Maternité la vie au quotidien

Transcription

Maternité la vie au quotidien
dossier
Maternité
la vie
au quotidien
Couleurs HDN
Restez poli !
La campagne d’affichage
contre les incivilités à l’hôpital
lancée depuis septembre 2005
par la FHF (fédération
hospitalière de France)
est la première initiative de
ce genre en France.
Son message “On fait le maximum. Restez poli, au minimum” cherche à confronter les
patients à la réalité vécue par
le personnel hospitalier afin
de les amener à se mettre à la
place de ceux qui les soignent.
“Si vous attendez, c’est qu’on
préfère regarder des photos”
“Si vous patientez, c’est que
d’autres se font masser”, “Si
on ne vous parle pas, c’est
qu’on regarde la télé”. Cette
série d’assertions, choquantes
de prime abord, prend un tout
autre sens à la lumière des
photos qui les accompagnent.
ON EN PARLE
Infections
nosocomiales
Elles touchent 6,9% des
patients hospitalisés, dont
8,8 % de personnes âgées.
Selon une enquête nationale,
les personnes âgées sont les
plus concernées avec un taux
d’infections de 9,6 % contre
7,53 % pour l’ensemble.
Les infections urinaires sont
les plus fréquentes (31 % des
cas), juste devant les infections respiratoires (30 %).
Les plus forts taux s’observent
en soins de suite et rééducation, où 30 % des patients ont
plus de 90 ans. Dans les services de soins de longue durée
(33,4 % des patients), il est
comparable à celui de la population générale.
Pour en savoir plus :
Bulletin épidémiologique n° 35/2005
Pour en savoir plus : www.fhf.fr
Une franchise
de 18 euros
Les assurés qui reçoivent des
soins d’un montant supérieur
à 91 euros devront acquitter
une participation forfaitaire
de 18 euros.
Un PACTE pour
les jeunes
Le PACTE (parcours d’accès
aux carrières de la fonction
publique territoriale,
hospitalière et de l’État) est
un nouveau dispositif de
recrutement destiné
aux jeunes de 16 à 25 ans.
Son objectif : permettre aux
jeunes sortis du système éducatif sans diplôme ou ayant
des difficultés d’insertion professionnelle de bénéficier pendant deux ans d’une formation
en alternance rémunérée et
d’intégrer la fonction publique,
à l’issue d’un examen professionnel, en qualité de fonctionnaire titulaire de catégorie C.
2
Pour en savoir plus :
www.legifrance.fr
ordonnance n° 2005-901 et décret
n° 2005-900 du 2 août 2005
Jusqu’à présent, les assurés ne
payaient aucun ticket modérateur pour les actes de plus de
91 euros, dans les cabinets de
ville comme à l’hôpital. Le 1er
janvier 2006, ceux-ci ne seront
plus remboursés à 100 % par
la sécurité sociale. Ne seront
pas concernés par cette nouvelle participation forfaitaire
de 18 euros les femmes enceintes, les nouveau-nés hospitalisés, les titulaires d’une rente
pour accident du travail ou
maladie professionnelle ou
d’une pension d’invalidité, ni
les personnes atteintes d’une
affection de longue durée.
Pour en savoir plus :
www.legifrance.fr – loi de financement
de la sécurité sociale 2006
HAS : pleins feux
sur l’EPP !
Le Pr Laurent Degos, président
de l’HAS (haute autorité
de santé), s’est félicité du
lancement réussi au 1er juillet
de l’évaluation des pratiques
professionnelles des médecins.
“Dix-huit référentiels ont été
publiés pour donner une base
à l’EPP, 216 médecins habilités
ont été formés et plus de
Des vœux de
toutes les couleurs
700000 documents, diffusés
par la HAS auprès des professionnels de santé depuis le
1er janvier”.
L’HAS a, par ailleurs, organisé
de nombreuses journées régionales d’information auprès des
professionnels de santé et
expérimenté un programme
d’audits cliniques mené par
700 équipes hospitalières.
“Je suis métis, un mélange de couleurs”, vous connaissez
tous cette chanson, et bien Couleurs HDN c’est aussi cela :
une mosaïque d’idées et d’informations issues de nos deux
sites et d’ailleurs, rassemblant des hommes, révélant des
organisations différentes.
Depuis neuf mois, nous mettons ce support au service d’une
communication spontanée pour tous ceux qui travaillent aux
Hôpitaux Drôme Nord.
Ce journal a besoin de vous pour grandir et s’épanouir.
Il ne peut continuer à exister qu’avec votre soutien et votre
participation active. Que vous vous sentiez l’âme d’un poète
ou que vous désiriez être tout simplement le messager d’une
information ou d’une idée, ce magazine vous appartient.
Après une période de conception et de balbutiements,
Couleurs HDN doit s’affirmer davantage.
Nous lui souhaitons donc une année 2006 productive et
variée grâce à vous et c’est par sa voie, et d’une seule voix,
que le comité de rédaction vous adresse tous ses meilleurs
vœux pour l’année 2006.
Le Comité de rédaction
Pour en savoir plus : www.has.fr
Grippe aviaire
et espagnole :
des similitudes ?
Le virus de 1918, responsable
de la mort de 20 à 50 millions
de personnes, serait d’origine
aviaire et ressemble à la
souche H5N1 qui sévit en Asie
aujourd’hui.
Disposant de la quasi-intégralité de son génome, les chercheurs ont recréé le virus invitro. Comme l’original, le virus
reconstitué a tué en quelques
jours les souris et les embryons de poulet.
