Prise en charge de l`enfant maltraité
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Prise en charge de l`enfant maltraité
DOSSIER PROTECTION DE L’ENFANCE Prise en charge de l’enfant maltraité Couleurs HDN Vaccins pour pays chauds Voir l’octobre en rose Une équipe de chercheurs anglais a mis au point une méthode de stockage des vaccins qui permet de se passer de la chaîne du froid jusqu’alors indispensable. Le mois d’octobre est devenu à travers le monde, le mois de la mobilisation pour la lutte contre le cancer du sein. La vaccination est aujourd’hui le meilleur moyen connu pour protéger, éradiquer, éliminer ou endiguer certaines maladies. Les campagnes de vaccination demandent une logistique importante en particulier dans la conservation des vaccins donc dans la maîtrise de la chaîne du froid. Cette difficulté est d’autant plus importante dans les pays en développement qui ne possèdent pas ou peu de réfrigérateurs, de congélateurs ou tout simplement d’électricité. Cette découverte pourrait être une véritable avancée. Leur recherche a permis de mettre au point une technique de thermostabilisation adaptée aux vaccins viraux. Cette méthode permet aussi de conserver les vaccins sur une longue durée. Une révolution pour la vaccination dans les pays chauds. Début de réglementation pour l’éducation thérapeutique Avec la loi HPST, l’éducation thérapeutique devient une composante importante des politiques de santé publique et impose la mise en place d’un cadre juridique. 2 ON EN PARLE Début août, deux décrets et deux arrêtés sont publiés afin d’aider au développement et au déploiement progressif de l’éducation thérapeutique. L’objectif est d’impliquer le patient dans la prise en charge de sa maladie, l’inciter à faire évoluer son comportement et à participer à la mise en place de sa thérapie avec l’aide de son médecin traitant et des professionnels de santé. Ces dispositions réglementent notamment les conditions d’autorisation des programmes d’éducation et les compétences requises. Cette année encore, l’antenne romanaise de la ligue contre le cancer en partenariat avec Eovi organisent de nombreuses actions de prévention. On notera notamment un colloque “autour du cancer”, le 15 octobre à Bourg-de-Péage où des professionnels de santé se succéderont pour évoquer la recherche, les traitements, la prévention, la mammographie… Programme complet sur intranet des HDN (rubrique actualités). Les bactéries résistent Les bactéries sont de plus en plus résistantes. C’est le constat peu connu que font les chercheurs réunis en congrès d’infectiologie à l’hôpital Cochin à Paris en septembre. Il apparait que l’utilisation débridée des antibiotiques à large spectre permet aux bactéries de développer des résistances. Il y a risque de crise sanitaire mondiale dans la mesure où la recherche de nouvelles molécules semble actuellement en panne. Les chercheurs incitent les prescripteurs à renforcer leur vigilance tout en restant attentifs aux résultats des recherches en cours. Les insectes qui migrent Le moustique “aedes” (ou moustique tigre), véhicule le virus de la dengue. La dengue est décrite comme une “grippe tropicale”. Les symptômes sont de fortes fièvres d’apparition brutale avec céphalées, nausées et courbatures. La fièvre de la dengue est aujourd’hui un risque tangible et susceptible de concerner de plus en plus d’occidentaux du fait de la globalisation des mouvements de personnes. L’institut Pasteur souligne la nécessité C’est parti ! d’informer le grand public sur le risque de dengue. Plusieurs cas autochtones sont en cours de traitement dans le sud de la France. Il est donc utile de combattre le moustique par des actions simples comme éviter de laisser de l’eau stagner (les larves du moustique s’y développent aisément), démoustiquer l’environnement et porter des vêtements couvrants. Fabriquer ses produits de beauté Chaque jour, de plus en plus d’hommes et de femmes s’interrogent sur le sujet de l’écologie. Comment agir pour sauver la planète ? Chacun à son niveau peut participer à cet effort. Il est ainsi possible pour mesdames ou mesdemoiselles de fabriquer elles-mêmes leurs produits de beauté. C’est souvent moins onéreux, sans produit “chimique” et cela apporte le plaisir de créer sa propre recette de beauté. Par exemple le lait d’ânesse est un tenseur naturel et un puissant régénérateur de la peau. Il est indiqué pour le traitement des peaux sèches, de l’eczéma et du psoriasis. La cire au miel est un fantastique produit dépilatoire, confortable et facile à utiliser. Rentrée chargée à l’EHPAD. Deux beaux projets architecturaux verront le jour en 2013 et 2014. Sur Saint-Vallier, un nouveau bâtiment situé entre le bâtiment administratif et la salle des fêtes hébergera les actuelles unités Orchidée-Lys et Lou Piroulé. Pour Romans, le futur bâtiment verra le jour fin 2014 pour regrouper l’ensemble des unités d’hébergement. Mais alors, le déficit ? Et le plan de retour à l’équilibre me direz vous ? Et bien heureusement qu’en ces temps de morosité, de belles perspectives s’offrent encore à nous ! Ces projets indispensables pour des raisons de