Le Grand Théâtre du Monde

Transcription

Le Grand Théâtre du Monde
RIDEAU DE BRUXELLES
(Huitième année)
S
CLAUDE
ETIENNE
pr ése nt e
Le Grand Théâtre
du Monde
HUGO VON HOFMANNSTHAL
Traduction : R. Pet er
CREATION EN LANGUE FRANÇAISE
Grande Salle au
PALAIS
DES
BEAUX-ARTS
« LE GRAND JEU
DU MONDE » de Salzbourg
dans la version de HUGO VON HOFMANNSTHAL
L ’adaptation par Hugo von H ofm annsthal du Grand Jeu du
Monde, de C alderon, est inspirée par l ’idée magnifique de faire
ap p araître la vie te rre s tre de l’hom m e comme un rôle qui lui
a été confié par Dieu.
Les âm es non incarnées d ’un roi, d ’un riche, d ’un paysan,
d ’un m endiant, d ’une belle vaniteuse et d ’un h u m tle sage nous
re p ré se n te n t la puissance te rre stre , les rich esses m ondaines,
le labeur co n stru ctif, la m isère désespérée, la b eau té sotte, la
sagesse éclairée. Ils sont évoqués to u r à to u r, afin que ch a­
cun d ’eux, p ar des m oyens hum ains, nous expose en un « Jeu
du Monde » le b u t et le contenu de son existence. Et chacun
in terp rè te son rôle, ju s q u ’à ce que la M ort le fasse descendre
du plateau.
Ce « m ystère sacré » du co m portem ent m ondain, ce vivre et
ce m ourir du roi et du m endiant, H ofm aansthal en a ren fo rcé
le pouvoir ém otif, en y m êlant nos problèm es actuels.
Il ne faut pas p rendre à la le ttre la désignation « de Salz­
bo u rg ». Dans cette œ uvre, créée en son tem p s po u r l ’Eglise
Collégiale de Salzbourg, souffle l ’esp rit u niversel du th é â tre
« baroque m onum ental ». Elle n ’est donc pas spécifiquem ent
d ’obédience salzbourgeoise.
P a rto u t valable et com préhensible, l’œ uvre de Hofm annsthaJ
dans son esp rit et dans sa form e, par son pouvoir initiatique et
sa beau té propre, est une Re-créati.on — p récieuse dans son
éclectism e — du dram e sacré écrit p o u r les Jé su ite s en style
baroque. Ses tra its m ondains, sa liaison anecdotique avec le
te rre stre , nous so n t com m uniqués p ar le personnage trivial
« Le Monde », que ne q u itte jam ais son com pagnon lourdaud,
« Le Fou ».
Ce sont là, du point de vue h isto riq u e, des personnages
n atu rels du th é â tre p o p u laire; le Monde, en ta n t q u ’allégorie
grandiose, de la comédie hum aine, le Fou, so rte de Polichinelle
qui trav erse la vie en ricanant.
P o u r a u ta n t que la chose soit possible a des hom m es d ’a u ­
jo u r d ’hui, ce je u — ne fau d rait-il pas dire « cette cérém onie »
— éclaire le sens des sym boles religieux et des allégories, dans
un resp ect stric t du style et de l’époque. (Voir suite page 6 ).
LE TH EAT RE DU RIDEAU DE BRUXELLES
P E R S O N N A G E S
(H uitièm e année)
D ieu ..........................................................
L ’In d isc re t................................................
Les A nges................................................
D irecteu r : CLAUDE ETIENNE
présente, avec la collaboration de M. Gaston ARIEN
dans la mise en scène et sous la haute direction artistique
du Maître Kammerschauspi eler-Di rekt or
RAOUL
ASLAN
du Burgtheat er de Vienne
Le Grand Théâtre
du Monde
Jeu
de HUGO VON HOFMANNSTHAL
Traduction
de Richard PETER
(CREATION EN LANGUE FRANÇAISE)
Il
t|
La T e rre ...................................................
Le T ré p a s................................................
Le C o n tra d ic te u r...................................
Le R oi........................................................
La B ea u té.................................................
La S a g e sse ...............................................
Le R ich e....................................................
Le P a y sa n ..................................................
Le G ueux...................................................
Les P ro p h è te s ........................................
ANDRE BERGER
PAUL ANRIEUX
SIMONE BARRY
LOUISE MONY
FRANGINE WANGERMEE
NICOLE DE NOBELE
MADELEINE BARRES
OMER DUCARME
MAURICE VANEAU
IVAN DOMINIQUE
DENYSE BERGER
SUZANNE JEHAN
ALBERT DORIAN
MARCEL ROMANE
PIERRE MICHAEL
LOUIS BOXUS
LESLIE BRAUN
avec Nicole Lepage, Andrée Rolain, Janine Morgan, Henry Dom,
Berthe Juney, François Chanterie, Roger Luc, Lucien Mahaux
DECORS DE EMILE LANC
COSTUMES DE ROBERT REMACLE
LES PETITS CHANTEURS DE N.-D. DE CUREGHEM
D irection : Abbé Abrams
REGIE DE ANDRE DEPREZ
AUX GRANDES ORGUES : M. CHARLES HENS
« LE GRAND JEU
DU MONDE » de Salzbourg
(S uite de la page 3)
Ce spectacle nous tra n sp o rte dans le domaine d ’un fa n ta sti­
que qui n ’exclut pas la réflexion et la spiritualisation. C’est une
incursion trè s p articu lière dans le m onde du sacré. T an t du
point de vue de la m ise-en -scèn e que de celui de l’in te rp ré ­
tation, ceci est du th é â tre à l’état pur, tel que l’a pro d u it,
dans to u te son intensité dram atique, un peuple riche en t r a ­
ditions.
C’est un des rares sp ectacles capables, actu ellem en t, de
secouer l’apathie d ’une h um anité m atérialiste et qui se d é se s­
père. C’est un triom phe de plus p o u r le B u rg th e a te r de Vienne
qui, dans to u tes -ses ten tativ es nouvelles, n ’a q u ’à re s te r luimême p our nous plaire, encore et to u jo u rs.
RUDOLF HOLZER.
(T rad u it de l’allem an d ).
R E M E R C I E M E N T S
En septem bre dernier, pendant q u atre jo u rs, je fus l ’hôte
du B u rg th e a te r de Vienne: J ’y ai vu La Nuit des Rois. Et le
Jeu que vous allez connaître. Deux soirées inoubliables.
Je tiens à rem ercier m es h ô tes viennois p o u r leu r adorable
hospitalité.
S u rto u t, je tiens à a d re sse r à M. Asian l’hom m age de ma
resp ectu eu se affection. Je me ren d s com pte que ce fu t po u r
moi un rare bo n h eu r de pouvoir, de longues h eu res, p arle r de
notre m étier avec un tel M aître.
Il n ’a pas fallu une h e u re p o ur que le plus gran d m e tte u r
en scène et a c te u r vivant du T h éâtre au trich ien obtienne, de
mes cam arades, une d éféren te confiance et un dévouem ent sans
lim ites. Le passage de M. Asian au Rideau de B ruxelles, est
une étape dans la vie de ma Maison. Il em porte avec lui la
profonde adm iration d ’une tro u p e qui lui dem eure à jri mais
fidèle.
CLAUDE ETIENNE.
Ce program m e est une réalisatio n du
J.
PUBLIGISTE
A N C I A U X
1, rue Vandermaelen, Bruxelles
-
Tél. 26.13.47