Cette découverte est accueillie
avec intérêt car elle suscite
plus d’espoir que d’angoisses.
L’espoir de découvrir le secret
de sa fulgurante pathogénicité
pour l’homme et les moyens
de s’en défendre.
Pour en savoir plus :
Revues Sciences et Nature, oct. 2005
Couleurs HDN
Directeur de la publication :
Daniel Bouquet
Rédacteur en chef : Claudie Greslon
Comité de rédaction :
Frédérique Beuhorry-Sassus,
Denis Cocard, Valérie Darnaud,
Florence Falco, Aurélie Michel,
Nathalie Mottin, Renée Mollot,
René Parreault, Ghislaine Teysier.
Ont collaboré à la rédaction de
ce numéro : D. Bouquet, A. Belery
et A. Roth.
Hôpitaux Drôme Nord
Route de Tain, BP 1002,
26102 Romans / Isère Cedex.
Tél. 04 75 05 75 05
Maquette : Alain Roth
Impression : Agence Médicom
115 rue Masséna 69006 Lyon
Tirage : 2 300 exemplaires
Dépôt légal : mai 2005.
photographie de couverture : Alain Roth
Des chercheurs américains
ont reconstitué le virus de la
grippe espagnole de 1918
pour contribuer à la lutte
contre une éventuelle
pandémie de grippe aviaire.
2
On en parle
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En direct des services
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Restez poli !
Un pacte pour les jeunes.
Infections nosocomiales.
Une franchise de 18 euros.
HAS : plein feux sur l’EPP.
Grippe aviaire et espagnole : des similitudes ?
Du bon usage des médicaments.
Laissez-vous guider !
Convention “urgences” entre St Marcellin et HDN.
De la notation à l’évaluation des compétences.
ZSTCD… UHTCD !
Le bloc s’agrandit.
Dossier
Maternité : la vie au quotidien.
Vivre son métier
Jean-Pierre Picheta, un homme qui se mouille.
On bouge
Départs, arrivées, nominations.
On respire
Fonction publique : une vieille dame très respectable.
Entrée des artistes.
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Couleurs HDN
Du bon
usage des
médicaments
Les HDN vont signer
un contrat de bon usage
des médicaments et
des dispositifs médicaux
avec l'ARH, selon un décret
paru cet été. L'objectif est
de sécuriser le circuit du
médicament, en renforçant
l'informatisation.
C’est une révolution en
milieu hospitalier. L'effet
iatrogène des médicaments
est responsable d'environ
8000 morts par an. Si l'intérêt du patient est évident,
l'intérêt économique n'est
pas négligeable. Un meilleur
usage des médicaments et
des dispositifs médicaux doit
permettre de réduire le
nombre de journées d'hospitalisation.
EN DIRECT DES SERVICES
Le bloc
s’agrandit
La salle de surveillance post
interventionnelle est en service depuis le 3 octobre
2005. Elle porte la capacité
de 5 à 10 lits. Elle s’accompagne de l’ouverture d’une
salle d’intervention supplémentaire et de l’aménagement d’un local de préparation du patient. Ces travaux
permettent le regroupement
de l'activité de chirurgie sur
le site de Romans depuis le
5 décembre.
Prochaine étape : un nouveau bloc ! Le projet est en
phase de programmation
avec le corps médical, pour
un début de travaux envisageable en 2007. Suite au
prochain numéro…
Aurélie Michel
Urgences
ZSTCD… UHTCD !
Depuis le 14 novembre, vous entrez
dans la ZSTCD, UHCD ou mieux encore
l'unité d'hospitalisation de très courte durée :
UHTCD. Au-delà des sigles, voyez-y
un exemple
concret d’une
prise en charge
tenant compte
de la tarification
à l’activité (T2A).
Convention
“Urgences” entre
St Marcellin
et HDN
4
Concrètement, qu'est-ce qui
doit changer sur le terrain ?
Le contrat de bon usage
comprend une série d'obligations générales : informatisation du circuit du médicament, généralisation de la
prescription nominative, centralisation de la préparation
des produits anticancéreux,
amélioration de la traçabilité, développement de la
délivrance nominative.
Toutes ces actions ont pour
objet d'éviter les interactions médicamenteuses, les
prescriptions redondantes et
les erreurs de posologie.
À compter du 1er janvier
2006, si les HDN ne tiennent
pas leurs engagements, les
dépenses pharmaceutiques
seront moins bien remboursées, le taux pouvant être
diminué de 100 à 70%.
Claudie Greslon
Pour en savoir plus :
www.legifrance
– décret du 24 août 2005
Le 12 octobre dernier,
l’hôpital de St Marcellin et
les HDN ont signé une
convention de coopération
pour la prise en charge
des urgences.
Les urgences de St Marcellin
sont transformées en CCNP
(centre de consultations non
programmées). Leur poste
de médecin urgentiste est
mis à disposition des HDN.
En contrepartie, l’équipe du
Docteur Genevey assure la
présence d’un médecin à St
Marcellin durant les heures
ouvrables. Cette convention
va renforcer les liens entre
nos deux établissements,
tout en sécurisant la prise en
charge des urgences sur le
territoire de St Marcellin.
Daniel Bouquet
C
e service démarre son activité avec un objectif financier à atteindre. Il lui faut réaliser au moins 1520
séjours inférieurs à 24h en 2006. Il est précurseur
du nouveau mode d’allocation des ressources qui
doit s’étendre à l’ensemble des services des HDN.
