à Louise-Marie Bouchard,
pour son encouragement et ses conseils dans la poursui te de
mes recherches.
Enfin,
je
remercie
Mme
Lise
Longpré
et
M.
Stéphane
Longpré, ainsi que mes parents pour leur obligeance et leur
patience.
L.D.
...
TABLE DES MATIERES
•
INTRODUCTION
1. Problématl.que..................................... 2
2. Approche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3. Corpus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
t-lotes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 7
CHAPITRE PREMIER
"IDOLE OU TÊTE DE TURC"?
(1908-1912)
1. Avant la parution du Paon d'émail . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2. Le Paon d'émail (1911-1912) .•..•.•••..••.••••.•••• 13
a) L'effet de bombe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
b) La forme magnifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . 20
c) L'inspiration suspecte ..............•..•...•... 23
3. Conclusion . . . . . . . . . . . . . _ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . j2
Notes .......................................................................................... 33
,
~
CHAPI'I'RE DEUXIEME : LA CONSECRATION
1.
2.
3.
4.
5.
(1913-1925)
Paul Morin et le développement de "l'école
exolique" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Le Nigog et l'apogée de la Querelle des
régionalistes et des "exotiques" . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Po~mes de cendre et d'or: le respect (1922) ..••.• 46
La consécration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Notes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
,
CHAPI'I'RE TROISIEME : VERS L'OUBLI
(1925-1958)
Paul Morin se "manuélise" . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
2. La critique canadienne-anglaise - une critique
unanime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3. L' cub 1 i (1 940 -1 958 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . • . . . 67
1.
Notes ........................................................................................ 72
CONCLUS ION. . . . . . . . . . • • . . . • • • • • • • • • • • • . . • • • • • • • • • • • • ••••••• 75
Notes ...
e
.............................................
78
BIBLIOGRAPHIE
Plan ...................................................................................... 80
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . 81
Ecrits de Paul Morin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . 82
Études sur l'oeuvre de Paul Morin . . . . . . . . . . . . . . . 92
Ouvrages de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Index des noms . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . 125
~vertissement
1.
2.
3.
•
"Pays de l'érable,
Pays misérable,
Qu'as-tu fait de moi?"
PAYS DE L'ÉRABLE ...
XIIIe (et dernier) Nocturne.
PAUL MORIN
•
INTRODUCTION
2
1. problématique
Paul
Pourtant
Morin
est
un
poète presque
incunnu
aujourd' hui.
i l est le successeur immédiat d'Émile Nelligan et
d'Albert Lozeau et l'un des premiers poètes canadiens- francais
à publier en France.
an1:hologies PC
frar.cai c-:
Son nom figure
des manuels d' histoire
son
fait
a
oeuvre
dans
la pluparl des
li ttéraire du
l'objet
d'un
Canada
grand
nombre
d'articles critiques, ainsi que l'illustre notre bIbllogrclphle
de quelque trois cents titres.
constater
que
entreprises
anciennes:
Durantaye,
très
sur
la
peu
à
Ini,
thèse
de
Paul f>1orin,
Paul Morin.
de
Cependant, il est élonnanl de
recherches
l' eXCE'ptlon
doctorat
lmportantes
de
deux
de Jean-Paul
l' homme et l'
Issue d'une période
ot;uvr~,
été
onl
étude!.~
Morel
délà
de
la
et le mérnoJ re de
souvent méconnue
critique et l'histoire littéraires québécoIses,
par la
la poésIe de
Paul Morin souffre encore aujourd'hui de dlscrédit.
Dans ce mémoire,
nous avons vouJu étudier le rôle de la
critique dans ce discrédit, ainsi que la fortune critique qu'a
connue l'oeuvre du poète.
Pour cela, nous avons
entr~prlS
d'analyser la réception de l'oeuvre poétique de Paul Morin à
travers les nombreux commentaires qu'elle a susci tés
reconstruire
successifs,
les
rapports de
l'oeuvre
a
ses
et de
destina lal res
en tenant compte des modifications de l'"horlzon
3
d'attente"
dans
lequel
cette oeuvre a
été
lue dep'Jis
sa
parution au début du siècle jusqu'à l'aube des années soixante
environ.
2. Approche
Notre étude, puisqu'elle porte sur la réception critique,
s'inspire tout naturellement des thèses de Hans-Robert Jauss,
selon qui il est essentiel pour décrire la réception critique
d'un auteur de reconstituer, à l'aide de textes critiques de
l'époque, l'horizon d'attente de son premier public ainsi que
celui
de
ses
publics
successifs.
La
notion
d'horizon
d'attente telle que définie par Jauss et à laquelle nous nous
référons dans ce mémoire se formule comme suit :
[ ... ] le système de ~éférences objectivement
formulable qui, pour chaque oeuvre au moment
de l'histoire où elle apparaît, résulte de
trois facteurs principaux:
l'expérience
préalable que le public a du genre dont elle
relève, la forme et la thématique d'oeuvres
antérieures
dont
elle
présuppose
la
connaissance, et l' opposi tion entre langage
poétique et langage pratique, monde imaginaire
et réalité quotidienne.'
L'horizon d'attente est évidemment différent pour chaque
période étudiée.
périodes
]a
Nous avons donc cherché pour chacune de ces
mesure
dans
laquelle
l'oeuvre
de
Morin
se
conformait à la norme esthétique et/ou idéologique régissant
son
public
on
significative.
s' en
écarta~t
au
cOlltraire
de
manière
4
3. Corpus
La réception critique de
l'~euvre
de Paul Morin commence
dès les premières années du vingtième siècle -
avant même,
comme on le verra, la publication du Paon d'émail en 1911 - et
elle se prolonge
jusqu'à
aujourd' hui.
Nous
avons
choisi
toutefois de limiter notre étude diachronique à 1958, année de
parution du seul ouvrage entièrement consacré à Morin,
petit
"Classique
canadien"
de
Jean-Paul
Plante.
le
Cette
décision se justifie par le fait que la Révolution tranquille,
étant donné l' ébulli tion et les ruptures qui la caractérisent,
inaugure une époque tout à fait nouvelle dans la littérature
et
la
critique
québécoises,
epoque
qui,
sur
le
plan
idéologique aussi bien qu'institutionnel, n'aura plus grandchose à voir avec les années antérieures.
semblé préférable,
Il nous a donc
pour préserver l'unité et les dimensions
raisonnables de notre étude, de nous en tenir aux années 19081958,
quitte à poursuivre plus tard notre analyse pour la
prolonger jusqu'à l'époque actuelle.
Cela dit,
les
cinq décennies étudiées
ici offren t,
n
propos de la poésie de Morin, une telle abondance et une telle
variété de commentaires qu'il a été nécessaire de les diviser
en trois grandes périodes, dont chacune correspond à la fois
•
à une phase particulière dans l'élaboration de l'oeuvre de
5
Morin et à une étape caractéristique dans l'évolution de la
critique et du goût littéraires au Canada fzancais 2 .
La première période va de 1908 à 1912.
Elle correspond
à l'accueil réservé à quelques poèmes de Paul Morin publiés
dans les journaux et les revues mais surtout à la sortie du
Paon d'émail en 1911 et à sa réédition en 1912.
La deuxième
période, allant de 1913 à 1925, est celle de la publication de
Poèmes de cendre et d'or et de la consécration de Morin par
l' obtenti.on du prix de l'Action intellectuelle et du prix
David en
De
1923.
à 1958, la troisième période se
1925
caractérise par l'oubli grandissant qui recouvre peu à peu le
Celui-ci publie quelques poèmes
nom et l'oeuvre de Morin.
mais disparaît de
la vie
Néanmoins,
cette
durant
littérai.re
période,
canadienne-francaise.
plusieurs
essais
de
la
cri tique "académique" voient le jour et la poésie de Morin
prend place dans les manuels d' histoire ) i ttéraire et les
antholog~p.s
de
poésie
canadienne-francaise,
canadienne-
anglaise et même francaise.
Il
convient de
d'articles
cri tiques
rappeler que notre
appartenant
corpus se
compose
à plusieurs genres,
dont
l'essai littéraire, le livre de critique littéraire, le compte
rendu, etc.
Les articles retenus proviennent aussi de sources
.
•
très di verses comme les revues et les
journaux mais aussi
d'anthologies de poésie, de dictionnaires de la littérature,
•
6
de
recueils
li ttéraire.
de
textes
critiques,
de
manuels
d'histoire
Quoiqu'il existe des différences importantes
entre ce qu'Albert Thibaudet 3 appelait la cri tique "spuntanée"
ou
d'une
journalistique,
part,
et
la
critique
"professionnelle" ou universitaire, d'autre part, nous n'avons
pas tenu compte de cette distinction ici, puisque c'est un des
trai ts de la cri tique canadienne- francaise
guère
connu
une
telle
opposition
avant
que de
n'avoir
l'époque
de
la
Révolution tranquille, sinon avant les années soixante-dix et
quatre-vingt 4 .
Devant la quantité d'articles parus durant la période
1910-1958, il a fallu mettre de côté certains textes, souvent
trop
brefs,
publicitaires.
notre
ou
tout
simplement
descriptifs
merne
Ces articles, toutefois, se retrouvent dans
bibliographie,
que
nous
considérons
résultats les plus utiles de notre travail .
•
voire
comme
un
des
7
NOTES
~
1.
•
H.-R. Jauss, Pour une esthétique de la réception,
Paris, Éditions Gallimard, 1978, p. 49.
2.
Voir Jacques Allard, "Brève histoire de la critique
littéraire au Québec", dans Traverses, Montréal,
Boréal, 1991, p. 15-74.
3.
Voir Albert Thibaudet, Physiologie de la critique
(1930), Paris, Nizet, 1962, 215 p.
4.
Voir J.
All~rd,
Op. cit.
•
Chapitre premier
"IDOLE OU TÊTE DE TURC"?
9
1.
Avant la parution du "Paon d'émail"
Avant la parution du
Paun d'émail en novembre 1911
à
Paris, quelqu~s poèmes et une nouvelle, Le chef d'orchestre,
de Paul Morin paraissent dans des revues et des journaux du
Québec.
Zoile,
Ces
que
pièces passent inapercues.
la
poésie
de
Paul
Morin
Seul un certain
critique
inquiète,
immédiatement "Sonnets Agrestes: Aurore - Crépuscule", dans Le
Canadien du 25 mai 1907.
Zoile remarque
que
"les vers sont bien tournés
facture en est originale et le tout sonne bien. "'
la
"L'auteur
a du souffle et cisèle assez gentiment son alexandrin [ ... ] il
a d'excellentes qualités,
il a de l'envol".2
Mais aussitôt
vient la réserve : cette poésie n'est pas canadienne.
même flamand,
belge,
breton, picard,
"e' est
champenois et normand
beaucoup plus que province de Québec [ ... ]. ,,3
Seulement, il faut qu'on se donne la peine
personnelle d'aller aux renseignements pour
savoir que M.
Paul Morin est
un jeune
compatriote : rien dans ses deux sonnets ne le
révèle et tout, au contraire, y laisserai t
croire qu'on est en face d'une importation. 4
Zoile termine son article en suggérant au jeune Morin de
Il
[lâcher] une fois pour toutes les poètes francais"S et de "se
[familiariser] avec les moeurs, les coutumes, les traditions
du pays canadien.
Qu'il voyage un peu; qu'il fasse des tours
d'étude dans nos bois et nos montagnes. 116
•
10
Paul Morin réplique "Du Tac au Tac" dans Le Nationaliste
du 2 juin 1907.
Je ne suis pas précisément "casanier", di tQuant à sa
il, et je refuse de "lâcher" les poètes francais.
source d'inspiration,
il
précise
l'intention de parler du Canada.
"Je r. 1 avais
nullement
J'al passé de récentes et
délicieuses vacances en Bretagne et dans cet é'utre paradis qui
s'appelle la Brie. ,,7
Il ajoute, narquois
Enfin si j'ai bonne souvenance de l'histoire
de
la
1:':. ttérature
grecque
qui
me
fut
inculquée .. , il n' y a pas bien longtemps,
Zoile étai t un monSle·..lr peu à irr.i ter.
Le
dictionnaire, petit livre fort utile ... m~me
aux critiques, vous dira : "Zoile
critlgue
envieux et méchant." Je n'ai, moi, nul droit
de
critiquer
sur
des
suppositions
hypothétiques, mais avouez que, devant votre
p:eudoné'me,
on a
le droi t
de
rester ...
reveur.
c'est la seule fois que Paul Morin répond, par le biais
des journaux, à la critique de ses écrits.
Autre fait intéressant à souligner : le 25 octobre 1908
paraît dans Le Nationaliste une parodie d'un sonnet de Paul
Morin.
Le poème est signé Pauline Morinette. 9
un ami personnel de Paul Morin,
poète et
réplique à
ce mauvais
prend alors
René Chopin,
la défense du
plaisant in dans
Pauline" dont voici un extrait :
•
,
"Lettre a
Non, Pauline, il sied mal à une jeune fille de
manier l'arme acérée de la critique,
et
surtout, après l'éreintement d'éclater d'un
rire vulgaire afin d'encourager les autres à
faire de même. [ ... ] Ne sais-tu pas, méchante,
11
que tu fis là chose vilaine! [ ... ]
Le poète
ne méritait pas cette rancune injustifiable ;
il
voulait,
dans
"Nocturne",
nous
faire
entendre la rare harmonie des cloches et des
lointaines rumeurs qui bercent le sommeil
d'une ville, au Moyen-Age.
Il Y a réussi. 10
Pauline Morinette répond à René Chopin :
[ ... ] j'ai poussé l'audace jusqu'à insulter au
divin génie de notre illustre poète national,
Paul Morin. [ ... ]
Eprise d'une admiration
aveugle pour le Grand Maître, j'ai essayé de
l'imiter: dans tous les chefs-d'oeuvre qu'il
mettait au jour, je remarquais chaque fois des
inversions à
l'envers du bon sens,
des
enjambements qui dépassaient tout ce qui
s'étai t
encore
vu
dans
le
genre,
des
contractions,
des élisions,
~nfin
je n'y
pouvais plus et j'essayai de faire la même
chose, mais c'est là que je me suis rendu
compte du prestige qu'exerce sur le siècle
l'illust~issime poète, Paul Morin, ce qui chez
moi n'était que vulgaire faute d'orthographe
ou de prosodie étai t chez ce grand homme
licence poétique admirée et goûtée de tous les
connaisseurs. Tl
Un autre lecteur répond à René Chopin.
Il signe Renée C.
Mademoiselle Pauline pense, comme beaucoup de
monde, que la poésie n'est pas seulement dans
la forme.
Que M. Morin mette son égoïsme de
côté et, s'il écrit pour une prétendue élite,
qu' il tâche de penser aux nombreux humbles
d' espri t comme moi
quand nous lisons des
vers, nous n'aimons pas à courir après le
sens. 12
Peu
,
apres,
Paul
Morin
pseudonyme de Claude Hélian.
décide
de
publier
sous
le
Quatre de ses poèmes paraissent
écrits sous ce nom d'emprunt, dans Le Nationaliste de 1910 :
"Douceur de la maison pénible", "Le soir clair", "Stamboul" et
12
"Galata".
Puis, dans Le National iste toujours, Persarl [Marcel
Dugas] annonce la sortie prochaine du Paon d'émail.
Il écrit:
Notre Robert de Montesquiou-Fezensac, al ias
Claude Hélian, imprime. Son livre portern le
titre de: "Le Paon d'émail" et sera enluminé
par des aquarelles de l'auteur.
Pas très
convaincu de cet te nouvelle théorie de la
modestie du livre qu'~n grand homme de plume
canadien tente d'édifier, il a jeté les yeux
sur l'imprimeur du "Mercure de France".
Son
livre, à n'en pas douter, sera attendu avec
une fébrile impatience par tous les gourmets
dl art. 13
Enfin, le 16 décembre 1911, Le Nationaliste publie "Album
dl Italie : Absence et Le Coquillage,,14,
Jean-Louis Vaudoyer.
deux poèmes signés
Trop de simili tudes nous font penser
qu'il s'agit, une fois de plus, de l'oeuvre d'un détracteur.
Il
faut
relire
ces
pièces
et
les
comparer
,
a
"Adieux
,
a
Venise" 15 et à "Lagune" 16 de Morin pour n'en plus douter.
