Allocation mensuelle : Le Brexit rebat les cartes sur les
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Allocation mensuelle : Le Brexit rebat les cartes sur les
L'allocation mensuelle de Fidelity Juillet 2016 Le Brexit rebat les cartes sur les marchés Le référendum anglais n’étant intervenu qu’en fin de mois, les indices boursiers n’ont pas véritablement accusé le coup sur la période, enregistrant au final une légère baisse. Néanmoins, les craintes inhérentes à la sortie de la GrandeBretagne nous ont incités à réduire l’exposition de notre portefeuille au risque et notamment aux actions. Farce politique. Personne n’osait vraiment y croire et pourtant ils l’ont fait. A la surprise générale, le 24 juin, les anglais ont donc souverainement décidé de quitter l’Union européenne. Une décision regrettable et d’autant plus aberrante que la campagne déjà violente du référendum a été maculée d’arguments à la limite de la bienséance intellectuelle de la part des tenants du « leave ». Mais la période post-Brexit qui s’est ouverte depuis, a mis en lumière l’inconséquence et l’irresponsabilité de la classe politique anglaise dans son ensemble. La démission de David Cameron, Premier ministre et – faut-il le rappeler – instigateur en chef du référendum a suscité des vocations chez les Brexiters. Le premier d’entre eux, Boris Johnson, pourtant grand vainqueur du scrutin, a ainsi renoncé à devenir le prochain locataire du 10 Downing Street. Le second, également grand architecte du Brexit, le député européen Nigel Farage a, pour sa part, annoncé son retrait des affaires publiques. « Courage, fuyons ! » est en quelque sorte l’épitaphe politique laissée par ces responsables dont le départ fait de cet événement, une farce politique. Cette instabilité laisse désormais entrevoir un divorce aussi long que pénible, ouvrant aussi une période d’incertitudes qui ne sera favorable ni à la Grande-Bretagne, ni à l’Europe. Été accommodant. Cet événement sans précédent n’a bien sûr pas été sans conséquence pour les places financières qui ont littéralement plongé à l’annonce des résultats. A cela plusieurs raisons. D’une part, la majorité des intervenants était loin d’imaginer pareil scénario. D’autre part, avec la démission de David Cameron, la sortie effective de la Grande-Bretagne était conditionnée à la nomination d’un nouveau leader conservateur. Après le retrait de sa principale rivale Andrea Leadsom, Theresa May aura finalement la responsabilité de mener à bien et dans les meilleures conditions possibles la sortie de l’Union européenne. Enfin, le choix du « leave » jette un certain nombre d’incertitudes sur les perspectives politiques et économiques de part et d’autre de la Manche, qui ne sont pas de nature à rassurer les investisseurs. Mais contrairement à un réflexe pavlovien maintes fois constaté, ces derniers n’ont pas tardé à sortir de leur torpeur, stimulés par l’éventualité de nouveaux artifices monétaires de la part des banques centrales. A commencer par la BoE qui a laissé entendre que l’été serait accommodant ou encore par les spéculations entourant un surplus de mesures de la part de la BCE. Le graphe du mois 100 Points forts Les PMI européens atteignent un plus haut en juin Les banques centrales restent mobilisées avec le Brexit Points faibles La sortie de Grande-Bretagne ouvre une période d’incertitudes Le départ anglais aura un impact économique L’allocation tactique De David Ganozzi sur la base du portefeuille de Fidelity Patrimoine, au 30.06.16 En relatif par rapport à l’allocation stratégique Allocation par classes d’actifs -- - = Actions Matières Premières Obligations Allocation au sein des actions -- - = Europe Asie ex Japon -- - = Dette émergente 02/16 03/16 04/16 05/16 06/16 Source : Fidelity et Morningstar sur la base du fonds FF - Fidelity Patrimoine Ce document est exclusivement destiné aux professionnels de l’investissement, il ne doit pas être diffusé à des investisseurs particuliers. 1 | + Euro Short Term 85 01/16 ++ Marchés émergents Euro High Yield 90 + Etats-Unis Allocation au sein des obligations Investment Grade Euro 95 ++ Monétaire Japon Taux de change effectif de la livre britannique (Base 100 au 01/01/16) + ++ L'allocation mensuelle de Fidelity Juillet 2016 ACTIONS Réduction de l’exposition au risque L’annonce du Brexit sème de nouvelles incertitudes dans l’esprit des investisseurs. A court terme, la chute continue de la livre aura forcément des répercutions sur le pouvoir d’achat mais également sur les décisions et les investissements des entreprises anglaises. Il y a fort à parier que les chiffres qui seront publiés dans les semaines à venir témoigneront des