Ainsi, il n'est plus question de lits-porte mais de 8
chambres destinées à des séjours de moins de 24h.
En effet, avec le changement de la tarification, ce service ne
doit pas être un lieu d’attente d’un lit d’hospitalisation. Il lui
faut intégrer les soins ambulatoires tels un traitement en chimiothérapie ou une petite chirurgie de la main.
Cependant, les aspects financiers ne doivent pas nous faire
oublier qu’il s’agit d’un véritable lieu de soin.
Il est ouvert dans les anciens locaux des urgences restructurées. Le bois exotique, les couleurs chaudes ne sont pas
sans rappeler l’ambiance du nouveau service. Une lumière
tamisée, dans cet espace délimité, lui confère aussi un caractère chaleureux.
Étroitement lié au service des Urgences, le personnel y est
commun et s’y relaie pour un accueil 24h sur 24 et 7 jours
sur 7.
Aurélie Michel et Denis Cocard
Services techniques
Laissez-vous
guider !
La nouvelle signalétique s’annonce pour
2006. Création originale, pour un objectif
prioritaire : 100% usagers. Elle s’installera
petit à petit sur nos deux sites.
B
onjour ! Vous cherchez le service social, la chambre
204, le bureau du cardiologue ? Pas facile de se repérer aux HDN. La fusion Romans / Saint-Vallier, les travaux d'aménagement, la création de nouveaux bâtiments ont rendu la signalétique existante inadaptée.
Cela va changer ! Des groupes de travail se sont attelés à la
tâche avec la participation de représentants des usagers et
un professionnel, Alain Roth, graphiste à Bourg-lès-Valence,
qui accompagne ce projet depuis plus de six mois.
Le nouveau service des Urgences
(voir dossier du n°1 de Couleurs
HDN) lui avait permis de poser un
certain nombre de principes et de
définir des supports et couleurs.
Cet été, l'étude s'est poursuivie
en Chirurgie C, au deuxième étage
du site de Romans, avec l'installation de nouveaux éléments
pour une opération test. De nombreuses visites, mais une dizaine
de réponses seulement au questionnaire proposé. Bilan cependant positif, tant dans la forme
que sur le fond. Le "100% usagers" a pris là toute sa valeur
avec la mise en place d’une
signalétique dès la sortie des
ascenseurs et dans les escaliers.
Une approche ludique a été privilégiée. À titre d'exemple, un pictogramme, sous forme d'un lit,
permet au visiteur de repérer
aisément les numéros des
chambres. Rappelons aussi que la
novation réside également dans
le choix de supports non conventionnels, par souci esthétique
mais aussi économique.
Prochaine étape : le réaménagement des halls d'entrée des deux
sites, ainsi qu'une meilleure signalétique des parkings
depuis les extérieurs. Un système minimaliste a été retenu.
Son objectif ? Informer le visiteur, mais seulement au
moment où il en a besoin. L'attention sera également portée
sur le vocabulaire utilisé et les différents niveaux d'informations. Si cela vous intéresse, laissez-vous guider aux
Urgences et en Chirurgie C où une partie des prototypes est
encore en place. À suivre !
Nathalie Mottin et Aurélie Michel
Direction
des Ressources Humaines
De la notation
à l’évaluation
des compétences
Depuis novembre 2004, sous l’impulsion
de la DRH, plusieurs groupes de travail
modernisent le système d’évaluation /
notation des personnels
des HDN.
omment faire évoluer la fonction gratifiante symbolique de
la notation en une prise en
compte objective des capacités
professionnelles des personnels ? C’est l’objectif que s’est
fixé la DRH. Il ne modifie pas le barème
de notation mais développe les arguments qui en déterminent l’évolution.
Pour y parvenir, de nouveaux outils sont élaborés : les fiches
de poste des infirmiers, aides soignants, agents de bio nettoyage…, le guide de préparation de l’entretien d’évaluation,
les grilles d’entretien d’évaluation / notation adaptées aux
fiches de poste. Ils s’appuient sur les dispositifs existants :
la réglementation sur la notation des personnels de la fonction publique hospitalière, le répertoire national des métiers
(accessible sur intranet) et le barème de notation des HDN.
La particularité des fiches de poste est qu’elles décrivent
désormais un métier (ex : agent de bio nettoyage, cuisinier…)
et non plus un grade (ASHQ, AES, OPS, OPQ…).
Cet été, un test auprès d’infirmiers, aides-soignants, agents
de services hospitaliers, cadres a permis d’en vérifier la lisibilité et la compréhension. Une grande satisfaction est exprimée. Les nouveaux supports permettent de renforcer l’écoute et l’expression au cours de l’entretien. Ils objectivent les
compétences détenues ou à améliorer selon des critères précis pour chaque catégorie professionnelle. Le principe retenu
est celui de l’autoévaluation. Agent et cadre remplissent
séparément la grille d’évaluation, puis échangent leurs
points de vue au cours d’un entretien. Ils fixent ensemble
des objectifs de progrès ou de formation, rédigent l’appréciation finale et déterminent le degré d’évolution de la note.
Début 2006, les cadres de santé suivront une formation. Elle
leur permettra de s’approprier les nouveaux outils, maîtriser
les techniques de l’entretien d’évaluation et préparer la mise
en œuvre de la campagne de notation de l’été 2006 auprès
des personnels des services de soins. Entre-temps, se poursuit l’élaboration des fiches de postes des autres secteurs de
l’établissement afin de généraliser le système en 2007, après
formation de tous les responsables de service.
