visualiser la fiche ICT Inde - Accueil Business France Events Export

INDE
Les secteurs porteurs
NOUVELLES TECHNOLOGIES, INNOVATIONS, SERVICES
Si en matière de technologies, l’Inde est particulièrement renommée pour son économie
des services, qui avoisine les 60 % de son PIB, et plus spécifiquement son industrie des
technologies de l’information, des ITeS (IT-enabled Services) et du BPO (Business
Process Outsourcing), il n’en demeure pas moins que les marchés technologiques au
sens large occupent une place de choix dans l’économie du pays. En effet, l’Inde
s’accapare -en volume- les toutes premières places mondiales tant en matière de
télécommunications que d’audiovisuel, de médias ou encore de services sur Internet : 1er
marché du cinéma, 2ème base d’abonnés mobiles, 2ème base d’Internautes, 2ème base
d’utilisateurs de réseaux sociaux, 3ème base mondial de smartphones (2ème marché en
flux avec plus de 100 M d’unités écoulées par an), 3ème marché de la télévision payante,
1/3 du marché mondial de la R&D externalisée, etc.
TELECOMMUNICATIONS, 2EME BASES MONDIALES D’ABONNES A LA
TELEPHONIE MOBILE ET DE NOMBRE D’INTERNAUTES
Avec 1 022,61 M de connexions mobiles actives à fin 2015, l’Inde constitue le 2 ème
marché mondial de la téléphonie mobile en volume après la Chine ; quand le nombre de
lignes fixes continue de décroître à 26 M d’unités et se cantonne dorénavant quasiexclusivement au seul segment des entreprises. Le nombre de connexions haut débit
s’établissait également à fin novembre 2015 à 120,88 M d’unités (83,74 M d’unités fin
2014), dont 104.75 M via mobile (3G et 4G). Le secteur a généré un chiffre d’affaires de
39,1 Mds USD sur l’année fiscale 2013-2014 pour les services de télécommunications et
23,5 Mds USD pour le segment des équipements et solutions pour les
télécommunications. Les offres 3G ont été développées depuis mi-2010 et la 4G a
commencé à être déployée depuis fin 2012 par Bharti Airtel puis Vodafone dans les
grandes villes. En attendant le lancement de l’offre commerciale du nouvel entrant
Reliance Jio Infocomm courant 2016 (2G et 4G), les opérateurs mobiles leaders sur le
marché ont prévu d’investir 5,5 Mds EUR pour développer leurs réseaux 4G et renforcer
la couverture du réseau 3G. Le pays comptait 450 M d’Internautes fin 2015,
majoritairement en accès sans fil.
AUDIOVISUEL ET MEDIAS, 1ER MARCHE MONDIAL DU CINEMA EN VOLUME ET
3EME BASE DE FOYERS ABONNES A UNE OFFRE DE TELEVISION PAYANTE
Le marché indien des médias et du divertissement (télévision, édition papier, industrie du
film, radio, musique, Out-of-Home, animation et effets spéciaux, jeux vidéo et publicité
digitale), évalué en 2015 à 1 155 Mds INR (près de 18,4 Mds EUR) par FICCI-KPMG, a
enregistré une croissance de +11.2 % vs. 2014. La publicité digitale (+ 30,4 %), les jeux
vidéo (+ 14,5 %), la presse ( + 14,5 %), l’animation et les effets spéciaux ( +13,5 %), la
télévision (+ 12,7 %), la radio (12 %) et l’industrie du film (+11,5 %) sont les secteurs
d’activités produisant les croissances les plus significatives. Les revenus publicitaires
génèrent environ 40 % des revenus de ce macro-secteur. Le marché audiovisuel indien
se caractérise avant tout par son volume. L’industrie cinématographique avec plus de
1.600 sorties annuelles, rythme le quotidien des Indiens avec environ 3,7 Mds d’entrées
par an dans les salles de cinéma malgré une densité de seulement 8 écrans par M
d’Indiens. En parallèle, 169 M de foyers sont équipés d’une télévision, dont 88 %
disposent d’un accès Pay-TV (148 M de foyers) pour près de 900 chaines disponibles.
Ce secteur devrait croître de + 13,9 % par an sur la période 2015-2020 pour atteindre
des revenus de 1 964 Mds INR (plus de 31,5 Mds USD).
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION, LA « VACHE A LAIT » DES TIC EN INDE
Selon la NASSCOM - National Association of Software & Services Companies, le chiffre
d’affaires de l’industrie indienne des technologies de l’information et des ITeS (ITenabled Services) a atteint 150 Mds USD en 2015, réalisés aux 2/3 à l’export. Il s’agit
d’un secteur d’importance majeure de l’économie indienne, qui devrait poursuivre sa
croissance pour atteindre 225 Mds USD en 2020 et avec des capacités reconnues
notamment en services informatiques, en développement de logiciels et en BPM
(Business Process Management). Le marché domestique des technologies de
l’information a engendré un revenu de 55 Mds USD en 2015 pour ces acteurs et devrait
atteindre 65 Mds USD en 2020 grâce notamment aux verticaux des services bancaires
et financiers, de l’éducation, de la santé et des télécommunications, ainsi que la
dynamique SMAC (Social, Mobility, Analytics, Cloud Computing). Aussi, dans un pays à
risques sécuritaires et cyber-sécuritaires, l’adoption des technologies d’identification /
sécurisation (cartes, biométrie, RFID, etc.) et de transactions électroniques (près de 650
M de cartes de crédit et de débit fin 2015) n'a naturellement cessé de croître en Inde. Le
pays dispose ainsi d’une industrie de la carte (fabricants, printers, etc.) dynamique au
regard des volumes écoulés dans le cadre de programmes gouvernementaux dont la
plupart sont couplés à des captures biométriques (Aadhaar, UWIN Card, MGNREGA,
etc.) et auprès de l’industrie des télécommunications.