En somme, dès avant la parution du Paon d'émail à Paris,
les
pièces
francais.
du
jeune
poète
causent
des
remous
Il est critiqué et même parodié.
de son premier cri tique 1
célébrant la forme et
Zoile 1
au
Canada
L'interprétation
est s igni fica t i ve,
car en
en déplorant l'inspiration, il trace la
voie aux tenants de la critique conservatrice et nationaliste
qui
reprendront
arguments.
et
développeront
avec
ampleur
ces
A
memes
En un sens, on peut dire que le décor est déjà
fixé pour la réception du Paon d'émail, en 1911-1912, et pour
la vaste polémique qu'il va susciter.
13
2.
Le Paon d'émail (1911-1912)
a. L'effet de bombe
Le Paon d'émail sort donc à ~aris aux Éditions Lemerre en
Paul Morin est parmi
novembre 1 911 .
canadiens à publier en France.
Fréchette,
poésies
Les
Fleurs
canadiennes 17
les
premiers poètes
Avant lui, i l y a eu, de Louis
boréales
Les
en
d'Albert
1881
Oiseaux de
neige
Lozeau,
L'Âme
solitaire: poésle 18 en 1907; peu après lui viendront, de Jean
Charbonneau, Les Blessures 19 en 1912, de René Chopin, Le Coeur
en exi1 21 en 1913, de Charles Guérin, Le Coeur solitaire 21 en
1921 et, de Simone Routier, Les Tentations 22 en 1934.
Le Paon d'émail regroupe une centaine de pièces, où la
recherche de l'image neuve, de -la rime rare et des rythmes
imprévus
est
à l' honneur.
Le
recueil
se
di vise en cinq
;
parties
: Marbres et Feuillages, Hellas, Epigrammes, Silves
Francoises et Le Reflet du Temps.
Selon
H.-R.
l'échelle des
critique.
Jauss,
l'écart
esthétique
réactions du public et
des
se
mesure
jugements de
à
la
Ainsi, on peut évaluer l'importance de cet écart
par l'intensité de son effet sur la critique de l'époque.
Il
est donc pertinent de se demander quel effet a produit la
parution du Paon d'émail au Canada francais et en France et
quel a été le discours de la critique sur Paul Morin.
14
La
réaction
au
Jules
abondante.
officiellement le
Canada
Fournier
francais
est
le
est
immédiate
premier à
et
reconnaî tre
à qui il consacre un long
jeune poète,
article élogieux dans L'Action. 23
Cet article sera d'ailleurs
repris plus tard dans son Anthologie des poètes canadiens de
1920. 24
Dans les
semaines qui
La
d'importance
Nationaliste -
Patrie,
sui vent,
La
tous les
Presse,
Le
consacrent des articles au
journaux
Devoi r,
recueil de Paul
Morin, ce que font aussi des revues comme la Revue Canadienne,
La Nouvelle-France, le Bulletin des recherches historiques et
Le Propagateur.
D'abord, il Y a un mouvement journalistique chaleureux,
Le premier,
amorcé par le clan des amis du poète.
Jules
Fournier, dans L'Action du 30 décembre 1911, s'exclame: "Un
grand poète nous serait-il né?"25
parvenir
de
Paris
un
article
Ensuite, Marcel Dugas fait
élogieux,
qui
parait
dans
L'Action du 6 janvier 1912 :
[ ... ] c'est en tremblant d'émotion que nous
avons ouvert le livre de M. Paul Morin.
Audessus
des
syllabes
chantan tes,
nous
percevions le cri de notre jeunesse dévorée
par le rêve et l'ardeur de vivre.
Même, un
moment,
sous l'oppression accablante des
souvenirs, nous restâmes la joue collée aux
feuillets tremblants. 26
Dans Le Nationaliste, Léon Lorrain commente lui aussi Le
Paon d'émail en termes
particul~èrement
flatteurs:
-------------
•
15
Nous, Canadiens-Francais soucieux du bon renom
de nos lettres, devons aussi à M. Paul Morin
de la gra ti tude, parce qu'il a affiché sa
nationalité dès le début de son volume.
Il a
paru déjà des bouquins qui ne nous font pas
honneur: celui-ci en rachètera plusieurs.
Il
est une consolation ; c'est, en même temps
qu'un beau livre, une bonne action.
On y
trouve
les
qualités
qui
nous
manquent
généralement et l'on y remarque l'absence de
nos défauts coutumiers. 27
Le ton est donné.
Le Paon d'émail est accueilli avec
enthousiasme par un certain milieu littéraire montréalais.
Colette,
déversé
dans La Presse du 27 janvier 1912,
l'éloge
avec
tant
d'abondance
Patrie du même jour, Madeleine note
écrit
[ ... ]".28
"On a
Dans
La
"On a beaucoup exalté
l'oeuvre de M. Paul Morin.,,29
Bientôt, toutefois, une première voix discordante se fai t
entendre, celle de Edmond Léo.
1912,
celui-ci
Dans Le Devoir du 10 janvier
constate l'accueil
louangeur
fait
au
Paon
d'émail mais le trouve démesuré
On a fait bon accueil à ce livre qui contient
de belles promesses et en tient déjà de
remarquables.
Pour le louer, on a été
jusqu'aux notes les plus élevés de la gamme
laudative.
On a versé dans l'exagération.
Nous devons encouragement et sympathie sincère
au jeune talent, mais aussi la vérité. 30
A ceux de
•
Léo
viendront
s'ajouter
des
commentaires
désapprobateurs de certains critiques académiques qui publient.
surtout dans les revues littéraires importantes.
Adjutor
•
16
Rivard, le premier, tente de renverser la vapeur.
dans Le Bulletin du parler francais au Canada:
Il écrit
"On a fai t du
recueil de M. Paul Morin des éloges considérables et mérités;
on en a fait aussi d'excessifs et d'exagérés. ,,31
mars 1912,
Émile Chartier,
Puis,
en
le critique le plus virulent de
Paul MorIn, s'attaque avec mordant aussi bien à l'idéologie
qu'à l'esthétique du recueil.
Peu après,
Camille Roy,
dont l'influence atteint alors
son zénith 32 et de qui Émile Chartier dira qu'il semble être,
au Canada,
"l'unique représentant de la
Crl. tique"33,
publie
dans La Nouvelle-France un article désapprobateur où il écrit
notamment: "[ ... l la qualité même de l'inspjration poétique
nous semble appeler les plus fortes réserves."34
Finalement, le Père Louis Lalande, dans le Bulletin des
recherche~
historiques, rappelle l'effet de surprise provoqué
par Le Paon d'émail et ajoute
Ce qui distingue le Paon d'Emall,
comme
d'ailleurs la plupart des recueils de ce
genre, ce ne sont pas les idées qui s'y
trouvent
on
ne
les
cherche
pas
là
d'ordinaire - mais la forme donnée aux idées
que [sic] ne s'y trouvent guère. 35
Il suscite de
Le recueil a donc l'effet d'une bombe.
vives
•
réactions
globalement
premier
en
groupe
et
deux
de
divise
la
positions
critiques,
critique,
typiques
qui
et
se
~
partage
opposees .
appartenant
,
a
Un
l'élite
17
intellectuelle avant-gardiste et dont les critères sont aVçnt
tout
esthétiques,
accueille par un concert de louanges les
qualités formelles du Paon d'émail
Lorrain,
Colette,
Maùeleine).
(M. Dugas, J. Fournier, L.
L'autre
groupe,
celui
de
l'élite conservatrice qui publie dans les plus importantes
revues de l'époque et dont l ' espri t
est assez ouvert pour
s'intéresser à la nouveauté, condamne néanmoins l'ouvrage et
son auteur qui lui semblent aller à l'encontre des valeurs
~
morales et
nationales
(C.
Roy,
E.
Chartier,
E.
Léo,
L.
Lalande, A. Rivard).
Certes,
Paul Morin est le premier conscient de l'écart
esthétique qui le sépare de la production littéraire du Canada
fra~cais.
rI l'écrit alors à son ami, George Vanier :
[ ... ] - on,me reprochera le manque de poèmes
relatifs a ce que les poètes canadiens
appellent de l'abominable nom de "terroir" -.
On me reprochera bien d'autres choses!
tant
pis
je niai voulu faire qu'une chose
donner au Canada littéraire une impulsion vers
une littérature non exotique, non "extranea",
mais exotisée dans ce sens que le poète peut
traiter de Damas ou de Nuremberg sans faillir
à son devoir national, et que le monsieur qui
dit harmonieusement une bucolique de Virgile
est aUSSl louable que celui qui célèbre des
Ormeaux. 36
.
Scandaliser la critique était quelque chose de risqué et
Paul
•
Morin
l'attendaient
semble
quand
avoir
il
pressenti
écrivit,
les
dans Le
difficultés
Paon
d'émail,
qui
le
•
18
dernier poème : "A ceux de mon pays".
A son premier public,
Paul Morin promettait de chanter, un jour, la terre natale:
Et si je n'ai pas dit la terre maternelle,
Si je n'ai pas chanté
Les faits d'armes qui sont la couronne éternelle
De sa grave beauté,
Ce n'est pas 9ue mon coeur ait négligé de rendre
Hommage a son pays,
Ou que, muet aux voix qu'un autre sait entendre,
Il ne l'ait pas compris; [ ... ]
J'attends d'être mûri par la bonne souffrance
Pour, un jour, marier
Les mots canadiens aux rythmes de la France
Et l'érable au laurier. 37
Promesse
particulier
Patrie. 38
qu'il
dans
ne
tint
que
"Anniversaire",
Mais sur le moment,
pas du tout inapercu.
beaucoup
publié
en
plus
1949
tard,
en
dans
La
"A ceux de mon pays" ne passe
La plupart des critiques cltent cette
pièce dans leur analyse, y voyant l'espoir d'une réorientation
possible du poète vers les choses canadiennes.
On fait aussi grand cas au Canada de l'accueil recu en
France par Le Paon d'émail.
A vrai dire,
d'évaluer exactement cet accueil.
il est difflcile
Selon Jules Fournier, le
recueil est porté à l'attention du public francais grâce à la
critique des grands journaux.
•
Il vient de paraître à Paris, chez Lemerre, un
livre dont la critique des grands journaux le Figaro - le Gaulois - le Temps - s'accorde
à reconnaî tre qu'il ne s'est rien vu de plus
remarquable,
en
France,
depuis
nombre
d'années. 39
19
Mais comme nous n'avons pu recueillir que peu dt articles
francais mentionnant la sortie du Paon d'émail en librairie,
il nous est difficile, à la seule lecture de quelques brefs
commentaires,
de
connaitre
Chose certaine,
l t ouvrage en France.
par le
livre dans
l'accueil
viritable
recu
par
les articles susci tés
la presse francaise,
et
que reprend
presse montréalaise, ont beaucoup d'effet au Canada.
la
Ainsi,
L'Action publie le 25 mai 1912 deux lettres de félicitations
envoyees à Paul Morin, l'une par Maurice Barrès et l t autre par
Fernand Gregh,
auteurs jouissant l'un et l'autre dt une très
grande autori té à 1 t époque.
Sachant que les cri tiques et les
écr1 vains décernent avec beaucoup de complaisance des paroles
aimables aux écrivains canadiens,
lettres
il faut comprendre que ces
sont reprodui tes surtout dans
le but de donner du
poids à l'appréciation de Jules Fournier sur Le Paon d'émail,
parue dans L'Action.
L'Action
reproduit
autres articles de
également pour
critiques francais.
ses
lecteurs deux
L'un es t
d'André
Thérive, et avait paru d'abord dans le Revue de France et des
pays francais sous le titre de "La jeune poésie canadienne".
L'auteur
s'étonne
de
l'influence
francaise
et
surtout
parnassienne du recueil
•
Récemment paru chez Lemerre - à Paris, et
Cl est assez curieuse chose un volume de M.
Paul Morin qui révèle une facilité extrême à
pincer de toutes les guitares auxquelles nous
sommes habitués, des ressources techniques
sans nombre, de beaux dons dl assimilation.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ----------
•
20
Et un peu plus loin :
Heureux Canada qui possède l'élève le plus
heureux de l'admirable femme qui écrivit le
"Coeur Innombrable" , et dont les poèmes,
pourvus déjà de tous les procédés à la mode,
s'élèveront quelque jour à une perfection plus
celée: [ ... ] Ainsi, selon les rythmes prévus,
mais
purs,
ce poète nous
arrache notre
confiance. '40
L'autre article est de Pierre Courtois.
La
Revue
francaise avant
d'être
repris
par
Il a paru dans
Marcel
Henry
[pseudonyme de Marcel Dugas] dans son "P:r.JpOS li ttéraire" du
28 septembre 191 2
Mais ce qui m'a particulièrement séduit dans
son livre,
c'est la marque d'attachement
confiant et fidèle qu'il prodigue, en bon
Canadien, fils de la Franc~, à notre pays.
C'est un honneur pour nous et une Jo~e de
constater une pareille fidélité, et nous nous
enorgueillissons à la pensée que de tels
artistes confient à notre langage l'expression
de leurs sentiments et de leurs impressions. 41
b.
La forme magnifique
..
A lire les commentaires que Le Paon d'émail soulève dans
les
journaux et les revues de 1911 et 1912, on constate que
la critique reconnaît unanimement à l'ouvrage des qualités de
forme inégalées au Canada francais et un talent exceptionnel
au poète .
•
•
21
Jules Fournier, Marcel Dugas, Madeleine, Colette et Léon
Lorrain accueillent avec beaucoup d'enthousiasme le rythme
ren0uvelé de la poésie morinienne,
l'emploi du vers libre,
l'utilisation de nombreuses épithètes, la restauration et la
créa tion de mots et d'expressions. Ils se réjouissent aussi de
l'assouplissement des contraintes poétiques et du souffle de
renouveau apportés par la poésie de Paul Morin.
Jules Fournier est le premier à s'en ouvrir
[ ... ] il n'existe pas à l'heure qu'il est, même parmi les Fernand
même en France,
Gregh, les Henri de Régnier,
les Edmond
Rostand
un poète qui possède mieux son
métier, qui sache mieux faire le vers, et qui,
avec un sentiment très vif, encore peut-être
qu'un peu livresque, des choses de la nature
et de l'art, ait plus d'habileté technique, de
ressources et de sûreté de main, que ce jeune
Canadien-francais de vingt-trois ans. 42
Pour sa part, Marcel Dugas écrit :
M. Paul Morin aime les mots, il les caresse,
il s'enthousiasme devant eux.
Il pousse cet
amour jusqu'à une sorte de passion frénétique.
Partout dans ses vers le mot rare est cherché
et trouvé.
M. Morin triomphe et sa patience
rit, s'amuse, semble à la veille de chanter.
Pour exprimer
son
rêve
et
ses
désirs
d'horizons étrangers, de villes dont les pieds
de marbre trempent dans la moite opaline des
eaux frissonnantes, pour d1re la gloire du
Paon, si beau, si lumineux dans sa robe, il
veut des mots nobles~ il lui faut des syllabes
pleines de musique.4~
•
De meme Madeleine, dans La Patrie, commente en ces termes
la qualité de l'ouvrage:
22
[ ••• 1 oeuvre jolie et fine comme un bijou
artistique, oeuvre ciselée el précieuse que
l'on pourrait s'étonner de cueillir en notre
terre encore fruste, si le brillant poète
n'avait eu des précurseurs.
Un peu de l'âme
de Nelligan, l'enfant prodigieux de notre
poésie, de la mélancolique philosophie de
Lozeau, planent [sic] en l'oeuvre de Paul
Morin, et ce peu léger, diaphane, subtil,
marque que ces poètes sont de la même race.
[ ... l Le succès de M. Paul Morin est absolu et
charmant, et je me plais à le proclamer; son
oeuvre
est,
disons-le,
d'une
essence
différente, et ici se vérifie le vieil axiome
que "toute comparaison est odieuse". M. Morin
a un incontestable talent, mais il ne porte
nullement ombrage à tous ceux que j'ai cités
là-haut, et qui méritent notre justice et
notre admiration. 44
La
forme
du
Paon
d'émail
est
aussi
ce
qui
suscite
l'admiration de Colette, qui s'interroge sur l'importance de
l'idéologie dans la poésie.
Avec plus de raison peut-être, reprocherait-on
à monsieur Paul Morin-d'avoir sacrifié l'idée
au verbe? Mais, la poésie doit-elle présenter
des idées précises, concrètes ou si elle ne
doit être qu'évocatrice comme la musique?45
Enfin, Edmond Léo note
M. Paul Morin est un ciseleur minutieux, féru
de couleurs, de nuances et de sonorités.
Oreille délicate, il fai t de ses vers un
entrelacement de sons harmonieux et de coupes
savantes.
