Les vignobles dans la province

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Les vignobles dans la province
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SUDPRESSE
MERCREDI 29 JANVIER 2014
GENAPPE – PROJET
Un vin de qualité produit
en plein cœur de Bousval
Michel Verhaeghe de Naeyer va créer un vignoble de six ha qui fait la part belle au terroir
Un vin entièrement produit
à Genappe ? Si tout se
déroule comme prévu, les
premières bouteilles devraient
être disponibles d’ici quatre ans !
Derrière ce projet, Michel
Verhaeghe de Naeyer. Découverte
d’un projet dont les maîtres mots
sont patience, passion, énergie et
respect de la nature.
Après le Bordeaux et le Bourgogne, les amateurs de vin citeront peut-être aussi le Bousval
comme vin de référence. Car Michel Verhaeghe de Naeyer y tient :
son vin devra être un vin de qualité qui met en valeur le terroir de
Bousval. Ce projet, il le nourrit depuis de nombreuses années. « J’ai
un caractère gourmand et passionné des bonnes choses et je suis un
amoureux de la terre. En combinant
ces deux choses, je me suis orienté
vers la réalisation d’un vignoble. »
Un projet qui demande de la passion, de l’énergie et, surtout, de la
patience. « C’est un projet à très
long terme. Le processus de mise en
place, de préparation, doit être bien
fait. Il y a un an et demi, on a mis les
terres au repos. L’été dernier, on a
réalisé le drainage viticole des terres,
pour permettre au pied de vigne de
descendre profondément dans le sol
pour chercher son caractère. » Cette
première phase préparatoire étant
terminée, le Genappois va pouvoir
passer à la seconde phase : la plantation des pieds de vigne. « Ce sera
en avril ou en mai, en fonction des
conditions climatiques. On plantera
37.000 pieds de vigne. Pour cela, il
faudra placer 7.000 piquets d’acacia
dans le sol. » En tout, le vignoble
utilisera une surface de six hectares. « La proportion est de 4/5 de
vin blanc, de type Chardonnay, et
1/5 de vin rouge, du pinot noir »,
précise Michel Verhaeghe de
Naeyer.
QUATRE ANS D’ATTENTE ENCORE
Mais avec des pieds de vigne, on ne
met pas encore le vin en bouteille.
Pour cela, il faut, encore, être patient. « Il faut compter environ
quatre ans. Toutefois, on n’aura pas
encore la qualité que je recherche.
Pour cela, il faudra sans doute plusieurs années. » S’il est difficile de
savoir quelle sera la récolte alors
que les pieds de vigne ne sont pas
encore plantés, le viticulteur a déjà une idée quant à sa production
future. « Je tiens à ce que ce projet
reste à taille humaine. D’ailleurs si
vous allez en Italie ou en Espagne,
les vignobles font une centaine
d’hectares. Je vise la qualité et pas la
quantité. Je recherche une vente
plus particulière. Après avoir discuté
avec mon œnologue et mon géologue, on a estimé qu’on pourrait
produire 25.000 bouteilles. » Bouteilles qui seraient ensuite commercialisées comme produits du
terroir via les canaux viticoles locaux ou les restaurants, afin de
faire déguster le vin aux visiteurs
de la région. Production, mise en
bouteille, stockage, livraison… tout
sera fait sur place. Quoiqu’il arrive, le vin de Michel Verhaeghe de
Naeyer sera un cru à découvrir. l
DAVIDE CACCIATORE
BOUTEILLE
Le nom du vin n’est pas encore connu
Une fois produit, sous quel nom pourra-t-on trouver le vin produit à Bousval
par Michel Verhaeghe de Naeyer ?
« Tout le monde me pose la question », sourit l’intéressé. « Et on m’en
a même suggéré quelques-uns.
Mais je dois dire que je n’ai pas encore vraiment réfléchi à ça, ce n’est
pas encore ma priorité. Pour le moment, je suis en train de découvrir
toute une série de choses, comment gérer la terre, comment trouver les pieds de vigne, lesquels choisir… C’est un challenge passionnant. Sûrement qu’en travaillant la
terre, en la cultivant, j’aurai l’inspiration, le nom viendra de luimême. »
On s’en doute, un tel projet – et les tra-
vaux qu’il nécessite – demande un capital de départ assez important. « Cela
demande autant d’investissements
que d’énergie et de passion », sourit
le Genappois. « L’objectif est que le
projet s’autofinancera. Nous visons
une durabilité à long terme. Ce serait un leurre de croire que tout ira
tout de suite bien. Si je sors de cette
route, je ne m’en sortirai pas. »
Actuellement, Michel Verhaeghe de
Naeyer poursuit ses différentes activités
sur le côté. « Ultérieurement, par
exemple, je devrai engager un
maître de chai qui suivra la production et la commercialisation. Je devrai m’entourer. Cela créera donc
de l’emploi, comme une petite
PME. » l
Un vignoble de six hectares à Bousval : c’est le projet de Michel Verhaeghe de Naeyer.
l DA.C.
TRAVAUX
2.500m de drain et
5.000T de pierres !