sécurité, offriront grâce au concours des personnels volontaires une qualité d’hébergement pour les résidents ainsi que des conditions de travail à la hauteur des attentes de chacun. L’espoir est donné qu’un jour ce secteur souvent décrié et mal connu soit valorisé à hauteur de l’implication des agents qui y œuvrent. Et ce projet architectural n’en est que la première pierre… Pricilia Maran 2 Couleurs HDN Directeur de la publication et rédacteur en chef : Daniel Bouquet Comité de rédaction : Marine Allermoz, Emmanuel Arnaud, Cédric Blanc, Denis Cocard, Valérie Darnaud, Arthur Dépit, Rita Etienne, Pierre Gilles, Aurélie Michel. Ont collaboré à la rédaction de ce numéro : Agnès Belery, Catherine Cornu, Jean-Marc Dubois, Pricilia Maran, Dr Etienne-Paul Petit, service animation EHPAD Romans et Saint-Vallier, Damien Veyrier. Vaccins pour pays chaud. Début de réglementation pour l’éducation thérapeutique. Voir l’octobre en rose. Les bactéries résistent. 4 Les insectes qui migrent. Fabriquer ses produits de beauté. En direct des services Bonne nouvelle de la bibliothèque virtuelle selon les HDN. Nouvelles instances aux HDN. Travaux d’amélioration de la sécurité incendie du bâtiment principal. Le staff de périnatalité : une expérience porteuse. Illustration de couverture : Marine Allermoz Hôpitaux Drôme Nord Route de Tain - BP 1002 26102 Romans/Isère Cedex. Téléphone : 04-75-05-75-05 Maquette : www.alainroth.com Dessin : Docteur Pierre Impression et régie publicitaire Mallet Conseil 2, place Antonin Jutard 69003 Lyon Tel : 04 78 95 10 11 [email protected] www.mallet-conseil.fr Tirage : 2900 exemplaires Dépôt légal : à parution On en parle 6 9 10 11 Dossier Protection de l’enfance : Prise en charge de l’enfant maltraité aux HDN Vivre son métier Annette Fonfrede, cadre de santé. Un véritable autre métier. On bouge Merci, Bienvenue. Gipso. Qualité On respire EHPAD en fête. Expressions d’enfants. En direct de l'Amicale du site de Romans. 3 Couleurs HDN EN DIRECT DES SERVICES Ressources documentaires Bonne nouvelle de la bibliothèque virtuelle Depuis plusieurs mois une bibliothèque virtuelle est en ligne sur le site intranet. Une nouveauté méconnue que certains soignants aimeraient voir développer. t voici, ce même jour, deux soignants se rendaient dans leur service à 5 minutes de la cafétéria qu’ils venaient de quitter. Ils parlaient entre eux de tous ces évènements. Or comme ils parlaient et discutaient ensemble, quelqu’un les rejoignit et fit route avec eux ; mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Ce dernier leur dit : “De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes ?” L'un d'eux, lui répondit : “Es-tu le seul qui ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci ?” “Quoi ?” leur ditil. Et ils lui répondirent : “on entend dire ici et là que la bibliothèque virtuelle serait supprimée alors qu’elle satisfaisait bon nombre d’entre-nous et que nous fondions beaucoup d’espoir sur elle. Certains demeurent confiants, mais l’administration n’a pas démenti les rumeurs”. E médical. Ils approchèrent du service où ils se rendaient, et lui, fit mine d’aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant : “Reste avec nous, car il est bientôt 13h30 et il est temps de prendre un café”. Et il entra, pour rester avec eux. Pendant qu'ils prenaient tous les trois un café à un bureau, il prit une souris et cliqua sur l’icône de la bibliothèque virtuelle de la page intranet des HDN. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils la reconnurent ; mais elle disparut de devant eux. À l’instant même, ils partirent et retournèrent à la cafétéria. Ils y retrouvèrent tous leurs amis (médecins, infirmières, cadres supérieurs de santé, directeurs et personnel administratif…) ; et ils leur dirent que c’était vrai, les HDN étaient bien dotés d’une bibliothèque virtuelle. Elle est accessible par tous et pour tous (médecins, IDE, AS, kiné, ergo, orthophonistes, diététiciennes…) de n’importe quel ordinateur. Elle permet de lire des articles en ligne, revues médicales et paramédicales des éditions Elsevier et Masson. Son abonnement est pris en charge par les HDN chaque année de manière pérenne. Fin de l’histoire… À nous tous désormais de faire en sorte que de virtuel il n’y ait que le nom et que notre lecture soit bien réelle… Etienne-Paul Petit Affaires générales Nouvelles instances aux HDN La loi HPST modifie la gouvernance de l’établissement. Le conseil exécutif et le conseil d’administration disparaissent et laissent la place au directoire et au conseil de surveillance. ésormais les acronymes CA et ConEx n’existent plus. Avec la nouvelle loi HPST, de nouvelles instances sont créées. Le conseil de surveillance remplace le conseil d’administration. Il compte 15 membres, repartis en trois catégories : représentants des collectivités territoriales, représentants du personnel (un membre de la CSIRMT, deux membres désignés par la CME, deux membres désignés par les organisations syndicales) et personnes qualifiées. Leur mission est de se prononcer sur la stratégie et d’exercer le contrôle permanent de la gestion de l’établissement. Les membres