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Délimitation des Aires d’Alimentation
des Captages prioritaires
du bassin Adour Garonne
Phase 2 : Investigations complémentaires et
délimitation des aires d’alimentation des
captages
Prise d’eau du Lac de Tordre – 09311X0103/HY
Communes de Léojac et Génébrières (82)
Dossier n° A55460
Le 5 octobre 2009
D. DOUAY (CALLIGEE)
ANTEA - GINGER Environnement & Infrastructures - CALLIGEE
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Sommaire
1. RAPPEL DES PRINCIPAUX RÉSULTATS DE LA PHASE 1 ........................................................... 4
1.1. SYNTHESE DE LA PHASE 1 : CLASSEMENT DU CAPTAGE ..................................................................... 5
1.1.1. Présentation de la prise d’eau superficielle ........................................................................ 5
1.1.2. Contextes géologique et hydrogéologique.......................................................................... 6
1.1.3. Contexte hydrologique ........................................................................................................ 6
1.1.4. Classement du captage ...................................................................................................... 7
1.2. RAPPEL DES INVESTIGATIONS COMPLEMENTAIRES PROPOSEES EN PHASE 1 ...................................... 8
2. INVESTIGATIONS RÉALISÉES....................................................................................................... 10
2.1. CARTE PEDOLOGIQUE ................................................................................................................... 11
2.1.1. Moyens mis en œuvre....................................................................................................... 11
2.1.2. Résultats et interprétations ............................................................................................... 11
2.2. DONNEES CLIMATOLOGIQUES ........................................................................................................ 14
2.3. CARTOGRAPHIE DE L’OCCUPATION DU SOL ..................................................................................... 15
2.4. ÉVALUATION DE LE QUALITE PHYSIQUE DU COURS D’EAU ................................................................. 17
3. DÉLIMITATION DU BASSIN D’ALIMENTATION DU CAPTAGE (BAC) ........................................ 18
Agence de l’Eau ADOUR-GARONNE
Délimitation des Aires d’Alimentation des captages prioritaires du bassin Adour Garonne
Phase 2 : Investigations complémentaires et limites des aires d’alimentation
Prise d’eau du Lac du Tordre – 09311X0103/HY – Communes de Léojac et Génébrières (82)
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Caractéristiques de la prise d'
eau .........................................................................5
Tableau 2 : Classes des indices d’occupation du sol « Os » ...................................................8
Tableau 3 : Classes des indices d’érosivité des pluies « R »...................................................9
Tableau 4 : Résultats des analyses des IB réalisées sur les prélèvements...........................12
Tableau 5 : Unités pédologiques et IB associés sur le bassin versant du Tordre ..................13
Tableau 6 : Données de Météo France et valeurs calculées de « R »...................................14
Tableau 7 : Occupation du sol................................................................................................16
Tableau 8 : Pourcentage des classes de l’indice « Os »........................................................16
Liste des figures
Figure 1 : Carte pédologique..................................................................................................20
Figure 2 : Carte des données de précipitation et d’érosivité .................................................21
Figure 3 : Cartes d’occupation du sol.....................................................................................22
Figure 4 : Carte des limites du BAC .......................................................................................23
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1. RAPPEL DES PRINCIPAUX
RÉSULTATS DE LA PHASE 1
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1.1. SYNTHESE
DE
LA
PHASE
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1:
CLASSEMENT
DU
CAPTAGE
1.1.1. Présentation de la prise d’eau superficielle
Tableau 1 : Caractéristiques de la prise d'eau
Identité du captage
nom
indice BSS
propriétaires
Prise d’eau du Lac du Tordre
0931-1X-0103
- Lac du Tordre : Conseil Général 82
- Station de pompage : ASAI du Tordre,
Gouyre er Gagnol
- Station de traitement : SAEP de Monclar –
St Nauphary
Localisation géographique
département
Tarn-et-Garonne (82)
communes
Léojac et Génébrières
coordonnées (L2ét)
X = 529 361 m
Y = 1 891 518 m
cours d'
eau concerné
Le Tordre
superficie du bassin versant
12 km²
Situation administrative
PPC
PPI = 73 ha
PPR = 100 ha
PPE1 = 1040 ha
Arrêté préfectoral n° 99-1766 du 16/12/99 portant autorisation de
prélèvement, autorisation de traitement, autorisation de création d’ouvrage
hydraulique, DUP
La prise d’eau du Tordre est utilisée à la fois pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable.
