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Washington - Wall Street Watch N°14 – 14 avril 2016 © DG Trésor Sommaire : Politique monétaire - Le Beige Book décrit une croissance modeste dans la majorité des districts Porto Rico - Présentation lundi 11 avril aux créanciers d’un nouveau plan de restructuration de la dette Goldman Sachs – Règlement de 5,1 Mds USD pour litiges sur les titres adossés à des crédits hypothécaires Résolution bancaire – Rejet par les superviseurs de 5 des 8 plans de résolution présentés par les banques systémiques américaines Politique monétaire – Beige Book Le Beige Book de la Fed, publié mercredi en vue de la préparation du prochain comité de politique monétaire des 26 et 27 avril, décrit une croissance modeste dans la majorité des districts, sur la base des informations collectées de fin février à fin mars. La situation du marché du travail a continué de s’améliorer depuis fin février, presque tous les districts font part de gains en terme d’emploi. Les salaires augmentent dans tous les districts sauf un, certains districts faisant part d’une accélération des salaires. Le détail des contributions par secteur révèle de légères améliorationsdans l’ensemble à l’exception du secteur agricole et surtout de celui de l’énergie qui connaissent une dégradation de la conjoncture: (i) les dépenses de consommation ont augmenté modestement et les commerçants se sont montrés optimistes quant aux perspectives de croissance pour l’année à venir ; (ii) le secteur immobilier a évolué de manière positive, les constructions affichant une progression et des perspectives favorables de maintien de cette tendance ; (iii) le secteur financier a également évolué positivement, les conditions de prêt se sont améliorées et l’environnement de crédit reste compétitif ; (iv) l’activité manufacturière augmente dans la plupart des districts, alors qu’elle affichait des chiffres décevants lors du dernier Beige Book, les gains les plus solides étant dans les secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et de l’informatique; (v) les secteurs agricole et des matières premières affichent des résultats mitigés voire négatifs, certains districts font état de prévisions pessimistes sur l’évolution de la profitabilité des produits agricoles. La production de pétrole et gaz continue elle de diminuer à Atlanta, Kansas City et Dallas. Porto Rico – Présentation d’un nouveau plan de restructuration de la dette Porto Rico a présenté lundi 11 avril à ses créanciers un nouveau plan de restructuration de sa dette. Dans cette nouvelle proposition, Porto Rico propose d’échanger 49,3 Mds USD d’obligations contre des nouveaux titres, appelés obligations de base, pour un montant compris entre AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - SERVICE ÉCONOMIQUE Washington-Wall Street Watch – 1 4 a v r i l 2 0 1 6 © DG Trésor 32,6 Mds USD et 37,4 Mds USD, le restant étant placé en « capital appreciation bonds », qui remplaceraient les obligations de croissance de l’offre précédente, présentée en janvier dernier. Pour les détenteurs d’obligations de base, il s’agit désormais d’une décote de l’ordre de 25 à 30% sur la valeur des actifs, contre 46% pour l’offre précédente. Porto Rico ne commencerait à verser les intérêts à 1,1% sur ces obligations de base qu’à partir de l’année fiscale 2017 (contre 2018 précédemment). Le taux d’intérêt augmenterait dès lors progressivement pour atteindre 5% en 2021, année du début du remboursement du principal. Les « capital appreciation bonds » offriraient à leurs détenteurs un taux de 5% par an sur 49 ans payé en fin de période, uniquement une fois que les remboursements des obligations de base auront été effectués indépendamment de la croissance économique porto-ricaine. Ils diffèrent ainsi des obligations de croissance de l’offre du mois de janvier, qui n’auraient été honorées que si l’économie portoricaine atteignait certains objectifs de performance. Une option supplémentaire est proposée exclusivement aux créanciers habitant sur l’île qui recevraient des obligations de base spéciales : des « local holder base bonds », qui offrent l’opportunité de bénéficier de remboursements plus avantageux, et d’un taux d’intérêt de 2%, en échange d’une maturité plus