ont élu le maire de Romans, Henry Bertholet, président du conseil de surveillance. Le ConEx est quant à lui remplacé par le directoire. Le directeur, le président de la CME, le président de la CSIRMT, un directeur adjoint et trois membres du corps médical composent cette instance. Son rôle est d’appuyer et de conseiller le directeur dans la gestion et la conduite de l’établissement. Marine Allermoz D 4 Alors il leur dit : “Esprits sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont déclaré les différents acteurs de ce projet”. Et commençant par la naissance du projet de la bibliothèque virtuelle et sa validation par monsieur Bouquet à la CME de février 2008 en assurant son financement de manière pérenne, il leur expliqua tout le cheminement de ce projet. Les difficultés rencontrées jusqu’à sa mise en service début 2010, à l’essai pendant un mois et sa reconduction “ad vitam eternam” devant la grande satisfaction du corps très impliqués dans le déroulement du chantier. Les SAS anti-poussières sont présents dans chaque service. Ces neutralisations de zones qui permettent de réaliser les travaux se font en partenariat avec les cadres qui facilitent la libération des zones utiles. Enfin, tous les ouvriers de cette opération sont reconnaissables aux gilets jaune floqués ASI. Ils sont au nombre de 25. Les principales entreprises co-traitantes pour ce dossier sont Eiffage et Lapize de Sallée. Fin des travaux prévue pour octobre 2011. Aurélie Michel Maternité Le staff de périnatalité : une expérience porteuse Sécurité incendie Amélioration de la sécurité incendie du bâtiment principal Tout le monde peut constater à ce jour que des travaux d’amélioration de la sécurité incendie sont en cours de réalisation sur le site de Romans. uite à l’avis défavorable de la dernière commission de sécurité, le travail du bureau d’études SECA pour l’ASI a débuté. L’objectif est la mise en place de la détection incendie dans l’ensemble des locaux du bâtiment principal du site de Romans. À ce jour, seuls les couloirs de circulation et les halls étaient détectés. Le recoupement des circulations de plus de trente mètres est aussi un impératif, d’où la nécessité de recréer des gaines de désenfumage par zone qui traversent tous les niveaux de soins. Les travaux liés au désenfumage font perdre un lit par service. La chambre concernée passe ainsi de 2 à 1 lit mais elle est mise à profit pour être aux normes d’accessibilité handicapé. 524 portes coupefeu seront changées d’ici la fin du chantier. Les travaux ont débuté début août par le bloc opératoire qui pour l’occasion n’a pas eu d’opérations programmées mais uniquement des urgences. Les travaux se réalisant en site occupé, les services d’hygiène et de sécurité sont S Depuis octobre 2008, un staff pluridisciplinaire de périnatalité, sous l’impulsion du Dr Omay, psychiatre à l’établissement médical de la Teppe, réunit une fois par mois, les équipes du pôle “femmes et enfants”, du pôle “psychiatrie”, et le service social des HDN, ainsi que des représentants de la PMI et d’autres partenaires. e plan périnatalité encourage fortement la collaboration médico-psychologique dans les maternités et les services de néonatologie pour améliorer la sécurité somatique et psychique des futures mères et nourrissons. L’objectif est de coordonner la prise en charge obstétricale et pédiatrique de patientes enceintes présentant des signes de vulnérabilité psychique pour leur permettre de vivre leur maternité dans les meilleures conditions. À titre d’exemple, des patientes bénéficient d’un accompagnement par les sages-femmes durant leur hospitalisation en services de psychiatrie. Des professionnels de ces unités se rendent en maternité pour assurer le suivi de ces patientes, tout en apportant un soutien clinique aux équipes confrontées à des situations peu habituelles et à risque. Cette riche collaboration permet de mobiliser tous les acteurs autour de la femme, future mère, lui apportant une aide à l‘occasion de ce moment fort de la vie. Un véritable soutien qui favorise le développement du lien mère enfant tout en préservant la sécurité du nouveauné. Agnès Belery L 5 Couleurs HDN DOSSIER C ette situation n’est pas fréquente aux HDN mais elle existe. Aborder la maltraitance n’est pas un sujet facile mais pour chacun d’entre nous, professionnel de santé ou simple citoyen, c’est indispensable. La première chose à connaître est la distinction entre un enfant en risque de danger ou un enfant en danger. Dans le premier cas, il s’agit d’un enfant qui connaît des conditions d’existence risquant de mettre en danger sa sécurité, sa santé, sa moralité, son éducation ou son entretien, mais qui n’est pas pour autant maltraité. C’est le cas rencontré d’une petite fille hospitalisée dans le service de pédiatrie pour des crises d’épilepsie dont la maman célibataire présente des troubles mentaux légers. Protection de l’enfa Prise en charge de maltraité aux HDN 16 heures, les reçoivent un jeu convulsions. À hématomes sur les professionn maltraitance vie l’esprit de tous le service socia © Alain Roth Définir la maltraitance Ici il s’agit pour