L’eau prélevée dans la retenue (65 ha, 3 200 000 m3) alimente en partie le lac des Lials
(600 000 m3) situé sur le ruisseau de Gagnol. Le lac de Lials est utilisé à la fois pour l’AEP
(SAEP de Monclar – St Nauphary) et l’irrigation (ASAI du Tordre, Gouyre et Gagnol). Le lac
des Lials alimente gravitairement la station de traitement du Suquet.
En moyenne, 180 000 m3/an sont prélevés dans le las du Tordre pour alimenter le lac des
Lials (avril/mai – sept/oct). Sur les 555 000 m3/an, prélevés dans le lac des Lials,
410 000 m3/an sont prélevés pour l’AEP. Le volume total mis sur le réseau AEP est de
575 000 m3/an. Par conséquent, les eaux du Tordre participent à 23% de la production du
SAEP.
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1.1.2. Contextes géologique et hydrogéologique
La zone d’étude est couverte par la carte géologique de Nègrepelisse au 1/50 000.
Le secteur étudié se situe sur la bordure orientale du bassin d’Aquitaine qui s’appuie sur les
premiers contreforts du Massif Central. Cette région marque la transition entre les causses
du Quercy (Nord) et le massif de la Grésigne (Nord-Est). Elle est piégée entre les vallées de
l’Aveyron (Nord) et du Tarn (Ouest et Sud). Cette zone est localisée dans l’unité des coteaux
de Montclar, au substratum argilo-marneux tertiaire (Oligocène). Ces coteaux aux reliefs
accusés sont entaillés par de multitudes petites vallées créant des lanières étroites et
ramifiées appelées localement « serres ».
L’ensemble du bassin versant est composés de formations molassiques (molasses de
l’Agenais, noté g1-2 MA). Ces formations, datant de l’Oligocène, sont constituées
d’alternances d’argiles, de marnes, de bancs calcaires et de bancs de grès fins carbonatés
(g2-Gf).
Dans la partie aval du bassin versant, les lignes de crête sont recouvertes d’alluvions de
hautes terrasses du Tarn et de l’Aveyron, constitués de galets dans une matrice argileuse
(FW).
Dans la partie amont du bassin versant, les crêtes sont recouvertes d’altérites constituées de
galets à matrices sablo-argileuse (Ag).
Les fonds des vallées sont occupés de colluvions et d’alluvions récentes constituées
principalement d’argiles et limons (CF).
Les formations du secteur sont imperméables à grande échelle et ne sont donc pas propices
au stockage et au déplacement d’eau en grande quantité. Les aquifères existants sont peu
développés. Des nappes peuvent être retrouvées localement dans les lentilles sableuses à
graveleuses des alluvions, ainsi que dans les bancs calcaires et gréseux des molasses. Mais
ces réservoirs restent très limités.
1.1.3. Contexte hydrologique
Le Tordre prend sa source au lieu-dit « Mirgou », via le ruisseau de Branque et le ruisseau
des Ramadis sur la commune de Génébrières (82). Après un parcours de 10 km, il se jette à
St Etienne de Tulmont en rive gauche dans le ruisseau de la Tauge, affluent rive gauche de
l’Aveyron.
Le Tordre traverse les communes de Génébrière, Léojac et St Etienne de Tulmont, dans le
département du Tarn-et-Garonne.
Le Tordre est capté au niveau des communes de Léojac et Génébrières (132 m NGF) à
7,27 km de sa source (200 m NGF). La pente moyenne du cours d’eau est de 0,93%.