Sa science des rythmes et des
strophes est remarquable. 46
Que
les
amis
de Morin
entonnent
tous
le
couplet
de
l'éloge et partagent avec lui une certaine conception musicale
ou formaliste de la poésie, nul ~e s'en étonnera.
Par contre,
23
meme les adeptes d'une vision plus traditionnelle de la poésie
sont contraints de reconnaître la beauté des vers du Paon
d'émail.
Camille Roy,
par exemple,
écrit dans son compte
rendu :
Il faut louer, d'abord, dans l'auteur du Paon
d.Email le sens de la beauté physique, le don
de
voir
et de
peindre,
et
ce besoin
d'eurhythmie [sic] , qui sont les qualités
essentielles de son talent.
Et il faut louer
en me me temps la précision du trait, et la
sobriété du dessin, et l'intensité de la
couleur, qui montrent aux yeux du lecteur le
paysage, le spectacle, l'objet. 47
Il écrit plus loin dans le même article :
[ ... ] nous déclarons très volontiers que son
livre de poésie est une belle oeuvre d'art,
unique encore dans notre littérature au point
de vue de la sonorité verbale, plus finie
peut-être en ses formes chatoyantes qu'aucune
autre,
et
que
le
Paon
dl Email ,
depuis
l'aigrette fine, depuis
Son petit front étroit de beau serpent huppé,
jusqu'à la queue splendide, jusqu'à la traîne
impériale est un oiseau rare sur le Parnasse
canadien. 48
c.
L'inspiration suspecte
Mais si,
jusque dans
les milieux conservateurs,
l'on
admire le jeune poète pour son talent de versificateur et son
habileté technique, ces qualités ne suffisent pas à emporter
24
le jugement, qui reposera surtout sur des critères moraux et
nationalistes.
En effet, parmi les reproches les plus severes adressé à
l'auteur du Paon d'émail,
le "paganisme" ou
païennes" sont les plus fréquents.
les "affini tés
Ces reproches sont pour la
plupart le fait de cri tiques prêtres, dont Cami Ile Roy, Émile
Chartier et Edmond Léo.
paganisme qui
Pour Camille Roy, "e' est le délire du
s'empare de l'imagination du poète
[ ... ]".49
,
"Que l'inspiration du
livre
soi t
pal.enne,
constate Emile
Chartier, l'auteur s'en vante assez pour qu'on l'en croie". 50
Tandis que Edmond Léa suggère :
Laissez ces vieilles civilisations mortes et
surtout ces vieilles moeurs païennes, les
aèdes que le Christ a envoyés par le monde,
ont changé tout cela, et nous ont fait une âme
saine, grande;
nous ne pouvons plus admirer
les nymphes et les satyres, ils sont trop
polissons, et il vaut mieux les enterrer une
bonne fois. 51
De
A
meme
qu'ils
s'en
prennent
,
a
son
paganisme,
les
critiques prêtres reprochent à Paul Morin d'écrire une poésie
trop empreinte de sensualisme.
•
Le
paganisme
a
toujours
abouti
à
la
sensualité, et M. Morin est bien près de nous
donner une oeuvre sensuelle.
L'amour de la
nature divinisée et adorée n'est guère prudent
au coeur de l'homme. L'on commence peut-être
par
s'éprendre
innocemment
des
souffles
ardents de la brise qui caresse - et cela
paraît assez inoffensif - et aussi des lys
purs:
Et, baisant follement un lys mystérieux,
25
Je hume toute en moi 1.' haleine de mes dieux !
mais l'on fini t presque inévitablement par des
désirs plus coupables, et un matin "où l'aube
bleue a promis un jour ensoleillé" l' 011 s'en
va aux champs vers la rustique glaneuse, ... et
on laisse battre son sang fiévreux "sur un
rythme de Verhaeren" ... 52
Ces mises en garde sont de Camille Roy qui s'inquiète
particulièrement des répercussions morales du Paon d'émail.
Il rappelle à Paul Morin la responsabilité w ~ale et sociale
du poète.
"Le poète a
écrivent ;
charge d'âmes comme tous ceux qui
et il ne peut, même en esquissant une élégante
reverence, se soustraire à son devoir social. ,,53
conclut
article
son
en
disant
que
"la
Camille Roy
quali té
l'inspiration poétique nous semble appeler les
A
meme
de
plus fortes
réserves. ,,54
Pour Émile Chartier, Paul Morin est
pensée,,55,
voué au seul
plaisir de l'art
un "épicurien de
pour
l'art.
"En
somme, aspirer des parfums et expirer des vers dans la poésie
et le baume des soirs étoilés, voilà quel serait tout l'idéal
du poète
! .. 56
catholicisme
inspiration
Il
et
plus
juge
le
conseille
Paon d'émail
au
chrétienne,
poète
de
en composant
à la
lumière du
a
.
une
poèmes
qui
retourner
des
dépassent le simple achèvement de la forme.
•
Ceci nous laisse entendre que le jour où M.
Morin voudra se consacrer à des descriptions
d'intérieur, i l saura en extraire le cha_me
subtil qui caractérise le Sanctus de Huot. Il
aura ce jour-là sa véritable voie. Peut-être
•
26
y
puisera-t-il cette dose de philosophie
chrétiennement
résignée
dont
son
oeuvre
actuelle
est
trop
absolument
dépourvue,
l'horreur
aussi
pour
la
boh~me
m~me
aristocratique. 57
Comme Camille Roy et Emile Chartier, Edmond Léo pense que
[ ... ] pour en faire un chef-d'oeuvre, il
faudrai t que la lecture de ce livre nous
laissât quelque impression morale élevante,
que
nous
y
entendions
moins,
suivant
l'expression du po~te : La voix d'un coeur
pa1en gui se meurt d'être tendre. 58
On blâme aussi Paul Morin d'être trop fortement influencé
par des
po~tes
francais contemporains, dont il se sent proche
par la sensibilité et
Comtesse de Noailles,
l'esp~it.
L'influence poétique de la
à cet égard,
est sans doute la plus
profonde et la plus remarquée i à elle est dédié le recueil.
Mais on cite également les noms de José-Maria de Hérédia, de
Sully Prudhomme, de Henri de Régnier et de Leconte de Lisle,
jugeant
d'un
contemporaine.
mauvais
oeil
cette
influence
de
la
France
Comme le fait remarquer Edmond Léo
Paris
exerce
évidemment
une
sorte
de
fascination sur ce jeune Canadien et il n'y a
pas
su
résister à
certains
engouements
dangereux et il a décipément emboîté le pas au
néo-paganisme de la comtesse de Noailles et de
Henri de Régnier. 59
•
Camille Roy attire aussi l'attention sur ce grave défaut:
L'imitation est chez lui évidente de certaines
oeuvres cotées aujourd' hui dans une certain
27
monde élégant; et non seulement Lecomte [sic]
de Lisle, Hérédia, les maîtres de l'école
parnassienne, ont appris à M. Morin, avec le
goût
de
la
nature
et
de
l'antique,
l' impassibili té froide et splendide du vers
impeccable, mais aussi madame la comtesse de
Noailles et M. Henri de Régnier, pour ne
parler que de ceux-là, les plus notoires,
parmi ceux qui vivent, lui ont enseigné la
hardiesse
de
la
vie,
et
le
libre
épanouissement des forces de la nature. 60
Émile Chartier,
de
même,
juge
l'inspiration du
Paon
d'émail trop livresque:
Tous ces voyages qu'on a faits dans les livres
ont gravé,
dans son âme sensible,
des
impressions vives [ ... ] La meilleure preuve
que ces peintures n'ont pas été dessinées de
visu, c'est l'absence totale de choses vues
dans Quatre villes d'Occident et Quatre villes
d'Orient. 61
Mais en
"païenne"
et
fait,
.
reprocher a
moderne
n'est
Paul Morin son inspiration
qu'un
détour
pour
dénoncer
l'absence d'esprit canadien dans sa poésie.
[ .•. 1 il faut que la dédicace de ce livre nous
avertisse que l'auteur est de chez nous, car
autrement nous aurions pu croire que le
recueil est l'oeuvre d'un Parisien appliqué à
rimer somptueus ement [ ... 1 .
Car, il n' y a
rien, dans les vers de M. Paul Morin, qui
révèle son origine canadienne-francaise, une
inspiration locale, une influence du milieu
familial, social et régional [, .. ].62
Adjutor Rivard
va meme plus loin que
Camille Royen
affirmant:
[ ••• J nous avons le
l'auteur une oeuvre
droit de demander à
tout autre et
bien
•
28
supérieure à celle-là. Celui qui a pu écrire
Le Paon d.Email se doit à lui-même, il doit à
son pays de ne plus dénaturer - pour employer
une de ses expressions
(p. 126)
ses
souvenirs par la littérature.
Qu'il laisse
aux néo-païen de notre siècle le bruyant et
lourd appareil de la mythologie [ ... ].03
La
critique bien pen'3ante,
constater que
qu • il
s'agit
régionaliste.
surprise
tout
d'abord de
le poète préfère chanter l'Orient,
d'une
Aussi
déclarati'on
ne
de
guerre
au
comprend
courant
peut-elle que désapprouver cette
poésie qui ose - ce qui ne s'éta1t jamais vu au Québec avec
une telle ampleur - se définir par l'exotisme.
Il faut donc écrire, et faire des vers, pour
mettre en belle tenue des pensées utiles; il
faut chanter pour appeler au vrai temple, au
Dieu de son baptême, les âmes distraites; il
faut mettre à ses lèvres la buccine ou la
conque d'émail pour célébrer les choses,
grandes et familières, héroïques ou tendres de
sa maternelle patrie [ ... ]64
Si l'on reproche à Paul Morin de ne pas enraciner sa
poésie dans la réalité canadienne-francaise, si l'on dénonce
son goût pour l'exotisme grec, latin, oriental ou autre, c'est
qu'on le soupconne surtout de mépriser sa patrie.
que
le poète n'utilise pas
littérature
nationale
et
On déplore
son talent pour développer une
ainsi
contribuer
,
a
l'effort
littoraire du Canada francais.
•
C'est là d'ailleurs ce qui amène le discours critique à
s'éloigner volontairement et très rapidement de son objet
29
d'étude pour entrer dans des considérations extra-littéraires:
non pertinentes à une véri table compréhension de l'oeuvre.
Ainsi, la vie de bohème aristocratique et la personnalité du
"paon de nos jardins littéraires" semblent agacer plus d'un
cri tique.
Émile Chartier voit en Paul Morin
[ ... ] un névrosé qui volontiers vi t en marge
du monde et des affaires, esprit sans autre
philosophie que celle du
désappointement,
être de sensibili té aiguë qui raffole de
l'arome [s ic] des fleurs et du rythme des
vers, amant de la nature, de la mer et des
lacs, du soleil et de la lune, de la solitude
et de la paix des cimetières, inconstant comme
Verlaine
et
mobile
comme
Loti,
enfin
l'exemplaire
le
Qlus
parfai t
d'une
aristocratique bohème. 65
Ayant taxé Le Paon d'émail de paganisme, de sensualisme,
de
modernisme
et surtout
de
non-canadianisme,
ces
mêmes
cri tiques, tout en reconnaissant les qualités formelles de la
poésie de Morin, ne peuvent pas ne pas y trouver également des
défauts.
voulant
Aussi s'entendent-ils pour "dégonfler" l'idée admise
que
francais.
l'auteur
Se
soit
montrant
un. parfait
férus
de
ciseleur
prosodie
classique,
s' at taquent aux procédés verbaux et rythmiques des
notant
tous avec plus
formelles,
ou moins
de
d'insistance
les
vers
ils
poèmes,
libertés
les "écarts" au bon goût et commentant de facon
acerbe les "tournures modernes" du poète : vers de onze et
neuf syllabes, ordonnance bizarre des rimes, emploi abusif des
épi thètes,
usage de verbes
et d'adjectifs intransi tifs ou
•
30
personnels dans un sens actif et impersonnel, etc.
Surtout,
on blâme l'utilisation de trop de mots rdres.
Edmond Léo écrit :
Quel plaisir son ouïe percoit-elle en ce
bancal vers de onze syllabes?
Jusqu'ici les
oreilles francaises seraient-elles restées
rébarbatives
à des eurythmies 19norées?
J'avoue qu'il choque mon oreille amoureuse de
symétrie. Mon impression est la même pour le
vers de neuf syllabes à moins qu 1 il ne soi t
coupé par deux césures, ce qui en fait une
mesure fort sautillante. 66
Camille Roy, quant à lui, souligne que:
Les versificateurs classiques lui pourraient
bien reprocher quelques libertés grandes,
quelques enjambements un peu lestes
Et quand le croissant plane sur
Constantinople ...
des imaginations très réglées lui tiendront
~ompte de certaines métaphores 1mpropres
Fant8mes des soldats et du fier capitan
dont l'écolier s'enivre
o
violent jardin, guerrier cruel et tendre ... 67
Il reproche à Morin ses délicatesses styl1stiques :
Des lecteurs virils souriront de certains
raffinements d' émotion et de vocabulaire, et
des grâces trop fluides de quelques strophes
o moite embrasement ...
et les dix veLS qui suivent; [ ... ]68
•
31
Émile
Chartier n'apprécie guère
l'emploi
abusif
des
épithètes:
Il Y a
d'abord,
de ces quintessenciés,
quelques-uns des pires défauts: l'abus de
l'épithète sonore et parfois inutile (Nonnes,
Le soir clair, C'est vers toi, Quand, poussés
par le soir), le goût du développement produi t
par l'accumulation de mots rares et exotiques
(Galata, surtout Le Joaillier philosophe).69
Les ve..rs précieux et l' "idolâtrie" du mot rare' agacent
également Adjutor Rivard, qui dit à ce sujet :
Et qu'il prenne garde aussi à ne pas alourdir
son vers par une recherche trop raffinée de
termes
bizarres;
c'est
peut-être
en
sacrifiant
l'enluminure
facile
et
la
somptuosité
verbale,
qu'un
poète
peut
atteindre à la précision et à la netteté du
dessin [ ... ] 70
Edmond
Léo,
enfin,
déplore
lui
aussi
ce
vocabulaire
recherché: "Descriptif à outrance, M. Paul Morin a besoin de
mots rares, épatants, d'un dictionnaire richissime. 1171
Mais
c'est à Camille Roy qu'il revient d'énoncer le principe d'où
découle la condamnation du Paon 'd'émail:
L'art es t, à mes yeux, la parure des idées;
s'il n'est pas cela, s'il se borne au seul
souci de la forme, au culte de la beauté pour
elle-même, et quels que soient les actes ou
les pensées qu'elle recouvre, i l me paraît
plus que
le
vain
effort d'une stérile
habileté. 72
•
•
32
3.
Conclusion
Le Paon d'émail, on l'a dit, est l'un des déclencheurs de
la célèbre querelle des régionalistes et des "exotiques" ou
des
indigénistes
et
des
universalistes
qui
divisera
la
cri tique canadienne-francaise pendant une quinzaine d' an_.ées.
En effet, dès la fin de 1912, les enjeux sont déjà fixés entre
les partisans de "1 'heure aux vaches" et ceux de "la rose
d'Ispahan".
Dès lors, le domaine critique devient un vaste
champ de bataille où tous sont
ir~vités
le déclencheœent de la querelle.
à prendre parti.
C'est
D'un côté s'acharnent les
propagandistes de la littérature essentiellement canadienne ;
de l'autre, ceux qui revendiquent la liberté de l'inspiration.
Paul Morin, avec son Paon d'émail, devient le représentant
attitré de l'exotisme, c'est-à-dire à la fois un symbole pour
ceux qui s'en réclament et un bouc émissaire pour ceux qui en
déplorent les méfaits .
•
33
NOTES
•
.
1.
Zoile "Poête à compléter" , Le Canadien, 1 OOe annee,
nO 22, Samedi 25 mai 1907, p. 1.
2.
Zoile (mai 1907) , p. 1 .
3.
Zoile (mai 1907), p. 1 •
4.
Zoile (mai 1907) , p. 1 .
5.
Zoile (mai 1907), p. 1 .
6.
Zoile (mai 1907) , p. 1 .
7.
P. Morin, "Du Tac au Tac", Le Nationaliste, 4e annee, nO
15, 2 juin 1907, p. 2.
8.
P. Morin (juin 1907), p. 2.
9.
P. Morinette, "Un sonnet sur un sonnet", Le 'lationaliste,
Se année, nO 35, 25 octobre 1908, p. 3.
10.
R. Chopin, "Lettre à Pauline", Le Nationaliste, 5 e année,
nO 36, 1er novembre 1908, p. 3.