le service social de veiller à ce que toutes les aides éducatives soient mises en place pour permettre à cette maman d’être maman. Là, celui d’une adolescente qui a des conduites à risque (toxicomanie, prostitution…) et pour laquelle les parents sont débordés par la situation et demandent un accompagnement médico psycho social. Dans le second cas, l’enfant est victime de violences physiques, d’abus sexuels, de cruauté mentale et de négligences lourdes, ayant des conséquences graves sur son développement physique ou psychologique. Ce type de situation se présente aussi aux HDN. La priorité est alors de retirer l’enfant du domicile des parents s’ils sont auteurs des faits. Mais comment faire ? La loi du 5 mars 2007 prévoit une organisation départementale en termes de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes relatives aux mineurs en danger ou en risque de l’être. Le président du Conseil général est saisi de chaque situation de mineur en danger nécessitant une intervention. Il saisit la justice si ses actions n’ont pas permis de remédier à la situation ou s’il ne peut pas mettre d’interventions en place “du fait du 6 refus de la famille, ou de l’impossi- bilité dans laquelle elle se trouve de collaborer”. Le procureur de la république continue à être saisi directement en cas de maltraitance avérée avec nécessité de protéger l’enfant immédiatement et/ou en cas d’abus sexuel (suspecté ou avéré). La prise en charge aux HDN Concrètement, dés son accueil aux HDN (le plus souvent aux urgences), l’enfant en danger est pris en charge médicalement puis rapidement par le service social. Il existe à cet effet une fiche d’alerte médico- sociale remplie par les médecins ou soignants puis faxée au service social. Si l’enfant est en capacité de communiquer, l’assistant social le rencontre en dehors de la présence des parents et note mot à mot ce que l’enfant dit : “…à la maison, papa est méchant, il tape maman…” “…ma mère je veux plus lui parler, je fais ce que je veux…” ”…le copain de maman, il me caresse le zizi…”. Si l’enfant présente sur le corps des traces de violence, un certificat médical est établi et joint systématiquement au signalement. Un signalement est un rapport rédigé ance l’enfant urgences de Romans une enfant pour l’examen, de multiples r son corps interpellent nels. L’idée d’une ent de suite à s. Dans le doute, al est contacté… habituellement par le service social et adressé au procureur dans le cas de maltraitance avérée. Ce rapport reprend les faits observés et décrits par la victime et/ou son entourage. Il permet au magistrat de prendre une décision rapide en faveur de la protection de l’enfant. D’une manière générale, une ordonnance provisoire de placement est prononcée et le juge des enfants est saisi dans les huit jours. Il appartient à ce dernier de confirmer le placement ou non. C’est le cas de Marion, âgée de six ans, brûlée volontairement sur plusieurs parties du corps qui a été confiée au Conseil Général de la Drôme par Quelques chiffres pour 2009 19 informations préoccupantes envoyées aux adjoints enfance famille du Conseil général, 11 signalements envoyés au procureur de la République dont 5 pour maltraitance avérée et/ou abus sexuel et 8 pour danger immédiat. décision du procureur. Elle a été accueillie dans le cadre du dispositif d’urgence à la Maison De l’Enfance (MDE) de Bourg-lèsValence. La MDE est la principale structure d’accueil du département de la Drôme. Avant de s’y rendre, elle a été hospitalisée en pédiatrie pour des soins. Pendant son séjour aux HDN, un partenariat s’est mis en L'équipe du service social avec Fabienne Egea, Laetitia Lepaulmier, Daniele Graffion L'équipe de pédiatrie avec le Dr Isabelle Daire-Chabanon, Fabienne Egea, Marie-Paule Fiet-Raffalli place avec la MDE. Une éducatrice spécialisée et une infirmière puéricultrice sont venues la rencontrer pour développer un lien avant son accueil. Par la suite, une assistante sociale des HDN s’est rendue à la MDE à deux reprises. Une première fois pour mieux décrire la situation de l’enfant, et une seconde fois, suite à la décision du juge, pour participer à la synthèse d’orientation qui définit le devenir de l’enfant. Marion, elle, a été confiée à une famille d’accueil. Bastien, quant à lui, est présent lors de violences conjugales sans subir de coups. Il n’en demeure pas moins qu’il est en souffrance par rapport à la situation de ses parents. Il accompagne sa mère, victime, amenée aux urgences par les pompiers après intervention de la police. Son père est aussi présent et évoque “…on est fatigué, énervé, on est tout le temps ensemble. On a les enfants et on s’engueule. On a besoin d’aide, que les enfants soient un jour ou deux ailleurs…”. Le service social se rend sur les lieux, rencontre la famille en présence d’un médecin et les informe qu’une information préoccupante est envoyée au Conseil général. Cette information a pour objectif de demander une évaluation sociale à domicile pour mesurer le caractère de danger des conditions de vie de l’enfant. La mère peut se saisir de cette évaluation pour aborder sa propre protection. Le