Le linéaire des cours d’eau est de 17,74 km. La densité de drainage est de
1,48 km/km².
La surface du bassin versant topographique au droit de la prise d’eau est de 12 km². Les
dimensions du bassin versant sont de 6,5 km de long et 2 km de large.
Sur le bassin versant, 9 retenues ont été recensées représentant une surface totale de
78 ha. La plus importante étant la retenue du Tordre (65 ha, 3 200 000 m3).
Il n’existe pas de station hydrométrique sur le Tordre, ni à proximité immédiate du bassin
versant
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Le Tordre se caractérise par un régime très irrégulier avec des étiages sévères et des crues
au printemps. Lors d’une visite le 29 juillet 2009, le Tordre était sec sur une grande partie du
basin versant (en amont du pont de la D70).
1.1.4. Classement du captage
Le classement du captage en C1, C2 ou C3 a été défini suivant les connaissances
disponibles pour, à la fois :
•
déterminer l’aire d’alimentation du captage (AAC),
•
réaliser les cartes de vulnérabilité intrinsèque du captage vis-à-vis des
pollutions diffuses.
1.1.4.1. Aire d’alimentation du captage
L’AAC d’un captage d’eaux superficielles correspond généralement au bassin versant
topographique du cours d’eau au droit du captage. Cependant un contexte hydrogéologique
particulier peut modifier cette délimitation. Lorsque le réseau hydrographique est alimenté
par une nappe qui s’étend hors des limites de crêtes, l’extension est prise en compte dans la
délimitation de l’AAC. L’AAC est ainsi déterminé par superposition du bassin versant
topographique et du bassin versant hydrogéologique.
Dans le cas de la prise d’eau du Tordre, les contextes géologiques et hydrologiques
permettent d’affirmer que le BAC correspond au bassin versant topographique. Celui-ci est
par conséquent facilement déterminable.
1.1.4.2. Cartes de vulnérabilité
D’après la méthodologie mise en place pour les captages d’eaux superficielles, les données
recueillies auprès des différents organismes sont jugées suffisantes pour évaluer la
vulnérabilité intrinsèque du captage.
Cependant, pour les captages concernés par de petits bassins versants (inférieurs à
100 km2), il a été jugé opportun d’apporter des précisions par des investigations
complémentaires afin de préciser les connaissances du milieu hydraulique superficiel et du
rôle épuratoire des eaux de surface et du sol.
Ainsi, les captages de petits bassins versants ont été classés en C2. Les données
complémentaires apportées par une reconnaissance de terrain seront ensuite intégrées dans
la méthodologie de réalisation de la carte de vulnérabilité (phase 3).
Pour les grands bassins (10 000 km² pour la Charente et 750 km² pour la Gimone), la
détermination des AAC et des cartes de vulnérabilité se feront exclusivement à partir des
banques de données précédemment citées .Ces 3 captages ont donc été classés en C3.
Le captage du Tordre est concerné par un bassin versant d’une superficie de 12 km2. Il
est donc classé en C2. Des investigations complémentaires sont réalisées sur ce
secteur afin de préciser les cartes de vulnérabilité.
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1.2. RAPPEL DES INVESTIGATIONS COMPLEMENTAIRES
PROPOSEES EN PHASE 1
En phase 1, l’analyse des données existantes a montré que la délimitation de l’aire
d’alimentation du captage ne nécessite aucune donnée complémentaire. Elle est réalisée à
partir des données recueillies.
Une reconnaissance du terrain sur le bassin versant du captage du Tordre a été
proposée afin d’apporter des précisions à la carte de vulnérabilité intrinsèque de la
prise d’eau.
La faible superficie du bassin versant au droit du captage du Tordre a permis de proposer la
réalisation d’une campagne d’investigations sur tout le secteur, permettant de déterminer ou
d’apporter des précisions aux paramètres suivants :
• l’indice de battance « IB ». Cet indice permet d’évaluer la perméabilité du sol à
partir d’une reconnaissance pédologique.
