Activité physique et fatigue
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Activité physique et fatigue
Activité physique et fatigue L’activité physique est un allié indispensable dans la lutte contre le cancer. Bienfaits de la pratique sportive pendant les traitements, dans le milieu des années 2000 De nombreux essais scientifiques montrent que la pratique d’une activité physique respectant les critères d’intensité, de régularité et de fréquence, et encadrée par des professionnels formés : • réduit significativement la fatigue, • améliore la qualité de vie pendant les traitements, • diminue les effets secondaires et atténue la toxicité des traitements, • augmente le taux de survie. Bienfaits de la pratique sportive pendant la période de rémission Des cohortes et des études prospectives effectuées sur un grand nombre de patients et sur les trois principaux cancers du sein, du côlon et de la prostate montrent que la pratique régulière d’une activité physique : • diminue le risque de récidive à 50 %, • contribue à lutter contre la fatigue, • facilite le retour à la vie sociale, familiale et professionnelle. Bienfaits psychologiques de la pratique physique et sportive Quel que soit le moment où elle est pratiquée, pendant les traitements ou après, cette pratique entraîne de nombreux effets psychologiques positifs : • réappropriation du schéma corporel, • réconciliation avec son corps, • confiance retrouvée, • meilleur estime de soi, • mieux être, • lutte contre l’isolement créé par la maladie. Bienfaits de la pratique en général De nombreuses études démontrent l’impact préventif de la pratique d’une activité sportive régulière pour diminuer le risque de développer un cancer. C’est la raison pour laquelle un plan national de prévention par l’activité physique ou sportive a été proposé : « Rapport préparatoire de la Commission Prévention, Sports et Santé (Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative) ». L’activité physique et sportive : seul remède démontré contre la fatigue. Contrairement à une idée reçue, la pratique d’une activité physique et sportive dans des conditions spécifiques d’encadrement ne rajoute pas la fatigue à la fatigue, mais permet de la diminuer. La fatigue en cancérologie est le symptôme décrit par la quasi-totalité des patients. Elle affecte leur quotidien autant voire plus que la douleur. Cette fatigue est une sensation 1 d’épuisement persistant qui ne cède pas au repos et peut perdurer de nombreuses années après l’arrêt du traitement. Elle est d’origine physiologique et a de nombreuses répercussions négatives : • altération de la qualité de vie, • diminution de l’activité physique, entraînant diminution de résistance à la toxicité du traitement et fonte musculaire, • facteur d’isolement et de repli sur soi, • anxiété, troubles du sommeil et dépression. Pour lutter contre ce type de fatigue, les options thérapeutiques sont limitées. L’activité physique a été scientifiquement reconnue comme la solution efficace pour lutter contre cette fatigue structurelle. De nombreuses études montrent une diminution significative du niveau de fatigue chez les patients porteurs d’un cancer et pratiquant une activité physique répondant à certains critères d’intensité et de fréquence. Bibliographie • • • • • Aquatias S., Arnal J. F., Rivière, D., Bilard, J., Callède, J. P., Casillas, J. M., ... & Wendel-Vos, W. (2008). Activité physique: contextes et effets sur la santé. Gaspararini W., Knobe S.. (2013). La prescription médicale d’activité physique : quels effets sur la santé du strasbourgeois ? Analyse qualitative du rapport de la pratique des patients. ARS Alsace. Inserm : activité physique : contextes et effets sur la santé. Expertise collective. Ed. INSERM Paris 2008. INCa : fiche de repère : Activité Physique et Cancer. http://www.e-cancer.fr/Comprendreprevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Activite-physique Amendement 35 de la loi de santé de Marisol TOURAINE (10/04/2015) : « Dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une maladie de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient ». Juillet 2015/Dr André BELIARD – Médecin Coordonnateur – Onc’Oriant 2