LE PROJET ET SON ENVIRONNEMENT
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LE PROJET ET SON ENVIRONNEMENT
LE PROJET ET SON ENVIRONNEMENT L’APPROFONDISSEMENT NECESSAIRE DU PROJET : Vérification de la cohérence : homme/projet • Le contexte familial et personnel Vous devez bien connaître vos motivations, vos objectifs, et vos contraintes personnelles. Il est bon d’interroger son entourage (possibilité d’encouragements, d’aide financière, soutien du conjoint…) et d’être sûr de pouvoir vous investir (temps, intérêt…) dans le projet envisagé. • Les acquis Il est préférable que vous ayez acquis une expérience préalable proche de l’activité envisagée et une connaissance dans la gestion d’entreprise. Pour certaines activités, il est même obligatoire de justifier d’un diplôme ou d’une validation des acquis de l’expérience pour exercer (cf. activités artisanales, de transports,…). Vous définirez alors le rôle précis que vous tiendrez dans l’entreprise en fonction de vos compétences. Pour compléter toute lacune dans un domaine, vous pourrez avoir recours à des stages intensifs auprès de notre organisme de formation SUD MANAGEMENT. • La vision du projet dans le temps Le projet doit s’intégrer sur un marché en constante évolution. Il est alors important de le situer par rapport à l'existant et aux tendances prévisibles. L’activité choisie doit être conforme aux goûts, aux aptitudes, au savoir-faire du futur chef d’entreprise, mais encore faut-il que cette activité corresponde à un marché : c’est ce que va déterminer l’étude d’implantation. Ensuite, il faudra mettre en place une politique commerciale cohérente. Seule la connaissance du marché permet de définir cette stratégie commerciale. Quel est le positionnement de mon produit sur le marché ? La confrontation de tous ces éléments va vous permettre de prendre une décision : renoncer à un projet qui présente trop de risques, le différer pour bénéficier d’une formation ou d’un congé création, le différer pour chercher de nouvelles ressources, passer à la seconde phase : le montage du projet. • Réflexion préalable sur l’idée Tout projet de création d'entreprise commence par une idée. Elle doit être mûrement réfléchie, il en va de la réussite de votre projet. Pour passer à un projet réaliste, la première chose à faire est de bien définir votre idée, il est important de la résumer en quelques lignes précises, et d’en cerner les différents aspects. Vous devez vous interroger sur les besoins de vos clients potentiels et tenir compte de l'offre existante. •La protection de l’idée D’une manière générale, on appelle propriété intellectuelle les droits qui protègent les créations issues de « l’activité de l’esprit humain », ces droits se divisent en deux branches : les droits d’auteur et les droits de propriété industrielle. Les droits d’auteur protègent les œuvres littéraires, les œuvres d’art, les œuvres musicales et audiovisuelles, ou encore les logiciels. Les droits sur la propriété industrielle se répartissent en deux catégories : les droits sur les créations nouvelles (brevets d’invention) et les droits sur les signes distinctifs (marques, appellations d’origine, indications provenance, …). Dans tous les cas, vous devez constituer des éléments de preuve attestant que vous êtes à l'origine d'une idée. Pour cela plusieurs possibilités s’offrent à vous : l’enveloppe Soleau mise à votre disposition par l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), dépôt d’un document auprès de la SGDL (Société des Gens de Lettres), constat d'huissier, acte notarié ou encore les services de dépôts en ligne (ecoffrefort, CréaSafe, Fidealis, SGDL,…). •La protection du nom commercial Vous pouvez choisir un nom commercial (identifiant le fonds de commerce) fantaisiste ou faisant référence à l'activité de l'entreprise. Il est prudent de consulter l'Inpi pour vérifier que le nom choisi n'est pas déjà utilisé. Celui-ci peut également faire l'objet d'un dépôt de marque auprès de l'Inpi. En cas de création d'un site internet, vérifiez la disponibilité du nom de domaine que vous envisagez d'utiliser auprès de l'Afnic En préalable, vous pouvez suivre le stage : « 5 JOURS POUR ENTREPRENDRE ». Puis, vous pourrez reprendre toutes les idées qui concernent votre projet et les approfondir point par point. Il est prudent, sinon indispensable, de s’entourer dès la phase préparatoire de conseils professionnels : conseillers techniques de la CCI47, experts-comptables, avocats et notaires. Ils valideront la cohérence économique, financière et juridique du projet, et optimiseront les choix à faire dans les mêmes domaines. Tout entrepreneur doit maîtriser l’environnement de son entreprise et posséder des données chiffrées sur la concurrence et la future clientèle. Il vous faut donc réaliser une étude d’implantation afin de cerner avec précision le