Les données des indices de battance recueillies auprès de l’INRA sont réparties par
canton. Seule 1 valeur d’IB est disponible sur l’ensemble du bassin versant,
correspondant au canton de Montclar (donc uniquement pour la commune de
Génébrières). Cette unique valeur correspondant à la moitié du bassin versant n’est
donc pas représentative des variations pédologiques sur l’ensemble du secteur d’étude.
Afin de représenter avec justesse ce paramètre sur les cartes de vulnérabilité, des
prélèvements et analyses d’échantillons de sols sont réalisés sur l’ensemble du bassin
versant.
• Occupation du sol « Os » (ex coefficient de ruissellement « Cr »). Ce paramètre
permet d’évaluer les capacités du sol à laisser ruisseler les eaux en fonction de son
occupation.
Déterminé à partir de la carte d’occupation des sols de Corinne Land Cover 2006, ce
paramètre est précisé par la cartographie détaillée des zones boisées, l’évaluation de la
densité du réseau de haies et par l’inventaire des parcelles agricoles drainées.
La présence de bois et de haies pondère le ruissellement des eaux par l’effet tampon de
la végétation. Afin de prendre en compte correctement la densité du réseau de haies, ce
paramètre est intégré dans la classification. Deux classes sont définies en fonction de la
longueur en mètre linéaire de haies par hectares de surfaces.
Les surfaces drainées sont quant à elles surclassées de la classe 1 à la classe 4.
Tableau 2 : Classes des indices d’occupation du sol « Os »
Classe
4
3
2
1
0
Type de surface
Surfaces imperméables
(routes, parking…) et rochers
Vignes, terrains nus
Surfaces agricoles ou prairies
avec une densité de haies
<50 m.l. /ha
Prairies ou bocages avec une
densité de haies >50 m.l. /ha
Bois
Vulnérabilité
Très élevée
Elevée
Modérée
Faible
Très faible
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•
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Accessibilité du milieu aquatique « D »
Ce paramètre exprime les distances hydrauliques de chaque point de l’espace du
réseau hydrographique. A la base déterminé grâce aux MNT et la BD CARTHAGE, ce
paramètre est précisé par reconnaissance des modifications des trajets hydrauliques
par les aménagements anthropiques (canaux, fossés, routes, réseau d’eau pluviale…).
•
Accessibilité au captage « Dc »
Ce paramètre exprime l’accessibilité au captage, en intégrant le facteur de distance (et
donc de temps) favorisant la dégradation des matières polluantes par absorption,
adsorption, photolyse, dilution… Ce paramètre, à la base déterminé à partir du MNT et
de BD Carthage, est réadapté en fonction de la présence de zones humides et
hydromorphes, de la qualité de la ripisylve recensée sur le terrain. Ainsi une bonne
qualité de la ripisylve, la présence de zones humides, abaisserait le paramètre Dc
d’une classe.
Afin de déterminer ces indices déclassants, une évaluation de la qualité physique du
cours d’eau est établie à partir d’une étude descriptive réalisée sur le terrain. Elle
consiste à définir le fonctionnement et la dynamique naturelle du cours d’eau, à
identifier l’occupation des sols des versants, et à évaluer l’importance et l’état de la
ripisylve.
Un nouveau paramètre est pris en compte dans l’évaluation de la vulnérabilité intrinsèque
d’une prise d’eau superficielle :
• L’érosivité de la pluie « R ». Cet indice est un nouveau paramètre qui sera ajouté à la
carte de vulnérabilité. Ce critère est un facteur influençant l’érosion hydrique, très
important dans l’entraînement des molécules polluantes jusque dans les cours d’eau.