père, conscient des difficultés rencontrées, peut aussi se faire accompagner au travers de cette démarche. L’information préoccupante est rédigée selon une grille établie par le service social. La grille mentionne si les parents ou responsables légaux sont informés de la transmission de l’information préoccupante. Dans la majorité des situations et par principe les parents sont informés. Elle indique si la situation est déjà connue des services sociaux, administratifs ou judiciaires : la situation de Djamila, par exemple, est connue de la PMI. Elle reprend les faits qui motivent cette information : Djamila présente un amaigrissement majeur avec des diarrhées fréquentes liées à une maladie intestinale. Elle décrit le contexte familial et environnemental : la mère de Djamila vit seule, isolée, refuse toute aide. Elle n’a pas pris conscience de la gravité de la maladie de sa fille. Elle définit les facteurs de vulnérabilité de l’enfant : si Djamila ne reçoit pas une alimentation adaptée, les conséquences pour sa santé et son bon développement peuvent être très graves. Elle donne la position des parents face à la situation : la mère de Djamila semble entendre les 7 Couleurs HDN DOSSIER Entretien avec Isabelle Daire-Chabanon, pédiatre. En tant que médecin hospitalier, êtesvous confrontés à la maltraitance sur mineurs aux HDN ? Malheureusement oui. Elle peut se présenter sous différents aspects : maltraitance physique et/ou psychologique voire négligence. Elle peut survenir à tout âge. Au cours de l’hospitalisation, nous avons le temps d’observer la relation parents enfants. Nous sommes aussi un lieu d’accueil et d’observation utile à nos collègues médecins de ville et aux partenaires sociaux. Comment l’abordez-vous et avec quels partenaires travaillez-vous ? Nous essayons toujours de ne pas nous précipiter, de rester objectif, de ne pas nous laisser submerger par l’émotion que cela suscite. Nous ne sommes pas là pour juger mais pour soigner, accompagner et protéger l’enfant. Nous travaillons en lien avec l’assistante sociale, la psychologue et le psychiatre. La maltraitance nécessite une approche pluridisciplinaire (suivis médicaux et psychiques, évaluation sociale et familiale) Quelles améliorations souhaiteriez-vous ? L’organisation régulière de réunions pluridisciplinaires pour parler des situations dans leur globalité afin de pouvoir proposer des solutions adaptées à l’enfant, en concertation avec les services sociaux. conseils médicaux mais au final n’adapte pas l’alimentation de sa fille à sa pathologie. Elle donne des informations complémentaires utiles et indispensables à la compréhension de la situation : cette jeune maman, connue des services sociaux, a un parcours chaotique et a bien du mal à faire face à la pathologie de sa fille. Enfin, elle permet au rédacteur de définir ses attentes : une évaluation à domicile est demandée en précisant que cette mère a des capacités éducatives. Elle doit être soutenue et accompagnée. Défendre la parentalité Près de 80 % des adultes maltraitants ont eux-mêmes été maltraités, mais environ 93 % des enfants maltraités dans leur enfance ne deviennent pas des parents maltraitants. Aussi, la parentalité est un enjeu majeur pour les professionnels d’aujourd’hui. Le parent maltraitant reste dans tous les cas aux yeux de l’enfant son parent. Pour permettre 8 à l’enfant de se construire dans les meilleures conditions et dans sa réalité, il est indispensable d’accompagner le parent maltraitant à ne plus l’être. Dans les situations de carences éducatives, le parent ne doit pas être perçu définitivement comme incompétent, mais comme pouvant évoluer, et c’est dans cet espace que le professionnel a sa vraie place, sans être « le super compétent ». Si la situation n’est pas traitée, rien d’étonnant qu’elle ressurgisse à des moments clés de la vie. Le service social des HDN est confronté régulièrement, lors de la crise de la vieillesse, à devoir gérer des conflits familiaux qui trouvent leur origine dans l’enfance des personnes concernées. Si ce constat nous éloigne d'une vision idéalisée de parents vivant des rapports sociaux harmonieux avec leur enfant, il ne nous permet pas pour autant de sombrer dans un fatalisme cynique. Certes, la violence produit des effets délétères sur la santé. Il s'agit de les reconnaître et de tenter par l'éducation d'apprivoiser ces conduites, de construire les conditions d'un monde commun où chacun puisse tenir sa place, dans le respect de lui-même et de l'autre. Damien Veyrier et Denis Cocard Entretien avec Raymonde Vincent, adjointe enfance-famille-santé au Conseil général de la Drôme. En quoi consiste votre travail ? Par délégation du président du Conseil général, je dois prendre sur mon territoire d'intervention toutes les décisions concernant l'enfant, la famille, les jeunes majeurs en application de la législation en vigueur. Je suis aussi garant du statut des enfants confiés au département et qui bénéficient d’une mesure administrative et/ou judiciaire. Par exemple, je contractualise des mesures d’accompagnement éducatif avec les parents responsables et les jeunes majeurs. Dans