11.
P. Morinette, "Tribune libre: ces poètes: Pauline
répond", Le Nationaliste, 5 e année, nO 37/ 8 novembre
1908, p. 3.
12.
Renée C., "Lettre à René", Le Nationaliste, Se année, nO
37, 8 novembre 1908, p. 3.
13.
Persan [Marcel Dugas], "Estudiantina", Le Nationaliste,
7 e année, nO 12, 15 mai 1910, p. 3.
14.
J. -L. Vaudoyer,
15.
P; Morin, "Adieux à V~nise", Le Paon d'émail, Paris,
Eàitions Lemerre, 2e édition, 1912, p. 14-15.
16.
P. Morin, "Lagune", Le Paon d'émail, Paris, Éditions
Lemerre, 2 e édition, 1912, p. 12-13.
17.
L. H. Fréchette, Les Fleurs boréales; Les Oiseaux de
neige: poésies canadiennes, Paris, E. Rouveyre, 1881,
264 p.
.
"Album d'Italie: Absence et Le
Coquillage", Le Nationaliste, 8 e année, nO 42, 16
décembre 1911, p. 5.
•
34
18.
A. Lozeau, L'Âme solitaire
Rudeval, 1907, 223 p.
19.
J. Charbonneau, Les Blessures, Paris, A. Lemerre, 1912,
228
poésie, Paris, F.R. de
p.
20.
R. Chopin, Le Coeur en exil, Paris, Georges Crès et cie,
1913, 179 p.
21.
C. Guérin, Le Coeur solitaire, Paris, s.n., 1921, 181 p.
22.
S. Routhier, Les Tentations, Paris, Editions de la
Caravelle, 1934, 195 p. (préface de M. Fernand Gregh)
23.
J. Fournier,
24.
J. Fournier, "Paul Morin", Anthologie des poètes
25.
J. Fournier (décembre 1911), p. 1.
26.
M. Dugas, "Sur un liyre nouveau. Le Paon d'émail par Paul
Morin, L'Action, 1 ere année, nO 39, 6 janvier 1912, p.2.
27.
L. Lorrain, "Le Paon d'émail", 8 e année, nO 46, 7 janvier
1912, p. 1.
28.
Colette, "Le Paon d'émail", La Presse, 28 e année, nO 71,
27 janvier 1912, p. 2.
29.
Madeleine, "Le Paon d'émail", La Patrie, 27 janvier 1912,
p. 5.
30.
E. Léo, "Causerie littéraire. Le Paon d'émail par Paul
Morin", Le Devoir, 2e année, 10 janvie ...· 1912, p. 1.
31.
A. Rivard, "Paul Morin. Le Paon d'émail", Bulletin du
parler francais au Canada, vol. 10, nO 5 janvier 1912,
p. 198.
32.
J. Everett, Camille Roy, formation et ascension a'un
~
"Le Paon d'Émail", L'Action,
nO 38, 30 décembre 1911, p. 1,4.
1 ère année,
canadiens, Montréal, Éditions Gr.anger Frères, 2 e
édition, 1920, p. 271-281.
critique 1870-1912, thèse de doctorat, Université
McGill, 1987, 425 p.
•
33.
É. Chartier, "La critique littéraire au Canada", Bulletin
du parler francais au Canada, vol. 11, nO 8, avril 1913,
p. 312 .
34.
C. Roy, "Causerie littéraire, Le Paon d'émail ", La
Nouvelle-France, XI, nO 5, mai 1912, p. 213.
•
35
35.
L. Lalande, "Glanures canadiennes", Bulletin des
recherches historigues, vol. 18, nO 4, 1912, p. 110.
36.
P. Morin, Lettre à George Vanier, de Paris, le 12 mai
1911.
[lettre reproduite dans la thèse de doctorat de
Jean-Paul Morel de la Durantaye, Paul Morin, l'homme et
l'oeuvr~, vol. 2, Université d'Ottawa, 1978, p. 22.]
37.
P; Morin, "A ceux de mon pays", Le Paon d'émail, Paris,
Editions Lemerre, 2 e édition, 1912, p. 158-159.
38.
P. Morin, "Anniversaire", La Patrie, 3 juillet 1949, p.
74.
39.
J. Fournier (décembre 1911), p. 1.
40.
A. Thérive, "La jeune poésie canadienne", L'Action, 2 e
année,
nO 68, 27 juillet 1912, p. 4.
41.
M. Henri [Marcel Dugas], "Propos littéraire", L'Action,
2 e année, nO 77, 28 septembre 1912, p. 1,4.
42.
J. Fournier (décembre 1911), p. 1.
43.
M. Dugas (janvier 1912), p. 2.
44.
Madeleine (janvier 1912), p. 5.
45.
Colette (janvier 1912), p. 2.
46.
E. Léo (janvier 1912), p. 1.
47.
C. Roy (mai 1912), p. 207.'
48.
C. Roy (mai 1912), p. 205.
49 .
C. Roy ( ma i 1 91 2 ), p. 21 0 .
50.
E. Chartier (mars 1912), p. 338.
51.
E. Léa (janvier), p. 1.
52.
C. Roy (mai 1912), p. 214-215.
53.
C. Roy (mai 191 2), p. 215.
54.
C. Roy (mai 1912), p. 2 Î 3 .
55.
E. Chartier (mars 1912), p. 340 •
56.
E. Chartier (mars 1912), p. 340.
,
,
•
•
•
36
.
57.
E. Chartier (mars 1912), p. 343.
58.
E. Léa (janvier 1912), p. 1 .
59.
E. Léa (janvier 1912), p. 1 .
60.
C. Roy (mai 1912), p . 214.
61 .
E. Chartier (mars 1912), p. 337.
62.
C. Roy (mai 1912), p. 204-205.
63.
A. R. , "Morin (Paul) , Le Paon d'Email", dans Le
Propaga teur , bulletin 21, 1912, p. 4.
64.
C. Roy (mai 1912), p . 216.
65.
E. Chartier (mars 1912), p. 336.
66.
E. Léa ( janvier 1912) , p. 1 .
67.
C. Roy (mai 1912), p. 213.
68.
C. Roy (mai
..
..
.
19~2),
p . 213.
69.
.
E.
70.
A. Rivard ( janvier 1912), p. 198.
71 .
E. Léa ( janvier 1912), p. 1 .
72.
C. Roy (mai 1912), p . 215-216.
Chartier (mars 1912), p. 340-341.
Chapi tre deuxième
..
LA CONSECRATION
38
1. Paul Morin et le développement de "l'école exotique"
En avril 1912, Paul Morin quitte Montréal pour Paris où
il soutient, le 17 juillet suivant, une thèse de doctorat en
littérature comparée.
Sa thèse principale s'inti tule "Les
Sources de l'oeuvre de Henry Wadsworth Longfellow" et sa thèse
secondaire,
"Les
francaises" .
Influences
musulmanes
dans
let tres
La thèse principale sera publiée à Paris, aux
~
édi tions
les
Emile
Larose,
en
1913.
Le poète
revient donc à
Montréal avec le titre de Docteur de l'Université de Paris,
ti tre à ne pas confondre avec celui de Docteur ès lettres,
comme certains journaux l'ont fait.
À Montréal, le 16 décembre 1912, il présente à l'Alliance
francais~
une
conférence dont le
thème est
ilL' exotisme dans la poésie contemporaine".
son cheval de bataille.
didactique",
reprodui te
significatif
L' E..xotisme devient
Dans cette causerie "essentiellement
intégralement
dans
L' ActioIl du
janvier 1913, Morin propose une définition de l'exotisme
L'exotisme
(en littérature,
bien entendu)
consiste à décrire un pays, des moeurs, un
mode
de vie étrangers
à la patrie de
l'écrivain, et à exprimer des états d'âme qui,
pour être sincères, ne sont pas ceux qui
découleraient
naturellement
de
sa
nationalité ... [ ... J Le lieu de la naissance
exerce peut-être quelqu'influence sur l'oeuvre
future, mais il est permis d'en douter.'
11
39
Puis,
sans
distinction
entre
l'ouvrage
en
prose
et
l'oeuvre poétique, Morin étudie les nombreuses manifestations
de
l'exotisme
dans
particulièrement
conférence
par
la
dans
une
littérature
la poésie
énumération
de
France,
moderne.
de
poètes
Il
et
plus
termine
qu'il
sa
qualifie
d'exotiques et ajoute de nombreuses preuves à l'appui.
Les
journaux font cependant peu de cas de cette causerie.
Si l'on en croit A. Hayward qui a étudié la querelle des
régionalistes et des exotiques, le terme "exotique",
"revêt
une signification beaucoup plus idéologique que proprement
':"i ttéraire. ,,2
Elle constate égalerr;ent que l'appellation prend
un sens assez différent d'un auteur "exotique" à l'autre.
Inévitablement
divergence~
ces
se
reflètent
dans
une
production littéraire variées, les "exotiques" se définissant
plus en opposi tion à l'école régionaliste que par appartenance
~
a
un
mouvement
~
ou a
une théorie
l i ttéraire
précise.
Le
recueil de Guy Delahaye par exemple, Mignonne alors voir si la
rose ... est sans épines, ou encore celui de René Chopin, Le
Coeur en exil, sont loin d'être d'inspiration exotique au sens
où l'entend Paul Morin.
En ce qui concerne l'école rivale,
A. Hayward précise :
Pour la plupart des régionalistes, le terme
"exotique" avait une signification plutôt
vague, presque toujours péjora ti ve, et qui
désignai t
ce
qui
est
étranger et
"non
canadien" .
Par extension, ce mot servait à
stigmatlser toute personne ou toute oeuvre qui
présentait une conception divergente de la
40
société canadienne et de ce que devait être la
littérature canadienne. 3
,
Entre temps, Emile Chartier relance la polémique.
Dans
le Bulletin du parler francais au Canada d'avril 1913, sans
toutefois nommer Paul Morin, il écrit : "Un homme né chrétien
et
qui
aime
son
pays
trouve
suffisante d'inspiration. 114
sur le
fai t
quelqu'un
autour
de
lui
une
source
Il va même plus loin en insistant
"l'un des meilleurs moyens d'apprendre à
que
comment
corriger
ses maladresses,
c'est
de
lui
expliquer pourquoi il les a commises ; lui faire reconnaître
la
cause
de
ses
péchés
littéraires"S,
en
l'occurrence
sur
la
l'exotisme.
Peu
après,
répondant
réalisée par L'Action,
.
a
une
enquête
Paul Morin,
que
jeunesse
l'on soupconne de
mépriser sa patrie, continue d'alimenter la pOlémique:
Or dès qu'il s'agit de ce qui pourrait
contribuer au développement, à l'élévation de
notre race, à la culture de son énergie, à
l'appropriation raisonnée d~s qualités des
autres nations,
à la correction de nos
défauts, à la floraison d~ tout ce beau sang
de France qui coule en nous, existe-t-11
hélas, peuple plus mou, plus apathique et plus
nonchalant?6
En
1911,
Morin devient
professeur au
Département de
langue et littérature francaises de l'Université MeGill.
•
Il fallut revenir au pays, enseigner
les tropes de Regnard et les trucs de Régnier
à mille dindes étourdies
41
en quête d'un M.A., voire d'un Ph.D . . . .
Dégringoladel 7
Puis il quitte à nouveau Montréal en 1915 et enseigne au
...
Smith College de Northampton, pres de Boston, puis a
"-
l'Uni versi té du Minnesota.
Ses années à l'étranger expliquent
sans doute en partie le silence qu'il garde, dans les revues
et journaux canadiens-francais de l'époque.
~rofessorat,
Désabusé par le
il revient s'installer définitivement à Montréal
en 1917.
Le professorat
l'ensorceleur et sinistre
professorat
L'angoisse de jeter du bon
grain à des petits messieurs crâneurs et à des
poulettes désordonnées, qui ne voient dans le
maitre que le pion,
dans le livre que
l'ennemi. S
Même
parai tre,
absent
du
l'auteur
du
Québec,
et
me me
Paon d'émail
s'il
est
ne
fait
rien
identifié pendant
toutes ces annees au camp des exotiques, comme l' écri t en 1916
Jeun Charbonneau :
Visiblement, l'exotisme est son lot. M. Paul
Morin en donne une définition devenue pour lui
une profession de foi.
Son livre nous en
convainct
[sic] :
il
s'éloigne
intentionnellement de l'inspiration du terroir
et s'applique, avec une satisfaction raffinée,
à
chercher
ses
sensations
aux
pays
fantastiques du rêve et à orner sa pensée de
"toutes les gemmes .orientales," ou à la
revêtir "des plus lourdes soieries persanes ... 9
•
Paul
Morin
devient
la
figure
de
proue
du
nouveau
mouvement opposé à la "canadianisation" de la littérature qui
42
se développe à la fin de la Première Guerre mondiale.
proclamera lui-même,
un
triple
"Je
hommage"
peu plus tard,
suis
celui
dans le
qui
Il le
,
poeme
saigne
sur
"Le
la
proue ... ,,10, poème dédié à Marcel Dugas, Guy Delahaye et René
Chopin.
2. Le Nigog et l'apogée de la Querelle des régionalistes et
des "exotiques"
À ces amis écrivains de la première vague que sont Morin,
Chopin,
Dugas
et
Delahaye,
viennent
se
joindre
bientôt
certains collaborateurs de la revue Le Nigog comme Robert de
Roquebrune et Fernand Préfontaine.
Cette revue littéraire et
artistique d'avant-garde à laquelle collabore Paul Morin en y
publiant notamment deux poèmes, "Scriabine" 11 et "Stéphanie" 12,
soulève, comme on le sait, de nombreuses protestations par ses
attaques contre le régionalisme, l'apathie du public canadienfrancais ou la pauvreté des arts plastiques locaux.
Dès le premier numéro, les rédacteurs énoncent clairement
les objectifs de la revue qui sont "de tenter une réunion des
esprits cultivés et de diffuser des idées artistiques dégagées
de
l'ignorance
et de
la
niaiserie,,13,
ainsi que
connaître la production francaise contemporaine.
•
de
vue
sur la critique est clair
"I l
es t
de
faire
Leur p01nt
temps que
la
critique soit un sérieux enseignement général et non plus un
43
complaisant bénissage
d'oeuvres
puériles
et
inhabiles." 14
Cette revue "subversive" exprime la dissidence de nombreux
écrivains et artistes montréalais face au credo conservateur
de
la
"canadianisation" de
la
littérature.
Ainsi,
Jean
Préfontaine écrit en novembre 1918 :
Ils veulent à tout prix que les artistes
canadiens-francais ne s'occupent que de sujets
canadiens-francais. [ ... ] Il me semble que,
pour le moment, le plus important, au point de
vue national, est de posséder des artistes. 15
Un autre collaborateur de la revue,
Edouard Chauvin,
abonde dans le même sens :
Que ceux donc qui brament vers nos sapins, qui
s'agenouillent sur la terrasse Dufferin en
suppliant nos muses dl enfanter une poésie
exclusivement régionale comprennent, une fois
pour toutes, qu'il n'est pas donné à chacun de
chanter dignement son pays, et qu'on peut
parfai tement,
alors,
chanter
l'amour,
esquisser des gestes parodier des mentalités
et des travers [ ... ] f 6
Le
Nigog
li t téraire .
a
un
Mais
rédacteurs préférant
impact
la
considérable
revue
disparaît
dans
le
milieu
rapidement,
s'embarquer pour la France.
les
Il n'en
reste pas moins, comme l'explique K. Landry, qu' "à cause de
la férocité des éChanges entre les combattants, la querelle
entre les régionalistes et "exotiques" en 1918 constitue un
moment significatif dans l'évolution de la littérature et,
surtout, de la critique au Québec"17, opinion que partagent
•
44
tous les historiens de la littérature québécoise.
En 1918, on
ne peut ~u'être "exotique" ou régionaliste.
Bien que la querelle se poursuive quelque peu au-delà de
1918, les esprits se calment bientôt.
1919 avant d'entendre
nouveau polémiste,
reparler de
Léo-Paul
Il faut attendre juin
Paul Morin.
Desrosiers,
qui
C'est à un
écri t
dans
La
Revue nationale, de conclure i propos de Paul Morin et de son
Paon d'émail :
A-t-il eu le succès qu'il méritait? [ ... ] Il
était entendu d'avance que le livre n'aurait
pas de succès chez nous parce qu'il ne
convenait pas au public, qu'il n'était pas
original et de valeur supérieure.