Claudie Greslon
C
Pour en savoir plus : guide d’entretien d’évaluation (diffusion mai 2006)
5
Couleurs HDN
DOSSIER
Maternité
la vie au qu
À la maternité, un enfant vient
de naître. Le papa est fier et
heureux. La maman est soulagée.
Le bébé est beau comme tous les bébés du monde.
Le miracle de la vie vient de se produire une nouvelle fois.
Mais, zoom arrière, afin de partager un peu le quotidien des professionnels du service.
E
n premier lieu, plantons le
décor. La maternité des HDN,
ce sont 28 lits dont 12 en
chambre seule au premier
étage du bâtiment central du
site de Romans. En 2004 : 1405
naissances. Une activité qui progresse depuis 2000 de 100 naissances par an.
Ce sont également 4 praticiens à
temps plein, des médecins vacataires, des internes, 1 cadre, 25
sages-femmes, 26 auxiliaires de
puériculture, 8 agents de service
hospitalier, 4 secrétaires, 0,5 psychologue et 8 infirmiers affectés
prioritairement en gynécologie.
Le service est classé “maternité de
niveau 2A”. Cela signifie qu’une
unité de néonatalogie, sans soins
intensifs, est associée à l’unité
d’obstétrique. La maternité peut
accueillir des nouveaux-nés prématurés entre 33 et 37 semaines, et
ceux dont le poids de naissance se
situe entre 1,5 et 2 kg. Dans les cas
plus complexes, elle organise les
transferts des femmes enceintes
et/ou des nouveaux-nés vers des
maternités de niveau 3 en lien avec
le réseau AURORE (association des
utilisateurs du réseau obstétrical
régional) dont le siège est à Lyon.
Sont également organisés des cours
de préparation à l’accouchement,
des consultations spécialisées de
tabacologie, et des consultations de
suivi de grossesse par les obstétriciens et les sages-femmes, sur rendez-vous, mais aussi en urgence,
24 / 24h.
Pendant une nuit et une journée
6 d’octobre 2005, nous avons côtoyé
ces professionnels et les futurs
parents. Partons à leur découverte.
Une nuit en salle
de naissance : Chloé 2h31,
Calista 3h30, Coralie 5h09,
Yves 8h02…
Ce n’était pas une nuit de pleine
lune. Pourtant, quatre bébés sont
nés. Une nuit particulièrement mouvementée ?
Non. Plutôt une nuit
comme tant d’autres,
avec son lot de surprises…
À 20h : changement
d’équipe. Trois sagesfemmes et trois auxiliaires puéricultrices se
répartissent entre le service de soins et les
salles de naissance. En
cas de besoin, il sera
fait appel au médecin
anesthésiste-réanimateur, à l’infirmier anesthésiste et à l’interne de garde,
et/ou à l’obstétricien et au pédiatre
d’astreinte à domicile.
Il y aura des accouchements ce soir.
Trois déclenchements sont programmés dans les prochaines heures : un
dépassement du terme, une rupture
et une fissure de la poche des eaux.
Dans la salle d’accouchement n°1,
Chrystelle, accompagnée de Stéphane le futur papa, est en travail
depuis 2 heures et attend sa péridurale. Elle a dépassé son terme et
c’est Sébastien, sage-femme, qui
est en charge du déclenchement.
Anesthésiste et IADE (infirmier anes-
thésiste) ont été sollicités pour
poser la péridurale. L’obstétricien
d’astreinte est présent. Pendant 30
minutes, Sébastien surveille la péridurale et l’évolution du travail.
Le papa, dans le couloir, prend
conscience que rien ne sera plus
jamais comme avant.
22h20 : appel téléphonique des
urgences. Sandra, enceinte de 8
Moment d’échanges
des trois sages-femmes,
Elsa, Sébastien et Lionel en
présence de Raphaëlle,
infirmière anesthésiste et
Lætitia, auxiliaire puéricultrice
mois, a de violentes
douleurs dans la jambe.
Suspicion de phlébite.
L’interne de garde l’examine et décide de l’hospitaliser pour des examens complémentaires.
Salle 1, Sébastien rompt la poche
des eaux de Chrystelle à l’aide d’un
amniotone.
La sage-femme s’appelle Sébastien !
uotidien
Chrystelle en attente de sa péridurale et Stéphane
Salle 2, Elsa, sagefemme, partie en
renfort dans le service, revient installer
Nathalie pour la naissance de son deuxième enfant.
Nouvelle sonnerie du
téléphone : Sophie
vient de perdre le
bouchon muqueux.
Elsa, la rassure : pas
de panique. Elle l’invite à se détendre.
Si les contractions
deviennent plus intenses et régulières,
elle devra venir à la
maternité.
Un coup de sonnette
retentit. Deux ambulanciers
accompagnent une femme
césarisée deux semaines auparavant, pour
douleurs vaginales
intenses. L’interne s’occupe d’elle,
elle pourra rentrer chez elle deux
heures plus tard. Pendant ce temps,
salle n°2, l’anesthésiste pose la
péridurale de Nathalie. Dans le service, tout est calme dans la pou-
Sébastien Brément, homme sage-femme depuis 5 ans, est
l’un des 160 hommes en France à exercer ce métier composé à 99% de femmes. Sage-femme signifie “qui a la
connaissance de la femme”. Le nom savant de maïeuticien
est peu employé. Si Socrate avait l’art de faire accoucher
les esprits de bonnes
idées, les sages-femmes
visent plutôt à faire
naître les bébés.