certaines situations, je saisis l'autorité judiciaire. Il y a également un volet financier qui est celui de l'attribution d'aides financières (allocations mensuelles, technicienne en intervention sociale et familiale, aides ménagères, éducatrice technique, aides aux vacances). J’assure la responsabilité du traitement d'un dossier spécifique départemental enfance - famille et je contribue par mes décisions et mon soutien technique auprès des centres médico-sociaux à la mise en œuvre du schéma enfance-famille. Que pensez-vous de la loi de Mars 2007 sur la réforme de la protection de l'enfance ? Depuis les lois de décentralisation, les missions de l'ASE relèvent de la compétence du Conseil général. Elles comprennent des actions de prévention, de soutien et de prise en charge des enfants et de leur famille. Sans refonder radicalement le cadre général, cette loi ambitieuse est construite autour de trois grands axes : renforcer la prévention pour venir en aide aux enfants et à leurs parents en amont des difficultés organiser le dispositif du signalement pour détecter plus tôt et traiter plus efficacement les situations de danger ; diversifier les modes de prise en charge pour apporter une réponse adaptée à chaque enfant. Le département est aujourd'hui plus que jamais le chef de file de la protection de l'enfance. Il est encore trop tôt pour faire un bilan. Jean-Pierre Rosenczveig, président du tribunal pour enfants de Bobigny dit qu'il faut cinq ans pour qu'une telle loi pénètre les institutions. Quelques remarques : la grande précarité monte, les fractures sociales se creusent, et les premières victimes sont les enfants des familles précaires, qui pourraient être considérés comme les premiers et principaux bénéficiaires d'une politique publique se consacrant stricto sensu à la protection de l'enfance. Dans le cadre de la subsidiarité de l'autorité judiciaire, il faut éviter le piège de “on contractualise, et si vous ne signez pas on saisit la justice...”. J'ajoute qu'il faut du temps. Quelles relations avez-vous avec les Hôpitaux Drôme Nord ? Honnêtement, nous avons peu de contact avec le milieu médical. Nous entretenons de très bonnes relations avec le service social : échange, anticipation, un travail de très bon partenariat. Couleurs HDN VIVRE SON MÉTIER Cadre de santé Annette Fonfrede, plusieurs parcours… une destination Depuis juin 2009, Annette Fonfrede est le cadre de santé du service de médecine polyvalente de Saint-Vallier qui compte 45 agents pour 40 lits. Pour elle, c'est l'aboutissement d'un projet/défi qu'elle prépare activement depuis plusieurs années. E lle fait fonction de cadre de santé pendant Des expériences fortes trois ans. Armée d'une détermination à qui lui permettent autoute épreuve, elle présente le concours jourd’hui de s’impliquer de l’IFCS (Institut de Formation des cadres et de s’engager dans de santé) de Grenoble comme candidate son rôle de cadre. libre. Pour le réussir elle suit des cours Annette dévore ces noud’expression écrite avec un professeur de français veaux défis. Elle apcar son travail d’IDE l’éloigne de l’écriture. prend aussi des erreurs, Les dix mois de formation de cadre lui permettent des échecs. “Boire la réellement de prendre du recul sur la profession, tasse”, puiser une force en plus de l'apport des cours théoriques. aussi dans les mauvais Ce cursus de formation lui permet aussi de suivre moments. une maitrise. Annette a soif d'apprendre ! Après l'armée, elle est Etre cadre c’est plus qu’une profession, c’est une cadre et exerce pendant fonction… des fonctions. Au carrefour entre l’ad4 ans dans le privé. Puis ministration, les médecins et les infirmières, le aux HDN. cadre de santé multiplie les compétences, déveMaturité, concentration et écoute sont pour elle loppe des capacités. Comprendre, écouter, analyles qualités essentielles pour la fonction de ser… Annette connaît bien les différentes facettes cadre. Etre cadre c’est être vigilante, transmettre du métier d'IDE. Pour elle ce n’était pas une vocasa motivation, garantir l'équilibre et la justesse tion en soi. Elle s'est donnée les moyens d'apau sein de l'équipe pour créer un climat de prendre méticuleusement et de tirer profit des confiance dans le service. nombreuses situations de soins auxquelles elle a été confronÊtre cadre c’est être vigilante, tées. Elle a aujourd’hui un attatransmettre sa motivation, garantir l'équilibre chement profond aux valeurs de la vie humaine. et la justesse au sein de l'équipe Une approche qui l’aide à pour créer un climat de confiance dans le service être juste au quotidien, à gérer les conflits et décider. Finalement un équilibre entre convivialité et Accidentée à l’âge de 18 ans, elle est restée deux rigueur. Annette un côté idéaliste ? Sans doute mois en hospitalisation. Cette expérience a chanmais c'est un moyen pour garder sa motivation et gé son regard sur le quotidien et a été détermisa détermination à faire évoluer les soins dont nante pour son exercice professionnel. Son elle est garante de la qualité. approche des malades et de leurs familles s’en Elle ne cherche pas à tout révolutionner. Partir