Les
partisans de l'école du terroir n'ont pas ce
meurtre sur la conscience. 1B
Victor Barbeau, lui, croirait plutôt le contraire :
Hors du terroir point de salut [ ... ]. Ce n'est
pas une suggestion, encore moins un conseil.
C'est un ordre impératif, indiscutable et
formel.
C'est
le
nouvel
évangile
du
provincialisme canadien-francais [ ... ). Nous
avions l'embargo sur la pensée, nous aurons
l'embargo sur l'écriture.
Notre littérature
doit être une littérature nationale, c'est-àdire bâtie sur des idées nationales, dans un
style national [ ... ]. Le sucre d'érable, la
neige, le "qué-qué vaches", les clochers en
fer blanc et autres attributs nationaux, ont
certes un charme que nous serions marris de ne
pas voir exploité par nos hommes de lettres. 19
Jules Fournier, qui fut le premier critique à reconnaître
•
le talent de Morin, est aussi le premier à l'inclure dans une
antholo~ie, son Anthologie des poètes canadiens de 1920. 20
Il
45
présente Paul Morin comme un poète ayant un "goût très vif de
l ' exot i sme"
et
reproduit
tout
en
huit
poèmes
"Trianon", "Conseil", "À ceux de mon pays", "Harmonie pour un
soirgrec" (1912), "Flamme" (1916), "Mississipi H (1917), "Nous
prendrons, si tu veux ... " (1920) et "Promesse" (1920).
Après le provocant et scandaleux Paon d'émail, Paul Morin
avait tenté un renouvellement formel avec "Scriabine" en avril
Mais c'est plutôt en joignant ses efforts à ceux des
1915.
collaborateurs
du
Nigog
qu'il
participe
avec
subversion des codes poétiques traditionnels.
poètes
eux
à
la
Dès lors, les
du Nigog sont percus comme de véri tables agents de
renouveau po~tique.
Ce qui fera dire à Marcel Dugas plus
tard:
De la poésie fréchettiste ou chapmanesque, il
ne reste que bien peu de choses.
Le divorce
qui s'est établi entre elle et les poètes
d'aujourd'hui est complet.
Lozeau, Delahaye,
Morin, Chopin et quelques autres ont brisé
tous les liens q~i tenaient encore à un champ
d'inspiration p~~imé.21
Après 1918, la querelle apaisée,
poètes
oeuvrant à
l'intérieur
d'un
les cri tiques et les
horizon d'attente
fort
di fférent de celui où étai t apparu Le Paon d'émail, un horizon
prêt à
accueillir désormais Poèmes de cendre et dl or.
modernité est entrée dans la poésie qu~bécoise.
La
•
46
3.
le respect (1922)
Poèmes de cendre et d'or
Poèmes de cendre et d'or paraît à la mi-novembre 1922,
aux édi tions
du Dauphin.
Cette oeuvre publiée
à
compte
d'auteur réunit des poèmes composés à des dates différentes:
tous les nouveaux poèmes,
environ une trentaine,
parus dans
des journaux et des revues depuis Le Paon d'émajl y sont.
recueil se divise en quatre grandes
pa~
Le
ties : Cendres, Jades,
Soies et Ors, dans lesquelles se répartissent près de quatrevingts poèmes.
sonnets,
Les genres les plus di vers y sont représentés:
dialogues,
tableaux de
genre,
parodies,
pastiches, traductions, chansons, symphonies.
élégies,
Les Poèmes de
cendre et d'or sont donc assez différents du Paon d'émail par
la variété 'les genres, le choix des sujets et le ton général.
,
Poèmes de cendre et d'or remporte un sucees éclatant,
auprès de la critique d'abord, et auprès du public ensuite.
C'est l'appréciation délirante
parue dans La Presse du 16
novembre 1922 qui donne le ton.
•
Une féerie 1 un scinti llemen t de mots 1 des
images ardentes ou sombres, des hymnes au
soleil, de la lumière, une exubérance de
pensées,
quelque chose de chatoyant,
de
chantant, de radieux, d'indéfinissable.
A la
première
lecture,
vous
êtes
ébloui,
bouleversé.
Vous ne songiez pas qu'il Y eut
[sic] tant de richesses, tant de charmes, tant
d'attirance dans des mots. Voilà à vrai dire
ce que vous éprouvez au premier contact que
vous avez avec la dernière oeuvre de Paul
Morin. 22
47
Ces commentaires flatteurs suscitent autour du poète et
de son oeuvre une sorte de réaction en chaîne.
Dès novembre,
des journaux comme Le Matin et Le Devoir, de même que la revue
Le Terroir, lui consacrent un article.
Puis, en décembre, on
trouve d'autres articles publiés dans Le Matin et Le Devoir
mais aussi dans plusieurs autres journaux et revues, dont des
comptes
rendus
importants
trimestrielle canadienne.
s' y
Les
intéresse.
dans
Les
Annales
et
la
Revue
En janvier 1923, la revue Le Semeur
critiques
expriment
d'emblée
leur
approbation enthousiaste.
Gustave
Lanctôt
accueille
le
nouveau
livre
en
s'exclamant:
Voici le meilleur volume de vers paru depuis
le "Paon d'Email" qui date de 1911.
En le
lisant, en plus de la grande joie esthétique,
j'ai éprouvé cette satisfaction de l' homme
dont on vipnt de combler un espoir longtemps
entretenu. [ ... ] le poète res te franchement
exotique. Lotinisant en vers comme son maî tre
en prose, il promène sa fantaisie dans tous
les pays, hors le sien. 23
L'étiquette
"exotique" ,
en
n'a
1923,
connotations négatives de naguère -
plus
les
et le scandale qu'a pu
provoquer une dizaine d'années plus tôt le "paganisme" du Paon
d'émail semble s'être beaucoup émoussé.
l'auteur
•
étrangère,
des
Poèmes
on l'admet
n'est plus une
de
cendre
et
Loin de reprocher à
d' or
son
à présent volontiers.
infamie,
mais une
inspiration
L' "exotisme"
caractéristique du style
•
48
personnel de Paul Morin.
Ainsi,
Olivier Maurault écrit en
janvier 1923
Il n'est pas devenu plus régionaliste: on le
lui pardonne parce qu'il ne fait qu'en
plaisanter doucement et ne s'en vante pas.
[ ... ] Et peu importe, après tout, que ce soi t
la Norvège, la Perse, la Cornouaille ou la
Crimée, Venise ou Palerme, Smyrne ou la petite
ville de Nonancourt qui l'inspirent, du moment
que le poète nous chante de beaux vers. 24
Idée
qUE> l'on retrouve aussi
sous
la plume de Louis
Dantin :
[ ... ] l'important, c'est que les vers de notre
poète soient beaux; et vraiment nous n'avons à
nous
plaindre
ni
de
son
inspiration,
extrêmement variée, ni de sa forme, la plus
habile et la plus parfaite que nous ayons
encore observée chez un écr i vain de chez
nous. 25
Dans La Revue moderne, Pierre Récamier rappelle :
Ce que la critique, en France et au Canada,
avait surtout apprécié dans le Paon d'Email,
c'est l ' habileté d'exécution, la richesse et
la sûreté de la forme.
Les Poèmes de Cendre
et d'Or montrent que Paul Morin, lûi~ d'avoir
rien perdu de ces quali tés, a même gagné en
virtuosi té. 26
L'accueil premier des Poèmes de cendre et d'or est donc
assez différent de celuj qu'avait recu Le Paon d'émail, à la
fois
plus
unanime
et
plus
élogieux.
Néanmoins,
d'autres
critiques, comme H. Dombrowski de L'Action francaise, nuancent
•
quelque peu leurs propos .
49
Aussi M. P. Morin, dans son nouveau livre, at-il fort bien fait de n'accorder qu'une place
assez restreinte
aux pièces
de
facture
parnassienne, réservant la plus grande part
aux "Poèmes de Cendre et de Jade", moins
étincelants, mais moins littéraires,
plus
vrais et émouvants. [ ... ]
Les "Poèmes de
Cendre et d'Or" manifestent un art plus
souple, plus varié et~ dans certaines pièces,
plus original;
ils révèlent surtout une
sensibili té plus riche et qui, pour ne pas
s'étaler et se voiler parfois d'un sourire,
n'en es t pas moins vive.
L'on comprend que
les compatriotes de M. Paul Morin, fiers de
son talent, souhaitent de le voir se consacrer
à une poésie plus nationale. 27
On croirait, à lire ces comptes rendus, que toute trace
de la querelle a disparu et que les sources d'inspiration du
poète n' importent plus.
Pourtant, des polémistes ne tarderont
pas à manifester leur inquiétude. Ernest Shenck et Valdombre
(Claude-
Henri
Grignon),
en
effet,
flambeau de la cause régionaliste.
changé.
reprennent
bientôt
le
Les arguments ont un peu
S'ils s'opposent à la poésie de Paul Morin et au
mouvement qu'il représente, leurs propos sont cependant moins
exaltés.
Ce sont les "derniers soubresauts" de la querelle.
Ernest Shenck adopte un ton persifleur
Le paon d'émail tourne le dos - sa pose la
plus avantageli.Se - à la cri tique adulatrice
qui s'est pâmée devant sa belle queue?
Cet
Adonis recevra une lecon.
Représailles pour
représailles!
Vengeons notre clan!
[ ... ]
Bref, de la vie canadienne qu'il trouve plate,
le paon s'évade dans le rêve. 28
50
Assez curieusement, on ne retrouve à la sortie des Poèmes
de cendre et d'or aucun commentaire de Camille Roy,
Léo,
Louis
Lalande
ou
Adjutor
Rivard,
les
plus
Edmond
severes
~
critiques du Paon d'émail.
intitulée
1923
francaise",
"Les
~
Emile Chartier, dans une étude de
epoques
de
la
poésie
canadjenne-
juge sévèrement les poètes de la période 1910-
1920, à qui il reproche d'être entièrement "à la remorque du
symbolisme,,29;
c'est une période, conclut-il, où "égotisme et
sensualisme" étaient l'aboutissement de la route où s' étaienl
aventurés les décadents". 30
Le nom de Paul Morin n'est que
mentionné en passant.
4.
La consécration
"Moi, qui sacrifiai là gloire, - si facile
Puisqu'il suffi t d'être régionaliste, _ [ ... ] ,,31
déclare
l'auteur de "La revanche du Paon" dans les Poèmes de
cendre et d'or.
Mais ironiquement, c'est ce recueil qui va
justement apporter à
Paul Morin la consécration au Canada
francais.
Certes, Robert Le Bidois a joué un rôle important dans
cette
•
consécration.
Le
critique
francais,
en
plus
de
prononcer une conférence sur Paul Morin devant la section
francaise de l'Association des auteurs canadlens,
écrit une
51
série de trois articles dans Le Canada qu'il termine par un
vibrant plaidoyer en faveur du poète
Mais si l'on nous faisait l' honneur de nous
demander notre avis, je crois que je serais
fortement tenté d' acçorder la palme de la
Poésie à l'auteur du "paon d'Email" et des
"Poèmes de Cendre et d' Or" . 32
Le prestige de Morin va dès lors grandissant.
Peu après,
le 23 février 1923, l'Association catholique de la Jeunesse
canadienne-francaise, en collaboration avec la Société SaintJean Baptiste, organisation nationaliste par excellence, lui
accorde son "prix d'action intellectuelle Il , ce qui est pour le
moins étonnant quand on songe à la polémique engendrée naguère
par Le Paon d'émail et à l'orientation franchement exotique
des deux recueils de Morin.
compose
Melancon,
de
M.
M.
Arthur
Alphonse
Lionel Léveillé,
Le
Guindon,
jury,
P. S . S.,
Beauregard, M.
avocat.
pour l'occasion,
M.
Albert
l'abbé
est
Joseph
Ferland et M.
La soirée de couronnement est un
événement culturel des plus importants et des plus courus par
l'élite intellectuelle.
En 1923 toujours,
Paul Morin est choisi premier lauréat
du prestigieux prix David, pour les Poèmes de cendre et d'or.
Les membres du jury sont Adjutor Rivard, Stephen Leacock et
René de Roure, professeur à l'Université McGill ; Dombrowski
et Montpetit,
professeurs à
l'Université de Montréal;
M.
52
l'abbé Camille Roy;
professeur à
M. Gaillard de Champris,
l'Université Laval de Québec et M. Th ,mas Chapais, sénateur.
Ce prix rapporte
à Paul Morin la somme de deux mille
dollars et une reconnaissance officielle.
Il sera lui-même
1926 à 1930.
par la sui te membre du jury du prix David de
Cette distinction donne lieu à
une dizaine
d'articles
circonstance, dont un dans le Mercure de France.
de
En général,
il s'agit de comptes rendus très élogieux de Poèmes de cendre
et d'or, d'une courte biographie du poète et de la mention du
Paon d'émail.
Poèmes de cendre et d'or a aussi son écho en France, que
Le Canada commente en ces termes :
La critique francais~, qui avait fait de
chauds éloges du "Paon d'Émail" de M. Paul
Morin,
ne
ménage
pas
non
plus
ses
appréciations flatteuses aux "Poèmes de Cendre
et d'Or" de notre jeune compatriote. 33
Henri de Noussanne écrit dans Le Correspondant: "L'art
pur des Parnassiens a
émérite,,34,
tandis
trouvé en M.
que
et
Jeanne
Paul Morin un disciple
D'Orliac
de
La
Revue
hebdomadaire affirme que Morin, "qui sait manier les prosodies
nouvelles", est avec Nelligan et Cinq-Mars "un des trois plus
grands poètes
•
actuels" 35 du
Canada.
Quant
au
Mercure
France, il consacre à Morin un paragraf.'ile:
Il a parfois, et souvent, les allures de René;
quelquefois i l parle èomme Verlaine.
Il est
de
53
sombre et solitaire, et, pour toucher les
coeurs, il fai t comme les amants courtois du
Moyen-Age : il se frotte la figure de soucy et
de cumin. C'est une coquetterie romantique. 36
Le nom de Paul Morin apparaît également dans le Manuel
illustré d'histoire de la littérature francaise à l'étranger
de Jean-Antoine
l'article
sur
toutefois
écrit
Calvet,
la
publié
littérature
par le
en
1923.
Soul ignons
canadienne-francaise
chanoine Émile Chartier.
que
est
L'école
régionaliste, écrit-il, a une concurrente au Canada francais:
l'école exotique.
C'est celle des poètes psychologues,
tout
occupés à l'analyse de leurs états d'âme. Les
uns, comme Paul Morin, Jean Charbonneau, Guy
Delahaye, René Chopin, y mêlent un certain
sensualisme, un symbolisme souvent obscur. 37
Dans leurs Littératures ... à la manière de ... , parues en
1924,
Louis
Francoeur
d'inclure
deux
celluloïd"
et
et
pastiches
"Cinquième
Philippe
de
Paul
chanson de
Panneton
Morin
jugent
"Le
L:L-Pot 1138.
geai
Pour
bon
de
les
auteurs, il s'agi t d'un simple amusement qui n'a pas pour but
de ridiculiser qui
que ce soi t
d'accentuer
les
mais plutôt de grossir les
défauts
et
caractéristiques
des
auteurs
imi tés:
"C'est le propre des écrivains marquants d'être jugés
dignes de cri tique et d'examen ... 39, ajoutent-ils.
Consacré l'un des meilleurs poètes de sa génération, Paul
Morin est recu membre de
la Société Royale du Canada et se
54
voi t
offrir
le
poste
de
premier
secrétaire
et
premier
bibliothécaire lors de l'ouverture de l'École des Beaux-Arts
de Montréal en 1923.
recoi t
Au cours des années qui sui vent,
il
la "Jubilee Medal" de la Grande-Bretagne et le titre
d'officier de l'Académie francaise.
5. Conclusion
Considéré par les cri tiques comme le chef de
file du
groupe des "exotiques", Paul Morin est en fait le seul à avoir
pro~uit
une oeuvre véritablement exotique.
Néanmoins, si le
poète a vaguement cherché à faire école à son retour d'Europe,
par ses conférences sur l'exotisme ou par sa participation au
groupe du Nigog, il a échoué car aucun poète, après lui, ne
s'est engagé dans cette voie.
Adulé par l'institution littéraire montréalaise, lauréat
de deux importants prix littéraires, Paul Morin ne semble plus
être la tête de turc qu'il a été au début de sa carrière.
C'est maintenant un auteur consacré, une valeur sûre - ce qui
est souvent le signe avant-coureur de l'oubli.
55
NOTES
1.