premiers impacts du Brexit sur les économies anglaise et européenne. Certes, la mansuétude des banques centrales devraient être un facteur de soutien pour les marchés actions. Alors que la BoE évoque des mesures accommodantes cet été, il y a fort à parier que la BCE lui emboite le pas et que la Fed suspende pour cette année son programme de remontée des taux. En dépit de ce contexte monétaire favorable, les risques inhérents au Brexit font peser trop d’incertitudes sur les perspectives à court terme. Pour l’heure, nous n’anticipons pas de scénario catastrophique mais au moins un choc économique important. Ce qui nous a incité à réduire notre exposition aux actions dont la part dans le portefeuille a été ramenée à 32% contre un peu plus de 38% fin mai. Une opération réalisée à la faveur de la partie « cash » qui représente désormais un peu plus de 8% du portefeuille. Ce sont logiquement les marchés européens qui font les frais de ce changement d’allocation dont la part (effet de marché compris) a été réduite à 14,9% contre 21,22% fin mai. Nous avons par ailleurs abandonné notre surpondération sur l’Europe pour revenir à « neutre ». L’allocation d’actifs Illustration au travers de 3 portefeuilles types, au 30.06.16 Défensif (3 ans) Actions Actions Europe 12 % Actions Etats-Unis 9% Actions Japon 3% Actions Asie Pacifique 1% Actions Emergents 2% Taux Obligations Euro « Investment Grade » Obligations Euro « High Yield » Obligations Euro Court Terme 35 % 3% Monétaire Monétaire Euro 23 % Actions 20 % Actions Etats-Unis 15 % Actions Japon 3% Logiquement, les secousses sismiques engendrées par le Brexit ont réveillé la défiance des investisseurs à l’égard des actifs risqués. Un réflexe qui s’est traduit par un mouvement de « flight to quality » qui a profité aux obligations les mieux notées. De notre côté, nous avons également fait évoluer notre allocation sur l’obligataire. Notre volonté de diminuer notre exposition au risque nous a poussé à réduire de 250 pb la part du high yield et en renforçant d’autant celle sur l’investment grade. Le haut rendement a ainsi été ramené à « neutre » contre une « surpondération » auparavant. Actions Asie Pacifique 1% Actions Emergents 3% 42 % Matières premières Matières premières 10 % 10 % Taux Obligations Euro « Investment Grade » Obligations Euro « High Yield » À surveiller 23 % Equilibre (5 ans) Actions Europe Seule classe d’actifs a être passée entre les goûtes, les matières premières ont poursuivi leur rebond, enregistrant une fois encore la meilleure performance mensuelle. Alors que les cours du pétrole ont stagné en juin, ceux de certaines matières industrielles et agricoles se sont en revanche appréciés. Nous demeurons à « neutre » sur cette classe d’actifs. 50 % 12 % OBLIGATIONS Renforcement sur l’Investment Grade MATIERES PREMIERES « Neutre » maintenu 27 % Obligations Euro Court Terme 27 % 3% 40 % 10 % Monétaire Monétaire Euro 8% 8% Dynamique (> 5 ans) Actions Actions Europe 30 % Actions Etats-Unis 22 % Actions Japon 4% Actions Asie Pacifique 2% Actions Emergents 4% 62 % Matières premières Matières premières 15 % Témoignant de l’impact du Brexit sur l’environnement économique européen, les indicateurs conjoncturels de part et d’autre de la Manche seront au centre de l’attention dans les semaines à venir. Taux Après la nomination de Theresa May, l’évolution du contexte politique en Grande-Bretagne sera également scruté de près par les investisseurs. Obligations Euro « High Yield » 3% Obligations Euro Court Terme 5% Obligations Euro « Investment Grade » 15 % 11 % 19 % Monétaire Source : Fidelity, 2 | Monétaire Euro 4% 4% L'allocation mensuelle de Fidelity Juillet 2016 Les perspectives de nos experts obligataires au 30.06.16 Emprunts d'État et duration Positionnement tactique Ce vote en faveur du Brexit et les incertitudes qu’il va engendrer pendant probablement plusieurs mois, a fait évoluer les anticipations relatives à la politique monétaire et fait plonger les rendements à des plus bas historiques. Duration -- - = + ++ Govies US Taux Core Euro Etats-Unis : les marchés ne prévoient aucun relèvement des taux cette année et la probabilité Taux dans la périphérie modeste d’une hausse est même déjà intégrée dans les taux américains. L’augmentation de la Taux Royaume-Uni volatilité après le référendum sur le Brexit et les incertitudes persistantes en Europe seront favorables aux actifs libellés en dollar américain qui, dans le contexte actuel, seront considérés comme des actifs refuges par les investisseurs. La Fed devra agir avec la plus grande prudence et probablement repousser de nouvelles hausses de taux jusqu’à ce que les incertitudes politiques