ELECTRONIQUE, UN DOMAINE DE DEPENDANCE CRITIQUE DE L’ECONOMIE
INDIENNE
L’industrie indienne de l’ESDM (Electronic System Design & Manufacturing) était
estimée à 68,31 Mds USD en 2012 avec des projections à 94,2 Mds USD en 2015. Il
n’en demeure pas moins qu’à la différence des services (design, tests, assemblage,
etc.), de réelles capacités manufacturières font défaut au pays dont l’électronique
représente le 3ème poste d’importation (le 1er hors ressources naturelles et minérales). 65
% de la demande en produits électroniques finis est ainsi assurée par des importations ;
les téléphones mobiles étant notamment symptomatiques de ce constat. Le
gouvernement indien a ainsi initié un certain nombre de programmes d’incitations
fiscales et structurelles (Electronics Manufacturing Clusters) pour attirer les
investissements directs étrangers dans le pays avec, en point d’orgue, l’objectif de mise
en place d’une première fonderie de semi-conducteurs pour laquelle 2 projets sont en
cours d’évaluation. De premières annonces majeures ont depuis été faites dont celle de
Foxconn (10 Mds USD d’investissement).
INTERNET, LE « GAME CHANGER »
Selon Morgan Stanley, le marché d’Internet était dominé en 2013 par le voyage (8 Mds
USD), le e-Commerce (3 Mds USD) et les annonces / publicité en ligne (800 M USD),
quand la taille du marché devrait croître à 137 Mds USD en 2020 (soit +43 % de
croissance annuelle moyenne) avec l’e-Commerce attendu à 102 Mds USD. Selon le
BCG, qui retient une définition plus large de l’économie d’Internet (services et produits
de e-Commerce, publicité en ligne, terminaux, services de connectivité à Internet,
infrastructures privées et dépenses gouvernementales dans ces domaines), l’économie
d’Internet pesait 3.600 Mds INR (près de 58 Mds USD) en 2013 contribuant à 3,2 % du
PIB indien, faisant de l’Inde la 6ème économie d’Internet dans le monde. Surtout,
l’industrie du e-Commerce devrait croître de 17 Mds USD en 2013 à 75 Mds USD en
2018, celle des terminaux de 12 Mds USD à 25 Mds USD, celle des services de
connectivité à Internet de 5,6 Mds USD à 12 Mds USD, celles des infrastructures privées
de 22 Mds USD à 36,7 Mds USD. Un certain nombre de challenges demeurent comme
la qualité moyenne de la connectivité ou le fait que la majorité des Internautes indiens le
sont via Internet mobile. A noter que des initiatives sont prises pour développer
davantage l’accès de la population indienne à Internet, comme l’ambitieux programme
gouvernemental « Digital India » (connexion à la fibre optique de 250.000 villages,
Hotspots Wi-Fi dans les Smart Cities, etc.).
INSTRUMENTATION SCIENTIFIQUE
Avec des budgets de R&D importants et en progression constante (plus de 60 Mds EUR
pour la seule recherche publique : nucléaire, spatial, défense, agriculture, BioTech,
santé, etc.), l’Inde constitue un marché important d’instrumentation scientifique et
d’optique-photonique.
Au regard de ces éléments de marché, les perspectives de développement commercial
d’entreprises étrangères sont avérées sur plusieurs verticaux : les technologies de
l’information pour entreprises et industries, les « Smart Cities » et l’Internet of Things, les
solutions et services sur Internet, les solutions pour la téléphonie mobile, la FinTech, le
RetailTech, l’e-Santé, etc. Aussi, le potentiel de positionnement de nos entreprises
françaises sur ces marchés sera davantage le fait de leur ADN en matière d’innovation,
de leurs facteurs de différentiation (niches) ainsi que de leur agilité en termes de
modèles économiques. A titre d’illustration, si le secteur du e-Commerce se montre
particulièrement dynamique en Inde (la valeur des ventes de marchandises en ligne a
plus que doublé en 2015 à 16,6 Mds USD) et porteur pour les solutions technologiques
françaises (investissements lourds des acteurs du e-Commerce indien en technologies)
et les marques françaises comme canal de distribution en Inde, les perspectives
d’implantation d’acteurs français du e-Commerce de masse s’avèreront limitées au
regard du ticket d’entrée sur le marché indien.
© BUSINESS FRANCE mise à jour en août 2016
Toute reproduction, représentation ou diffusion, intégrale ou partielle, par
quelque procédé que ce soit, sur quelque support que ce soit, papier ou
électronique, effectuée sans l’autorisation écrite expresse de Business
France, est interdite et constitue un délit de contrefaçon sanctionné par
les articles L.335-2 et L.335-3 du code de la propriété intellectuelle.
CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ
Business France ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de l’utilisation et de l’interprétation de
l’information contenue dans cette publication dans un but autre que celui qui est le sien, à savoir informer et non
délivrer des conseils personnalisés. Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et
adresses électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été
vérifiées avec le plus grand soin. Business France ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable
d’éventuels changements.