D’après la méthode de RUSLE (travaux de Wischmeier et Smith-1965), l’érosivité des
pluies « R » intègre dans son calcul l’intensité de la pluie, l’énergie délivrée durant
l’épisode pluvieux et le volume d’eau mobilisable pour le ruissellement. Il est donc
nécessaire de connaître la pluie totale et les intensités maximales sur 30 minutes des
épisodes pluvieux sur une période de 30 ans. Ce second paramètre est rarement
disponible. Renard et Freimund (1994) proposent une formule simplifiée intégrant la
hauteur de pluie annuelle moyenne (en mm) P qui peut être facilement obtenu
auprès de Météo France.
Formule de Renard et Freimund : R = 0,04830 P 1.610
Avec :
R : paramètre d’érosivité
P : précipitation annuelle (mm)
5 classes d’érosivité ont ainsi été établies.
Tableau 3 : Classes des indices d’érosivité des pluies « R »
Classe
4
3
2
1
0
Erosivité R
>5000
4000 à 5000
3000 à 4000
2000 à 3000
0 à 2000
Forte érosivité
Faible érosivité
Vulnérabilité
Très élevée
Elevée
Modérée
Faible
Très faible
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2. INVESTIGATIONS RÉALISÉES
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2.1. CARTE PEDOLOGIQUE
2.1.1. Moyens mis en œuvre
Une carte pédologique a été redessinée à l’échelle du bassin versant en associant la carte
géologiques du BRGM au 1/50 000 de Nègrepelisse et les données pédologiques issues de
l’atlas des « grands ensembles morpho-pédologiques de la région Midi Pyrénées » réalisée
par la Chambre d’Agriculture de Midi Pyrénées en 1995.
Sur chaque unité pédologique, des prélèvements ont été réalisés entre 10 et 25 cm de
profondeur. 16 échantillons ont ainsi été prélevés sur l’ensemble du bassin versant du
Tordre le 29 juillet 2009 (figure 1). Ils sont principalement localisés au niveau des prairies et
à défaut en bordure des champs cultivés. En effet, les amendements apportés aux cultures
peuvent modifier les résultats d’analyse de la matière organique si la quantité d’apport n’est
pas connue.
Sur ces prélèvements, un laboratoire spécialisé a calculé l’indice de battance à partir de la
formule suivante :
IB =
Avec : LF : pourcentage de limons fins dans l’échantillon
LG : pourcentage de limons grossiers
MO : pourcentage de matière organique
La quantité de chaque classe d’éléments est déterminée par une analyse granulométrique.
Les matières organiques sont obtenues à partir d’un dosage du carbone (MO = C x 1,72).
2.1.2. Résultats et interprétations
Les IB calculés sur les 16 échantillons sont présentés dans le tableau 4. Les valeurs sont
généralement faibles avec une moyenne de 0,96 du fait de l’importante part argileuse des
sols (teneur en argile moyenne de 279 g/kg).
A partir des données de l’atlas pédologique, des cartes pédologiques et des analyses de
sols, 9 unités pédologiques ont ainsi été différenciées sur le bassin versant du Tordre. Ces
unités sont présentées sur la figure 1 et décrites dans le tableau 5.
A chaque unité a été associée une valeur d’indice de battance, définie à partir des analyses
réalisées. La carte indiquant les classes des IB sera présentée dans le rapport de phase 3.
Les sols battants sont présents sur les formations alluviales limoneuses non calcaires
localisés sur des pentes faibles, ainsi que dans les colluvions limoneuses de bas de pente.
Les sols moins battants sont présents sur des sols calcaires, les sols caillouteux ainsi que
sur les molasses argileuses. La faible battance est favorisée par les fortes pentes.