P. Morin, ilL' exotisme dans la poésie
contemporaine",L'Action, 2 e année, nO 92, 11
1913, p. 1-2.
janvier
2.
A. Hayward, Le conflit entr-e les régionalistes et les
"exotiques" (1900-1920), thèse de doctorat, Montréal,
Université McGiJI, 1981, p. 814.
3.
A. Hayward (1981), p. 814.
4.
É. Chartier, "La cr1tique littéraire au Canada", Bulletin
du parler francais au Canada, vol. 11, nO 8 avril 1913,
p. 310.
5.
E. Chart1er (avril 1913), p. 311.
6.
P. Morin, "Une enquête sur la jeunesse", L'Action, 4 e
année, na 158, 18 avril 1914, p. 1.
7.
P. Morin, "Paonnade", Géronte et son miroir, Montréal,
Le Cercle du Livre de France, 1960, p. 35
8.
P. Morin, "La jeune poésie vue par ... ", La Revue moderne,
1g e année, nO 5, mars 1938, p. 6.
9.
J. Charbonneau, "Paul Morin", Des influences francaises
au Canada, Montréal, Édit~ons Beauchemin, 1916, t. 1,
p. 110.
10.
P. Morin, "Le tri{?le Hommage", Poemes de cendre et
d'or, Montréal, Editions du Dauphin, 1922, p. 116-117.
11.
P. Morin, "Scriabine", Le Nigoq, 1, 4, avril 1918,
p. 114-118. ( voir les deux "Nuits de mai" datées
respectivement de 1914 et 1915 dans Poèmes de cendre et
d'or, p. 137-144.
12.
P. Morin, "Stéphanie", Le Nigog, 1,9, septembre 1918,
p. 28-29.
13.
La rédaction, "Signification",
1918, p. 3.
14.
La rédaction, "Signification",
19î8, p. 2.
15.
F. Pré fontaine , " LIArt et le Régionalisme", Le Nigog, 1,
11, novembre 1918, p. 376.
#
?..
e Nigog,
1, 4,
avril
Le Nigog, 1, 4, avril
56
16.
E. Chauvin, "Le Régionalisme en poésie", Le Nigog, 1, 6,
juin 1918, p. 186.
17.
K. Landry, "Le Nigog et la critique littéraire", Archives
des lettres canadiennes, Tome VII, Montréal, Fides,
1987, p. 232.
18.
L.-P. Desrosiers, "L'Ecole du terroir", La Revue
nationale, 1 ere année, nO 6, juin 1919, p. 215.
19.
Turc [Victor Barbeau], "Au fil de l'heure ... Le terroir",
La Presse, 3 juin 1919, p. 2
20.
J. Fournier, "Paul Morin", Anthologie des poètes
21.
canadiens, Montréal, [s.é.] 2 e édition 1920, p. 274-281.
M. Dugas, "Paul Morin", Littérature canadienne.
Firmin-Didot, 1929, p. 51.
Apercus,
22.
Anonyme, "Entretien littéraire. Cendres et Ors", La
Presse, 3g e année, nO 13, 16 novembre 1922, p. 6.--
23.
G. Lanctôt, "poêmes de cendre et d'or par Paul Morin",
Les Annales, l ere année, nO 12, décembre 1922, p. 2-3.
24.
O. Maurault, "Formation intellectuelle", Le Semeur, nO 6,
janvier 1923, p. 162-163.·
25.
L. D. [Olivier Maurault], "Poèmes de cendre et d'or",
Revue trimestrielle canadienne, vol. 8, décembre 1922,
p. 491.
26.
P. Récamier," "Les Poèmes de cendre et d'or" de Paul
Morin", La Revue moderne, 4 e année, nO 6, avril 1923,
p.8
27.
H. Dombrowski, "Du "Paon d'émail" aux "Poèmes de cendre
et d'or", L'Action francaise, 7 e année, vol. 9, janvier
1923, p. 26, 31-32.
28.
E. Shenck, "La cri tique. M. Paul Morin et son exotisme",
Le Devoir, vol. 13, nO 300, 27 décembre 1922, p. 1.
29.
É. Chartier, "Les époques de la poésie canadiennefrancaise", Revue trimestrielle canadienne, vol. 9, juin
1923, p. 123.
30.
E. Chartier (juin 1923), p. 125.
31 .
P. Morin, "La revanche du Paon", Poèmes de cendre et
d'or, Montréal, Éditions du Dauphin, 1922, p. 63-77. (73)
,
•
---
--
--------------------------------------------------
57
32.
R. Le Bidois, "Paul Morin, poète", Le Canada, vol. 20, nO
252, 31 janvier 1923, p. 6.
33.
Anonyme, "La critique francaise et M. Paul Morin", Le
Canada, vol. 21, nO 27, 4 mai 1923, p. 4.
34.
H.
35.
J. D'Orliac, "La France transatlantique", La Revue
hebdomadaire, 32 e année, nO 14, 7 avril 1923, p. 48.
36.
J. Beaucaire, "Lettres canadiennes", Mercure de France,
de Noussanne, "La survie de la langue et de la pensée
francaises au Canada", Le Correspondant, 6 e livraison,
25 mars 1923, p. 1020.
pO
~06,
15 août-15 septembre 1923, p. 6.
37.
J. A. Calvet, Manuel illustré d'histoire de la
littérature francaise à l'étranger, Paris, J. de Gigord,
1923, p. 73. (article écrit par Émile Chartier]
38.
L. Francop.ur et P. Panneton, "Le geai de celluloïd" et
"Chanson de Li-Pot", Littératures ... à la manière
de ... , Edouard Garand éditeur, Montréal, 1924, p. 55-56.
39.
L. Francoeur et P. Panneton (1924), page d'introduction.
•
Chapitre troisième
VERS L' OUBLI
•
59
1. Paul Morin se "manuél ise"
du
A compter
tournant
d'attente de la poésie
métamorphosé.
des
,
l' horizon
trente,
annees
canadic~nne-francaise
s'est sensiblement
Les articles sur la poésie se font plus rares
dans les journaux et les revues du Canada francais.
il
n'est presque
plus
question de
poésie
En fait,
"exotique".
Le
roman, de plus en plus, devient le genr~ privilégié par les
lecteurs et les crit1ques.
En 1929, Paul ~orin ouvre une étude d'avocat.
Au cours
des années suivantes, il fait de la traduction, d'abord à la
Cour d'assises, puis pour d'~mportantes compagnies privées,
en animant
tout
,
a
la
radio
l'émission
"Les Fureurs
d'un
puriste", qui connaît un bon succès.
De 1925 à 1958, l'auteur du' Paon d'émail et de Poèmes de
cendre et d'or publie tout au plus une vingtaine de nouveaux
poemes
dans
di vers
périodiques,
(setJt), La Revue moderne
Jour (SIX), La Patrle
dont
La
hevue
populaire
(deux), Le Quartier Latin (un), Le
(un) ,
(six) ,
vlator1ens (un). Rlen de vraiment significatif.
n'a d'ailleurs plus d'écho dans la presse.
Les
Carnets
Son oeuvre
Cependant, son nom
entre dans le dictionnaire Larousse, l'encyclopédie Bri tannica
•
et deux manuels scolaires largement répandus au Québec : le
Précis
des
littératures
(francaise,
canadienne-francaise,
60
étrangères et anciennes) des Soeurs de Sainte-Anne en 1925 et
l' Histoire de
1930.
la li ttérature canadienne de
Camille Royen
Ces manuels s'adressent principalement aux jeunes des
classes supérieures des écoles et des collèges et cherchent à
instaurer un discours ofrlciel sur la littérature du Québec.
Leur
impact
dans
la
d'étudiants ne fait
formation
de
aucun doute.
plusieurs
C'est
générations
le début de
la
"manuélite" au Canada francais.
Inspiré des propos de Camille Roy, le manuel des Soeurs
de Sainte-Anne trace une courte biographie de Morin, mentionne
ses livres et ses
engendré par
prix.
talent" .
et
surprise
le Paon d'émail et insis te sur l" l.nspira tion
païenne" du recueil,
v~rtuosi té
Il souligne l'effet de
de
mais ajoute que c'est
dilettantisme,
[qui]
une "oeuvre de
dénote
un
superbe
1
Quant à l' Histoire de la littérature canadienne-francaise
de
Camille Roy,
elle est
collèges de 1921 à 1962.
au
programme des
écoles
et
des
Ce manuel connaît plusieurs éditions
avec variantes et devient le manuel de littérature canadienne
le
plus
répandu
influence est
de
donc
la
première
considérable.
moi tié
du
Dans cet
siècle.
Son
ouvrage ou
il
chercre à "consti tuer une littérature nationale fidèle à la
•
France classique", 2 Camille Roy propose une
réductrice de
l'oeuvre de
Paul
Morin
lecture plutôt
et condamne
Le
Paon
61
d'émail, cette oeuvre "païenne".
il
écri t
qu'il
s' y
trouve
De Poèmes de cendre et d'or,
"des
pièces
d'une
remarquable
perfection de forme ; mais il y a aussi dans ce livre beaucoup
de traces d'une fantaisie qui est de la faiblesse.,,3
Au
cours
des
annees
nationaliste qui
m.::trque
livres
à
destinés
li t téraire
du
la
mieux
Canada
à
trente,
grande
faire
francais
se
la
faveur
du
regain
économique, 4 les
crise
connaître
la
production
multiplient.
Ph'bieurs
critiques regroupent sous forme de recueils des articles de
revues ou de
Paul Morin
journaux publiés antérieurement.
apparaît ainsi dans divers ouvrages comme Pages de critigue
sur quelques aspects
de la
littérature
francaise
de Jean-
Charles Harvey (1926),
§rièvetés d'Olivier Maurault (1928),
Poètes
francaisp.
de
l'Amérique
Li ttérature
canadienne.
Apercus
Essais cri tiques d' Harry Bernard
Pelletier
(1931)
1
La
poésie
de
de
Louis
Pantin
(1928),
Dugas
(1929) ,
Marcel
(1929),
Carquois dl Albert
canadienne-fra.ncaise
d'Albert
Dandurand (1933), Poètes de chez nous de Camille Roy (1934),
Le Canada d'hier et d'aujourd'hui de Gustave Lanctôt (1934),
Les lettres au Canada francais de Maurice Hébert (1936) et Le
Canada francais et son expression littéraire de Jules Léger
(1938).
Ces
lectures
recueils ne
présentent pas vri'âment
de
de Morin mais
l'oeuvre
de nouvelles
perpétuent
plutôt
une
•
62
certaine
tradition
interprétative
déjà
Certains
établie.
voient l'auteur du Paon d'émail comme un grand poète, non sans
relever ce qu'ils considèrent comme ces faiblesses.
Jean-
Charles Harvey écrit:
M. Paul Morin a fai t les meilleurs de nos
poèmes.
Il a fait les pires auss ~ .
Je ne
connais pas de Canadien qui ait écrit des vers
aussi beaux et aussi mauvais que les siens.
Il est prodigieusement
inégal.
Mélange
d'exotisme et de snobisme, toujours orig~nal
et toujours musical, il a voué un culte
exclusif au mot qui chante ou qui rutile, à la
douceur des syllabes, à une sorte de volupté
verbale qui le grise et l'empêche de servir
une grande pensée. [ ... ] l'on dirait qu'il en
veut au pauvre Canada, sa patrie, de le
retenir captif dans ses neiges et dans sa
prose, de l'éloigner de la "brève puissance du
noble crépuscule grec".5
Harvey termine son article.par ces mots:
"Je
lui
dirai ce qu'il se disait à lui-même: "Morin, il faut écrire
des
vers."
présente,
Car
vous
êtes
incontestablement,
à
l'heure
le moins incomplet et le plus artiste de tous nos
poètes.,,6
De la même manière, Louis Dantin prononce ce jugement
global sur l'oeuvre de Morin:
Oeuvre intéressante, habile, comme écrite par
un professeur expert sous la dictée d'un
rêveur subtil [ ... ] Paul Morin est s~ à l'a1se
dans tous les styles qu'il néglige presque
d'en avoir un à lui, et son oeuvre possède à
la fois la maîtrise et la fa~blesse de
ressembler à une anthologie.?
63
Quant à Olivier Maurault, il répond à deux questions qui
,
lui sont souvent posees :
Est-il chrétien cette fois? est-il devenu
régionaliste? Chrétien, il l'est au moins dans
quatre pièces, que j'ai relevées: Il n'est gue
la
prière,
Pâgues,
Petite prière,
Soir
dauphinois.
Il ne faut pas lui demander
davantage: M. Morin n'est pas un mystique, et
ses souvenirs li ttéraires de l' antiqui té le
font remonter avant notre ère. [ ... ] Son pays,
sa patrie - que M. Morin aime, n'en doutons
pas - ne l'a pas inspiré davantage. 8
Marcel DugdS,
étude
de
plus
Littérature
consacre à Morin une
l'ami de toujours,
d'une
vingtaine
canadienne.
de
pages
Apercus.
l'inspiration exotique, il
En
dans
ce
son
qui
livre,
concerne
écri~
L'exotisme a joué là un vilain tour à M.
Morin.
Il est non moins certain que le
régionalisme
et
l'exotisme,
entendus
et
pLatiqués de facon exclusive, sont également
condamnables. Ceux qui s'y conformeraient
aveuglément courraient risque de se tenir en
dehors de la vérité, non seulement humaine f
mais poétique. 9
Ces jugements modérés, évitant aussi bien la charge que
le di thyrambe, donnent le ton d'ensemble.
en
plus,
admiration
devient
mêlée
passionnées de
un
de
jadis.
écrivain
reserve,
Paul Morin, de plus
consacre,
et
non
qui
plus
suscite
les
une
réactions
Quelques voix discordantes se font
toutefois entendre ca et là,
com~e
celle de Harry Bernard,
q~i
reprend en 1929 la vieille condamnation prononcée autrefois
par les régionalistes convaincus :
64
Nous ne voulons pas dire ~que des tentatives
exotiques comme le Paon d'Email, ou Poèmes de
Cendre et d'Or,
de Paul Morin,
sont à
dédaign~r.
Elles sont ce que nous avons de
mieux, =n fait d'art ciselé.
Mais le livre
exotique, ~ême fait de main de maître, reste
un livre d inspiration étrangère, qui n'est
pas au vrai sens du mot, une contribution à la
littérature nationale. 10
De même, Valdombre réitère en 1937, dans un article où il
célèbre la langue savoureuse de Menaud, maître-draveur,
le
vieil anathème contre l'exotisme de Morin
Et il se trouvera toujours des snobs et des
pupuristes, genre Paul Morin, lequel poète
déjà oublié (et tant mieux!), ayant vu son
petit Paon d.Email loué par un Jules Fournier
distrait,
se croit depuis ce temps-là le
prince de la langue francaise au pays de
Québec. Il se peut que le yùpaul des agences
commerciales et si profi tables à la T. S. F.
écrive et parle un francais convenable, mais
ce bonhomme-là manque tellement d'imagination
et il persiste dans une ennuyanterle si
profonde que nous sommes certains de croupir
dans un état chronique d'imitation et de
médiocrité s'il nous faut attendre après lui
pour
créer
une
littérature
vivante
et
nationale. 11
Favorables ou non, respectueux ou dénigreurs,
cri tiques
n'en considèrent pas
moins
Paul
Mori"1
tous les
comme
un
écrivain du passé .
.En 1938, Paul Morin reprend sa conférence sur l'exotisme:
"L'exotisme
•
tropiques". 12
en
Et
littérature,
en
"L'exotisme dans les
1947,
lettres
visions
il
publiera
d'Orient
dans
francaises,,13,
et
Le
des
Canada
parU ~ de
son
65
vaste projet d'étude sur "L'école exotique, de Villehardouin
à
Loti".
En
1948,
enfin,
il
entreprend
son
édition
de
Montaigne en francais moderne avec annotation pour le lecteur
canadien.
Malheureusement,
tout
sera
détruit
dans
un
incendie, le 16 avril 1957.
2. La critique canadienne-anglaise - une critique unanime
Paul Morin voit aussi son nom s'inscrire dans différentes
histoires littéraires et anthologies canadiennes-anglaises:
Headwaters of Canadian Literature de Archibald MacMechan en
1925,
Intimac~es
in
Canadian Lite
and
Letters
de
Thomas
O'Hagan en 1927, An Outline of Canadian Literature de Lorne
Pierce en 1927,
A Handbook of Canadian Literature de V.B.