Avant de se lancer dans ce projet, Michel Verhaeghe de
Naeyer a d’abord consulté différents spécialistes. « Mon œno-
logue est Pascal Marchand, un
Canadien qui vit en Bourgogne
et grand spécialiste de la viniculture et de la viticulture. Il m’a
fait rencontrer un géologue, qui
a analysé les sols. Après douze
sondages sur douze hectares de
terrains, il a déterminé que la
partie en haut convenait à l’installation d’une vigne. On avait
donc le blanc-seing de la nature
pour continuer sans devoir rien
transformer. » Car le respect de
la nature est primordial pour
Michel Verhaeghe. « Je souhaite
rester le plus écoresponsable possible. Je voulais faire revivre la
terre, travailler avec elle mais
sans l’épuiser. Faire un autre
type d’agriculture. Le but est de
s’inspirer du paysage pour faire
un vin aussi beau que bon, d’agir
de manière responsable face à la
nature, face à ses contraintes. »
Les travaux déjà réalisés
concernent le drainage du terrain, pour permettre au pied
de vigne de descendre jusqu’à
deux mètres de profondeur et
ainsi apporter toute sa qualité
au vin, et la mise en place d’un
petit fossé afin de canaliser les
eaux des champs situés en
amont et ainsi éviter au pied
de vigne d’être « contaminé »
par des produits non-désirés,
comme des pesticides ou des
fongicides. En tout, près de
5.000 tonnes de pierres calcaires wallonnes ont été utilisées pour les 2.500 mètres de
drain !
Il y aura deux parcelles pour le vin blanc et une pour le rouge.
« Je veux mettre la nature en
avant et avoir un raisin bon,
riche et agréable à boire. »
Produire du vin demande un
chai, où se déroule la vinification. « Là aussi, je veux quelque
chose d’écoresponsable. Il sera
construit sur le site en respectant la nature, de manière à se
fondre dans le paysage, à être le
plus discret possible. Par
exemple, on pourrait imaginer
un toit vert, utiliser des maté-
l DA.C.
riaux
renouvelables… »
La
construction de ce chai ne saurait tarder. « Il doit être prêt
pour la première vinification,
c’est-à-dire qu’il doit être opérationnel pour la fin 2017. »
Notons également que le sentier 75 longe la vigne. Les promeneurs auront donc le loisir
d’admirer la vigne. C’est aussi
une autre manière de mettre
en valeur le terroir de Bousval… l
AUTRES
Les vignobles dans la province
Que ce soit pour le plaisir personnel ou pour être vendu,
d’autres vignobles existent en
Brabant wallon. En voici un petit tour d’horizon :
> Perwez
Le vignoble de Mellemont a été
créé en 1993 à Thorembais (Perwez) par Pierre Rion, Étienne Rigo et François Vercheval. Avec la
plantation de 1.800 pieds en
1994 et 3.400 pieds en 1995, le
vignoble du Domaine de Mellemont est devenu le plus grand
vignoble du Brabant Wallon. Le
Müller-thurgau a été choisi
comme cépage pour le vin blanc
Le Quotidien du Brabant wallon
CHEF D’ÉDITION :
Christian
CARPENTIER
et le Pinot Noir pour le vin
rouge. En 2005, le Domaine de
Mellemont a triplé sa superficie : deux hectares, soit 11.000
pieds supplémentaires de Müller-Thurgau et de quelques
autres cépages blanc ont été
plantés sur un terrain bien exposé. Ce qui permet aux producteurs de produire jusqu’à 17.000
bouteilles ! Chaque année, les
vendanges réunissent de nombreux bénévoles.
Infos : www.domaine-de-mellemont.com ou via Facebook sur
www.facebook.com/VinDeMellemont
LA CAPITALE - BRABANT WALLON
Av. Robert Schuman, 101 - 1400 Nivelles
Tél. 067/88.66.00
[email protected]
www.bwlacapitale.be
> Villers-la-Ville
L’abbaye de Villers-la-Ville se devait d’avoir un vin. La Confrérie
du vignoble de l’abbaye existe
depuis 1990 et compte environ
120 membres. Depuis l’été 2013,
le vignoble dispose de son
propre chai à l’abbaye. Jusque-là,
la vinification devait se faire à
Chastre ou à Marbais. La confrérie propose quatre produits : le
Villers-la-Vigne rouge, le Villersla-Vigne blanc, la Mistelle de Villers-la-Vigne blanc et le Marc de
Villers-la-Vigne. La cuvée 2010
avait été primée.
Infos : www.villers-la-vigne.be
DIRECTEUR GÉNÉRAL : Pierre LEERSCHOOL
RÉDACTEUR EN CHEF : Michel MARTEAU
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA RÉDACTION : Philippe MIEST
RÉDACTEURS EN CHEF ADJOINTS :
Thierry REMACLE - Demetrio SCAGLIOLA
> Genval
Un vignoble de quartier a été
planté à Genval en avril 2011. Sa
partie principale occupe le jardin de la Villa du Beau-Site, située à l’avenue des Combattants, mais il s’étend aussi dans
le quartier (avenue des Combattants, place Communale et les
rues voisines immédiates), ainsi
que dans les jardins des particuliers. En tout, 700 pieds de vigne,
répartis sur 14 ares, ont été plantés. Vers 2016, la microproduction de vin blanc issu du cépage
Solaris devrait débuter.
Infos : www.vinsdegenval.be. l
CHEF DES SERVICES SPORTIFS : Jean-Marc GHÉRAILLE
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT : André THIEL
SUDPRESSE S.A., RUE DE COQUELET, 134 - 5000 NAMUR
EDITEUR RESPONSABLE : Patrick HURBAIN
Le vin de Villers avait été primé pour sa cuvée 2010.
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