se dissipent et que l’impact du référendum britannique sur la confiance des ménages et la demande mondiale soit plus clair. Europe : le risque politique demeure très élevé en raison de plusieurs événements à venir. La BCE va rapidement se retrouver confrontée à une pénurie d’obligations : le gisement d’emprunts d'État éligibles à l’achat ne cesse de se réduire en raison de la trajectoire baissière des rendements, et aucun signe ne laisse augurer une augmentation des dépenses budgétaires, qui pourrait relancer les nouvelles émissions obligataires. La BCE voudra s’assurer qu’elle dispose d’une flexibilité suffisante pour juguler la volatilité potentielle. Les modalités du programme d’achats de titres du secteur public (PSPP) devront donc être modifiées pour autoriser une extension du programme au-delà de la date finale initialement fixée en 2017. La sous-performance des emprunts d'État de la périphérie les jours qui ont suivi le référendum montre que les connexions entre la situation politique, la dette souveraine et le système bancaire, en particulier dans les grands pays du Sud de l’Europe, restent un problème à résoudre au plus vite. Si les emprunts d'État de la périphérie européenne vont probablement rester plus volatils que ceux du cœur de la région, ils offrent néanmoins un rendement (positif) plus élevé qui va continuer à attirer des investisseurs qui sont exclus d’une partie croissante des segments obligataires offrant des rendements négatifs. En outre, si la BCE veut lutter contre la pénurie de titres en délaissant ses principes d’allocation et adopter une approche pondérée par marché dans le cadre de son programme, cet ajustement serait plus favorable à la dette de la périphérie qu’à la dette souveraine core. Crédit Investment Grade Positionnement tactique Malgré une performance stable au 1er semestre 2016, les spreads du crédit Investment grade se sont élargis après le référendum britannique. Compte tenu des réactions des autres actifs, les marchés du crédit ont plutôt bien résisté et se sont vite redressés. Sensibilité (bêta) crédit -- - = + ++ Investment Grade US Investment Grade Euro Etats-Unis : la classe d’actifs a bénéficié de la demande en actifs refuges libellés en USD, à Investment Grade R-U un moment où les craintes des marchés sont bien plus ciblées sur l’Europe et le Royaume-Uni. Investment Grade Asie Même si la situation politique va probablement se tendre aux États-Unis à l’approche de l’élection présidentielle en novembre, les perspectives des obligations d’entreprise américaines de qualité restent favorables grâce notamment au statu quo probable de la part de la Réserve fédérale d’ici la fin de l’année. D’un point de vue technique, l’offre de titres coïncide aux moyennes des années passées. La demande est également au rendez-vous car, avec un rendement de 3 % et le profil défensif d’une exposition au dollar, la classe d’actifs attire les investisseurs dans un contexte marqué par de faibles rendements et des perspectives incertaines. Europe : le crédit européen a perdu du terrain et les spreads se sont écartés au cours du mois. Cet élargissement des spreads n’a eu qu’un impact très limité sur les performances totales grâce au rebond solide de la duration dans les pays européens core. Les écarts de performance au sein de l’univers d’investissement restent élevés. Du fait d’un bêta plus élevé, les obligations des sociétés financières ont sous-performé celles des entreprises non-financières, les spreads de ces dernières restant globalement inchangés. Si la situation politique monopolise l’attention des marchés, le programme d’achat d’obligations d’entreprises de la BCE est toujours en place. Selon les premières estimations, le volume moyen acheté par mois est d’environ 8 milliards d’euros, soit dans la partie haute des prévisions (entre 5 et 10 milliards d’euros). Grâce au soutien technique fourni par la BCE, la classe d’actifs offre un bon potentiel de valorisation malgré un risque de volatilité à court terme. Comme les rendements d’un nombre croissant d’emprunts d’État sont en territoire négatif, les investisseurs vont continuer à rechercher des sources de rendement positif et considèreront la classe d’actifs comme une bonne opportunité Asie : le fait d’être éloignée du cœur de la tempête a permis à la classe d’actifs de résister aux turbulences engendrées par le référendum, et l’exposition à la duration en USD s’est révélée utile pour protéger les performances. Cette dynamique devrait se poursuivre tant que les incertitudes resteront élevées en Europe. Dette à haut rendement La sensibilité des obligations High Yield à l’égard du sentiment du risque a