Son rôle ? Accompagner
les femmes avant, pendant et après la naissance de leur enfant. Assurer
la surveillance médicale
pendant la grossesse et
pratiquer les accouchements. Ce métier à haute
responsabilité est ouvert
aux hommes depuis la
directive européenne de
1982.
Partant du principe que l’accouchement n’est plus uniquement une “affaire de femme”, il a décidé d’être sagefemme. Pour les patientes, généralement pas de réticences, le plus important étant d’être entre les mains d’un
professionnel. Les futurs papas, quant à eux, sont plus
détendus et plus présents face à un homme sage-femme.
Scientifique dans l’âme, il a mis en place, avec l’aide
d’autres sages–femmes, une étude clinique randomisée en
double aveugle qui compare l’accouchement en décubitus
dorsal (sur le dos) et en décubitus latéral (sur le côté). La
position est déterminée juste avant l’accouchement.
Les critères majeurs de cette étude sont la santé du nouveau-né (a-t-il souffert ?) et l’état du périnée après l’accouchement (déchiré, épisiotomie, intact). Les résultats
confirmeront peut-être que l’accouchement en décubitus
latéral préserve mieux le périnée. Quelques travaux vont
déjà dans ce sens.
Suite à l’étude, il a le projet d’un DVD pour présenter les
différentes positions et servir de support aux cours de préparation à l’accouchement.
ponnière. Un bébé dort, un autre
trouve son sommeil dans les
bras de l’auxiliaire.
1h20 : pour nos
futures accouchées, tout s’accélère.
Dans quelques
heures elles donneront la vie. Sébastien propose à
Chrystelle l’accouchement en décubitus latéral (cf encadré). Elle accepte.
Et l’attente se poursuit…
Les langues se délient. Les souvenirs professionnels affluent, parfois
douloureux mais les bons moments
reviennent aussi à l’esprit, comme
l’histoire de cette maman de 10
enfants, venue en urgence et qui,
ignorant être enceinte, a accouché
dans la demi-heure.
La sonnette interrompt cet échange
avec la venue de Sophie. Elsa l’installe dans une chambre de pré-travail et l’examine : le travail commence. Mise en place du monitoring
pour surveiller l’évolution des
contractions et l’état du bébé…
2h31 : Naissance de Chloé, 4kg. Ses
cris résonnent déjà dans le couloir.
Une nouvelle aventure commence
pour Chrystelle et Stéphane.
Une dizaine de minutes plus tard,
bébé, coiffé d’un petit bonnet blanc,
est prêt pour les premiers soins
sous le regard ému de son papa.
7
Couleurs HDN
DOSSIER
Mais la nuit n’est pas finie. On
attend la venue au monde de
Calista, Coralie et Yves…
Parallèlement l’activité se poursuit
dans le service, ici les émotions diffèrent. À l’arrivée soudaine,
succède le temps de la
découverte.
Entretien avec
le Dr Meunier*
Romanais depuis le 1er juillet 1980, le
Docteur Meunier est responsable de ce
service à multiples facettes (accouchement, chirurgie gynécologique du sein
et de la sphère génitale, IVG,…). Le service est connu
d’une multitude de romanaises et péageoises jeunes
et moins jeunes.
Plus tard,
dans le service
La journée débute calmement. C’est l’heure du petit
déjeuner et de la toilette des
nouveaux-nés. Les auxiliaires lavent les bébés nés
par césarienne ou dont les
mamans sont trop fatiguées
pour se lever. Ensuite, c’est
le tour des mamans qui
désirent laver elles-mêmes leur
enfant. Nous retrouvons Chloé, et sa
maman, pour son premier bain.
Chrystelle, avec des gestes à la fois
tendres et timides, est là pour
apprendre à réaliser les soins sous
le regard bienveillant de l’auxiliaire.
Une fois nue, Chloé est pesée.
Comme prévu, elle a maigri. Et les
explications continuent sur les soins
du cordon, l’habillement, les soins
du visage. Vers 10h, tous les bébés
sont propres.
Dans la pouponnière, visite du
pédiatre. Chaque nouveau-né de
moins de 24h bénéficie d’un examen complet. Le pédiatre le revoit
une seconde fois avant la sortie.
C’est aussi l’occasion de donner le
carnet de santé et les documents de
sortie. Tout au long de la journée,
les sages-femmes réalisent les examens post-natals des mamans et
dispensent des soins et des
conseils d’allaitement. Elles assurent aussi une surveillance particulière des patientes enceintes hospitalisées. De leur côté, les auxiliaires
font le tour des chambres pour distribuer les biberons, surveiller les
allaitements, aider les mamans à
réaliser les changes. Elles nettoient
les berceaux après les départs, préparent le linge et les dossiers pour
la visite du pédiatre. Le temps
s’écoule. Bientôt, une nouvelle équipe assurera la relève…
Demain sera un autre jour, avec son
cortège de joies et de difficultés.