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Tableau 4 : Résultats des analyses des IB réalisées sur les prélèvements
N°
TIB 1
TIB 2
TIB 3
TIB 4
TIB 5
TIB 6
TIB 7
TIB 8
TIB 9
TIB 10
TIB 11
TIB 12
TIB 13
TIB 14
TIB 15
TIB 16
Argile
(g/kg)
102
126
289
303
205
337
403
346
328
187
281
353
361
314
199
331
LG
(g/kg)
269
239
198
156
135
111
147
117
140
215
132
128
149
136
87
111
LF
(g/kg)
262
276
222
222
143
214
206
199
200
226
152
188
236
205
95
261
MO
(g/kg)
12.1
16.7
19.4
6.4
11.4
10.9
6.1
18.9
21.2
15
19.6
16.7
35
41.6
6.1
14.4
IB
2.67
2.02
1.00
1.03
0.79
0.71
0.90
0.52
0.75
1.48
0.49
0.53
0.46
0.36
0.80
0.80
Classe
IB
4
4
0
0
0
0
0
0
0
2
0
0
0
0
0
0
Unité pédo
UC6 u2
UC6 u5
UC6 u1
UC21 u6
UC6 u5
UC21 u6
UC6 u1
UC6 u3
UC21 u6
UC6 u5
UC21 u1
UC21 u6
UC21 u1
UC21 u4
UC21 u4
UC21 u6
Formation
Géol
Fx
g1-2MA
Fw
g1-2MA
CF
g1-2MA
Fw
g1-2MA
g2Gf
CF
g2Gf
g1-2MA
g2Gf
Ag
Ag
g1-2MA
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Tableau 5 : Unités pédologiques et IB associés sur le bassin versant du Tordre
Pédologie
IB
IB
classe
Galets et argiles
Sols caillouteux des hauts niveaux ou cailloutis de Lomagne.
Luvisols, sols lessivés
1
0
Alluvions de la moyenne
terrasse
Cailloutis à matrice
argileuse, limons
Boulbènes de hauts niveaux ou des terrasses de la
Garonne. Luvisols, sols lessivés hydromorphes.
2.56
4
Fw
Alluvions de la haute
terrasse
Galets et argiles
Sol brun limono-argileux sur argile limoneuse (rouget).
Brunisols, sols bruns.
0.95
0
5
CF
Colluvions et alluvions
aval
argileuse, limons
Colluvions profondes hydromorphes. Colluviosols
0.79
rédoxisues, sols peu évolués d'
apport colluvial hydromorphe
0
UC6
5
CF
Colluvions et alluvions
amont
argileuse, limons
Colluvions limoneuses profondes hydromorphes.
Colluviosols rédoxisues, sols peu évolués d'
apport colluvial
hydromorphe
1.48
2
UC6
5
g1-2M
Molasses de l'
Agenais
Marnes, argile
Colluvions limoneuses profondes hydromorphes.
Colluviosols rédoxisues, sols peu évolués d'
apport colluvial
hydromorphe
2
4
UC21
1
g2Gf
Molasses de l'
Agenais
0
4
Ag
0.58
0
UC21
6
g1-2M
Boulbènes de coteaux. Néoluvisols, sols bruns lessivés
Sols caillouteux acide, superficiel lessivés, peu évolués.
Luvisols graveleux
Terreforts calcaires. Calcosols
0.47
UC21
Grès fins carbonatés
Galets dans matrice
sableuse
Marnes, argile
0.76
0
Unité
pédo
Sous
unité
UC6
1
Fw
Alluvions de la haute
terrasse
UC6
2
Fx
UC6
3
UC6
Géologie
Altérites
Molasses de l'
Agenais
Lithologie
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2.2. DONNEES CLIMATOLOGIQUES
L’analyse climatologique a été mis en œuvre à partir de 2 stations de mesures
climatologiques à proximité du bassin versant du Tordre (tableau 6 et figure 2). Les données
de hauteurs de pluie annuelle moyenne sur la plus longue durée possible au niveau de ces
stations ont été acquises auprès de Météo France.
