Visite PPRE collège LE CLEU ST
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Visite PPRE collège LE CLEU ST
Visite PPRE collège LE CLEU ST-JOSEPH de REDON Le suivi est assuré par Laurence Macaigne, responsable du service pédagogique de la DDEC 35 et Joëlle WEBER, IA-IPR. La réunion s’est déroulée le mardi 6 février 2007, en trois temps. D’abord Monsieur MENARD, directeur du collège et Monsieur BURGUIERE, CPE et coordonnateur du niveau 6ème nous ont présenté le dispositif et ses évolutions, puis nous avons assisté à une séance de travail de Nicolas, élève redoublant de 6ème. Dans un troisième temps nous avons rencontré Mme PINARD, professeur principal de 6ème et l’assistante de vie scolaire, Mme GAUTHIER . . 1- Spécificités de l’établissement Les élèves de l’établissement viennent de dix-sept écoles différentes, de trois départements et deux régions (Bretagne et Pays de Loire) et donc les documents de liaison école/collège sont très hétérogènes. 2- Évolution des PPRE depuis l’année 2005-2006 Etablissement pilote en 2005-2006, le collège Le Cleu St-Joseph a fait évoluer ses dispositifs : a) de l’accompagnement du redoublement à la prévention du redoublement En relation avec les grandes orientations ministérielles, il a été décidé de concentrer les efforts sur la classe de 6ème en prenant appui sur les indicateurs suivants : - la liaison CM2-6ème et notamment la fiche de liaison qui permet un aperçu des acquis et des difficultés - les évaluations d’entrée en 6ème et les nouveaux apports du logiciel J’ADE en termes de diagnostic - les conseils de classe de mi-trimestre et de fin de trimestre - les rencontres avec les enseignants de primaire (trois à quatre rencontres à thème par an, par exemple : échange de début d’année – TICE – cadre européen – PPRE) - une fiche de liaison école/collège ne prenant pas en compte les compétences en langues (du fait des origines géographiques multiples des élèves) a été mise en place après formation conjointe des professeurs des écoles et des professeurs de français du collège ; la formation a permis une connaissance plus approfondie des programmes qui a eu pour conséquence, par exemple, la poursuite au collège du cahier de littérature et de poésie mis en place en CM b) de l’aide méthodologique à la notion de compétence Les PPRE concernent 12 élèves choisis en conseil de professeur du premier ½ trimestre : 10 élèves sont concernés par la non-maîtrise de compétences disciplinaires, 2 par des difficultés dans des compétences transversales (par exemple la lecture de consignes) Durée d’un PPRE : 6 semaines, avec poursuite éventuelle. c) une réflexion en cours sur les outils de suivi et de communication avec l’élève et sa famille. En 2005-2006, chaque élève en PPRE avait un « carnet de suivi » permettant de communiquer avec la famille, l’élève et l’ensemble des enseignants, et qui comportait : - une fiche présentant le dispositif - un engagement avec analyse de la situation, objectifs précis à atteindre, organisation de l’aide - une fiche de suivi par période - deux fiches destinées à l’ensemble des professeurs permettant de pointer les progrès à tout moment sous forme de flèches Qualités de l’outil : - facilitation des entretiens avec le professeur principal et la famille - objectifs de travail lisibles et clairs - présentation du dossier aux différents membres de l’équipe éducative toutes les 3 à 6 semaines - élève au centre du dispositif et acteur ; dispositif favorisant la prise de conscience des progrès accomplis Limites de l’outil : - lourdeur du dispositif - nécessité de se centrer sur un seul objectif au lieu de trois En 2006-2007 : un outil allégé sous la forme d’une feuille A3 ! résultats et analyse des évaluations d’entrée en 6ème ! compétences transversales et disciplinaires à renforcer ! organisation du PPRE (intervenants – durée – activités – objectifs) ! fiche évaluation Limites de l’outil (constatées en conseil de cycle): - un resserrement de l’outil de suivi laissant une certaine insatisfaction en termes de pilotage et d’implication des élèves et de leurs familles - nécessité d’un outil d’auto-évaluation de l’élève - difficultés pour compléter la rubrique « analyse » des évaluations de 6ème - confusion possible entre compétences transversales et méthodologiques - la fiche « évaluation » ne fonctionne pas bien Conclusions - nécessité de trouver un juste milieu, peut-être avec deux documents différents, l’un de communication avec l’élève et sa famille (dans l’esprit d’un portfolio), l’autre plus « professionnel » de repérage et de traitement des difficultés d) un élargissement de l’équipe Les PPRE s’appuient non seulement sur le professeur principal de la