été pénalisant en juin, la préférence des investisseurs envers les actifs refuges ayant pesé sur la performance et sur les spreads. Positionnement tactique Haut rendement US Haut rendement Euro Haut rendement Asie -- - = + ++ Etats-Unis : la classe d’actifs a bien performé sur le mois, mais elle n’a pas été totalement immunisée contre la volatilité engendrée par le Brexit, avec un écartement des spreads de 10 à 15 pb. Le coupon élevé du haut rendement américain va rester attractif par rapport aux autres segments obligataires, en particulier après la chute du rendement des bons du Trésor américain. Les marchés du crédit américain en sont à un stade plus avancé dans le cycle du crédit et les défauts s’inscrivent dans une tendance progressivement haussière. Depuis le rebond des prix du pétrole, les prévisions de défaut intégrées dans les spreads ont considérablement baissé et sont désormais en ligne avec les prévisions de base de Moody’s. Compte tenu de ces perspectives équilibrées et des incertitudes entourant l’environnement macroéconomique, nous maintenons notre opinion neutre et nous attendrons l’apparition de niveaux plus attractifs pour nous repositionner sur la classe d'actifs. 3 | L'allocation mensuelle de Fidelity Juillet 2016 Les perspectives de nos experts obligataires au 30.06.16 Dette à haut rendement (suite) Europe : les spreads se sont écartés d’un peu moins de 70 pb juste après le référendum sur le Brexit, la classe d'actifs ayant pâti de l’accès de faiblesse généralisé des actifs européens après le vote. Cette sous-performance a toutefois été de courte durée et les spreads ont effacé la quasitotalité du terrain perdu en seulement quelques jours. Au-delà des obstacles politiques immédiats, les spreads ont renoué avec leurs niveaux d’avril mais ils semblent bien plus attractifs qu’à l’époque, du fait de la multiplication des emprunts d’État offrant un rendement négatif en Europe et à l’échelle mondiale. Les fondamentaux sont solides et peu d’entreprises choisissent de se réendetter. L’offre reste rare malgré le bas niveau des taux auxquels les entreprises peuvent emprunter. Parallèlement, la BCE continue à soutenir la classe d’actifs, directement en achetant des obligations BB, et indirectement en réduisant le nombre d’alternatives intéressantes pour les investisseurs en quête de revenu. La volatilité pourrait persister à court terme mais les perspectives à moyen terme restent positives. Nous maintenons donc notre surpondération. Asie : la classe d’actifs a terminé le mois sans pâtir de la volatilité des autres marchés, les investisseurs la considérant comme une alternative plus rémunératrice. Ce contexte technique reste favorable : les entreprises sont de plus en plus nombreuses à délaisser le marché en USD pour se financer et à se tourner vers les marchés en devise locale moins onéreux. Le marché va toutefois se retrouver face un « mur d’échéances » d’ici quelques mois, ce qui plaide pour la prudence. Nous préférons donc conserver une opinion neutre à l’égard de la classe d’actifs. Obligations indexées sur l'inflation Malgré la volatilité récente des marchés, les données macroéconomiques laissent toujours augurer une reprise progressive de l’activité économique, la plupart des indicateurs s’étant stabilisés, voire étant plus élevés qu’au 3ème trimestre 2015. Positionnement tactique Obli. indexées sur l'inflation – USD -- - = + ++ Obli. indexées sur l'inflation – Etats-Unis : les indices PMI composite restent pour l’instant stables et les données du marché EUR du travail continuent à s’améliorer progressivement. Sur le front de l’inflation, les indices Obli. indexées sur l'inflation – d’inflation totale et sous-jacente restent sur une trajectoire ascendante, l’indice total étant GBP notamment soutenu par le rebond des prix du pétrole. Selon nous, le Brexit aura un impact limité sur l’économie américaine. A ses niveaux actuels, le point mort d'inflation observable sur Obli. indéxées sur l’inflation le marché des TIPS demeure très faible par rapport à l’inflation sous-jacente, ce que nous émergents interprétons comme une estimation juste de la valeur à long terme de l’inflation totale. C’est pourquoi nous surpondérons les TIPS américains, qui semblent particulièrement attractifs. Nous savons parfaitement que cette classe d’actifs a affiché une sensibilité élevée aux actifs risqués ces derniers temps, ce qui pourrait être défavorable si la volatilité restait élevée. Toutefois, sur un horizon à plus long terme, les TIPS américains présentent un potentiel haussier par rapport aux obligations nominales. Europe : les anticipations d'inflation sont toujours loin de l’objectif