Le tableau ci-dessous présente les données recueillies auprès de Météo France :
Tableau 6 : Données de Météo France et valeurs calculées de « R »
Altitude
(m NGF)
PUYCELCI
241
MONTAUBAN
107
Nom
XL2 m
YL2 m
735 191
711 002
1 888 322
1 893 412
Année
début
1989
1971
Année
fin
2000
2000
Période
(année)
11
29
P annuelle
(mm)
800.9
747.2
R
2284
2043
Classe
R
1
1
Le paramètre d’érosivité est calculé à partir de la hauteur moyenne des précipitations avec la
formule : R = 0,04830 P 1.610
Les données des stations météorologiques situées autour du bassin versant du Tordre
montrent une faible variation des précipitations annuelles (entre 747 et 800 mm/an)
entrainant une faible évolution de l’érosivité (entre 2043 et 2284).
Une seule classe d’érosivité est ainsi représentée sur le bassin versant :
•
Classe 1, vulnérabilité faible (2000<R<3000)
La carte présentant les classes des valeurs de R sera exposée dans le rapport de phase 3.
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2.3. CARTOGRAPHIE DE L’OCCUPATION DU SOL
En superposant la carte d’occupation des sols de CORRINE LAND COVER et les photos
aériennes de la BD ORTHO du bassin versant étudié, une première cartographie des zones
boisées et des haies a été établie. Cette carte a été corrélée et corrigée avec les
observations et l’inventaire réalisés sur le terrain. De plus, les investigations
complémentaires ont permis d’identifier et cartographier les zones humides.
Aucune zone humide n’a été recensée sur le site, en dehors de la zone artificielle créée par
la retenue du Tordre.
La cartographie de terrain a permis de préciser les limites des parcelles boisées, des
vergers, des parcelles agricoles, des espaces habités, ainsi que la présence ou non de
haies.
Les occupations du sol, définies à partir de la base de données CORRINE LAND COVER
2006 ainsi que par la BD ORTHO et les visites de terrain sont présentées figure 3.
Les surfaces occupées ainsi que les pourcentages du bassin versant sont présentées dans
le tableau 7. Le tableau 8 récapitule les pourcentages des classes de l’indice Os suivant les
2 méthodes. A noter que les vergers ainsi que les jardins privatifs ont été attribués en
classe 1
Les tableaux montrent que les surfaces cumulées ainsi que les pourcentages de classes
sont sensiblement les mêmes en fonction des méthodes. Cependant, un comparatif entre les
2 cartes montre des nettes différences de limites entre CORRINE LAND COVER et la réalité.
Les visites de terrain ont permis de montrer également qu’il existe très peu de haies sur le
bassin versant du Tordre (figure 3). Environ 16 km ont été recensés soit une moyenne de
13 ml/ha sur l’ensemble du bassin versant et 24 ml/ha en considérant uniquement les
prairies et surfaces cultivées. De plus, une grande partie est en place dans le sens
d’écoulement des eaux, limitant les actions favorables sur les écoulements.
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Tableau 7 : Occupation du sol
Code
211
231
242
Corrine Land Cover 2006
Surface
Intitulé
(ha)
Terres arrables hors périmètres
485
d'
irrigation
Prairies
17
Systèmes culturaux et
318
parcellaires complexes
Surface (%)
Classe Os
38%
2
Cultures
645
57%
2
1%
1
Prairies
17
2%
1
25%
2
301
91
78
72
1132
27%
8%
7%
6%
100%
0
1
0
1
89
7%
1
311
Surfaces essentiellement
agricoles, interrompues par des
espaces naturels importants
Forêts de feuillus
323
25%
0
512
Plans d'
eau
59
5%
0
1291
100%
243
TOTAL
BD ORTHO + terrain
Surface
Surface (%)
(ha)
Intitulé
Forêts de feuillus
Vergers
Plans d'
eau
Habitations, jardins
Classe Os
Tableau 8 : Pourcentage des classes de l’indice « Os »
Classe Os
Corrine Land Cover
BD Ortho + terrain
0
1
2
3
4
30%
8%
62%
0%
0%
33%
16%
57%
0%
0%
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2.4. ÉVALUATION DE LE QUALITE PHYSIQUE DU COURS
D’EAU
L’évaluation de la qualité du cours d’eau passe par une prospection sur site, Il s’agit de
caractériser la dynamique du cours d’eau, la stabilité des berges (érosion, piétinement des
bêtes), évaluer la qualité de la ripisylve, de décrire la morphologie de la vallée, la nature du
couvert végétal et les composantes anthropiques environnant le ruisseau.
