111 première fois, en 1219, par Ibn al Baytar, l`Arganier est localisé

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111 première fois, en 1219, par Ibn al Baytar, l`Arganier est localisé
BIBLIOGRAPHIE.
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CHIMIE
VÉGÉTALE
111
première fois, en 1219, par Ibn al Baytar, l'Arganier est localisé dans la
partie sud-ouest du Maroc ; c'est un survivant de la flore tropicale tertiaire ; ses graines dures donnent une liuile qui est en totalité préparée
par des procédés indigènes et consommée sur place.
Adoptant l'appellation d'Argania spinosa proposée par M. René Maire
(Sideroxylori spinosum L. (?) = Argania Sideroxylon Rœm. et Sch.),
l'auteur retrace l'historique, précise la répartition géographique et la
structure anatomique de cette espèce.
Il fait ensuite l'étude chimique du péricarpe, de la graine et de l'huile
obtenue soit par l'éther ou le sulfure de carbone, soit par le procédé
indigène ; celui-ci comprend la torréfaction et le broyage des graines,
le malaxage avec de l'eau tiède et la décantation. En moyenne, et sans
tenir compte des chiffres extrêmes, les principales constantes sont les
suivantes : densité à + 15°, 0,918 ; indice de saponification, 189 à 192 ;
indice d'iode, 95 à 102 ; indice de Hehner, 95 ; point de solidification,
— 11° ; indice de réfraction, 1,4711 ; acidité, 0,90 % pour l'huile récente,
mais augmentant fortement avec l'ancienneté et les impuretés de l'huile.
Les acides gras comprennent : acide oléique, 73,5 %, acide linoléique,
1,35 %, acide linolénique, traces ; acide arachidique, 0,32 % ; acides
palmitique et stéarique, environ 25 %.
Le tourteau indigène, qui retient toujours de l'eau et des matières
grasses, contient cependant 24,60 % de matières azotées et donne 3,65 %
de cendres ; il peut être employé pour l'alimentation des bestiaux, à
l'exclusion des vaches laitières, et comme engrais. Sa partie soluble dans
l'alcool renferme du glucose, un acide insoluble dans l'eau et une saponine
spéciale: Farganine. Les accidents gastro-intestinaux attribués à l'ingestion du lait fourni par les vaches nourries de ce tourteau doivent
être imputés aux moisissures qui envahissent ce dernier, plutôt qu'à
Farganine. — R. Wz.
M A T H I V A T (RENÉ). Le Chauhnoogra du Cameroun, suivi d'une étude
sur les graines et les tourteaux des espèces du groupe cliaulmoogrique.
Thèse Doct. Univ. Paris (Pharmacie), 187 p., 31 pl. ou fig. Imprimerie
Declume, Lons-le-Saunier, 1928. — Les graines du Chauhnoogra de la
Birmanie et du nord de l'Inde, Taraktogenos Kurzii King, ont, depuis
longtemps, prouvé leur efficacité contre la lèpre ; elles la doivent à deux
acides gras très particuliers, l'acide chaulmoogrique et l'acide hydnocarpique. Les nations qui possèdent des territoires dans la zone tropicale,
la France et l'Angleterre d'abord, puis les Etats-Unis et le Brésil, se sont
efforcées de trouver des espèces appartenant au même groupe des Flacourtiacées et renfermant dans leurs graines les mêmes acides gras. On
en connaît actuellement plus de quinze, réparties entre les genres Ilydnocarpus, Asleriastigma,
Oncoba et Caloncoba, Carpotroche, Mayna et
Lindackeria, mais la plupart de leurs huiles sont encore incomplètement étudiées. En Afrique occidentale, on a signalé l'Oncoba cchinata
Oliver, ou Gorii, récemment étudié par MM. André et Jouatte et, an
Cameroun, le Caloncoba glauca Gilg, et le C. Welwitschii Gilg, ce dernier
n'ayant auparavant fait l'objet d'aucune investigation chimique. Les

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