INR et Antivitamine K (AVK) Comment s
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INR et Antivitamine K (AVK) Comment s
INR et Antivitamine K (AVK) Les 7 règles d’or à respecter dans le cadre de votre traitement par AVK. 1- Respecter la dose de médicament AVK qui vous a été prescrite et les heures de prise. 2- N’oubliez pas de faire pratiquer les contrôles d’INR, qui vous ont été prescrits par votre médecin. 3- Signalez que vous prenez un traitement par AVK à tout professionnel de santé que vous consultez. 4- Si vous présentez un saignement, contactez rapidement votre médecin ou allez aux urgences. 5- Remplissez votre carnet de traitement à chaque INR 6- Ayez une alimentation équilibrée et ne consommez de l’alcool que modérément. Certains aliments contiennent de la vitamine K en grande quantité et peuvent modifier votre INR (brocolis, laitue, épinards, choux, choux-fleurs, choux de Bruxelles). Ces aliments ne sont pas interdits, à condition de les répartir dans votre alimentation de manière régulière et sans excès. 7- Prenez l’avis de votre médecin AVANT toute prise de nouveau médicament, injection, extraction dentaite, soins de pédicurie, petite chirurgie, projet de voyage. Extrait de « vous et votre traitement par AVK » Fédération Française de Cardiologie. Comment s'explique une instabilité permanente de l'INR ? Le traitement anticoagulant au long cours par les anti-vitamines K n'est pas toujours parfaitement stable. C'est pourquoi d'ailleurs on en contrôle régulièrement l'efficacité. Il faut, en premier lieu, apprécier l'importance de ces variations. Sachez qu'une modification d'1/10ème de point d'INR (par exemple 3,0 au lieu de 2,9) n'a pas de retentissement significatif sur la coagulabilité et ne justifie, ni une multiplication des contrôles biologiques, ni l'adaptation du traitement anticoagulant. Il est fréquent, d'ailleurs, qu'on ne retrouve pas cette variation lors d'un dosage ultérieur. De nombreux facteurs peuvent néanmoins favoriser l'instabilité du traitement par les anti-vitamines K. Les oublis temporaires de prise du médicament mais aussi le changement d'horaire (absorption du produit comme de la prise de sang) ont une incidence. La prise du médicament au cours d'un repas peut en modifier l'absorption digestive tout comme la consommation de certains aliments (cette dernière ne retentissant sur la coagulabilité que partiellement et après une prise abondante et/ou prolongée). Plus important est le fait que certains médicaments peuvent interférer avec l'activité des antivitamines K, soit dans le sens d'une augmentation (avec, alors, un risque d'hémorragie), soit dans celui d'une diminution (avec le danger d'une relative inefficacité). La liste des aliments et des médicaments “ suspects ” figure habituellement dans la notice qui accompagne l'anti-vitamine K. La fatigue et l'anxiété peuvent également expliquer ces variations. Il existe également des malades chez qui le degré d'anticoagulation varie fréquemment sans que l'on connaisse précisément la raison de ces changements. Il est à noter, enfin, que l'interruption temporaire d'un traitement par une anti-vitamine K (par exemple lors d'une intervention chirurgicale) peut être suivie, lors de sa reprise, d'une modification de la posologie quotidienne du médicament, dont le mécanisme n'apparaît par toujours clairement (peut-être dû aux thromboplastines tissulaire libérées lors de l'opération ?). Que faire en cas d'instabilité permanente ? En présence d'une instabilité permanente du traitement anticoagulant oral, il importe de rappeler au malade des diverses circonstances, d'effectuer une enquête approfondie, de répéter plus souvent les dosages de l'INR (chaque semaine, dix jours ou quinzaine en cas de traitement prolongé) et d'adapter la posologie de l'anti-vitamine K selon les résultats obtenus et le degré d'anticoagulation souhaité. (27/04/2011) Dr André Grand, cardiologue bénévole de la Fédération Française de Cardiologie