Rhodenizer en 1930, Our Canadian Li terature de Carmen Bliss et
Pierce Lorne en 1934,
Essential
Poetry de Jane Turnbull en
Trai ts of French-Canadian
1938,
Canada de lan Forbes Fraser en 1939.
article
et The Spirit of French
On parle de lui dans un
l'The Claims of French Canadian poetry" paru dans le
Queen's Ouaterly de
1930.
L'interprétation
des cri tiques
canadiens-anglais diffère quelque peu de celle qui a cours au
.
Canada francais.
On est impressionné par la grande érudition
du poète, ses voyages et son talent de ciseleur.
Archibald
MacMechan le souligne dans Headwaters of Canadian Literature:
In 1911, however, there appeared in Paris a
book
by a
young French Canadian,
which
66
differed w;dely from aIl that had gone before,
Le Paon d'Email, by Faul Morin. [ ... ] Such an
equipment of scholarship and experience is
rare ; among Canadian men of letters, it is,
one may fairly say, unique.
No Canadian
writer had completed such a training at the
age of twenty-two. 14
V.B. Rhodenizer écrit de meme : "[ ... ] his first book may
be ranked artistically as the best volume of
French verse
wri t ten by a Canadian" 15, tandis que pour Lorne Pierce Morin
est "the most brilliant of the later poets" 16.
lui un poète d'une essence différente.
Tous voient en
Archibald MacMechan
dit meme
Morin has written the best volume of French
verse which can be credited to Canada. [ ... l
Whether Morin will advance
in power of
thought, while retaining his love of beauty,
cannot be predicted; but he has already done
enough to gl ve him a secure plar:e in the
literature of Canada and warrant high hopes
for his future. 17
Une autre critique, Jane M. Turnbull, enchaîne en 1930 :
"Never had such magnificence seen the light of day among the
thrifty homepuns of Canadian Parnassus!
1118
Plusieurs poèmes
de Morin sont reproduits dans des anthologies, dont cinq dans
Our Canadian Li terature : "Trianon",
grec", "Flamme" l
Tous
ces
"Harmonie pour un soir
"La récompense'; et "À ceux de mon pays".
commentateurs
insistent sur le
fait
que la
source d'inspiration de Paul Morin se distingue fortement du
terroirisme de jadis, comme le note A. MacMechan :
67
In subject matter, this volume, it is almost
needless to repeat, offers a complete contrast
to the works of the Quebec school. Canada and
the Church are not the sources of Morin' s
,
,
t'lon; [ ... ] . 19
~nsplra
Et Rhodenizer ajoute :
Not directly connected with the Montreal
school of literature, but belonging in spirit
to the literary movement which i t inaugurated,
is Paul Morin (1889- ... ), distinctive among
Canadian men of letters for his cultural
training acquired by travel and study.20
Le discours critique canadien-anglaif: sur Paul Morin est
donc homogène.
Morin
est
un
admirable.
constantes
Pour tous les chroniqueurs littéraires, Paul
poète
Les
de
"exotique"
critiques
l'oeuvre
et
se
les
maniant
le
limitent
écarts
vers
à
de
facon
observer
esthétiques.
les
Ils
relatent les diverses phases de la querelle des régionalistes
el des "exotiques" mais ne prennent pas part au débat.
cherchent
pas
a
ils
Juger,
présentent
et
Ils ne
cherchent
~
a
comprendre l'oeuvre, en laquelle ils voient un fleuron de la
littérature
"canadienne"
alors
en
voie
de
prendre
une
conscience de plus en plus claire de sa spécificité.
3,
L'oubli (1940-1958)
,
Les annees quarante et cinquante s'inscrivent sous le
signe de l'oubli.
,
Mgr.
Emile Chartier, Camille Roy et les
•
68
Soeurs de Sainte Anne reprennent leur même discours sur Paul
Morin, Camille Roy dans Mes fiches en 1941, et les Soeurs de
Sainte-Anne dans une nouvelle édition de leur H1sto1re des
littératures francaises et canadienne publiée
e~
1914.
Quant à Mgr. Émile Chartier, l'opinion qu'il exprime dans
La Vie de l'esprit, 1760-1925 demeure semblable à celle qu'il
avait jadis.
Marcel Dugas non plus ne varie pas.
Il rend
hommage au poète et à l'ami dans Approches en 1942, puis dans
Paroles en liberté en 1944.
En 1943, une maison d'édition francaise établie au Brésil
publie un choix de poèmes canadiens,21 ou figurent quelques
pièces de Paul Morin.
Tci des
Devoir
poèt~s
Odorico Tavares, en rendant compte de
canadiens vous parlent du Canada, écrit dans Le
"Gérard Martin,
dans son Etude,
Marie-Anne Fortin
dans Allons voir et Paul Morin ont écrit des poèmes qui sont
peut-être les plus beaux de ce livre.,,22
"C'est une véri table levée de boucliers qui semble s'être
déchaînée sur Paul Morin dans son pays natal, .. 23 expl ique en
1946 la critique francaise Jeannè Paul-Crouzet dans son étude
très détaillée de Paul Morin,
•
Poésie. au Canada.
Elle ajoute:
Les compatriotes de Paul Morin ne semblent pas
avoir toujours bien senti la force et la
sincérité du sentiment qui lui a fait vouer la
plus grande partie
de ses poèmes a
la
69
description de ces paradis qu'il ignorait et
dont la révélation subite l'a à tout jamais
ébloui. 24
L'année
suivante,
une
autre
Francaise,
Maryse
Elot,
apprend aux lecteurs des Nouvelles littéraires que Paul Morin
est toujours "connu en Europe".
Mais André Langevin constate
plutôt le contraire au Canada francais :
La génération actuelle ignore presque tout de
Paul Morin et ce n'est pas le silence de ce
dernier qui aurait pu le faire connaître
davantage. De tous nos poètes il a été celui
qui a connu la plus brillante en même temps
que la plus brève carrière.
Il a été un des
premiers écrivains canadiens-francais à faire
parler de lui en France, en Belgique, en
Suisse, en Amérique du Sud.
On le connaît
encore à Paris. 25
Après
la
guerre,
cependant,
l'opinion
négative
qui
prévalait jadis sur l'oeuvre de Morin semble ébranlée par une
nouvelle vague de critiques, Jean-Éthier Blais, Guy Sylvestre,
André Langevin, Roger Duhamel, Samuel Baillargeon.
Le critique Jean Ethier-Blais s'intéresse de près à Paul
Morin et à son oeuvre.
Il écrira plusieurs érticles à
sujet dans les années soixante.
ce
Mais en 1948 déjà, dans un
premier article intitulé "Un poète canadien,
Paul Morin" et
paru dans L'Action universitaire, il sent le besoin de mettre
en perspective l'exotisme de Paul Morin.
•
Pourquoi sentir le besoin d'affirmer que Paul
Morin, en publiant le Paon d'émail a renouvelé
la littérature poétique au Canada?
Rien de
70
plus faux.
Garneau,
le premier de nos
romantiques, avait célébré les pays étrangers,
Fréchette a chanté la France comme Morin
quarante ans Rlus tard, Lenoir est un exotique
avant le mot ."26
En 1955, L'âme de la poésie canadienne-francaise de Laure
Rièse
reproduit
treize
poèmes
de
Morin,
dont
les
représentatifs de son exotisme: "Adieux à Venise",
plus
"La rose
au jardin smyrniote" et "Harmonie pour un soir grec", mais
aussi "À ceux de mon pays" et "La récompense".
pense que
"jamais encore le Ca!lada n' avai t
Laure Riese
produi t
un tel
poète et on lui reprochera amèrement de ne pas avoir pris le
terroir comme sujet d'inspiration. ,,27
Morin reste dans les lettres de son pays, un
novateur
poétique,
élégant,
racé,
à
l'imagination puissante, peintre de tableaux
que l'on pourrait comparer à des émaux. Poète
éternel
puisque
d'envergure
universelle,
modeleur de fonds grandioses, versificateur
recherché,
observateur
de
toutes
les
civilisations, Morin est aussi dans Poèmes de
Cendre et d'Or un sensible, un tendre qui nous
livre directement ses sensations. 28
Auguste Viatte, dans son Histoire de l'Amérique francaise
des origines à 1950, ne fait que mentionner le nom de Morin.
Et
en
conclusion
maturation
de
son
(1900-1930)",
deuxïème
Samuel
chapi tre,
Baillargeon
"Période
déclare
Littérature canadienne-francaise
•
Nelligan, Morin et DesRochers en poés; e, le
chanoine Groulx en h1stoire, Bourassa et
Montpetit
dans
l'éloguence,
Asselin
et
Fournier dans le journalisme sont des auteurs
de premier plan.
Avec Garneau et Beauchemin
de
dans
•
71
dans la période précédente, ils comptent parmi
nos meilleurs auteurs canadiens-francais. 29
Proclamé poète par excellence et louangé par la cri tique
canadienne-anglaise et francaise, Paul Morin se voit de plus
en
plus
boudé
et
oublié
au
Canada
francais.
Désormais
inconnue des lecteurs et considérée comme un document du passé
par les quelques cri tiques qui s' y
intéressent encore 1 son
oeuvre tend à se figer sous le signe de l'exotisme et à se
"manuéliser".
En fai t, il semble bien que les deux étiquettes
"poète païen" et "poète exotique", que lui avaient valu ses
tout premiers écrits, resteront accolées au nom de Morin en
dépi t des changements idéologiques et esthétiques qui marquent
la première moitié de ce siècle en littérature canadiennefrancaise et québécoise .
•
72
NOTES
1.
Soeurs de Sainte-Anne, Précis des littératures
(francaise, canadienne-francaise, étrangères et
anciennes), Lachine, Procure des missions des Soeurs de
Sainte-Anne, 1925, p. 262.
2.
L. Robert, "Camille Roy et la lit térature ll , L'essai et la
prose d'idées au Québec, Archives des lettres
canadiennes, t. 6, Montréal, 1985, p. 412.
3.
C. Roy, "M. Paul Morin", Histoire de la littérature
canadienne, Québec, Imprimerie de l'Action sociale
limitée, 1930, p. 170.
4.
Voir P.A. Linteau, R. Durocher, J.C. Robert et F. Ricard,
Histoire du Québec contemporain, Tome II : Le Qu~bec
depuis 1930, Montréal, Boréal compact, 1989, chap. 8 et
13.
5.
J. -C. Harvey, "Poèmes de cèndre et d' or l l , Pages de
critique sur quelques apects de la li ttérature francaise
au Canada, Québec, Compagnie d'imprimerle Le Soleil,
1926,
•
p. 124-125.
6.
J.-C. Harvey (1926), p. 135-136.
7.
L. Dantin, "Paul Morin "Poèmes de cendre et d' or ll , Poètes
de l'Amérique francais~, Montréal, New York et Londres,
Les Editions du Mercure, 1928, p. 55-56, 63.
8.
O. Maurault, "Poèmes de cendre et d'or ll , Brièvetés,
Montréal et New York, Louis Carrier et cie, Les Edi tions
du Mercure, 1928, p. 120-125.
9.
M. Dugas, "Paul Morin ll Li ttérature canadienne~ercu~,
Paris, Firmin-Didot, 1929, p. 73-74.
10.
B. Harry, Essais crltigues, Montréa], Librairle d'action
canadienne-francaise, 1929, p. 50.
11.
Valdombre, "S'agirai t-il Cl' un chef d'oeuvre 7", Les
Pamphlets de Valdombre, 1 ere année, nO 9, 1er aoGt 1937,
p. 393-394.
12.
P. Morin, "L'Exotisme en littérature, visions d'Orient et
des tropiques", La Revue moderne, 13 e année, nO 8, juin
1938, p. 7, 8, 32, 33 .
r--------------------- ------ ---
73
13.
P. Morin l "L'exotisme dans les lettres francaises", Le
Canadé!, 45 e année, nO 49, 2 juin 1947, p. 5; nO 61, 16
Juin 1947, p. 5; nO 67, 23 juin 1947, p. 5; nO 73, 30
juin 1947, p. 5, 13.
14.
A. MacMechan, "In Montreal", Headwaters of Canadian
literature, Toronto, McClelland and stewart lirnited,
1925, p. 178.
15.
V.
16.
L. Pierce, "Paul Morin", An Outline of Canadian
Literature, Montreal and New York, Louis Carrier and
Co ., 1 927, p. 61
17.
A. MacMechan (1925), p. 184-185.
18.
J. M. Turnbull,
19.
A. MacMechan (1925), p. 180-181.
20.
V.
21.
Anonyme, IÇl des poètes canadiens vous parlent, Rio de
Janeiro, Edition Arneric, 1943, 191 p.
22.
O. Tavares Le Devoir,
23.
J.
24.
J.
25.
A. Langevin, "Paul Morin, poète prestigieux", Notre
Temps, vol. 2, nO 40, 26 juillet 1947, p. 1.
26.
J.
27.
L. Riese,
Toronto,
28.
L. Riese (1935),
29.
S. Baillargeon, "Paul Morin ", Li ttérature canadiennefrancaise, Montréal et Paris, Fides, 1957, p. 346.
B. Rhodenizer, "French-Canadian Li terature", A
Handbook of Canadian Literature, ottawa, Graphie
Publishers Llmited, 1929, p. 260.
"Paul Morin Il,, Essential Traits of FrenchCanadlan Poetry, Toronto, The MacMillan Company of
Canada Limited, 1938, p. 187.
B. Rhodenizer (1930), p.
259.
J juillet 1943, p. 6
Paul-Crouzet, "Paul Morin", Poésie au Canada, de
nouveaux classiques francais, Paris, Didier, 1946, p.
229.
Paul-Crouzet (1946), p. 208.
Éthier-Blais, "Un poète -canadien, Paul Morin",
L'Action univer~italre, 14 e année, nO 4, juillet 1948,
p. 310-311.
L'~me de la poésie canadienne-francaise,
The MacMillan Co. of Canada, 1955, p. 155.
p. 156.
•
CONCLUSION
75
L'oeuvre
poétique
de
Paul
Morin
se
recueils et à une fortune cri tique imposante.
ces
critlques,
force
est
interprétative de son
de
constater
à
résume
À la lecture de
que
oeuvre s'est établie
trois
la
tradition
initialement
.
a
partlr des commentaires de Zoile, son premier critique, et des
critiques de la toute première époque, dont Camille Roy, le
plus l.nfluent d'entre eux.
poésie morinienne
réaction de son
a
été
Si bien que l'interprétation de la
en quelque
figée
premier public,
sorte
et qu'il n' y
par
la
a guère eu,
malgré les transformations majeures de l' horizon d'attente, de
nouvelles lectures ou des perceptions différentes de son texte
poétique jusqu'à l'aube de la Révolution tranquille.
Ainsi,
cri tiques
malgré
ont écri t
le
fait
sur lui f
que
et
plus
d'une
centaine
que son nom
figure
de
dans
presque toutes les anthologies, recueils de textes, histoires
littéraires ou dlctionnaires de la littérature,
Paul Morin
demeure peu connL et surtout rarement lu aujourd'hui.
Le peu
d'intérêt que suscite sa poésie tient en grande partie aux
changements de l' horizon d'attente, à l'évolution de la poésie
moderne,
mais beaucoup
aussi
au
fait
que le
poète
a
été
"victime d'une lecture cri tique à travers laquelle percent les
idéologies nationales du moment .. 1 .
En effet, si, au début de
la carrière de Morin, la norme est "Hors du terroir, point de
SLllut" 1
en
1960
la publication de
Géronte
et
son
miroir
76
surviendra au moment même où la poésie nationaliste connaîtra
Là encore, donc, Morin se
sa plus grande heure de gloire.
trouvera à contre-courant et comme destiné à ne pas rencontrer
le public que son oeuvre appelle.
La période de 1958 à 1975, qui n'est pas étudiée dans ce
mémoire,
représef1 te une étape importante
dans
la réception
cri tique de l'oeuvre de ."laul Morin et, sans doute, la période
la plus riche quant au nombre d'articles écrits.
En 1959, Jean-Paul Plante réunit dans Paul Morin divers
poèmes
publiés depuis
suivante,
Paul
Morin,
Poèmes de cendre
après
plus
de
silence, publie son dernier recueil.
et d'or.
trente-huit
L'année
ans
de
Géronte et son miroir.
Mais dans le contexte de la Révolution tranquille, ce livre
recoi t
un
accueil
plutôt
froid de
la cri tique.
Quelques
articles sont favorables, dont ceux de Jean Ethier-Blais et de
Louis C. de Léry, mais le recueil passe généralement inapercu.