à long terme de la BCE. Comme pour les TIPS, les obligations européennes indexées sur l’inflation affichent une sensibilité plus élevée aux actifs risqués que les emprunts d'État nominaux core, entrainant une baisse des points morts d’inflation. Nous pensons néanmoins que ceux-ci pourraient finir par remonter car la BCE n’a pas l’intention de supprimer le caractère accommodant de sa politique monétaire. Il semble que l’impact des mesures de relance budgétaires en Europe soit redevenu positif. Les dépenses budgétaires pourraient donc être accrues si l’incidence du Brexit sur la croissance et la confiance en Europe s’avérait importante. Compte tenu de l’asymétrie du profil rendement-risque, nous continuons à surpondérer cette classe d’actifs. Dette émergente Tous les regards étant tournés vers les marchés développés, les investisseurs ont considéré l’univers émergent comme un « oasis de tranquillité ». Compte tenu des perspectives moroses de l’économie mondiale, les banques centrales des pays émergents ont adopté des politiques monétaires plus accommodantes pour relancer leur croissance économique. Positionnement tactique Dette Hard Currency Dette en devise locale Dette émergente Corporate -- - = + ++ La probable prudence de la FED va donner une marge de manœuvre intéressante aux banquiers centraux des pays émergents pour abaisser encore les taux. Nous devrions donc assister à une nouvelle baisse des rendements dans l’univers des obligations émergentes libellées en devise locale. Les banques centrales vont surveiller de près l’inflation sur le plan domestique pour vérifier si la dépréciation des devises, débutée il y a plusieurs mois, va vraiment entraîner une hausse des prix. Ce scénario serait défavorable notamment pour les pays où cette répercussion est importante, ce qui pourrait contraindre certaines banques centrales à annuler leurs dernières mesures d’assouplissement. Si les arguments des obligations émergentes sont solides en matière de duration, la question d’une couverture des devises est moins tranchée; tout dépendra de l’évolution du dollar américain. Nous préconisons donc un positionnement neutre vis-à-vis des devises émergentes en raison de leur corrélation positive avec les actifs risqués. Les obligations souveraines émergentes et d’entreprise « hard currency » sont toujours soutenues par la quête de revenu des investisseurs, qui apprécient leur rendement attractif. Toutefois, selon nos modèles, aux niveaux de spread actuels, les prix de la dette émergente « hard currency » semble correctement valorisés, voire légèrement onéreux. Les indicateurs PMI se sont stabilisés mais seule une accélération de l’activité économique justifierait désormais un resserrement des spreads. Si ce scénario ne peut être totalement exclu, la dynamique de la croissance mondiale reste difficile et rend très improbable un rebond marqué de la croissance des pays émergents à court terme. Nous conservons donc une allocation neutre à cette classe d'actifs et attendrons des niveaux d’entrée plus intéressants avant de renforcer notre exposition. En revanche, dans l’univers des obligations d’entreprise émergentes « hard currency », les opportunités sont plus nombreuses car ces titres offrent une exposition plus diversifiée au risque pays et au cycle de l’économie mondiale. Source: Fidelity. Ce document résulte d’une synthèse d’opinion du comité de stratégie de gestion obligataire. Il ne s’agit pas de la stratégie obligataire de Fidelity, chaque gérant au sein de Fidelity étant au final responsable de ses décisions de gestion et d’allocation. Les prises de position en portefeuille peuvent donc varier par rapport aux vues exprimées dans ce document. Le positionnement au sein de chacun des segments obligataires est un positionnement en absolu de chacun de ces sous-segments. Document de reporting.Ce document est exclusivement destiné aux professionnels de l’investissement, il ne doit pas être diffusé à des investisseurs particuliers. Les performances passées ne préjugent pas des rendements futurs. Les valeurs citées dans ce document ne constituent pas de recommandations d’achat. Elles ne sont données qu’à titre d’illustration ou à indiquer que l’OPCVM est actuellement investi dans ces valeurs. Les actions ne sont pas garanties et peuvent donc perdre de la valeur, notamment en raison des fluctuations des marchés. Fidelity fournit uniquement des informations sur ses produits. Ce document ne constitue ni une offre de souscription, ni un conseil personnalisé. Nous vous recommandons de vous informer soigneusement avant toute décision d’investissement. 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