Valérie Darnaud et
Frédérique Beuhorry-Sassus
Photographies : Alain Roth
Césarienne : un peu d’histoire…
8
Selon la légende, le mot “césarienne” daterait de la naissance de Jules César,
autour de 100 avant J-C, avec l'ouverture du ventre de sa mère. Cependant,
Aurélia, mère de Julius César, survécut de nombreuses années après son accouchement. Or, une telle opération, à cette époque, couronnée d’un tel succès est
invraisemblable. La mythologie en a fait le mode de naissance des dieux pour
souligner le caractère exceptionnel de leur venue au monde. Dans l’Inde antique,
Indra, le dieu suprême, serait sorti du flanc droit de sa mère. Bouddha également. Dans la mythologie grecque, la mère de Dyonisos, Sémélé, enceinte de 6
mois, aurait été consumée après avoir vue son amant, Zeus, dans toute sa puissance. Zeus, saisi de regret, retira Dyonisos du ventre de sa mère et le réimplanta
dans sa cuisse jusqu’à maturité.
La césarienne était pratiquée depuis le XVIe et a toujours été réservée aux naissances difficiles. Jusqu'au XXe, elle était associée à des taux de mortalité maternelle et infantile très élevés. Aujourd'hui, cette technique d'accouchement est de
plus en plus pratiquée : 17,5 % des naissances, contre 11 % dans les années 90.
Selon le lieu et les médecins, on en enregistre entre 9 et 30 %. Aux HDN, 17%
de césariennes ont été réalisées en 2004.
Depuis 1980 le
nombre des accouchements a
beaucoup progressé puisqu‘il
est passé de 630
à près de 1500
en 2005. Cette
augmentation résulte de la fermeture progressive des différentes maternités avoisinantes : Saint-Marcellin, Saint-Vallier,
Clinique Eynard de Bourg-de-Péage et enfin
Tournon en 2003.
Nous assistons ces dernières années à une
médicalisation importante de l’accouchement :
40% de péridurale en salles de naissance
grâce aux efforts des anesthésistes et 18% de
césariennes (contre 9.5% en 1980).
Ce doublement du taux de césarienne a pour
but de réduire la mortalité néonatale. L’âge
des mamans augmente : 29 ans pour le premier enfant en France ; celui des naissances
après 40 ans également, avec un risque plus
important de malformations et un nombre
plus élevé de césariennes.
Les obstétriciens recourent plus facilement à
la césarienne, anticipant les risques et leurs
conséquences médicolégales. “N’oublions
pas qu’un accouchement est toujours à
risque. S’il est vrai qu’une femme peut
accoucher à domicile et même dans sa voiture sans complication, un accouchement
peut aussi évoluer de façon dramatique. Une
des grandes craintes de l’obstétricien est
l’hémorragie utérine”.
Le Docteur Meunier souligne le rôle primordial des pédiatres, dans la prise en charge
des problèmes à l’accouchement et le suivi
médical des nouveaux-nés.
Mais, le manque de praticiens se fait déjà
sentir aux HDN où quatre obstétriciens seulement assurent les astreintes de nuit et de
week-end. Devant cette problématique et le
nombre croissant de grossesses à suivre, les
sages-femmes, les médecins de ville prennent le relais pour la surveillance des grossesses “ normales”.
Les grossesses à risque sont, quant à elles,
suivies par les praticiens hospitaliers dans la
mesure du possible. “Maintenant, on ne peut
plus suivre toutes les femmes comme auparavant…” regrette le Docteur Meunier.
“Malgré les fatigues et les contraintes,
j’éprouve la même joie de voir une nouvelle
vie paraître. Aider à donner la vie reste toujours valorisant”.
Couleurs HDN
VIVRE SON MÉTIER
Le médecin DIM
Un homme qui se mouille !
Depuis septembre 2005, le Docteur Picheta
assure la direction du SIM (service d'information
médicale). Grand sportif et homme de dialogue,
il envisage son métier comme une aide
à la décision, à la gestion et à l'évaluation.
V
ous pourrez croiser Jean-Pierre Picheta à
en sécurisent
l’hôpital expliquant à ses confrères comla pratique. Il
ment valoriser l’activité des services, ou au
en est de
détour d’une ballade en montagne revemême dans la
nant d’une descente aux Enfers. Certains y
connaisverront une similitude avec les HDN. Non ! Les
sance de
Jean-Pierre Picheta
45 ans, marié, lensois
Enfers sont un canyon de la vallée de l’Ubaye.
l’activité
Docteur en médecine
Le canyoning nécessite une bonne condition
médicale.
DU en stratégie, évaluation
physique et de savoir nager. Jean-Pierre Picheta
La volonté de Jean-Pierre Picheta est de propohospitalière et hygiène des soins
semble doté de ses deux qualités. Il préfère l’eau
ser une aide méthodologique pour estimer l’imDESS en épidémiologie
vive, les rapides, les sensations fortes et nous a
pact des nouvelles technologies et thérapies
et biostatistiques appliquées
montré en trois mois de présence qu’il savait se
coûteuses. Il va de soi que sa priorité est l’équiPraticien hospitalier temps plein
jeter à l’eau.
libre budgétaire, “tout en restant neutre, mais
Chef du Service d'Information
Tout comme l’exploration des canyons, produire
pas immobile”. De fait, son rôle n’est pas touMédicale
de l’information médicale de qualité n’est pas
jours facile à tenir, surtout lorsqu’il s’agit d’orienLoisirs : canyoning, escalade,
une mince affaire. Elle nécessite une “collaborater la stratégie de l’établissement.
natation, peinture, littérature
tion étroite avec les différents interlocuteurs : les
Conscient que les chiffres ne sont que des indimédecins en charge de l’information médicale,
cateurs, il attache beaucoup d’importance à
les cliniciens qui l’ont fournie, les gestionnaires,
l’analyse des données et à leur présentation.
la commission médicale d’établissement et le
Entouré d’un médecin et de deux techniciens de
comité stratégique”.
l’information, il entend “sortir son service de
Mais quelle
l’image de service informatique” pour se recentrer
information
sur son cœur de métier : l’information médicale.