Le ruisseau du Tordre naît en bordure de bois par les ruisseaux temporaire de Branque et
des Ramadis, sur la commune de Génébrières. Jusqu’à leur confluence, les 2 ruisseaux sont
bordés par une ripisylve relativement bien développée composée des strates herbacées,
arbustives et arborescence.
En aval du Lieu-dit Solbié, dans les zones cultivées, la ripisylve arbustive devient très
clairsemée voir inexistante. La ripisylve est uniquement constituée d’une strate herbacée. Le
cours d’eau est bordé d’une bande enherbée réglementaire de 5 m de part et d’autre du
ruisseau.
Il en est de même dans la partie amont du ruisseau de Jouanlagarde, où celui-ci est bordé
par des parcelles exploitées.
Le ruisseau de Rayconmès connaît une ripisylve un peu plus développée du fait de la
présence de bois sur les rives.
Les linéaires de l’ensemble des ruisseaux sont en grande partie rectilignes, du fait
vraisemblablement de reprofilages anthropiques réalisés lors notamment du remembrement.
Cette rectilinéarité augmente la vitesse de transit des eaux.
Les lits des cours d’eau sont constitués en grande partie d’éléments fins issus des molasses.
La mauvaise qualité, voir l’absence de la ripisylve, associée à la rectilinéarité des cours
d’eau favorise peu l’autoépuration naturelle des eaux.
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3. DÉLIMITATION DU BASSIN
D’ALIMENTATION DU
CAPTAGE (BAC)
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Dans le secteur du bassin versant du Tordre, les formations géologiques sont en grande
partie imperméables favorisant le ruissellement des eaux pluviales. Le contexte
hydrogéologique a alors peu d’influence sur le fonctionnement hydrologique.
Le bassin d’alimentation du captage (BAC) du captage du Lac du Tordre se limite
donc au bassin versant hydrologique au droit du barrage de la retenue (figure 4).
Le BAC est ainsi défini par la surface drainée par le Tordre et ses affluents naturels en
amont du barrage, délimitée par les lignes de crêtes.
La surface du BAC est ainsi de 12 km², pour un périmètre de 17,45 km².
Le BAC s’étend longitudinalement du Sud-Est au Nord-Ouest sur 6,4 km et latéralement sur
2,3 km.
La tête du Bac culmine à 200 m NGF. L’altitude de la prise d’eau est de 132 m NGF. La
pente moyenne du cours d’eau est de 0,93%.
Le BAC s’étend sur uniquement 2 communes localisées dans le département du Tarn et
Garonne : Léojac et Genébrières.
Sur la partie amont (Sud-Est), le BAC s’appuie sur la RD 70E qui constitue également la
limite entre les communes de Genébrières et Slavétat-Bémontet, et la limite entre les
bassins versant du Tordre et du Tescou.
Sur la partie Nord-Est, la limite du BAC s’appuie sur la RD 70, qui sépare les bassins versant
du Tordre et de la Tauge. Le bourg de Génébrières n’est pas inclus dans le BAC.
Plus en aval, le BAC est limité par la ligne de crête séparant le BAC du bassin versant du
ruisseau des Carlétis, affluent rive droite du Tordre en aval de la retenue.
Sur la partie Sud-Ouest et Ouest, le BAC est limité par la ligne de crête séparant le bassin
versant du Tordre du bassin versant de l’Angle, affluent rive gauche de la Tauge. Cette limite
passe notamment par le bourg des Vergnous, sur la commune de Léojac.
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Figure 1 : Carte pédologique
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Figure 2 : Carte des données de précipitation et d’érosivité
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Figure 3 : Cartes d’occupation du sol
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Figure 4 : Carte des limites du BAC
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