de ressent. l'existant d'un constat et améliorer un peu Après trois ans d’intérim, sa soif de bouger et de chaque jour, c'est ce qu’elle fait au quotidien. rencontrer de nouvelles personnes l’a conduite à s'engager comme infirmière dans le service de Comme pour ses passions qui prouvent sa détermination et sa patience. Aujourd’hui elle aime la santé des armées. Pendant 17 ans elle parcourt randonnée et le ski. Hier elle a pratiqué le funles quatre coins de la France, et quelques coins du monde. Chaque mission pour elle est vécue board. Pour Anette, savoir “couper” le soir, est une quacomme une chance d'apprendre sur ce métier qui lité essentielle. Se ressourcer, ne serait-ce qu’une la passionne. Elle compte une dizaine de déméheure, permet de garder sa disponibilité de cadre. nagements à son actif. Elle retient en particulier Cédric Blanc sa mission en Bosnie Herzégovine et sa collaboration avec les pompiers de Paris. 47 ans, maman d'un garçon de 9 ans. Passionnée de funboard et de montagne. 9 Couleurs HDN ON BOUGE ! Merci aux personnels qui ont quitté l’hôpital depuis juin 2010. Denise Beaugiraud, IDE, Hermitage Marie-Chantal Breynat, IDE, consultations Saint-Vallier Nadine Chambaud, AS, surveillance continue Christiane Dalicieux, AS, pédiatrie Adamo Della Fazia, IDE, psychiatrie, Wallon Yvette Dumas-Bal, AS, Orchidée Michelle Dumonteil, IBODE, bloc Marie-Jeanne Fournier, AS, Jardins de Diane Bruno Frenillot, ASHQ, Royans Françoise Grattesol, cadre de santé, qualité Marie-Jeanne Gudin, adjoint administratif, standard Jean-Noël Guimbaud, IDE, psychiatrie, Wallon Christian Leman, adjoint administratif, DRH Catherine Mandereau, IDE, maternité Michel Mazeyrat, AS, endoscopies Alain Peyrard, IDE, EHPAD Eliane Puzin, maître ouvrier principal, cuisine, Romans Marie-Claire Rebatet, adjoint administratif, médecine santé au travail Liliane Vairet, IDE, explorations fonctionnelles Marie-Calire Vallernaud, IDE Bienvenue Audrey Advocat, AS, Orchidée David Ample, AS, Jardins de Diane Muriel Beau, AS, médecine et spécialités Nathalie Berlendis, AS, neurologie Sophie Bernard Perrottey, psychologue, cancérologie Dr Evelyne Cavalerie, PH, médecine Saint-Vallier Florian Cayrayre, TSH, DSI GIPSO Anne-Lise Chanavat, AS, Jardins de Diane Armelle Collavet, AS, Jardins de Diane Catherine Descours, ASHQ, Jardins de Diane Philippe Duplay, ouvrier professionnel qualifié, service technique Sophie Falcher, ASHQ, Orchidée Antonio Fernandez, AS, Ambel et Veymont Emilie Ferretti, AS, gynécologie-obstétrique Vanessa Gallo, AS, Chambaran Charlene Ginot, ASHQ, Tourniol Mélanie Hodebourg, AS, Tourniol Lauriane Lafosse, AS, Ambel et Veymont Nadèle Larat, ASHQ, Chambaran Cédric Maillot, ASHQ, Royans Sandra Marasco, ASHQ, Orchidée Catherine Noirtin, AS, Jacquemart Dr Délia-Gianina Pencu, PH, neurologie Dr Dragos-Adrian Pencu, Praticien attaché, chirurgie orthopédique et traumatologique Céline Petitpas, AS, EHPAD Laurence Rissoan, AS, Lou Piroulé Caroline Saunier, ASHQ, Orchidée Dr Stéphanie Tasson, PH, SSR Dr Frédérique Teyssier-Jacquemard, PH, anesthésie Flan Veillet, ASHQ, Orchidée Corinne Ventre, AS, MPR Anthony Vergnon, IDE, psychiatrie 26L01 Elodie Vielle, IDE, sics Romans Catherine Roux, IDE, Janet Erratum Une erreur s’est glissée dans notre précédent numéro. Anthony Prost est praticien attaché au service des urgences, et non PH comme nous l’avions indiqué. Nous vous prions de nous excuser. QUALITÉ Planning 2010 L’étape 2-3 : gestion informatisée des prescriptions et du suivi administratif, Urgences. Juillet 2010 • Installation de terminaux “légers” dans les box des urgences en vue de l'informatisation des observations cliniques, du plan de travail infirmier et du CRPU. Septembre 2010 • Bilan d'exploitation : depuis l'utilisation courante d'ORBIS en novembre 2007 : 187 agendas, 239 103 rendez-vous, 1 389 textes types, 110 000 documents, 387 utilisateurs sur 282 terminaux. Octobre 2010 • Étude de l'informatisation du compte rendu d'accouchement avec ORBIS. • Étude de l'informatisation des comptesrendus échographie avec ORBIS en maternité-gynécologie. Novembre 2010 • Mise en place de la liaison ORBIS et DPPR(dossier patient régional partagé). Décembre 2010 • Démarrage en conditions réelles au service de nephro-endocrino-gériatrie aigu de la prescription informatisée, validation pharmaceutique et suivi d'administration avec ORBIS. Tests des mécanismes de réassort. • Démarrage en conditions réelles au service de pédiatrie de la gestion des commandes globales de pharmacie avec ORBIS. 1er trimestre 2011 • Mise en place de la dictée numérique et de la reconnaissance vocale intégrée à ORBIS. 1er semestre 2011 • Généralisation de la prescription et du suivi d'administration avec ORBIS sur les services de MCO et d’EHPAD. Retrouvez plus d’inforamtions sur l'intranet GIPSO : aide en ligne et conseils sur ORBIS, articles et rapports d'avancement sur le projet GIPSO. Certification V2010 ÉTAPE 3 - AUTOÉVALUATION Mai 2010 • Retour des grilles et saisie de l'autoévaluation définitive. Deuxième quinzaine de juin 2010 • Validation des grilles d'autoévaluation. 