marché potentiel de votre entreprise. Cette étude sera un outil privilégié pour juger de l’opportunité du projet. Créer son entreprise est une décision importante. C’est (ou ce devrait être) l’aboutissement d’une réflexion approfondie. Cette réflexion doit porter sur trois points essentiels : Le choix de l’activité : L’activité choisie doit être conforme aux goûts, aux aptitudes, au savoir-faire du futur chef d’entreprise, mais encore faut-il que cette activité corresponde à un marché : c’est ce que va déterminer l’étude d’implantation. Ensuite, il faudra mettre en place une politique commerciale cohérente. Seule la connaissance du marché permet de définir cette stratégie commerciale. Toutefois, l’étude de marché ne prend pas en compte, par exemple, un facteur humain important : la capacité d’adaptation, le profil psychologique, la véritable compétence du futur chef d’entreprise... Choisissez le lieu d’implantation optimum Que vous envisagiez une activité de services, ou une activité de vente, le choix de l’implantation peut être primordial. En conséquence, les deux chapitres qui suivent concernent aussi bien les activités négoce que de services. L’IMPLANTATION D’UN POINT DE VENTE Une zone de chalandise attractive : A la différence d’une entreprise de services, la clientèle d’un point de vente est issue de sa zone de chalandise, c’est-à-dire de la zone géographique où les habitants sont susceptibles d’être clients du point de vente. On considère donc que le consommateur cherche toujours à acheter ce qu’il désire en parcourant la distance la plus courte possible. La dimension de la zone de chalandise varie en fonction de celle du point de vente : • hypermarché : 30 à 45 minutes, supermarché • 5 à 10 minutes maximum • supérette (150 à 400 m²) 500 mètres à pied • magasin de quartier : 300 mètres à pied. De plus, certains éléments viennent modifier l’attractivité de l’implantation : la situation sur un lieu de passage, la proximité d’un pôle d’attraction… En général, on décompose la zone de chalandise en 3 parties : • la zone primaire : c’est la zone qui entoure directement le magasin et qui a la plus forte densité de clients (60 à 80%), • la zone secondaire : elle procure 20 à 30% de la clientèle, cependant pour les commerces alimentaires de quartier, le pourcentage est minime, • la zone tertiaire : la clientèle issue de cette zone est très faible. Un chiffre d’affaires potentiel bien évalué : Le chiffre d’affaires potentiel du magasin va correspondre au marché théorique de la zone, diminué du chiffre d’affaires des concurrents et de l’évasion commerciale. L’évasion comprend la partie des dépenses qui ne seront pas faites dans la zone et qui étaient prévues. Pour avoir une estimation de l’évasion, il faut se référer aux habitudes de consommation des habitants et des personnes fréquentant la commune. De plus, la situation géographique par rapport à des grands centres commerciaux intervient largement dans la détermination de ce paramètre. En ce qui concerne le chiffre d’affaires des concurrents, certains sites Internet (www.Infogreffe.fr, www.Euridile.fr ) permettent d’y avoir accès. L’IMPLANTATION D’UNE ACTIVITE DE SERVICES Dans ce cas, il faut effectuer des recherches sur le terrain, ce qui permet de mieux appréhender le marché : • sa taille et son évolution, • ses difficultés et ses opportunités, • son importance régionale, nationale, • les segments de marché, les caractéristiques de la clientèle, • la concurrence (positionnement, produits proposés), • les réglementations. Pour cela, il est possible de consulter des informations qui existent déjà : études et enquêtes déjà réalisées par la CCI de Lot-et-Garonne, rencontre avec des professionnels... Cette possibilité présente des avantages certains : fiabilité et gain de temps notamment. L’étude qualitative Cette phase peut se traduire sous forme d’entretiens individuels ou collectifs (sous forme de table ronde par exemple) avec des professionnels afin de recueillir le plus d’informations possible sur les caractéristiques du marché. L’étude quantitative Il s’agit d’une enquête sur le terrain permettant de récolter des résultats quantifiables sous forme de statistiques. L’outil de travail est alors un questionnaire à faire passer en nombre. Analysez vos résultats sans complaisance Suivant les résultats de vos études, trois cas peuvent se présenter : • si le marché disponible représente un chiffre d’affaires potentiel supérieur au seuil de rentabilité de l’entreprise, le projet est réalisable, • si le marché disponible représente un chiffre d’affaires potentiel sensiblement égal au seuil de rentabilité, le projet est risqué et devra être reconsidéré, • si le marché représente un chiffre d’affaires potentiel inférieur au seuil de rentabilité, le projet doit être abandonné ou faire l’objet d’aménagements importants.