Rester neutre
médicale
?
Gageons que, fort de son expérience et
C’est
l’ende sa ténacité, sans doute du fait de
mais pas immobile
semble des
ses pratiques sportives, il saura faire
données recueillies pour chaque patient par les
de l’information médicale un élément essentiel
intervenants du processus de soins. Ces renseiau service de la Décision, de l’Institution et du
gnements sont reliés à des éléments de nature
Management…
financière (cf encart).
Claudie Greslon et Denis Cocard
Le médecin du SIM en assure la mise en forme
et la transmission aux acteurs de santé, internes
Les informations médicales à recueillir
(médecins, directions) ou externes (agence régioLes ressources de l'hôpital dépendent du nombre et de la qualité des
nale de l’hospitalisation). Favorable à une libre
données relatives aux séjours et consultations des patients recueillies
diffusion de l’information, sa volonté est d’amepar le SIM. Pour les hospitalisations, l'information est tracée dans un
ner les hospitaliers à réfléchir, “à sortir de nos a
RUM (résumé d'unité médicale). Elle se compose de données adminispriori et à regarder les choses en face”. Si les
tratives et médicales (diagnostics, actes médico-techniques, molécules
onéreuses et dispositifs implantables). Sa description est effectuée par
grottes et les rivières souterraines véhiculent
codage des diagnostics et des actes chirurgicaux. Les actes permettent
l’appréhension, il n’hésite pas à dire que “les
d'orienter le séjour vers un GHM (groupe homogène de malades) chidonnées connues font moins peur, qu’elles perrurgical, médical ou indéterminé. Le GHM devient GHS en fonction des
mettent de prendre des décisions sereines et
caractéristiques du séjour. Un tarif lui est affecté. Il permet de valoriser
appropriées”.
le séjour et de le facturer à l'assurance maladie. Pour les consultations,
La conquête des canyons fut réalisée avec les
le recueil est plus simple, car seuls les actes sont concernés. En
moyens du bord… des planches retenues à une
revanche, le volume est important. Il est recueilli selon deux nomencorde, de lourdes échelles de spéléologie, des
clatures : la NGAP (nomenclature générale des actes professionnels) et
la CCAM (classification commune des actes médicaux), la seconde rembarques de bois…
plaçant progressivement la première. Elle permet de facturer non plus
Aujourd’hui baudriers, descendeurs, bloqueurs…
en lettres clés (K, Z…), mais à partir d'une description médicale de l'acte.
Pour en savoir plus : www.le-pmsi.fr/
9
Couleurs HDN
ON BOUGE !
Merci !
aux personnels qui
ont quitté l'hôpital au
quatrième trimestre 2005
Jean-Pierre Guidi adjoint
administratif, Vercors.
Evelyne Couix AS, Orchidée.
Eliette Pons cadre de santé,
EHPAD Romans.
Marie-France Fraysse AS,
Consultations.
Christine Carra AS, Médecine C.
Joëlle Faugier infirmière,
Anesthésiologie.
Mireille Turc AS,
Médecine Saint-Vallier.
Michelle Perrier adjoint
administratif, Pharmacie Saint-Vallier.
Odile Blanc sage femme, Obstétrique.
Christine Russo ASH,
Monts du matin.
Sylvie Cardinal AS, Pédiatrie.
Ghislaine Fay ASH, Psychiatrie
Saint-Vallier.
Christiane Chatelain infirmière,
Psychiatrie Romans.
Bienvenue
Angélique Bault agent administratif,
Imagerie médicale.
Véronique Beaulieu infirmière,
Anesthésiologie.
Louise Desbos aumônier.
Annick Epaulard aumônier.
Jean-Baptiste Le Goff apprenti,
Service jardin.
Anne-Sophie Pascal apprentie,
collaborateur d’architecte,
Service travaux.
Félicitations à…
Concours cadre de santé
Stéphanie d'Addario médecine C.
Stéphanie Arpin Orchidée.
Marie Barraco Roses des Sables - Floréal.
Peggy Combat Jacquemart.
Henriette Sylvestre cadre de nuit.
Françoise Wesquy MPR.
Concours adjoint
administratif
En interne :
Cécile Arnaud Direction des achats,
équipements et travaux.
Fabienne Grimaud admissions Romans.
Laurence Gatti admissions Saint-Vallier.
Gwenaëlle Chaland admissions Romans.
En externe :
Nelly Costet consultations Romans.
Sonia Latour pharmacie Saint Vallier.
Isabelle Dorier sage femme,
Obstétrique.
Elsa Beigne sage femme, Obstétrique.
Marie-France Fraysse
10
Christine Lamouroux ASE,
Pédopsychiatrie.
Daniel Boulerand infirmier,
Pédopsychiatrie.
Catherine Rousset agent
administratif, Admissions.
Muriel Burais agent administratif,
Admissions.
Marie-Thérèse Coste orthophoniste,
Ergothérapie.
Dominique Eynard AS,
Bloc opératoire, Saint-Vallier.
Renée Rappelin AS, Stérilisation.
Odile Soudan infirmière,
Anesthésiologie.
Dominique Rival sage femme,
Centre périnatalité.
Roland Arlaud AS, Jacquemart.
Dominique Djarehian
sage-femme, Obstétrique.
Éric Jungmann infirmier
Urgences Romans.