classe mais sur une assistante de vie scolaire, recrutée à Bac +2 , avec un contrat de 2 ans jusqu’en janvier 2008 e) Difficultés et besoins de formation - nécessité d’une formation à la notion de compétence et au repérage et diagnostic des difficultés précises d’un élève - nécessité de mettre les PPRE au cœur des formations à l’interne sur les pratiques éducatives (3 jours prévus) - difficultés dans la mise en place d’une véritable individualisation - long travail de concertation sans dotation spécifique 3- Séance de travail de Nicolas, élève de 6ème. (Nicolas est seul aujourd’hui car les 2 élèves qui travaillent normalement avec lui sont malades) a) le programme personnalisé de Nicolas Nicolas a redoublé en cycle 2 et redouble sa 6ème (en changeant d’établissement). Il devrait rencontrer la psychologue scolaire pour envisager son intégration progressive en SEGPA. Le PPRE de Nicolas a débuté en décembre et devait concerner deux compétences, l’une en français (accords dans le GN et terminaisons verbales aux temps simples de l’indicatif) l’autre en mathématiques (calcul mental et opérations). Scores d’évaluation d’entrée en 6ème : Français 15.8%, mathématiques 45.5% Nicolas est arrivé presque au terme de ses 6 semaines mais il n’a traité que les difficultés en français d’accords dans le GN. Il faut envisager de poursuivre le travail. b) ce qu’en dit Nicolas Nicolas estime avoir progressé, il « trouve plus facilement les mots » même s’il « hésite encore ». Comme il éprouve des difficultés de lecture, sa mère lit maintenant avec lui le soir et s’implique donc davantage. 4- Rencontre avec Mme Pinard, professeur d’anglais et professeur principal en 6ème et Mme Gauthier assistante de vie scolaire Mme Pinard est impliquée depuis l’année dernière dans la réflexion sur les PPRE dans les compétences méthodologiques et organisationnelles et dans les compétences transversales ( compréhension des consignes, lecture etc …). Elle nous présente le cas d’un autre élève, Georges dont elle suit le PPRE. Cet élève anglais, arrivé en France à 8 ans et demi après une scolarité irrégulière, cumule des difficultés de lecture, de vocabulaire, dans sa langue maternelle et en français. Il a mal vécu son arrivée en France, ses parents parlent très peu notre langue. C’est un élève qui s’exprime peu et ne prend pas une part très active dans son PPRE. Nos questions : Comment s’impliquent les enseignants ? En SVT, le professeur adapte ses évaluations, en Français il n’est pas noté. L’assistante de vie scolaire a beaucoup travaillé avec lui la lecture à l’oral. Les outils d’apprentissage du FLE ont-ils été utilisés ? Un carnet de vocabulaire et des difficultés de Georges a-t-il été mis en place pour qu’il s’implique davantage ? A-t-on imaginé de lui faire faire des évaluations avec une double consigne ? Ses acquis en vocabulaire ont-ils été évalués (par exemple avec l’échelle Dubois-Buyse ?) De tels dispositifs n’ont pas été mis en place ce qui renvoie à la difficulté dans laquelle nous sommes d’envisager des ressources humaines (spécialiste du français FLE) ou individualisation du parcours (permettre à George de suivre plus d’heures de cours dans sa langue maternelle ?) Mme GAUTHIER , assistante de vie scolaire analyse le dispositif PPRE : Trois élèves viennent en PPRE en même temps ; on voit que le dispositif est assez bien perçu par les élèves, il n’y a pas de stigmatisation des élèves en PPRE. C’est maintenant un dispositif reconnu et apprécié. Cependant les profils très différents des élèves nécessiteraient qu’il y ait des temps collectifs (à 3) et des temps individualisés. Ainsi, un élève qui n’a commencé à écrire qu’en CE2, en difficultés relationnelles avec les autres élèves aurait aussi besoin de temps où il serait seul avec l’assistante de vie scolaire. Elle note que les élèves sont très sensibles à la notion de défi. Les deux intervenantes notent pour finir la nécessité d’un double outil de PPRE, un outil de suivi « professionnel », un outil de suivi « communicationnel », ils sont complémentaires. Elles disent toutes deux que les PPRE ont amené un changement dans les relations avec les familles, leur enfant est pris en compte, les entretiens ne sont plus généralistes et l’on se revoit fréquemment. Par ailleurs les relations avec orthophonistes et psychomotriciennes se sont développées Monsieur MENARD conclut sur la formation et l’accompagnement nécessaires pour les équipes. Une proposition de formation de Formiris Bretagne sur ces questions est arrivée dans l’établissement, sur 3 jours (mars : avril : mai), avec application sur le terrain. Monsieur MENARD compte y envoyer quatre membres de l’équipe. Bilan rédigé par Joëlle WEBER