longue. Goldman Sachs – Règlement de 5,1 Mds d’USD pour litiges sur les titres adossés aux crédits hypothécaires Lundi 11 avril, Goldman Sachs est parvenu à un accord pour 5,1 Mds USD avec les autorités américaines concernant des ventes, considérées comme frauduleuses, de titres adossés à des crédits hypothécaires (mortgage-backed securities - MBS) entre 2005 et 2007. Les plaintes avaient été déposées par le Department of Justice (DoJ), les procureurs généraux des Etats de New York et de l’Illinois ainsi que les Federal Home Loan Banks de Chicago et Seattle. Plus précisément, les plaintes portent sur des ventes de Mortgages Backed Securities accompagnées de commentaires très optimistes au client, alors que la banque n’ignorait pas les risques de faillite associés à ces produits dérivés. Ce règlement suit les cas de ces derniers mois concernant notamment Bank of America (17 Mds USD), JP Morgan (13 Mds USD) ou Citigroup (7 Mds USD). Le règlement de ce litige devrait peser significativement sur les résultats de Goldman Sachs en 2016, dont les chiffres du premier trimestre devraient être publiés dans les prochains jours. Au dernier trimestre de 2015, Goldman Sachs avait provisionné 1,95 Mds USD pour litiges (4,01 Mds USD sur 2015). Résolution bancaire – Rejet par les superviseurs de 5 plans de résolution Mercredi 13 avril, les plans de résolution « living wills » de 5 des 8 banques américaines d’importance systémique ont été qualifiés d’ « insuffisants » ou de non crédibles par la FDIC et la Fed. S’il semble globalement que la qualité des plans de résolution a progressé, le VicePrésident du FDIC, Thomas Hoenig s’est montré très critique, indiquant que : « Aucune firme n’est aujourd’hui capable d’être résolue de manière ordonnée en cas de faillite. Aussi l’objectif de mettre un terme au too big to fail et de protéger le contribuable américain en empêchant les bailout en reste là : à l’état d’objectif. » AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 2 - - SERVICE ÉCONOMIQUE Washington-Wall Street Watch – 1 4 a v r i l 2 0 1 6 © DG Trésor JP Morgan, Bank of America, Wells Fargo, Bank of New York Mellon et State Street se sont vues remettre une lettre détaillant les attentes des autorités américaines et devront revoir leurs living wills d’ici au 1er octobre 2016. Morgan Stanley et Goldman Sachs ont convaincu chacun un seul des deux régulateurs et n’ont donc pas d’exigence spécifique de mesures correctrices à court terme. Seul Citigroup a reçu un avis positif des deux superviseurs. Pour rappel, il y a 2 ans, les autorités américaines avaient annoncé que 11 banques avaient initialement failli aux exigences imposées par le FDIC et la Fed. Pour l’année 2015, 12 banques devaient faire parvenir leurs living wills avant le 1er juillet 2015 - l’analyse par les agences (Fed et FDIC) des 4 institutions nonaméricaines – Barclays, Crédit Suisse, Deutsche Bank et UBS – est encore en cours. L’annonce de ce rejet des 5 living wills est publiée un jour après que la Fed et le FDIC ont conjointement fait des concessions sur le processus de présentation des living wills. Ces concessions – qui faisaient suite aux critiques du Government Accountability Office (GAO) – incluaient notamment un délai plus important pour établir les plans de résolution des banques, ainsi que le dévoilement de plus d’informations sur les décisions de la FDIC et de la Fed concernant leurs éventuels rejets. Auteur : Département Macroéconomie-Finances Service Economique régional de Washington Ambassade de France aux Etats-Unis d’Amérique Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service Économique Régional de Washington, Département Macroéconomie-Finances (adresser les demandes à [email protected] ). Adresse : 4101 Reservoir Road, Washington DC, 20007 1700 Broadway, 30th fl – New York, NY 10019 Site Internet : http://www.tresor.economie.gouv.fr/pays/etatsunis Clause de non-responsabilité Le Service Économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. Rédigé par : Benoît MALAPERT, Annabelle DE GAYE, Angèle DELEVOYE, Colombe LADREIT DE LACHARRIERE, Galina NATCHEV, Jean-Baptiste ZE MBAA, Alexis LADASIC. Revu par : Olivier JONGLEZ, Thibault GUYON Version du 14/04/2016 AMBASSADE DE FRANCE AUX ETATS-UNIS - 3 - - SERVICE ÉCONOMIQUE