Danielle Gerboud adjoint
administratif, Direction des Achats
Equipements et Travaux.
Muriel Morice infirmière, Wallon.
Christian Panisse maître ouvrier, CFA.
Geneviève Charbonnier aumônier.
Françoise Belin infirmière,
Monts du matin.
Elsa Beigne
Anne-Sophie Pascal
Odile Robin ASHQ, Chirurgie A.
Catherine De Haro infirmière,
Dabrowski.
Audrey Pons infirmière, Réanimation.
Stéphanie Duteil infirmière,
Soins suite et réadaptation.
Hélène Janvier infirmière,
Psychiatrie Romans.
Marie-Odile Mercier orthophoniste,
Psychiatrie, Romans.
Stéphane Pasuch masseur
kinésithérapeute, Romans.
Dominique Liou infirmière,
Pédopsychiatrie, Saint Vallier.
Marine Malka sage femme,
Obstétrique.
Michel François standardiste,
Saint Vallier.
Danielle Trollat AS, Lou Piroulé.
Emilie Ponce sage femme.
Obstétrique.
Pascale Nier agent administratif,
Urgences Romans.
Virginie Herbinière pyschomotricienne,
Pédopsychiatrie.
Au revoir
Pascale Morel Drevait infirmière hygiéniste, nous a quittés le 24 octobre
2005. Connue d'un grand nombre
d'entre nous, elle a
démontré à maintes reprises son
énergie et sa volonté de partager
ses connaissances.
Cette ténacité, qui
l'a soutenue ces
derniers mois, est
une leçon de courage pour tous.
C'est donc avec une pensée émue
pour elle et ses proches que nous lui
disons “au revoir Pascale”.
Couleurs HDN
ON RESPIRE !
Un peu d’histoire…
Fonction
publique :
une vieille dame
très respectable
Si le concept de fonction publique
existe déjà dans l’ancienne Egypte
et la Rome antique, il faut attendre
la révolution française pour que le
terme s’officialise : Condorcet le cite
dans un des ses rapports sur l’Éducation mais le terme fonctionnaire
n’apparaît dans le dictionnaire qu’en
1798.
Le mot émane du latin functio signifiant accomplissement, lui-même
dérivé du verbe fungor signifiant
“s’acquitter de”
Tantôt glorifiée, tantôt bafouée,
marquée par les réformes et les
contre-réformes, la fonction publique est le fruit d’une longue évolution mais les dictionnaires s’accordent tous à mentionner les notions
de devoir, de discipline et de probité rattachées à l’image du fonctionnaire. Soyons donc fiers d’appartenir à une aussi vieille lignée, bien
que la Fonction Publique Hospitalière soit la dernière-née d’une trilogie* dont le “relooking” s’impose
parfois compte-tenu de l’âge du
concept.
*Fonction Publique d’État et
Fonction Publique Territoriale
Florence Falco
Courrier
Cher lecteur, Bienvenue !
Devenez correspondant
en nous faisant parvenir
des articles, des idées,
des photos, des informations.
N’hésitez pas à nous écrire à
[email protected]
ou à contacter un membre du comité
de la rédaction
(voir l’ours en page 3)
Projet
Culture-Hopital
Entrée
des artistes
L’hôpital et la ville de Romans
se sont associés pour faire
naître un projet qui s’inscrit
dans le cadre du carnaval de
Romans, l’un des plus
anciens de France et d’obtenir une subvention régionale
permettant de rémunérer les
artistes.
Quatre jours durant, la fanfare de la
MIM* a déambulé dans les unités
de la résidence Clairefonds afin de
rendre la culture accessible à tous.
La sieste des personnes alitées a
certes été quelque peu perturbée.
Mais, pendant quelques heures,
tous ont pu connaître une atmosphère de fête.
Pour préparer cette semaine de carnaval, d’autres artistes ont animé
La M.I.M ?
Traduisez “mission insertion
musique” est, comme son nom,
l’indique une association qui
poursuit une mission d’insertion
des jeunes en difficulté sociale.
C’est une structure de création
axée sur la nouveauté. L’échange
avec les personnes âgées est enrichissant. Au-delà de l’artistique,
une volonté d’aider l’autre à être
mieux dans sa vie par la prise de
conscience du don et de ce qu’il
peut apporter aux autres.
L’environnement et le public de
l’hôpital diffèrent des prestations
ordinaires et contribuent à l’expérience nouvelle de l’artiste, à son
ouverture d’esprit, à sa quête
d’inspiration.
La fanfare Makan Mouchkil
des ateliers de décoration auxquels
ont aussi participé les enfants du
service de pédiatrie. Le lien créé
avec les artistes est d’autant plus
fort que leur présence dans l’institu-
tion est peu habituelle.
Les échanges intergénérationnels
sont porteurs de tolérance et d’ouverture d’esprit. De plus, la culture
offerte par l’artiste amorce un processus de don, symboliquement
important pour des personnes en
souffrance.
“La culture c’est ce qui nous
anime, ce qui nous fait vivre
et c’est également ce
qui reste une fois que
l’on a tout oublié”
Sortir du vase clos, ouvrir les portes
de l’hôpital aux actions culturelles,
rétablir le lien social et relier la personne hospitalisée à la vie de la cité
permet de rompre avec l’isolement.
Les familles et visiteurs sont également invités à participer aux festivités et expositions.
Alors qu’on se le dise, la prochaine
“Semaine Carnaval aux HDN” c’est
en février 2006.
Florence Falco 11

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