En 1961, la prestigieuse Collection du Nénuphar réédite sous
le titre Oeuvres poétiques. Le Paon d' émai 1. Poèmes q~ cendre
et d'or les
marque
la
deux
premiers
reconnaissance
livres
de
du poè te,
.celui-ci
par
événemcn t
qu~
l'lnstltulion
littéraire.
Après la mort de Paul Morin en 1963, plusieurs
articles
circonstance
de
sont
I!ubl iés,
mais
la
nouvelle
cri tique s'intéressera peu à son oeuvre qui ainsi s'enfoncera
dans un oubli de plus en plus profond.
77
Dans
arnorcee.
ce
memo1re,
une
bibliographie
exhaustive
est
Mais il reste encore beaucoup à fair.e, notamment une
biographie minutieuse de Morin,'une édition critique de ses
écrits, une véritable lecture en profondeur de son oeuvre, et
peut-être une étude de langue et de style, déjà entreprise, il
es t
vrai,
par
Gérard
Besset te
et
Jean-Paul
Morel
de
la
Durantaye ma1S qui demande à être poursuivie.
La
réévaluation
de
l'oeuvre
poétique
de
Paul
Morin
s'impose et elle doit passer par une relecture de l'oeuvre
entière.
Quelle sera alors la fortune critique du nom et de
l'oeuvre de Paul Morin?
Il est difficile de le prévoir, mais
une chose est certa1ne: l'oeuvre appelle incontestablement une
réhabilitation, c'est-à-dire de
ouvelles interprétations qui
la libéreront des lectures polémiques dont elle a été victime
depuis le tout début.
78
NOTES
1.
Maurice Lemire, cité par J. Mélancon, C. Moisan et
M. Roy, Le discours d'une didactique. La formation
littéraire dans l'enseignement classique au Québec
(1852-1967), Québec, CRELIQ, Université Laval, p. 240.
BIBLIOGRAPHIE
•
•
80
PLAN
Avertissement
l
.
ECRITS DE PAUL MORIN
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
II
..
ETUDES SUR L'OEUVRE DE PAUL MORIN
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
III
Oeuvres poétiques
Poèmes publiés dans les revues et les journaux
Récits brefs
Thèse de doctorat
Articles
Chroniques linguistiq~es
Entrevues
Traductions
Volumes
Parties de volumes
Thèses et mémoires
Autres thèses et mémoires pertinents
Articles de revues canadiennes-francaises
Articles de journaux canadlens-francais
Articles de revues francaises
Articles de journaux francais
Articles de revues canadiennes-anglaises
OUVRAGES DE REFERENCE
INDEX DES NOMS
81
Avertissement
Cet te
bibliographie
a
été
,
a
établie
partir
de
bibliographies déjà existantes dont celles du Dictionnaire des
oeuvres littéraires du Québec, du Dictionnaire des auteurs de
langue
frdncaise
en
Amérique
doctorat de Jean-Paul Morel de
du
Nord
et
de
la
la Durantaye :
thèse
Paul
de
Morin,
l 'homme et l'oeuvre, mais aussi à partir de rechercbes et de
lectures personnelles.
Afin de retracer le plus fidèlement possible l'évolution
qu'a suivie la réce{--t-ion critique de l'oeuvre, nous avons opté
pour une classi fication par ordre chronologique plutôt que par
ordre alpha0étique.
toute fin,
c'est pourquoi nous avons ajouté,
à la
un index des auteurs mentionnés dans la deuxième
partie de cette bibliographie.
Même
si
notre
bibliographie
peut
prétendre
à
l ' exhaust i vi té, et qu'un effort a été fait afin de rassembler
le plus grand nombre d'artlcles critiques concernant l'oeuvre
poétique
de
introuvables.
Paul
Morin,
quelques
textes
sont
demeurés
D'autres, sans doùte, ont pu nous échapper, en
particulier ceux publiés en France et au Canada anglais.
•
l
82
.
ECRITS DE PAUL MORIN
1. Oeuvres poétiques
Le Paon d'émail, Paris, Alphonse Lemerre Editeur, 1911,
166 p. (2 e édition, 1912).
,
Poemes de cendre et d'or, Mmltréal, Edition du Dauphin,
1922, 280 p.
Géronte et son miroir, Montréal, Le Cercle du Livre de
France, 1960, 167 p.
Oeuvres poétigues. Le Paon -d'émail. Poèmes de cendre et
d'or, Montréal, Paris, Collection du Nénuphar, Fides,
1961, 305 p. Texte établi et présente par Jean-Paul
Plante.
2. Poèmes publiés dans les revues et les journaux.
"Prise de voile", dans Le Journal de Francoise, 2 e annee,
nO 17, 5 décembre 1903, p. 117.
"Alléluia", dans Le Journal de Francaise, 3 e année, nO 1,
2 avril 1904, p. 313.
"Le Vieux Fauteuil", dans Le Journal de Francoi se, 3 e
année, nO 8, 16 juillet 1904, p. 435.
"A la vierge", dans Le Messaqer du Caeur de Jésus, vol.
14, février 1905, p. 73-74.
"Printemps", dans Le Journal de Francaise, 6e annee, nO
1, avril 1907, p. 1.
83
"Aux communiants de mai", dans Le Journal de Francoise,
6 e année, nO 2, 20 avril 1907, p. 32.
"carcassonne", dans La Presse, vol. 23, nO 148, 27 avril
1907, p. 14.
"Sonnets agrestes: Aurore, Crépuscule", dans Le
Nationaliste, 4 e année, nO 11, 5 mai 1907, p.3.
"Griserie", dans Le Nationaliste, 4 e année, nO 15, 2 juin
1907, p. 3.
"Le Jardin", dans Le Nationaliste, 4 e année, nO 42, 8
décembre 1907, p. 3. (La villa d'Este)
"Nocturne", dans Le Nationaliste, Se année, nO 33, 11
octobre 1908, p. 3. (Sur Paris endormi ... )
"vêpres I l , dans LI Aube, 1 ere annee, nO 1, mercredi 11
novembre 1908.
"Douceur de la maison pénible", dans Le Nationaliste, 7 e
année, nO 7, 10 avril 1910, p. 3. (pseudonyme Claude
Hélian)
"Le soir clair", dans Le Nat.ionaliste, 7 e annee, nO 8, 17
avril 1910, p. 3.
(pseudonyme Claude Hélian)
"Stamboul et Galata", dans Le Nationaliste, 7 e année, nO
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"Central Park", dans Oui?, vol. 5, nO 2, décembre 1953,
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nO 41,20 jUln 1942, p. 6 i
nO 43, 4 juillet 1942, p. 6
nO 44, 11 juillet 1942, p. 6
nO 46, 25 juillet 1942, p. 6
nO 47, 1er août ï942, p. 6
nO 48, 8 août 1942, p. 6 ;
nO 49, 15 août 1942, p. 6 ;
n 50, 22 aout 1942, p. 6 ;
n 51, 29 aou t 1942, p. 6 i
nO 52, 5 septembre 1942, p. 7
°
.
°
°
-
.
année) nO 33,
25 avril
90
(6 e
nO
nO
nO
ne
nO
nO
année), nO 1, 12 septembre 1942, p.
2, 19 septembre 1942, p. 6
3, 26 septembre 1942, p. 6
5, 10 octobre 1942, p. 6
7, 24 octobre 1942, p. 6
8, 31 octobre 1942, p. 2
9, 7 novembre 1942, p. 6.
6
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"La jeune poésie vue par ... ", dans La Revue moderne, 1g e
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7, nO l , 1 er novembre 1948-1949, p. 70-71. (par Pierre
Bal.llargeon)
8. Traductions
Les sources de l'activité économique, traduit de
l'anglais d'un ouvrage de Edward Went Worth Beatty,
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~vangéline, de Henry Wads~)rth Longfellow, Préface et
nouvelle traduction de l'al j'lais, Montréal, Bibliothèque
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La vie privée de Louis XIV, traduction,en anglais d'un
ouvrage de LOU1S Bertrand, Montréal, Editions Louis
Carrier, 1929, 189 p.
•
•
91
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FOURNIER, Jules.! "Le paon d'émail", Mon encrier, vol.2,
Montréal, Editeur Madame Jules Fournier, 1922, p. 119-131
[recueil posthume d'études et d'articles choisis dont
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1965, p. 213-223.
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l'oeuvre, Ph.D., ottawa, Unlverslté d'Ottawa, 1978.
tome 1 : Essai biographique, crltlque et bibliographie,
322 f., tome ~ : Correspondance et documents, 225 f.,
tome 3 : Index du vocabulaire, 729 f ..
•
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Québec, Université Laval, 1 er av:il 1968, 58 p.
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Montréal, 1971, 293 p.
GIGUÈRE, Richard, Une poésie de dissidence: étude comparative
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modernes à MOfltréal, 1925-1955, Ph.D., Vancouver,
University of British Columbia, 1978, 465 p.
JARRY, Marie-Hélenne et Joseph BLAIN, La critique littéraire
au Québec de 1928 à 1936. Analyse idéologique et
rhétorique, M.A., Sherbrooke, Université de Sherbrooke,
1978, 218 p.
HAYWARD, Annette, Le conflit entre les régionalistes et les
"exotiques" (1900-1920), Ph.D., Montréal, Université
McGill, 1981, 1046 p.
GARAND, Dominique, Du pOlémique : La Querelle entre
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pour l'obtention de la maîtrise ès arts/études
francaises, à la Faculté des lettres et sciences humaines
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INDEX DES NOMS
125
INDEX DES NOMS
ASSELIN, Olivar,
102
CHARPENTIER, Madame
Fulgence, 107
BAILLARGEON, Samuel, 96
BARBEAU, Victor,
97,104,109
BASTIEN, Hermas,
109
CHARTIER, Emile,
95,100,
.101,103,107,108,113
CHAUVIN, Edouard,
101
BASTIN, Robert, 108
CHOPIN, René, 110,114
BAUSSAN, Charles,
104
CHOQUETTE, Robert,
BEAUCAIRE, Jules,
118
CLAUDE, Louis, 103
BEAULIEU, Michel,
116
CLOUTIER, Cécile,
BENOIT, André, 97
119
108
COLETTE [Edouardine Lesage],
111
BERNARD, Harry, 93,103
[L'Illettré, 115]
CONSTANTINEAU, Gilles,
BESSETTE, Gérard,
96,97
COURTOIS, Pierre, 117
BESSETTE, Germaine, 100
DANDURAND, Albert, 94
BLAIN, Joseph, 100
DANTIN, Louis [Eugène Seers),
93,102,103
115
BLAIS, Jacques, 98,99
D'ARLES, Henri, 101
BOISSONNNAULT, CharlesMarie, 108
DE LERY, Louis-C., 108
BOUCHARD, Paul, 105
DESCHAMPS, Ida, 100
BRASSIER, Jacques, 104
DESILETS, Alphonse, 103,105
BROWN, E.-K., 119
DESMARCHAIS, Rex,
BRUNET, Berthelot, 95
DESPRES, Ronald,
,
106
108
CALVET,
Jean-Antoine, 92
DESORGES, Pierre,
CARMAN,
Bliss, 94
DESROCHERS, Alfred, 107,108
CHARBONNEAU, Jean, 92
118
DESROSIERS, Léo-paul, 102,
106,111
CHARBONNEAU, Robert, 109
DIOGENE, 114
--------
126
DOMBROWSKI, H., 103
D'ORLIAC, Jeanne, 118
DUGAS, Marcel, 92,95,102
[ Persan, 110] 110, 111
HARVEY, Jean-Charles
[Benjamin Doré], 93,
105,113,116
HAYNE, David-M.,
109
HAYWARD, Annette,
100
DUHAMEL, Roger, 97,107,114
115,116,117
HÉBERT, Maurice,
94,106
DUQUETTE, André, 118
HÉNAULT, Gilles,
108
ETHIER-BLAIS, Jean, 97,107
1 09, 11 5 , 116, 117
HENRI, Marcel, 111
HERTEL, Francois,
FERRON,
102,105,107
Jacques, 108
-HUOT, Maurice, 117
FOURNIER, Jules, 92,96,110
JARRY, Marie-Hélenne, 100
FRANCOEUR, Louis, 92
JEANNERET, F.C.A., 106
FRASER,
Ian Forbes, 95
JOBIN, Antoine-Joseph,
95,107
FRECHETTE, Denis, 117
JOURNET, Raoul, 112
GARAND,
Dominlque,
100
KUSHNER, ~va, 98,99
GAY, Paul, 98
LAENNEC, Paul, 11 2
GERVAIS,
Albert, 107
LALANDE, Louis, 101,104
GESLIN,
Lucien, 97
~
LANCTOT, Gustave,
GIGUERE,
94,103,104
Richard, 100
LANDRY, Kenneth,
99
LANGEVIN, André,
114
GRANDBOIS, Alain, 117
GRANDPRE, Pierre de, 98
_ LEBEL, Maurice, 96
GREEN, H.Gordon, 97
LE BIDOIS, Robert,
112
GRIGNON, Cla:.lde-Henri, 94
lValdombre, 106,'12,113]
LEFEBVRE, Jean-Jacques,
HAMEL, Emile-Charles, 114
LEGARE, Romain, 108
HAMEL, Réginald, 99
LEGENDRE, Napoléon, 109
HARE, John, 99
LEGER, Jules, 94,113
~
,
~
109
127
LEMERRE, André, 112
LEMIRE, Maurice, 98
LÉO, Edmond [Armand
Chossegros], 111
NEPVEU, Pierre, 99
- NOUS SANNE , Henri de, 118
O'HAGAN, Thomas, 93
O'NEIL, Jean, 116
LETONDAL, Arthur, 101
PANNETON, Philippe, 92
L'ILLETTRÉ, 115 [Harry
Bernard, 93,103]
PARENT, Charles, 97
LORRAIN,
PARIZEAU, Léo-E.,
Léon,
11 0, 111
112
MACMECHAN, Archibald, 93,104
PAQUIN, Ubald, 102
MADELEINE [Madame Wilfrid-AHuguenin], 111
PAUL-CROUZET, Jeanne, 96
PELLETIER, Albert,
MAHEUX,
94
Arthur, 105,106
PERREAULT-DORVAL, Gaby,
MAILHOT,
117
Laurent, 99
MAJOR, André,
98
MARCELLUS [Alexis Gagnon],
113
PERSAN, 110 [Marcel Dugas,
92,95,102,110,111 ]
PICOTTE, Jacques,
109
PIERCE, Lorne, 93,94
MARC HON ,
Albert, 118
PILON, Jean-Guy, 119
MARCOTTE, Gilles, 96,98,107
PLANTE, Jean-Paul,
92,99,107
MASCARILLE, 110
PREFONTAINE, Fernand, 102
MASSICOTTE, E. Z., 106
PREGNY, Jacques, 118
MAURAULT, Olivier, 93,103
PROULX, A.E., 110
MAURICE,
117
RACICOT, Paul-Emile, 108
MENARD, Jean,
98
MOREL, Ludovic [Aegidius
Fauteux], 110
MOREL de la DURANTAYE, JeanPaul, 99
,
RECAMIER, Plcrre,
103
RHODENIZER, V.B.,
94
RIESE,
Laure 1 96
RINFRET, Fernand,
102
MORINETTE, Pauline, 110
RINGUET, 118
MUDDIMAN,
Bernard, 119
RIVARD, Adjutor, 100
128
ROBERT, Adolphe, 101
VALLERAND, Jean, 116
ROBERT, Guy, 108,115
VAN SCHENDEL, Michel,
109,115
ROBILLARD, Jean-Paul, 115
VARENNE, Marc, 118
ROY, Camille, 92,94,96,101,
102,105,106
VIATTE, Auguste, 96,98
ROY, Pierre-Georges,
WARWICK, Jack, 119
101
ROYER, Jean, 99
WYCZYNSKI, Paul, 99
SAILLENS, E., 95
ZOILE,
SAINT-LAURENT, Louis,
103
SAINT-PIERRE, A., 105
SHENCK, Ernest, 112
SMITH, A.J.M., 96
SOEURS DE SAINTE-ANNE, 93,
95,96
STORY, Norah, 97
SYLVESTRE, Guy, 95,97,
114,119
TASCHEREAU, Yves, 116
TAVARES, Odorico, 114
THERIO, Adrien,
115
THÉRIVE, André, 111
TOU GAS , Gérard, 97
TOUPIN, Paul, 115
TREMBLAY, Maurice, 105
TURNBULL, Jane M., 95
VALDOMBRE, 106,112,113,
[Claude-Henri Grignon, 94]
~
VALLIERE Jean, 104
109