30 juin 2010 • Envoi des grilles d'autoévaluation à la HAS. Septembre à novembre 2010 • Préparation visite et poursuite des actions d'améliorations (programme, préparation matérielle). ÉTAPE 4 - VISITE Florian Cayrayre 10 Novembre 2010 • La visite de certification aura lieu du 13 au 21 nov. 2010 en présence de 5 experts de la HAS. ÉTAPE 5 - DÉCISION DE LA HAS ÉTAPE 6 - MESURES DE SUIVI Couleurs HDN ON RESPIRE ! EHPAD en fête Organisée par l’AEPA et le personnel, la traditionnelle fête de l’été s’est déroulée le 29 mai. L’aprèsmidi était animé autour d’un spectacle d’Empi et Riaume et de musiciens. Les résidents et leurs familles ont pu acheter des fleurs, des objets confectionnés par les résidents et le personnel. Un lieu était aussi prévu pour les enfants avec une activité de pêche à la ligne. Cet après midi festif s’est clôturé par le tirage de la tombola. Du côté de Saint-Vallier, aux Jardins de Diane, un après-midi Olympiade a été organisé le 8 juin en partenariat avec la maison de retraite Saint Joseph de Saint-Vallier. Les résidents ont pu trouver ou retrouver le plaisir de jouer. En fin de journée, les résidents des différentes structures ont échangé autour d’un sympathique goûter. Les services animation de la résidence Clairefond et de Saint-Vallier Expressions d’enfants En juin 2008, l’hôpital de jour de pédopsychiatrie situé à Romans a reçu un don financier de la Fondation de France ainsi qu’une participation de la même somme des HDN pour la création d’un atelier vidéo-son-image. La réception des matériels nécessaires pour cette activité thérapeutique s’est échelonnée sur une année. Il a été reçu une unité centrale avec un écran sur lequel a été adapté du matériel de son et d’images ainsi qu’un clavier musical qui commande la carte son et l’échantillonneur de logiciels. La perception auditive du “monde extérieur” conduit chacun à donner quotidiennement une réponse. Des études scientifiques démontrent que les enfants commencent à avoir une perception auditive dès le quatrième mois de la grossesse. C’est pourquoi des “groupes musique” existent depuis longtemps dans la totalité des structures de pédopsychiatrie. À l’hôpital de jour qui accueille des enfants de 18 mois à 10 ans environ, l’atelier “musique” existe depuis plusieurs années. Les enfants utilisent des instruments à percussion et acoustiques. L’utilisation de ce matériel numérique va donner l’occasion de travailler sur des principes thérapeutiques reconnus comme l’interaction de la médiation ludique et sur les moyens technologiques actuels audio, vidéo et images numériques. Le travail du thérapeute est basé sur le relationnel : comprendre, échanger, partager. Il lui appartient d’adapter la technologie aux soins nécessaires à l’enfant. Ce matériel numérique permet aux enfants d'exprimer de manière ludique leur ressenti émotionnel et sensoriel. Chaque enfant a un projet personnalisé de thérapie par le son à partir de l’analyse d’instants relationnels féconds (malheureusement instants éphémères du quotidien) basés sur des instants “captés” qui, affinés dans leur sens sont retravaillés avec lui. Cette interaction donne à l’enfant la possibilité de s’identifier comme sujet pensant, capable d’expression et reconnu comme tel par la réappropriation de ses propres expressions. L’enregistrement des images des séquences vidéo, des expressions vocales ou des sons numériques échantillonnés sont choisis par l’enfant. Le travail avec ce matériel numérique devrait pouvoir s’élargir auprès des adolescents : tous les professionnels participent à la réflexion des apports de cet atelier pour chacun des enfants lors des réunions cliniques. L’équipe de l’hôpital de jour tient à remercier les services techniques et informatiques pour la mise en place matérielle ainsi que pour la résolution des problèmes de compatibilité logicielle. Jean-Marc Dubois En direct de l'Amicale du site de Romans L’arbre de Noël du personnel du site de Romans aura lieu le samedi 18 décembre à la salle des Cordeliers. Le spectacle sera assuré par le Petit Monde Artistique, formule en deux séances reconduite. Attention ! Les bons joints aux fiches de paye de novembre vous indiqueront l'heure de la séance. Un goûter sera offert à l'issue de chacune de ces séances. Cette année, les jouets seront UNIQUEMENT distribués au local de l'Amicale. Les permanences de distribution seront réparties avant et après la date du spectacle. Plus de précisions sur le site internet qui sera désormais mis à jour en début de chaque mois. Enfin, nous vous rappelons que pour profiter des divers services de l'Amicale, bordereau mutuelle EOVI, billetteries, commandes, ventes sur place, etc. il est indispensable d'être à jour de votre cotisation annuelle. La survie de l'Amicale en dépend. La carte est individuelle, ou familiale lorsque les deux membres d'un couple sont employés. Son prix de 18 euros est stable depuis 3 ans. Ce prix est réduit à 10 euros pour une première adhésion intervenant après le 1er juillet. Un contrôle systématique sera désormais effectué…Mais elle ne vous sera pas demandée pour venir découvrir le Petit Monde Artistique… Catherine Cornu 11