Breve antologia dos classiques des Destrabalenguas
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Breve antologia dos classiques des Destrabalenguas
Breve antologia dos classiques des Destrabalenguas La littérature mauricienne : L’ile Maurice est un pays très jeune qui a obtenu son indépendance en 1968, il y a de cela déjà 45 ans. Et ce n’est qu’a partir de ce point tournant de l’Histoire de notre petite ile, qu’a aussi débuté l’histoire de l’art à Maurice. En effet, en ce qui concerne la littérature, à part un fameux grand classique : Paul et Virginie, les autres écrits très connus datent tous de l’aprèsindépendance. Malheureusement, faute de valorisation de notre langue maternelle, de préjugés attachés au créole mauricien, et à une certaine identification des écrivains á la culture ou l’écriture par la langue française, la plupart pour ne pas dire toutes les publications demeurent soit en français soit en anglais. Ce n’est qu’au début de ce siècle, par une volonté politique de revalorisation de la langue créole que cette dernière a connu des publications. Mais il est encore de nos jours a déploré que presque aucune œuvre en créole mauricien n’ait fait de réel succès et donc, qui puisse représenter dans sa globalité l’ile Maurice. Les textes cités seront alors pour la plupart écrits en français. Dev Virahsawmy est l’un des militants le plus fervent en ce qui concerne la promotion du creole mauricien sur le plan politique. D’ailleurs, il a ecrit de nombreux livres en creole mauricien. Il est aussi l’un des premiers a s’interesser au theatre a Maurice. A ce sujet, il a traduit de nombreuses pieces de theatre de Shakespeare : Enn ta senn dan vid (Much Ado About Nothing), de William Shakespeare. Port-Louis: Ledikasyon pu Travayer, 1995. Zil Sezar, de William Shakespeare. Trazedi Makbes, de William Shakespeare. Mais aussi Tartif Froder, de Molière. Port Louis: Boukié Banané, 1999. Zistoir Ti-Prins, d'Antoine de Saint-Exupéry. Ti-Pier Dezorder (Der Struwwelpeter), de Heinrich Hoffman D’autres auteurs peuvent aussi être lus car très connus pour leur contribution dans le développement de la littérature mauricienne tels Shenaz Patel, Marcel Cabon, Malcom de Chazal, Jean Marie Le Clezio, Ananda Devi et Natacha Appanah-Mouriquand entre autres. Anthologie mauricienne : 1) Ecrit en 1787, par Jacques Henri Bernardin de Saint -Pierre, (qui n’est pas un mauricien, mais qui s’est fortement attaché a notre ile), Paul et Virginie, a connu un immense succès qui dépassa même les frontières de son lieu d’édition. Ce texte décrit la vie de jeunes enfants vivant sur l’ile de France, (nom de l’Ile Maurice sous la colonisation française), avec leur famille respective, déportées pour des raisons différentes de France. Ils vivent en paix mais surtout en parfaite harmonie avec la nature, magnifiquement décrite par l’auteur. Plus tard, ces enfants vont s’aimer d’un amour des plus tendres et des plus simples, et tout semble promettre a un avenir de gaieté et de joie. Mais le destin en décidera autrement, et les amoureux vont devoir se séparer car Virginie a été appelée par un parente qui sur le point de mourir voudrait lui léguer une petite fortune n’ayant d’autre héritière que la petite. Mais a son retour sur l’ile, le bateau sur lequel s’est embarquée la jeune Virginie va connaitre un naufrage, un naufrage décrit avec une précision rare et une grande scientificité. Malgré les efforts désespérés et vains de Paul, Virginie ne pourra être sauvée. Bernardin de Saint-Pierre nous décrit avec beaucoup d’émotions les sentiments éprouvés par Paul à ce moment et tout ce qu’a tenté sa famille pour le ramener a la vie mondaine. Mais ce dernier ne survivra pas, il mourra de chagrin quelques mois plus tard. Ce drame tragique est l’une des premières œuvres retraçant la vie sur l’Isle de France, la faune et la flore mauricienne de cette époque, inconnues même des chercheurs scientifiques mauriciens. Ce roman est le symbole de l’exotisme même et de la littérature du genre pastorale. 2) La maison qui marchait vers le large, quant á lui, est un roman postcoloniale écrit par Carl de Souza, qui décrit les mœurs des ‘blancs’ de l’époque, ainsi que la façon de penser de nombreux mauriciens de cette époque, c’est-a-dire ce sentiment d’infériorité face aux colons, les Blancs… Ce texte illustre la continuité d’un esclavagisme purement psychologique et mental. Mettant en scène La Motte, faubourg du vieux Port-Louis à l'île Maurice, il y vit tout un petit peuple de musulmans d'origine indienne, de Chinois, de créoles..., et M. Daronville, un Blanc paralytique et grincheux, qui, dans sa superbe demeure coloniale, domine le quartier. Sa faillite l'a contraint à louer, de très mauvaise grâce, son rez-de-chaussée à une famille musulmane qui traverse une période difficile : la santé de Bibi Feroza, la femme d'Haffenjee, se dégrade, et leur fils Omar se laisse corrompre par un certain Saïd. Un jour, à la suite de pluies torrentielles, les maisons de La Motte commencent à glisser vers le port. L'évacuation du quartier et l'hospitalisation de Bibi Feroza déclenchent un affrontement imprévu entre Daronville et ses locataires ... 3) les Contes de l’Ile Maurice, illustrent les us et coutumes, aussi bien que les croyances et superstitions de la société mauricienne d’antan mais aussi de celle d’aujourd’hui. Ce recueil d’histoires destinées aux enfants, retracent les aventures de jeune gens et d’animaux qui ont pour but de nous en laisser une morale, une leçon de vie : « Quoi qu'il arrive, quoi que tu entendes, continues ton chemin, ne t'arrête pas et surtout ne t'avise pas de regarder en arrière. » (Tizan gâteau moutaille).Tout ceci par le biais de péripéties merveilleuses et fantastiques, triste et mélancolique, rigolotes et effrayantes. Ces contes illustrent l’essence même de la nature humaine, avec ses mises en scènes burlesques et comiques. 4) 4) Une petite histoire mauricienne, ecrite en creole mauricien est celui de Linsey Collen : misyon Garson' qui a été traduits dans d'autres langues en anglais et en francais. GARSON, le jeune héros naïf- l'image même de l'anti-héros - et son lecteur ont un point commun: tous deux se retrouvent embarqués dans une "mission" sans qu'ils en soient au départ vraiment conscients. Nous verrons plus longuement ce que cela représente pour Garson. Pour le lecteur moyen - c'est-à-dire le commun des lecteurs, le lecteur non-initié - il s'agit d'aller jusqu'au bout d'un trajet romanesque long de 230 pages en créole standardisé. Véritable épreuve, semée d'embûches, de découvertes, de déception, d'émerveillement, d'attentes tantôt comblées, tantôt contrariées. Voila pour les livres de la littérature mauricienne que j’ai trouvée beaucoup plus représentatif de la multi-culturalité de l’ile Maurice ainsi que ses origines et son Histoire à travers les différentes histoires de sa littérature.